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Paris, Michel Vascosan, 1533-1532. 2 parties en 1 volume in-12 de 101 pp., (1) f. bl., (32) ff. Veau fauve, triple filet à froid encadrant les plats, fer doré au centre des plats représentant un bras tenant une branche surmontée d’un oiseau, fleurons d’angle, dos à nerfs, pièce de titre bipartite manuscrite sur vélin. Reliure parisienne de l’époque. 161 x 100 mm. PREMIERES EDITIONS RARISSIMES DONNEES A PARIS PAR MICHEL DE VASCOSAN EN DECEMBRE 1532 POUR LA VERSION GRECQUE ET EN 1533 POUR LA TRADUCTION LATINE DE MARCILE FICIN. Alcinoos le Philosophe est un philosophe platonicien, actif vers 150, qui relève du moyen platonisme, contemporain de Lucien de Samosate. Jakob Freudenthal, philosophe allemand, identifie "Alcinous philosophus", Alcinoos le Philosophe, avec "Albinus Platonicus", Albinos le Platonicien. D'autre part, Joseph Whittaker penche à faire une seule et même personne d'Alcinoos le Philosophe, de tendance platonicienne, et Alcinoos le Stoïcien, car « depuis le 1er s. av. J.-C., le stoïcisme et le platonisme se sont à ce point rapprochés que, sans risquer la contradiction, on pourrait dire d'un philosophe qu'il est en même temps stoïcien et platonicien ». On lui doit un exposé scolaire de la pensée platonicienne : Didaskalikos, traduit par Pierre Louis sous le titre Épitomé puis par Enseignement des doctrines de Platon. Alcinoos est le premier à exposer les trois voies de connaissance de Dieu : voie négative, voie analogique, voie éminente. Alcinous florissait au Ier siècle après J. C. Formé à l’école d’Alexandrie et fidèle à l’esprit de cette école, il commença le premier à mêler à la doctrine de Platon les opinions d’Aristote et les idées orientales. (Dictionnaire des Sciences philosophiques, pp.48-49). Une des célèbres reliures parisiennes de La Renaissance réalisées pour Marcus Fugger (1529-1597). Élégant exemplaire relié à Paris pour Marcus Fugger (1529-1597). Issu d’une des plus riches familles européennes, Marcus Fugger, fils d’Anton Fugger, banquier attitré de Charles Quint, « fut lui même banquier de la ville d’Augsbourg et conseiller de Rodolphe II. Son goût pour les livres et les splendides reliures à décor en a fait le rival de Mahieu, de Grolier et de Battista Grimaldi. Quant aux reliures de sa bibliothèques, elles sont en veau fauve glacé, d’une exécution parfaite : dos à nerfs, et sobre décor sur les plats, rehaussés de fleurons d’angles, et d’un fer central caractéristique. Une partie de la collection passée dans la famille des princes d’Öttingen-Wallerstein, fut dispersé en vente publique à Munich dans les années 1930 (Catalogue IV, Munich, 1935, n° 185). Les exemplaires arborent en guise d’ex-libris, tantôt ses initiales, tantôt, comme c’est le cas ici, sa signature autographe au contreplat. En l’espèce il s’agit de l’ « association exceptionnelle d’un texte majeure de l’histoire européenne et de l’une des provenances les plus enviables de la Renaissance ». Edition très soigneusement imprimée par Michel Vascosan, illustrée de nombreuses initiales gravées sur bois. USTC n’en localise que 9 exemplaires institutionnels dont aucun aux États-Unis. Très bel exemplaire provenant de la bibliothèque de Marcus Fugger (1529-1597). On trouve sa signature monogrammée à l’encre brune sur le premier contre-plat.
Roma, Vincentium Accoltum e nelle case del popolo., 1577. Couverture souple. État : Très bon. Roma, Nelle case del Popolo Romano, 1578. Suivi de : SCAINO, Antonio. Sei discorsi sopra diverse materie civili. Roma, Nelle case del Popolo Romano, 1578. Suivi de : SCAINO, Antonio. In octo Artist. Libros qui extant de repub. Quaestiones. Roma, Vincentium Accoltum, 1577. In-4 de (22) ff., 232 ff., 67 ff., (2) ff. bl., (3) ff., 70 pp., (1) f. Plein vélin ivoire, double filet doré encadrant les plats, armoiries frappées or au centre, dos lisse orné de double filets et chiffre dorés, tranches dorées, restes de lacets. Reliure de l’époque. 228 X 165 mm. ÉDITION ORIGINALE DE LA VERSION DE LA POLITIQUE D’ARISTOTE DONNEE EN ITALIEN PAR ANTONIO SCAINO. Adams, A-1926 ; Ascarelli, p. 255 ; BM-STC Italian, p. 53 ; Graesse, I, 218. LE SUPERBE EXEMPLAIRE AYANT APPARTENU AU GRAND BIBLIOPHILE JACQUES-AUGUSTE DE THOU, CONSERVE DANS SON VELIN DORE DU TEMPS, A SES ARMES. « L’ordre actuel des huit livres de la Politique d’Aristote est-il régulier ? Et s’il ne l’est pas, quel autre ordre conviendrait-il de lui substituer ? Il est à peine nécessaire de faire remarquer l’importance de cette recherche. Les questions d’ordre et d’arrangement dans les ouvrages que le passé nous a légués sont les plus graves sanas contredit que la philologie puisse soulever parce qu’elles tendent à modifier les textes d’une manière étendue et complexe. Elles peuvent rétablir ou bouleverser la logique d’une pensée ; elles peuvent refaire ou détruire un système d’idées tout entier. Deux seuls philologues, jusqu’à ce jour, se sont occupés sérieusement de l’ordre des livres de la Politique d’Aristote: c’est Scaino da Salo à la fin du XVIe siècle et Conring d’Hemlstadt, soixante ans après. En 1577, Scaino da Salo tira formellement la conclusion que les septième et huitième livres devaient logiquement âtre placés après le troisième et avant le quatrième. La discussion de Scaino est remplie de bon sens et de clarté. » (J. Barthélemy Saint-Hilaire). Dans le premier livre de la Politique, Aristote examine et décrit les éléments constitutifs de l’Etat : les individus et les choses. C’est là que se trouve sa théorie de l’esclavage naturel et sa théorie de l’acquisition et de la richesse, qui est un des premiers essais d’économie politique que la science puisse citer. Dans le second livre Aristote analyse les différents systèmes politiques ; dans le troisième, il pose qu’il ne peut exister que trois grandes espèces de gouvernement : monarchie, aristocratie et république. Dans le quatrième livre se trouve la théorie des trois pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire. Le cinquième livre est consacré à la théorie des révolutions ; c’est là que se trouve ce portrait fameux du tyran qui est sans contredit le morceau de style le plus brillant et le plus remarquable de la Politique. Dans le sixième livre, Aristote revient aux discussions sur l’oligarchie et la démocratie. Le septième est rempli par l’étude du gouvernement parfait. Le huitième renferme quelques principes sur l’éducation, la gymnastique et la musique. “Aristotle is not only one of the great classical philosophers, the master of every branch of ancient knowledge : his method still underlies all modern thinking.” (PMM) Aristote a fondé la science politique proprement dite sous sa forme, comme il a fondé la science logique, la science métaphysique, la science morale, la science de l’histoire naturelle, la science de la physique, la science de la rhétorique, de la poétique, de la météorologie Aristote a été l’organisateur de la science dans l’antiquité. Il étudie les Etats comme il a étudié les autres êtres. Aristote passa une grande partie de sa vie dans les cours et put voir de très près la pratique des affaires. Pour bien comprendre l’Etat, Aristote étudie d’abord la société et proclame que la société est un fait de nature et que l’homme est un être éminemment sociable. TRES BEL EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SON SEDUISANT VELIN.
Paris, Savoye, Durand, Saillant et Desaint, 1768. 3 volumes in-12 maroquin rouge, dos à faux-nerfs, ornés et dorés, étiquettes fauves, triple filet doré encadrant les plats, armes dorées au centre, tranches dorées. Reliures armoriées de l’époque. 147 x 85 mm. « Edition la plus correcte qu’on ait donnée jusqu’à présent des œuvres de ce célèbre poète. » « Une vie assez terne, une œuvre finalement peu abondante - et pourtant Boileau reste un des grands vivants du XVIIè siècle : plus que ses livres, c’est le personnage qui s’impose, et c’est son action directe, orale, sur son temps qui est la plus importante. Les idées de Boileau ont irrité les « philosophes » ; les romantiques les ont bafouées, malgré l’effort tardif de réhabilitation de Sainte-Beuve, Elles peuvent sembler aujourd’hui conventionnelles. En 1660, elles étaient révolutionnaires. Boileau était de plain-pied avec son temps : l’un des rares critiques à avoir mieux jugé ses contemporains que ses prédécesseurs, il a certes médit de Ronsard, mais peut-on dire qu’il se soit trompé sur les chapelain, Cotin Scudéry ? Il n’avait pas de système ; il obéissait aux impulsions de sa raison chaleureuse, aux ardeurs ou aux colères de son goût, qui détestait le laborieux, le compliqué, mettait la perfection dans l’aisance, l’apparente facilité et combattait pour un art « naturel », avec pour idéal la simplicité. Amener la poésie française au niveau où les « Provinciales » avaient élevé la prose, débarrasser la poésie de ses oripeaux conventionnels et de la préciosité, tel fut, selon Sainte-Beuve, le rôle de Boileau, tant de fois diffamé depuis trois cents ans, mais qui reste peut-être le seul théoricien littéraire du passé encore lisible, et encore lu. » (Jacques Patry). PRECIEUX EXEMPLAIRE RELIE EN BEAU MAROQUIN ROUGE DE L’EPOQUE ORNE DES ARMOIRIES DE LA Comtesse d’Artois. Marie-Thérèse de Savoie, troisième fille de Victor-Amédée III, duc de Savoie et roi de Sardaigne, et de Marie-Antoinette-Ferdinande, infante d’Espagne, née à Turin le 31 janvier 1756, épousa le 16 novembre 1773, à Versailles, son beau- frère. Charles-Philippe, comte d’Artois, plus tard Charles X. Elle mourut à Gratz (Autriche) le 2 juin 1805, laissant deux fils, le duc d’Angoulême et le duc de Berry. Sa bibliothèque, formée par les soins de Félix Nogaret, son secrétaire, était une des plus importantes de l'époque ; les livres en étaient généralement reliés en maroquin rouge et sans autres ornements qu’un triple filet.
Londres, 1787. In-8 de XXIV, XLVIII et 344 pp., brochure en papier dominoté d’origine, exemplaire non rogné. 215 x 140 mm. EDITION ORIGINALE RARE DE CET OUVRAGE IMPORTANT DESTINE A STIMULER LES RELATIONS ECONOMIQUES ENTRE LA FRANCE ET LES ETATS-UNIS. Kress, B.1169 ; Goldsmiths, 13307 ; Einaudi, 1121 ; INED, 809 & 1123 ; Sabin, 13516 ; Howes, C464. En 1787 Brissot, St. John de Crèvecoeur, Clavière et Bergasse fondent à Paris la Société Gallo-Américaine, dans le but de renforcer les relations franco-américaines. Les auteurs traitent ici des rapports commerciaux pouvant unir la France et les États-Unis, des importations et échanges commerciaux : vins, cuirs, fourrures, pêches, tabacs, blés, soieries, sel, huile de baleines etc. Il est aussi question de la "guerre contre les sauvages", des troubles dans l'État du Massachusetts, de "l'affranchissement des Nègres", des Quakers, etc. Dédié au Congrès américain l'ouvrage contient in fine un plaidoyer pour le système politique américain, avec une lettre de Calonne à Jefferson. A highly important work of political economy, published in Paris under a false imprint, and designed to stimulate investment in the United States by the French. Brissot was one of the most pro-American French thinkers of the period. This work seeks to enlighten the French and American public about the possibilities for mutually beneficial investments. Dedicated to the American Congress and the "friends of America in both worlds," it reviews a number of economic issues, such as balance of trade, the superior benefits of French manufactures for American markets, why French wines and oils were better than any that could be produced in the U.S., and a broad range of specific products. Various American products ranging from rice to furs are then discussed. In the end the authors include a prospectus for their proposed "Societe Gallo-Americaine." Claviere and Brissot believed that the example of America's fledgling democracy held the key to France's future. BEL EXEMPLAIRE, A TOUTES MARGES, CONSERVE DANS SA TRES SEDUISANTE BROCHURE EN PAPIER DOMINOTE D’ORIGINE.
Tomes I & II : Paris, Saillant, Nyon & Valade ; & Dieppe, Jean-B-Jos. Dubuc ; tomes III & IV : Rouen, Le Boucher le Jeune ; et Paris, Durand Neveu. 1776. 4 volumes in-4, maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, armoiries dorées au centre, dos à nefs orné, double filet doré courant sur les coupes, frises dorées sur les chasses, toutes tranches dorées. Reliure de l'époque. 252 x 195 mm. EDITION ORIGINALE TRES RARE. Brunet III, 347 « Ouvrage bien fait et fort curieux ». Né à Dieppe en 1725, le jurisconsulte David Hoüard, avocat au Parlement, célèbre pour ses commentaires sur la coutume de Normandie, ayant par ailleurs reçu le soutien précieux de Bertin dans ses recherches, s’inscrit dans le sillage des recommandations de ce dernier. Hoüard prend en effet part à la quête des érudits qui, tentant de revenir aux racines constitutionnelles de l’Ancien Régime, portent sur l’histoire du droit un regard particulièrement destiné à conforter les étais de la monarchie absolue. David Hoüard prétend en effet dépasser les frontières du duché normand et mettre en exergue les maximes et décisions qui se rapportent « à la jurisprudence universelle du royaume ». Il entreprend donc une modélisation du droit normand qu’il souhaite mettre au service d’une large réflexion sur les mécanismes traditionnels du gouvernement monarchique. La première Normandie peut alors faire office de « champ d’investigations » d’où émergera autant l’exégèse historique du droit provincial que la mise en lumière de l’origine des principes constitutionnels de la monarchie d’Ancien Régime. Son entreprise constitue, dans une certaine mesure, une remise à plat des problématiques touchant au droit primitif. En frontispice, le beau portrait de Louis XVI gravé par N. Le Mire d’après J. Ph. Duplessis, un tableau dépliant hors texte (tome IV). SUPERBE EXEMPLAIRE, A TOUTES MARGES, DE CE TRES RARE OUVRAGE DANS UNE FRAICHE ET SOMPTUEUSE RELIURE DE MAROQUIN AUX ARMES DE LA COMTESSE DE PROVENCE (1753-1810) (Tomes I et II) ET DE LA COMTESSE D’ARTOIS (Tomes III et IV).
Le Jay - J. Tonson & J. Watts (1774) 2 ouvrages en 4 volumes in-4 de : I/ (1) f. pour le portrait, (2) ff., XV pp., (4) ff., 363 pp., (6) ff., XVIII pp., (1) f. bl., (1) f., 95 pp. ; II/ 538 pp., (8) ff. de table.; III/ (1) f.,411 pp., (12) pp. de table ; IV/ (1) f. pour le portrait, (4) ff., LIV et 416 pp. Maroquin bleu nuit, triple filet or encadrant les plats, dos lisses richement ornés, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque. 289 X 230 mm. EXCEPTIONNELLE REUNION, EN TRES BELLE RELIURE HOMOGENE EN MAROQUIN DU TEMPS, DE L’EDITION ORIGINALE IN-4 DU VOYAGE DE MONTAIGNE ET DE LA PREMIERE EDITION COMPLETE DES ESSAIS. LES EDITIONS ANCIENNES DES « Essais » DE MONTAIGNE EN MAROQUIN DE L’EPOQUE ONT DE TOUT TEMPS ETE RECHERCHEES. SUPERBE ET PRECIEUX EXEMPLAIRE, GRAND DE MARGES (hauteur : 289 mm), SUR GRAND PAPIER, CONSERVE DANS SON MAROQUIN BLEU NUIT DE L’EPOQUE. L’exemplaire répertorié par Philippe Desan mesurait 283 mm de haut et l’exemplaire répertorié par André Pottiée-Sperry : 285 mm. Tchemerzine ne cite que 3 exemplaires, tous reliés en veau ancien : « Bénard, 4000 frs ; Roussel, 1300 frs ; De Backer, 3650 fr. ». EXCEPTIONNELLE REUNION DES ESSAIS ET DU JOURNAL DE MONTAIGNE CONSERVES DANS LEUR RELIURE HOMOGENE EN SUPERBE MAROQUIN BLEU NUIT DU TEMPS.
Paris, Abel L'Angelier, 1595. LA PRECIEUSE EDITION ORIGINALE COMPLETE DES ESSAIS DE MONTAIGNE EDITEE PAR MARIE DE GOURNAY, « FILLE SPIRITUELLE » DE L’AUTEUR. ELLE FIXE LE TEXTE DEFINITIF DE CE MONUMENT DE LA LITTERATURE DE LA RENAISSANCE. L’édition originale, parue en 1580, possédait les deux premiers Livres ; le troisième Livre parut en 1588. Tchemerzine, IV, 876 et III, 460 ; Sayce, 7a ; Philippe Desan, Bibliotheca Desaniana, 21 ; Le Petit, 102-105 ; Picot, Catalogue du Baron J. de Rothschild, I, 141 ; Bulletin Morgand et Fatout, 8961 ; En Français dans le texte, n°73. PRECIEUX EXEMPLAIRE AVANT LES CARTONS POSSEDANT LE FEUILLET D’ERRATA ET BIEN COMPLET DE LA CELEBRE PREFACE DE MONTAIGNE « C’est icy un livre de bonne foi » que l’on ne rencontre que dans les exemplaires édités par Abel L’Angelier.
Paris, Deprez, 1755, Paris [tomes IX à XII] et Liège, 1767 [tome XIV]. 14 tomes en 15 volumes. Paris, G. Desprez, 1761. 2 volumes – Instructions théologiques et morales sur l'oraison dominicale... Paris, G. Desprez, 1761. 1 volume. – Instructions théologiques et morales sur les sacremens. Paris, G. Desprez, 1767. 2 volumes. – Traité de la prière… Paris, G. Desprez, 1768. 2 volumes. – Instructions théologiques et morales sur le premier commandement du décalogue... Paris, G. Desprez, 1768. 2 volumes. Réunion de 24 tomes in-12, maroquin rouge, armes poussées au centre des plats, triple filet doré en encadrement, dos à nerfs orné de fers dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin olive, tranches dorées. Reliure de l'époque. 166 x 96 mm. EDITION COLLECTIVE DE CETTE ŒUVRE CELEBRE IMPRIMEE EN 24 VOLUMES ENTRE 1755 ET 1768. Elle est fort rare. Un 25è volume, non écrit par Nicole, n’est pas joint. La première édition des Essais de Morale parut en 9 volumes entre 1693 et 1700. La publication en fut continuée à titre posthume jusqu’en 1714. « Les « Essais » représentent une des sources les plus importantes de l’abondante littérature moraliste du XVIIè siècle. De plus, ils constituent un document précieux : finesse psychologique, acuité d’observation et profonde connaissance de l’âme que teinte toujours ce pessimisme propre aux disciples de La Grâce. Cette attitude pourtant n’engendre pas la négation, non plus que la suppression des meilleures activités humaines : exemple, l’analyse de l’intolérance dans la contradiction (« Sur la façon de conserver la paix parmi les hommes ») et les observations contenues dans l’essai « Sur la faiblesse humaine ». Nicole examine les problèmes moraux que traitent les orateurs sacrés ; il y apporte cette méthode scolastique de distinctions subtiles qui est le propre des aristotéliciens et son objectivité est plus grande encore que la leur. Il lui manque seulement cette ferveur de sentiments que l’espérance inspire aux grands prédicateurs, tels Bourdaloue et Fléchier. PRECIEUX EXEMPLAIRE RELIE EN MAROQUIN ROUGE AUX ARMES DE LA COMTESSE DE PROVENCE (1753-1810).
Lyon, Jean Stratius, à la Bible d'Or, 1585. In-8 de (24) ff., 605 pp. Maroquin olive, plats et dos lisses entièrement ornés d'un décor à la fanfare, armoiries, symboles, fleurs de lys, tête de mort et mention « Spes Mea Deus » frappés or, filet or sur les coupes, tranches dorées, exemplaire réglé, mouillures. Reliure de l'époque aux armes du roi Henri III. 171 x 100 mm. L’EXEMPLAIRE RELIE POUR LE ROI HENRI III (1574-1589) des œuvres du Cordelier qui prêcha le massacre de la Saint-Barthelemy à la cour du roi Charles IX (1560-1574). Le volume est une violente et hardie diatribe contre Calvin et sa doctrine. « En 1571, François Panigarole alla terminer ses études de théologie à Paris. Il prêcha devant Catherine de Médicis le massacre de la Saint-Barthelemy. Après ces événements dramatiques qu’il avait appelé de ses vœux, il dut quitter la France ». « Après s’être arrêté à Lyon et à Anvers, il retourna en 1573 en Italie et enseigna pendant les années suivantes la théologie dans divers couvents de son ordre. Ses sermons, où au jugement de Tiraboschi se remarquent une imagination des plus riches, une grande force de sentiments, un style énergique, plein de gravité quoique un peu redondant, lui valurent la réputation méritée de l'orateur le plus éloquent de ses contemporains et compatriotes. Après avoir passé 2 ans auprès de Saint-Charles Borromée, qui l'estimait beaucoup, il fut promu en 1587 à l'évêché d'Asti. Deux ans après il fut envoyé à Paris pour y soutenir par son éloquence le parti de la Ligue ». PRECIEUX ET BEL EXEMPLAIRE, REGLE, PROVENANT DE LA BIBLIOTHEQUE Edouard Rahir avec ex-libris, dédicacé à Pierre de Gondy, Evêque de Paris, REVETU D’UNE TRES ELEGANTE RELIURE DE L’EPOQUE ORNEE D’UN DECOR A LA FANFARE AUX ARMES ET EMBLEMES DU ROI HENRI III. Elle a été exécutée pour le roi et offerte par ce dernier à un pénitent, membre de la Cour, appartenant à une confrérie de la bonne mort fondée par le roi. Guigard nous apprend que le roi Henri III (1551-1589) utilisait plusieurs fers héraldiques dont la célèbre tête de mort présente ici sur le dos du volume. Ce lugubre symbole fait allusion à la mort de La princesse de Clèves, dont il était éperdument épris. Henri III en ressentit une telle douleur que pendant longtemps il se tint presque enfermé dans son palais. Précieux volume, l’un des rarissimes exemplaires anti-protestant unissant Catherine de Medicis, Charles IX, Henri III, la Saint-Barthelemy et une remarquable reliure à la fanfare aux armes et emblèmes du roi.
Basel, Johannes Amerbach, Idibus februariis [13 II], 1490. In-folio de 268 ff. sign. a10, b-o8, p-y A-K8.6, L-O6.8, veau rose estampé à froid sur ais de bois, dos à nerfs, tranches lisses, fermoirs. Reliure de l’époque. 318 x 225 mm. PRECIEUSE EDITION INCUNABLE ILLUSTREE DE L’UN DES PLUS GRANDS LIVRES DE LA LITTERATURE DE TOUS LES TEMPS, LA SECONDE SORTIE DES PRESSES D’AMERBACH. Goff A. 1244 ; BMC III ; 752 ; Hain 2066 ; Gesamtkatalog 2888 ; Schreiber 3394. “The idea of international law was partly derived from the book; Grotius cites St Augustine. Both Luther and Calvin took Augustine as the foundation of Protestantism next to the Bible itself” (PMM, 3 (for the 1467 edition)). « La Cité de Dieu est l’apologie du Christianisme, écrite par Saint-Augustin (354-430) vers la fin de sa vie. C’est à la fois une philosophie de la société humaine dans son devenir historique, une métaphysique de la société et une interprétation de la vie individuelle et sociale, à la lumière des principes fondamentaux du Christianisme. La Cité de Dieu est, selon l’opinion universelle, l’œuvre qui exprime le mieux la personnalité multiple d’Augustin, à la fois exégète, métaphysicien, psychologue et théologien. Ce qu’il avait fait dans Les Confessions pour l’individu, Augustin le fait dans La Cité de Dieu pour la société humaine. Cette histoire a exercé une influence profonde sur toutes les époques et sur tous les individus curieux et inquiets de leur propre destin. De Bossuet à Balbo, tous ceux qui se sont à nouveau penchés sur le problème de l’histoire, se sont tournés vers Saint-Augustin ; c’est pourquoi, malgré le développement des sciences théoriques, « la Cité de Dieu » reste encore un livre vivant, qui ne cesse de trouver des lecteurs ». “ His work of the City of God marks the transition of Christianity from adolescence to maturity. It influenced radically the theology and philosophy, the political doctrines and economic precepts of the Middle Ages.” Cette très précieuse édition incunable est imprimée en caractères gothiques, sur double colonnes, le texte sur 54 lignes, encadré des commentaires de Thomas Waleys et Nicolas Trivet sur 65 lignes, avec quelques caractères en grec. Elle reprend l’édition donnée le 13 février 1489 par Amerbach. Une grande et belle figure gravée sur bois (197 x 142 mm) attribuée au maître de Haintz-Narr représente Saint Augustin rédigeant son ouvrage, alors que s’opposent à ses pieds la Cité de Dieu à la Cité de Satan. SUPERBE EXEMPLAIRE, GRAND DE MARGES ET DE PARFAITE FRAICHEUR, DE CET IMPORTANT ET RARE INCUNABLE ILLUSTRE. Le grand bois est peint en coloris chaleureux et chatoyants par une main contemporaine ainsi que la première initiale. De grandes initiales sur 6 ou 9 lignes finement peintes. L’ensemble de l’exemplaire est entièrement rubriqué en rouge et bleu alterné. L’exemplaire décrit dans le catalogue du British Museum (III. 752) et acheté en octobre 1867 était incomplet du premier feuillet de titre, illustré du grand bois. Johann Amerbach (ca 1445-1513) est l’un des principaux imprimeurs bâlois. Formé à Venise, il collabora avec J. Von Pforzheim, J. Petri et J. Froben, ainsi qu’avec A. Koberger. Il publia son premier ouvrage daté en 1478, avec J. Reuchlin. Son De Civitate Dei, avec les commentaires de Thomas Valois (1287-1350) et Nicolas Triveth (1258-1354), a fait l’objet de deux éditions. La première, datée du 13 février 1489, est identique à la seconde de 1490. Le grand bois gravé du maître de Haintz-Narr, est formé de deux parties, il représente Saint Augustin assis à son pupitre et, dans la partie inférieure, Jérusalem et Babylone. CIBN, I, A-688 ; BMC, III, 752 (pour un exemplaire mesurant 309 x 213 mm) ; GW, 2888 ; Lokkös, p. 43, n° 53 ; Arnim (M. Von), Katalog der Bibliothek Otto Schäfer, I, n° 23 ; Schreiber, 3394. Est reliée avec, du même auteur : DE TRINITATE. (Basel), Johannes Amerbach, 1490. In-folio de 86 ff. a-c8, d-l8.6, m6. SECONDE EDITION SORTIE DES PRESSES DE J. Amerbach ; l’originale ayant été publiée à Strasbourg pas après 1474. Exemplaire rubriqué à l’époque en rouge et en bleu. CIBN, I, A-721 ; BMC, III 753 ; GW, 2928 : Lokkös, p. 44, n° 56. INTERESSANTE RELIURE DE L’EPOQUE, SORTANT D’UN ATELIER DU SUD DE L’ALLEMAGNE. Sur la tranche inférieure est portée la mention « Augu° de civi. e De Trini » ; dos restauré.
Paris. Nicolas Pépié, 1701. 2 volumes in-8, maroquin olive, large dentelle dorée sur les plats, dos à nerfs richement orné avec le fer au soleil rayonnant, filet sur les coupes, roulette intérieure, doublures et gardes de papier à décors floraux dorés, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l'époque de Padeloup, selon Brunet qui cite l'exemplaire. 190 x 123 mm. La plus belle édition de La Cité de Dieu imprimée sous le règne de Louis XIV avec celle de 1675, traduite par Lambert, en deux volumes également. “In “The City of God” theology is shown in relation to the history of mankind and God’s action in the world is explained. The book remained authoritative until the seventeenth and eighteenth centuries, when Bossuet was the last “Augustinian” historian. The idea of international law was partly derived from the book; Grotius cites St Augustine. Both Luther and Calvin took Augustine as the foundation of Protestantism next to the Bible itself” (PMM, 3 (for the 1467 edition)). « La Cité de Dieu » est l'apologie du christianisme. C'est à la fois une philosophie de la société humaine dans son devenir historique, une métaphysique de la société et une interprétation de la vie individuelle et sociale, à la lumière des principes fondamentaux du christianisme. Ce fut le premier livre imprimé en Italie (1467, à Subiaco) et nous savons combien ensuite l'humanisme en sentit le charme profond, comme le sentirent aussi les Réformateurs, Pascal, Kierkegaard ». PRECIEUX EXEMPLAIRE CITE PAR BRUNET (supplément I, col. 76) RELIE PAR PADELOUP, RELIEUR DU ROI POUR MONSIEUR, FRERE DE LOUIS XIVV DUC D’ORLEANS. L'exemplaire passa à sa mort à son fils, le futur Régent, Philippe d'Orléans, et fut offert par celui-ci au Couvent de la Visitation Sainte Marie de Chaillot avec l'ex-libris manuscrit suivant « Ce livre est du monastère de la Visitation Sainte Marie de Chaillot, Donné par M. le Duc d'Orléans, de la Bibliothèque de feue son Altesse Royalle ». Ce don royal fut dispersé lors de la fermeture du couvent pendant la Révolution. Dans la première moitié du XIXe siècle, « La Cité de Dieu » entra dans la bibliothèque du célèbre bibliophile et bibliographe Jacques-Charles Brunet et atteignit l'enchère impressionnante de 380 F OR lors de la dispersion de sa collection en 1868. Il passa ensuite dans les bibliothèques La Roche-Lacarelle (ex-libris, vente 1888, n° 35, ainsi décrit « Très bel exemplaire provenant des bibliothèques du duc d'Orléans, fils du Régent et de J. Ch. Brunet » ; Robert et Jeanne Percheron (ex-libris) ; baron Alain de Rothschild ; P. Sourget ; Hervé de Kerhor. Exemplaire réglé, cité et décrit dans le supplément au manuel du libraire de Brunet (I, col. 76).
Lyon (Matthias Bonhomme), 1565. In-folio de (6) ff., 615 ff., (1) f. bl. Peau de truie estampée sur ais de bois de l’époque. 350 x 243 mm. TRES RARE EDITION ORIGINALE DE CETTE ŒUVRE CONTENANT DES FRAGMENTS D’UNE LETTRE NON REPERTORIEE DE SAINT AUGUSTIN. Adams, A 2183 ; Baudrier, VII, 423. « Des fragments d’une lettre non répertoriée d’augustin... Ces fragments se lisent dans le Milleloquium veritatis sancti Augustini, le plus grand des florilèges augustiniens du Moyen Age. Celui-ci fut complié durant le second quart du XIVe siècle par Bartolomeo Carusi, un ami de Petrarque qui appartenait à l’ordre des Ermites de Saint-Augustin. L’ouvrage fut dédié au pape Clément VI élu en 1342 et valut à son auteur l’évêché d’Urbino en 1347. Selon la dédicace, il avait été préparé à l’université de Bologne sous la direction de Denis de Modène et fut publié alors que ce dernier était devenu prieur général de l’ordre des Ermites, c’est-à-dire en 1343-1344. Le Milleloquium, dont plusieurs éditions furent imprimées entre 1555 et1734, renferme environ quinze mille extraits rangés sous un millier d’entrées d’Abel à Zizania. L’ampleur et la date du Milleloquium expliquent sans doute pourquoi les fragments présentés ici n’ont pas retenu l’attention. En 1994, j’ai identifié, précisément dans le Milleloquium, l’incipit et trois extraits d’un autre sermon inédit d’Augustin. Il est donc avéré que des florilèges postérieurs au IXe siècle et notamment celui de Barthélemy d’Urbino, peuvent avoir transmis des extraits originaux, non reconnus comme tels » (François Dolbeau, Fragments méconnus d’une lettre d’Augustin « A Adéoat et autres serviteurs de dieu »). The Augustinian friar Bartholomew of Urbino, as he is usually called after the town of his birth where he served as bishop during the last three years of his life (1347–1350), is best known for his still valuable Milleloquium veritatis S. Augustini. This monumental concordance contains some fifteen thousand excerpts from the writings of St. Augustine, grouped under about one thousand alphabetically arranged key words illustrating Augustine's doctrines on these topics. The work, for which Bartholomew's friend Petrarch furnished two poetical embellishments in the form of as many alternate sets of verses, was a success. Bearing witness to its wide diffusion and appreciation are over thirty MSS still extant in northern and central Europe (Austria, Belgium, Czechoslovakia, Germany, The Netherlands, and Poland), and about the same number in French, English, Italian, and Spanish libraries. It also went through five printings: Lyons 1555; Paris 1645, 1649, and 1672; Brescia 1734. BEL EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA RELIURE EN PEAU DE TRUIE ESTAMPEE SUR AIS DE BOIS DE L’EPOQUE. Provenance : ex-libris manuscrit.
Paris, Imprimerie de Crapelet, 1815. Edition originale. In-12 de VI et 160 pp. Brochure d’attente bleue de l’époque, étiquette au dos, exemplaire non rogné. Brochure de l’époque. 184 X 108 mm. RARE EDITION ORIGINALE IMPRIMEE A COMPTE D’AUTEUR DE CET OUVRAGE DESTINE A RENDRE L’ECONOMIE POLITIQUE ACCESSIBLE A TOUS. Carpenter, XXXV; Goldsmiths', 21108; Kress B., 6577; En Français dans le texte, 207. Absent d’Einaudi. « Le « Catéchisme d’économie politique » est destiné à répandre largement les connaissances nouvelles. Esprit indépendant, généreux et optimiste, Say livre une synthèse de la pensée économique classique qu’il enrichira. Dans le cadre d’une économie essentiellement libérale, il a ordonné les éléments de l’économie en concentrant son analyse sur la production. Il a eu l’idée de la « Loi des débouchés » ou « Loi de Say ». La fécondité du concept de production et la loi des débouchés ont assuré la célébrité de Say en France et à l’étranger » (En Français dans le texte). Jean-Baptiste Say était profondément convaincu que la science de l’économie politique ne serait véritablement utile aux nations que lorsque les principes en seraient connus par la généralité des citoyens. Aussi chercha-t-il à les concentrer dans un petit nombre de pages pour les mettre à la portée des moins fortunés. En 1815, il publia son Catéchisme d’économie politique, qui a eu plusieurs éditions et qui a été traduit dans la plupart des langues de l’Europe. Sa conception théorique et descriptive de l’économie politique marquera longtemps l’école française. SEDUISANT EXEMPLAIRE, A TOUTES MARGES, ENTIEREMENT NON ROGNE, CONSERVE DANS SA BROCHURE D’ATTENTE DE L’EPOQUE, TEL QUE PARU. Provenance : Bibliothèque du baron H. F. C. Tann, avec cachet de bibliothèque. Ce bibliophile allemand collectionnait les ouvrages importants appartenant aux domaines de la littérature et de l’économie conservés dans leurs brochures de l’époque.