29 rue de Condé
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France
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Phone number : 01 42 22 48 09PRECIEUSE EDITION, LA PREMIERE FRANÇAISE, PRESENTANT 32 PAGES EN EDITION ORIGINALE DE DIDEROT DUE AU TALENT ROMANESQUE DE L’ABBE PREVOST QUI FIT LE SUCCES IMMENSE DE CETTE ŒUVRE. Clarisse Harlowe, le second roman épistolaire de Richardson, est aussi son chef-d’œuvre. La vertu y est persécutée et bafouée. Ce roman connut un immense succès et cette vogue dura plus d’un siècle. Le « Clarisse Harlowe » est à l'origine de l'analyse psychologique et du roman épistolaire et il exerça une considérable influence sur la littérature française de l'époque ». J. Gattegno. Diderot ne tarissait pas d’éloges sur son compte, Voltaire le copiait et Rousseau l’utilisait comme modèle pour rédiger sa « Nouvelle Héloïse ». L’illustration en premier tirage se compose d’un portrait de Richardson non signé, et 21 figures gravées par Duflos, d’après celles de l’édition de 1751. Richardson est considéré comme l'un des écrivains majeurs de l'histoire de la littérature anglaise. « Ô Richardson, Richardson, homme unique à mes yeux ! Tu seras ma lecture dans tous les temps. Forcé par des besoins pressants, si mon ami tombe dans l’indigence, si la médiocrité de ma fortune ne suffit pas pour donner à mes enfants les soins nécessaires à leur éducation, je vendrai mes livres, mais tu me resteras ; tu me resteras sur le même rayon avec Moïse, Homère, Euripide et Sophocle, et je vous lirai tour à tour […] » (p. ix) (Diderot). MAGNIFIQUE EXEMPLAIRE RELIE EN 13 ELEGANTS VOLUMES AUX ARMES DE LA COMTESSE DE PROVENCE (1753-1810).
ÉDITION ORIGINALE de la « très importante » et polémique Lettre sur les spectacles de Rousseau. Dufour, 71-73 ; Tchemerzine, V, 535 ; Rahir, Bibliothèque de l’amateur, 623. Le texte est aussi significatif de l’attachement de Rousseau pour sa patrie genevoise que de ses goûts et connaissances en matière de théâtre. La lettre de Rousseau est une réponse à l’article « Genève » publié dans le tome VII de l’Encyclopédie en octobre 1757 dans lequel D’Alembert, inspiré par Voltaire, demandait l’établissement d’un théâtre à Genève où, depuis Calvin, les représentations étaient interdites. L’œuvre rencontra un vif succès et Rey dut imprimer une seconde édition dès le début de 1759, mais son contenu souleva de nombreuses polémiques. D’Alembert répond lui-même en mai 1759 par une « Lettre de M. D’Alembert à M. J.J. Rousseau » dans laquelle il soutient que le théâtre peut être plaisant et utile à la fois. PRECIEUX ET BEL EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA BROCHURE D’ATTENTE DE L’EDITEUR, TEL QUE PARU, CONDITION RARE ET RECHERCHEE.
1791-1792. 5 volumes in-8. Cartonnage de l’époque au motif floral, étiquettes au dos, exemplaire non rogné. Reliure de l’époque. 215 x 135 mm. L’EMILE DE ROUSSEAU AVEC LES FIGURES DE MOREAU LE JEUNE ET MARILLIER, LA PLUPART EN PREMIER ETAT, AVANT LA LETTRE. Dufour, 33-36 ; Quérard, VIII, 200 ; H. Beraldi et R. Portalis, Les graveurs du XVIIIe siècle, III, Ière partie, pp.18-22 ; R. Portalis, les dessinateurs d’illustrations au XVIIIe siècle, I, pp.365-379. Cette belle édition est ornée de 9 gravures par Moreau le jeune, dont 6 de premier état, et de 5 frontispices par Marillier et Leclerc. « L’un des chefs d’œuvre de Rousseau contre lequel pourtant la critique s’est le plus acharnée, et celui de tous ses ouvrages qui suscita le plus de tribulations » (Quérard), L’éditeur, M. Poinçot a demandé à offrir à l’Assemblée nationale sa belle collection des œuvres de J.J. Rousseau : « L’hommage que la nation française a rendu à l’auteur du Contrat social, a-t-il dit, était digne d’elle et de lui… Le monument le plus durable de sa gloire sera sans doute celui qu’il s’est élevé lui-même par ses immortels ouvrages. Cette édition offre à la fois ce que plusieurs arts peuvent réunir de perfection pour perpétuer les écrits célèbres ». La Grande chambre du Parlement de Paris avait ordonné la condamnation de l’Emile au feu dès 1762. Le Dauphin de France lui-même, fort dévot, le jugeait « le livre le plus infernal qui ait été fait ». Le livre sera aussi condamné par la Sorbonne. « On y trouve, disent les Mémoires secrets, des choses très hardies contre la religion et le gouvernement. » Malgré les diverses critiques et dénonciations l’ouvrage fera son chemin et Rousseau apparaîtra, sous la Révolution, comme le formateur de l’homme nouveau. L’année 1791 marque un tournant décisif dans l’appréciation et le devenir de l’Emile. L’avertissement de l’édition rappelle que, par le décret du 21 décembre 1790, « l’Assemblée nationale a décrété qu’une statue serait élevée à la mémoire de l’auteur du Contrat social ». « Loin de faiblir, la réputation de Rousseau grandissant ira jusqu’au culte. Pendant la Révolution, qui fait de lui son père spirituel, le culte deviendra frénésie. Rousseau se verra tiré à hue et à dia par tous les partis » (R. Trousson). SEDUISANT EXEMPLAIRE, ENTIEREMENT NON ROGNE, CONSERVE DANS SON CARTONNAGE DECORE DE L’EPOQUE.
Basel, Johannes Amerbach, Idibus februariis [13 II], 1490. In-folio de 268 ff. sign. a10, b-o8, p-y A-K8.6, L-O6.8, veau rose estampé à froid sur ais de bois, dos à nerfs, tranches lisses, fermoirs. Reliure de l’époque. 318 x 225 mm. PRECIEUSE EDITION INCUNABLE ILLUSTREE DE L’UN DES PLUS GRANDS LIVRES DE LA LITTERATURE DE TOUS LES TEMPS, LA SECONDE SORTIE DES PRESSES D’AMERBACH. Goff A. 1244 ; BMC III ; 752 ; Hain 2066 ; Gesamtkatalog 2888 ; Schreiber 3394. “The idea of international law was partly derived from the book; Grotius cites St Augustine. Both Luther and Calvin took Augustine as the foundation of Protestantism next to the Bible itself” (PMM, 3 (for the 1467 edition)). « La Cité de Dieu est l’apologie du Christianisme, écrite par Saint-Augustin (354-430) vers la fin de sa vie. C’est à la fois une philosophie de la société humaine dans son devenir historique, une métaphysique de la société et une interprétation de la vie individuelle et sociale, à la lumière des principes fondamentaux du Christianisme. La Cité de Dieu est, selon l’opinion universelle, l’œuvre qui exprime le mieux la personnalité multiple d’Augustin, à la fois exégète, métaphysicien, psychologue et théologien. Ce qu’il avait fait dans Les Confessions pour l’individu, Augustin le fait dans La Cité de Dieu pour la société humaine. Cette histoire a exercé une influence profonde sur toutes les époques et sur tous les individus curieux et inquiets de leur propre destin. De Bossuet à Balbo, tous ceux qui se sont à nouveau penchés sur le problème de l’histoire, se sont tournés vers Saint-Augustin ; c’est pourquoi, malgré le développement des sciences théoriques, « la Cité de Dieu » reste encore un livre vivant, qui ne cesse de trouver des lecteurs ». “ His work of the City of God marks the transition of Christianity from adolescence to maturity. It influenced radically the theology and philosophy, the political doctrines and economic precepts of the Middle Ages.” Cette très précieuse édition incunable est imprimée en caractères gothiques, sur double colonnes, le texte sur 54 lignes, encadré des commentaires de Thomas Waleys et Nicolas Trivet sur 65 lignes, avec quelques caractères en grec. Elle reprend l’édition donnée le 13 février 1489 par Amerbach. Une grande et belle figure gravée sur bois (197 x 142 mm) attribuée au maître de Haintz-Narr représente Saint Augustin rédigeant son ouvrage, alors que s’opposent à ses pieds la Cité de Dieu à la Cité de Satan. SUPERBE EXEMPLAIRE, GRAND DE MARGES ET DE PARFAITE FRAICHEUR, DE CET IMPORTANT ET RARE INCUNABLE ILLUSTRE. Le grand bois est peint en coloris chaleureux et chatoyants par une main contemporaine ainsi que la première initiale. De grandes initiales sur 6 ou 9 lignes finement peintes. L’ensemble de l’exemplaire est entièrement rubriqué en rouge et bleu alterné. L’exemplaire décrit dans le catalogue du British Museum (III. 752) et acheté en octobre 1867 était incomplet du premier feuillet de titre, illustré du grand bois. Johann Amerbach (ca 1445-1513) est l’un des principaux imprimeurs bâlois. Formé à Venise, il collabora avec J. Von Pforzheim, J. Petri et J. Froben, ainsi qu’avec A. Koberger. Il publia son premier ouvrage daté en 1478, avec J. Reuchlin. Son De Civitate Dei, avec les commentaires de Thomas Valois (1287-1350) et Nicolas Triveth (1258-1354), a fait l’objet de deux éditions. La première, datée du 13 février 1489, est identique à la seconde de 1490. Le grand bois gravé du maître de Haintz-Narr, est formé de deux parties, il représente Saint Augustin assis à son pupitre et, dans la partie inférieure, Jérusalem et Babylone. CIBN, I, A-688 ; BMC, III, 752 (pour un exemplaire mesurant 309 x 213 mm) ; GW, 2888 ; Lokkös, p. 43, n° 53 ; Arnim (M. Von), Katalog der Bibliothek Otto Schäfer, I, n° 23 ; Schreiber, 3394. Est reliée avec, du même auteur : DE TRINITATE. (Basel), Johannes Amerbach, 1490. In-folio de 86 ff. a-c8, d-l8.6, m6. SECONDE EDITION SORTIE DES PRESSES DE J. Amerbach ; l’originale ayant été publiée à Strasbourg pas après 1474. Exemplaire rubriqué à l’époque en rouge et en bleu. CIBN, I, A-721 ; BMC, III 753 ; GW, 2928 : Lokkös, p. 44, n° 56. INTERESSANTE RELIURE DE L’EPOQUE, SORTANT D’UN ATELIER DU SUD DE L’ALLEMAGNE. Sur la tranche inférieure est portée la mention « Augu° de civi. e De Trini » ; dos restauré.
Les Lettres de Saint Augustin imprimées à Bâle en 1493, reliées pour le prince Eugène de Savoie. (Bâle), Johann Amerbach, 1493. In-folio de 328 ff., complet, 52 lignes + titre courant ; titre remonté ainsi libellé : Liber epistolarum beati Augustini episcopi hipponensis ecclesie ; qq. anciens trous de vers sans conséquence en marge des premiers et derniers feuillets. Maroquin bleu nuit, triple filet doré encadrant les plats, grandes armoiries frappées or au centre, dos à nerfs orné en alternance du chiffre couronné et des armoiries du Prince Eugène de Savoie, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure d’Etienne Boyet vers 1710. 306 x 212 mm. SECONDE EDITION DES LETTRES DE SAINT-AUGUSTIN IMPRIMEE PAR JOHANN AMERBACH A BALE EN 1493. La première édition fut publiée à strasbourg, chez Johann Mentelin en 1471. Goff, A-1268 ; Hain-Copinger, 1969 ; Proctor, 7599 ; BMC, III, 755 ; GKW, 2906 ; Pellechet, 1483 ; Polain (B), 383 ; IGI, 995. De l’énorme correspondance de Saint-Augustin (354-430), il nous reste 206 lettres adressées à 50 correspondants. « Cette correspondance est du plus grand secours pour pénétrer dans les méandres de la vie et de l’esprit de cette haute personnalité ; en outre, elle conforme son influence et ses doctrines. La correspondance purement amicale n’y occupe que peu de place, mais toutes les lettres sont imprégnées de la même ardeur dans la recherche de la vérité et dans l’exhortation à la perfection ; d’autres sont de véritables petits traités. Nulle part ailleurs comme dans ces Lettres, écrit Ebert, n’apparaît l’importance considérable dont jouissait Augustin auprès de ses contemporains. Les évêques et les docteurs le consultent comme un oracle ; il donne des conseils devant l’imminente invasion des vandales. Les théologiens ont classé les lettres en : théologiques, polémiques, exégétiques, ecclésiastiques, morales, philosophiques, historiques et familières. Mais on peut dire que, dans chacune d’entre elles, Augustin réunit tous ces genres littéraires » (T. F. Lesort). Les Lettres de Saint Augustin apportent un éclairage essentiel sur l’œuvre et l’esprit de cette personnalité hors du commun. PRECIEUX EXEMPLAIRE RELIE POUR LE PRINCE EUGENE DE SAVOIE (Paris, 1663 -Vienne, 1736). Ce prince, qui signait Eugenio von Savoie pour rappeler ses trois patries adoptives, avait formé l’un de plus magnifiques cabinets d’objets d’art et de curiosités, de livres rares et de manuscrits précieux. En mourant, le prince Eugène légua sa collection de livres à l’empereur Charles VI. A ce titre, ils firent partie de la Bibliothèque Impériale de Vienne. Plus tard, une sorte de révision eut lieu et, sans respect pour une grande mémoire l’on vendit comme doubles des volumes qui, outre leur mérite propre, offraient l’avantage d’une splendide reliure. Quant aux autres, ils furent dépouillés de leur premier vêtement et recouverts en carton gris. Outre les armoiries et le chiffre du prince Eugène, le volume porte le timbre sec de la Bibliothèque Impériale de Vienne.
Paris. Nicolas Pépié, 1701. 2 volumes in-8, maroquin olive, large dentelle dorée sur les plats, dos à nerfs richement orné avec le fer au soleil rayonnant, filet sur les coupes, roulette intérieure, doublures et gardes de papier à décors floraux dorés, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l'époque de Padeloup, selon Brunet qui cite l'exemplaire. 190 x 123 mm. La plus belle édition de La Cité de Dieu imprimée sous le règne de Louis XIV avec celle de 1675, traduite par Lambert, en deux volumes également. “In “The City of God” theology is shown in relation to the history of mankind and God’s action in the world is explained. The book remained authoritative until the seventeenth and eighteenth centuries, when Bossuet was the last “Augustinian” historian. The idea of international law was partly derived from the book; Grotius cites St Augustine. Both Luther and Calvin took Augustine as the foundation of Protestantism next to the Bible itself” (PMM, 3 (for the 1467 edition)). « La Cité de Dieu » est l'apologie du christianisme. C'est à la fois une philosophie de la société humaine dans son devenir historique, une métaphysique de la société et une interprétation de la vie individuelle et sociale, à la lumière des principes fondamentaux du christianisme. Ce fut le premier livre imprimé en Italie (1467, à Subiaco) et nous savons combien ensuite l'humanisme en sentit le charme profond, comme le sentirent aussi les Réformateurs, Pascal, Kierkegaard ». PRECIEUX EXEMPLAIRE CITE PAR BRUNET (supplément I, col. 76) RELIE PAR PADELOUP, RELIEUR DU ROI POUR MONSIEUR, FRERE DE LOUIS XIVV DUC D’ORLEANS. L'exemplaire passa à sa mort à son fils, le futur Régent, Philippe d'Orléans, et fut offert par celui-ci au Couvent de la Visitation Sainte Marie de Chaillot avec l'ex-libris manuscrit suivant « Ce livre est du monastère de la Visitation Sainte Marie de Chaillot, Donné par M. le Duc d'Orléans, de la Bibliothèque de feue son Altesse Royalle ». Ce don royal fut dispersé lors de la fermeture du couvent pendant la Révolution. Dans la première moitié du XIXe siècle, « La Cité de Dieu » entra dans la bibliothèque du célèbre bibliophile et bibliographe Jacques-Charles Brunet et atteignit l'enchère impressionnante de 380 F OR lors de la dispersion de sa collection en 1868. Il passa ensuite dans les bibliothèques La Roche-Lacarelle (ex-libris, vente 1888, n° 35, ainsi décrit « Très bel exemplaire provenant des bibliothèques du duc d'Orléans, fils du Régent et de J. Ch. Brunet » ; Robert et Jeanne Percheron (ex-libris) ; baron Alain de Rothschild ; P. Sourget ; Hervé de Kerhor. Exemplaire réglé, cité et décrit dans le supplément au manuel du libraire de Brunet (I, col. 76).
Lyon (Matthias Bonhomme), 1565. In-folio de (6) ff., 615 ff., (1) f. bl. Peau de truie estampée sur ais de bois de l’époque. 350 x 243 mm. TRES RARE EDITION ORIGINALE DE CETTE ŒUVRE CONTENANT DES FRAGMENTS D’UNE LETTRE NON REPERTORIEE DE SAINT AUGUSTIN. Adams, A 2183 ; Baudrier, VII, 423. « Des fragments d’une lettre non répertoriée d’augustin... Ces fragments se lisent dans le Milleloquium veritatis sancti Augustini, le plus grand des florilèges augustiniens du Moyen Age. Celui-ci fut complié durant le second quart du XIVe siècle par Bartolomeo Carusi, un ami de Petrarque qui appartenait à l’ordre des Ermites de Saint-Augustin. L’ouvrage fut dédié au pape Clément VI élu en 1342 et valut à son auteur l’évêché d’Urbino en 1347. Selon la dédicace, il avait été préparé à l’université de Bologne sous la direction de Denis de Modène et fut publié alors que ce dernier était devenu prieur général de l’ordre des Ermites, c’est-à-dire en 1343-1344. Le Milleloquium, dont plusieurs éditions furent imprimées entre 1555 et1734, renferme environ quinze mille extraits rangés sous un millier d’entrées d’Abel à Zizania. L’ampleur et la date du Milleloquium expliquent sans doute pourquoi les fragments présentés ici n’ont pas retenu l’attention. En 1994, j’ai identifié, précisément dans le Milleloquium, l’incipit et trois extraits d’un autre sermon inédit d’Augustin. Il est donc avéré que des florilèges postérieurs au IXe siècle et notamment celui de Barthélemy d’Urbino, peuvent avoir transmis des extraits originaux, non reconnus comme tels » (François Dolbeau, Fragments méconnus d’une lettre d’Augustin « A Adéoat et autres serviteurs de dieu »). The Augustinian friar Bartholomew of Urbino, as he is usually called after the town of his birth where he served as bishop during the last three years of his life (1347–1350), is best known for his still valuable Milleloquium veritatis S. Augustini. This monumental concordance contains some fifteen thousand excerpts from the writings of St. Augustine, grouped under about one thousand alphabetically arranged key words illustrating Augustine's doctrines on these topics. The work, for which Bartholomew's friend Petrarch furnished two poetical embellishments in the form of as many alternate sets of verses, was a success. Bearing witness to its wide diffusion and appreciation are over thirty MSS still extant in northern and central Europe (Austria, Belgium, Czechoslovakia, Germany, The Netherlands, and Poland), and about the same number in French, English, Italian, and Spanish libraries. It also went through five printings: Lyons 1555; Paris 1645, 1649, and 1672; Brescia 1734. BEL EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA RELIURE EN PEAU DE TRUIE ESTAMPEE SUR AIS DE BOIS DE L’EPOQUE. Provenance : ex-libris manuscrit.
Paris, Gallimard, (26 janvier) 1939. In-12 de 220 pp., (2) ff. Box anthracite doublé, dos lisse, titre à l’œser argent, date en pied, plats ornés d’un décor mosaïqué de petites pièces de veau noir et de maroquin à grains longs, gardes de velours noir, couvertures et dos conservés, emboîtage. Honegger, 2013. 187 x 116 mm. ÉDITION ORIGINALE. L’un des 40 premiers exemplaires sur vélin pur fil (n° 3). « Le Mur ouvre en 1939 l’unique recueil de nouvelles de Sartre. Elle lui donne son titre ; aussi bien, Gide la tenait pour un chef-d’œuvre. On pourrait résumer le sujet du « Mur » en parodiant Victor Hugo : il ne s’agit plus du Dernier jour d’un condamné, mais de la dernière nuit de trois condamnés, durant la guerre civile en Espagne. Trois hommes que les phalangistes de Franco veulent exécuter à l’aube : le jeune Juan, Tom, Irlandais engagé dans la Brigade internationale, et Pablo Ibbieta, le personnage principal. » (J. F. Louette). Ce recueil comprend cinq nouvelles : Le Mur, La Chambre, Erostrate, Intimité et L’Enfance d’un chef. La première a pour cadre la guerre d’Espagne. Un républicain a été fait prisonnier avec deux autres hommes. Tous trois, après un bref interrogatoire qui était aussi un jugement dont ils n’ont pas connu la sentence, attendent de connaître leur sort… Cette nouvelle exprime l’angoisse qui, devant le surgissement de la mort, éloigne le héros de tout ce qu’il avait aimé, de tout ce en quoi il avait cru. L’Enfance d’un chef constitue une parodie du roman d’apprentissage traditionnel… Cette nouvelle montre comment la recherche de soi d’un adolescent le conduit, influencé par le manque d’authenticité du milieu où il vit, à partager les convictions et les attitudes des « salauds », comme Sartre appelle ailleurs les bourgeois, qui s’attachent avant tout au maintien de l’ordre social. Le style volontairement gris et dépouillé, est d’une efficacité magistrale qui rend saisissante l’évolution du personnage. C’est d’ailleurs ce style, apparemment neutre et profondément original, qui fait la valeur de ce recueil, lequel demeure l’un des sommets de l’œuvre de Sartre. MAGNIFIQUE EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA RELIURE REALISEE PAR HONEGGER.
New York: The Viking Press, 1952. In-8 de (3) ff., 602 pp. Toile vert pomme de l’éditeur, jaquette illustrée conservée. 212 x 144 mm. First edition, first issue with ''First published by The Viking Press in September 1952'' printed on the copyright page, and ''bite'' instead of ''bight'' on page 281, three lines up from the bottom. Goldstone & Payne A32.b. A masterpiece of Biblical scope, and the magnum opus of one of America’s most enduring authors. In his journal, Nobel Prize winner John Steinbeck called East of Eden "the first book," and indeed it has the primordial power and simplicity of myth. Set in the rich farmland of California's Salinas Valley, this sprawling and often brutal novel follows the intertwined destinies of two families—the Trasks and the Hamiltons—whose generations helplessly reenact the fall of Adam and Eve and the poisonous rivalry of Cain and Abel. East of Eden is a work in which Steinbeck created his most mesmerizing characters and explored his most enduring themes: the mystery of identity, the inexplicability of love, and the murderous consequences of love's absence. Steinbeck began writing ''East of Eden'' in 1951, intending the novel to be the ''big work'' of his career. As he explained to his editor, Steinbeck wrote the book for his sons, to share the direct truth of where he came from and how it was for people in growing up in his place and time. In doing so, Steinbeck planned to share, ''one of the greatest, perhaps the greatest story of all—the story of good and evil, of strength and weakness, of love and hate, of beauty and ugliness... this story against the background of the county I grew up in.'' In this masterful retelling of the biblical tale of Cain and Abel, Steinbeck captures the history of Salinas Valley, Ca. while grappling with the pain of his divorce. After ''East of Eden,'' was published in 1952, Elia Kazan directed the film adaptation of the final portion of the novel, in which James Dean made his debut performance. John Steinbeck decided to become a writer at the age of fourteen. In 1919, he enrolled at Stanford University, but drifted in and out of school and finally dropping out in 1925. After Stanford, he took a job as a caretaker in Lake Tahoe where he wrote his first novel ''Cup of Gold'' (1929). Over the next few years, Steinbeck wrote a couple follow-up novels but did not achieve real success until 1935 with ''Tortilla Flat.'' He won the Nobel Prize for Literature in 1962. An attractive and clean copy preserved in its publisher’s cloth with its first printing dust jacket.
Paris, Bossange, Delaunay, Mongie, 1823.
Paris, chez les Marchands de Nouveautés, mars 1825. Ensemble 2 volumes in-8 de 55 pp., VII et 104 pp. Veau blond glacé, filet or encadrant les plats, dos lisses ornés de filets et fleurons dorés, coupes décorées, roulette intérieure dorée, non rogné, couvertures conservées. Yseux sr de Thierry Simier. 213 x 140 mm TRES RARE EDITION ORIGINALE DE CE Fameux manifeste littéraire. First edition of the first of two essays published by Stendhal: a brilliant and witty jeu d’esprit, the struggle between classicism and romanticism. Very scarce. Racine et Shakespeare parait deux ans avant la publication du « manifeste » du Romantisme français, Cromwell de Victor Hugo. Dans ces deux pamphlets Stendhal prend position pour une littérature dégagée du carcan des règles classiques. Il oppose au classicisme suranné le "romanticisme" actuel. Contre Racine, il préconise une tragédie en prose libérée des règles et centrée sur des sujets historiques et nationaux, à l'imitation de Shakespeare. "De nos jours, le vers alexandrin n'est le plus souvent qu'un cache-sottise". Et l'auteur d'affirmer que Racine aussi bien que Shakespeare, à leur époque, ont été romantiques. « Stendhal entrevoit la nécessité d’une nouvelle tendance dans la littérature et les mœurs. Il faut être pour Shakespeare contre Racine ». Lamartine écrit au baron de Mareste, ami intime de Stendhal: "J'ai lu avec le plus grand plaisir l'ouvrage de M. Beyle. Il a dit le mot que nous avions tous sur la langue; il a rendu clair et palpable ce qui n'était qu'une perception confuse de tous les esprits justes. Il est à désirer qu'il étende davantage ses idées, qu'il fasse le premier une espèce de code de la littérature moderne. [...] Le siècle ne prétend pas être romantique dans l'expression, c'est-à-dire écrire autrement que ceux qui ont bien écrit avant nous, mais seulement dans les idées que le tems apporte, ou modifie; il devroit faire une concession: classique pour l'expression, romantique dans la pensée; à mon avis c'est ce qu'il faut être" (Dictionnaire de Stendhal,2003 p. 382). TRES BEL EXEMPLAIRE, ENTIEREMENT NON ROGNE, AUX COUVERTURES CONSERVEES ELEGAMMENT RELIE EN VEAU BLOND PAR YSEUX.
Paris, NRF Editions Gallimard, 1965. In-8 de 336 pp., (4) ff. Maroquin vert, plats de papier Kromekote peint à la main, filet or autour, titre doré au dos, tranches dorées, doublures et gardes de papier Kromekote, couverture et dos conservés, étui orné de papier kromekote assorti. Reliure signée de Liliane Gérard. 215 x 148 mm EDITION ORIGINALE DE CE « roman d'amour et de foi, d'amour et de foi en l'homme » (R. Garaudy). L’un des 34 exemplaires de tête sur pur fil Lafuma-Navarre (N°19). Régis Lalande, bien que mort, prend la parole tandis qu’on l’emporte au cimetière du Montparnasse. Son monologue introduit le deuxième personnage important du livre, Madeleine, sa très jeune femme. La gloire posthume qui tout à coup revêt d’éclat le nom de Régis Lalande permet à l’auteur une subtile démonstration de l’hypothèse soutenue de son vivant par Régis Lalande. Devenu célèbre donc, et n’ayant aucune prise avec sa gloire puisque absent, l’historien-romancier n’appartient plus qu’à ses lecteurs, à ses admirateurs, à ses exégètes : ils en font ce qu’ils veulent malgré le courage et l’entêtement de Madeleine, que l’on suspecte de n’avoir rien compris à son mari. Elle ne peut s’opposer au triomphe de la fausse image présentée par la théorie officielle. (Dictionnaire des œuvres) Cet ouvrage permet d’aborder trois moments de la percée d’Elsa Triolet vers le réel et le réalisme : une critique de l’histoire et de la science historique, une saisie de l’homme et du temps, une conception de l’art et du réalisme. (Roger Garaudy) « Le mystère de l’homme est évoqué dans Le Grand Jamais, réflexion sur la vérité historique, le temps et la mort. » (Danièle Boone). SUPERBE EXEMPLAIRE DANS UNE ENVOUTANTE RELIURE DE LILIANE GERARD.
Lyon, Yvernault et Cabin, Libraires, 1807. 2 volumes in-12, maroquin vert à grain long, roulette florale dorée encadrant les plats, armoiries frappées or au centre, dos à nerfs orné de filets et fleurons dorés, coupes ornées, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure attribuée à Simier. 174 x 95 mm. L’exemplaire de Louise Marie Thérèse d’Artois, fille du duc de Berry et petite-fille du roi Charles X, relié à ses armes. RARE EDITION, INCONNUE DE BENGESCO (qui ne cite que celle de Londres Stockdale, 1807) DE LA « première œuvre historique de Voltaire », ORNEE D’UN PORTRAIT DU ROI CHARLES XII. Brunet, VI, 27681 ; M. N. Bouillet, Dictionnaire universel, I, p.390. PRECIEUX ET BEL EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA RELIURE EN MAROQUIN VERT A GRAIN LONG REALISEE PAR SIMIER AUX ARMES DE LOUISE MARIE THERESE D’ARTOIS (1819-1864). « Troisième enfant de Charles Ferdinand d’Artois, duc de Berry et de Marie Caroline de Bourbon Sicile, Louise Marie Thérèse d’Artois prit le titre de comtesse de Rosny en 1830 à la chute de Charles X, son grand-père. Elle épousa Ferdinand Charles de Bourbon qui devint duc de Parme en 1849. Après l’assassinat de son époux en 1854, elle exerça la régence du duché de Parme jusqu’à la majorité de son fils. Chassée par une insurrection en 1859 elle mourut à Venise en 1864. » (O. Hermal, pl. 2556). Provenance : Bibliothèques de Louise Marie Thérèse d’Artois (Armoiries) et Claude Broquisse, avec ex-libris ; présence d’un ex-libris manuscrit à 2 reprises « Emilie ».
London, Arthur Pearson, 1897. In-8 de VIII et 245 pp., (1) f. Toile rouge de l’éditeur ornée sur le plat supérieur du titre et du nom de l’auteur frappés en lettres dorées ainsi que d’une représentation de l’Homme Invisible frappé à froid, dos lisse. 185 x 123 mm. First edition, first issue, with the title page printed in orange and black, page 1 misnumbered and pages 247 and 248 being publisher's ads. ÉDITION ORIGINALE ET PREMIER TIRAGE DE CE GRAND ROMAN DE SCIENCE-FICTION DE H. G. WELLS. Reginald, 15039 ; Currey, p. 520 ; Hammond, B4 ; Wells, 11 ; Anatomy of Wonder, II-1227. "The Invisible Man remains not only an inescapable influence on modern science fiction but also a "classic study of scientific hubris brought to destruction" (Clute & Nicholls, 1313). « Roman de l’écrivain anglais Herbert George Wells (1866-1946), publié en 1897. Le jeune Griffin fait des études de physique ; fort intelligent, mais très pauvre, il a découvert un moyen de rendre transparents tous les tissus, y compris les cellules vivantes et il expérimente son procédé sur lui-même [...]. Ce roman appartient à la série des récits merveilleux par lequel Wells commença sa carrière d’écrivain. Ils lui furent inspirés par les conquêtes de la science moderne. La question sociale occupait alors une place prépondérante dans l’esprit de l’auteur. Bien que ‘l’homme invisible’ se rende coupable de plusieurs crimes, il est le prolétaire génial qui, en fin de compte, est plus sympathique que le ‘gentilhomme’ Kemp, timide, secrètement envieux de la supériorité scientifique de son ancien camarade, et offensé de son manque d’éducation. Une assez terrible amertume se fait jour dans ce roman : si tu es pauvre, ne sois pas différent des autres, ne sois pas plus intelligent que la moyenne, ne te fi e pas aux riches ; ils essaieront de te détruire par tous les moyens. Le roman a eu un grand succès » (Dictionnaire des Œuvres, III, 592). « On ne connait guère Wells en France que comme l’auteur de ‘l’Homme invisible’, des ‘Premiers hommes dans la Lune’, de ‘L’Ile du docteur Moreau’, de ‘la Guerre des Mondes’ et de ‘la Machine à explorer le temps’, comme une sorte de Jules Verne beaucoup moins didactique, singulièrement habile à tirer de la physique et de la biologie les éléments d’une poésie fantastique. Mais H.G. Wells est aussi l’un des hommes qui dominent la pensée britannique dans le premier tiers du XXè siècle : il est, avec Kipling, et peut-être Galsworthy, l’une des images que l’Angleterre propose au monde de sa vie intellectuelle » (P. Nizan, Pour une nouvelle culture). BEL EXEMPLAIRE CONSERVE DANS LA RELIURE EN TOILE ROUGE DE L’EDITEUR, TEL QUE PARU. First edition of The Invisible Man, an attractive copy, clean with no writing or marks or inside, preserved in the publisher’s original red cloth, rare in this condition.