8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., Société des Publications littéraires illustrées, 1910, in-8°, 480 pp, un portrait en frontispice, broché, couv. lég. défraîchie, bon état
Plaisants souvenirs de la femme de Junot.
P., Imprimerie de la République, Ventôse, an X [février-mars 1802], in-8°, vii-(1)-387 pp, reliure demi-basane noire, dos lisse, titres et triples filets dorés (reliure postèrieure du XIXe), coiffes et coins émoussés, bon état. Edition originale
Recueil des papiers de l'agence dite "d'Augsbourg", correspondance et plans insurrectionnels d'un groupe d'agents secrets royalistes émigrés à la solde du futur Louis XVIII, alors comte de Lille. Ce document aurait été publié sur instruction du Premier Consul pour accréditer la thèse d'un complot royaliste de grande ampleur et justifier de sa politique répressive. Il renferme d'intéressants documents sur quelques épisodes tardifs de la Chouannerie. Détail : Papiers trouvés chez Imbert-Colomès, lors de son arrestation à Bareuth (Bayreuth), Papiers trouvés chez Précy, à Bareuth, Papiers trouvés chez Trottouin, à Bareuth, Correspondance de Trottouin avec Dandré, Correspondance des agens de l'intérieur avec Trottouin, Papiers saisis à Mende, chez le chanoine Mazel. (Manque à Martin et Walter, Tourneux et Monglond).
Librairie de France, 1930, in-4°, (6)-287-(13) pp, abondamment illustré, 10 planches hors texte en couleurs, 28 planches en noir et 187 gravures et portraits dans le texte, notes, reliure demi-toile de l'éditeur, couv. imprimée très lég. salie, bon état
Biographie remarquablement illustrée. — "Rarement prince réalisa une existence aussi pittoresque, aussi remplie d'aventures extraordinaires, où se succèdent en cascades les déceptions brusques et les retours éclatants de fortune." (Préface) — "C'est une biographie de Louis-Philippe jusqu'à son avènement au trône. L'auteur n'a point cherché à renouveler le sujet en utilisant des documents inédits ; il nous donne un récit bon enfant, sans prétentions, émaillé d'anecdotes empruntées à des livres tels que le « Dictionnaire de la conversation et de la lecture » ou « Une veillée au corps de garde du Palais-Royal ». Cela se lit d'ailleurs sans ennui. Le principal attrait de l'ouvrage, c'est l'illustration, variée, abondante, souvent amusante." (Georges Weill, La Quinzaine critique des livres & des revues, 1931)
Copernic, 1981, pt in-4°, 298 pp, préface de Jean Tulard, 8 pl. d'illustrations en couleurs hors texte, 12 gravures et portraits en noir, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état (Ouvrage couronné par l'Académie française)
Gouvion Saint-Cyr, le plus obscur, le plus secret, ou le plus mal connu des maréchaux de l'Empire ?
Flammarion, 1920, in-12, 360 pp, préface par Léon Bérard, broché, dos recollé, papier jauni, état moyen
"Le 1er mai 1907, Jean Ajalbert prend le poste de conservateur du « palais impérial » de Malmaison où, dit-il, « il n’y a rien à conserver ». Après l’achat de Malmaison par D. Iffla-Osiris en 1896 et le bref passage du premier conservateur, Pallu de la Barrière, la nomination d’Ajalbert est la deuxième chance de résurrection du château. Il est en poste grâce à l’amitié d’Aristide Briand alors ministre de l’Education. Il y fera merveille. Dans ce livre, Ajalbert raconte sa vie de conservateur. Le récit aurait pu être sérieux, technique mais Ajalbert a l’art de transformer des situations ordinaires ou irritantes en histoires drôles et parfois burlesques. Il trace avec passion ou énervement le portrait des gens qu’il rencontre. Il a de brefs moments de découragement, mais il rebondit et repart à l’attaque ! Il est courageux et il le fallait…on s’en aperçoit en lisant quelques passages écrits lors de son entrée en poste : « Dès mon arrivée, en 1907, je dus constater le pénible état des lieux. Le public s’esclaffait à l’aspect minable du jardin et du parc. De quatre hectares, deux étaient interdits aux promeneurs. Ils étaient affectés, en partie aux potagers, poulaillers et cabanes à lapins, des hommes de service et du surveillant militaire – zone sordide et puante derrière un treillage dépenaillé, qui la sépare du terrain vague où l’on avait creusé aux fins d’y bâtir le musée Osiris. En attendant, les habitués du dimanche y vidaient des litres en consommant la charcuterie dominicale. Pour le reste, c’était une exploitation maraîchère à l’usage exclusif du jardinier chef, qui n’était, naturellement, pas un jardinier »..." (D. Marie-Vignal, Bulletin de la société historique de Rueil-Malmaison)
Cambridge, imprimerie de l'Université Harvard, 1923, pt in-8°, xii-493 pp, broché, couv. de relais des éditions Hachette, bon état
Cosne, chez Saradin, s.d. (1813), in-16, 64 pp, non paginé, broché, couv. papier bleu muette de l'époque, bon état. Très rare
Avec le tableau des foires des départements de la Nièvre, du Cher, de l'Allier, de l'Yonne et du Loiret (16 pp).
Albin Michel, s.d. (1909), in-8°, 496 pp, 16 planches hors texte, 14 gravures dans le texte, dont 3 à pleine page, reliure demi-vélin, dos lisse orné d'une petite peinture d'une jolie courtisane, tête dorée (rel. de l'époque), couv. illustrée conservée, bon état. Edition originale
I. Paris sous le Consulat et l'Empire. La rue. II. Cafés, bals et concerts publics. Jardins d'été. Petits spectacles. Les panoramas. III. Gastronomes et mystificateurs. IV. Les théâtres. V. Amours de théâtre. VI. Autour de Napoléon. Sa famille. Joséphine. Marie-Louise. Le mariage de Napoléon et de Marie-Louise. VII. La cour et ses plaisirs. Napoléon et la chasse au tir. VIII. Profils et silhouettes. Quelques femmes à la mode. Mme Récamier. IX. Dans le monde. Les salons. Les lettres. X. Modes et costumes. Les fournisseurs à la mode. XI. Plaisirs mondains. Bals et réceptions. La dansomanie. Les fêtes du Consulat et de l'Empire. XII. Un bal masqué à l'ambassade d'Italie. XIII. Amour et mariage. « Administré par des rhéteurs et des cuistres, Paris a beaucoup souffert de la Révolution. Les ruines, matérielles ou morales, s'y rencontrent à chaque pas. Il faudra lui redonner ce charme et cette splendeur qu'il connut sous l'Ancien Régime et qui avaient fait de lui, au XVIIe et au XVIIIe siècles, la cité souveraine, la capitale non seulement de la France mais du monde. Cette résurrection de Paris, après dix années de guerre civile, de massacre et de pillage, ce sera un des bienfaits, et un des moins contestables, du Consulat et de l Empire. » Une mine d'informations et d'anecdotes.
P., de l'imprimerie d'A. Egron, chez Duprat, Letellier, et compagnie, 1803, 2 vol. in-8°, (4)-viii-368 et (4)-366 pp, traduit de l'anglais sur la 3e édition, les 2 tomes reliés en un volume plein veau raciné, dos lisse à roulettes et fleurons dorés, pièce de titre basane carmin, coupes filetées, tranches marbrées (rel. de l'époque), pet. manque de cuir sur un mors (2 cm), bon état. Rare
Tome I : Préface du traducteur, M. Dundass, Sir Sydney Smith, M. Kemble, Lord Clare, chancelier d'Irlande, M. Cumberland, Mistriss Siddons, Lord Nelson, M. Fox, M. Pitt, le docteur Darwin, M. King, Lord Malmsbury, M. Arthur Murphy, Jervis, comte de Saint-Vincent, M. Sheridan, L'honorable Thomas Erskine, Lord Hawkerbury, Le duc de Richmond, Le marquis de Lansdown, Thomas Pelham, Mistriss Inchbald, M. Godwin, Adam Fergusson, Le duc de Bedford, M. Wilberforce. – Tome II : Sir Ralph Abercrombie, Le comte de Stanhope, Le docteur William Mavor, Le docteur John Gillies, Hugh Blair, Mistriss Robinson, Joseph Banks, Lord Grenville, Henri Addington, chancelier de l'échiquier, Georges-John, comte de Spenser, vicomte d'Althorpe, vicomte et baron de Spenser, etc., Lord vicomte Hode, amiral, Lord Hobart, William Herschel, Miss Hannah More, Charlotte Smith, Le colonel Edouard Marc Despard, Sir Benjamin Thompson, comte de Rumford, M. Windham, Arthur Young, John Horne Tooke, Cowper, William Franklin, ci-devant gouverneur de New-Jersey, Le général Hutchinson.
France-Empire, 1984, gr. in-8°, 413 pp, préface de Pierre Chaunu, 16 pages de gravures et fac-similés, broché, couv. illustrée, bon état
"Les individus tels que P.J. Dachet sont la providence de l'historien. Imaginez, en effet, un enfant qui, persuadé dès l'âge le plus tendre d'être le Grand Dauphin de France, cherche par tous les moyens à quitter la Belgique où il est élevé, pour rejoindre Versailles ; un brillant étudiant en théologie de l'Université de Louvain, qui passe au crible les textes sacrés pour prouver sa haute naissance ; un chanoine Prémontré d'une célèbre abbaye namuroise enfin, en guerre ouverte et permanente avec son Abbé, qui fait fugue sur fugue, s'imagine épouser Caroline de Berry, fille de Louis XVI et vit dans la terreur de n'avoir pas été baptisé - tout cela avec pour toile de fond, une époque parmi les plus mouvementées de l'Histoire : le Siècle des Lumières, la Révolution française, le triomphe de Napoléon, toutes choses qu'il observe et décrit en témoin engagé ! Un tel illuminé avait toutes chances de passer inaperçu, enfermé bientôt dans quelque asile. Mais la folie de Dachet lui a épargné l'oubli. Il passa en effet la fin de sa vie à écrire et à publier ses mémoires pour tenter, une fois encore, de revendiquer ses droits et de se justifier face à son abbé. C'est le Tableau historique des malheurs de la substitution, 2363 pages réparties en six épais volumes. Ce livre est rarissime ; Un fonctionnaire de l'Empire (nous sommes en 1812), en a décidé, pour des raisons politiques évidentes, la totale destruction. Mais, miraculeusement, quelques ouvrages sont préservés et, à ce jour, on ne connaît que deux séries complètes des mémoires de Dachet : la première est à la réserve de la Bibliothèque Nationale à Paris et pratiquement inaccessible ; la seconde est entre les mains de l'auteur de ce livre. Mais les mémoires de Dachet sont immenses, fastidieux et parfois confus. N'oublions pas que celui-ci était un exalté qui revendiquait ses droits. Certains passages sont en latin, d'autres se répètent et d'autres enfin défient le bon sens. Il a donc fallu mettre de l'ordre et c'est cette version abrégée, essentielle, des mémoires de Dachet que l'on va retrouver ici. Elle représente environ un cinquième du texte original. L'auteur y a joint une analyse critique et historique de l'ouvrage du chanoine de Floreffe."
Flammarion, 1924, in-12, 183 pp, broché, bon état (Coll. “Leurs amours”)
Rochecorbon, Editions Charles Gay, 1959, in-4°, xxiii-(1)-423-(2) pp, avant-propos de Bertrand Gille, un portrait en couleurs en frontispice, 3 planches (dont 2 portraits) et 3 plans sur 2 ff. doubles hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état
Edition critique de cette correspondance (du 16 mars 1803 au 9 juin 1815) conservée au Département des Manuscrits du Museo Julio Lobo de La Havane à Cuba. Ces lettres proviennent de la collection Julio Lobo ; elles avaient précédemment appartenu à André de Coppet. Magnifique publication tirée à petit nombre sur papier couché. — "Dans la publication de M. Arnna, 533 lettres envoyées par Napoléon du 16 mars 1803 au 9 juin 1815 à Mollien, son ministre du Trésor, sont réunies et commentées de manière excellente. Malgré la brièveté de certains billets, leur intérêt est capital. Non qu'ils nous éclairent davantage sur la personnalité du comte Mollien, déjà connue par ses Mémoires et sa correspondance privée, mais ils nous révèlent un côté méconnu du génie napoléonien : le financier. M. Bertrand Gille, dans un remarquable avant-propos, rappelle que l'empereur, « plus préoccupé de gloire militaire et politique, n'a guère fait allusion dans ses conversations de l'exil à cet aspect de son activité. » Gaudin, Mollien et Chaptal ont prétendu dans leurs mémoires avoir enseigné à l'empereur les rudiments de la finance et de l'économie. Napoléon a en tout cas très vite assimilé ces difficiles questions. La correspondance échangée avec Mollien confirme cette impression. Y sont abordés les problèmes les plus importants : rapports entre l'État et la Banque de France, krach des Négociants Réunis, trafic des licences, né du Blocus, crise de 1810 et politique de prêts aux manufactures et au commerce, détresse du Trésor en 1813 que laisse entrevoir ce billet du 6 mars : « On manque d'argent à la Grande Armée, ce qui fait beaucoup de tort à mes affaires. » La lecture de ces lettres fait surtout apparaître l'étonnante atmosphère de spéculation qui accompagna le règne de Napoléon. Le Consulat s'ouvre sur une opération boursière fondée sur la réussite du coup d'État de Brumaire, et les débuts financiers de l'Empire sont compromis par les entreprises d'Ouvrard imaginant, à partir du recouvrement des créances françaises en Espagne, un gigantesque projet d'exploitation de l'Amérique du Sud qui, ébranlant le Trésor et la Banque de France, provoqua la disgrâce de Barbé-Marbois et son remplacement par Mollien au ministère du Trésor. Les réactions que révèle la correspondance qu'il échange avec Mollien ne permettent plus de voir en Napoléon « le comptable méticuleux » des histoires financières traditionnelles. Une politique cohérente se dégage de ces cinq cents lettres. M. Gille la définit ainsi : « Dans l'équilibre financier et économique, Napoléon estimait en tout cas, et à juste titre, que le Trésor public jouait un rôle considérable : c'était en quelque sorte la pierre angulaire de l'édifice. Il désirait donc avant tout que le mécanisme de la Trésorerie fût parfaitement agencé. »." (J. Tulard, “La Correspondance de Napoléon”, in Journal des Savants, 1966)
Tours, 1952, gr. in-4°, xx-278 pp, 35 fac-similés hors texte, broché, couv. rempliée, bon état. Tirage limité à 500 ex. numérotés
Recueil de l'importante collection de lettres autographes de Bonaparte, réunies par André de Coppet, soit 400 lettres de Napoléon ordonnées et commentées. — "En 1952 M. Jacques Arnna a publié les principales pièces de la collection d'André de Coppet. En dépit de sa présentation luxueuse, ce recueil ne s'adresse pas seulement aux bibliophiles et aux collectionneurs ; il groupe sous 326 numéros un ensemble de lettres classées de manière à suivre les étapes de « l'épopée impériale ». La première lettre est datée de Valence le 25 octobre 1785 : Bonaparte n'est encore que lieutenant en second. Son étonnante fortune qui naît au siège de Toulon (représenté dans la collection Coppet par plusieurs lettres d'un très vif intérêt pour l'histoire militaire de la Révolution) paraît devoir sombrer le 9 thermidor avec Robespierre. Au terme d'une brève détention, Bonaparte confie son amertume dans une épître officielle en date du 27 thermidor an II : « Depuis qu'il me semble que j'ai perdu l'estime des âmes libres, le sentiment de ma conscience soutient mon âme dans le calme, mais les sentiments de mon cœur sont bouleversés et je sens qu'avec une tête froide mais un cœur chaud il n'est pas possible de se résoudre à vivre longtemps dans la suspicion. » Vendémiaire le remet en selle : de cette journée il dégage la signification dans un billet adressé à Mme Clary le 19 vendémiaire : « Tout va bien ici ; les royalistes ont été vaincus, mais vous n'avez pas à craindre que le terrorisme ressuscite ; nous ne l'aimons pas plus que vous. » D'autres lettres intéressent la campagne d'Italie, l'Egypte, les débuts du Consulat. Sous l'Empire, billets, ordres et apostilles de la collection Coppet abordent les sujets les plus variés : dilapidations de l'armée, affaires religieuses, problèmes nés du Blocus. Le 19 septembre 1810, Napoléon écrit à propos du régime des licences : « L'Angleterre est réellement aux abois et moi je me dégorge de marchandises dont l'exportation m'est nécessaire et je me procure des denrées coloniales à leurs dépens. » Optimisme de commande ? De nombreuses instructions concernent la censure et la direction de l'opinion publique. La plus importante est adressée à Cambacérès, le 18 juin 1813, quelques jours avant les négociations de Dresde : « Le ministre de la Police paraît chercher à me rendre pacifique. Cela ne peut avoir aucun résultat, mais cela me blesse parce que cela supposerait que je ne suis pas pacifique. Je veux la paix, mais pas une paix qui, trois mois après, nous remettrait les armes à la main ou qui serait déshonorante. Je ne fais pas de la guerre un métier et personne n'est plus pacifique, mais la solennité de la paix, le désir qu'elle soit durable et l'ensemble des circonstances où se trouve mon empire décideront seuls dans mes délibérations sur cette matière »." (J. Tulard, “La Correspondance de Napoléon”, in Journal des Savants, 1966)
P., Adrien Le Clère, 1836, 2 vol. in-8°, xii-526 et 592 pp, un portrait gravé du Pape Pie VII en frontispice, reliures demi-veau glacé acajou, dos lisses avec titre, tomaisons, quadruples filets et palette dorés (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état. Edition originale
Etude très documentée sur les rapports conflictuels entre le Saint-Siège et l'empereur Napoléon. Pie VII présida au sacre de l'Empereur en 1804, mais il s'opposa par la suite durement à l'hégémonisme de Napoléon. Seule la chute de l'Empire mit fin à leur querelle. Censeur impérial, Artaud de Montor (1772-1849) fut secrétaire d'ambassade à Rome sous la Restauration. — Rédigé à partir d’une importante documentation réunie pendant vingt-cinq ans, cet ouvrage, qui s’appuie sur une quantité considérable de pièces officielles, eut beaucoup de succès et fut traduit en plusieurs langues. Depuis un premier séjour à Rome, l’auteur (1772-1849) se prit de passion pour l’Italie et plus particulièrement pour la Ville éternelle. Du fait de ses fonctions successives – il participa aux négociations du Concordat comme secrétaire du diplomate Cacault – il ne fit que parfaire ses connaissances italiennes et c’est tout naturellement qu’il s’intéressa à l’histoire de la papauté. Il donna, respectivement en 1843 et 1844, une Histoire du pape Léon XII et une Histoire du pape Pie VIII. — "L'auteur de l'ouvrage a eu l'avantage de voir par lui-même ; il a été non-seulement le témoin, mais souvent encore le coopérateur des événements : agent intermédiaire des rapports entre Paris et Rome, c'est sur des documents originaux, sur des pièces officielles, tour à tour émanées des deux cours, qu'il fonde ses récits ; peu de personnes se sont trouvées plus heureusement placées que lui pour écrire la vie de Pie VII. (...) J'ai présenté cette analyse des deux volumes qui contiennent l'ouvrage de M. Artaud sur Pie VII, parce que j'ai cru que c'était le meilleur moyen d'en faire connaître le mérite et l'importance. Malgré la position de l'auteur et l'influence qu'elle pouvait avoir sur ses opinions, on trouve partout un vif désir de faire connaître la vérité ; l'auteur n'avance aucune assertion importante qu'en la justifiant par des pièces officielles ou probantes. L'ouvrage de M. Artaud sera une lecture agréable et instructive pour les personnes qui voudront connaître ou se rappeler les événements de l'époque qu'il embrasse , et surtout pour celles qui auront à en écrire l'histoire." (Raynouard, Journal des Savants, septembre 1836)
Laffont, 1969, gr. in-8°, 254 pp, traduit de l'italien par Anne et Claude Manceron, un plan, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Ce Jour-là)
La conspiration du général Malet. « Napoléon est mort en Russie ! ». C'est la nouvelle qui se chuchotte puis s'enfle à travers Paris de caserne en caserne au matin du 23 octobre 1812. Le Sénat a nommé un gouvernement provisoire, étrange amalgame de républicains et de royalistes, pour remplacer l'Empire. Aux premières heures du jour, le général Malet, nouveau gouverneur de Paris, fait arrêter Savary, le ministre de la Police, Pasquier, le préfet de police, et d'autres dignitaires... On s'apercevra ensuite que Malet avait inventé la nouvelle de la mort de l'Empereur et qu'il avait édifié, seul, sur elle, la plus étonnante conspiration de tous les temps...
London, Faber and Faber, 1971, in-4°, 422 pp, 315 illustrations, dont 33 en couleurs, 67 plans et 3 cartes, biblio, index, reliure pleine toile de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
P., Champion, 1911, in-4°, 268 pp, un portait en frontispice et 11 planches de cartes et croquis hors texte, biblio, broché, couv. lég. salie, bon état. On joint une lettre autographe signée du comte Defrance, écrite à la plume sur une feuille 19 x 25 à en-tête "Empire Français" avec la gravure d'un aigle couronné (Niort, 10 juillet 1811)
Ouvrage tiré à 200 exemplaires numérotés seulement. — "Un pieux hommage à la mémoire d'un soldat du premier Empire, dont la carrière fut particulièrement brillante : ses premières armes à Valmy, puis en Suisse avec Masséna au passage de la Limmat; au commandement du 12e chasseurs, à l'armée du Rhin avec Moreau, à Marengo ; écuyer cavalcadour de l'Empereur en 1804, commandant de la brigade des carabiniers, à Friedland et à Wagram ; chargé de mission en Espagne pour annoncer à Joseph la naissance du roi de Rome ; dans la campagne de Russie, dans les charges sanglantes de la Moskova ; à Leipzig ; commandant de la division des gardes d'honneur en 1814 ; sous Louis XVIII, commandant de la première division militaire à Paris, enfin commandant de la division de cavalerie à Lunéville. Ce livre, fondé sur les documents des archives, est une contribution importante à cette série de biographies de généraux ou de soldats de l'Empire qui sont toujours fort goûtées." (E. Driault, Revue Historique, 1912)
Fayard, 1941, in-12, 474 pp, biblio, cart. percaline crème, dos lisse avec titres rouges, plats de papier carmin (rel. de l'époque), bon état (Coll. Les Grandes Etudes historiques)
"Pour écrire cette biographie M. Aubry a consulté à Paris et plus encore à Vienne les documents d'archives qui permettent de suivre au jour le jour la vie du fils de Napoléon. Son dépouillement des imprimés n'est pas moins consciencieux. Ainsi documenté, il a écrit une biographie pleine de détails infimes qu'il a rendus vivants en les groupant avec soin, et en recherchant la note réaliste. On le lit comme un roman, mais les notes trop rares et les références discrètement insérées dans le récit montrent qu'il s'agit d'histoire bien présentée mais non romancée. C'est le meilleur livre sur le roi de Rome et c'est une curieuse étude sur l'histoire des moeurs et de la société." (P. de Monsabert, Revue Mabillon, 1933)
Tallandier, 1938, in-8°, 248 pp, 13 gravures hors texte, broché, couv. illustrée lég. défraîchie, état correct (Coll. Bibliothèque Historia)
Flammarion, 1936, in-4°, 384 pp, plus de 800 héliogravures dans le texte, certaines à pleine page ou sur double page, 12 planches hors texte en sépia, broché, titres argentés au 1er plat et au dos, bon état. Edition originale
Édition superbement illustrée de ce classique de l'histoire napoléonienne. — "Jamais texte plus sobre et plus fort ne fut servi par une illustration aussi splendide, en grande partie inédite, et par une présentation si raffinée." (Le Figaro, 1936)
Flammarion, 1935, 2 vol. pt in-8°, xvi-315 et 335 pp, une carte de Sainte-Hélène et un plan de Longwood, biblio, reliures demi-chagrin vert, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passés, bon état
"L'ouvrage considérable de M. Octave Aubry sur la captivité de Napoléon à Sainte-Hélène est le fruit d'une vaste enquête ; non content de reprendre toutes les sources connues (M. Aubry réhabilite, par exemple, O'Meara), l'auteur a dépouillé les papiers d'Hudson Lowe et de ses auxiliaires au British Museum, restés en grand partie inexplorés jusqu'à lui, le fonds Masson à la bibliothèque Thiers, sans parler des archives publiques. Il a aussi visité l'île et recouru aux archives locales. Un copieux appareil critique témoigne de son labeur. Sur la figure de l'Empereur vieillissant, sur son entourage, sur l'attitude du gouvernement anglais et de ses représentants, il apporte maintes rectifications au récit traditionnel. L'ouvrage doit prendre place au premier rang dans la bibliographie napoléonienne." (G. Lefebvre, Revue Historique, 1939)
Albin Michel, 1942, in-12, 334 pp, 8 pl. de gravures et portraits hors texte, notes, sources et biblio, reliure originale demi-papier vélin à coins, dos lisse peint à la main, avec titres et portrait en buste de Talma en couleurs (rel. de l'époque), bon état
François-Joseph Talma (1763-1826) fut l'acteur français le plus prestigieux de son époque. — "... Ne surestimons pas le degré d’intensité des liens qui ont pu exister entre l’acteur vedette du Français et Bonaparte-Napoléon. Si le Premier Consul devenu l’Empereur aimait vraiment le théâtre et le grand répertoire autant qu’il appréciait l’interprétation qu’en donnait Talma, il s’estimait en son for intérieur d’une nature toute singulière. À son sentiment, son rôle face au destin et à la politique (qui en était selon lui le champ d’application) relevait d’une sphère radicalement différente de celle de la carrière, même auréolée de succès exceptionnels, d’un comédien de génie. Hobhouse, dans ses souvenirs parus à Londres en 1816, rapporte un propos prêté à l’Empereur censé avoir déclaré un jour : « Chateaubriand assure que vous me donnez des leçons pour jouer l’Empereur, je prends ceci pour un compliment, parce qu’il fait voir du moins que j’ai assez bien rempli mon rôle. »" (Jean-Marie Valentin, L'Empereur et le comédien, 2012)
Bordas, 1973, in-8°, 157 pp, 4 pl. de gravures hors texte, une carte, documents, notes, biblio, repères chronologiques, index, broché, bon état
"Voici un excellent petit livre que l'on peut recommander non seulement aux étudiants mais aussi aux historiens et aux hispanisants de profession. Dans les limites étroites qui sont celles de la collection (moins de cent pages de texte, une soixantaine pour les documents, la chronologie, les index...) l'auteur a réussi à présenter l'ensemble des problèmes posés par la guerre d'indépendance espagnole dont la nouveauté déconcerta l'Europe. (...) Le livre n'appelle que des éloges." (Bartolomé Bennassar, Caravelle. Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, 1975)
P., Fontemoing, 1912, in-12, 268 pp, broché, couv. légèrement piquée, bon état
"Extraits des mémoires du Margrave de Bade rédigés entre 1851 et 1859. Ne figure dans cette édition que son journal de la campagne de Russie où il conduisait la brigade badoise. Sont particulièrement saisissants les chapitres qui concernent le retour de la Grande Armée rejoignant le 9e corps le 25 novembre et le passage de la Bérésina." (Tulard, 62)