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Paris, Rosset, 1549. [ENTREE DU ROY HENRI II]. C'est l'ordre qui a este tenu a la nouvelle et joyeuse entrée, que le Roy treschretien Henry deuzieme de ce nom. Suivi de : C'est l'ordre et forme qui a este tenu au Sacre & Couronnement de treshaulte & tresillustre Dame Catharine de Medicis, Royne de France. Deux ouvrages en 1 volume in-4 de (38) ff. et 11 gravures, (12) ff., le dernier blanc. Maroquin aubergine, riche décor aux armes et chiffre du roi Henri II frappées or sur les plats avec fleurs de lys et chiffre H couronné, dos à nerfs orné de filets or et à froid, filet or sur les coupes, triple filet or intérieur, tranches dorées. Reliure du XIXè siècle. 227 X 160 mm. EDITION ORIGINALE RARE ET PRECIEUSE DU « plus beau livre d'Entrée des rois de France qui ait été publié » (Ruggieri, 245). EDITION ORIGINALE DU SACRE ET COURONNEMENT DE LA REINE CATHERINE DE MEDICIS. Fairfax Murray French, 150 ; Du Colombier, Jean Goujon, p. 67-71, planche LVI-LVII ; Vinet, 471 ; Picot Rothschild, IV, 3114 ; Mortimer French, 202l ; Watanabe,1602. RELATION DE L'ENTREE SOLENNELLE A PARIS D'HENRI II EN ET DE CATHERINE DE MEDICIS EN 1549, deux ans après l'avènement du roi qui succédait à son père François Ier, mort en 1547. LE PREMIER OUVRAGE DECRIT LA CEREMONIE DE L'ENTREE, LE SECOND RELATE LE SACRE DE LA REINE, SIX JOURS AUPARAVANT, A SAINT-DENIS. En marquant la liquidation de la succession de François Ier, l'événement revêtait une importance politique considérable. LA VILLE DE PARIS LUI DONNA UNE SOLENNITE PARTICULIERE, N'EPARGNANT AUCUN EFFORT POUR EN SOULIGNER LE CARACTERE MAJESTUEUX : LES DECORS ET LES EDIFICES FURENT DESSINES ET CONSTRUITS SOUS LA DIRECTION DES PLUS GRANDS ARTISTES, SANS DOUTE Jean Cousin, Jean Goujon et Philibert de l'Orme. La coutume des entrées solennelles de souverains dans une ville, et principalement dans une capitale, remonte à la plus haute Antiquité et s'est poursuivie pratiquement à toutes les époques. Sauf quelques exceptions, ce n'est qu'à partir de 1515, lors de l'Entrée de Charles-Quint à Bruges, que celles-ci auraient donné lieu à des relations imprimées illustrées (von Arnim, Fünf Jahrhunderte Buchillustration, p. 91). CE BEAU ET RARE LIVRE ILLUSTRE CONSERVE LE SOUVENIR DES PLUS BELLES DECORATIONS ARCHITECTURALES DU SEIZIEME SIECLE ET DECRIT LA MAGNIFICENCE DE CETTE ENTREE ROYALE. Le texte, attribué à Hardouyn Chauveau par une inscription ancienne dans l'exemplaire Soleinne, serait dû, selon V.L. Saulnier, Les Fêtes de la Renaissance, I, pp. 31-59, au traducteur de Serlio, de Vitruve et de l'Hypnerotomachia Poliphili, l'écrivain Jean Martin, assisté, pour les inscriptions sur les monuments, du poète Thomas Sebillet. LES ONZE PLANCHES SUR BOIS, HORS ET DANS LE TEXTE, QUI DECORENT L'OUVRAGE, EN PARTIE SIGNEES D'UNE CROIX DE LORRAINE, ONT ETE ATTRIBUEES AUX PLUS GRANDS ARTISTES. PAR LA PERFECTION DE LEUR GRAVURE ET L'ELEGANCE DE LEUR DESSIN, EXEMPLES PARFAITS DU STYLE HENRI II DANS SON EXPRESSION PARISIENNE LA PLUS RAFFINEE, ELLES PASSENT POUR L'UN DES CHEFS-D’ŒUVRE DE L'ILLUSTRATION FRANÇAISE DU SEIZIEME SIECLE. La question reste évidemment ouverte de savoir si ces gravures traduisent les dessins ayant servi à élever les monuments de la réception ou si elles en restituent seulement l'aspect. La décoration de ces planches comporte à deux endroits au moins, au pont de Notre-Dame et à la construction flanquant le Beautreillis, le monogramme de Diane de Poitiers ; son emblème, le croissant, qui pourrait passer pour un motif décoratif, figure à plusieurs autres endroits, mais sur ces deux constructions son chiffre s'étale complaisamment à côté, voire à la place, de celui du roi ; le texte mentionne les monogrammes au H du roi mais reste muet sur ceux de sa maîtresse, âgée de cinquante ans, qui figurait dans le cortège de la reine sous son nouveau titre de duchesse de Vale.
Reference : YTB-109
Paris, 1780-1783. 26 volumes in-12, veau granité, filet à froid autour des plats, dos à nerfs orné, pièces de titre et de tomaison en maroquin, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 168 x 97 mm. “Volumes VI to IX inclusive, relate to America. J. R. Bartlett’s Catalogue of J. C. Brown’s Library gives a copious list of the contents of each volume. This edition is generally preferred to the original, because it has the advantage of being systematically arranged. “Fontenelle said ‘that he had never read a work which answered better to its title’. Of the accuracy of those ‘Lettres’ and the works of Du Halde and Gaubit, the author has often heard the late Sir G. Staunton speak in the highest terms.” Charles Butler – (Sabin. 40698) « Of the great value of these “Lettres”, as illustrating the early history and settlement, not only of Canada, but of Central New York, Ohio, Michigan, Illinois, and Wisconsin, it is unnecessary to speak. These “Lettres” were collected by the Fathers Le Gobien, Du Halde, Ingoult, De Neuville, and Patouillet. For the missions among the American Indians, Charlevoix refers to volumes X, XI, XII, XIII, XVII, XX and XXIII ; see his notice in “Liste des Auteurs”. See also Shea’s “Charlevoix”, Sabin’s “American Bibliopolist”, and a very full history of the “Lettres Edifiantes” in Backer’s “Bibliothek de la Comp. de Jésus, octavo edition, vol. II., appendice, and in the folio edition, 1857-60, vol. III, cols. 1737-53, Backer gives in detail the contents of the edition of 1838 ; and in cols. 1753-1860, he gives the contents of the German version and extension of the “Lettres”” (Sabin 40697 à propos de l’édition 1702-1776). Cette seconde édition de 1780-1783 « est généralement préférée à l’ancienne, parce qu’elle a sur cette première l’avantage d’avoir été mise en ordre : 60 à 72 fr., et beaucoup moins quand les cartes et fig. n’y sont pas » (Brunet III-1028). Elle est ici complète des 54 estampes. Quatre volumes traitent exclusivement de l’Amérique (VI à IX) : Ils sont illustrés d’une carte dépliante de la Mer de Californie, d’une carte dépliante des côtes du Pérou et du Chili, d’une carte dépliante de la Terre de feu et du détroit de Magellan, d’une grande carte dépliante de l’Amazone, d’une grande carte dépliante du Paraguay, d’une autre du Cap Français, de la Mission des Moxes dans le Pérou etc… Six volumes décrivent l’Inde et onze volumes sont consacrés à la Chine. REMARQUABLE EXEMPLAIRE COMPLET CONSERVE DANS SES ELEGANTES RELIURES DE L’EPOQUE, DESTINE A LA FAMILLE D’HAUTEVILLE.
Paris, Michel Vascosan, 1533-1532. 2 parties en 1 volume in-12 de 101 pp., (1) f. bl., (32) ff. Veau fauve, triple filet à froid encadrant les plats, fer doré au centre des plats représentant un bras tenant une branche surmontée d’un oiseau, fleurons d’angle, dos à nerfs, pièce de titre bipartite manuscrite sur vélin. Reliure parisienne de l’époque. 161 x 100 mm. PREMIERES EDITIONS RARISSIMES DONNEES A PARIS PAR MICHEL DE VASCOSAN EN DECEMBRE 1532 POUR LA VERSION GRECQUE ET EN 1533 POUR LA TRADUCTION LATINE DE MARCILE FICIN. Alcinoos le Philosophe est un philosophe platonicien, actif vers 150, qui relève du moyen platonisme, contemporain de Lucien de Samosate. Jakob Freudenthal, philosophe allemand, identifie "Alcinous philosophus", Alcinoos le Philosophe, avec "Albinus Platonicus", Albinos le Platonicien. D'autre part, Joseph Whittaker penche à faire une seule et même personne d'Alcinoos le Philosophe, de tendance platonicienne, et Alcinoos le Stoïcien, car « depuis le 1er s. av. J.-C., le stoïcisme et le platonisme se sont à ce point rapprochés que, sans risquer la contradiction, on pourrait dire d'un philosophe qu'il est en même temps stoïcien et platonicien ». On lui doit un exposé scolaire de la pensée platonicienne : Didaskalikos, traduit par Pierre Louis sous le titre Épitomé puis par Enseignement des doctrines de Platon. Alcinoos est le premier à exposer les trois voies de connaissance de Dieu : voie négative, voie analogique, voie éminente. Alcinous florissait au Ier siècle après J. C. Formé à l’école d’Alexandrie et fidèle à l’esprit de cette école, il commença le premier à mêler à la doctrine de Platon les opinions d’Aristote et les idées orientales. (Dictionnaire des Sciences philosophiques, pp.48-49). Une des célèbres reliures parisiennes de La Renaissance réalisées pour Marcus Fugger (1529-1597). Élégant exemplaire relié à Paris pour Marcus Fugger (1529-1597). Issu d’une des plus riches familles européennes, Marcus Fugger, fils d’Anton Fugger, banquier attitré de Charles Quint, « fut lui même banquier de la ville d’Augsbourg et conseiller de Rodolphe II. Son goût pour les livres et les splendides reliures à décor en a fait le rival de Mahieu, de Grolier et de Battista Grimaldi. Quant aux reliures de sa bibliothèques, elles sont en veau fauve glacé, d’une exécution parfaite : dos à nerfs, et sobre décor sur les plats, rehaussés de fleurons d’angles, et d’un fer central caractéristique. Une partie de la collection passée dans la famille des princes d’Öttingen-Wallerstein, fut dispersé en vente publique à Munich dans les années 1930 (Catalogue IV, Munich, 1935, n° 185). Les exemplaires arborent en guise d’ex-libris, tantôt ses initiales, tantôt, comme c’est le cas ici, sa signature autographe au contreplat. En l’espèce il s’agit de l’ « association exceptionnelle d’un texte majeure de l’histoire européenne et de l’une des provenances les plus enviables de la Renaissance ». Edition très soigneusement imprimée par Michel Vascosan, illustrée de nombreuses initiales gravées sur bois. USTC n’en localise que 9 exemplaires institutionnels dont aucun aux États-Unis. Très bel exemplaire provenant de la bibliothèque de Marcus Fugger (1529-1597). On trouve sa signature monogrammée à l’encre brune sur le premier contre-plat.
Amsterdam, Arkstee et Merkus, 1749. Edition originale. Amsterdam, Arkstee et Merkus,1749. In-4 de (4) ff., XVI et 333 pp., (1) p. d’errata et 34 planches gravées. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné à la grotesque, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure par Jacques Antoine Derome, avec étiquette. 255 X 210 mm. EDITION ORIGINALE FRANÇAISE DU CELEBRE VOYAGE AUTOUR DU MONDE D’ANSON. Elle est illustrée de 34 belles planches dépliantes représentant des navires, des cartes et des vues d’Argentine, du Brésil, du Pérou, du Mexique et de la Chine. Elle est demeurée inconnue de Chadenat. Sabin, 1637 ; Cordier Sinica, III, 2096 ; Allibone, III, 2563 ; Borba Moraes, I, 38-39 ; Palau, 12 865.
Paris, Didot, Nyon..., 1751, 6 volumes in-12, maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, armoiries frappées or au centre, dos à nerfs richement ornés, pièces de titre et de tomaison en maroquin vert, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque. 166 x 96 mm. Les Négociations précédant le Traité de Westphalie dédicacées « A Monseigneur Amelot Ministre et secrétaire d’Etat du roi Louis XV » reliées en maroquin rouge de l’époque aux armes de la Comtesse de Provence (1753-1810). Le 24 octobre 1648 sont publiés les traités négociés dans les semaines précédentes en Westphalie. Ces traités mettent fin à l'interminable guerre de Trente Ans qui a saigné à blanc l'Allemagne. Ils se soldent par l'émiettement politique de celle-ci. Les deux grands vainqueurs du conflit sont la Suède, devenue la principale puissance de la mer Baltique, et la France, son alliée, désormais sans rivale en Europe occidentale. La France est confirmée dans la possession des Trois-Évêchés de Metz, Toul et Verdun, ainsi que de la plus grande partie de l'Alsace à l'exception notable de Strasbourg que Louis XIV va annexer quelques années plus tard, Dix ans plus tard, en 1659, la paix des Pyrénées et la paix du Nord allaient confirmer sa prépondérance en Europe. La réorganisation de l'Europe centrale instituée par les traités de Westphalie va perdurer jusqu'à la Révolution française, 150 ans plus tard. On peut dire que les beautés de Dresde ainsi que Mozart, Bach, Beethoven ou encore Goethe sont les fruits des traités de Westphalie ! TRES BEL EXEMPLAIRE RELIE EN MAROQUIN ROUGE DE L’EPOQUE AUX ARMES DE DE Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence. « Animée d’un esprit très libéral, Louise de Savoie eut son heure de faveur populaire, en défendant au début de la Révolution ce qu’elle-même appelait alors les « droits de la nation, et le bruit des explications assez vives qu’elle eut avec la reine Marie-Antoinette lui valut plus d’une fois les applaudissements de la foule. La comtesse de Provence eut le goût des Lettres et des Arts. Sa bibliothèque avait été composée avec beaucoup d’intelligence » (E. Quentin Bauchart, II, pp. 309-330).
Londres, 1787. In-8 de XXIV, XLVIII et 344 pp., brochure en papier dominoté d’origine, exemplaire non rogné. 215 x 140 mm. EDITION ORIGINALE RARE DE CET OUVRAGE IMPORTANT DESTINE A STIMULER LES RELATIONS ECONOMIQUES ENTRE LA FRANCE ET LES ETATS-UNIS. Kress, B.1169 ; Goldsmiths, 13307 ; Einaudi, 1121 ; INED, 809 & 1123 ; Sabin, 13516 ; Howes, C464. En 1787 Brissot, St. John de Crèvecoeur, Clavière et Bergasse fondent à Paris la Société Gallo-Américaine, dans le but de renforcer les relations franco-américaines. Les auteurs traitent ici des rapports commerciaux pouvant unir la France et les États-Unis, des importations et échanges commerciaux : vins, cuirs, fourrures, pêches, tabacs, blés, soieries, sel, huile de baleines etc. Il est aussi question de la "guerre contre les sauvages", des troubles dans l'État du Massachusetts, de "l'affranchissement des Nègres", des Quakers, etc. Dédié au Congrès américain l'ouvrage contient in fine un plaidoyer pour le système politique américain, avec une lettre de Calonne à Jefferson. A highly important work of political economy, published in Paris under a false imprint, and designed to stimulate investment in the United States by the French. Brissot was one of the most pro-American French thinkers of the period. This work seeks to enlighten the French and American public about the possibilities for mutually beneficial investments. Dedicated to the American Congress and the "friends of America in both worlds," it reviews a number of economic issues, such as balance of trade, the superior benefits of French manufactures for American markets, why French wines and oils were better than any that could be produced in the U.S., and a broad range of specific products. Various American products ranging from rice to furs are then discussed. In the end the authors include a prospectus for their proposed "Societe Gallo-Americaine." Claviere and Brissot believed that the example of America's fledgling democracy held the key to France's future. BEL EXEMPLAIRE, A TOUTES MARGES, CONSERVE DANS SA TRES SEDUISANTE BROCHURE EN PAPIER DOMINOTE D’ORIGINE.
Tomes I & II : Paris, Saillant, Nyon & Valade ; & Dieppe, Jean-B-Jos. Dubuc ; tomes III & IV : Rouen, Le Boucher le Jeune ; et Paris, Durand Neveu. 1776. 4 volumes in-4, maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, armoiries dorées au centre, dos à nefs orné, double filet doré courant sur les coupes, frises dorées sur les chasses, toutes tranches dorées. Reliure de l'époque. 252 x 195 mm. EDITION ORIGINALE TRES RARE. Brunet III, 347 « Ouvrage bien fait et fort curieux ». Né à Dieppe en 1725, le jurisconsulte David Hoüard, avocat au Parlement, célèbre pour ses commentaires sur la coutume de Normandie, ayant par ailleurs reçu le soutien précieux de Bertin dans ses recherches, s’inscrit dans le sillage des recommandations de ce dernier. Hoüard prend en effet part à la quête des érudits qui, tentant de revenir aux racines constitutionnelles de l’Ancien Régime, portent sur l’histoire du droit un regard particulièrement destiné à conforter les étais de la monarchie absolue. David Hoüard prétend en effet dépasser les frontières du duché normand et mettre en exergue les maximes et décisions qui se rapportent « à la jurisprudence universelle du royaume ». Il entreprend donc une modélisation du droit normand qu’il souhaite mettre au service d’une large réflexion sur les mécanismes traditionnels du gouvernement monarchique. La première Normandie peut alors faire office de « champ d’investigations » d’où émergera autant l’exégèse historique du droit provincial que la mise en lumière de l’origine des principes constitutionnels de la monarchie d’Ancien Régime. Son entreprise constitue, dans une certaine mesure, une remise à plat des problématiques touchant au droit primitif. En frontispice, le beau portrait de Louis XVI gravé par N. Le Mire d’après J. Ph. Duplessis, un tableau dépliant hors texte (tome IV). SUPERBE EXEMPLAIRE, A TOUTES MARGES, DE CE TRES RARE OUVRAGE DANS UNE FRAICHE ET SOMPTUEUSE RELIURE DE MAROQUIN AUX ARMES DE LA COMTESSE DE PROVENCE (1753-1810) (Tomes I et II) ET DE LA COMTESSE D’ARTOIS (Tomes III et IV).
Harper and Brothers, New York, 1958. In-8 de 230 pp. photos en noir et blanc, jaquette d’origine au dos éclairci et qq. traces d’usure avec le prix $2.95 présent. 207 x 140 mm. Edition originale premier tirage. “Beaucoup de livres enregistrent l’histoire; quelques livres font l’histoire. Stride Towards Freedom fera, je crois, les deux.” (Christian Century). “Les mots de Martin Luther King nous reviennent aujourd’hui avec une énorme puissance, aussi profondément vrais, aussi sages et inspirant, maintenant que lorsqu’il les a écrits il y a cinquante ans.”(Howard Zinn). Stride Toward Freedom est le récit par Dr. Martin Luther King, Jr. de la première application réussie à grande échelle de la résistance non-violente en Amérique est complète, révélatrice et intime. King a décrit son livre comme "la chronique de cinquante mille Noirs qui ont pris à cœur les principes de la non-violence, qui ont appris à lutter pour leurs droits avec l’arme de l’amour, et qui, dans le processus, acquis une nouvelle estimation de leur propre valeur humaine. ' “Dans Stride Toward Freedom, King définit les conditions raciales à Montgomery avant, pendant et après le boycott des bus. Il discute de l’origine et de l’importance du boycott, du rôle que les résidents, les dirigeants civiques et les organisations communautaires ont joué dans l’organisation et le soutien du mouvement, et des réactions des fonctionnaires et des résidents blancs de Montgomery. Selon King, avant le boycott, les Afro-Américains de Montgomery étaient victimes de ségrégation et de pauvreté, mais après le boycott, lorsque la déségrégation des autobus a été réalisée, ils ont mis en évidence un nouveau niveau de respect de soi. Dans le chapitre « Pèlerinage à la non-violence », King plonge dans les influences intellectuelles qui l’ont conduit à la philosophie non-violente. Il discute de l’impact sur sa pensée par les œuvres de Thoreau, Marx, Aristote, Rauschenbusch, et Gandhi. Stride Toward Freedom fut loué par le public et par la critique littéraire qui qualifia l’ouvrage de « devant être lu” (Mays, “My View”). En 1958, Benjamin Mays écrivait, “Les Américains qui croient en la justice et l’égalité pour tous ne peuvent pas se permettre de passer à côté de ce livre. Les Noirs ne peuvent pas se permettre de le manquer parce qu’il nous dit encore comment nous pouvons travailler contre le mal avec dignité, fierté et respect de soi” (“My View”)” (The Martin Luther King Jr. Research and Education Institute). Exemplaire conservé dans sa reliure d’éditeur avec sa jaquette d’origine.
Paris, P.-V. Stock & Cie, 1913. In-18 de XI, 391 pp. Demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs, couvertures et dos conservés. Creuzevault. Edition en partie originale augmentée. The first version of the work appeared in 1901; the 1913 edition is expanded. L’un des 10 exemplaires sur papier de hollande (n° 6). Voici un texte assez rarement réédité. C'est pourtant sans doute le livre dans lequel Kropotkine affirme le plus clairement son anti-étatisme. La première version parut en 1901. Celle-ci, augmentée, de 1913,fut écrite à la veille de la guerre de 1914-1918 et de la révolution bolchévique. Kropotkine y fait preuve d'une clairvoyance tout-à-fait surprenante. Il est enrichi d’une lettre autographe de Kropotkine à Henri Rochefort écrite de prison à Lyon le 30 décembre 1882 : « Mon cher Rochefort, ... Je ne prends pas d’avocat et je me défendrai moi-même. La plupart de mes camarades de ce procès font de même. Et à quoi bon, en effet, se défendre sur le terrain juridique, puisque les faits matériels sur lesquels on a échafaudé le procès sont nuls et le procès devient ainsi un procès de tendance, un procès de classe ». Très rare.
Paris, Furne et Cie – W. Coquebert, 1847. 8 vol. in-8. Demi-veau fauve d’époque, dos à nerfs orné, pièce de titre et de tomaison de maroquin vert, chiffre couronné dans les caissons. 220 x 142 mm. Edition originale, dans une jolie reliure romantique au chiffre de Louis-Philippe Ier, roi des Français de 1830 à 1848, avec le cachet de la Bibliothèque du Château d’Eu. Très séduisante provenance historique que celle du monarque confronté en quelque sorte à son successeur, chef de fait du gouvernement de la jeune République en 1848. Alphonse de Lamartine débuta sa carrière politique après la révolution de Juillet 1830. Principal représentant du courant libéral et progressiste, il s’opposa en tant que député au régime de Louis-Philippe, contribuant à le renverser en 1848. Son Histoire des Girondins s’inscrit pleinement dans le courant révolutionnaire de l’époque. Notre exemplaire figure au catalogue des ventes de 1852. Il s’agit du seul ouvrage de Lamartine présent à ces ventes. Bibliothèque nationale, Lamartine, le poète et l’homme d’Etat, 1969, n°291. De la bibliothèque de Emile Henriot, avec son ex-libris contre-collé.
Geneva, Volnaja Russkaja tipografia, 1882. 8vo of 50 pp., publisher’s printed wrappers, corners restored, library sign removed from the cover, slip-case. 180 x 120 mm. The very rare first complete Russian translation of the Communist Manifesto, with an original preface by the authors, written a year before the death of Marx. Prepared by Georgi Plekhanov, the present authorized edition made obsolete the 1869 first Russian translation by Bakunin which contained a number of serious mistakes and omitted several sections of the German original. Although heavily persecuted by the Tsarist government, it would have an immense impact on the Russian socialist movement of the 1880s. « Le Manifeste obtient sa consécration mondiale avec la Révolution soviétique d’octobre 1917 » (J. Elleinstein, Histoire mondiale des socialismes). Marx's and Engels' groundbreaking work of communist propaganda is "undoubtedly the most widespread, the most international production of all Socialist literature, the common platform acknowledged by millions of working men from Siberia to California" (preface to the 1888 edition). In the words of the British economist Harold Laski, the Manifesto is "admitted by every serious student of society to be one of the outstanding documents of all time". It also constitutes an early sum of Marx's and Engels's ideas, later to become known by the catchword of "scientific socialism": "[L]e manifeste renferme en puissance la quasi-totalité des idées élaborées par ses deux auteurs dans leurs ouvrages ultérieurs et qui, dans leur ensemble, représentent ce qu'ils appellent le socialisme scientifique; la seul exception importante est la théorie de la plus-value" (Andréas, p. 1). It begins with what has become one of the most famous sentences ever penned :”A spectre is haunting Europe-the spectre of Communism”. Unbeknownst to either author, it would be Russia where the Revolution heralded by the Manifesto would finally take place, under the leadership of their disciple Lenin who did not discover Marxism until after Marx's passing. Very rare and sought-after copy preserved in publisher’s wrappers.
Paris 1754-1765. 18 volumes in-12, maroquin rouge, triple filet doré sur les plats, armoiries dorées au centre, dos à nerfs orné, dos des tomes XV et XVI ornés des pièces d’armes de la Reine de France Marie Leczinska, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure royale armoriée de l’époque. 163 x 98 mm. EDITION ORIGINALE FORT RARE DONT L’IMPRESSION REALISEE SUR L’ORDRE DE MESDAMES DE FRANCE FUT ETALEE SUR 25 ANNEES, DE 1754 A 1769. Les deux derniers volumes imprimés en 1769, après la mort de la reine Marie Leczinska survenu à Versailles le 24 juin 768 sont ici évidemment absents. Mesdames de France confièrent à Simon Linguet (1736-1794) et Jacques Hardion la charge de rédiger cette « Histoire Universelle ». Hardion fut le bibliothécaire du roi Louis XV, membre de l’Académie et précepteur des enfants de Louis XV en histoire et littérature. EXEMPLAIRE OFFERT A LA REINE DE FRANCE MARIE LECZINSKA, RELIE EN MAROQUIN ROUGE A SES ARMES. Marie-Charlotte-Sophie-Félicité Leczinska, seconde fille de Stanislas Leczinski roi de Pologne, et de Catherine Opalinska, naquit à Breslau le 23 juin 1703 et partagea pendant son enfance les vicissitudes qui avaient réduit son père, détrôné, à se réfugier en Suède, en Turquie et enfin en France, où il s’était fixé près de Wissembourg en Alsace (1719) ; une intrigue de cour la tira de la médiocrité où elle vivait et lui fit épouser Louis XV à Fontainebleau le 5 septembre 1725. La nouvelle reine, de sept ans plus âgée que son mari, bien que très attachée au roi, ne sut pas le retenir, et tandis que la Pompadour puis la Du Barry prenaient sur lui l’influence que l’on sait, cette reine intelligente vertueuse, et droite se tourna vers la religion et mourut enfin d’une maladie de langueur à Versailles le 24 juin 1768. Elle avait eut dix enfants, deux garçons et huit filles ; trois moururent en bas âge et trois autres avant elle ; seules, quatre de ses filles lui survécurent. La reine, qui cherchait à tromper l’ennui de sa solitude, s’était formé une bibliothèque composée presque uniquement d’ouvrages de piété ou d’histoire dont la plupart furent reliés par Pasdeloup. Deux des volumes portent au dos les chiffres de la reine et plusieurs sont imprimés sur très grand papier de Hollande. Précieux ensemble entré en possession de Madame Sophie après la mort de la reine qui en fit présent à l’une de ses proches qui écrivit cette note en tête des deux premiers volumes : « Ce livre ma été donné par Madame Sophie, 12 mo, 18 vol. Exemplaire de feu la reine » Sophie-Philippine-Elisabeth-Justine de France, huitième enfant de Louis XV, née à Versailles le 27 juillet 1734, fut appelée Madame Cinquième jusqu’en 1745, date à laquelle elle prit le nom de Madame Sophie ; très timide, elle vécut très effacée et mourut à Versailles le 3 mars 1782, léguant une partie de sa bibliothèque à la marquise de La Porte de Riants, sa dame d’honneur.
Paris. Nicolas Pépié, 1701. 2 volumes in-8, maroquin olive, large dentelle dorée sur les plats, dos à nerfs richement orné avec le fer au soleil rayonnant, filet sur les coupes, roulette intérieure, doublures et gardes de papier à décors floraux dorés, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l'époque de Padeloup, selon Brunet qui cite l'exemplaire. 190 x 123 mm. La plus belle édition de La Cité de Dieu imprimée sous le règne de Louis XIV avec celle de 1675, traduite par Lambert, en deux volumes également. “In “The City of God” theology is shown in relation to the history of mankind and God’s action in the world is explained. The book remained authoritative until the seventeenth and eighteenth centuries, when Bossuet was the last “Augustinian” historian. The idea of international law was partly derived from the book; Grotius cites St Augustine. Both Luther and Calvin took Augustine as the foundation of Protestantism next to the Bible itself” (PMM, 3 (for the 1467 edition)). « La Cité de Dieu » est l'apologie du christianisme. C'est à la fois une philosophie de la société humaine dans son devenir historique, une métaphysique de la société et une interprétation de la vie individuelle et sociale, à la lumière des principes fondamentaux du christianisme. Ce fut le premier livre imprimé en Italie (1467, à Subiaco) et nous savons combien ensuite l'humanisme en sentit le charme profond, comme le sentirent aussi les Réformateurs, Pascal, Kierkegaard ». PRECIEUX EXEMPLAIRE CITE PAR BRUNET (supplément I, col. 76) RELIE PAR PADELOUP, RELIEUR DU ROI POUR MONSIEUR, FRERE DE LOUIS XIVV DUC D’ORLEANS. L'exemplaire passa à sa mort à son fils, le futur Régent, Philippe d'Orléans, et fut offert par celui-ci au Couvent de la Visitation Sainte Marie de Chaillot avec l'ex-libris manuscrit suivant « Ce livre est du monastère de la Visitation Sainte Marie de Chaillot, Donné par M. le Duc d'Orléans, de la Bibliothèque de feue son Altesse Royalle ». Ce don royal fut dispersé lors de la fermeture du couvent pendant la Révolution. Dans la première moitié du XIXe siècle, « La Cité de Dieu » entra dans la bibliothèque du célèbre bibliophile et bibliographe Jacques-Charles Brunet et atteignit l'enchère impressionnante de 380 F OR lors de la dispersion de sa collection en 1868. Il passa ensuite dans les bibliothèques La Roche-Lacarelle (ex-libris, vente 1888, n° 35, ainsi décrit « Très bel exemplaire provenant des bibliothèques du duc d'Orléans, fils du Régent et de J. Ch. Brunet » ; Robert et Jeanne Percheron (ex-libris) ; baron Alain de Rothschild ; P. Sourget ; Hervé de Kerhor. Exemplaire réglé, cité et décrit dans le supplément au manuel du libraire de Brunet (I, col. 76).
Lyon (Matthias Bonhomme), 1565. In-folio de (6) ff., 615 ff., (1) f. bl. Peau de truie estampée sur ais de bois de l’époque. 350 x 243 mm. TRES RARE EDITION ORIGINALE DE CETTE ŒUVRE CONTENANT DES FRAGMENTS D’UNE LETTRE NON REPERTORIEE DE SAINT AUGUSTIN. Adams, A 2183 ; Baudrier, VII, 423. « Des fragments d’une lettre non répertoriée d’augustin... Ces fragments se lisent dans le Milleloquium veritatis sancti Augustini, le plus grand des florilèges augustiniens du Moyen Age. Celui-ci fut complié durant le second quart du XIVe siècle par Bartolomeo Carusi, un ami de Petrarque qui appartenait à l’ordre des Ermites de Saint-Augustin. L’ouvrage fut dédié au pape Clément VI élu en 1342 et valut à son auteur l’évêché d’Urbino en 1347. Selon la dédicace, il avait été préparé à l’université de Bologne sous la direction de Denis de Modène et fut publié alors que ce dernier était devenu prieur général de l’ordre des Ermites, c’est-à-dire en 1343-1344. Le Milleloquium, dont plusieurs éditions furent imprimées entre 1555 et1734, renferme environ quinze mille extraits rangés sous un millier d’entrées d’Abel à Zizania. L’ampleur et la date du Milleloquium expliquent sans doute pourquoi les fragments présentés ici n’ont pas retenu l’attention. En 1994, j’ai identifié, précisément dans le Milleloquium, l’incipit et trois extraits d’un autre sermon inédit d’Augustin. Il est donc avéré que des florilèges postérieurs au IXe siècle et notamment celui de Barthélemy d’Urbino, peuvent avoir transmis des extraits originaux, non reconnus comme tels » (François Dolbeau, Fragments méconnus d’une lettre d’Augustin « A Adéoat et autres serviteurs de dieu »). The Augustinian friar Bartholomew of Urbino, as he is usually called after the town of his birth where he served as bishop during the last three years of his life (1347–1350), is best known for his still valuable Milleloquium veritatis S. Augustini. This monumental concordance contains some fifteen thousand excerpts from the writings of St. Augustine, grouped under about one thousand alphabetically arranged key words illustrating Augustine's doctrines on these topics. The work, for which Bartholomew's friend Petrarch furnished two poetical embellishments in the form of as many alternate sets of verses, was a success. Bearing witness to its wide diffusion and appreciation are over thirty MSS still extant in northern and central Europe (Austria, Belgium, Czechoslovakia, Germany, The Netherlands, and Poland), and about the same number in French, English, Italian, and Spanish libraries. It also went through five printings: Lyons 1555; Paris 1645, 1649, and 1672; Brescia 1734. BEL EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA RELIURE EN PEAU DE TRUIE ESTAMPEE SUR AIS DE BOIS DE L’EPOQUE. Provenance : ex-libris manuscrit.
[Pierre le Voirrier] for Abel l'Angelier, 1582. In-folio, maroquin havane décoré attribué au relieur du roi Clovis Eve, triple filet doré autour des plats, large motif central composé de branches de laurier et de deux grosses marguerites dorées, larges écoinçons d’angle fermés de branches de laurier, dos lisse entièrement orné de branchages dorés, tranches dorées. Reliure parisienne vers 1585. 356 x 226 mm. EDITION ORIGINALE DE LA PREMIERE TRADUCTION FRANÇAISE DUE A CLAUDE FAUCHET ET A ETIENNE DE LA PLANCHE. Les cinq premiers livres des Annales, traduits par Estienne de La Planche avaient paru pour la première fois en 1548 – les livres XI à XXII, la Germanie et la vie d’Agricola, traduits par Claude Fauchet, se trouvent ici en édition originale. « Lorsque, dans le silence de l'abjection, l'on n'entend plus retentir que la chaîne de l'esclave ou la voix du délateur ; lorsque tout tremble devant le tyran, et qu'il est aussi dangereux d'encourir sa faveur que de mériter sa disgrâce, l'historien paraît, chargé de la vengeance des peuples. C'est en vain que Néron prospère. Tacite est déjà né dans l'Empire. » (Chateaubriand, Article du Mercure). Clovis Eve, actif de 1584 à 1634, fut le relieur de Henri III, de Henri IV et de Louis XIII. Il disposa des deux séries de fers et d'armes gravées en 1579 et en 1583 par Philippe Damphrie, graveur général des monnaies du roi. Ce sont des indices essentiels pour l'identification de sa production. Il fut l'un de ceux qui assurèrent la vogue du décor à semé (on citera, par exemple, les reliures pour les membres de l'ordre du Saint-Esprit, aux armes de Henri IV, de Louis XIII). Il est l'auteur des étonnantes reliures à emblèmes macabres (squelettes, cercueils, têtes de mort) faites pour la Compagnie des confrères de la Mort, créée par Henri III et qui regroupait un petit nombre de pénitents de stricte observance. On a attribué trop généreusement à Clovis Eve un grand nombre de reliures à la fanfare, dues en fait à plusieurs ateliers. Des pièces sûres (fanfares aux armes de Henri III), ainsi qu'une vingtaine d'autres identifiées par les fers, permettent d'y reconnaître l'expression accomplie des modèles prédominants plus que la mise en œuvre d'un style original. La longue carrière de Clovis Eve marque la transition entre les grands relieurs de la Renaissance et les maîtres de la période classique (Le Gascon, F. Badier). The binding is very elegant, combining 'fanfare' with 'feuillage' decoration. It shares several tools, notably the two sizes of a natural lily, with a royal binding of 1585 illustrated on plate XVI of G.D.Hobson, Les Reliures a la Fanfare, 1935, as well as with other bindings belonging to Hobson's 'groupe royale', which are attributed to Nicolas or his son Clovis Eve, the 'relieurs de roi'. Cf. Hobson, op.cit. p.51.
Paris, Imprimerie Royale, 1778. 2 volumes in-4 de : I/ (4)-389-(1)-XIX-(3), 28 pl. h.t. dont 26 dépliantes ; II/ (8)-500-XXXI pages, 3 très grandes cartes dépliantes sur vélin fort : Antilles, Mer du Nord, Océan Atlantique. Maroquin rouge, plats ornés de la dentelle du Louvre, d’une roulette fleurdelysée et des armoiries dorées du marquis de Sartine, lieutenant-général de la Ville de Paris, dos à nerfs richement orné, pièces de titre et de tomaison en maroquin vert, filets or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque. 255 x 190 mm. Edition originale de la relation complète de la plus importante expédition scientifique de l’époque relative à l’astronomie nautique et à l’hydrographie. Sabin, 98960 ; Leclerc, Bibliotheca Americana, 598. First edition. PRECIEUX, REMARQUABLE ET SUPERBE EXEMPLAIRE IMPRIME SUR PAPIER DE HOLLANDE ET RELIE EN MAROQUIN ROUGE ORNE DE LA CELEBRE DENTELLE DU LOUVRE ET DES ARMOIRIES DOREES DE GABRIEL DE SARTINE. Antoine-Raymond-Jean-Gualbert-Gabriel de Sartine, comte d'Alby, né le 12 juillet 1729 à Barcelone. Il devint conseiller au Châtelet (1752), puis lieutenant-criminel au même siège (1755), maître des requêtes (1759), lieutenant-général de police (1er décembre 1759). Ce fut un policier remarquable et un administrateur habile qui organisa le service des pompiers, du nettoyage des rues et de leur éclairage. Nommé conseiller d’Etat en 1767, il quitta la police pour devenir secrétaire d'Etat au ministère de la marine le 24 août 1774, puis ministre de la marine de 1775 à 1780. Il mourut le 1er septembre 1801 en Espagne, à Tarragone où il s'était réfugié après la prise de la Bastille. Il avait épousé le 9 Juillet 1757 Marie-Anne Hardy du Plessis. Lettré et bibliophile émérite, il avait rassemblé une très importante collection de livres et de plaquettes sur l'histoire de Paris, qu'il faisait revêtir de magnifiques reliures.
Lyon, Yvernault et Cabin, Libraires, 1807. 2 volumes in-12, maroquin vert à grain long, roulette florale dorée encadrant les plats, armoiries frappées or au centre, dos à nerfs orné de filets et fleurons dorés, coupes ornées, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure attribuée à Simier. 174 x 95 mm. L’exemplaire de Louise Marie Thérèse d’Artois, fille du duc de Berry et petite-fille du roi Charles X, relié à ses armes. RARE EDITION, INCONNUE DE BENGESCO (qui ne cite que celle de Londres Stockdale, 1807) DE LA « première œuvre historique de Voltaire », ORNEE D’UN PORTRAIT DU ROI CHARLES XII. Brunet, VI, 27681 ; M. N. Bouillet, Dictionnaire universel, I, p.390. PRECIEUX ET BEL EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA RELIURE EN MAROQUIN VERT A GRAIN LONG REALISEE PAR SIMIER AUX ARMES DE LOUISE MARIE THERESE D’ARTOIS (1819-1864). « Troisième enfant de Charles Ferdinand d’Artois, duc de Berry et de Marie Caroline de Bourbon Sicile, Louise Marie Thérèse d’Artois prit le titre de comtesse de Rosny en 1830 à la chute de Charles X, son grand-père. Elle épousa Ferdinand Charles de Bourbon qui devint duc de Parme en 1849. Après l’assassinat de son époux en 1854, elle exerça la régence du duché de Parme jusqu’à la majorité de son fils. Chassée par une insurrection en 1859 elle mourut à Venise en 1864. » (O. Hermal, pl. 2556). Provenance : Bibliothèques de Louise Marie Thérèse d’Artois (Armoiries) et Claude Broquisse, avec ex-libris ; présence d’un ex-libris manuscrit à 2 reprises « Emilie ».