8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Armand Colin, 1971, gr. in-8°, 268 pp, cartes et tableaux, une planche dépliante hors texte, bibliographie par régions et par délits, broché, couv. lég. salie, bon état (Coll. Cahiers des Annales)
"Six études portant sur des délits spécifiques (l'incendie et le duel) et sur l'ensemble du phénomène criminel, étudié par sondage sur les pièces d'instruction. Bien que rare, le duel est loin d'être négligeable, puisque, de 1700 à 1725, le Parlement de Paris a jugé 100 procès pour « duels, appels en duel ou complicité de duel ». Cela représente 1/10e des procès pour violences mortelles et 1/16e du total des causes criminelles. C'est surtout dans l'armée que subsiste le duel. La criminalité familiale, par contre, est assez répandue, tout au moins en Languedoc. Dans les affaires de meurtre, l'assassin et la victime sont le plus souvent de la même famille, la rivalité étant alors due à des questions de patrimoine. Malgré cette tension, les liens, en cas de menace extérieure, se resserrent brusquement. Qu'il soit paysan ou seigneur, le père de famille mobilise à ses côtés ses fils adultes qu'il charge de commettre des vols ou même des assassinats : il s'agit de préserver l'honneur. La criminalité à Paris, semble, au premier abord, être faible, puisque 87 % des délits poursuivis durant les 4 années étudiées (1755, 1765, 1775 et 1785) sont des vols généralement sans importance (mouchoirs, montres, linge...). Le crime contre les personnes ne représente que 7 % des cas. En fait, la place des violences dans la criminalité légale est nettement plus grande qu'aujourd'hui (plus de 5 % pour la période étudiée, contre moins de 1 % en 1961-65). Pour certains historiens, la société est passée d'une criminalité de la violence à une criminalité de la fraude. Autre caractéristique intéressante de l'époque : la délinquance sénile. La criminalité connaît en effet une poussée au 3e âge (au-delà de 50 ans) due vraisemblablement à l'isolement et à la misère..." (J.-C. Chesnais, Population, 1973)
P., Librairie Nouvelle, 1854, in-12, (vi)-314 pp, reliure demi-toile havane, dos lisse avec fleuron et double filet doré en queue, pièce de titre basane fauve, tranche sup. rouge (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état
Edition parue la même année que l'originale posthume (qui se présente en trois volumes). Il s'agit du journal intime tenu dans sa prison par la célèbre Marie Fortunée Capelle, connue sous le nom de Marie Lafarge (1816-1852), condamnée le 19 septembre 1840 aux travaux forcés à perpétuité pour l'empoisonnement de son mari Charles Lafarge, 28 ans. L'affaire Lafarge, assez romanesque, avait passionné l'opinion dans les années 1840, et elle a parfois été présentée, sans grande crédibilité, comme une des « sources » de Madame Bovary : Marie Lafarge avait été condamnée, sur des preuves incertaines, pour avoir empoisonné son mari. Durant toute la durée de son emprisonnement, elle écrivit un journal intime d'une grande qualité littéraire, publié sous le titre « Heures de prison ». Ce n'est qu'après l'affaire Lafarge, en 1846, qu'une ordonnance royale va intimer l'ordre de présenter au pharmacien (et non plus à l'épicier) une prescription émanant du corps médical pour obtenir ces drogues : « La vente des substances vénéneuses ne peut-être faite, pour l'usage de la médecine, que par les pharmaciens et sur la prescription du médecin, chirurgien, officier de santé, ou d'un vétérinaire breveté. Cette prescription doit être signée, datée et énoncer en toutes lettres la dose desdites substances, ainsi que le mode d'administration du médicament. » (Codex).
Toulouse, Editions Imprimerie Régionale, 1937, gr. in-8°, 186 pp, 8 planches hors texte, broché, qqs feuillets tachés in fine, C. de bibl., bon état
Marie Capelle épouse Charles Lafarge en 1839. Ce mariage se révèle vite calamiteux pour plusieurs raisons : la fortune de Charles Lafarge n'existe pas : celui-ci avait promis à Marie Capelle une vie de notable ; la mère de Charles Lafarge ne s'entend pas avec sa belle fille ; le comportement de Charles Lafarge, jugé peu adepte des manières, s'accorde mal avec celui de sa femme, issue d'une famille de la haute bourgeoisie parisienne, voire noblesse car elle serait une bâtarde royale et de ce fait la nièce du roi, Louis-Philippe. Alors qu'il est Paris, en novembre 1839, Charles Lafarge tombe malade. Il rentre au Glandier (près de Tulle) et meurt le 14 janvier 1840. Très vite, l'ambiance entre les habitants de la maison est lourde de suspicion. La mère de Charles Lafarge accuse Marie Capelle d'empoisonnement sur la personne de son mari car elle a envoyé un gâteau à son mari en novembre. La justice est saisie et une première autopsie annonce la présence d'arsenic dans le corps de Charles Lafarge. Marie Capelle est déférée aux Assises où elle est jugée coupable en septembre 1840 et condamné à la prison à perpétuité. Napoléon III accorde la grâce à la condamnée en 1852 mais cette dernière meurt peu de temps après.
La Pensée Moderne, 1972, in-8°, 249 pp, broché, couv. illustrée à rabats, état correct
Payot, 1926, in-8°, 358 pp, broché, dos recollé, trace de mouillure ancienne au dos, état correct
L'auteur fut successivement procureur de la République à Lyon en 1870 et 1871 (important chapitre consacré à la Commune de Lyon), député, préfet de Police de Paris de 1879 à 1881, ambassadeur en Espagne, et père d'Aragon. — I. Mes plus lointaines années ; II. La Commune à Lyon en 1870 et 1871 ; III. A la chambre des Députés avant la Préfecture de Police ; IV. La Préfecture de Police ; V. Après la Préfecture de Police. – Le Grand Ministère. – Six Mois d'ambassade en Espagne ; VI. Après l'Ambassade. – L'Élysée et la nuit historique ; VII. 1885 - 1914. Comment je devins Bas-Alpin.
P., Jules Rouff et Cie, 1885, 2 vol. in-12, 356 et 304 pp, reliures pleine percaline bleue à la bradel, dos lisses avec fleuron et double filet pointillé doré en queue, pièce de titre basane carmin (rel. de l'époque), rousseurs éparses, bon état
Ma nomination ; M. Waddington ; M. Lepère ; M. Albert Gigot ; Le procès de la Lanterne ; Un peu de lumière sur les fonds secrets ; L'affaire de la rue Duphot ; Le suicide du général Ney ; etc. — Après avoir été procureur de la République à Lyon en 1870-1871 puis député, l'auteur fut préfet de police de mars 1879 à juillet 1881. Il fut initié à la loge "Le Parfait Silence", à l'Orient de Lyon en 1863. Il raconte dans le présent ouvrage, avec ironie, son initiation. Plusieurs chapitres concernent la Franc-Maçonnerie. A noter que Louis Andrieux (1840-1931) est le père naturel de Louis Aragon (1897-1982). — "Expose adroitement les années qu'il passa à la préfecture de police." (Le Clère, 15)
P., Jules Rouff et Cie, 1885, in-12, 356 pp, broché, état correct
Tome II seul (sur 2). — Après avoir été procureur de la République à Lyon en 1870-1871 puis député, l'auteur fut Préfet de Police de Paris de mars 1879 à juillet 1881. C'est aussi le père de Louis Aragon (1897-1982).
Presses Universitaires de Grenoble, 1986, in-8°, 239 pp, traduit de l'italien, préface de Jean Ziegler, 12 documents (10 en fac-similé avec traduction en français), 11 tableaux, broché, couv. illustrée, discret C. de bibl., bon état
À une mafia peu organisée, ancrée dans la société traditionnelle, assurant une fonction sociale de médiation entre les communautés locales et leur environnement, fonction qui lui permet d'asseoir sa légitimité, aurait succédé une « mafia entrepreneuriale », fortement structurée, profitant des opportunités d'enrichissement que fournit le développement économique (marchés publics, trafic de drogue), insérée dans les appareils politiques et administratifs qui gèrent en Sicile l'essentiel des ressources sociales, recherchant beaucoup moins que par le passé le soutien diffus et la reconnaissance des populations, par là privée de la légitimité culturelle dont jouissait la « vieille mafia ». Un ouvrage qui décrit parfaitement l’esprit économique de la Mafia. Les méthodes utilisées sont le crime et par conséquent l’intimidation, le découragement de la concurrence, l’organisation autoritaire du travail s’accompagnant d’une disponibilité en ressources financières considérables, provenant notamment du blanchiment de l’argent criminel. L’auteur précise : « les importants capitaux engendrés par le circuit de l’activité illégale du mafioso tendent en effet à être versés dans le circuit des opérations des entreprises “légales” ». — Pino Arlacchi a été professeur associé en sociologie appliquée à l'Université de la Calabre, à l'université de Florence, et également professeur externe de l'université Columbia de New York. Il est devenu célèbre pour ses études et ses essais sur la mafia.
Geste éditions, 1995, gr. in-8°, 284 pp, 16 gravures et photos, 2 cartes et plans, sources et biblio, broché, couv. illustrée, bon état
17 affaires criminelles parmi les plus célèbres dans le département de la Vienne… Avec le recul de l'historien, l'oeil du juriste et le talent du romancier Jean-Marie Augustin nous présente 17 affaires criminelles. Certaines ont marqué l'histoire de Poitiers avec un retentissement national.Les noms de beaucoup d'entre elles nous sont familiers : Urbain Grandier, Marie Besnard, les médecins anesthésistes... d'autres le sont moins : le brigand et seigneur Henri de Nuchèze, l'attentat contre le docteur Guérin, les policiers tortionnaires de la Pierre-Levée... Peut-on décrire la cruauté de certains faits (séquestrations, tortures, sadisme, meurtres en série) sans être voyeur ? Peut-on dénoncer les problèmes de conscience sans revenir sur l'autorité de la chose jugée ? La plume caustique et alerte de l'auteur nous en fait l'éclatante démonstration. Jean-Marie Augustin est professeur à la faculté de droit et des sciences sociales de Poitiers où il enseigne l'histoire du droit pénal.
Geste éditions, 2008, gr. in-8°, 341 pp, 40 gravures, 4 cartes et plans, sources, biblio, broché, couv. illustrée, état correct
Né en 1785 à Belley (Ain), Anthelme Collet fut en son temps "le plus insigne escroc de France" qui inspira Balzac pour créer le personnage de Vautrin. Lorsqu'en 1820, il est condamné par les assises du Mans à vingt ans de travaux forcés pour crime de faux, Collet est envoyé au bagne, à Brest, puis à Rochefort où sa notoriété grandit du fait de ses exploits. En 1836, il fait paraître ses Mémoires dans lesquelles il se vante d'avoir usurpé les fonctions d'évêque et de général inspecteur aux revues mais le forçat a-t-il vraiment vécu les aventures rocambolesques qu'il raconte ? Outre ses escroqueries, les archives judiciaires révèlent une autre facette de sa personnalité, celle d'un pédophile qui cherche ses proies parmi les jeunes garçons. Cette question n'intéresse pas cependant la cour d'assises, car à l'époque, le sujet des agressions sexuelles commises sur un mineur reste discret. Anthelme Collet est mort en 1840 à l'hôpital de la Marine à Rochefort, seize jours avant d'être libéré.
Seuil, 1990, gr. in-8°, 417 pp, préface de Robert Doisneau, broché, couv. illustrée, bon état
A vingt ans, Charlie Bauer est un jeune marginal du quartier de l’Estaque, à Marseille. Rebelle à l’ordre social, un temps militant communiste, il participe avec une bande à des cambriolages, à des pillages de magasins. Arrêté, il est condamné à vingt ans de réclusion criminelle. Commence alors un affreux périple dans les geôles françaises, des Baumettes à Clairvaux, Fresnes ou Lisieux. Parce qu’il refuse d’être broyé par la machine pénitentiaire, Bauer devient un insoumis derrière les murs. Cette attitude, il la paie de neuf années d’isolement, au cachot ou dans les QHS. Pour survivre, Bauer poursuit des études – il passe deux licences –, pratique l’exercice physique, cherche à s’évader. Et surtout, il lutte. Contre le temps. Contre l’exclusion et l’asservissement. Après quatorze ans de détention, il bénéficie d’une libération conditionnelle. Il est alors contacté par Jacques Mesrine, en cavale, dont il devient l’ami. Arrêté à nouveau, après l’exécution de l’Ennemi public n°1, il replonge pour dix ans, jusqu’à sa sortie de prison en 1988. Ce récit, parfois insoutenable, toujours dérangeant, d’un quart de siècle passé derrière les barreaux, constitue un témoignage exceptionnel sur l’univers carcéral. (4e de couverture)
Nouvelles Editions Debresse, 1968, pt in-8°, 196 pp, 16 pl. de photos hors texte, biblio, broché, couv. illustrée lég. défraîchie, état correct. Edition originale
Grasset, 2009, in-8°, 504 pp, 8 pl. de photos hors texte, biblio, broché, bon état
Ouvrage de référence, traduit dans le monde entier, cette édition revue et augmentée pour la seconde fois est le résultat d'une vingtaine d'années de recherches sur ces criminels qui tuent en série sans mobile évident, mais sous l'emprise de pulsions sexuelles le plus souvent ; et qui commettent leurs forfaits en toute impunité pendant des mois, voire des années. Stéphane Bourgoin a pu s'entretenir avec plus d'une quarantaine de ces serial killers dans les prisons de haute sécurité du monde entier. Cannibales, comme Ottis Toole ou le pédophile sud-africain Stewart Wilken ; psychotiques, tel Gary Heidnik, dont le cas inspire le personnage de Buffalo Bill dans Le Silence des agneaux ; ou Richard Chase et James Riva, authentiques vampires modernes ; femmes criminelles, comme Martha Beck ou Christine Falling ; tueurs d'enfants à l'exemple de John Joubert et Albert Fish ; nécrophiles et chasseurs de têtes, à l'image de Gerard Schaefer et Ed Kemper qui sert de modèle au Hannibal Lecter de Thomas Harris ; étrangleurs de prostituées à la façon d'Arthur Shawcross, tous expriment les mêmes fantasmes sanglants – et une absence totale de remords. Grâce à de nombreux séjours à l'étranger (Etats-Unis, Afrique du Sud, Europe de l'Est, etc.), l'auteur a pu rencontrer les agents spéciaux du FBI chargés d'étudier ces assassins hors norme, ainsi que des profilers du monde entier qui utilisent une approche psychologique et des bases de données informatiques pour résoudre les enquêtes. Leurs conclusions sont confrontées à l'avis des plus grands psychiatres dans le domaine. L'ouvrage est complété par un dictionnaire bibliographique des serial killers qui est le premier du genre.
Grasset, 2010, in-8°, 284 pp, broché, bon état
"Depuis 1979, j'ai interrogé soixante-dix tueurs en série à travers le monde et consacré quatre ouvrages à ce phénomène : "Serial Killers", "Le Livre rouge de Jack l'Eventreur", "Le Livre noir des serial killers" et "Profileuse". Avec Ed Kemper, Albert DeSalvo, Jeffrey Dahmer, Henry Lee Lucas, Arthur Shawcross, Peter Kürten ou Jack l'Eventreur, je me suis intéressé aux plus célèbres de ces stakhanovistes du crime. Dans le présent ouvrage, je relate plusieurs affaires de tueurs en série, bien sûr, mais aussi de criminels qui n'ont tué qu'une seule fois, ainsi que de certains tueurs de masse, dont la psychologie est très différente de celle du serial killer. J'ai souhaité dresser le portrait de meurtriers oubliés de l'histoire ancienne ou contemporaine, aux Etats-Unis, en Afrique du Sud, en France, mais aussi de meurtriers d'enfants et de meurtrières. Non, le crime n'est pas sans visage, il est partout, et prend des formes infiniment variées : de "Torso", le tueur dépeceur de SDF à Cleveland à "Belle le Boucher" en passant par Priscilla Ford et Antoine Léger, à la fois vampire et cannibale. Lorsque vous refermerez les pages de ce livre, je désire que vous gardiez présent à l'esprit que, derrière chaque cas de tueur en série, il y a un grand nombre de victimes et de familles proches qui ont connu le martyre et qui continuent de souffrir." (Stéphane Bourgoin)
Librairie des Champs-Elysées, 1928, in-12, 252 pp, broché, couv. illustrée lég. défraîchie, papier lég. jauni, état correct
Balland, 1978, in-8°, 220 pp, biblio, broché, C. de bibl., bon état (Coll. Les Grands crimes politiques)
Le livre est plutôt une biographie de Raoul Villain, l'assassin de Jaurès.
Plon, 1997, gr. in-8°, 375 pp, 19 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, état correct. Edition originale
Tome 1 seul (sur 2). Robert Broussard, chef de l'antigang, entre dans la légende en participant à l'arrestation au champagne de Mesrine en 1973. — "Après trente six ans de carrière, l'heure est venu de quitter la Police nationale. Au moment de tourner la page, j'ai voulu évoquer un parcours qui m'a conduit d'un modeste emploi de commis aux écritures au commissariat d'Argenteuil à un poste de Préfet Directeur central, en passant par le Quai des Orfèvres et la Corse. On m'a souvent appliqué une étiquette de "baroudeur". Il est vrai que les coups durs n'ont pas manqué durant la décennie 1972-1982. Je raconte ici la face cachée de cette époque sans dissimuler mon plaisir, ni fuir mes responsabilités. Grand banditisme, terrorisme, prise d'otages, enlèvements... j'ai vécu toutes ces affaires de l'Intérieur, au plus près du danger, avec mes amis de la brigade antigang. Confrontés aux Besse, Willoquet et autres truands de renom, nous avons connu des moments d'une intensité rare dont le public n'a jamais vraiment eu connaissance. Des joies, des souffrances, mille péripéties et anecdotes... tout ce qui fut la vie d'une brigade particulièrement exposée dans ces années de violence. Ce livre, sur la première partie de ma carrière, me permet également de m'exprimer, sans aucune réserve, sur Jacques Mesrine. Je peux enfin rétablir quelques vérités malmenées par la légende..." (R. B.) — "Amateurs de romans policiers, cornez votre Série noire préférée et ouvrez le "Broussard", vous ne serez pas déçus !" (Frédéric Thiriez, Le Monde)
Séguier, 1993, in-8°, 339 pp, 8 pl. de photos et documents hors texte, annexes, broché, état correct
Marius Jacob (1879-1954), est un anarchiste illégaliste français. Cambrioleur ingénieux et doté du sens de l'humour, capable de grande générosité à l'égard de ses victimes, il sera (entre autres « illégaux » de la Belle Époque) un des modèles dont Maurice Leblanc s'inspirera pour créer le personnage d'Arsène Lupin.
Laffont, 1976, in-8°, 354 pp, 16 pl. de photos hors texte, biblio, broché, bon état (Coll. Les Dossiers noirs)
CHENEVIER (Charles, sous-directeur honoraire de la Sûreté Nationale).
Reference : 119912
(1962)
Flammarion, 1962, in-12, 234 pp, broché, bon état
Ses succès retentissants et répétés dans la lutte contre les malfaiteurs ont valu depuis longtemps au commissaire Chenevier une juste notoriété. Les présents mémoires nous montrent ce que furent ses rapports – de chasseur de gibier – avec quelques-uns des bandits les plus redoutables de ces trente dernières années : avec René Girier, dit René la Canne, roi de l'évasion et Frégoli du banditisme ; avec Abel Danos, plusieurs fois meurtrier et qui finit sur l'échafaud ; avec Emile Buisson l'insaisissable, impitoyable tueur qui ne commit vraisemblablement pas moins d'une vingtaine d'assassinats. Outre ces inquiétantes figures de vedettes de la criminalité, le commissaire évoque ici toutes les grandes énigmes qu'il eut à résoudre au cours de sa carrière de policier : l'assassinat de la comtesse de Chenoves ; celui de l'ex-agent soviétique Ignace Reiss ; l'affaire Prince ; l'assassinat de Max Dormoy ; le vol des bijoux de la Begum ; et enfin, le meurtre de la famille Drummond, l'horrible crime de Lurs. Humain et psychologue, Charles Chenevier est un conteur-né. Aussi le récit de ses enquêtes et de ses aventures présente-t-il un attrait assez exceptionnel dans ce genre de souvenirs.
Presses de la Cité, 1959, in-8°, 298 pp, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
"La violence est ma loi." Tel pourrait être le sous-titre de ce récit impitoyable dans lequel, pour la première fois, Caryl Chessman, auteur de « Cellule 2455, couloir de la mort », « A travers les barreaux » et « Face à la justice », ne fait pas œuvre autobiographique. Faut-il croire pour cela que, selon la formule consacrée, les personnages décrits dans ce premier roman de l'écrivain-condamné à mort n'offrent aucune ressemblance avec des personnages réels ? Non pas. Car le « gars Ted », élevé dans la violence et qui ne connaît d'autre loi que la violence,est le symbole même de tous ces gars à la « tête brûlée » que la société. par ses méthodes de répression aveugle, rejette, chaque jour davantage, vers la violence. Il est plus facile, bien sûr, de les condamner que de chercher à comprendre par quels cheminements évidents ou secrets un être humain, né avec les mêmes droits, les mêmes possibilités que les autres, peut se réveiller, un jour, dans la peau vouée d'avance à une fin misérable d'un de ces hors-la-loi. (L'Editeur) — La guerre juridique menée par Caryl Chessman contre les tribunaux fédéraux de Californie a un écho répercutant avec trois best-sellers de l’édition mondiale de 1954 à 1960 : « Cellule 2455 couloir de la mort », traduit en quatorze langues, « À travers les barreaux », « Face à la justice », sortis clandestinement de prison. Le dernier livre de Chessman publié, « The Kid was a killer » (Fils de la haine) est un roman, en réalité son troisième écrit. Il paraît en France en janvier 1959 aux Presses de la Cité, qui ont édité ses livres précédents. Chessman entre dans la chambre à gaz de la prison de San Quentin le 2 mai 1960. Il nie, farouchement, durant douze ans, être "le bandit à la lumière rouge". Accusé de viol et de kidnapping, Chessman n’a pas d’antécédent pour crimes sexuels. 1955, un film Columbia avec William Campbell est réalisé par le prolifique Fred F. Sears, « Cellule 2455 couloir de la mort ». Il s’inspire du récit des aventures de Chessman, voyou en liberté sur parole, multipliant vols de voitures, attaques à main armée de drugstores, avec une dextérité qui rendait nerveux les policiers à ses trousses.
P., Jules Laisné, 1864, in-12, xii-(1)-336 pp, un portrait de Lacenaire en frontispice, reliure demi-basane carmin, dos lisse avec titre et filets dorés (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état. Rare
Victor Cochinat (1823-1886), avocat, puis journaliste au Journal des Antilles, à La Liberté de la Martinique. Il fut nommé substitut à Saint-Pierre en 1848 avant d'être destitué au coup d'Etat. Il dirigea ensuite Le Journal de Rouen, donnant au Figaro, au Diogène, au Tintamare, à La Liberté, au Siècle des articles littéraires et politiques. Rédacteur du Petit Journal dès sa fondation, il finit conservateur de la Bibliothèque de Fort-de-France (30 août 1884). Il a laissé entre autres "Lacenaire, ses crimes, son procès, sa mort, 1857." Cochinat est devenu "nègre" en un second sens du mot lorsqu'il s'est établi à Paris, en 1850, et qu'Alexandre Dumas l'a pris pour secrétaire. Bien que l'illustre romancier fût né à Villers-Cotterêts, il était lui aussi d'origine antillaise. Alexandre Dumas père le recommanda pour lui faire obtenir un poste au Figaro.
Genève, Droz, 1997, in-8°, 127 pp, broché, bon état
How violent were women ? Court cases in Amsterdam, 1650-1810 (Pieter Spierenburg) ; "Harmful tramps" : Police professionalization and gypsies in Germany, 1700-1945 (Leo Lucassen) ; A decline in violence in Ireland ? Crime, policing and social relations, 1860-1914 (Mark Finnane) ; Les villageois dans et hors du village. Gestion des conflits et contrôle social des travailleurs migrants originaires des montagnes françaises, fin XVIIe siècle-milieu du XIXe siècle (Laurence Fontaine) ; Crime, Justice and Society in Medieval and Early Modern Times : Thirty years of crime and criminal justice history. A tribute to Herman Diederiks (Xavier Rousseaux).
Genève, Droz, 1997, in-8°, 142 pp, broché, bon état
La violence en Castille au XVIIe siècle à travers les Indultos de Viernes Santo (1623-1699) (Rudy Chaulet) ; Les chemins du contrôle social entre famille et communauté: le cas de Saint-Victor-de-la-Coste en Bas-Languedoc, au XVIIIe siècle (Élie Pélaquier) ; « Cette ville était alors comme un bois...» Criminalité et opinion publique à Paris dans les années qui précèdent l'affaire Cartouche (1715-1721) (Patrice Peveri) ; Civil Society, State Law and Village Norm : Semantic Conflict in Nineteenth-Century Rural Germany (Regina Schulte) ; Recent Writing on Stalin's Gulag (John Keep).
Albin Michel, 1971, in-8°, 255 pp, 22 photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
L'assassinat du roi de Yougoslavie en 1934, réalisé par les oustachis de Pavelitch, entraîna un renversement des alliances lourd de conséquences...