8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Editions Garnier, 1980, gr. in-8°, 346 pp, broché, couv. illustrée, état correct
"Une vaste fresque peinte au soir d'une vie, des Mémoires en quelque sorte d'un des principaux leaders algériens. Ferhat Abbas raconte l'exploitation et la violence coloniale, la fraude électorale, l'entêtement des Européens à refuser à la fois l'assimilation et l'émancipation des "indigènes", l'aveuglement du lobby algérien de la IVe République, la genèse et les péripéties de la guerre d'indépendance algérienne, l'absence de cohésion de cette révolution." (Benjamin Stora, Dictionnaire des livres de la guerre d'Algérie) — "Avant de rejoindre le parti de la violence révolutionnaire Ferha Abbas, intellectuel algérien et musulman de culture française, et premier président du gouvernement provisoire de la République algérienne, avait épuisé tous les moyens, les appels et toutes les luttes politiques. Marié à une Française, soucieux de garder des attaches avec la France au plus fort du déchaînement des haines et des souffrances, cet homme a mené une vie qui résume l’histoire des erreurs dramatique de la France en Algérie. Si un million de pieds noirs ont été contraints à l’exil, ce n’est pas en tout cas à cause de lui, pour qui la complémentarité entre les valeurs berbero-algériennes d’une part, et françaises de l’autre, constituait une raison de vivre. J’ai toujours eu du respect pour ce pacifiste qui n’a opté pour la violence qu’en dernier recours et la mort dans l’âme." (Jean Daniel)
Revue française d'histoire d'outre-mer, 1976, gr. in-8°, 29 pp, paginé 256-284, 2 tableaux, notes, broché, bon état. Tiré à part extrait de la “Revue française d'histoire d'outre-mer”,1976, envoi a.s.
Editions de Minuit, 1977, in-12, 112 pp, broché, bon état (Coll. Documents), envoi a.s.
Témoignage accablant sur les tortures infligées en prison par l’armée française, par l'ancien directeur du quotidien « Alger républicain ».
Editions de Minuit, 1958, in-12, 112 pp, broché, bon état (Coll. Documents)
Témoignage accablant sur les tortures infligées en prison par l’armée française, par l'ancien directeur du quotidien « Alger républicain ».
Editions de Minuit, 1961, in-12, 250 pp, achevé d'imprimer du 24 avril 1961, broché, couv. lég. salie, bon état (Coll. Documents). Edition originale, bande éditeur conservée : “La Question (Suite)”
"Journal intime couvrant les trois années passées en préventive à la prison civile de Barberousse à Alger, du 16 août 1957 jusqu'au début du mois de juin 1960, c'est-à-dire à la veille du procès qui condamnera Henri Alleg à dix ans de prison." (Vignes, 389)
Fayard, 1974, gr. in-8°, 360 pp, 16 pl. de photos et 15 pl. de documents hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, dos lég. sali, bon état
"Ce que personne n'avait encore osé écrire. Partisan de l'Algérie francaise, adversaire du général de Gaulle dont il conteste toute l'action, le colonel Argoud est de ceux qui se rallièrent au général en mai 1958, comptant qu'il se prononcerait en faveur d'une Algérie francaise. L'illusion fut courte. Dans son livre, le colonel Argoud ne recule devant la description d'aucune scène, devant la mise en cause d'aucun des collaborateurs les plus proches du chef de l'Etat. Et l'on ne s'étonnera pas que cet ouvrage soit probablement le document le plus explosif de l'après Algérie francaise." — Le colonel Antoine Argoud devient à quarante-quatre ans l'un des plus jeunes colonels de l'armée francaise. Très proche du général Massu jusqu'en 1960, il rompt avec la « légalité républicaine » lors du putsch d'Alger. Il devient, après l'échec du putsch, l'un des dirigeants de l'O.A.S. Enlevé à Munich par des barbouzes, il est condamné à la détention criminelle à perpétuité, puis amnistié en 1968.
ARON (Robert), François Lavagne, Janine Feller et Yvette Garnier-Rizet.
Reference : 12584
(1962)
Fayard, 1962, in-8°, 332 pp, biblio, une carte, broché, bon état (Coll. Textes et documents contemporains), envoi a.s. de 3 des auteurs (manque Janine Feller)
Plon, 1961, in-8°, 277 pp, broché, bon état
Un des premiers ouvrages écrits immédiatement après le putsch des généraux Challe, Jouhaud, Salan et Zeller du 22 au 25 avril 1961. — Ce livre consacré à la « révolte des généraux » a paru quelques semaines après celui de Jacques Fauvet et Jacques Planchais. H. Azeau s'attache moins à raconter les événements qu'à en présenter un essai d'interprétation. On lira avec intérêt les développements consacrés à la conjoncture internationale et à l'illusion, chez certains auteurs du putsch, qu'il serait possible d' « otaniser » le conflit algérien et de forcer la main aux Occidentaux. Voir aussi le chapitre sur la révolte du contingent et le texte intitulé « Confession d'un meneur ». Malgré certaines inadvertances (une allusion p. 117 à la démission du « contrôleur Jacomet ») et beaucoup d'affirmations incontrôlables, le livre mérite d'être lu. (Revue française de science politique, 1962) — "En avril 1961, des officiers français s'insurgaient contre le pouvoir, et tentaient d'arracher la politique algérienne de la France des mains du gouvernement. Cette dramatique affaire n'a pas encore livré tous ses secrets. Il est trop tôt, cependant, pour vouloir écrire l'Histoire. Aussi bien Henri Azeau n'a pas la prétention de chercher à tout dire. Du moins s'attache-t-il, en s'appuyant sur des faits reconnus et contrôlés, à approfondir le sujet, rechercher les mobiles, examiner les conséquences. Bref, raisonner sans passion et sans préjugés. Pour cela il possédait une information hors de pair que son activité de journaliste lui a permis d'amasser patiemment. Cette information puise à des sources diverses et vérifiables que l'auteur a d'ailleurs eu à souci de citer. Mais on ne peut s'empêcher de penser qu'il a disposé également, des deux côtés de la barricade, de renseignements inédits qu'il a su recouper avec toute la prudence voulue et qui ne manqueront pas de renouveler notre connaissance de ce putsch manqué. Voici donc, à ce jour, le point fait d'une entreprise dont nous n'avons pas fini d'éprouver les conséquences..." (4e de couverture)
L'Harmattan, 2007, gr. in-8°, 360 pp, 47 photos dans le texte, 7 cartes et plans, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
« Le témoignage d'un officier de la Marine française sur deux conflits majeurs de la deuxième partie du XXe siècle : l'Indochine et l'Algérie ». — Le récit, vif et soutenu, s'ouvre en 1951 et se clôt en 1962. Il nous transporte sur deux terrains de conflits majeurs de la deuxième partie du XXe siècle l'Indochine et l'Algérie ; il éclaire une page d'histoire moderne et contribue au débat actuel sur le sujet. Ces mémoires – celles d'un officier de la Marine française, devenu pilote de chasse et officier d'appontage – tiennent de l'Histoire autant que de l'aventure. Aux récits souvent bouleversants de combats sur les fleuves d'Indochine et de missions aériennes périlleuses se mêlent l'histoire de l'installation d'une famille en Afrique du Nord au XIXe siècle et la chronique des événements politiques. Bernard Bachelot nous raconte la décolonisation de l'intérieur, avec les yeux d'un natif d'Algérie et le vécu d'un soldat. Il témoigne du traumatisme de militaires de carrière engagés dans des guerres cruelles qui ont abouti – en dépit parfois de victoires sur le terrain – à de tristes abandons. Il nous parle de pertes perte de la terre, des amis, des idéaux... perte de l'innocence. Sur le conflit militaire se greffe le conflit intérieur. La vie sur le terrain d'opération va de pair avec la vie intime et privée. On assiste à la fin des illusions et à la naissance d'une famille. La mort accidentelle d'un de ses enfants – point de départ du récit – incite l'auteur à revenir, près de quarante ans après les faits, sur cette période agitée et tragique. De Saigon à Alger est l'histoire d'un déracinement. L'émotion qui s'en dégage naît de la précision du témoignage et de la passion dans l'analyse. — Bernard Bachelot naît à Tizi-Ouzou (Algérie) en 1929. Il grandit à Alger, Mascara, Sidi-Bel-Abbès et Djidjelli. Élève de l'École Navale, officier en Indochine et en Algérie, il rejoint le civil en 1962, où il oeuvre notamment en faveur de la formation professionnelle et de l'emploi des personnes handicapées. Il publie en 2003, aux Éditions du Rocher, « Louis XIV en Algérie », un ouvrage remarqué (prix littéraire « Jean Pomier » et médaille de l'Académie de Marine), qui met à jour une page méconnue de l'histoire de France, et qui invite les historiens à réviser sensiblement leurs positions sur la période.
Bayeux, Heimdal, 1987, in-4°, 96 pp, 184 photos en noir et en couleurs, 3 cartes et plans, broché, couv. illustrée, bon état (39/45 Magazine - Guerres contemporaines hors série n° 1)
P., Editions Témoignage Chrétien ; Alger, Entreprise Algérienne de Presse, 1988, gr. in-8°, 238 pp, 25 photos, articles, documents, repères chronologiques, témoignages de Paul-Marie de La Gorce, André Mandouze, Robert Davezies, Jean Daniel, Claude Roy, Stéphane Hessel, Jules Roy, broché, couv. illustrée, bon état
"Cet ouvrage présente l'itinéraire de Robert Barrat et sa lutte contre la guerre d'Algérie à travers un long texte qu'il a écrit à la fin de la guerre d'Algérie. Quelques articles et documents, une biographie et plusieurs témoignages sur son parcours complètent l'ensemble. Connaissant la situation algérienne avant même le déclenchement de l'insurrection, Robert Barrat n'est pas surpris par les événements du premier novembre 1954, d'autant plus qu'il est déjà en contact avec des militants nationalistes algériens. Ces contacts lui permettent dès les premiers mois de l'insurrection de rencontrer Abane Ramdane, la tête politique du Front de Libération Nationale qui mourra assassiné par les Algériens en décembre 1957. Il s'entretient aussi avec des maquisards de la région de Palestro, parmi lesquels Amar Ouamrane dont il publie l'interview dans un article demeuré célèbre : « Un journaliste français chez les " hors-la-loi " algériens », paru dans "France-Observateur" le 15 septembre 1955. Cet article, reproduit dans le livre, vaut à l'auteur une arrestation et un séjour à la prison de Fresnes dont il ne sort qu'à la suite d'une mobilisation immédiate et importante. La saisie n'étant pas encore une pratique courante, l'article permet de faire connaître aux Français les revendications des Algériens. Surtout, il montre que ce n'est pas le Mouvement National Algérien de Messali Hadj qui tient les maquis, mais le FLN que les Français et les travailleurs algériens en France connaissent peu ou pas encore. Robert Barrât a aussi été l'un des rares diffuseurs sur les conditions de la répression au cours des deux premières années de la guerre. Il montre ainsi que des tortures étaient régulièrement pratiquées bien avant la bataille d'Alger de 1957, année que l'on considère souvent comme celle des tortures..." (Tramor Quemeneur, Outre-Mers. Revue d'histoire) — "Lucide et courageux journaliste – il rencontra les dirigeants algériens dans les maquis dès avril 1955, – chrétien qui trouvait dans la spiritualité de Charles de Foucauld un guide de vie, Robert Barrat, mort en 1976, a laissé un manuscrit aujourd’hui publié. Il s’agit d’un témoignage sur la guerre d’Algérie, auquel ont été ajoutés, outre des hommages à l’auteur, des documents rappelant quelques épisodes de la lutte, en France, contre la guerre coloniale menée par cette étrange alliance entre les pires forces réactionnaires et un pouvoir politique qui avait trahi ses idéaux proclamés. Robert Barrat traverse cette époque honteuse en prophète, mettant sa plume au service de la justice et de la vérité. Document historique, cet écrit est aussi, surtout, un exemple de ce que peut-être le métier de journaliste." (Jacques Decornoy, le Monde diplomatique, 1988)
P., Editions Etheel, 1957, in-12, 109 pp, broché, bon état
"Digressions polémiques plutôt que véritable argumentation, et par là même, réponse peu convaincante à M. Raymond Aron, dont l'auteur expose pourtant les thèses avec une certaine objectivité." (Revue française de science politique, 1958)
France Loisirs, 1981, gr. in-8°, 282 pp, 16 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Février 1956 : dans le cadre des renforts promis par Guy Mollet à l'Algérie, les premiers "Disponibles" quittent Marseille pour Alger. A leur suite, l'auteur nous entraîne à Oran, à Bône, en Kabylie, dans des fermes qu'il faut aménager, des postes qu'il faut construire, en bordure des forêts, des montagnes où, insaisissable, rôde le Rebelle. Peu à peu pourtant, les "Appelés" apprennent à dominer leur peur, à "crapahuter" comme leur adversaire, à nouer contact avec la population. Et ils se prennent d'amour pour ce pays rude, sauvage, difficile. Voici la "Bataille d'Alger". Vue du bled, elle prend une autre dimension : sur place, avec leurs pauvres moyens, les "naufragés du Quadrillage" font face à la grève, à l'insurrection. Voici le 13 mai, vécu de loin, à travers les transistors, depuis le bled, en Oranie ou en Kabylie ; vécu de près, en contact étroit avec les habitants des mechtas, des douars, des villages. Si les "Barricades" de 1960, le "Putsch" de 1961 ne les atteignent qu'étouffés par la distance, ils leur montrent que la fin de l'Algérie française est proche. Après avoir cru à la victoire en participant aux grandes opérations "Challe", ils se résignent au départ. L'auteur, qui les a vus vivre, souffrir, être tristes ou gais, a voulu rendre hommage à tous ces Appelés qui avaient vingt ans, et qui étaient fiers.
P., Editions Planète, 1968, in-8°, 263 pp, broché, bon état (Coll. Histoire. Planète)
De l'insurrection à la fin de la IVe République ; Des barricades d'Alger à la paix d'Evian. — Pierre Beyssade était administrateur des services civils de l'Algérie. — "La guerre d'Algérie a suscité un grand nombre de travaux de qualité inégale. L'auteur décrit les faits de façon chronologique sans apporter la moindre interprétation neuve, sans fournir de renseignements nouveaux. Les témoignages personnels qui illustrent tel ou tel épisode ne sont pas sans intérêt, mais leur portée est très limitée." (Revue française de science politique)
La Table Ronde, 1958, in-12, 227 pp, broché, bon état
"Ce livre paraît au lendemain de la Conférence de Tanger et du spectacle renouvelé de la confusion politique en France. A Tanger, les trois partis nationalistes du Maghreb ont proclamé la solidarité de toute l'Afrique du Nord. Elle existait sous notre égide. Nous l'avions oublié pour nous faire bien voir. On nous la rappelle pour nous expulser de la position centrale d'Algérie d'où, du moins jusqu'à présent, aucune tentative de démoralisation ni aucun conseil extérieur ne nous ont persuadés de déguerpir. L'heure à laquelle nous sommes parvenus est une des plus graves qu'ait connues la nation..."
La Pensée Moderne, 1963, in-4°, 94 pp, 86 photos, cartonnage pleine toile crème de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
Photographies de Marc Flament, textes du colonel Bigeard. — La carrière photographique du sergent-chef Marc Flament au cours de la guerre d’Algérie est très riche. Il devient un véritable photographe immergé au sein des unités qu’il accompagne entre 1956 et 1961. Une dimension nouvelle est donnée à sa pratique après sa rencontre avec le colonel Bigeard dont il devient le photographe attitré à partir de 1957. Il l’accompagne de 1957 à 1960, tout d’abord au sein du 3e RPC (1957-1958), puis dans les secteurs opérationnels de Saïda et d’Aïn Sefra (1959-1960).
Monte-Carlo, Editions Regain, 1966, pt in-8°, 249 pp, broché, bon état
Pamphlet pro-Algérie française.
Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie (F.N.A.C.A.), 1984, in-8°, 296 pp, broché, jaquette illustrée, bon état
"Le Crapahut, c’est le fait de se déplace sur un terrain de combat. Pour les soldats d’Algérie, crapahuter, c’est participer à une opération." Souvenirs romancés sur la guerre d'Algérie, par le vice-président départemental de la Fédération Nationale des Anciens Combattants d'Algérie de Saône-et-Loire, qui précise que tous les noms propres, en particulier les noms des Musulmans, certains noms de lieux et les cotes militaires ont été changés.
Fayard, 1959, in-8°, 443 pp, broché, bon état. Edition originale, un des 30 ex. numérotés sur papier alfa (seul grand papier), envoi a.s. de Merry Bromberger
"Les événements de mai 1958 ont constitué une véritable Révolution dont les français se sont à peine douté. Fallait-il garder le silence ?" "Ce livre sur les événements de mai 1958 est beaucoup plus complet et plus important que ceux qui l'ont précédé. Les frères Bromberger sont des journalistes expérimentés. Leur livre, alertement écrit, se lit comme un roman et contient quelques portraits pittoresques. Ils ont manifestement procédé à une enquête sérieuse et ont recueilli de nombreux témoignages. S'ils s'abstiennent de citer toute source, il ne semble pas que leurs allégations aient été souvent démenties. Les frères Bromberger apportent des précisions inédites sur le rôle de plusieurs hommes, et notamment de quelques officiers généraux. Mais leur livre dépasse le plan de l'anecdote et il tend à proposer une interprétation des événements. L'idée maîtresse du livre - idée qui s'exprime dans le titre - est que le 13 mai n'est pas le produit d'un complot, mais de plusieurs complots mal coordonnés les uns avec les autres et ne rassemblant qu'un très petit nombre de conspirateurs actifs : les indications fourmes par les frères Bromberger sur les effectifs des principaux groupements sont à cet égard extrêmement éloquentes. D'autre part, les auteurs montrent combien le camp des futurs vainqueurs était divisé : les activistes d'Alger jouent (déjà) un jeu très différent de celui que jouent les gaullistes et ils organisent la journée du 13 mai pour les prendre de vitesse (pp. 151-162) ; quant aux chefs militaires, ils paraissent surtout éprouver le désir de ne pas engager l'armée dans une aventure : dans la soirée du 13 mai, M. Delbecque, principal organisateur du complot gaulliste à Alger, est traité de «voyou» par un colonel puis par le général Salan... Quant au général de Gaulle, les frères Bromberger soulignent son souci de légitimité : "Il n'a donné son accord à aucune des actions dont il est instruit. Il est la France et il verra ce qu'on propose à la France, si on lui propose quelque chose. Il ne marque qu'une opposition catégorique : il ne viendra pas imposé par un putsch militaire. Il ne répondra qu'à l'appel du peuple unanime ou de ses représentants légaux." Les frères Bromberger montrent bien comment ce souci de légitimité a retardé de plusieurs jours le dénouement de la crise, à un moment où certains responsables de l'appel au général jugeaient tout à fait abusif ce respect des formes parlementaires. L'obstination du général de Gaulle apparaît ainsi comme un sérieux obstacle au zèle des conspirateurs, dont il est cependant l'unique recours. Les frères Bromberger parlent des "complots du 13 mai" avec une très apparente sympathie, mais à travers leur livre ces complots semblent bien incertains et bien mal organisés. Il reste à se demander pourquoi la IVe République ne leur pas résisté." (Jean Touchard, Revue française de science politique, 1959)
BROMBERGER (Merry et Serge), Georgette Elgey et J.-F. Chauvel.
Reference : 4145
(1960)
Fayard, 1960, pt in-8°, 444 pp, un plan d'Alger, broché, bon état
"(...) il serait injuste de méconnaître l'intérêt de “Barricades et colonels”. Les auteurs ont manifestement eu accès à des sources officielles. Ils ont procédé à de nombreuses interviews. Certaines de leurs informations (concernant notamment le rôle du général Zeller) ont été ultérieurement confirmées par les faits. C'est sans nul doute le mieux documenté et le plus impartial des livres consacrés aux événements du 24 janvier. (...) Car si une conclusion se dégage du livre, c'est bien que la fusillade du 24 janvier 1960 n'est ni la conséquence d'une mystérieuse machination ni l'effet d'un hasard tragique. Il est clair que les insurgés ont trouvé un large soutien dans la population européenne d'Alger et que l'armée, à tous les échelons même aux plus élevés, a été tentée de jouer le rôle d'arbitre entre les barricades et le gouvernement." (Jean Touchard, Revue française de science politique, 1961)
BROMBERGER (Merry et Serge), Georgette Elgey et J.-F. Chauvel.
Reference : 125116
(1959)
Fayard, 1959-1960 2 vol. in-8°, 443 et 444 pp, un plan d'Alger, brochés, bon état
"Ce livre sur les événements de mai 1958 est beaucoup plus complet et plus important que ceux qui l'ont précédé. Les frères Bromberger sont des journalistes expérimentés. Leur livre, alertement écrit, se lit comme un roman et contient quelques portraits pittoresques. Ils ont manifestement procédé à une enquête sérieuse et ont recueilli de nombreux témoignages. Ils apportent des précisions inédites sur le rôle de plusieurs hommes, et notamment de quelques officiers généraux. Mais leur livre dépasse le plan de l'anecdote et il tend à proposer une interprétation des événements. L'idée maîtresse du livre – idée qui s'exprime dans le titre – est que le 13 mai n'est pas le produit d'un complot, mais de plusieurs complots mal coordonnés les uns avec les autres et ne rassemblant qu'un très petit nombre de conspirateurs actifs : les indications fourmes par les frères Bromberger sur les effectifs des principaux groupements sont à cet égard extrêmement éloquentes. D'autre part, les auteurs montrent combien le camp des futurs vainqueurs était divisé : les activistes d'Alger jouent (déjà) un jeu très différent de celui que jouent les gaullistes et ils organisent la journée du 13 mai pour les prendre de vitesse (pp. 151-162) ; quant aux chefs militaires, ils paraissent surtout éprouver le désir de ne pas engager l'armée dans une aventure : dans la soirée du 13 mai, M. Delbecque, principal organisateur du complot gaulliste à Alger, est traité de «voyou» par un colonel puis par le général Salan... Quant au général de Gaulle, les frères Bromberger soulignent son souci de légitimité..." (Jean Touchard, Revue française de science politique, 1959) — "Il serait injuste de méconnaître l'intérêt de “Barricades et colonels”. Les auteurs ont manifestement eu accès à des sources officielles. Ils ont procédé à de nombreuses interviews. Certaines de leurs informations (concernant notamment le rôle du général Zeller) ont été ultérieurement confirmées par les faits. C'est sans nul doute le mieux documenté et le plus impartial des livres consacrés aux événements du 24 janvier. (...) Car si une conclusion se dégage du livre, c'est bien que la fusillade du 24 janvier 1960 n'est ni la conséquence d'une mystérieuse machination ni l'effet d'un hasard tragique. Il est clair que les insurgés ont trouvé un large soutien dans la population européenne d'Alger et que l'armée, à tous les échelons même aux plus élevés, a été tentée de jouer le rôle d'arbitre entre les barricades et le gouvernement." (Jean Touchard, Revue française de science politique, 1961)
Laffont, 1965, fort in-8°, 559 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Edition originale, ex. du SP (il n'y a pas eu de grand papier). On joint une lettre tapuscrite signée d'un journaliste ami de Jean Brune à un autre journaliste, lui demandant de signaler la parution du livre : « La Révolte est un livre puissant, à mon avis, dont la lecture est susceptible de faire réfléchir bien de ses lecteurs...»
Par l'écrivain Jean Brune (1912-1973), condisciple d'Albert Camus au lycée d'Alger, directeur de « La Dépêche Quotidienne » d'Alger et éditorialiste de Radio-Algérie, puis activiste de l’OAS-Métro. Dans ce livre, l'auteur crie son chagrin pour l'Algérie, son amour pour ses frères dispersés, pour le pays qu'il ne reverra jamais. Les titres des livres de Jean Brune disent tous l'inconsolable malentendu qui l'a chassé de son pays. (Benjamin Stora, Limag). — "Jean Brune racontera ce que fut la révolte de son peuple qui se jeta dans l'action, prise de conscience trop tardive, lorsqu'il s'aperçut que la politique dont il ne s'était jamais soucié allait faire basculer sa vie." (Emmanuel Roblès, Les Pieds-Noirs, 1987) — « Le mauvais coup que l’on prépare », disait Samar, « c’est notre assassinat. On veut nous livrer. Et maintenant tout se noue dans l’un de ces silences qui, dit-on, précèdent les grandes fureurs. L’ennemi peut se taire. II est partout autour de cette ville où nous voici enfermés avec l’armée. Il sait qu’ici se jouera le sort. II attend. Sans doute ne parvient-il pas à croire que l’armée souscrira au plan diabolique. II sait que sa victoire, et la ruée et le pillage et le carnage ne dépendent ni de sa sauvagerie ni de sa fureur, mais de la décision que prendra l’armée. Et nous, nous savons que notre vie ou notre mort, ou notre exil, qui sera une autre forme de mort, dépendent aussi du même arrêt. Avec l’armée nous pouvons tout, parce que nous restons des citoyens. Sans elle, nous ne serons que des mutins. Mais nous assumerons notre destin de mutins. Nous nous battrons. Nous avons jeté les bases d’une Organisation clandestine. Ce n’est encore qu’une ébauche ; mais autour d’elle nous mobiliserons la ville. »
P., Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1966, gr. in-8°, iii-226 pp, préface de Louis Périllier, postfaces du général Roger Miquel et de Joseph Cathala, 8 pl. de photos hors texte, annexes, sources et biblio, index, broché, bon état (Bibliothèque constitutionnelle et de science politique)
"Il est rare de voir un juriste traiter un sujet aussi brûlant que ce prétendu complot du 13 mai : on sait que c'est à Toulouse que l'opération Résurrection devait être menée le 27 mai, et qu'elle fut décommandée en dernière minute par le Général Salan. Le récit de M. Buffelan est bien documenté, assez « objectif » et se lit agréablement." (La Revue administrative, 1966) — "La première partie retrace l'évolution des forces politiques traditionnelles ; sur le « complot » lui-même, et sur les « conjurés », la seconde partie apporte peu d'éléments nouveaux. Les appréciations en bas de page de L. Périllier et surtout du général Miquel retiennent l'attention..." (Revue française de science politique, 1966) — "Un jeune docteur en droit, J.-P. Buffelan, étudie minutieusement les événements de mai 1958 dans le sud-ouest de la France en interrogeant les acteurs." (Guy Pervillé, Quinze ans d’historiographie de la guerre d’Algérie, 1978)
Julliard, 1961, in-8°, 317 pp, broché, bon état
Important roman sur la guerre d'Algérie. "Avez-vous lu la Grotte ? Il faut le faire. Parce que la guerre d'Algérie y apparaît à nu." (Jean Lacouture) ; "Ce livre dépasse son propos, survivra à ce qu'il a suscité, comme les Piliers de la Sagesse et comme l'Espoir ont survécu à la campagne d'Arabie ou à la guerre d'Espagne." (Roger Stéphane) ; "Ce roman prend sa place dans une famille d'ouvrages bien marqués au sceau de notre siècle où les drames de son histoire sont replacés dans un éclairage de conscience et de réflexion ; ceux, en somme, qui font vivre des héros intelligents." (Pierre-Henri Simon, le Monde).
Laffont, 1967, in-8°, 250 pp, 12 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. L'histoire que nous vivons), envoi a.s.
"Récit sans prétention, et qu'on peut croire fidèle, des étonnantes négociations qui se déroulent du 20 avril 1962, date de l'arrestation du général Salan, au 25 juin, où le colonel Dufour ordonne de cesser les attentats à Oran. A aucun moment, ces négociations ne prennent la forme d'un dialogue F.L.N.-O.A.S. : pour l'essentiel, elles mettent en scène des « marginaux » (J. Chevallier, A. Fares, J.-J. Susini lui-même) animés de grandes illusions sur les possibilités d'une réconciliation des deux communautés d'Algérie." (Revue française de science politique, 1968)