8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Lausanne, Corbaz & Rouiller Fils, 1860, in-12, xiv-220 pp, reliure demi-basane verte époque, dos lisse orné de filets dorés, bel exemplaire
Pamphlet célèbre, en apparence fondé sur des voyages, des lectures et de la documentation, et dont le but était de discréditer la gestion des Etats Pontificaux alors que se préparaient entre la France et le Piémont les opérations destinées à unifier l'Italie. L'ouvrage déclencha un scandale excessif dans les milieux cléricaux, mais ce n'est pas pour cela qu'il est réellement bien informé ni même de bonne foi : la caricature des Etats du sud de l'Europe est un topos de la littérature "éclairée" du nord de l'Europe depuis le XVIIIe siècle, et l'ouvrage d'About ne déroge pas à ce genre. — La seconde préface débute par: "Ce livre ne m'a rapporté que des ennuis."
P., Imprimerie de Boulé, 1838, 6 vol. in-8°, reliures demi-basane tabac, dos lisses à filets (rel. de l'époque), dos & coupes légèrement usés, coins émoussés, rousseurs éparses, bon exemplaire
"La détresse financière a conduit la duchesse d'Abrantès à donner cette suite sur la Restauration à ses Mémoires. Malgré leur célébrité et leur richesse en anecdotes et en portraits, ils ne doivent être utilisés qu'avec beaucoup de précautions. Théophile Gautier, n'avait-il pas surnommé leur auteur la duchesse d'Abracadabrantès ?" (Bertier, 2).
Clermont-Ferrand, G. de Bussac, 1967, in-8°, 304 pp, 63 gravures, photos, plans et tableaux. Ouvrage tiré à 2250 ex., celui-ci un des 250 ex. numérotés sur papier couché Job (seul grand papier), envoi a.s. Essai historique très complet sur le développement de la célèbre station thermale. Bien qu'il soit indiqué Première partie, il semble que la suite ne soit jamais parue.
Perrin, 1938, pt in-8°, 315 pp, biblio, broché, bon état
[ADAM, Juliette] – ADDE (Brigitte), François Beautier, Georges Boneville, Pierre Cayla... [et al.].
Reference : 110335
(1988)
ISBN : 2-9502628-0-5
Gif-sur-Yvette, SAGA (Société des amis de Gif et d'alentour), 1988 pt in-4° à l'italienne (24 x 16), 160 pp, 68 gravures et portraits en noir, 16 pl. en couleurs hors texte, liste des œuvres de Juliette Adam in-fine, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Edition originale numérotée sur beau papier (non justifiée)
Sur la célèbre femme de lettres, polémiste, salonnière féministe et républicaine Juliette Adam, née Lambert (1836-1936). — Juliette Adam veuve de Alexis La Messine en 1867, épouse l'avocat Edmond Adam, député de la gauche républicaine, fondateur du Crédit foncier, préfet de police en 1870, puis sénateur. Juliette Adam qui, toute jeune, prend la succession de Marie d'Agoult à la tête du plus célèbre salon républicain, et qui garde jusqu'aux années 1930 une influence prépondérante grâce à son génie d'hôtesse. Elle fit et défit des carrières, promut Gambetta, soigna Guizot, protégea Henri Rochefort. Femme d'influence, Juliette Adam se veut l'incarnation de la Grande Française, déterminée à rendre à la France abaissée son rang en Europe. Amie de George Sand, de Julie-Victoire Daubié et de Marie-Anne de Bovet, elle se détache de Gambetta lorsqu'il accède à la présidence de la Chambre, et elle se tourne vers la littérature. En 1879, elle fonde La Nouvelle Revue, qu'elle anime pendant vingt ans. Elle y publie notamment les premiers romans de Paul Bourget ou Le Calvaire d'Octave Mirbeau. Elle encourage également les débuts littéraires de Pierre Loti, d'Alexandre Dumas fils et de Léon Daudet. Conduite par une santé prétendument chancelante, qui ne l'empêchera pas de vivre presque centenaire, elle découvre Golfe-Juan où elle achète en 1858 un terrain pour y construire une villa lançant la vogue de cette station balnéaire. Le 5 août 1882, elle achète à Gif-sur-Yvette (Essonne) le domaine de l'Abbaye où elle vit de 1904 jusqu'à sa mort en 1936. Elle se convertit au catholicisme en 1905 et est inhumée au cimetière du Père-Lachaise.
Nouvelle Librairie Nationale, 1915, in-12, 320 pp, broché, bon état
Recueil d'articles publiés par Mme Adam dans la “Nouvelle revue” et la “Parole française à l'étranger”, de janvier 1880 au 10 novembre 1896. L'auteur y combattait la politique de Bismarck. — "Mme Adam a suivi de quinzaine en quinzaine les gestes et les paroles du Kaiser jusqu'à la chute de Bismarck. Elle a su bien voir dans le jeu de Guillaume II ; sa haine de l'Allemagne, son fidèle attachement à la cause de l'Alsace-Lorraine l'ont rendue clairvoyante." (C. Pfister, Revue Historique)
Nouvelle Librairie Nationale, 1915, in-12, 320 pp, reliure demi-basane verte mordorée, dos à 4 nerfs pointillés, palette, roulette et fleurons dorés (rel. de l'époque), bon état
Par Juliette Adam (née Lambert, nom de plume Juliette Lamber), l'une des femmes les mieux informées, introduites et influentes de son époque. Jeune provinciale, ambitieuse et d'une beauté rare, elle impose son nom en littérature (cinquante ouvrages : romans, mémoires, reportages et réflexions politiques, des centaines d’articles). Née le 4 octobre 1836, elle meurt le 23 août 1936 à l'âge de 99 ans. Elle fut l'amie de George Sand et l'égérie de Léon Gambetta. — "Femme de lettres, auteur de romans et de souvenirs. Elle épousa d'abord l'avocat La Messine, puis le politicien Edmond Adam (1816-1877), député de la gauche républicaine, puis sénateur. Juliette Adam publia de nombreux ouvrages de souvenirs sur le siège de Paris de 1870. Son salon fut fréquenté par les littérateurs et les hommes d'Etat les plus marquants. Elle accueillit, dans les colonnes de La Nouvelle Revue qu'elle fonda en 1879, des écrivains comme Pierre Loti." (Larousse du XXe siècle, 1928-1933) — "Mme Adam a suivi les gestes et les paroles du Kaiser jusqu'à la chute de Bismarck. Elle a su bien voir dans le jeu de Guillaume II ; sa haine de l'Allemagne, son fidèle attachement à la cause de l'Alsace-Lorraine l'ont rendue clairvoyante." (C. Pfister, Revue Historique)
Hachette, 1990, in-8°, 260 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Elles s'appelaient Divine, Elisa, Marie en Tête, Marie Coups de Sabre, Marguerite, Aglaé, Caca, Bijou, Olympia, Pépé la Panthère, Poil ras, Poil long, Crucifix, Irma, Amanda, Octavie, Belle Cuisse, Titine, Pieds fins, Paulette, La Grimpée, Gina, Nana, Fernande, Rosa... On les nommait courtisanes, filles de joie, de nuit, d'allégresse, de beuglant, d'amour, filles en circulation, filles à parties, à barrière, pierreuses, soupeuses, marcheuses, cocottes, hétaïres, horizontales, trotteuses, visiteuses d'artistes, lorettes, frisettes, biches, pieuvres, aquatiques, demi-castors, célibataires joyeuses, vénus crapuleuses... A travers le récit de la vie de ces femmes d'amour, Laure Adler voudrait qu'enfin justice leur soit rendue. Ni obscènes, ni esclaves, les prostituées ont marqué du sceau du désir qu'elles inspiraient toute une histoire des moeurs." (4e de couverture)
P., Imprimerie nationale, 1899, in-4°, 152 pp, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titre dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), nerfs frottés, bon état. Rare (Lispschutz, 54)
Sur les motifs de révision du procès Dreyfus. — Alexis Ballot-Beaupré est né le 15 septembre 1839 à Saint-Denis de la Réunion. Ce fils d’inspecteur de la Marine mène de brillantes études de droit. Chef du parquet à Nancy en 1878, il y devient premier président de la Cour d’appel en octobre 1879. Il entre à la Cour de cassation le 3 novembre 1882, en tant que conseiller. Peu après sa nomination comme président de la chambre civile (1899), il est désigné rapporteur pour la première demande en révision du procès d’Alfred Dreyfus, ce dernier ayant été condamné en 1894 par le Conseil de guerre à la dégradation militaire et à la déportation à perpétuité en Guyane pour haute-trahison. Alexis Ballot-Beaupré déclare alors que le bordereau incriminant le capitaine a été écrit par l’officier Ferdinand Walsin Esterhazy. Convaincu de l’innocence de Dreyfus, il se prononce en faveur de la révision. Premier président de la Cour de cassation de 1900 à 1911, il donne, en cette qualité, lecture de l’arrêt du 12 juillet 1906 par lequel la juridiction suprême annule sans renvoi le jugement du Conseil de guerre de 1899 qui avait de nouveau condamné Alfred Dreyfus. Il décède à Paris le 16 mars 1917.
P., Librairie Nouvelle, 1854, in-12, (vi)-314 pp, reliure demi-toile havane, dos lisse avec fleuron et double filet doré en queue, pièce de titre basane fauve, tranche sup. rouge (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état
Edition parue la même année que l'originale posthume (qui se présente en trois volumes). Il s'agit du journal intime tenu dans sa prison par la célèbre Marie Fortunée Capelle, connue sous le nom de Marie Lafarge (1816-1852), condamnée le 19 septembre 1840 aux travaux forcés à perpétuité pour l'empoisonnement de son mari Charles Lafarge, 28 ans. L'affaire Lafarge, assez romanesque, avait passionné l'opinion dans les années 1840, et elle a parfois été présentée, sans grande crédibilité, comme une des « sources » de Madame Bovary : Marie Lafarge avait été condamnée, sur des preuves incertaines, pour avoir empoisonné son mari. Durant toute la durée de son emprisonnement, elle écrivit un journal intime d'une grande qualité littéraire, publié sous le titre « Heures de prison ». Ce n'est qu'après l'affaire Lafarge, en 1846, qu'une ordonnance royale va intimer l'ordre de présenter au pharmacien (et non plus à l'épicier) une prescription émanant du corps médical pour obtenir ces drogues : « La vente des substances vénéneuses ne peut-être faite, pour l'usage de la médecine, que par les pharmaciens et sur la prescription du médecin, chirurgien, officier de santé, ou d'un vétérinaire breveté. Cette prescription doit être signée, datée et énoncer en toutes lettres la dose desdites substances, ainsi que le mode d'administration du médicament. » (Codex).
Toulouse, Editions Imprimerie Régionale, 1937, gr. in-8°, 186 pp, 8 planches hors texte, broché, qqs feuillets tachés in fine, C. de bibl., bon état
Marie Capelle épouse Charles Lafarge en 1839. Ce mariage se révèle vite calamiteux pour plusieurs raisons : la fortune de Charles Lafarge n'existe pas : celui-ci avait promis à Marie Capelle une vie de notable ; la mère de Charles Lafarge ne s'entend pas avec sa belle fille ; le comportement de Charles Lafarge, jugé peu adepte des manières, s'accorde mal avec celui de sa femme, issue d'une famille de la haute bourgeoisie parisienne, voire noblesse car elle serait une bâtarde royale et de ce fait la nièce du roi, Louis-Philippe. Alors qu'il est Paris, en novembre 1839, Charles Lafarge tombe malade. Il rentre au Glandier (près de Tulle) et meurt le 14 janvier 1840. Très vite, l'ambiance entre les habitants de la maison est lourde de suspicion. La mère de Charles Lafarge accuse Marie Capelle d'empoisonnement sur la personne de son mari car elle a envoyé un gâteau à son mari en novembre. La justice est saisie et une première autopsie annonce la présence d'arsenic dans le corps de Charles Lafarge. Marie Capelle est déférée aux Assises où elle est jugée coupable en septembre 1840 et condamné à la prison à perpétuité. Napoléon III accorde la grâce à la condamnée en 1852 mais cette dernière meurt peu de temps après.
Librairie de France, 1930, in-4°, (6)-287-(13) pp, abondamment illustré, 10 planches hors texte en couleurs, 28 planches en noir et 187 gravures et portraits dans le texte, notes, reliure demi-toile de l'éditeur, couv. imprimée très lég. salie, bon état
Biographie remarquablement illustrée. — "Rarement prince réalisa une existence aussi pittoresque, aussi remplie d'aventures extraordinaires, où se succèdent en cascades les déceptions brusques et les retours éclatants de fortune." (Préface) — "C'est une biographie de Louis-Philippe jusqu'à son avènement au trône. L'auteur n'a point cherché à renouveler le sujet en utilisant des documents inédits ; il nous donne un récit bon enfant, sans prétentions, émaillé d'anecdotes empruntées à des livres tels que le « Dictionnaire de la conversation et de la lecture » ou « Une veillée au corps de garde du Palais-Royal ». Cela se lit d'ailleurs sans ennui. Le principal attrait de l'ouvrage, c'est l'illustration, variée, abondante, souvent amusante." (Georges Weill, La Quinzaine critique des livres & des revues, 1931)
Presses universitaires de Rennes, 2011, gr. in-8°, 352 pp, broché, couv. illustrée, bon état
22 études érudites. Plus qu'une histoire de l'argent en France durant la période contemporaine, cet ouvrage cherche à explorer l'histoire des relations qu'entretiennent les Français avec l'argent. S'inscrivant dans une perspective interdisciplinaire, il part de l'idée que l'argent est à la fois facteur, signe et conséquence de la valeur sociale des biens et des personnes. Un premier questionnement est centré sur la fonction identitaire de l'argent et les pratiques sociales qu'il a pu susciter dans la réalité historique. Un deuxième thème envisage le pouvoir de l'argent et son rôle régulateur au travers notamment des liaisons dangereuses entretenues avec le politique et de son importance dans les rapports sociaux. Une troisième partie ouvre sur l'histoire des représentations, des perceptions sociales et morales de l'argent. À la croisée de l'histoire économique, sociale, politique et culturelle, les approches proposées sont autant de contributions à une histoire totale de l'argent, cette réalité protéiforme des sociétés contemporaines.
Mercure de France, 1990, 2 vol. in-8°, 430 et 384 pp, présentation et notes de Charles F. Dupêchez, index, brochés, couv. illustrées, bon état (Coll. Le Temps retrouvé)
La destinée de Marie de Flavigny, comtesse d'Agoult (1805-1876), mariée et mère de deux petites filles, bascule lorsqu'elle rencontre Franz Liszt, son cadet de six ans, en décembre 1832. En juin 1835, après deux ans de liaison secrète, les amants s'échappent pour la Suisse. Indifférents au scandale, ils vivent leur amour au grand jour pendant quatre années : accueillis par George Sand à Nohant, ils séjournent ensuite pendant plus de deux ans en Italie (Milan, Venise, Gênes, Florence, Rome). Trois enfants leur naissent. En octobre 1839, la comtesse regagne Paris afin que Liszt puisse aller donner des concerts par toute l'Europe. Les amants se retrouvent à intervalles réguliers en France et en Allemagne. Pourtant, en mai 1844, survient la rupture : «Je veux bien être votre maîtresse, pas une de vos maîtresses», déclare Mme d'Agoult. Entourée de nombreux admirateurs, elle accueille alors dans son salon écrivains, artistes et hommes politiques. Sous le nom de Daniel Stern, elle publie articles et livres. Ses Mémoires inachevés, publiés de façon posthume, couronnent son oeuvre. La présente édition rassemble l'ensemble de ses textes à caractère autobiographique, certains inédits. S'y ajoute le journal qu'elle a tenu pendant les années 1837-1839.
Hachette, 1990, in-4°, 525 pp, abondamment illustré en noir et en couleurs, 25 cartes, tableau, chronologies, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée en couleurs, bon état (Coll. Histoire de France Hachette, 5)
Maurice Agulhon, professeur au Collège de France de 1986 à 1997, est le spécialiste de l'imagerie et de la symbolique républicaine aux XIXe et XXe siècles. Les dernières années du XIXe siècle voient la République affirmer sa légitimité nationale. Désormais établie, elle doit toutefois encore manifester sa capacité à rassembler, ce que l'épreuve de la guerre va bientôt lui permettre. Il lui faut alors faire face à d'autres périls : ceux de la montée des totalitarismes et d'un conflit mondial qui manquera de l'engloutir. Renaissante après 1945, la République ne parviendra à surmonter la décolonisation et la guerre d'Algérie qu'au prix de sa refondation sous une forme plus présidentielle par De Gaulle. Cette invention est désormais notre héritage.
Gallimard/Julliard, 1975, in-12, 253 pp, 16 pl. de gravures hors texte, biblio, couv. illustrée, broché, bon état (Coll. Archives)
1848 est une révolution sans prestige. Face à la rigueur jacobine de 1793, à la pureté communarde de 1871, à l'efficacité bolchevique de 1917, elle paraît n'offrir que les contradictions, tantôt dérisoires, tantôt sanglantes, d'un mouvement incertain et bientôt liquidé. M. Agulhon rouvre ici le dossier d'une tentative malmenée par l'histoire. Qui étaient les quarante-huitards ? Quelle logique les a conduits des espoirs de Février à la repression sauvage de Juin, à l'abdication entre les mains de Bonaparte ? Voici leur générosité et leur inconséquence, la part du rêve et le poids des choses. Avec 1848, une nouvelle sensibilité politique s'est définie : c'est elle qui fait encore l'actualité d'une révolution manquée.
SFELT, 1951, in-8°, 281 pp, une carte, broché, couv. lég. salie, papier jauni, bon état
P., Librairies-Imprimeries Réunies, 1896, in-4°, xii-362 pp, 300 illustrations dans le texte, dont 5 à pleine page, 4 cartes hors texte, reliure percaline vermillon de l'éditeur, titres et filets dorés au 1er plat et au dos, couv. illustrée conservée, qqs défauts à la reliure (coiffes lég. abîmées, un mors décousu sur 4 cm), bon exemplaire. Edition originale
Très nombreuses illustrations de Alfred Montader. L'ouvrage de référence sur l'Auvergne du XIXe siècle.
Albin Michel, 1939, in-8°, 338 pp, 8 pl. de gravures hors texte et 3 dessins dans le texte, biblio, broché, couv. illustrée, état correct
Le général Boulanger et sa liaison amoureuse avec Madame de Bonnemains.
José Corti, 1963, in-8°, 539 pp, biblio, index des noms, index des œuvres, broché, bon état
Une analyse de l'expression mythique chez Hugo, l'usage qu'il fait du merveilleux, de la mythologie et du mythe dans son œuvre. — "Ayant reconnu le caractère spontanément mythique de la pensée de Hugo, c'est à travers cette forme d'expression qu'Albouy suit la genèse de cette pensée et en éprouve la cohérence. Il ne s'agit donc de rien de moins que d'une exploration et d'une restitution de l'univers hugolien dans son ensemble. Hugo n'a-t-il pas affirmé lui-même, en 1863, que le rêve, c'est-à-dire l'imagination sous toutes ses formes, est l'instrument le moins insuffisant dont nous disposions pour pénétrer le réel ? (...) La première partie montre les attaches de Hugo avec son temps et les traits qui l'en distinguent. Ce panorama nous laisse apercevoir de riches perspectives. Puis Albouy examine, comme exemple privilégié, le comportement de Hugo vis-à-vis de la mythologie grecque. (...) Dans un chapitre essentiel, Albouy définit ensuite les conditions de la création mythique chez Hugo, à savoir une aptitude visionnaire à discerner dans les objets autre chose qu'eux-mêmes, en particulier des formes animales, et une tendance à revivre de façon concrète et réaliste des métaphores apparemment usées. Ces dons ne pourront se déployer qu'à partir du moment où Hugo aura pris pleinement conscience d'une conception animiste de l'univers, demeurée latente chez lui avant l'exil. Albouy peut alors s'engager dans un immense voyage qui le mène du moi de l'Homme au moi de l'Infini, à travers le monde vivant des éléments : Terre, Océan, Ciel. Il est impossible de le suivre, même de loin, dans cette navigation sidérale. On ne peut que donner une idée imparfaite de la puissance du mouvement et de la richesse du détail, due à une connaissance profondément maîtrisée de l'œuvre imprimée et manuscrite. Trois figures dominent les mythes de l'Homme : le Titan, Satan, et Jésus. (...) Le livre est animé sans défaillance d'un véritable mouvement dramatique, soutenu par la concision vigoureuse et allègre du style. Réussite peu ordinaire, si l'on songe au nombre de détails précis que l'auteur a su accorder, à la quantité de mises au point jamais vétilleuses que l'on rencontre touchant la pensée de Hugo ou la genèse de ses œuvres. Si les âges futurs confirment qu'en Victor Hugo les Français ont, de façon inespérée, trouvé leur Homère, l'ouvrage de Pierre Albouy restera parmi les plus solides monuments d'une gratitude profonde et attentive." (R. Journet, Revue d'Histoire littéraire de la France, 1965)
P., Jean-Jacques Pauvert, 1963, pt in-8°, 229 pp, 12 pl. de gravures hors texte, broché, couv. lég. salie, bon état
Bon ouvrage sur l'école saint-simonienne et le « Père Enfantin ». — "Portrait-souvenir d'Enfantin, si l'on veut, cet ouvrage évoque, textes à l'appui, la paradoxale personnalité du pape saint-simonien. Les divers aspects de sa pensée, souvent peu différenciable de celle de l'Eglise saint-simonienne, sont évoqués, ainsi que le mélange de sublime et de grotesque qui caractérise son comportement personnel. La pensée religieuse d'Enfantin est exposée en un chapitre à part, qui ne fait peut-être pas assez corps avec le développement général. L'évolution intellectuelle qui aboutit à faire d'Enfantin le chef d'une « Eglise » est brièvement abordée." (F.-A. Isambert, Archives de sociologie des religions, 1964)
ALEXANDRE (Philippe) et Béatrix de l'AULNOIT.
Reference : 80898
(2000)
ISBN : 9782221090640
Laffont, 2000, gr. in-8°, 422 pp, 16 pl. de gravures en noir et en couleurs hors texte, 3 tableaux généalogiques, broché, couv. illustrée, bon état
Il y a cent ans, la reine Victoria mourait et entrait dans la légende comme une petite dame obèse et impérieuse. Son nom symbolise un siècle d'hypocrisie, d'austérité sourcilleuse, de chasteté puritaine. Le moment est venu de corriger le mythe d'une Victoria « victorienne ». La reine du plus grand empire depuis la Rome antique, la grand-mère de l'Europe, la souveraine de la révolution industrielle était une femme sensuelle qui aimait les hommes beaux, les soldats en uniforme, les Écossais en kilt, les Indiens en turban. Meilleure danseuse du royaume, elle raffolait des bals qui se terminaient à l'aube, elle ajoutait du whisky à son thé, apprenait l'Italien en chantant du bel canto. Séduite par les couleurs de la Méditerranée, elle lança la Côte d'Azur. Aux lords, elle préférait ses serviteurs simples et bons. Son peuple l'appelait « la reine républicaine ». Mais à quarante-deux ans, devenue veuve, elle respecta aveuglément les principes luthériens d'Albert, son prince allemand, qu'elle avait aimé jusqu'à la folie. C'est une Victoria ardente et violente que fait revivre cette biographie sans révérence.
Edinburgh, Blackwood, 1859, fort in-8°, 908 pp, reliure pleine toile violine de l'éditeur, titres dorés au dos, décor imprimé à froid au dos et sur les plats, coiffes abîmées, coins émoussés, état correct. Texte en anglais
Malgré son titre, l'ouvrage monumental d'Alison s'intéresse au monde entier. Le tome 8 (et dernier) concerne les guerres chinoises et indiennes (1841-1842), l'Inde (1842-1856), la France (1848-1852), l'Italie, l'Allemagne, la Belgique, le Danemark, la Prusse (1848-1850), la guerre en Hongrie et l'intervention russe (1849), etc.