La Librairie Amélie Sourget est spécialisée dans les éditions originales, la littérature, l'histoire, l'histoire des idées, les beaux livres illustrés, livres de voyage et de sciences. Son domaine de recherche s’étend du XVe au début du XXe siècle.
29 rue de Condé
75006 Paris
France
E-mail : librairie@ameliesourget.net
Phone number : 01 42 22 48 09Chèque Carte Bancaire
Nous assurons une garantie totale quant aux ouvrages que nous vendons : tous les livres proposés à la vente ont été préalablement collationnés, et leurs éventuels défauts sont toujours signalés.
Conditions de vente conformes au règlement du SLAM et aux usages de la LILA (ILAB).
Paris, Rosset, 1549. [ENTREE DU ROY HENRI II]. C'est l'ordre qui a este tenu a la nouvelle et joyeuse entrée, que le Roy treschretien Henry deuzieme de ce nom. Suivi de : C'est l'ordre et forme qui a este tenu au Sacre & Couronnement de treshaulte & tresillustre Dame Catharine de Medicis, Royne de France. Deux ouvrages en 1 volume in-4 de (38) ff. et 11 gravures, (12) ff., le dernier blanc. Maroquin aubergine, riche décor aux armes et chiffre du roi Henri II frappées or sur les plats avec fleurs de lys et chiffre H couronné, dos à nerfs orné de filets or et à froid, filet or sur les coupes, triple filet or intérieur, tranches dorées. Reliure du XIXè siècle. 227 X 160 mm. EDITION ORIGINALE RARE ET PRECIEUSE DU « plus beau livre d'Entrée des rois de France qui ait été publié » (Ruggieri, 245). EDITION ORIGINALE DU SACRE ET COURONNEMENT DE LA REINE CATHERINE DE MEDICIS. Fairfax Murray French, 150 ; Du Colombier, Jean Goujon, p. 67-71, planche LVI-LVII ; Vinet, 471 ; Picot Rothschild, IV, 3114 ; Mortimer French, 202l ; Watanabe,1602. RELATION DE L'ENTREE SOLENNELLE A PARIS D'HENRI II EN ET DE CATHERINE DE MEDICIS EN 1549, deux ans après l'avènement du roi qui succédait à son père François Ier, mort en 1547. LE PREMIER OUVRAGE DECRIT LA CEREMONIE DE L'ENTREE, LE SECOND RELATE LE SACRE DE LA REINE, SIX JOURS AUPARAVANT, A SAINT-DENIS. En marquant la liquidation de la succession de François Ier, l'événement revêtait une importance politique considérable. LA VILLE DE PARIS LUI DONNA UNE SOLENNITE PARTICULIERE, N'EPARGNANT AUCUN EFFORT POUR EN SOULIGNER LE CARACTERE MAJESTUEUX : LES DECORS ET LES EDIFICES FURENT DESSINES ET CONSTRUITS SOUS LA DIRECTION DES PLUS GRANDS ARTISTES, SANS DOUTE Jean Cousin, Jean Goujon et Philibert de l'Orme. La coutume des entrées solennelles de souverains dans une ville, et principalement dans une capitale, remonte à la plus haute Antiquité et s'est poursuivie pratiquement à toutes les époques. Sauf quelques exceptions, ce n'est qu'à partir de 1515, lors de l'Entrée de Charles-Quint à Bruges, que celles-ci auraient donné lieu à des relations imprimées illustrées (von Arnim, Fünf Jahrhunderte Buchillustration, p. 91). CE BEAU ET RARE LIVRE ILLUSTRE CONSERVE LE SOUVENIR DES PLUS BELLES DECORATIONS ARCHITECTURALES DU SEIZIEME SIECLE ET DECRIT LA MAGNIFICENCE DE CETTE ENTREE ROYALE. Le texte, attribué à Hardouyn Chauveau par une inscription ancienne dans l'exemplaire Soleinne, serait dû, selon V.L. Saulnier, Les Fêtes de la Renaissance, I, pp. 31-59, au traducteur de Serlio, de Vitruve et de l'Hypnerotomachia Poliphili, l'écrivain Jean Martin, assisté, pour les inscriptions sur les monuments, du poète Thomas Sebillet. LES ONZE PLANCHES SUR BOIS, HORS ET DANS LE TEXTE, QUI DECORENT L'OUVRAGE, EN PARTIE SIGNEES D'UNE CROIX DE LORRAINE, ONT ETE ATTRIBUEES AUX PLUS GRANDS ARTISTES. PAR LA PERFECTION DE LEUR GRAVURE ET L'ELEGANCE DE LEUR DESSIN, EXEMPLES PARFAITS DU STYLE HENRI II DANS SON EXPRESSION PARISIENNE LA PLUS RAFFINEE, ELLES PASSENT POUR L'UN DES CHEFS-D’ŒUVRE DE L'ILLUSTRATION FRANÇAISE DU SEIZIEME SIECLE. La question reste évidemment ouverte de savoir si ces gravures traduisent les dessins ayant servi à élever les monuments de la réception ou si elles en restituent seulement l'aspect. La décoration de ces planches comporte à deux endroits au moins, au pont de Notre-Dame et à la construction flanquant le Beautreillis, le monogramme de Diane de Poitiers ; son emblème, le croissant, qui pourrait passer pour un motif décoratif, figure à plusieurs autres endroits, mais sur ces deux constructions son chiffre s'étale complaisamment à côté, voire à la place, de celui du roi ; le texte mentionne les monogrammes au H du roi mais reste muet sur ceux de sa maîtresse, âgée de cinquante ans, qui figurait dans le cortège de la reine sous son nouveau titre de duchesse de Vale.
In-4 de 12 pl. et 3 pl. dépliantes soigneusement rehaussées à l'aquarelle. Veau havane marbré, filet à froid autour des plats, dos lisse orné d’un décor à la grotesque, coupes décorées, doublures et gardes de papier orange. Reliure de l’époque. 270 x 213 mm. EDITION ORIGINALE RARE. Intéressant volume qui présente une réalisation utilisant la technique de la charpente à la Philibert Delorme, remise d'actualité dans les années immédiatement précédentes notamment par Athanase Détournelle. La Petite Écurie fut édifiée par J. Hardouin-Mansart en 1679-1682. Elle était destinée aux chevaux d'attelage et aux carrosses du roi. Son nom lui a été donné par opposition à la Grande Écurie qui était placée sous la direction du Grand Écuyer du roi, fonction plus valorisante que celle du Premier Écuyer du roi qui avait la charge de la Petite Écurie. Le Ministre de la guerre, par sa circulaire du 6 fructidor an VIII, a prescrit de consigner dans des Journaux ou Mémoires les procédés des constructions s plus remarquables. Parmi les différents systèmes de charpenterie, celui de Philibert Delorme est recommandable par son élégante simplicité, par l'économie des bois, et quelquefois même des dépenses qu'il procure, et par sa propriété de n'employer que des pièces de petites dimensions. Ce système prend tous les jours une nouvelle faveur ; mais les applications qu'on en fait, sont encore peu nombreuses, et, jusqu'à ce que cette méthode soit plus répandue, il ne sera inutile de faire connaître avec quelque détail les constructions neuves de cette espèce, surtout lorsqu'elles auront offert quelques difficultés à vaincre par la grandeur et la forme des édifices. EXEMPLAIRE DE HAUTE BIBLIOPHILIE SUR GRAND PAPIER DE HOLLANDE, ET, FAIT RARISSIME, REVETU D’UNE RELIURE DE L’EPOQUE DONT LE DECOR DU DOS A LA GROTESQUE IMITE LES RELIURES FRANÇAISES DATANT DE LA CONSTRUCTION DE LA PETITE ECURIE, VERS 1680.
Roma, Vincentium Accoltum e nelle case del popolo., 1577. Couverture souple. État : Très bon. Roma, Nelle case del Popolo Romano, 1578. Suivi de : SCAINO, Antonio. Sei discorsi sopra diverse materie civili. Roma, Nelle case del Popolo Romano, 1578. Suivi de : SCAINO, Antonio. In octo Artist. Libros qui extant de repub. Quaestiones. Roma, Vincentium Accoltum, 1577. In-4 de (22) ff., 232 ff., 67 ff., (2) ff. bl., (3) ff., 70 pp., (1) f. Plein vélin ivoire, double filet doré encadrant les plats, armoiries frappées or au centre, dos lisse orné de double filets et chiffre dorés, tranches dorées, restes de lacets. Reliure de l’époque. 228 X 165 mm. ÉDITION ORIGINALE DE LA VERSION DE LA POLITIQUE D’ARISTOTE DONNEE EN ITALIEN PAR ANTONIO SCAINO. Adams, A-1926 ; Ascarelli, p. 255 ; BM-STC Italian, p. 53 ; Graesse, I, 218. LE SUPERBE EXEMPLAIRE AYANT APPARTENU AU GRAND BIBLIOPHILE JACQUES-AUGUSTE DE THOU, CONSERVE DANS SON VELIN DORE DU TEMPS, A SES ARMES. « L’ordre actuel des huit livres de la Politique d’Aristote est-il régulier ? Et s’il ne l’est pas, quel autre ordre conviendrait-il de lui substituer ? Il est à peine nécessaire de faire remarquer l’importance de cette recherche. Les questions d’ordre et d’arrangement dans les ouvrages que le passé nous a légués sont les plus graves sanas contredit que la philologie puisse soulever parce qu’elles tendent à modifier les textes d’une manière étendue et complexe. Elles peuvent rétablir ou bouleverser la logique d’une pensée ; elles peuvent refaire ou détruire un système d’idées tout entier. Deux seuls philologues, jusqu’à ce jour, se sont occupés sérieusement de l’ordre des livres de la Politique d’Aristote: c’est Scaino da Salo à la fin du XVIe siècle et Conring d’Hemlstadt, soixante ans après. En 1577, Scaino da Salo tira formellement la conclusion que les septième et huitième livres devaient logiquement âtre placés après le troisième et avant le quatrième. La discussion de Scaino est remplie de bon sens et de clarté. » (J. Barthélemy Saint-Hilaire). Dans le premier livre de la Politique, Aristote examine et décrit les éléments constitutifs de l’Etat : les individus et les choses. C’est là que se trouve sa théorie de l’esclavage naturel et sa théorie de l’acquisition et de la richesse, qui est un des premiers essais d’économie politique que la science puisse citer. Dans le second livre Aristote analyse les différents systèmes politiques ; dans le troisième, il pose qu’il ne peut exister que trois grandes espèces de gouvernement : monarchie, aristocratie et république. Dans le quatrième livre se trouve la théorie des trois pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire. Le cinquième livre est consacré à la théorie des révolutions ; c’est là que se trouve ce portrait fameux du tyran qui est sans contredit le morceau de style le plus brillant et le plus remarquable de la Politique. Dans le sixième livre, Aristote revient aux discussions sur l’oligarchie et la démocratie. Le septième est rempli par l’étude du gouvernement parfait. Le huitième renferme quelques principes sur l’éducation, la gymnastique et la musique. “Aristotle is not only one of the great classical philosophers, the master of every branch of ancient knowledge : his method still underlies all modern thinking.” (PMM) Aristote a fondé la science politique proprement dite sous sa forme, comme il a fondé la science logique, la science métaphysique, la science morale, la science de l’histoire naturelle, la science de la physique, la science de la rhétorique, de la poétique, de la météorologie Aristote a été l’organisateur de la science dans l’antiquité. Il étudie les Etats comme il a étudié les autres êtres. Aristote passa une grande partie de sa vie dans les cours et put voir de très près la pratique des affaires. Pour bien comprendre l’Etat, Aristote étudie d’abord la société et proclame que la société est un fait de nature et que l’homme est un être éminemment sociable. TRES BEL EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SON SEDUISANT VELIN.
Paris, Louis Chlendowski et Pétion, 1847-1848. 12 volumes in-8, brochure de l’éditeur, exemplaires non rognés, étui. 225 x 142 mm. EDITION ORIGINALE. Carteret, I, 83 ; Vicaire, I, 226 ; Clouzot, 18; Lhermitte, 52. Première édition collective et première édition sous ce titre de ce chef-d’œuvre balzacien dont la première partie La Cousine Bette était parue dans le journal Le Constitutionnel du 8 octobre au 3 décembre 1846 et le texte général incluant Le Cousin Pons dans un seul volume des presses populaires en 1847 avec impression en petits caractères sur deux colonnes. La présente édition constitue la première édition définitive. « Plusieurs additions remarquables apportées dans le tome X n’ont pas été reprises dans l’édition de la Comédie humaine » (Dirkx). La Cousine Bette compte parmi les chefs-d’œuvre de l’auteur. Le texte est ici très remanié par rapport à la version originale parue dans le Constitutionnel. Le Cousin Pons est « un de ces chefs d’œuvre d’une excessive simplicité qui contiennent le cœur humain » ; La Cousine Bette, « un roman terrible dont le caractère principal sera un composé de sa mère, de Mme Valmore, et de la tante de Mme Hanska. » « Autour du personnage de la cousine Bette Balzac a campé et fait vivre tout un monde grouillant de vices et d’ambitions déréglées… Mais la grande création balzacienne est Lisbeth, la parente pauvre, nouvelle et significative perosnnification de cette force délmoniquae que l’auteur discerne dans le fond obscur du cœur d el’homme et qui le pousse à réaliser se sinstincts inférieurs avec une puisance et une habileté instinctives… Autre chef-d’œuvre, Le Cousin Pons… Etant un grand viusiuonnaire, Balzac donne un tel relief à se spersonnages qu’il kleur fait, en somme, acquérir un pouvoir qui dépasse de loin leur abjecte condition, si bien qu’on ne voit plus en eux que les agnts de la fatalité. Cet éclairage singulier donne au récit un caractère inoubliable ». TRES BEL EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SES BROCHURES D’EDITEUR, A TOUTES MARGES.
Paris, Hippolyte Souverain, 1839. 2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ 354 pp., (1) f. ; II/ 354 pp., (1) f., brochures de l’éditeur, infimes rousseurs, non rogné, étui-chemises de Lavaux en maroquin bleu nuit. 217 x 135 mm. EDITION ORIGINALE. Carteret, I, 74 ; Vicaire, I, 212 ; Rahir, Bibliothèque, 305. La préface souligne l’intention de Balzac : « Le départ de l’auteur, son séjour à Paris sont en quelque sorte les deux premières journées d’une trilogie que complètera le retour en province ». Balzac travailla longtemps, de 1835 à 1843, aux Illusions perdues, l’un de ses plus grands romans. Dans cet ensemble composé de 3 récits et dédié à Victor Hugo, Balzac se livre à une sévère satire de la presse. Ce second volet des Illusions perdues, l’un des meilleurs romans de Balzac, est consacré aux premières expériences de Lucien dans la capitale alors qu’il cherche, en vain, à faire éditer un de ses romans. « Ce roman est sans doute un des meilleurs que Balzac ait écrit. Un très grand nombre de personnages de la « Comédie humaine » s’y retrouvent et on voit se tisser entre eux de nouveaux liens. Balzac mène avec une maitrise stupéfiante tout ce monde et dénoue les aventures multiples de chacun, sans perdre de vue la trame de son œuvre et l’intrigue principale ; il accumule, sans lasser le lecteur, les péripéties et les coups de théâtre » (Dictionnaire des Œuvres, III, 674). « Ce livre empêchât-il seulement un jeune poète, vivant au fond de la province, au milieu d’une famille aimée, de venir augmenter le nombre de damnés de l’enfer parisien qui se battent à coups d’encrier et s’arrachent la fourche pour faner à l’envi, l’un de l’autre les fleurs les plus délicates, ce livre aurait fait une bonne action » (Préface). SUPERBE EXEMPLAIRE, A TOUTES MARGES, CONSERVE DANS SES BROCHURES D’EDITEUR.
8 volumes petit in-12 plus 1 volume in-4. Plein maroquin bleu à long grain, filet doré et roulette à froid autour des plats, armoiries dorées frappées au centre, dos à nerfs ornés, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure en maroquin armorié de l’époque signé de Simier. 135 x 83 mm ; 213 x 137 mm. EDITION RARE ORNEE POUR LE TEXTE D’UN PORTAIT ET 28 PLANCHES ET POUR L’ATLAS D’UN TITRE GRAVE ET 35 PLANCHES, DONT 2 DEPLIANTES. Un voyage historique imaginaire, véritable somme des connaissances du XVIIIe siècle sur la Grèce antique et qui contribua à en développer le goût en France et en Europe. PRECIEUX VOLUMES RELIES A L’EPOQUE EN MAROQUIN BLEU AUX ARMES DE LA Duchesse de Berry. Marie-Caroline-Ferdinande-Louise de Bourbon-Sicile, fille de Ferdinand 1er roi des Deux Siciles, et de Marie-Clémentine, archiduchesse d'Autriche, née à Naples le 5 novembre 1798, épousa le 17 juin 1816, Charles-Ferdinand d'Artois, duc de Berry, second fils du futur Charles X, qui fut assassiné le 13 février 1820. La duchesse de Berry, veuve à 22 ans, se consacra à l'éducation de ses deux enfants, Louise-Marie-Thérèse d'Artois et Henri-Charles-Ferdinand-Marie-Dieudonné, duc de Bordeaux, né posthume ; très courageuse, elle essaya en 1832 de fomenter en Vendée un soulèvement légitimiste qui échoua ; trahie le 7 novembre de la même année par le juif converti Deutz, elle fut enfermée dans la citadelle de Blaye où elle mit au monde une fille qu'elle avait eue du comte Hector Lucchesi-Palli, qu'elle avait épousé secrètement en 1831 ; remise en liberté en juin 1833, elle fut tenue à l'écart par la famille royale et se vit enlever la direction de l'éducation de son fils. Elle vécut à Venise et mourut le 17 avril 1870 au château de Brunnsee en Styrie. Cette princesse, aux goûts artistiques très développés, avait constitué dans son château de Rosny, près Mantes, une luxueuse bibliothèque remarquable tant par le choix des éditions et la richesse des reliures que par l'importance des manuscrits qu'elle renfermait.
P., Apud Gulielmum Cavellat, 1553. In-4 de (8) ff., 32 ff.; 8 gravures sur bois. Vélin moucheté, dos à nerfs orné, tranches rouges. Reliure de l’époque. 230 x 157 mm. EDITION ORIGINALE DE L’UN DES TOUS PREMIERS TRAITES SUR LES CONIFERES ILLUSTRE DE JOLIES GRAVURES SUR BOIS, œuvre de Pierre Belon, naturaliste et médecin français (Cérans, Sarthe, 1517- Paris 1564). First edition. The first work on coniferous trees and one of the first botanical books to cover a single species. Belon was the first to name all cone-bearing trees 'coniferae' a term which was followed by Gesner. Descriptions are given of the various species, including their locations, and he cites authorities such as Dioscorides. The work contains illustrations of Cedrus major, Picæ arboris figura, Pinus, Icon Pinastri, Laricis figura, Sapini arboris delineatio, Abies foemina, and Cupressus. Pierre Belon (1517-1564) was one of the most orginal naturalist of the Renaissance. "He was one of the first explorer-naturalists and between 1546 and 1550 he undertook long voyages through Greece, Asia, Judaea, Egypt, Arabia and other foreign countries. He looked at the world as an analyst devoted to detail. He succeeded in winning the confidence of the great and was famous during his lifetime" (DSB). The woodcuts are excellent. Ce précieux volume est précédé d’une autre édition originale très rare de Pierre Belon sur les antiquités égyptiennes : « De admirabili operum antiquorum et rerum suspicendarum praestantia liber primus. De medicato funere, seu cadavere condito & lugubri defunctorum eilatione. Liber secundus. De medicamentis nonnullis. servandi cadaveris vim obtinentibus. Liber tertius Ad rever, & illustriss D. Fran. Gard. Turnonium, Parisiis, 1553 », in-4 de 8 ff., 54 ff. et 4 ff. Ce curieux ouvrage traite des différentes cérémonies funéraires des anciens et des modernes, de l'embaumement des corps, de l'usage de la "momie" comme médicament, et de divers autres médicaments ou substances (cèdre, "naphta", nitre.) Il explique l'utilisation du bitume que les anciens Egyptiens utilisaient pour la momification des cadavres. Son action contre la putréfaction a incité les médecins à l'utiliser en thérapeutique. Apothicaire du Cardinal de Tournon, Pierre Belon a voyagé de 1546 à 1550 en Grèce, en Turquie, en Egypte, en Judée et en Arabie. Il en rapporta un grand nombre d'observations sur l'histoire naturelle. EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA RELIURE DE L’EPOQUE.
Paris, Cavellat, 1558. Petit in-8 de (20) et 80 ff. Maroquin bleu, plats entièrement ornés de filets dorés et motifs à froid, dos à faux nerfs richement orné, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de Simier, relieur du Roi. 170 x 105 mm. “The exceedingly rare first edition of Belon’s last work”. Pritzel, 609. « Ces remonstrances dans le domaine agricole offrent un grand nombre d’observations utiles » (Michaud). « La traduction latine par Clusius (de l’Ecluse) a été imprimée à Anvers, chez Chr. Plantin,1589, in-8. On trouve au verso de la table des sommaires le portrait de Belon, gravé sur bois » (Brunet, I, 761). Le présent ouvrage qui traite de l’agriculture fut traduit en latin pat de Lécluse sous le titre de Neglecta stirpium Cultura, etc , Anvers, Plantin, 1589, in-8, et Belon le réunit aux Observations, dont il publia aussi une édition latine à Anvers, 1605., in fol, accompagné du portrait de l’auteur. Ces Remontrances offrent un grand nombre d’observations utiles. Il y provoque l’établissement d’une pépinière d’arbres étrangers dont il donne la liste ; il engage le collège des médecins de Paris à cultiver dans un lieu public, « tant pour leur délectation que pour l’augmentation du savoir des doctes » diverses espèces de plantes ; idée adoptée ensuite par Richer de Belleval, qui fonda à Montpellier, le jardin des Plantes, antérieur à celui de la capitale. Le plan de Belon, en partie réalisé par l’évêque du Mans, René du Bellay, dans ses jardins de Tourvoye, fut recommandé à Henri II par le cardinal de Lorraine, mais le mauvais état des finances ne permit pas son exécution. Edition partagée par Guillaume Cavellat et Gilles Corrozet : l'exemplaire est conforme à celui de la BNF, avec, aux lignes 7 et 8 du titre : « La manière d'affranchir & apprivoiser les arbres sauvages". On trouve au verso du huitième feuillet liminaire un portrait gravé sur bois représentant Pierre Belon à l'âge de 36 ans. Ce portrait ornait déjà les Observations de plusieurs singularitez publiées en 1554 par les mêmes Cavellat et Corrozet ; d'après Albert Ohl Des Marais, il est l'œuvre du graveur lorrain Claude Wœiriot (cf. Renouard). SUPERBE EXEMPLAIRE D’UNE EDITION ORIGINALE DEVENUE INTROUVABLE, REVETU D’UNE EBLOUISSANTE RELIURE DE SIMIER, RELIEUR DU ROI.
Paris, Clouzier, 1664. In-4 de (12) ff., 432 pp. ; vélin ivoire, dos lisse, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 233 x 168 mm. EDITION ORIGINALE. Sabin, 5269; Crouse, French pioneers in the West Indies, p.273; Leclec, 165. Handler, Barbados history, p.5; Maggs Bibliotheca Americana, 4336. “At Cayenne, disease, food shortages, and troubles with the Galibis led to the death or dispersal of the colonists. Among the survivors was the Abbé Antoine Biet who blamed the colony's failure on poor leadership and the inexperience of the settlers. Like Boyer, Biet praised Cayenne highly as a potential colonial site” (Boucher, p. 37). One of the primary sources for the French ventures in Guiana. Biet was a French priest who went to the West Indies in 1652 as chaplain to an ultimately unsuccessful expedition of 700 emigrants seeking to found a new colony. The work is divided into three sections. The first part describes his transatlantic voyage; the second part describes events at the colony for the next fifteen months; and the third part provides a description of the country, its resources, and its inhabitants, including a considerable glossary of the Galibi language. The author also travelled to Barbados, Martinique, and Guadeloupe, and offers some useful information about those regions. His account of Barbados is particularly valuable, as it provides a rare window into life on that island in the early days of the "Sugar Revolution." « Aucune relation ne donne autant de lumières que celle de Biet sur les naturels de la Guyane ; il les a dépeints dans toute leur simplicité primitive. Le vocabulaire de leur langue est fait avec soin, et est précédé de remarques utiles sur la langue commune aux Galibis et a tous les habitans de la côte. » Bibl. des voyages. Antoine Biet, l'auteur de cette relation estimée, non citée par Ternaux, était curé de Sainte-Geneviève de Senlis ; il fut nommé supérieur des prêtres qui se rendirent en Guyane avec M. de Royville. Il revint en France en 1653. Son voyage est la relation de cette malheureuse expédition. Doué d'un esprit droit et juste, Biet signale les fautes et les incroyables extravagances qui firent échouer cette entreprise. J. de Laon, sieur Daigremont, capitaine, qui faisait partie de la même expédition, en a publié une relation en un vol. in-8, en 1654, de 3 fnc., 200 pp. et 1 carte. FORT BEL EXEMPLAIRE RELIE EN VELIN DE L’EPOQUE. Grand ex-libris armorié (écartelé, aux I et IV, deux lions couronnés passant l'un sur l’autre ; aux II et III d’argent à la fasce de gueule) avec la devise « Vis et prudentia vincunt iustitia et temperantia servant ».
Paris, Éditions du Sagittaire, 1940. In-8, broché, couverture illustrée sur les deux plats, rempliée, 262 pp. et 20 portraits hors texte. 232 x 161 mm. ÉDITION ORIGINALE. Monod, 1917. L’un des 35 des exemplaires sur pur fil (N°40). L’ouvrage comporte sur toute la couverture une décalcomanie originale par Oscar Dominguez, différente sur chaque exemplaire, rehaussée ici à la gouache verte et signée. Seuls les exemplaires sur grand papier sont revêtus de cette couverture. Bien complet du petit papillon qui corrige le justificatif annonçant une couverture par Duchamp pour le tirage de luxe : “M. Marcel Duchamp étant actuellement en Amérique, la couverture des exemplaires de luxe est de Dominguez”. « Envisagé au moins dès le début de 1935, l'ouvrage a vu sa première édition, à peine sortie des presses du Sagittaire en 1940 après des péripéties éditoriales compliquées, encourir l'interdiction de toute diffusion du fait de la censure du gouvernement de Vichy et attendre 1945 pour connaître enfin, en sourdine, son premier public, avant d'entamer en profondeur un cheminement dont le succès, jalonné de nombreuses rééditions, atteste qu'il s'agit là d'un de ces livres qui modèlent puissamment le profil d'une époque. » (Étienne-Alain Hubert, in Breton, Œuvres complètes II, 1992). Breton réunit et introduit chaque auteur par une notice le situant dans le champ qu'il a lui-même défini dans une préface intitulée « paratonnerre » en hommage à un aphorisme de Lichtenberg retenu dans son choix de textes : « Potence avec paratonnerre. » Il définit ainsi : « L'humour noir est borné par trop de choses, telles que la bêtise, l'ironie sceptique, la plaisanterie sans gravité... (l'énumération serait longue), mais il est par excellence l'ennemi mortel de la sentimentalité à l'air perpétuellement aux abois - la sentimentalité toujours sur fond bleu - et d'une certaine fantaisie à court terme, qui se donne trop souvent pour la poésie, persiste bien vainement à vouloir soumettre l'esprit à ses artifices caducs, et n'en a sans doute plus pour longtemps à dresser sur le soleil, parmi les autres graines de pavot, sa tête de grue couronnée. » André Breton, 1939. Cette définition servant de préambule, il s’agit pour Breton d’accumuler dans son anthologie les exemples, en étudiant comment l’humour noir se manifeste dans les différentes œuvres. Il permet en tout cas à Breton de citer quelques textes rares ou peu connus, de dégager une parenté certaine entre les écrivains qui influencèrent le surréalisme, et de réunir les textes d’auteurs aussi divers que Swift, Sade, Prévert, Dali, ou Kafka. TRES BEL EXEMPLAIRE, NON COUPE.
Paris, NRF, Collection Métamorphoses, 1937. In-8, box noir, gardes et doublures de papier rose, couvertures et dos conservés, étui. Miguet. 190 x 142 mm. ÉDITION ORIGINALE. Béhar, Dictionnaire André Breton, Classiques Garnier, 2012, pp. 47-52 et 509-510. Elle est ornée de 20 reproductions photographiques à pleine page, dont 7 prises par Man Ray, 4 par Brassaï, et 4 respectivement par Cartier-Bresson, Dora Maar, Rogi-André et N.Y.T. L’un des 35 numérotés sur pur fil, bien complet de l'Errata en fin sur papier fort, après 9 exemplaires sur Japon. Il porte le numéro 11. « De quel type de hasard, ou de nécessité, une rencontre relève-t-elle ? » Based on the objective facts of his meeting with Jacqueline Lamba on 29 May 1934 ("this woman was scandalously beautiful", p. 63) and the beginnings of their love affair, André Breton proposes a meditation on love at first sight, which dispossesses the human being of his reason, on what makes an encounter happen, questions chance, necessity, availability, and launches into a rereading of their love affair by detecting all sorts of concordances, associations, influences, and signs. L’Amour fou est un récit que son titre, d’emblée, place sous le signe de la passion amoureuse et sous celui de la beauté convulsive, expression par laquelle André Breton (1896-1966) avait clos Nadja en 1928. Pour celui qui est sensible aux coïncidences, tout peut faire signe, y compris les faits les plus ordinaires. Importe alors d’être disponible, qu’il s’agisse de l’être à une femme ou bien à cet objet qui, aux puces, parvient à imposer sa présence au chineur… Le désir n’est-il alors pas l’unique ressort de ces révélations ? L’Amour fou commence ainsi par la narration de sa rencontre avec Jacqueline Lamba, comme prédite par le poème « Tournesol » qu’il avait écrit en… 1923. Il est aussi l’occasion d’une déambulation amoureuse nocturne dans Paris, où, au pied de la tour Saint-Jacques, Breton convoque la poésie d’Apollinaire. Il s’achève enfin par l’évocation de sa fille, Aube, née en 1935 de sa relation avec Jacqueline. Il lui adresse une lettre qu’elle lira lorsqu’elle aura seize ans… en 1952 : « ce livre dont j’aime à penser qu’euphoniquement le titre vous sera porté par le vent qui courbe les aubépines…Je te souhaite d’être follement aimée ». EXEMPLAIRE ELEGAMMENT RELIE EN BOX NOIR PAR MIGUET, AUX COUVERTURE ET DOS CONSERVES.
Londres, 1787. In-8 de XXIV, XLVIII et 344 pp., brochure en papier dominoté d’origine, exemplaire non rogné. 215 x 140 mm. EDITION ORIGINALE RARE DE CET OUVRAGE IMPORTANT DESTINE A STIMULER LES RELATIONS ECONOMIQUES ENTRE LA FRANCE ET LES ETATS-UNIS. Kress, B.1169 ; Goldsmiths, 13307 ; Einaudi, 1121 ; INED, 809 & 1123 ; Sabin, 13516 ; Howes, C464. En 1787 Brissot, St. John de Crèvecoeur, Clavière et Bergasse fondent à Paris la Société Gallo-Américaine, dans le but de renforcer les relations franco-américaines. Les auteurs traitent ici des rapports commerciaux pouvant unir la France et les États-Unis, des importations et échanges commerciaux : vins, cuirs, fourrures, pêches, tabacs, blés, soieries, sel, huile de baleines etc. Il est aussi question de la "guerre contre les sauvages", des troubles dans l'État du Massachusetts, de "l'affranchissement des Nègres", des Quakers, etc. Dédié au Congrès américain l'ouvrage contient in fine un plaidoyer pour le système politique américain, avec une lettre de Calonne à Jefferson. A highly important work of political economy, published in Paris under a false imprint, and designed to stimulate investment in the United States by the French. Brissot was one of the most pro-American French thinkers of the period. This work seeks to enlighten the French and American public about the possibilities for mutually beneficial investments. Dedicated to the American Congress and the "friends of America in both worlds," it reviews a number of economic issues, such as balance of trade, the superior benefits of French manufactures for American markets, why French wines and oils were better than any that could be produced in the U.S., and a broad range of specific products. Various American products ranging from rice to furs are then discussed. In the end the authors include a prospectus for their proposed "Societe Gallo-Americaine." Claviere and Brissot believed that the example of America's fledgling democracy held the key to France's future. BEL EXEMPLAIRE, A TOUTES MARGES, CONSERVE DANS SA TRES SEDUISANTE BROCHURE EN PAPIER DOMINOTE D’ORIGINE.
Paris, NRF Gallimard, 1957. Edition originale. In-12 de 231 pp., (3) ff., (1) f. bl. Brochure de l’éditeur, exemplaire non coupé. Brochure de l’époque. 188 x 120 mm. EDITION ORIGINALE. PRECIEUX EXEMPLAIRE DU TIRAGE DE TETE, L’UN DES 45 SUR VELIN DE HOLLANDE VAN GELDER ET L’UN DES 5 EXEMPLAIRES HORS COMMERCE MARQUES DE A A E, CELUI-CI LETTRE C. Le recueil est composé de six textes : « La Femme adultère », « Le Renégat », « Les Muets », « L’Hôte », « Jonas » et « La Pierre qui pousse ». Ces nouvelles vont être pour l’écrivain « autant de gammes, dans le renouvellement des formes ». Albert Camus les entreprend dans une atmosphère de solitude et d’exil, vivant douloureusement le fait de se sentir prisonnier d’une image inexacte composée de lui par la critique et le public. Chacune de ces nouvelles sur la solitude et la solidarité témoigne de la force suggestive du réalisme symbolique. La prière d’insérer de Camus est suffisamment explicite : « Un seul thème, celui de l’exil, est traité de 6 façons différentes, depuis le monologue intérieur jusqu’au récit réaliste. Quant au royaume il coïncide avec une certaine vie libre et nue que nous avons à retrouver pour renaître enfin. L’exil à sa manière nous en montre les chemins, à la seule condition que nous sachions y refuser en même temps la servitude et la possession ». BEL EXEMPLAIRE, NON COUPE, CONSERVE DANS SA BROCHURE DE L’EPOQUE, TEL QUE PARU. Provenance : Bibliothèque Raoul Simonson (2013, II, n°443), sans ex-libris.
Londres, Macmillan and co, 1869. In-12 de (6) ff., 196 pp. Cartonnage d’éditeur bleu, triple filet doré encadrant les plats, médaillon doré figurant Alice tenant un cochon dans ses bras sur le plat supérieur, médaillon doré avec le chat du Cheshire sur le plat inférieur, tranches dorées, dos assombri, étui-chemise. Reliure de l’époque. 183 x 124 mm. EDITION ORIGINALE FRANÇAISE, ILLUSTREE D'UN FRONTISPICE ET DE 42 VIGNETTES DE JOHN TENNIEL. Traduction par Henri Bué. Tandis qu'elle s'ennuie sur la berge d'un fleuve, Alice voit tout à coup passer un lapin blanc, ce qui n'a rien d'exceptionnel, mais, chose plus surprenante, elle le voit également tirer une montre de la poche de son gilet. Intriguée, la voilà qui se lance à sa poursuite. Le lapin disparaît dans un grand terrier: elle décide d'y descendre à son tour. C'est à la demande d'une vraie petite fille, justement prénommée Alice, que Charles Dodgson, professeur de mathématiques à Oxford, couche sur le papier l'histoire qu'il lui a racontée, en promenade, un jour de l'été 1862. Trois ans plus tard, sous le pseudonyme de Lewis Carroll, il la fait paraître et, encouragé par l'accueil de la presse, lui donne pour suite La Traversée du Miroir dont le succès, en 1871, est encore plus considérable. « Alice, cette petite fille douée d’une jeunesse éternelle, est devenue au fil du temps plus célèbre que son père Carroll Lewis. Alice au pays des merveilles, chef-d’œuvre qui s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires, livre le plus célèbre en Angleterre après la Bible, occupe une place de premier choix et toute singulière dans la littérature anglo-saxonne… La société victorienne et romantique y a vu un culte de l’enfance ; puis les surréalistes et André Breton ont salué le roman en revendiquant son héritage. Le livre connut un succès immédiat. Il fut traduit et publié en plusieurs langues du vivant même de Lewis Carroll. Depuis la célébrité de ce livre n’a cessé de croître. En Angleterre on cite Carroll aussi souvent que Shakespeare ou la Bible. » (B. Lacombe). BEL EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA RELIURE D’EDITEUR.
Frakfurt, Theodor de Bry, 1620 In-folio de 1 titre frontispice, 1 feuillet de dédicace en français “A sa majesté de Boheme, électeur palatin, duc de Bavière” daté du 20 décembre 1619 ; 4 pages « Au lecteur » de commentaires en français, 30 planches gravées de vues de jardins, fontaines, paysages dont l’immense et magnifique planche dépliante illustrant le château et les jardins d’Heidelberg (dimensions de la planche dépliée : 1 025 mm x 683 mm). Vélin ivoire, dos lisse. Reliure de l’époque en vélin. 390 x 250 mm. EDITION ORIGINALE D’UNE LEGENDAIRE RARETE PRESENTANT LES JARDINS PAYSAGES ET ARCHITECTURES PAR SALOMON DE CAUS POUR L’ELECTEUR PALATIN FREDERICK V. Brunet I, 1691 ; Hunt 204 ; Guilmard, p. 395, n°22 ; Destailleur, 1895, p. 146, n°554 ; non cité par Ganay. « The extraordinary large folding panoramic view of Heidelberg was engraved by Matthias Merian after the painting by Jacob Focquier, while the other plates illustrate the fountains set in verdant grottos, as well as sculpted fountain pools, parterres and various garden ornaments and architecture. » Salomon de Caus est né en 1576 à Dieppe, en Normandie. En 1605 l’archiduc Albert le nomme « ingéniaire à la fontaine artificielle et en toutes autres choses que luy seront commandées ». Dans les années 1608-1609, de Caus est à Londres pour enseigner le dessin au prince Henry ; mais il travaille aussi pour la Cour et la noblesse en tant qu’architecte de jardins. En 1614, par l’entremise de la princesse Élisabeth Stuart, qui avait épousé le Prince électeur Palatin, il répond à l’appel de Heidelberg. Il quitte la ville pour Paris en 1620, à cause de la guerre, pour se mettre au service de Louis XIII, qui l’emploie comme ingénieur et architecte du Roi. Il meurt à Paris en 1626. L’Hortus Palatinus est un recueil de gravures publié en 1620 à Francfort par l’imprimeur et graveur Jean Théodore de Bry dans une double édition originale allemande et française, avec des pages de titre identiques. C’est l’une des plus précoces publications de ce genre. Dans sa structure générale – une dédicace, un court texte de présentation et trente gravures – l’ouvrage fait référence aux Plus excellents bastiments de France de Jacques Androuet du Cerceau (1576 et 1579). Mais à la différence du Français, Salomon de Caus consacre tout son Hortus Palatinus à une seule réalisation, le jardin que Frédéric V, prince électeur palatin élu l’année précédente roi de Bohême, avait fait réaliser pour son château de Heidelberg. Dans ce cas, le jardin devient l’élément le plus représentatif de la résidence, les bâtiments, relativement aux critères de l’uniformisation formelle de la typologie palatiale, s’avérant moins importants. Les gravures sont de Mathieu Mérian, gendre J. T. de Bry, ce qui n’est cependant attesté que par la signature de la « Scenographia » (« Iacob Focqier pinxit, Matthae Merian fecit »). Mérian a suivi la vue du jardin d’Heidelberg peinte par le Flamand Jacques Foucquiers (76 x 103 cm, collection privée), reprise dans un plus grand format (1620, 179 x 263 cm, Heidelberg, Kurpfälzisches Museum). L’Hortus Palatinus peut être considéré comme le chef d’œuvre de Salomon de Caus. En comparaison du jardin de Heidelberg, les travaux qu’il a réalisés à Bruxelles, en Angleterre ou en France (à propos desquels on ne sait pour ainsi dire rien) passent au second plan. Or l’histoire de l’influence de ce jardin détruit dès le XVIIe siècle repose principalement sur le traité, premier recueil d’estampes monographiques consacré à l’aménagement d’un jardin. "This slim volume of plates, published in 1620, is one of the most moving monuments to the fragility of gardens, however great. Caus had designed and supervised the creation of the renaissance marvel, built on an intractable site beside the castle, high above the town and the river Neckar. The text of his book is an au lecteur of only three [sic: four] pages, in which he speaks of the 'delay to the work' which has occurred," precipitated by the wars of Bohemia. His work was never finished, and what had been built was soon abandoned, but its aspirations were unquestionable: "It had delights within and without--Alberti could not complain about the view--and the intricacy and variety respond to the magnitude of its scale. In the eighteenth century, the debased successors to the formal gardens at Versailles will be grand, but empty. At Heidelberg, every section is 'curious', with the excitement in detailed work which inspires the sculpture of fountains in the palazzo Borghese in Rome, or the knots in the garden at Gaillon" (Christopher Thacker, The History of Gardens, 1979, p. 134). SUPERBE EXEMPLAIRE DE L’EDITION ORIGINALE CONSERVE DANS SON VELIN DE L’EPOQUE. DE TOUTE RARETE : NUC ne cite que quatre exemplaires ; aucun exemplaire répertorié sur le marché public au cours du siècle écoulé.
Paris, Henri Tardieu, 1810. In-8 de 1 frontispice, X et 284 pp. ; 1 frontispice, IV, 284 pp., 5 pp. et 12 planches gravées. Exemplaire à toutes marges, conservé dans sa brochure rose de parution, étiquette sur le plat supérieur et au dos. 214 x 137 mm. RARE EDITION ORIGINALE FRANÇAISE DU SEUL OUVRAGE DE CUISINE ETRANGERE TRADUIT EN FRANÇAIS AU XIXE SIECLE. Vicaire, 189 ; Oberlé, 173 ; Cagle, 173 ; Bitting, 95. Elle est illustrée de 2 frontispices et 12 planches numérotées. L’ouvrage parut sous le titre The Universal à Londres en 1792. Le cuisinier Universel est l’œuvre de deux célèbres chefs Francis Collingwood et John Woollams ayant officié dans les établissements les plus réputés du Strand de Londres : la London Tavern et The Crown and Anchor, connus pour servir les parlementaires du Whig-club. Cet ouvrage compte parmi les rares exemples d'incursions de la cuisine britannique dans la culture gastronomique française qui exercera encore longtemps une hégémonie quasiment incontestée. Rare apparition de la cuisine anglaise dans la gastronomie française, durant une période d'intenses hostilités entre les deux pays sous l'Empire. SEDUISANT EXEMPLAIRE, A TOUTES MARGES, CONSERVE DANS SA BROCHURE ROSE DE PARUTION.
Paris, Thomas Jolly, 1665. In-12 de (2) ff., 78 pp., (1) f. Maroquin bleu nuit janséniste, dos à nerfs, titre doré au dos, double filet or sur les coupes, dentelle intérieure dorée, tranches dorées. Reliure par E. Carayon. 140 X 83 mm. EDITION ORIGINALE DE LA PIECE PREFEREE DE CORNEILLE. Picot, n°84 ; Tchemerzine, II, 574 ; Le Petit, 185. « « Si mes amis ne me trompent, cette Pièce égale ou passe la meilleure des miennes, dit Corneille dans la préface qu’il a placée en tête de la tragédie d’Othon. Quantité de suffrages illustres et solides se sont déclarés pour elle, et si j’ose y mêler le mien, je vous dirai que vous y trouverez quelque justesse dans la conduite et un peu de bons sens dans le raisonnement, quant aux vers, on n’en a vu de moi que j’aie travaillé avec plus de soin » (Picot). Le sujet de la pièce est tiré des Histoires de Tacite, mais corneille a mis également à contribution Plutarque et Suetone dans leurs Vies de Galba et d’Othon. S’il faut en croire les Anecdotes dramatiques, le maréchal de Gramont aurait dit, à l’occasion d’Othon, que Corneille devrait être le « Bréviaire des Rois » et M. de Louvois qu’ « il faudrait, pour juger cette pièce, un parterre de ministres d’Etat ». Ce qui est certain, c’est qu’Othon resta au répertoire. « Corneille, dans sa préface, parle de cette tragédie comme l’une de ses meilleures. Mais elle eut peu de succès. Il a fallu attendre trois siècles pour s’aviser que les amis de Corneille avaient raison et qu’Othon est l’une de ses meilleures pièces » (Georges Forestier, Dictionnaire des œuvres). Othon est l’exacte peinture de la politique romaine et ce sont ces mérites historiques qui lui ont valu un accueil bien plus favorable de la part des critiques modernes que de la part des critiques du XVIIe siècle. EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA FINE RELIURE EN MAROQUIN BLEU NUIT REALISEE PAR E. Carayon.
Tomes I & II : Paris, Saillant, Nyon & Valade ; & Dieppe, Jean-B-Jos. Dubuc ; tomes III & IV : Rouen, Le Boucher le Jeune ; et Paris, Durand Neveu. 1776. 4 volumes in-4, maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, armoiries dorées au centre, dos à nefs orné, double filet doré courant sur les coupes, frises dorées sur les chasses, toutes tranches dorées. Reliure de l'époque. 252 x 195 mm. EDITION ORIGINALE TRES RARE. Brunet III, 347 « Ouvrage bien fait et fort curieux ». Né à Dieppe en 1725, le jurisconsulte David Hoüard, avocat au Parlement, célèbre pour ses commentaires sur la coutume de Normandie, ayant par ailleurs reçu le soutien précieux de Bertin dans ses recherches, s’inscrit dans le sillage des recommandations de ce dernier. Hoüard prend en effet part à la quête des érudits qui, tentant de revenir aux racines constitutionnelles de l’Ancien Régime, portent sur l’histoire du droit un regard particulièrement destiné à conforter les étais de la monarchie absolue. David Hoüard prétend en effet dépasser les frontières du duché normand et mettre en exergue les maximes et décisions qui se rapportent « à la jurisprudence universelle du royaume ». Il entreprend donc une modélisation du droit normand qu’il souhaite mettre au service d’une large réflexion sur les mécanismes traditionnels du gouvernement monarchique. La première Normandie peut alors faire office de « champ d’investigations » d’où émergera autant l’exégèse historique du droit provincial que la mise en lumière de l’origine des principes constitutionnels de la monarchie d’Ancien Régime. Son entreprise constitue, dans une certaine mesure, une remise à plat des problématiques touchant au droit primitif. En frontispice, le beau portrait de Louis XVI gravé par N. Le Mire d’après J. Ph. Duplessis, un tableau dépliant hors texte (tome IV). SUPERBE EXEMPLAIRE, A TOUTES MARGES, DE CE TRES RARE OUVRAGE DANS UNE FRAICHE ET SOMPTUEUSE RELIURE DE MAROQUIN AUX ARMES DE LA COMTESSE DE PROVENCE (1753-1810) (Tomes I et II) ET DE LA COMTESSE D’ARTOIS (Tomes III et IV).
30 pp., à l’état de parution, en feuilles, non rognées, non coupées, non reliées, condition d’une grande rareté. 313 x 215 mm. TRES RARE EDITION ORIGINALE PORTUGAISE D’UN PERE DE FAMILLE, CETTE PIECE INSPIREE PAR L’AMOUR DE DIDEROT POUR SA FUTURE FEMME, MADEMOISELLE CHAMPION. « Au XVIIIème siècle, la puissance que la France exerça sur une grande partie de l’Europe passa par ses libres opinions et ses théories d’amélioration sociale. Partout à cette époque se retrouvent les idées françaises. Elles sont dans l’académie de Berlin, dans la cour de Catherine, dans les conseils de Joseph II. Elles influent sur les gouvernements, elles transforment l’esprit des sociétés. Au Portugal, le marquis de Pombal fait traduire en portugais Voltaire et Diderot ; mais, entouré d’ennemis, établit les plus rigoureuses entraves sur la presse » (M. Villemain). PRECIEUX EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SON ETAT DE PARUTION, EN FEUILLES, CONDITION D’UNE GRANDE RARETE. Aucun exemplaire n’est passé sur le marché public international depuis le début des relevés, il y a plus de 35 ans. Aucun exemplaire n’est répertorié dans les Institutions publiques nationales ; seulement 4 dans les Institutions publiques Internationales : Bibliotheca Nacional de Madrid, Espagne, Leeds University, UK, University of North Carolina at Chapel Hill et Harvard University, USA.
Paris, Charles Angot, 1680. In-8 de (8) ff., 389 pp., (1) p., vignette de titre. Coin supérieur droit de la page de titre restauré. Maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos richement doré, tranches dorées sur marbrures, gardes marbrées. Reliure en maroquin de l’époque. 186 x 120 mm. EDITION ORIGINALE IMPORTANT REUNISSANT QUATRE RELATIONS DE MISSIONNAIRES RELIGIEUX DANS LES ANNEES 1672-1675, TOUCHANT LA COCHINCHINE, LE TONQUIN, LA CHINE, CAMBOYE ET CIAMPA, LES INDES, ET LE ROYAUME DE SIAM. Cordier, bibl. Sinica, p. 827 ; Chadenat, I, 162, 1707, 3842. PRECIEUX ET FORT RARE EXEMPLAIRE, A BELLES MARGES, CONSERVE DANS SA RELIURE PARISIENNE EN MAROQUIN ROUGE DE L’EPOQUE.
New York, Charles Scribner’s sons, 1922. In-8 de (1) p., XI et 317 pp. Toile verte d’éditeur, titre et nom de l’auteur frappés à froid sur le plat supérieur, titre et nom de l’auteur dorés au dos. Reliure de l’époque. 189 x 130 mm. First edition of this acclaimed collection of eleven stories grouped together under various headings: My Last Flappers, Fantasies and Unclassified Masterpieces. Bruccoli 9.1.a. This collection of stories includes The Diamond as Big as the Ritz, May Day and The Curious Case of Benjamin Button, Fitzgerald’s best-known story. The Curious Case of Benjamin Button was inspired by a remark of Mark Twain’s to the effect that it was a pity that the best part of life came at the beginning and the worst part at the end First printing, with "an" for "and" on p. 232, line 6. Tales of the Jazz Age includes two masterpieces: May Day which depicts a party at a popular club in New York that becomes a night of revelry during which former soldiers and an affluent group of young people start an anti-Bolshevik demonstration that results in an attack on a leftist newspaper office and The Diamond as Big as the Ritz, a fantastic satire of the selfishness endemic to the wealthy and their undying pursuit to preserve that way of life. These stories meld Fitzgerald’s fascination with wealth with an awareness of a larger world, creating a subtle social critique. With his discerning eye, Fitzgerald elucidates the interactions of the young people of post-World War I America who, cut off from traditions, sought their place in the modern world amid the general hysteria of the period that inaugurated the age of jazz. Fitzgerald wrote a series of excellent stories which inexplicably have been ignored or dismissed lightly by Fitzgerald scholars, and that cream of his achievement as a writer of short fiction was presented to the public in four impressive authorized collections: Flappers and Philosophers (1920), Tales of the Jazz Age (1922), All the Sad Young Men (1926) and Taps at reveille (1935). Fitzgerald took seriously the production of these collections, carefully selecting the stories he wished to include, revising their texts, correcting proofs, choosing typeface… To Fitzgerald, these four authorized collections were works of art to be crafted with the sort of care he devoted to his better-known novels. These story collections are the permanent record of what Fitzgerald felt was a vital aspect of his work as a writer. BEL EXEMPLAIRE, TRES PUR, CONSERVE DANS SA RELIURE D’ORIGINE, TEL QUE PARU. AN ATTRACTIVE AND PURE COPY KEPT IN ITS ORIGINAL CLOTH, AS ISSUED.
La Haye, Gosse & Neaulme, 1728. 3 tomes en 3 volumes in-folio de : I/ (5) ff., 376 pp., (1) f. pour le frontispice et 3 figures ; II/ (4) ff., 440 pp. et 1 figure ; III/ (3) ff., 434 pp. et 1 figure. Maroquin bleu nuit, triple filet doré encadrant les plats, armoiries frappées or au centre, dos à nerfs richement orné, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque. 374 X 240 mm. SUPERBE EDITION ORIGINALE COLLECTIVE DES ŒUVRES DE FONTENELLE ILLUSTREE PAR PICART. Tchemerzine, III, 332; Cohen, 217-218 ; Catalogue De Backer, Supp., 347 ; Catalogue du baron Pichon, 3712 ; Bulletin Morgand et Fatout, 6725 et 9807 ; Berny, n°35. L’un des rares exemplaires sur grand papier de format in-folio, avec le texte encadré. « Superbes illustrations. 6 frontispices ou figures par B. Picart, dont 1 avec le portrait de Fontenelle gravé par Picart, d’’après Rigaud, 2 fleurons sur les titres et 174 vignettes et culs-de-lampe par B. Picart » (Cohen). « Belle édition ornée de nombreux en-têtes et de culs-de-lampe des plus remarquables » (Bulletin Morgand et Fatout). L’édition renferme les œuvres majeures de Fontenelle : les Dialogues des morts, les Entretiens sur la pluralité des mondes, L’Histoire des oracles, L’éloge des Académiciens PRECIEUX ET SUPERBE EXEMPLAIRE, L’UN DES RARES TIRE SUR GRAND PAPIER DE FORMAT IN-FOLIO, CONSERVE DANS SA RELIURE EN MAROQUIN AUX ARMES DE Samuel Bernard (1651-1739). « Samuel Bernard fut l’un des plus célèbres traitants enrichis sous le ministère de Chamillard ; sa fortune était prodigieuse et il en fit un noble usage ; il prêta aussi des sommes considérables à Louis XIV et à Louis XV. Il fut conseiller d’Etat » (O. Hermal, pl.1042). LES EXEMPLAIRES IMPRIMES SUR GRAND PAPIER, RELIES EN MAROQUIN D’EPOQUE ARMORIE SONT D’UNE INSIGNE RARETE. Cohen n’en cite aucun.
Paris, Calmann-Lévy, s.d. (1908). In-12 de XV et 419 pp. Brochure orange de l’éditeur. 185 X 120 mm. EDITION ORIGINALE DE CETTE SATIRE DE LA CIVILISATION OCCIDENTALE ET DES TEMPS MODERNES D’ANATOLE FRANCE, PARUE QUELQUES ANNEES AVANT LA PREMIERE GUERRE MONDIALE. L’un des 75 exemplaires sur Japon, premier papier. Carteret, I, 293 ; Talvart, VI, 151 ; Pierre Versins, Encyclopédie de l’utopie et de la science-fiction, 349. « Dans ce conte historique et philosophique, publié en 1907, au ton voltairien, le premier livre s’intitule Les origines et relate d’abord le voyage du « saint homme Maël » sur une auge de pierre, vers une île bretonne qu’il convertit au catholicisme. Il arrive dans une île peuplée uniquement de pingouins. Le vieillard presque aveugle baptise étourdiment les pingouins qu’il prend pour des hommes et suscite dans une assemblée de l’Église au Paradis une dispute théologique assez semblable à celles de synodes.» (Françoise Létoublon, Impressions d’îles). « La « Pingouinie » ce n’est pas seulement la France, mais l’ensemble des nations qui lui ressemblent. A travers elle, l’auteur s’en prend aux sociétés occidentales bourgeoises et critique âprement leur fascination à l’égard d’un Etat géant en pleine expansion » (Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l’Atlantide, 1800-1939). « Le dernier livre de l’île des Pingouins brosse un tableau des révolutions successives, du capitalisme au collectivisme en passant par de nouveaux âges barbares, qui préfigurent les contre-utopies modernes » (Pierre Versins). Les livres V, VI et VII se situent au cœur de l’histoire contemporaine. Cette partie de la civilisation pingouine est envisagée du point de vue du nouveau régime libéral que France synthétise en trois épisodes principaux : le premier (Châtillon) n’est autre que l’aventure du général Boulanger ; le deuxième présente les étapes de l’affaire Dreyfus ; le troisième illustre les intrigues des coteries politique, de la haute finance et des hommes d’affaires qui font l’impossible pour se jeter aveuglément dans une guerre (la guerre de 1914 qu’Anatole France avait prévue avec lucidité). Dans le livre VIII l’auteur esquisse les derniers développements de la société capitaliste, la révolution collectiviste, les conflits armés, les retours à la barbarie, enfin les nouvelles civilisations qui perpétueront les anciennes erreurs auxquelles l’humanité semble à jamais condamnée. « L’Affaire Dreyfus a-t-elle eu sa « Ferme des animaux » ? Oui, certes, dans l’île des pingouins » d’Anatole France. Le roman peut se lire comme une amère satire allégorique des temps modernes. Anatole France réussit à présenter un récit désopilant, une interprétation politique sérieuse de l’Affaire Dreyfus et une peinture fidèle du désenchantement qu’éprouvaient déjà en 1908 les dreyfusards les plus idéalistes, comme Péguy ou France lui-même » (S. Rubin Suleiman). TRES SEDUISANT EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA BROCHURE D’EDITEUR ORANGE, TEL QUE PARU. AUCUN EXEMPLAIRE SUR JAPON N’EST REPERTORIE SUR LE MARCHE DEPUIS LE DEBUT DES RELEVES, IL Y A PLUS DE 35 ANS.
Paris, Librairie de L. Hachette et Cie, 1863. Paris, Librairie de L. Hachette et Cie, 1863. In-8 de (1) f. bl., (3) ff. de faux-titre, titre et dédicace, 372 pp. Demi-chagrin rouge, plats de papier marbré, dos à nerfs orné de filets à froid, titre doré, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 216 x 130 mm. EDITION ORIGINALE DU SEUL ROMAN D’EUGENE FROMENTIN, DEDIE A GEORGE SAND. Dominique a paru primitivement dans la Revue des Deux Mondes (15 avril 1862). Clouzot, 124 ; Carteret, I, pp.307-310 ; Vicaire, III, 840 ; Talvart, VI, pp.226-227, 4A; Rahir, Catalogue, VI, 1942. NOTRE EXEMPLAIRE PORTE CET ENVOI AUTOGRAPHE DE L’AUTEUR : « A monsieur J. Pelletier Hommage de gratitude très vive et de dévouement, Eug. Fromentin ». « Les grands papiers sur Hollande et de format in-8 sont fort rares. » (Clouzot). EXEMPLAIRE IMPRIME SUR GRAND PAPIER DE HOLLANDE, « tirage à très petit nombre et d’une très grande rareté » (Carteret). EXEMPLAIRE DE PREMIERE EMISSION avec la faute à la page 177, « en sueur » qui sera corrigé en « censeur » et la faute qui n’existe que dans les grands papiers p.191 « je reçus » au lieu de « je relus ». La parution de Dominique, s’inspirant des amours de Fromentin avec Madame Howland, suscita dès sa sortie l'admiration de toute la jeune école naturaliste. Flaubert qui était sur le point de se mettre à travailler à la version révisée de L’Education sentimentale, écrivit à Fromentin qu’il avait lu son roman d’un seul coup : « Je brûle de l’envie de vous voir pour en causer et pour vous en féliciter. » Le 20 janvier 1863, Ludovic Halévy déclarait à Fromentin que Dominique resterait « une des œuvres les plus touchantes et les plus complètes de la littérature de tous les temps. » « Eugène Fromentin (1820-1876) est un grand peintre qui fut, la plume à la main, un artiste aussi délicat que lorsqu’il maniait le pinceau. » (Carteret). L’UN DES TRES RARES EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE HOLLANDE, DE PREMIERE EMISSION, CONSERVE DANS SA RELIURE DE L’EPOQUE ET ENRICHI DE CET ENVOI AUTOGRAPHE DE L’AUTEUR : « A monsieur J. Pelletier Hommage de gratitude très vive et de dévouement, Eug. Fromentin ». Jules Pelletier, conseiller d’Etat et secrétaire général au ministère des Finances en 1863 (ministère Fould), fut approché par Baudelaire entre 1858 et 1862 pour obtenir une subvention de la maison de l’Empereur.
Paris, N.R.F., 1925. In-4 tellière de 503 pp., (1) f. d’achevé d’imprimer, (1) f. bl. Brochure d’éditeur. 217 x 167 mm. ÉDITION ORIGINALE DE L’UNE DES ŒUVRES MAJEURES DE GIDE, « la seule de ses œuvres de fiction que l’écrivain ait appelée roman ». Précieux exemplaire de tête, l’un des 121 du tirage de tête réimposés au format in-4 tellière sur papier vergé Lafuma-Navarre (N°LIII) et l’un des 112 réservés aux bibliophiles de la NRF. Bien que l’ouvrage porte la date de 1925 sur la couverture et l’achevé d’imprimer, il ne fut mis en vente qu’en février 1926. Roman d’apprentissage traditionnel, où des jeunes gens sont initiés à la vie, Les Faux- Monnayeurs est aussi étonnamment novateur. « Dépouiller le roman de tous les éléments qui n’appartiennent pas spécifiquement au roman... les événements extérieurs, les accidents, les traumatismes, appartiennent au cinéma : il sied que le roman les lui laisse. Même la description des personnages ne me paraît point appartenir proprement au genre. Oui vraiment, il ne me paraît pas que le roman pur (et en art, comme partout, la pureté seule m’importe) ait à s’en occuper... le romancier, d’ordinaire, ne fait point suffisamment crédit à l’imagination du lecteur ». (Les Faux-Monnayeurs). « Livre des plus riches en données contradictoires et qui rassemble les idées les plus chères à l’auteur… Tant de complexité fait du roman un des livres les plus révélateurs de la littérature de l’après-guerre. Il est le lieu géométrique des tendances les plus hardies de l’art narratif contemporain » (Dictionnaire des Œuvres). BEL EXEMPLAIRE NON COUPE CONSERVE BROCHE, TEL QUE PARU.