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Paris, Rosset, 1549. [ENTREE DU ROY HENRI II]. C'est l'ordre qui a este tenu a la nouvelle et joyeuse entrée, que le Roy treschretien Henry deuzieme de ce nom. Suivi de : C'est l'ordre et forme qui a este tenu au Sacre & Couronnement de treshaulte & tresillustre Dame Catharine de Medicis, Royne de France. Deux ouvrages en 1 volume in-4 de (38) ff. et 11 gravures, (12) ff., le dernier blanc. Maroquin aubergine, riche décor aux armes et chiffre du roi Henri II frappées or sur les plats avec fleurs de lys et chiffre H couronné, dos à nerfs orné de filets or et à froid, filet or sur les coupes, triple filet or intérieur, tranches dorées. Reliure du XIXè siècle. 227 X 160 mm. EDITION ORIGINALE RARE ET PRECIEUSE DU « plus beau livre d'Entrée des rois de France qui ait été publié » (Ruggieri, 245). EDITION ORIGINALE DU SACRE ET COURONNEMENT DE LA REINE CATHERINE DE MEDICIS. Fairfax Murray French, 150 ; Du Colombier, Jean Goujon, p. 67-71, planche LVI-LVII ; Vinet, 471 ; Picot Rothschild, IV, 3114 ; Mortimer French, 202l ; Watanabe,1602. RELATION DE L'ENTREE SOLENNELLE A PARIS D'HENRI II EN ET DE CATHERINE DE MEDICIS EN 1549, deux ans après l'avènement du roi qui succédait à son père François Ier, mort en 1547. LE PREMIER OUVRAGE DECRIT LA CEREMONIE DE L'ENTREE, LE SECOND RELATE LE SACRE DE LA REINE, SIX JOURS AUPARAVANT, A SAINT-DENIS. En marquant la liquidation de la succession de François Ier, l'événement revêtait une importance politique considérable. LA VILLE DE PARIS LUI DONNA UNE SOLENNITE PARTICULIERE, N'EPARGNANT AUCUN EFFORT POUR EN SOULIGNER LE CARACTERE MAJESTUEUX : LES DECORS ET LES EDIFICES FURENT DESSINES ET CONSTRUITS SOUS LA DIRECTION DES PLUS GRANDS ARTISTES, SANS DOUTE Jean Cousin, Jean Goujon et Philibert de l'Orme. La coutume des entrées solennelles de souverains dans une ville, et principalement dans une capitale, remonte à la plus haute Antiquité et s'est poursuivie pratiquement à toutes les époques. Sauf quelques exceptions, ce n'est qu'à partir de 1515, lors de l'Entrée de Charles-Quint à Bruges, que celles-ci auraient donné lieu à des relations imprimées illustrées (von Arnim, Fünf Jahrhunderte Buchillustration, p. 91). CE BEAU ET RARE LIVRE ILLUSTRE CONSERVE LE SOUVENIR DES PLUS BELLES DECORATIONS ARCHITECTURALES DU SEIZIEME SIECLE ET DECRIT LA MAGNIFICENCE DE CETTE ENTREE ROYALE. Le texte, attribué à Hardouyn Chauveau par une inscription ancienne dans l'exemplaire Soleinne, serait dû, selon V.L. Saulnier, Les Fêtes de la Renaissance, I, pp. 31-59, au traducteur de Serlio, de Vitruve et de l'Hypnerotomachia Poliphili, l'écrivain Jean Martin, assisté, pour les inscriptions sur les monuments, du poète Thomas Sebillet. LES ONZE PLANCHES SUR BOIS, HORS ET DANS LE TEXTE, QUI DECORENT L'OUVRAGE, EN PARTIE SIGNEES D'UNE CROIX DE LORRAINE, ONT ETE ATTRIBUEES AUX PLUS GRANDS ARTISTES. PAR LA PERFECTION DE LEUR GRAVURE ET L'ELEGANCE DE LEUR DESSIN, EXEMPLES PARFAITS DU STYLE HENRI II DANS SON EXPRESSION PARISIENNE LA PLUS RAFFINEE, ELLES PASSENT POUR L'UN DES CHEFS-D’ŒUVRE DE L'ILLUSTRATION FRANÇAISE DU SEIZIEME SIECLE. La question reste évidemment ouverte de savoir si ces gravures traduisent les dessins ayant servi à élever les monuments de la réception ou si elles en restituent seulement l'aspect. La décoration de ces planches comporte à deux endroits au moins, au pont de Notre-Dame et à la construction flanquant le Beautreillis, le monogramme de Diane de Poitiers ; son emblème, le croissant, qui pourrait passer pour un motif décoratif, figure à plusieurs autres endroits, mais sur ces deux constructions son chiffre s'étale complaisamment à côté, voire à la place, de celui du roi ; le texte mentionne les monogrammes au H du roi mais reste muet sur ceux de sa maîtresse, âgée de cinquante ans, qui figurait dans le cortège de la reine sous son nouveau titre de duchesse de Vale.
Reference : YTB-63
Paris, Galliot du Pré, 1572 ; Jean Parant 1577 ; Sébastien Molin, 1587 ; Lyon, Abel l'Angelier, 1583. 4 volumes in-12 de (12) ff., 284 pp. (mal chiffrées 313), 258 ff. (mal chiffrés 256) ; (4)ff., 152 ff., (4)ff., 219 ff., (5) ff. Veau fauve, deux filets dorés en encadrement des plats avec pièces d'armes dorées aux angles et au centre, dos à nerfs orné de motifs dorés, pièces de titre et de tomaison rouges, tranches dorées sur marbrure, court en tête, titre courant atteint à certains feuillets, infime déchirure à un feuillet. Reliure armoriée vers 1650. 148 x 92 mm. EDITION ORIGINALE FRANÇAISE COMPLETE DE CE CELEBRE ROMAN DE CHEVALERIE TRADUIT DE L’ESPAGNOL ; elle est d’une telle rareté que ce prestigieux exemplaire semble être le seul réunissant en ancienne reliure uniforme les quatre parties parues en 1572, 1577, 1587 et 1583 ; le troisième livre est de la première édition parisienne de 1587. « Primaleon de Grèce, roman de chevalerie traduit de l'espagnol par François de Vernassal est une suite de Palmerin d'Olive. Le livre II est traduit par Guillaume Landré, les livres III et IV ont été traduits par G. Chappuys, qui a aussi traduit le second. Paru pour la première fois en 1512, il faisait suite au roman de Palmerin d'Olive (1511) dont il racontait les aventures des deux fils, Primaleon et Galendos. "Le Palmerin de Oliva eut une première édition en 1511 et semble bien être une imitation de l'Amadis. On y retrouve, en effet, des épisodes semblables : naissance secrète de Palmerin, amours de Palmerin et de Polinarda, triomphe de Palmerin sur le Grand Serpent qui garde la fontaine merveilleuse d'Artifaria. Palmerin résiste lui aussi à la séduction d'autres princesses et devient, comme Esplandian, empereur de Constantinople. Le Primaleon conte les aventures des deux fils de Palmerin, Primaleon et Polendos, ainsi que celles de Don Duardos, prince d'Angleterre. Cervantes, qui fait brûler le Palmeron de Oliva, ne mentionne pas le Primaleon, mais fait, en revanche, un éloge, jugé excessif de nos jours, du Palmeron de Inglaterra, roman dont le héros est le fils de Don Duardos et qui semble bien être l' oeuvre d'un auteur portugais. Les épisodes merveilleux s'y multiplient et le plus célèbre est sans doute celui de la coupe magique, où étaient congelées les larmes de Brandisia" (Encyclopaedia Universalis). "Le roman met nettement l'accent sur la galanterie ; mais les éléments réalistes y trouvent plus de place » (Laffont-Bompiani). PRECIEUX EXEMPLAIRE RELIE EN VEAU FAUVE DE L’EPOQUE AU CHIFFRE DE NICOLAS FOUQUET, VICOMTE DE MELUN ET DE VAUX, MARQUIS DE BELLE-ISLE, FILS DE FRANÇOIS, CONSEILLER D'ETAT ORDINAIRE, ET DE MARIE DE MAUPEOU, NE A PARIS EN 1615.
[Liancourt], Dumerchez, 2004. In-8 broché, non coupé, couverture rempliée, boîte en plexiglas avec sculpture, sérigraphie. 232 x 164 mm Édition originale, ornée de dessins d'Arman reproduits. Tirage limité à 49 exemplaires, signés par l'auteur et l'artiste ; l'un des 8 hors commerce réservés aux collaborateurs (n° HC 3). L’ouvrage est accompagné d'une sérigraphie originale et d’un coffret en plexiglas qui renferme une sculpture « Accumulation de soldats, coupés, collés, et demi-inclus dans du polyester », signée à la pointe-sèche par Arman. L'état manuscrit d'un poème de Tita Reut, mentionné au colophon n'est pas présent. Très belle et intéressante collaboration entre la poétesse Tita Reut et l’artiste Arman. Pas de dénonciation dans ces vers à la fois solennels et affolés, mais la chronique d'une apocalypse dont l'horreur confond le corps et l'âme des humains, comme pris dans le tourbillon d'une explosion éternelle. Leur auteur, la poète Tita Reut, a conçu l'exposition Arman Armé, rétrospective guerrière présentée à l'Historial de la Grande Guerre en 2004. Tita Reut écrit et publie des poèmes, souvent illustrés par des artistes contemporains. Collaboratrice d’Arman pendant plusieurs années, elle a publié de très nombreux ouvrages sur ou avec celui-ci, dont ce texte. Arman s'est intéressé au statut de l'objet et au rapport que les sociétés modernes entretiennent avec celui-ci, entre sacralisation et surconsommation-destruction. Il fut l'un des premiers à employer directement, comme matière picturale, les objets manufacturés, qui représentaient pour lui les prolongements multiples et infinis de la main de l'homme qui subissent un cycle continu de production, consommation, destruction. Le terme « Accumulations » a été inventé par Arman en 1959 ; ce coffret sculpture l’illustre parfaitement, avec sa multitude de soldats encastrés au sol, dans diverses positions, comme sur un champ de bataille. A partir de 1965 et son installation à New York, Arman se lance dans la sérigraphie. Cette sérigraphie originale n’est pas sans rappeler celles de Jim Dine et Jasper Johns qu'il a découvertes en 1962, certainement par sa rencontre avec Andy Warhol. Très bel exemplaire, conservé broché, tel que paru, conservé dans un coffret-sculpture d’Arman et accompagné d’une sérigraphie originale de ce dernier.
Paris, Savoye, Durand, Saillant et Desaint, 1768. 3 volumes in-12 maroquin rouge, dos à faux-nerfs, ornés et dorés, étiquettes fauves, triple filet doré encadrant les plats, armes dorées au centre, tranches dorées. Reliures armoriées de l’époque. 147 x 85 mm. « Edition la plus correcte qu’on ait donnée jusqu’à présent des œuvres de ce célèbre poète. » « Une vie assez terne, une œuvre finalement peu abondante - et pourtant Boileau reste un des grands vivants du XVIIè siècle : plus que ses livres, c’est le personnage qui s’impose, et c’est son action directe, orale, sur son temps qui est la plus importante. Les idées de Boileau ont irrité les « philosophes » ; les romantiques les ont bafouées, malgré l’effort tardif de réhabilitation de Sainte-Beuve, Elles peuvent sembler aujourd’hui conventionnelles. En 1660, elles étaient révolutionnaires. Boileau était de plain-pied avec son temps : l’un des rares critiques à avoir mieux jugé ses contemporains que ses prédécesseurs, il a certes médit de Ronsard, mais peut-on dire qu’il se soit trompé sur les chapelain, Cotin Scudéry ? Il n’avait pas de système ; il obéissait aux impulsions de sa raison chaleureuse, aux ardeurs ou aux colères de son goût, qui détestait le laborieux, le compliqué, mettait la perfection dans l’aisance, l’apparente facilité et combattait pour un art « naturel », avec pour idéal la simplicité. Amener la poésie française au niveau où les « Provinciales » avaient élevé la prose, débarrasser la poésie de ses oripeaux conventionnels et de la préciosité, tel fut, selon Sainte-Beuve, le rôle de Boileau, tant de fois diffamé depuis trois cents ans, mais qui reste peut-être le seul théoricien littéraire du passé encore lisible, et encore lu. » (Jacques Patry). PRECIEUX EXEMPLAIRE RELIE EN BEAU MAROQUIN ROUGE DE L’EPOQUE ORNE DES ARMOIRIES DE LA Comtesse d’Artois. Marie-Thérèse de Savoie, troisième fille de Victor-Amédée III, duc de Savoie et roi de Sardaigne, et de Marie-Antoinette-Ferdinande, infante d’Espagne, née à Turin le 31 janvier 1756, épousa le 16 novembre 1773, à Versailles, son beau- frère. Charles-Philippe, comte d’Artois, plus tard Charles X. Elle mourut à Gratz (Autriche) le 2 juin 1805, laissant deux fils, le duc d’Angoulême et le duc de Berry. Sa bibliothèque, formée par les soins de Félix Nogaret, son secrétaire, était une des plus importantes de l'époque ; les livres en étaient généralement reliés en maroquin rouge et sans autres ornements qu’un triple filet.
Paris, Éditions du Sagittaire, 1940. In-8, broché, couverture illustrée sur les deux plats, rempliée, 262 pp. et 20 portraits hors texte. 232 x 161 mm. ÉDITION ORIGINALE. Monod, 1917. L’un des 35 des exemplaires sur pur fil (N°40). L’ouvrage comporte sur toute la couverture une décalcomanie originale par Oscar Dominguez, différente sur chaque exemplaire, rehaussée ici à la gouache verte et signée. Seuls les exemplaires sur grand papier sont revêtus de cette couverture. Bien complet du petit papillon qui corrige le justificatif annonçant une couverture par Duchamp pour le tirage de luxe : “M. Marcel Duchamp étant actuellement en Amérique, la couverture des exemplaires de luxe est de Dominguez”. « Envisagé au moins dès le début de 1935, l'ouvrage a vu sa première édition, à peine sortie des presses du Sagittaire en 1940 après des péripéties éditoriales compliquées, encourir l'interdiction de toute diffusion du fait de la censure du gouvernement de Vichy et attendre 1945 pour connaître enfin, en sourdine, son premier public, avant d'entamer en profondeur un cheminement dont le succès, jalonné de nombreuses rééditions, atteste qu'il s'agit là d'un de ces livres qui modèlent puissamment le profil d'une époque. » (Étienne-Alain Hubert, in Breton, Œuvres complètes II, 1992). Breton réunit et introduit chaque auteur par une notice le situant dans le champ qu'il a lui-même défini dans une préface intitulée « paratonnerre » en hommage à un aphorisme de Lichtenberg retenu dans son choix de textes : « Potence avec paratonnerre. » Il définit ainsi : « L'humour noir est borné par trop de choses, telles que la bêtise, l'ironie sceptique, la plaisanterie sans gravité... (l'énumération serait longue), mais il est par excellence l'ennemi mortel de la sentimentalité à l'air perpétuellement aux abois - la sentimentalité toujours sur fond bleu - et d'une certaine fantaisie à court terme, qui se donne trop souvent pour la poésie, persiste bien vainement à vouloir soumettre l'esprit à ses artifices caducs, et n'en a sans doute plus pour longtemps à dresser sur le soleil, parmi les autres graines de pavot, sa tête de grue couronnée. » André Breton, 1939. Cette définition servant de préambule, il s’agit pour Breton d’accumuler dans son anthologie les exemples, en étudiant comment l’humour noir se manifeste dans les différentes œuvres. Il permet en tout cas à Breton de citer quelques textes rares ou peu connus, de dégager une parenté certaine entre les écrivains qui influencèrent le surréalisme, et de réunir les textes d’auteurs aussi divers que Swift, Sade, Prévert, Dali, ou Kafka. TRES BEL EXEMPLAIRE, NON COUPE.
Paris, NRF, Collection Métamorphoses, 1937. In-8, box noir, gardes et doublures de papier rose, couvertures et dos conservés, étui. Miguet. 190 x 142 mm. ÉDITION ORIGINALE. Béhar, Dictionnaire André Breton, Classiques Garnier, 2012, pp. 47-52 et 509-510. Elle est ornée de 20 reproductions photographiques à pleine page, dont 7 prises par Man Ray, 4 par Brassaï, et 4 respectivement par Cartier-Bresson, Dora Maar, Rogi-André et N.Y.T. L’un des 35 numérotés sur pur fil, bien complet de l'Errata en fin sur papier fort, après 9 exemplaires sur Japon. Il porte le numéro 11. « De quel type de hasard, ou de nécessité, une rencontre relève-t-elle ? » Based on the objective facts of his meeting with Jacqueline Lamba on 29 May 1934 ("this woman was scandalously beautiful", p. 63) and the beginnings of their love affair, André Breton proposes a meditation on love at first sight, which dispossesses the human being of his reason, on what makes an encounter happen, questions chance, necessity, availability, and launches into a rereading of their love affair by detecting all sorts of concordances, associations, influences, and signs. L’Amour fou est un récit que son titre, d’emblée, place sous le signe de la passion amoureuse et sous celui de la beauté convulsive, expression par laquelle André Breton (1896-1966) avait clos Nadja en 1928. Pour celui qui est sensible aux coïncidences, tout peut faire signe, y compris les faits les plus ordinaires. Importe alors d’être disponible, qu’il s’agisse de l’être à une femme ou bien à cet objet qui, aux puces, parvient à imposer sa présence au chineur… Le désir n’est-il alors pas l’unique ressort de ces révélations ? L’Amour fou commence ainsi par la narration de sa rencontre avec Jacqueline Lamba, comme prédite par le poème « Tournesol » qu’il avait écrit en… 1923. Il est aussi l’occasion d’une déambulation amoureuse nocturne dans Paris, où, au pied de la tour Saint-Jacques, Breton convoque la poésie d’Apollinaire. Il s’achève enfin par l’évocation de sa fille, Aube, née en 1935 de sa relation avec Jacqueline. Il lui adresse une lettre qu’elle lira lorsqu’elle aura seize ans… en 1952 : « ce livre dont j’aime à penser qu’euphoniquement le titre vous sera porté par le vent qui courbe les aubépines…Je te souhaite d’être follement aimée ». EXEMPLAIRE ELEGAMMENT RELIE EN BOX NOIR PAR MIGUET, AUX COUVERTURE ET DOS CONSERVES.
Paris, NRF Gallimard, 1957. Edition originale. In-12 de 231 pp., (3) ff., (1) f. bl. Brochure de l’éditeur, exemplaire non coupé. Brochure de l’époque. 188 x 120 mm. EDITION ORIGINALE. PRECIEUX EXEMPLAIRE DU TIRAGE DE TETE, L’UN DES 45 SUR VELIN DE HOLLANDE VAN GELDER ET L’UN DES 5 EXEMPLAIRES HORS COMMERCE MARQUES DE A A E, CELUI-CI LETTRE C. Le recueil est composé de six textes : « La Femme adultère », « Le Renégat », « Les Muets », « L’Hôte », « Jonas » et « La Pierre qui pousse ». Ces nouvelles vont être pour l’écrivain « autant de gammes, dans le renouvellement des formes ». Albert Camus les entreprend dans une atmosphère de solitude et d’exil, vivant douloureusement le fait de se sentir prisonnier d’une image inexacte composée de lui par la critique et le public. Chacune de ces nouvelles sur la solitude et la solidarité témoigne de la force suggestive du réalisme symbolique. La prière d’insérer de Camus est suffisamment explicite : « Un seul thème, celui de l’exil, est traité de 6 façons différentes, depuis le monologue intérieur jusqu’au récit réaliste. Quant au royaume il coïncide avec une certaine vie libre et nue que nous avons à retrouver pour renaître enfin. L’exil à sa manière nous en montre les chemins, à la seule condition que nous sachions y refuser en même temps la servitude et la possession ». BEL EXEMPLAIRE, NON COUPE, CONSERVE DANS SA BROCHURE DE L’EPOQUE, TEL QUE PARU. Provenance : Bibliothèque Raoul Simonson (2013, II, n°443), sans ex-libris.
Londres, Macmillan and co, 1869. In-12 de (6) ff., 196 pp. Cartonnage d’éditeur bleu, triple filet doré encadrant les plats, médaillon doré figurant Alice tenant un cochon dans ses bras sur le plat supérieur, médaillon doré avec le chat du Cheshire sur le plat inférieur, tranches dorées, dos assombri, étui-chemise. Reliure de l’époque. 183 x 124 mm. EDITION ORIGINALE FRANÇAISE, ILLUSTREE D'UN FRONTISPICE ET DE 42 VIGNETTES DE JOHN TENNIEL. Traduction par Henri Bué. Tandis qu'elle s'ennuie sur la berge d'un fleuve, Alice voit tout à coup passer un lapin blanc, ce qui n'a rien d'exceptionnel, mais, chose plus surprenante, elle le voit également tirer une montre de la poche de son gilet. Intriguée, la voilà qui se lance à sa poursuite. Le lapin disparaît dans un grand terrier: elle décide d'y descendre à son tour. C'est à la demande d'une vraie petite fille, justement prénommée Alice, que Charles Dodgson, professeur de mathématiques à Oxford, couche sur le papier l'histoire qu'il lui a racontée, en promenade, un jour de l'été 1862. Trois ans plus tard, sous le pseudonyme de Lewis Carroll, il la fait paraître et, encouragé par l'accueil de la presse, lui donne pour suite La Traversée du Miroir dont le succès, en 1871, est encore plus considérable. « Alice, cette petite fille douée d’une jeunesse éternelle, est devenue au fil du temps plus célèbre que son père Carroll Lewis. Alice au pays des merveilles, chef-d’œuvre qui s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires, livre le plus célèbre en Angleterre après la Bible, occupe une place de premier choix et toute singulière dans la littérature anglo-saxonne… La société victorienne et romantique y a vu un culte de l’enfance ; puis les surréalistes et André Breton ont salué le roman en revendiquant son héritage. Le livre connut un succès immédiat. Il fut traduit et publié en plusieurs langues du vivant même de Lewis Carroll. Depuis la célébrité de ce livre n’a cessé de croître. En Angleterre on cite Carroll aussi souvent que Shakespeare ou la Bible. » (B. Lacombe). BEL EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA RELIURE D’EDITEUR.
Amsterdam et Leipzig. Arkstée & Merkus,1768. Ensemble de 8 volumes in-12. Maroquin vert, roulette dorée encadrant les plats, dos lisses finement ornés de filets lisses et aux pointillés formant faux-nerfs et de fleurons dorés, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l'époque. 177 x 108 mm. EDITION EN PARTIE ORIGINALE, L’UNE DES PRINCIPALES ET DES MEILLEURES DU XVIIIE SIECLE. Cette édition du Don Quichotte est illustrée de 31 estampes à pleine page par Fokke et Folkéma, 1 portrait d'après Kent en tête des Nouvelles, un faux-titre gravé et 6 vignettes de titre. Cette série de gravures prend sa source dans la suite des 31 estampes gravées, de format in-4, par Picard, Tanjé, Stokke et J. Van Schley d'après les dessins de Coypel, Boucher et Trémolière en 1746 et qui fixèrent pour un siècle environ l'iconographie de l'œuvre. Elles sont ici réinterprétées au format in-8. Les Nouvelles sont ornées de 13 estampes en premier tirage dessinées et gravées par Folkéma, spécialement pour cette édition en état avent la lettre. L'ensemble de ces 44 estampes forme l'œuvre la plus importante et la plus connue de l'artiste. (Cohen. Guide de l'amateur de livres à gravures, 217-218). « Né à Dokkum, en Frise, en 1692, Folkéma apprit la gravure de son père et s'établit à Amsterdam où il est mort en 1767. Son œuvre la plus connue est sa réduction in-8 des figures de Charles Coypel pour « Les Aventures de Don Quichotre », exécutées avec Fokke pour l'édition de 1768 » (Portalis, Les Dessinateurs d'illustrations au XVIIIè siècle, pp. 214-215). EXEMPLAIRE GRAND DE MARGES REVETU A L’EPOQUE D’UN MAROQUIN VERT PARTICULIEREMENT ELEGANT.
Paris, Jean Richer, 1621. Soit 2 parties in-8 de 4 ff. et 350 pp., 4 ff. et 345 pp., 1 p. Vélin doré, filets dorés sur les plats, dos lisse orné, tranches dorées. Belle reliure de l’époque. 165 x 107 mm. UNIQUE EXEMPLAIRE REPERTORIE SUBSISTANT A CE JOUR DE LA PRECIEUSE EDITION DE 1621 DES NOUVELLES, LE « monument le plus achevé de l’œuvre narrative de Cervantès » (Gallimard, 1937). Rius (t. 1 p. 330) et à sa suite Icaza (Las Novelas Ejemplares, 1915, 2è edicion, p.25) affirment qu’en 1638 la traduction des Nouvelles fut placée par l’Académie « entre las obras mejor escritas del idioma francés ». Les ouvrages de d’Audiguier devaient constituer l’une des sources du dictionnaire « à citations », projeté par Chapelain et l’Académie en 1638 (cf. Pellisson, éd. Livet, 1858, vol. I, p. 104). Ajoutons que Sorel, en citant la traduction des Nouvelles, parle de D’Audiguier comme d’ « un de nos bons traducteurs » (Bibl. Franc., éd. de 1667, p. 261) et que selon Antonio la version de Rosset et D’Audiguier était estimée de son temps. Les premières éditions françaises en espagnol des « Nouvelles » ou « Novelas », comptent parmi les livres les plus rares et les plus chers d’Occident. Brunet écrit à propos de l’originale espagnole de 1613 « Première édition de ces nouvelles, si rare, qu’en 1828 Salvà n’en connaissait pas un seul exemplaire en Espagne » et à propos de celle de 1614 « Seconde édition, presque aussi rare et aussi recherchée que la première ; elle est imprimée en plus petits caractères ». Les éditions françaises, tout aussi rares et fort importantes, sont les suivantes : 1614 (non vue) ; Paris, 1618 (non vue) ; 1620, 1 exemplaire à la BnF ; 1621, le nôtre, seul exemplaire répertorié ; Paris, J. Guerreau, 1623 ; Paris, 1640, in-12 ; 1662 in-12 (1 seul exemplaire répertorié). MAGNIFIQUE EXEMPLAIRE EN VELIN DORE DE L’UNIQUE EXEMPLAIRE REPERTORIE DE CE TEXTE MAJEUR, ABSENT DE LA BNF ET DES INSTITUTIONS.
CERVANTES Saavedra, Miguel de. [DON QUICHOTTE]. VIDA Y HECHOS DEL INGENIOSO CAVALLERO DON QUIXOTE DE LA MANCHA. Compuesta por Miguel de Cervantes Saavedra. Nueva edicion : Repartida en quatro Tomos en octavo para la mayor comodidad : corregida e ilustrada con quarenta y quatro estampas : anadida la vida de su Autor, escrita por Don Gregorio Mayas y Siscar Bibliotecario del Rey N. S. Madrid, D. Manuel Martin, 1777-78. 4 tomes en 4 volumes in-8 de : I/ (1) f. bl., (16) ff., (1) f., 166 pp., 268 pp, 270 pp. (mal chif. 278), (3) ff., (1) f. bl. ; II/ (1) f. bl., (3) ff., 517 pp., (4) pp., (1) f. bl. ; III/ (10) ff., 450 pp. (mal chif. 408), (5) ff., (1) f. bl. ; IV/ (1) f. bl., (2) ff., 387 pp., (9) pp., (1) f. bl. Vélin souple de l’époque, traces d’attache, dos lisse, titre calligraphié au dos, inscriptions manuscrites et qq. taches sur les plats. Reliure de l’époque. 150 X 100 mm. Viuda de Rico, 612-613 ; Rio y Rico, 74 ; Plaza Escudero, I, 48 ; Benages/Fonbuena, 54 ; Palau, 52023. PRECIEUSE EDITION DU DON QUICHOTTE DONNEE PAR MANUEL MARTIN AU SIECLE DES LUMIERES. Ornée de 44 figures gravées sur bois dans le texte, elle repose sur les éditions Costa 1605 et Martin, 1765. « No es texto muy común y Henrich no reprodujo su portada. Los Suñé la citan en la ficha 59, pero no habló de ella Givanel Mas, ni la cita del Río y Rico. La portada y la composición general son diferentes a las de otras ediciones.» (E. Rodriguez-Cepeda, Los Quijotes del siglo XVIII). « Hay que considerar, sin embargo, que estas impresiones son las que han universalizado la idea cervantina. Con la filosofía racionalista del siglo XVIII, la ilustración y el racionalismo fueron el mejor cobijo de la imaginería cervantina, permitiendo que un texto tan original y caprichoso proliferara en la mentalidad de los lectores con suma facilidad. Don Gregorio Mayans y Siscar hace el primer estudio sobre la vida del autor, incluido en esta obra. Mayans y Siscar no sólo es el primero, sino el que hace del Quijote un libro moderno para entender a Cervantes y el género novelístico en esa época. » (A. Sequera Victoriano, Ediciones de Don Quijote de la Mancha, impresa en el siglo XVIII). « A special type of Quixote, illustrated with woodcuts was sold in the street; it was published by M. Martín between 1765 and 1782. This was how this most intellectual of Spanish literary text penetrated the popular culture of the period. Por todo esto se extendió con los ilustrados el alcance de la obra cervantina y la fuerza del texto abarcaba a todas las clases sociales y a todos niveles culturales; en el XVIII empezó a ser el verdadero libro para todos. Los Quijotes con tacos de madera, hoy son muy escasos, los conjuntos de cuatro volúmenes andan casi siempre descabalados (inclusive en los catálogos y bibliotecas oficiales). Estas impressiones han sido las que más han universalizado la idea cervantina.» (E. Rodriguez-Cepeda). « Les philosophes, les encyclopédistes se font de Don Quichotte une arme contre la religion et ses ministres» (P. Mérimée, M. Bardon, Don Quichotte en France au XVIIe et XVIIIe siècles). TRES SEDUISANT EXEMPLAIRE, DE TOUTE PURETE, CONSERVE DANS SON VELIN SOUPLE DE L’EPOQUE. Provenance : Bibliothèque Fernand Bertrand, avec ex-libris sur la page de garde ; présence de divers ex-libris manuscrits de l’époque « Beauvany », « Château Gonti » sur les feuillets blancs et les plats.
Paris, Pierre Jacques Ribou, 1735. 2 volumes in-12, maroquin citron, triple filet doré encadrant les plats, armoiries au centre, dos lisse orné à la grotesque, tranches dorées. Reliure de l'époque. 160 x 93 mm. C’est à Rouen que Charles Chevillet de Champmeslé commence sa carrière de comédien. Il rencontre une jeune comédienne, déjà veuve, Marie Desmares, dont il fait sa femme. En 1668, le couple Champmeslé entre à Paris au Théâtre du Marais, puis passe, en 1670, à l'Hôtel de Bourgogne où Racine donne ses tragédies. Champmeslé crée Antiochus dans Bérénice, d'autres rôles de rois dans la tragédie et quelques rôles de paysans dans la comédie. En 1679, les Champmeslé se joignent à la troupe de l'Hôtel de Guénégaud, héritière de Molière, et font donc partie tous deux de la troupe réunie en 1680 par Louis XIV. Acteur-auteur, Champmeslé écrit de nombreuses comédies agréables, dont plusieurs en collaboration avec Jean de La Fontaine, créées à l'Hôtel de Bourgogne et à la Comédie-Française. Champmeslé (Marie Desmares, Mademoiselle de), illustre tragédienne est née à Rouen le 18 février 1642 ; elle épousa en janvier 1666 Charles Chevillet, dit Champmeslé, comédien. En 1669, elle joue à Paris avec son mari, au théâtre du Marais ; au début de 1670, elle passe avec lui à l’hôtel de Bourgogne, et c’est là qu’elle crée les grands rôles raciniens de Bérénice, de Roxane ou d’Athalie, de Monime, d’Iphigénie, de Phèdre ; elle est courtisée par Racine, par La Fontaine, par Charles de Sévigné. En 1679, son mari et elle quittent l’hôtel de Bourgogne pour le théâtre des deux troupes en 1680, la Champmeslé continue sa carrière glorieuse, jusqu’en janvier 1688 ; elle tombe malade à cette date, quitte la scène, et meurt, après avoir renoncé à la comédie le 15 mai 1689. PRECIEUX ET BEL EXEMPLAIRE RELIE EN MAROQUIN DE L’EPOQUE AUX ARMES DE BEATRIX DE CHOISEUL-STAINVILLE, fille de François-Joseph Il, marquis de Sainville, baron de Beaupré, ambassadeur du duc François de Lorraine, et de Marie-Louise de Bassompierre, « l’altière et impérieuse » sœur du ministre de Louis XV. Elle naquit à Lunéville en 1730. Dame, puis coadjutrice de l’abbaye de Bouxières-aux-Dames, au diocèse de Toul, et chanoinesse de Remiremont, elle exerça par son courage et son énergie viriles une très grande influence sur son frère. Elle épousa le 16 août 1759 Antoine-Antonin, duc de Gramont, pair de France, gouverneur de la Navarre et du Béarn, dont elle fut la seconde femme. Elle mourut sur l’échafaud le 17 avril 1794. La duchesse de Gramont avait rassemblé une bibliothèque considérable reliée en maroquin rouge ou vert. De la bibliothèque Borluut de Noortdonck, avec ex-libris, et Lignerolles (17 mars 1894, n° 1670).
Lyon, Benoist Rigaud, 1579. In-16 de 256 pp. Vélin ivoire, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 116 x 74 mm. « La plus rare des éditions des Œuvres de Coquillart publiées au XVIe siècle. Elle est la dernière publiée au XVIe siècle. M. Brunet n’a fait que la citer, sans l’avoir vue. » (Catalogue A. Firmin-Didot). Tchemerzine, II, 519 ; Baudrier, III, 351 ; Brunet, II, 267 ; Catalogue A. Firmin-Didot, n°167 ; Bulletin du bibliophile, n°1428 ; J. Gay, p.98. « Edition bonne et rare, faite sans doute sur celle de G. du Pré » (Tchemerzine). « Edition rare » (Bulletin du bibliophile). LES ŒUVRES DE COQUILLART CONTIENNENT : « Les Droitz nouveaux ; Le Playdoyer de Coquillart d’entre la Simple & la Rusée, L’enqueste d’entre la Simple et la Rusée, Le blason des armes, & des dames, Le Monologue de la botte de foin, Le Monologue du Puys, Le monologue des perrucques « Les œuvres de Coquillart se trouvent rarement dans une bibliothèque moderne. De plusieurs des éditions publiées il ne reste qu’un seul exemplaire connu. Quand ces reliques de l’ancienne typographie reparaissent sur l’horizon, les bibliophiles se les disputent et les portent à des prix fabuleux. Lyon, ce berceau des lettres au XVe et XVIe siècles, cette ville où l’imprimerie brilla d’un si grand lustre voulut aussi publier un Coquillart. Le Manuel du libraire cite une édition in-16 donnée par Benoist Rigaud à Lyon en 1579. Nous n’avons pu la consulter. » (Les Œuvres de Guillaume Coquillart, 1847, Tome II). PRECIEUX ET BEL EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SON VELIN IVOIRE DU TEMPS. LES GRANDS POETES FRANÇAIS DE LA RENAISSANCE CONSERVES DANS LEUR RELIURE DE L’EPOQUE CONSTITUENT LES CHEFS-D’ŒUVRE DE LA HAUTE BIBLIOPHILIE.
Paris, Thomas Jolly, 1665. In-12 de (2) ff., 78 pp., (1) f. Maroquin bleu nuit janséniste, dos à nerfs, titre doré au dos, double filet or sur les coupes, dentelle intérieure dorée, tranches dorées. Reliure par E. Carayon. 140 X 83 mm. EDITION ORIGINALE DE LA PIECE PREFEREE DE CORNEILLE. Picot, n°84 ; Tchemerzine, II, 574 ; Le Petit, 185. « « Si mes amis ne me trompent, cette Pièce égale ou passe la meilleure des miennes, dit Corneille dans la préface qu’il a placée en tête de la tragédie d’Othon. Quantité de suffrages illustres et solides se sont déclarés pour elle, et si j’ose y mêler le mien, je vous dirai que vous y trouverez quelque justesse dans la conduite et un peu de bons sens dans le raisonnement, quant aux vers, on n’en a vu de moi que j’aie travaillé avec plus de soin » (Picot). Le sujet de la pièce est tiré des Histoires de Tacite, mais corneille a mis également à contribution Plutarque et Suetone dans leurs Vies de Galba et d’Othon. S’il faut en croire les Anecdotes dramatiques, le maréchal de Gramont aurait dit, à l’occasion d’Othon, que Corneille devrait être le « Bréviaire des Rois » et M. de Louvois qu’ « il faudrait, pour juger cette pièce, un parterre de ministres d’Etat ». Ce qui est certain, c’est qu’Othon resta au répertoire. « Corneille, dans sa préface, parle de cette tragédie comme l’une de ses meilleures. Mais elle eut peu de succès. Il a fallu attendre trois siècles pour s’aviser que les amis de Corneille avaient raison et qu’Othon est l’une de ses meilleures pièces » (Georges Forestier, Dictionnaire des œuvres). Othon est l’exacte peinture de la politique romaine et ce sont ces mérites historiques qui lui ont valu un accueil bien plus favorable de la part des critiques modernes que de la part des critiques du XVIIe siècle. EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA FINE RELIURE EN MAROQUIN BLEU NUIT REALISEE PAR E. Carayon.
Paris, 1738. 5 volumes in-12, maroquin olive, fine roulette en poignée de tiroir encadrant les plats des tomes I, III et IV ; roulette aux croisillons et semé de points dorés aux tomes II et V. fleurs de lys ou fleurons quadrilobés aux angles, vaste motif central chantonné avec mosaïque de maroquin rouge et citron différent sur chacun des cinq volumes, dos lisse richement orné et mosaïqué avec pièce de maroquin rouge et citron, coupes décorées, roulette intérieure, doublures et gardes de papier doré orné de motif en relief, tranches dorées. Étui de maroquin havane. Reliure mosaïquée de l’époque attribuée à l’Atelier des Petits Classiques. 167 x 100 mm EXCEPTIONNELLE REUNION DE CINQ VOLUMES ENTIEREMENT DECORES ET MOSAÏQUES PAR L’ATELIER DES PETITS CLASSIQUES, LA SEULE REPERTORIEE SUR LE MARCHE AU COURS DU SIECLE ECOULE. Cet Atelier fut ainsi dénommé par Michon dans « les Reliures Mosaïquées du XVIIè siècle » comme s'étant spécialisé dans la reliure des petites éditions d'écrivains classiques du type Elzevier. Michon ne connaît que 9 reliures sorties de cet atelier actif de 1720 à 1738. Outre la richesse des fers employés, — points et pointillés dorés, étoiles, fleurettes, volutes et cercles évidés, roulette, cordons, fleurs de lys, coquilles, tulipes — la diversité des décors mosaïqués et l'harmonie des dos, la réunion même de cinq volumes ainsi reliés constitue l'un des temps forts de l'histoire de la reliure mosaïquée de la première moitié du XVIIIè siècle. Magistrale œuvre de transition, elle allie l’emploi des petits fers utilisés au siècle précédent à la technique de la mosaïque dont le but est précisément de réduire l’importance accordée à ces petits fers dorés. L'emploi de couleurs autres que l'or permet en effet au relieur de se libérer des lignes droites ou des formes géométriques pour la première fois depuis 1550 et les premières tentatives de reliures mosaïquées s'agencent alors en de grandes courbes rococo. Prestigieux ensemble, du plus haut intérêt pour l’histoire de la reliure. RARISSIME EXEMPLE REUNISSANT CINQ VOLUMES EN MAROQUIN DECORE ET MOSAÏQUE SORTI VERS 1738 DE « l’Atelier des Petits Classiques », PRESENTANT LES CHEFS-D’ŒUVRE DE THOMAS CORNEILLE (1625-1709). Provenance : Mortimer L. Schiff ; Baronne de Faucigny-Lucinge ; Famille Rothschild ; Baron Alexis de Rédé.
30 pp., à l’état de parution, en feuilles, non rognées, non coupées, non reliées, condition d’une grande rareté. 313 x 215 mm. TRES RARE EDITION ORIGINALE PORTUGAISE D’UN PERE DE FAMILLE, CETTE PIECE INSPIREE PAR L’AMOUR DE DIDEROT POUR SA FUTURE FEMME, MADEMOISELLE CHAMPION. « Au XVIIIème siècle, la puissance que la France exerça sur une grande partie de l’Europe passa par ses libres opinions et ses théories d’amélioration sociale. Partout à cette époque se retrouvent les idées françaises. Elles sont dans l’académie de Berlin, dans la cour de Catherine, dans les conseils de Joseph II. Elles influent sur les gouvernements, elles transforment l’esprit des sociétés. Au Portugal, le marquis de Pombal fait traduire en portugais Voltaire et Diderot ; mais, entouré d’ennemis, établit les plus rigoureuses entraves sur la presse » (M. Villemain). PRECIEUX EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SON ETAT DE PARUTION, EN FEUILLES, CONDITION D’UNE GRANDE RARETE. Aucun exemplaire n’est passé sur le marché public international depuis le début des relevés, il y a plus de 35 ans. Aucun exemplaire n’est répertorié dans les Institutions publiques nationales ; seulement 4 dans les Institutions publiques Internationales : Bibliotheca Nacional de Madrid, Espagne, Leeds University, UK, University of North Carolina at Chapel Hill et Harvard University, USA.
Paris, Galliot du Pré, 1540. 6 parties en 4 volumes petit in-8 de 157, (3), 120 ff. ; 211 ff. ; 156-100 ff. ; 360 ff., 60 figures gravées sur bois dans le texte (43 x 65 mm), maroquin rouge, dos à nerfs orné de deux chiffres alternés, triple filet doré d’encadrement sur les plats, armoiries au centre, coupes ornées, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Riche reliure réalisée vers 1632. 130 x 90 mm. PRECIEUSE EDITION IMPRIMEE EN LETTRES RONDES DES Paraphrases du Nouveau Testament PAR Érasme, la seule publiée par Galliot du Pré, ornée de sa marque sur les titres et de 60 figures gravées sur bois dans le texte. Six parties en deux tomes dont les cinq premières réunies dans le tome premier, la sixième et dernière dans le tome second (« Tomus secundus continens Paraphrasim in omneis epistolas apostolicas »), chacune avec sa page de titre ornée de la marque et de la devise de Galliot Du Pré (moins la cinquième « In acta apostolorum » sans vignette de titre). Contient : (Tomus primus) I. Paraphrases de l'Évangile selon saint Matthieu II. selon Saint Marc III. selon saint Luc IV. selon saint Jean V. sur les Actes des Apôtres ; (Tomus secundus) VI. Épîtres et Apocalypse. Nombreuses lettrines - certaines à fond criblé, dédicaces en tête de chaque partie, avertissement au lecteur au début de la première partie et vie de saint Marc au début de la deuxième. Superbe exemplaire en maroquin rouge du XVIIè siècle au chiffre et aux armes de l'évêque de Meaux Dominique Séguier complet des six parties en quatre volumes réunis depuis peu avec pertinence quand furent présentés dans deux ventes publiques distinctes les volumes 1, 2 et 4 correspondant aux parties I, II, III et VI qui portent l'ex-libris du bibliophile Jean Hersent et, séparé, le 3è volume seul sans marque de provenance, correspondant aux parties IV et V, présenté avec la collection Georges Asselineau vice-président des « Amis de Bossuet » et conservateur de la Bibliothèque diocésaine de Meaux. Provenances prestigieuses : William Beckford. L'exemplaire complet fut présenté en 1882 dans le catalogue de la vente de la bibliothèque de l'illustre critique d'art et collectionneur William Thomas Beckford (1760-1844) « fine copy in red morocco ». En décembre 1891, la librairie Bernard Quaritch le présenta une dernière fois complet, en ces termes : » the binding of these exquisite volumes would gratify the most fastidious and exacting taste ». Réunion inédite depuis 1891 des six parties en quatre volumes de paraphrases d'Érasme reliés aux armes de l'évêque Séguier, provenant des bibliothèques William Thomas Beckford 1882, I, n° 2846) et Jean Hersent avec ex-libris gravé sur acier par Gardella. SOMPTUEUX EXEMPLAIRE EN RICHE RELIURE ARMORIEE REALISEE EN 1632.
New York, Charles Scribner’s sons, 1922. In-8 de (1) p., XI et 317 pp. Toile verte d’éditeur, titre et nom de l’auteur frappés à froid sur le plat supérieur, titre et nom de l’auteur dorés au dos. Reliure de l’époque. 189 x 130 mm. First edition of this acclaimed collection of eleven stories grouped together under various headings: My Last Flappers, Fantasies and Unclassified Masterpieces. Bruccoli 9.1.a. This collection of stories includes The Diamond as Big as the Ritz, May Day and The Curious Case of Benjamin Button, Fitzgerald’s best-known story. The Curious Case of Benjamin Button was inspired by a remark of Mark Twain’s to the effect that it was a pity that the best part of life came at the beginning and the worst part at the end First printing, with "an" for "and" on p. 232, line 6. Tales of the Jazz Age includes two masterpieces: May Day which depicts a party at a popular club in New York that becomes a night of revelry during which former soldiers and an affluent group of young people start an anti-Bolshevik demonstration that results in an attack on a leftist newspaper office and The Diamond as Big as the Ritz, a fantastic satire of the selfishness endemic to the wealthy and their undying pursuit to preserve that way of life. These stories meld Fitzgerald’s fascination with wealth with an awareness of a larger world, creating a subtle social critique. With his discerning eye, Fitzgerald elucidates the interactions of the young people of post-World War I America who, cut off from traditions, sought their place in the modern world amid the general hysteria of the period that inaugurated the age of jazz. Fitzgerald wrote a series of excellent stories which inexplicably have been ignored or dismissed lightly by Fitzgerald scholars, and that cream of his achievement as a writer of short fiction was presented to the public in four impressive authorized collections: Flappers and Philosophers (1920), Tales of the Jazz Age (1922), All the Sad Young Men (1926) and Taps at reveille (1935). Fitzgerald took seriously the production of these collections, carefully selecting the stories he wished to include, revising their texts, correcting proofs, choosing typeface… To Fitzgerald, these four authorized collections were works of art to be crafted with the sort of care he devoted to his better-known novels. These story collections are the permanent record of what Fitzgerald felt was a vital aspect of his work as a writer. BEL EXEMPLAIRE, TRES PUR, CONSERVE DANS SA RELIURE D’ORIGINE, TEL QUE PARU. AN ATTRACTIVE AND PURE COPY KEPT IN ITS ORIGINAL CLOTH, AS ISSUED.
Amsterdam, 1770. Ensemble 3 volumes in-12 de : I/ (1) f. bl., xiv, 629 pp., (1) f. bl., 1 carte dépliante et 7 figures ; II/ (1) f., viii, 562 pp., (2) ff. bl, 7 figures ; III/ 13 ff. paginés de v à xxx, (1) f., 7 figures. Plein maroquin rouge, jeu de double roulette au sein de double filet doré, dos lisses ornés de roulettes dorées formant faux-nerfs et de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison en maroquin vert, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées, quelques traces sur les plats du troisième volume. Reliure de l’époque. 178 x 110 mm. PREMIERE TRADUCTION FRANÇAISE des Aventures de robinson Crusoé par Juste van Effen et Themiseul de Saint-Hyacinthe. Elle avait paru originellement en 1720-1721 dans une autre version. Cohen, 405; Sander, 711; Sabin, 72218; Catalogue Rothschild, II, n°1759; PMM, 180. L’UN DES PLUS INTERESSANTS LIVRES ILLUSTRES PAR BERNARD PICART, « orné d’une carte pliée et de 21 figures par l’artiste, dont une seule signée. » (Cohen). « The special form of adventure that he chose and even the name of his hero have been adopted by countless imitators. At least equally relevant for the purpose is the figure of the lonely human being subduing the pitiless forces of nature; going back to nature and portraying the “noble savage” in a way that made the book required reading for Rousseau’s Emile. » (PMM) LES EXEMPLAIRES RELIES EN BEAU MAROQUIN ANCIEN SONT RARES ET TRES RECHERCHES. MAGNIFIQUE EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SON ELEGANTE RELIURE EN MAROQUIN ROUGE DE L’EPOQUE, AU DOS PARTICULIEREMENT DECORATIF.
La Haye, Gosse & Neaulme, 1728. 3 tomes en 3 volumes in-folio de : I/ (5) ff., 376 pp., (1) f. pour le frontispice et 3 figures ; II/ (4) ff., 440 pp. et 1 figure ; III/ (3) ff., 434 pp. et 1 figure. Maroquin bleu nuit, triple filet doré encadrant les plats, armoiries frappées or au centre, dos à nerfs richement orné, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque. 374 X 240 mm. SUPERBE EDITION ORIGINALE COLLECTIVE DES ŒUVRES DE FONTENELLE ILLUSTREE PAR PICART. Tchemerzine, III, 332; Cohen, 217-218 ; Catalogue De Backer, Supp., 347 ; Catalogue du baron Pichon, 3712 ; Bulletin Morgand et Fatout, 6725 et 9807 ; Berny, n°35. L’un des rares exemplaires sur grand papier de format in-folio, avec le texte encadré. « Superbes illustrations. 6 frontispices ou figures par B. Picart, dont 1 avec le portrait de Fontenelle gravé par Picart, d’’après Rigaud, 2 fleurons sur les titres et 174 vignettes et culs-de-lampe par B. Picart » (Cohen). « Belle édition ornée de nombreux en-têtes et de culs-de-lampe des plus remarquables » (Bulletin Morgand et Fatout). L’édition renferme les œuvres majeures de Fontenelle : les Dialogues des morts, les Entretiens sur la pluralité des mondes, L’Histoire des oracles, L’éloge des Académiciens PRECIEUX ET SUPERBE EXEMPLAIRE, L’UN DES RARES TIRE SUR GRAND PAPIER DE FORMAT IN-FOLIO, CONSERVE DANS SA RELIURE EN MAROQUIN AUX ARMES DE Samuel Bernard (1651-1739). « Samuel Bernard fut l’un des plus célèbres traitants enrichis sous le ministère de Chamillard ; sa fortune était prodigieuse et il en fit un noble usage ; il prêta aussi des sommes considérables à Louis XIV et à Louis XV. Il fut conseiller d’Etat » (O. Hermal, pl.1042). LES EXEMPLAIRES IMPRIMES SUR GRAND PAPIER, RELIES EN MAROQUIN D’EPOQUE ARMORIE SONT D’UNE INSIGNE RARETE. Cohen n’en cite aucun.
Paris, Calmann-Lévy, s.d. (1908). In-12 de XV et 419 pp. Brochure orange de l’éditeur. 185 X 120 mm. EDITION ORIGINALE DE CETTE SATIRE DE LA CIVILISATION OCCIDENTALE ET DES TEMPS MODERNES D’ANATOLE FRANCE, PARUE QUELQUES ANNEES AVANT LA PREMIERE GUERRE MONDIALE. L’un des 75 exemplaires sur Japon, premier papier. Carteret, I, 293 ; Talvart, VI, 151 ; Pierre Versins, Encyclopédie de l’utopie et de la science-fiction, 349. « Dans ce conte historique et philosophique, publié en 1907, au ton voltairien, le premier livre s’intitule Les origines et relate d’abord le voyage du « saint homme Maël » sur une auge de pierre, vers une île bretonne qu’il convertit au catholicisme. Il arrive dans une île peuplée uniquement de pingouins. Le vieillard presque aveugle baptise étourdiment les pingouins qu’il prend pour des hommes et suscite dans une assemblée de l’Église au Paradis une dispute théologique assez semblable à celles de synodes.» (Françoise Létoublon, Impressions d’îles). « La « Pingouinie » ce n’est pas seulement la France, mais l’ensemble des nations qui lui ressemblent. A travers elle, l’auteur s’en prend aux sociétés occidentales bourgeoises et critique âprement leur fascination à l’égard d’un Etat géant en pleine expansion » (Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l’Atlantide, 1800-1939). « Le dernier livre de l’île des Pingouins brosse un tableau des révolutions successives, du capitalisme au collectivisme en passant par de nouveaux âges barbares, qui préfigurent les contre-utopies modernes » (Pierre Versins). Les livres V, VI et VII se situent au cœur de l’histoire contemporaine. Cette partie de la civilisation pingouine est envisagée du point de vue du nouveau régime libéral que France synthétise en trois épisodes principaux : le premier (Châtillon) n’est autre que l’aventure du général Boulanger ; le deuxième présente les étapes de l’affaire Dreyfus ; le troisième illustre les intrigues des coteries politique, de la haute finance et des hommes d’affaires qui font l’impossible pour se jeter aveuglément dans une guerre (la guerre de 1914 qu’Anatole France avait prévue avec lucidité). Dans le livre VIII l’auteur esquisse les derniers développements de la société capitaliste, la révolution collectiviste, les conflits armés, les retours à la barbarie, enfin les nouvelles civilisations qui perpétueront les anciennes erreurs auxquelles l’humanité semble à jamais condamnée. « L’Affaire Dreyfus a-t-elle eu sa « Ferme des animaux » ? Oui, certes, dans l’île des pingouins » d’Anatole France. Le roman peut se lire comme une amère satire allégorique des temps modernes. Anatole France réussit à présenter un récit désopilant, une interprétation politique sérieuse de l’Affaire Dreyfus et une peinture fidèle du désenchantement qu’éprouvaient déjà en 1908 les dreyfusards les plus idéalistes, comme Péguy ou France lui-même » (S. Rubin Suleiman). TRES SEDUISANT EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA BROCHURE D’EDITEUR ORANGE, TEL QUE PARU. AUCUN EXEMPLAIRE SUR JAPON N’EST REPERTORIE SUR LE MARCHE DEPUIS LE DEBUT DES RELEVES, IL Y A PLUS DE 35 ANS.
Paris, Librairie de L. Hachette et Cie, 1863. Paris, Librairie de L. Hachette et Cie, 1863. In-8 de (1) f. bl., (3) ff. de faux-titre, titre et dédicace, 372 pp. Demi-chagrin rouge, plats de papier marbré, dos à nerfs orné de filets à froid, titre doré, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 216 x 130 mm. EDITION ORIGINALE DU SEUL ROMAN D’EUGENE FROMENTIN, DEDIE A GEORGE SAND. Dominique a paru primitivement dans la Revue des Deux Mondes (15 avril 1862). Clouzot, 124 ; Carteret, I, pp.307-310 ; Vicaire, III, 840 ; Talvart, VI, pp.226-227, 4A; Rahir, Catalogue, VI, 1942. NOTRE EXEMPLAIRE PORTE CET ENVOI AUTOGRAPHE DE L’AUTEUR : « A monsieur J. Pelletier Hommage de gratitude très vive et de dévouement, Eug. Fromentin ». « Les grands papiers sur Hollande et de format in-8 sont fort rares. » (Clouzot). EXEMPLAIRE IMPRIME SUR GRAND PAPIER DE HOLLANDE, « tirage à très petit nombre et d’une très grande rareté » (Carteret). EXEMPLAIRE DE PREMIERE EMISSION avec la faute à la page 177, « en sueur » qui sera corrigé en « censeur » et la faute qui n’existe que dans les grands papiers p.191 « je reçus » au lieu de « je relus ». La parution de Dominique, s’inspirant des amours de Fromentin avec Madame Howland, suscita dès sa sortie l'admiration de toute la jeune école naturaliste. Flaubert qui était sur le point de se mettre à travailler à la version révisée de L’Education sentimentale, écrivit à Fromentin qu’il avait lu son roman d’un seul coup : « Je brûle de l’envie de vous voir pour en causer et pour vous en féliciter. » Le 20 janvier 1863, Ludovic Halévy déclarait à Fromentin que Dominique resterait « une des œuvres les plus touchantes et les plus complètes de la littérature de tous les temps. » « Eugène Fromentin (1820-1876) est un grand peintre qui fut, la plume à la main, un artiste aussi délicat que lorsqu’il maniait le pinceau. » (Carteret). L’UN DES TRES RARES EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE HOLLANDE, DE PREMIERE EMISSION, CONSERVE DANS SA RELIURE DE L’EPOQUE ET ENRICHI DE CET ENVOI AUTOGRAPHE DE L’AUTEUR : « A monsieur J. Pelletier Hommage de gratitude très vive et de dévouement, Eug. Fromentin ». Jules Pelletier, conseiller d’Etat et secrétaire général au ministère des Finances en 1863 (ministère Fould), fut approché par Baudelaire entre 1858 et 1862 pour obtenir une subvention de la maison de l’Empereur.
Paris, N.R.F., 1925. In-4 tellière de 503 pp., (1) f. d’achevé d’imprimer, (1) f. bl. Brochure d’éditeur. 217 x 167 mm. ÉDITION ORIGINALE DE L’UNE DES ŒUVRES MAJEURES DE GIDE, « la seule de ses œuvres de fiction que l’écrivain ait appelée roman ». Précieux exemplaire de tête, l’un des 121 du tirage de tête réimposés au format in-4 tellière sur papier vergé Lafuma-Navarre (N°LIII) et l’un des 112 réservés aux bibliophiles de la NRF. Bien que l’ouvrage porte la date de 1925 sur la couverture et l’achevé d’imprimer, il ne fut mis en vente qu’en février 1926. Roman d’apprentissage traditionnel, où des jeunes gens sont initiés à la vie, Les Faux- Monnayeurs est aussi étonnamment novateur. « Dépouiller le roman de tous les éléments qui n’appartiennent pas spécifiquement au roman... les événements extérieurs, les accidents, les traumatismes, appartiennent au cinéma : il sied que le roman les lui laisse. Même la description des personnages ne me paraît point appartenir proprement au genre. Oui vraiment, il ne me paraît pas que le roman pur (et en art, comme partout, la pureté seule m’importe) ait à s’en occuper... le romancier, d’ordinaire, ne fait point suffisamment crédit à l’imagination du lecteur ». (Les Faux-Monnayeurs). « Livre des plus riches en données contradictoires et qui rassemble les idées les plus chères à l’auteur… Tant de complexité fait du roman un des livres les plus révélateurs de la littérature de l’après-guerre. Il est le lieu géométrique des tendances les plus hardies de l’art narratif contemporain » (Dictionnaire des Œuvres). BEL EXEMPLAIRE NON COUPE CONSERVE BROCHE, TEL QUE PARU.
Paris, Bernard Grasset, 1935. In-12 de 199 pp. Exemplaire non rogné, conservé broché. 206 x 140 mm. EDITION ORIGINALE. L’un des premiers exemplaires du tirage de tête, sur Japon, le n°1. La pièce fut jouée pour la première fois le 22 novembre 1935 au théâtre Athénée, sous la direction de Louis Jouvet, jouant le rôle d’Hector. Le succès fut immédiat et ne s’est jamais démenti depuis. Pâris n’aime plus Hélène et Hélène a perdu le goût de Pâris, mais Troie ne rendra pas la captive. Pour tous les hommes de la ville « il n’y a plus que le pas d’Hélène, la coudée d’Hélène, la portée du regard ou de la voix d’Hélène », et les augures eux-mêmes refusent de la laisser partir. Hector, pour Troie, et Ulysse, pour la Grèce, tentent à tout prix de sauver la paix. Mais la guerre est l’affaire de la Fatalité et non de la volonté des hommes. La guerre de Troie aura lieu. C’est une tragédie accomplie qu’a écrite ici Giraudoux : toute l’action en effet est dominée par la Fatalité ; nous assistons au resserrement progressif du champ de la liberté humaine. Personne, à l’époque, n’avait ainsi restauré le théâtre dans sa valeur légendaire et su allier la fantaisie au rigoureux déroulement du drame. (Nouveau dictionnaire des œuvres, 3109). Giraudoux, blessé à deux reprises durant la Première Guerre mondiale, est un ardent défenseur de la paix. Il écrit cette pièce relativement rapidement entre l'automne 1934 et juin 1935, alors que les dictatures montent en Europe et que la crise de 1929 continue de sévir, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Dans cette pièce qui décrit la bêtise des hommes et leur obstination, Giraudoux fait un parallèle entre la situation dans l'Europe des années 1930 où tout le monde voit venir la guerre sans réellement réagir et la guerre de Troie dans l'Antiquité. Son œuvre se termine effectivement par l'inévitable guerre, reflet de la réalité. « ‘Illusionniste sans matériel’, comme il s’appelait lui-même, Giraudoux est le plus grand des romanciers réalistes contemporains » (Claude-Edmonde Magny). RARE ET BEL EXEMPLAIRE, SUR JAPON, CONSERVE BROCHE, NON ROGNE, ETAT RARE ET RECHERCHE.
Edition originale et premier tirage du Vieil Homme et la mer, chef-d’œuvre d’Hemingway qui lui valut le prix Pulitzer et le prix Nobel de littérature. Bel exemplaire, très pur, conservé dans son cartonnage et sa jaquette d’éditeur, tel que paru. Charles Scribners’sons, New York, 1952. In-12 de (1) p., 140 pp. Cartonnage bleu d’éditeur, jaquette conservée. 205 X 140 mm. TRUE FIRST EDITION AND FIRST PRINTING OF ONE OF HEMINGWAY’S MASTERPIECE, WITH THE SCRIBNER’S “A” AND SEAL ON THE COPYRIGHT PAGE AND NO MENTION OF NOBEL PRIZE ON THE DUST JACKET. EDITION ORIGINALE ET PREMIER TIRAGE DU VIEIL HOMME ET LA MER, CHEF-D’ŒUVRE D’HEMINGWAY QUI LUI VALUT LE PRIX PULITZER ET LE PRIX NOBEL DE LITTERATURE EN 1953. The Old Man and the Sea won the Pulitzer Prize for fiction in 1953 and was cited in the announcement of Hemingway’s Nobel Prize in 1954: “for his mastery of the art of narrative, most recently demonstrated in The Old Man and the Sea, and for the influence that he has exerted on contemporary style”. AN ATTRACTIVE AND A PURE COPY, KEPT IN ITS ORIGINAL PALE BLUE CLOTH AND IN ITS ORIGINAL DUST JACKET, AS ISSUED.