8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Armand Colin, 1971, gr. in-8°, 268 pp, cartes et tableaux, une planche dépliante hors texte, bibliographie par régions et par délits, broché, couv. lég. salie, bon état (Coll. Cahiers des Annales)
"Six études portant sur des délits spécifiques (l'incendie et le duel) et sur l'ensemble du phénomène criminel, étudié par sondage sur les pièces d'instruction. Bien que rare, le duel est loin d'être négligeable, puisque, de 1700 à 1725, le Parlement de Paris a jugé 100 procès pour « duels, appels en duel ou complicité de duel ». Cela représente 1/10e des procès pour violences mortelles et 1/16e du total des causes criminelles. C'est surtout dans l'armée que subsiste le duel. La criminalité familiale, par contre, est assez répandue, tout au moins en Languedoc. Dans les affaires de meurtre, l'assassin et la victime sont le plus souvent de la même famille, la rivalité étant alors due à des questions de patrimoine. Malgré cette tension, les liens, en cas de menace extérieure, se resserrent brusquement. Qu'il soit paysan ou seigneur, le père de famille mobilise à ses côtés ses fils adultes qu'il charge de commettre des vols ou même des assassinats : il s'agit de préserver l'honneur. La criminalité à Paris, semble, au premier abord, être faible, puisque 87 % des délits poursuivis durant les 4 années étudiées (1755, 1765, 1775 et 1785) sont des vols généralement sans importance (mouchoirs, montres, linge...). Le crime contre les personnes ne représente que 7 % des cas. En fait, la place des violences dans la criminalité légale est nettement plus grande qu'aujourd'hui (plus de 5 % pour la période étudiée, contre moins de 1 % en 1961-65). Pour certains historiens, la société est passée d'une criminalité de la violence à une criminalité de la fraude. Autre caractéristique intéressante de l'époque : la délinquance sénile. La criminalité connaît en effet une poussée au 3e âge (au-delà de 50 ans) due vraisemblablement à l'isolement et à la misère..." (J.-C. Chesnais, Population, 1973)
Ouest-France, 1987, gr. in-8°, 218 pp, 50 gravures dans le texte et hors texte, une carte, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Cet ouvrage est d'une qualité scientifique remarquable et mérite, à ce titre, d'être signalé. Ses auteurs ne sont plus à présenter; ils nous offrent, dans ces pages, une remarquable synthèse de la question maritime à l'époque moderne. Du XVIe au XVIIIe siècle, le progrès économique a largement reposé sur le développement du grand commerce maritime et dépendait donc des techniques de la voile. Le voilier est devenu un instrument économique majeur et une arme sans cesse perfectionnée. Les Etats d'Europe occidentale et nordique ont opéré leur percée technologique au début de l'époque moderne, mais tout au long de ces trois siècles la domination politique et commerciale des mers s'est faite d'abord grâce au navire de ligne infiniment plus « gros », plus performant, mais aussi plus surchargé d'hommes que le navire de commerce. Cela signifiait un effort financier et technologique sans pareil qui fit des arsenaux militaires avec leurs chantiers de construction navale, les plus puissantes des manufactures – et de loin – de l'ère préindustrielle. L'évolution de la marine se fait cependant dans des sens divergents : alors que le soucis de la rentabilité pousse, pour les navires de commerce, à diminuer l'importance des équipages, celui de la puissance de feu oblige, dans les navires de guerre, à concentrer dans l'espace très restreint d'un bateau, une enorme population humaine. La vie à bord de ces beaux voiliers peut donc se transformer en cauchemar, les hécatombes sanitaires apparaissent lors des longues croisières : au bout de trois mois au maximum, l'épuisement des vivres, la corruption de l'eau, le manque de vitamines créent un complexe destructeur où se cumulent scorbuts, typhus et typhoïdes. Les batailles navales se gagnent donc d'abord par les hasards ou les héritages de recettes sanitaires : bière, choucroute et jus de citron sont déterminants, car seuls, ils permettent les longues croisières aux antipodes. Elles se gagnent plus encore dans la constitution de « stocks » suffisants de matelots. Le moteur « vent » au rayon d'action théoriquement illimité (sa grande supériorité initiale sur la vapeur, tant que ses machines primitives exigent des quantités dramatiques de charbon) est en réalité, un moteur humain pourtant fragile. D'où l'intime mariage entre les marines de commerce et de guerre : la puissance militaire est dépendante du nombre de navires, qui est proportionnel à la fois à la capacité fiscale de l'Etat en cause, comme aussi du nombre des matelots que le pays est susceptible de fournir..." (Henri Legohêrel, Revue historique de droit français et étranger, 1989)
P., Aimery Somogy, 1963, in-8°, 255 pp, 167 reproductions dans le texte et à pleine page, biblio, index, imprimé sur papier vergé Saint-Alban des papeteries de Savoie, broché, couv. illustrée, bon état
Fayard, 1968, in-8°, 452 pp, une carte, sources et biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. L'Histoire sans frontières). Edition originale
"Confréries de paroisse, confréries de métiers, confréries de pénitents : qu'elles soient gestionnaires, corporatives ou d'affinités électives, ces associations tissent la vie sociale de l'Ancien Régime dans la France du Midi. En évoquant leurs institutions mystiques et fraternelles, leur histoire faite de tradition et de turbulences, le livre de M. Agulhon fait revivre tout un monde de sociabilité méridionale, c'est-à-dire indissolublement urbaine et villageoise. Mais voici qu'au dernier tiers du XVIIIe siècle, les loges maçonniques, les cercles, les clubs, superposent leurs réseaux à ceux des vieilles confréries. La vie sociale emprunte des formes nouvelles, à la fois laïcisées et « francisées », mais fidèles aussi à la vieille tradition méridionale de sociabilité. M. Agulhon mesure ainsi, à travers mutations et rétrécissements, ce qui meurt et ce qui demeure d'un certain Midi dans l'histoire de France." (4e de couverture)
P., J. de Gigord, 1934, gr. in-12, 287 pp, 89 gravures, 16 cartes, cart. éditeur, bon état (Manuel. Programme du Brevet élémentaire, 1920)
P., De Gigord, 1935, gr. in-12, vi-496 pp, 148 gravures, 21 cartes et plans, cart. éditeur, état correct (Cours d'Histoire Jean Guiraud, classe de 2e)
Philippe Ortiz, 1934, pt in-8°, (6)-414 pp, préface de Édouard Herriot, un portrait en frontispice, sources et biblio, broché, couv. lég. salie, bon état, envoi a.s. daté 8.3.45
Née en 1902 et issue d'une famille bourgeoise et juive, Denise Aimé a épousé un catholique et s'est convertie à la religion de son époux avant qu'éclate la Seconde Guerre mondiale. Elle ne se désintéresse pas pour autant du judaïsme et c'est alors qu'elle compulse différentes notes sur "l'acheminement de la pensée religieuse juive en France" qu'elle est arrêtée par deux Allemands à Paris, vraisemblablement sur dénonciation, le 23 décembre 1942. Internée à Drancy, elle est ensuite transférée à l'hôpital Claude Bernard à la mi-février 1943 et, après plus de deux mois dans cet établissement, elle retourne auprès des siens. Au printemps 1944, se sentant de plus en plus menacée en raison de sa judaïté, et après avoir refusé que son mari lui fasse établir de faux papiers de crainte de le mettre en danger, elle simule la folie lorsqu'elle est arrêtée par des policiers français et peut ainsi être internée à l'asile parisien de Sainte-Anne où elle reste jusqu'au 20 août 1944 alors que la capitale est en passe d'être libérée. Après un premier ouvrage en 1933 (Du Pont de Nemours, honnête homme) et Relais des errants, cette intellectuelle est l'auteur de plusieurs ouvrages, notamment sur le peintre Géricault. (« Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945)
Armand Colin, 1992, gr. in-8°, 131 pp, broché, bon état (Coll. Cahiers des Annales)
« C’est lentement qu’a germé l’idée de cette étude. Au cours de longues années de recherche et de réflexion sur le passé colonial du Mexique, et malgré des réticences de toutes sortes, s’est imposée à moi cette évidence : les Indiens n’ont pas été seuls à subir les conséquences bouleversantes de la Conquête et de la colonisation. Les « autres », c’est-à-dire les Espagnols, ont eux aussi vécu une aventure qui, pour être infiniment moins dramatique, fut bien loin de correspondre aux rêves qui habitaient les passagers des galions en partance pour l’Amérique. Une aventure qui devait culminer, trois siècles plus tard, avec l’avènement de nations nouvelles ». Voici donc l’autre versant de l’expérience coloniale : une histoire le plus souvent modeste, quotidienne, triviale, inscrite dans les gestes et dans la langue, dans les comportements, les goûts et les croyances ; par des chemins divers, entre les interdits et le jeu des pouvoirs, entre la passivité et les ralliements volontaires, au gré des situations et des relations sociales, elle aboutit à la constitution d’une identité créole originale.
Gallimard, 1978, in-12, 204 pp, 358 illustrations, index, reliure plein cuir éditeur, demi-jaquette papier, rhodoïd, très bon état (Coll. Bibliothèque de la Pléiade). Edition originale hors commerce. Riche iconographie
[Album de la Pléiade] – THEATRE CLASSIQUE.
Reference : 119086
(1970)
ISBN : 9782070800032
Gallimard, 1970, in-12, (10)-325-(17) pp, 525 illustrations, index des illustrations et des noms cités, tiré sur hélio mat Arjomari, reliure plein cuir souple doré à l'or fin de l'éditeur, jaquette illustrée, rhodoïd, bon état (Coll. Bibliothèque de la Pléiade). Neuvième Album de la Pléiade. Edition originale hors commerce. Riche iconographie
"Dans cet Album où Corneille, Molière et Racine occupent les cimes, la forêt tient une grande place. Bien des auteurs sont cités, ignorés des livres de littérature, bien des comédiens, vers qui ne monte plus le "brouhaha" du succès. Tous eurent leur heure ; tous participèrent, parfois très utilement, à la riche vie théâtrale du XVIIe siècle, et jouèrent leur rôle dans cette bataille exaltante chaque soir recommencée dont le théâtre est le champ. À travers 525 images et documents dont un grand nombre sont inédits, j'ai tenté de faire revivre leurs travaux et leurs peines, leurs échecs et leurs triomphes." (Sylvie Chevalley)
P., Le Breton, 1767, in-8° (190 x 117 mm), 535 pp, reliure plein veau, dos à 5 nerfs, titre, année et caissons fleuronnés dorés, doubles filets d'encadrement avec des fleurs de lys dans les angles et armes dorés au centre des plats, toutes tranches dorées (rel. de l'époque), dos, plats et coins frottés, coiffes arasées, bon état. Bon exemplaire très frais et sans rousseurs
Arthaud, 1960, in-8°, 236 pp, 20 pl. de gravures et photos hors texte imprimées en héliogravure, une carte volante, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"La révolte de ces « chemises blanches » languedociennes, étonnant mouvement populaire des populations cévenoles, a tenté la plume et le talent de l'auteur. Utilisant de nombreuses sources, notamment les imprimés du riche fonds régional de la bibliothèque du Grand séminaire de Mende, cette agréable présentation déroule le cadre et les perspectives de cet épisode : la révolte grandissante (24 juillet-décembre 1702), la révolte triomphante (1703), la révolte vaincue (janvier-mai 1704). Eclairé par de remarquables illustrations, servi par une plume avertie, ce volume se présente comme un clair résumé, documenté et compréhensif." (F. Combaluzier, Revue d'histoire de l'Eglise de France, 1961)
Bruxelles, Culture et civilisation, 1967, 2 vol. in-8°, [34]-742 et [4]-534 pp, cart. éditeur. Réimpression anastaltique de l'éd. de Louvain de 1664
Pierre de Alva y Astorga, religieux espagnol né vers la fin du 16e siècle et mort aux Pays-Bas en 1667, voyagea dans toute l'Europe, ainsi qu'au Pérou (où il devint franciscain). Il a cherché à démontrer dans plusieurs ouvrages la conception immaculée de la Vierge.
Albin Michel, 1963, in-8°, 334 pp, biblio, broché, couv. illustrée, dos passé, bon état
"... Situation de l’Europe au temps de Machiavel, récit et analyse des négociations du secrétaire florentin avec les Pisans et avec César Borgia, de ses missions auprès de Louis XII et auprès des deux moitiés de Dieu : Jules Il et Maximilien. Ces relations d’ambassades, tout comme les descriptions, parfois pittoresques, familières non exemptes d’humour, des voyages et des usages, du cérémonial et du protocole, comme aussi tout ce qui peint la figure et la vie (la vie amoureuse y tient une bonne place) de Machiavel, sont présentées de façon intelligente et probe par M. Amiguet. Un bon tableau de l’activité politique de Machiavel et de la diplomatie florentine et européenne au commencement du XVIe siècle. La deuxième partie traite de la diplomatie vénitienne. Les institutions et les mœurs de la Sérénissime y sont soigneusement décrites : Conseil des Dix et Inquisiteurs, c’est la même dépense prodigue d’intrigues, d’empoisonnements, de noyades, de courtisanes payées pour recueillir sur l’oreiller les secrets d’Etat..." (Y. Florenne, Le Monde diplomatique, 1963)
Fernand Nathan, 1911, in-12, 330 pp, 4e édition revue et corrigée, nombreuses gravures dans le texte, 12 cartes dont 4 dépliantes en couleurs hors texte in fine, reliure toile grise de l'éditeur avec titres en noir, état correct (Cours d'histoire de l'enseignement secondaire des jeunes filles, 2e année, programme du 27 juillet 1897)
Hachette, 1929, in-12, xv-128 pp, broché, bon état (Société des textes français modernes)
P., Revue internationale des sociétés secrètes / Emile-Paul frères, 1930, gr. in-8°, (4)-161 pp, qqs fac-similés, broché, couv. lég. effrangée, bon état
"En 1723, le pasteur James Anderson (1678-1739), écossais presbytérien émigré résidant à Londres, est chargé, selon lui, par cette Grande Loge de produire un livre de Constitutions destinées à réglementer toutes les Loges existantes (ou plutôt ralliées à cet organisme). La rumeur souffle qu’il a pour cela rassemblé tous les documents anciens disponibles et qu’il les a détruits. Premiers murmures de complot sur la Maçonnerie, émanant des Maçons eux-mêmes ! (...) Il faut signaler ce premier texte « officiel », ou législatif, le Livre des Constitutions dites d’Anderson, dans ses deux premières éditions, de 1723 et de 1738. Il est simplement officiel parce qu’il offre une série de règles à adopter sur divers points, et il est le premier de ce type, dans le domaine. Il ne contient pas de rituels, mais propose, si on le lit entièrement, de nombreux éléments permettant de comprendre la manière dont le Rite a été appréhendé en ses débuts londoniens. Il a été traduit en français, en 1742, par le Frère de La Tierce, et réédité plusieurs fois. Il existe aussi une traduction déjà ancienne en français des Constitutions de 1723, réalisée par Mgr Ernest Jouin, fondateur de la revue anti-maçonnique, Revue internationale des Société Secrètes (fondée en 1912, dont l’objectif était de faire la lumière sur le « péril maçonnique »), en 1930, avec une introduction et des notes, mais elle est devenue difficile à trouver..." (Philippe Langlet, Les deux colonnes de la Franc-Maçonnerie [thèse])
Sirey, 1968, in-8° carré, 377 pp, traduit de l'anglais, 11 cartes, biblio, index, broché, bon état (Coll. Histoire de l'Europe)
"Les Editions Sirey continuent la publication de la traduction française de l'histoire de l'Europe. Voici donc le volume consacré au XVIIIe siècle. C'est, évidemment, le type d'un certain manuel universitaire, avec ses qualités, mais aussi ses conventions. Le découpage est sans doute légèrement différent de celui auquel on est habitué. Partir du traité d'Utrecht est au moins autant justifié que de choisir la date de la mort de Louis XIV. La fin de la guerre d'indépendance des Etats-Unis peut susciter plus de réserves : les clivages économiques ou idéologiques sont plus précoces. Mais ces choix montrent combien cette Europe est vue de Grande-Bretagne. C'est là son principal intérêt. (...) Les premiers chapitres sont consacrés aux structures sociales (25 pages), à la vie économique (une trentaine de pages), aux gouvernements et à l'administration (encore 20 pages) : soit, avec les sources, environ 100 pages sur près de 400. Le reste du livre est formé par l'histoire politique traditionnelle, agrémentée, il est vrai, par quelques pages consacrées aux armées. C'est donc un manuel très commode pour qui cherchera à avoir un résumé rapide du point de vue britannique sur la politique européenne de l'époque. Les cartes, confectionnées avec soin, sont claires et lisibles. Chaque chapitre est accompagné d'une bibliographie qui ne manque pas d'intérêt, et par ce qu'elle avoue, et ce qu'elle passe sous silence. L'index, important pour ce genre de livre, est commode..." (R. Mandrou, Revue Historique, 1968)
Tarbes, Imp. Saint-Joseph, 1970, gr. in-8°, 721 pp, 4 pl. d'illustrations, broché, bien complet du feuillet d'errata volant, bon état
Par René Andioc (1930-2011), ancien membre de la Casa Velasquez, puis professeur à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Pau. — "En dépit des travaux importants qui ont été publiés, en France tout particulièrement, depuis une vingtaine d'années sur l'Espagne de la seconde moitié du XVIIIe siècle, portant sur la littérature aussi bien que sur l'histoire des idées, il faut reconnaître que cette période nous est encore fort mal connue. Dans bien des domaines, nous continuons à être influencés par les jugements partiaux et l'attitude polémique des historiens et des critiques du XIXe siècle. C'est précisément l'un de ces domaines, celui du théâtre, que René Andioc a choisi d'éclairer d'un jour nouveau. Quelles étaient donc les pièces qui attiraient le public ? Telle est la question à laquelle René Andioc s'efforce de répondre. S'appuyant constamment sur des chiffres et des documents de première main, le plus souvent inédits, l'auteur montre que le public recherchait avant tout un spectacle complet, varié, polyvalent, à grande mise en scène, d'où la faveur dont jouissaient incontestablement les « comedias de teatro », et plus particulièrement, les « comedias de magia ». Mais René Andioc ne se contente pas de ces constatations, il ne borne pas son étude au cadre étroit de l'esthétique dramatique, artificiellement isolée : il s'efforce toujours de replacer le théâtre dans les conditions de vie et les conceptions morales des différentes classes de l'époque, et de mettre en lumière l'interaction de l'esthétique dramatique et de la psychologie sociale qu'il analyse avec beaucoup de lucidité. Le théâtre, est d'ailleurs maintes fois utilisé par le pouvoir comme un instrument de propagande pour exhorter le public au travail, pour prêcher la vertu, la résignation et l'obéissance, pour honorer le paysan ou l'artisan : certaines pièces comme « Los menestrales », « El barón » et « La comedia nueva » reflètent ainsi l'idéologie de l'élite éclairée. (...) Ce compte rendu ne saurait donner qu'un mince aperçu de la richesse, de l'originalité et de l'exceptionnel intérêt que présente l'étude de René Andioc. Si nous avons insisté sur les aspects sociaux et idéologiques beaucoup plus que sur les problèmes d'esthétique proprement littéraire, qui ne sont cependant aucunement négligés, nous n'avons fait, en cela, que suivre les choix, qui nous paraissent en l'occurrence pleinement justifiés, de l'auteur lui-même. L'abondante documentation inédite qu'elle apporte, les perspectives nouvelles qu'elle ouvré dans de multiples domaines, feront désormais de cette thèse un ouvrage de base indispensable pour toute étude sérieuse sur le XVIIIe siècle espagnol." (Jacques Soubeyroux, Caravelle. Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, 1972)
Lausanne, Editions Rencontre, 1965, pt in-8°, 180 pp, 32 pl. de gravures hors texte, reliure simili-cuir noir de l'éditeur, avec un portrait en médaillon au 1er plat, bon état (Coll. Ces femmes qui ont fait l'Histoire)
Fayard, 1955, in-12, 510 pp, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 5 nerfs, titres et fleurons dorés, tranches mouchetées, 1er plat conservé (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état (Coll. Les Grandes études historiques)
"La Révolution et les débuts du XIXe siècle n'ont pas rendu à Henri IV la justice qui lui était due et la Restauration n'a utilisé sa légende que pour l'opposer au prestige napoléonien. C'est de ce temps que date le portrait du roi Henri, image d'Epinal en nuances molles et fades ! Heureusement ce portrait faux les historiens modernes l'ont récusé et nul aussi bien que M. Andrieux n'a remis en belle lumière les traits virils dont on avait paradoxalement dépouillé un personnage qui est sans doute le plus haut en couleurs de notre histoire." (Albert Vincent, Revue des Sciences religieuses, 1956)
Fayard, 1955, pt in-8°, 510 pp, broché, bon état (Coll. Les Grandes études historiques). Edition originale, un des 50 ex. numérotés sur Velin pur fil Lafuma, à toutes marges
"La Révolution et les débuts du XIXe siècle n'ont pas rendu à Henri IV la justice qui lui était due et la Restauration n'a utilisé sa légende que pour l'opposer au prestige napoléonien. C'est de ce temps que date le portrait du roi Henri, image d'Epinal en nuances molles et fades ! Heureusement ce portrait faux les historiens modernes l'ont récusé et nul aussi bien que M. Andrieux n'a remis en belle lumière les traits virils dont on avait paradoxalement dépouillé un personnage qui est sans doute le plus haut en couleurs de notre histoire." (Albert Vincent, Revue des Sciences religieuses, 1956)
Plon, 1954, in-8°, 427 pp, 16 gravures hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Hachette, 1962, in-8°, 271 pp, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Toute l'Europe est agitée par les idées philosophiques, annonciatrices de révolutions, et pourtant, dans la Rome pontificale du XVIIIe siècle que nous révèle Maurice Andrieux, le temps semble s'être arrêté. Ne rien changer, ne rien déranger y est le mot d'ordre que tous, du pape jusqu'au dernier de ses sujets, s'emploient à faire respecter. Le moindre changement pourrait troubler la quiétude et la douceur de la vie qui sont incomparables dans ce pays plein de paradoxes où, selon un contemporain, "tout le monde commande et personne n'obéit, et pourtant les choses vont passablement"...
Plon, 1952, in-8°, 297 pp, broché, couv. illustrée, bon état
"En écrivant Mademoiselle Aïssé, Maurice Andrieux renouvelle complètement le sujet. On s'attendrissait depuis plus d'un siècle, à la suite de Sainte-Beuve, sur les amours fameuses d'Aïssé, achetée en 1698 – elle avait quatre ans ! – au pied de Sainte-Sophie de Constantinople, par M. de Ferriol, conseiller du Roi, collectionneur et débauché notoire. L'enfant ravissante, élevée à Paris, oublia son pays natal au couvent des Nouvelles Catholiques, rue Sainte-Anne, et devint vite une jeune fille accomplie, une des jolies femmes les plus recherchées, chantée par Voltaire et les hommes de lettres du temps. Après avoir été la maîtresse de son vieux protecteur et résisté au Régent, elle tomba follement amoureuse du chevalier d'Aydie, gentilhomme périgourdin, familier du Luxembourg et du Palais-Royal et assez peu recommandable. La liaison célèbre dura de 1720 jusqu'à la mort d'Aïssé, en 1733. Mais Maurice Andrieux, réformant une thèse trop longtemps admise, prouve que d'Aydie a donné à Aïssé plus de souffrances que de joies. Il ne fit rien ni pour retrouver sa maîtresse, dont il eut une fille, ni pour l'assister au milieu de ses difficultés matérielles. Après avoir longtemps passé pour un modèle de fidélité amoureuse, d'Aydie devient un parfait monstre d'indifférence, l'exemple accompli de l'égoïsme masculin dans toute son horreur. Lisez ce récit et vous serez convaincu par les arguments de l'auteur." (Georges Huisman, Revue des Deux Mondes, 1952)