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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Laffont, 1969, gr. in-8°, 250 pp, 12 pl. de photos hors texte, 6 cartes, annexes, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Ce jour-là)
808 morts, 558 blessés, 1536 prisonniers... Tel est le bilan de la journée de Dieppe. Première répétition des débarquements futurs ? Entreprise insensée et gratuite ? Ce livre répond et ressuscite la lutte de ces Canadiens héroïques qui se firent tuer sur le sol de France. — Pourquoi, ce jour de l’été 1942, Churchill et le Haut Commandement anglais décidèrent-ils de tenter ce débarquement de Dieppe qui fit couler beaucoup de sang et qui a fait couler, depuis, beaucoup d’encre ? Première répétition des débarquements futurs ? Démonstration pour satisfaire l’allié russe ?... C’est en reconstituant dans ses moindres détails l’opération du 19 août 1942 que René Abautret répond à ces questions, et à d’autres, de caractère tactique et technique. Nous assistons au déclenchement de l’engagement naval, nous remontons la vallée de la Saane derrière le pull-over à col roulé de Lord Lovat, nous suivons les Fusiliers Mont-Royal, nous pénétrons dans la ville en compagnie de Hickson, Hill, Dumais, Stapleton, et nous subissons le déchaînement de la riposte allemande, avant le tragique rembarquement. Ce livre redonne sa véritable place à ce premier acte du Jour J.
P., Les Documents Nuit et Jour, 1945, in-12, 277 pp, broché, couv. très lég. abîmée, bon état. Rare
Souvenirs de l'auteur, réalisateur de films alors officier, entre son départ de Paris pour Alger en juin 1940 et l'arrivée du général de Gaulle dans cette ville en mai 1943. Marcel Aboulker (1905-1952) entre à Polytechnique en 1924. Écrivain et homme de radio, il se lance dans le cinéma dans les années 1930 sous le nom de Marcel Paul ; il est notamment assistant réalisateur sur Prisons de femmes de Roger Richebé, et passe à la réalisation en 1939. Revenu à Alger après 1940, il joue un rôle actif lors du débarquement américain de novembre 1942, évènement qu'il relate dans ce livre, paru en 1945.
Editions Chavane, 1949, in-12, 283 pp, traduit de l'allemand, broché, jaquette illustrée, bon état
"Collaborateur du général von Lahousen à la Section « Sabotage » de l'Abwehr (Services Spéciaux de l'Armée), Abshagen esquisse une biographie de l'amiral Canaris dont tout caractère apologétique n'est pas exclu. Il présente Canaris comme un technicien consciencieux, preoccupé de l'avenir de son pays, hostile à la violence, adversaire résolu de ses rivaux nazis et nourrissant une certaine admiration pour l'Angleterre. A l'arrière plan apparaissent les manifestations de la lutte entre le parti et l'armée et, plus precisément, le conflit entre leurs services secrets : si les relations entre le Sicherheitsdienst (S. D.) et l'Abwehr avaient été réglées par un protocole en dix points qui laissait en principe à l'Abwehr la recherche des renseignements militaires à l'étranger, le travail sur les arrières de l'ennemi (sabotage) et le contre-espionnage, les conflits étaient fréquents entre les deux services : querelles de compétence, empiétements réciproques, désir du S. D. d'étendre au maximum sa sphère d'activité. Hostile au national-socialisme, Canaris a dirigé cependant l'Abwehr de 1935 à février 1944. L'affirmation selon laquelle l'Amiral possédait des preuves de l'ascendance non-aryenne de Heydrich ne suffit pas à expliquer le maintien de Canaris à son poste ; on peut par contre admettre que les chefs de l'armée ressentaient le besoin de pouvoir se renseigner sans intermédiaire, grâce au réseau de l'Amiral, sur les manoeuvres du parti et des S.S. Les chefs de l'armée ont donc couvert Canaris. Celui-ci n'a d'autre part tenté à aucun moment d'abandonner son poste. Abshagen explique cette attitude par le désir de Canaris de ne pas laisser à une créature de Hitler l'outil que constituait l'Abwehr, mais aussi par le souci de protéger l'activité de son collaborateur Oster dont le groupe n'a cessé de préparer activement le renversement du national-socialisme. (...) La désertion d'un membre de l'Abwehr en Turquie devait provoquer la mise à l'écart de Canaris et la liquidation de l'Abwehr en février 1944. Trois jours après l'attentat contre le Führer, Canaris était arrêté ; le 9 avril 1945, il etait executé." (A. Fournier, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1952)
Arthaud, 1945, in-12, 152 pp, présentation de l'auteur par Roland Dorgelès, 12 pl. de photos et une carte dépliante hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état
Réflexions à chaud et critiques sur l’aviation française de la campagne de France par un pilote de chasse, grièvement blessé en mai 1940 à bord d’un Curtiss H-75. Le général Jean Accart (1912-1992) est un As de la Seconde Guerre mondiale, crédité de 12 victoires confirmées et de 4 probables.
Arthaud, 1945, in-12, 156 pp, broché, bien complet de sa rare jaquette illustrée, bon état
Abattu en combat aérien le 1er juin 1940, J. Accart totalisait alors 15 victoires. Tandis que son escadrille se repliait au Maroc, le capitaine Accart, guéri de ses blessures, était nommé instructeur à Salon où était regroupé l'Ecole de l'Air. Après le 11 novembre 1942, il passa en Espagne, y fut interné – c'est l'objet de ce livre. Libéré, il gagna l'Afrique du Nord où il reçut le commandement du Groupe de Chasse "Berry" qui, basé en Angleterre se couvrit de gloire au cours de la campagne 1944-1945.
Balland, 1989 gr. in-8°, 341 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Les livres sur la France Libre sont suffisamment rares pour que nous ne manquions pas de signaler celui-ci qui intéresse la première année de son existence, celle d'une gestation particulièrement délicate. L'auteur nous apporte une brassée d'informations sur la lente croissance des effectifs des “Free French”, sur l'accueil plus que réservé qu'ils ont reçu de leurs compatriotes installés de longue date sur le sol anglais et sur l'attitude rien moins que courageuse de « gendelettres » français qui fuient – on ne sait jamais – le Royaume-Uni menacé d'invasion. P. Accoce a bien restitué l'atmosphère de tiraillements entre Churchill et de Gaulle, et le climat de coups fourrés entre celui-ci et le « patron » de la Marine à Croix de Lorraine, l'amiral Muselier, rival dérisoire (la suite algérienne le prouvera). L'ensemble mérite d'être lu..." (Claude Lévy, Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 1990)
Perrin, 1966, in-8°, 318 pp, 16 pl. de photos hors texte, biblio, cart. éditeur, jaquette, bon état
Cette histoire d'espionnage ne ressemble à aucune autre. Par ses dimensions, la pression qu'elle exerça durant quatre ans sur la fortune des armes, elle a bouleversé le déroulement de la Seconde Guerre mondiale. De l'Histoire, tout court ! Allen Dulles, l'ex-patron de la Central Intelligence Agency, pouvait encore écrire en 1964 : «...Les Soviétiques exploitèrent une source fantastique, située en Suisse. Un nommé Rudolf Roessler. Il avait pour nom de code « Lucy ». Par des moyens qui n'ont pas encore été éclaircis aujourd'hui, Roessler obtenait des renseignements du haut commandement allemand, à Berlin. A cadence ininterrompue. Souvent moins de vingt-quatre heures après qu'eussent été arrêtées les décisions quotidiennes au sujet du front de l'Est... ». A cette époque pourtant, Allen Dulles connaissait Roessler. Puisqu'il dirigeait les services secrets U.S. à Berne et Zürich. Mais les Suisses protégeaient jalousement « Lucy ». Car cet émigré allemand travaillait aussi pour eux ! Voici donc, maintenant, l'affaire Roessler. Tous ses secrets, ses motivations. Un document explosif. Qui prouve combien les craintes de Hitler étaient fondées. Des Allemands le trahissaient. Des officiers de l'Oberkommando Wehrmacht. Dix hommes. Qui fuyaient tous les complots visant à renverser le Führer, pour mieux protéger leur minuscule centrale. Les dix compagnons de Rudolf Roessler, « leur conscience intellectuelle » comme ils le disaient. Ils traversèrent toutes les purges, discrets, effacés, efficaces. Ils ne vivaient pas à des kilomètres de Hitler mais dans ses pas, dans son ombre. Pour mieux abattre la Révolution brune, détruire à jamais ce règne qui devait durer mille ans...
Editions de Minuit, 1945, in-12, 92 pp, broché, couv. blanche à rabats imprimée en noir, bon état. Deuxième édition et première édition publique de ce texte paru dans la clandestinité en juillet 1944. Exemplaire numéroté sur Vélin. (Vignes, 25)
Un récit dont le héros, soldat français, est pris dans la tourmente de l'offensive allemande de mai 1940, est fait prisonnier et réussit à s'évader. Georges Adam, né à Carrières en Belgique, en juin 1908 et décédé à Paris en 1963, est un journaliste, romancier, poète, essayiste et traducteur. Il fut résistant pendant la seconde guerre mondiale.
Quelque part en France, Combat, février 1943, in-folio (48 x 64,5), affiche pliée, cachet de la mairie de Perregaux (Algérie) en coin, état correct
Très rare affiche du mouvement de résistance "Combat" en deux couleurs, rouge et bleu. — « L'heure de la délivrance approche. Le gouvernement de Vichy suivra Hitler dans sa déroute. Il s'effondrera dans la boue et dans le sang... »
Fayard, 1975, in-8°, 252 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Souvenirs d'enfance et d'adolescence (jusqu'à son mariage en 1945) par la petite-fille du fondateur de Fiat. Dans la seconde partie de l'ouvrage l'auteur évoque avec une vérité criante la réalité quotidienne de la vie pendant la guerre et l'extraordinaire confusion qui régnait en Italie lors du débarquement allié.
Fasquelle, 1941, in-12, 210 pp, broché, dos recollé, état correct
Sous forme d'un journal rédigé au jour le jour, l'auteur (membre du PPF de Doriot qui deviendra par la suite un collaborationniste notoire) tente de faire revivre l'incompréhension des combattants français devant l'inaction qui, de février à mai 1940, semble frapper l'armée française. La Blitzkrieg, c'est-à-dire la guerre de mouvement, a pour effet de localiser les assauts, laissant désœuvrés et inutiles les combattants tant soit peu éloignés du front... — "Paris, 17 décembre. Un prix littéraire d'une valeur de 1.500 francs, le prix « des Deux Magots », créé et décerné par des journalistes, a été attribué aujourd'hui à M. Jean-Marie Aimot, pour son livre « Nos mitrailleuses n'ont pas tiré ». C'est le premier ouvrage sur la guerre de 1939, qui reçoit un prix littéraire." (Le Figaro, 1941)
Ives Rauzier, 2017 in-8°, 248 pp, un portrait en frontispice, 12 photos et 38 fac similés dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état
Lorsque la guerre éclate, Raymond Alaime, professeur de mathématiques, doit rejoindre son régiment d’artillerie. Il entame une correspondance régulière avec son épouse. En mai 40, après quelques combats dans les Ardennes, Raymond doit abandonner sa pièce d’artillerie. Le 15 mai, il est fait prisonnier. De longues marches puis un train, le conduisent au camp de Plauen. Une autre vie commence rythmée par le courrier, l'incertitude sur son sort et un climat très rigoureux. Cette correspondance est un témoignage riche sur la vie quotidienne d’un prisonnier militaire qui occupa un poste original au sein du camp de travail.
GLM/Perrin, 2006, fort gr. in-8°, 850 pp, 32 pl. de photos hors texte, 3 cartes et 23 tableaux, notes, sources et biblio, index, cart. souple illustré de l'éditeur, bon état
Ce livre raconte la vie de millions d'anonymes choqués par la défaite, l'Occupation, puis marqués par les libérations et la longue attente des lendemains meilleurs. Il constitue aussi la première histoire systématique de tous les Français, ceux de la métropole et ceux de l'empire colonial – les premiers, obnubilés par le redressement et la modernisation ; les seconds, tiraillés entre misère au quotidien et rêves de liberté. Il fallait entrer dans les fermes, les cuisines, les paroisses, scruter les rues pour entrevoir de nouvelles formes de sociabilité ; il fallait comprendre comment les Français vivaient avec les occupants, puis avec les libérateurs, comment ils s'aimaient, se rencontraient, se cachaient, faisaient la fête, trafiquaient ; bref, comment ils affrontaient la vie et la mort en cette décennie qui marquait la fin d'une époque.
Laffont, 1986 gr. in-8°, 349 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, bon état
Racontée par sa fille Mireille, voici l'histoire de Berthie Albrecht, dite Berty. Fille de protestants installés à Marseille, elle devient de 1935 à 1939, une ardente militante anti-nazie et anti-fasciste. En 1940, elle organise, à Lyon, avec son ami Henri Frenay, le mouvement Combat. Plusieurs fois arrêtée par la police de Vichy, elle échappe à la déportation. Arrêtée par la Gestapo en mai 1943, elle meurt dans la prison de Fresnes le 6 juin. Faite Compagnon de la Libération à titre posthume, elle repose dans le mémorial du Mont Valérien.
Editions du centre d'études de l'Agence Inter-France, 1942, in-12, 304 pp, broché, bon état
Par le chroniqueur militaire de "Je Suis Partout". Né en 1878, Michel Alerme est admis à Saint-Cyr en 1897, il opte pour les Troupes coloniales à sa sortie et fait longuement campagne en Outre-Mer (Chine, Tonkin, Cochinchine, Madagascar, Afrique-Occidentale française et Mauritanie). En parallèle à sa carrière, il est chroniqueur militaire à L’Action française, directeur de l’Écho national d’André Tardieu. Cofondateur avec Dominique Sordet de l’Agence de presse Inter-France regroupant tous les journaux de la collaboration, Michel Alerme la préside jusqu’en 1944. Il se présente publiquement comme un militant antisémite et collaborationniste... Dans le monde de la collaboration, on tâchait de décrypter ce qu'allaient faire les Alliés, non sans œillères. Achevé à Paris le 25 août 1942, à la veille du débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, ce livre sera rapidement démenti par les faits. Pour Rebatet, le colonel Alerme était pourtant "l'un des plus infaillibles prophètes que j'ai connu". Marcel Déat, lui, écrivait du colonel Alerme que c'était un "esprit original et toujours en mouvement" En 1944, après la chute du gouvernement de Vichy, il sera recherché et poursuivi mais réussira à se cacher. Il meurt à Paris en 1949 sans avoir été capturé.
Stock, 1978, in-8°, 340 pp, préface de Beate Klarsfeld, broché, bon état
"Le monde n'a jamais connu une organisation criminelle aussi efficace que la SS... A côté d'elle, la véritable Mafia fait figure de parent pauvre du crime. Car il s'agit bien de meurtres en masse et non pas d'actes isolés inspirés par un patriotisme exacerbé. Les assassinats commis par la SS se révèlent particulièrement sauvages et raffinés. Les victimes – des enfants, des vieillards, des femmes, des hommes – sont dénombrées et exécutées comme dans un abattoir par des tueurs, en comparaison desquels les tueurs de Chicago ne sont que des amateurs. (...) C'est la SS, en effet, qui a massacré à l'Est des millions de civils et qui est parvenue à rabattre et à exterminer six millions de Juifs dans l'univers concentrationnaire d'Auschwitz ou dans les fosses communes de Babi- Yar. « Sang, dureté », ainsi Himmler définissait-il l'homme SS dans son discours d'octobre 1943, à Poznan. Au-dessus des contingences politiques, la SS incarne fidèlement le mythe hitlérien ; elle exécute, en dehors de toute autorité autre qu'elle-même, les missions spéciales dont l'Etat hitlérien l'a chargée. (...) Victor Alexandrov ne décrit pas seulement avec lucidité l'histoire contemporaine et ses tragédies. Il l'a vécue, il la vit, souvent dangereusement..." (Beate Klarsfeld)
Plon, 1960, in-8°, 218 pp, broché, couv. illustrée lég. défraîchie, bon état
"Le procès qui s'est déroulé en Israël ne pouvait manquer de susciter une abondante littérature consacrée à Eichmann. Celui que V. A. appelle « le chef comptable du plus monstrueux génocide que l'histoire ait jamais connu » débuta très modestement « dans le rang » avant de rejoindre Heydrich et Himmler au sommet de la hiérarchie nazie. Son nom est désormais associé définitivement à la « solution finale » de la question juive, pour laquelle il n'a jamais manqué d'imagination. De la tragédie de Périgueux à celle de Budapest, de la piqûre de phénol au zyclon B, V. A. retrace les « exploits » d'Eichmann révélés par les services secrets israéliens." (Revue française de science politique, 1961)
Presses de la Cité, 1974, in-8°, 247 pp, 53 photos sur 24 pl. hors texte, 56 pages d'annexes, index, cart. éditeur, jaquette, bon état
Henri Allainmat a rencontré les survivants du Struthof. Il les a interviewés. Grâce à leur témoignage et à des documents de l'époque, il a reconstitué la vie au camp de Natzweiller, plus communément appelé le Struthof. On trouve dans les annexes une liste de décédés français à Natzweiler. — "L'auteur s'en réfère à Auschwitz parce que ce dernier camp est plus connu du grand public et que, bien que le crématoire et la chambre à gaz du Struthof soient du modèle artisanal à côté des installations perfectionnées d'Auschwitz qui, dans la phase finale, anéantissaient 4.000.000 d'êtres humains par an, l'horreur du traitement infligé aux prisonniers est semblable dans les deux camps. C'est le 10 septembre 1940 que la direction SS décide de créer un camp de concentration dans les Vosges, à 50 kilomètres de Strasbourg à Natzweiler-Struthof. Le 21 mai 1941, arrive le premier groupe de déportés, 150 Allemands, qui entament la construction du camp. Les déportés en effet construisent eux-mêmes leur camp et cela dans des conditions atroces. Finalement il comprendra 6 baraques réservées aux valides et 7 baraques occupées par l'infirmerie. En juin 1943, Himmler décide de regrouper au Struthof les prisonniers NN (Nacht und Nebel) de toutes les nationalités européennes. Allainmat est journaliste, aussi ne craint-il pas, pour raconter quelques-uns des épisodes les plus tragiques de l'histoire du Struthof, de reconstituer des conversations, ce qui fait se hérisser l'historien, mais permet de mieux recréer l'atmosphère. Il utilise des phrases courtes, parfois d'un mot seulement, en allant à la ligne après chaque phrase et réalise de vrais poèmes en prose. Mais il sait également faire œuvre d'historien en citant ses sources et en reproduisant de nombreux documents et extraits de documents. Du 25 octobre 1942 au 5 mai 1944 sévit au Struthof le sinistre Kramer, Hauptsturmfuhrer SS, qui finira sa carrière comme commandant du camp de concentration de Bergen-Belsen. Quatre chapitres sont consacrés aux soi-disant expériences scientifiques des médecins SS sur le typhus exanthématique et les effets des gaz ypérite et phosgene et aussi au professeur Hirt de l'université de Strasbourg, qui veut faire de son institut d'anatomie un centre de recherches raciales anthropologiques. Dans ce but, il collectionne les squelettes et les crânes, recherchant particulièrement ceux de commissaires politiques juifs. Le 31 août 1944, arrive l'ordre d'évacuer les détenus vers d'autres camps de concentration en Allemagne. Les trois jours suivants, 7.000 détenus sont évacués par train tandis que, durant la nuit du 1er au deux septembre 141 membres français du réseau de résistance « L'Alliance » sont exécutés. En annexe on trouve notamment la liste des 489 Français décédés au camp de Natzweiler-Struthof et un index des personnes citées." (Georges Hautecler, Revue belge de philologie et d'histoire, 1977)
Safed Editions , 2004, in-8°, 254 pp, postface par Claude Bochurberg, glossaire, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Soixante ans après la libération des camps de la mort, les derniers témoins, peu à peu, disparaissent. Inéluctablement. Naturellement. Bientôt, les ultimes survivants du plus grand massacre de l'Histoire de l'humanité emporteront avec eux et pour toujours les souvenirs terrifiants de l'enfer nazi. C'est pourquoi il était urgent et nécessaire de rassembler le précieux témoignage des rescapés encore en vie. Afin que nul n'oublie et que la vérité soit inscrite à jamais dans un livre. Écrivain et journaliste, auteur de nombreux ouvrages sur le judaïsme, le racisme et l'antisémitisme, ancien rédacteur en chef de Tribune Juive, Jean-Pierre Allali, sous l'égide de la Commission "Shoah" du Consistoire de Paris, a rencontré et interrogé dix anciens déportés, neuf hommes et une femme : Julia Kac-Wallach, Samuel Adoner, Abraham Birnbaum, Alfred Elkoubi, Addy Fuchs, Moïse Jankielewicz, Maxi Librati, Marcel Stourdze, Charles Testyler et Marcel Wallach. Il raconte ici leur terrible expérience de la déportation et leur combat quotidien pour la conservation de la mémoire. Une contribution essentielle et salutaire à l'Histoire de notre époque qui servira d'exemple aux jeunes générations et à celles qui suivront. C'est un honneur pour la Commission Shoah du Consistoire de Paris d'avoir eu le mérite de mener à bien cette œuvre de témoignage inestimable.
Editions de France, 1942, in-12, iii-117 pp, 3 cartes dans le texte, broché, bon état
Ecrit en 1942, l'ouvrage n'est que prétexte à une violente attaque contre les dirigeants d'avant-guerre (Daladier en tête, et tous les "fauteurs de guerre"). Nourri à la propagande vichyste, Paul Allard accumule les erreurs historiques sur les combats (La Ferté, la Sarre, le franchissement du Rhin) sans bien sûr jamais s'en prendre à la valeur du soldat français. Seul Prételat est placé au-dessus du lot avec son projet d'évacuation de la position fortifiée dès la fin mai.
Editions de France, 1941, in-12, 55 pp, une carte des opérations militaires sur double page, broché, bon état
Le général Corap dirigeait la IXe Armée. Chargé de défendre un secteur de l'Ardenne française, de Pont-à-Bar près de Donchery jusqu'à la jonction, à gauche, avec l'armée du général Corap, le général Charles Huntziger subit la percée de Sedan qui va s'étendre jusqu'à Dinant le 13 mai 1940. Pourtant, depuis le 10 mai, date de l'attaque allemande en Ardenne belge, la résistance à la frontière des Chasseurs ardennais de l'armée belge, notamment à Martelange, Bodange, Chabrehez et les difficultés rencontrées par la Wehrmacht, du fait des obstacles installés par le génie belge dans une région accidentée au réseau routier étroit et sinueux, avaient donné deux jours de répit à Huntziger pour se préparer. Mais les troupes françaises qu'il commande étaient composées de réservistes mal entraînés et mal équipés et le front français fut percé à la limite de la IIe armée d'Huntziger et de la IXe du général Corap. Dès lors, celui-ci estime ne plus pouvoir tenir ses positions car il n'avait plus de liaisons vers Sedan et se voit débordé sur sa droite alors qu'il est aussi débordé au centre. Il ordonne alors un repli précipité de ses unités mobiles qui se trouvaient entre Givet et Gembloux sur la position fortifiée de la frontière française, ce qui menaçait la 1re armée en Belgique qui combattait aux côtés de l'armée belge. Ce mouvement oblige la 1re et les Belges à abandonner leurs positions sur la trouée de Gembloux, le 15 mai, pour se replier sur la rive gauche de l'Escaut. Tenu pour responsable de la rupture du front, Corap est remplacé le 15 mai par le général Giraud... — "... Ainsi la 71e division de réserve, au témoignage de M. Paul Allard, n'avait-elle que 2 ou 3 canons de 2,5 cm, dont un parfaitement inutilisable. Peut-être l'auteur, citant un officier radio, noircit-il un peu le tableau, mais en eût-elle possédé trois fois plus, que pouvait-elle faire contre les 500 chars de la division Kirchner qui l'attaqua sur la Meuse, en amont de Sedan. Avec la 55e division, probablement tout aussi démunie et aux prises avec une autre grande unité blindée, elle reflua sur Stonne et Reaumont, abandonnant, dans la journée du 14 mai 1940, les passages de la Bar et les derrières de l'armée Corap à l'attaque tournante du Corps cuirassé Guderian..." (Revue militaire suisse, 1941)
Editions de France, 1941, in-12, 249 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Une attaque violente contre les chefs politiques et militaires de la IIIe République. La 2e partie analyse les causes de la défaite. Par Paul Allard (1903-1985), journaliste qui s'est fait remarquer en 1929 en révélant les secrets de la censure pendant la Grande Guerre. Il collabore à Gringoire pendant la Seconde guerre. — 1. A la poursuite des responsables ; 2. Léon Blum, Pierre Cot et Guy La Chambre ; 3. Le responsable n°1 : Daladier et ses mauvais conseillers ; 4. Gamelin ; 5. Paul Reynaud.
Montpellier, Centre d'Histoire Militaire et d'Etudes, 1995, gr. in-8°, 132 pp, 22 pl. de photos hors texte, cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Etudes militaires)
Jorris Alric est né le 6 avril 1969 à Saint-Ouen (93). Il poursuit ses études à Montpellier. Lauréat du Concours National de la Résistance et de la Déportation en 1984, il est licencié d'histoire et titulaire d'un diplôme d'histoire régionale de l'Université Paul Valéry. Il obtient une mention très bien pour sa maîtrise consacrée à l'Organisation de Résistance de l'Armée en Languedoc-Roussillon. Soutenue en 1993, cette étude est fondée sur des sources du Service Historique de l'Armée de Terre et des Archives Nationales, et également sur de précieux fonds privés ainsi que d'irremplaçables témoignages. Cet ouvrage en est issu, et seule la première partie sur l'armée d'armistice a été fortement condensée.
Strasbourg, La Nuée Bleue, 1989, gr. in-8°, 287 pp, nombreux documents et photos dans le texte et à pleine page, broché, couv. illustrée, bon état (Revue Saisons d'Alsace, nouvelle série n° 105)
Albin Michel, 2002, gr. in-8°, 364 pp, traduit de l'américain, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
À la veille du débarquement allié de 1944, une unité d’élite, la “Easy Company” de la 101e division aéroportée de l’armée de terre américaine – 140 hommes –, est parachutée dans l’arrière-pays normand. Au prix de combats meurtriers, elle va contribuer à bloquer la contre-offensive allemande. Puis, après une mission aéroportée en Hollande, la compagnie E se battra dans les Ardennes, avant de poursuivre sa marche héroïque jusqu’à Berchtesgaden, le nid d’aigle de Hitler... Historien, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, l’auteur a dépouillé les archives et rencontré les survivants pour composer, jour par jour, le récit de cette extraordinaire épopée.