Numéro 2, novembre 1923. Lyon, Aux dépens de la Société des Amis de la Bibliothèque (Mâcon, Imprimerie Protat) ; in-4, sous chemise crème.I- L’Ysopet de Lyon. Notice et 18 planches. II- La Résurrection de Lazare, xylographie ; fac-similé en couleurs. III- Lyon et les Incunables de la Broderie, I. Domenico da Sera. Etude par M. Louis Fière. 8 figures. IV- Reliures : 1° à l’effigie de St Sébastien ; 2° reliure “enchainée” ; 3° aux armes de Louis XIV, 3 pl. V- Heleyne. Bois colorié de la fin du XVe siècle, fac-similé et notice par M. G. Guigue. VI- Un dessin d’Auguste Rodin, fac-similé. VII- Correspondance, 1 figure.
Edition originale sur beau vergé à la forme, tirée à 350 exemplaires non numérotés. Chemise un peu défraichie et poussiéreuse, mais bon exemplaire.
Phone number : 06 60 22 21 35
Reference : 69582aaf
London, The trustees of the british museum by british museum publications, 1949, in-folio, LXXXVII + 441 p. + 21p. + LXXII plates of facsimiles, original half-clothbound,
Phone number : 41 (0)26 3223808
Reference : 5183
Paris, Durel, 1903, 1 br. in-8 de 107-(5) pp. ;
Phone number : 06 80 15 77 01
TYPOGRAPHIA ANTONII IULLIERON. 1563. In-8. Relié plein cuir. Très bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. Bel ouvrage post-incunable, d'environ 700 / 800 pages. Reliure plein veau fauve. Pièce de titre bordeaux. Titre et caissons dorés sur le dos. Tranches rouges. Gouttière régulière.. . . . Classification Dewey : 93-Incunables
Classification Dewey : 93-Incunables
Reference : 2155
Important registre de 33 cartes entoilées, noir et blanc et certaines en couleurs contenu dans une reliure mobile à plaques d'acajou marine tenue par cinq anneaux métalliques 27x30 cm , accompagné d'une pochette en plastique transparent à bords renforcées, 20 x 40 cm contenant les corrections de la hauteur de la Polaire, pour obtenir la latitude et les tables auxiliaires pour l'année 1929. Utilisés par Coste et Bellonte lors de leur traversée entre Paris et New York du 1er septembre 1930. Provenance Maurice Bellonte.
Important registre de 33 cartes entoilées, noir et blanc et certaines en couleurs contenu dans une reliure mobile à plaques d'acajou marine tenue par cinq anneaux métalliques 27x30 cm , accompagné d'une pochette en plastique transparent à bords renforcées, 20 x 40 cm contenant les corrections de la hauteur de la Polaire, pour obtenir la latitude et les tables auxiliaires pour l'année 1929. Utilisés par Coste et Bellonte lors de leur traversée entre Paris et New York du 1er septembre 1930. Provenance Maurice Bellonte.Costes et Bellonte ont, les premiers, relié Paris à New-York sans escale à bord de leur avion « le point d'interrogation ». Pour cette traversée, réputée la plus dangereuse, car confrontée aux vents contraires, il leur fallut plus de 37 heures de vol, avec comme tout instrument de navigation une TSF, un compas, les étoiles et des cartes.Le bruit est tellement fort à l'intérieur de la carlingue qu'ils portent des boules Quies et échangent les informations sur des petits papiers. Le froid est intense, ils volent à 185 km heure à 1200 mètres d'altitude. Rapidement ils se trouvent pris dans une tempête, leur vitesse chute à 120 km/h, Costes décide de la passer par le dessous, ils sont à moins de 350 m d'altitude...Arrivés au large des côtes canadiennes, les instruments lâchent, la TSF tombe en panne le gyroscope est bloqué ; un hauban a cédé aussi, mais l'appareil est costaud. En revanche la brume est arrivée, Costes fait piquer du nez à l’appareil, d'après les calculs de Bellonte, qui tient les cartes sur les genoux ils ne sont plus loin… Il a raison : il écrit à Costes " regarde des mouettes" une barre de nuages se dessine à l’horizon, et puis des roches, des brisants. Costes voit un phare, mais la marée est basse, impossible de se repérer avec les cartes, laissant la côte à tribord Costes descend ... et remet précipitamment les gaz ; ils se retrouvent à frôler la mature de bateaux à voiles ils ont failli tout perdre mais ils ont un repère à présent: le port d’Halifax. En tout et pour tout, dans cette traversée à l’estime, grâce aux cartes et au métier de Bellonte, ils n'ont dévié que de 10 km. Ils longent alors la cote Américaine dans des conditions météorologiques particulièrement éprouvantes.C'est alors qu'après 37 heures de vol ils voient dans le ciel deux petits appareils venir à leur rencontre pour les accompagner jusqu'à l'aéroport de New York. Au sol plus de 200 voitures sont garées en haie d'honneur, Linberg est là, avec sa femme, le président des Etats-Unis, des personnalités de toutes sortes et une foule de 200 000 personnes venues acclamer les héros de l’air.Voici les cartes originales que Bellonte portait sur les genoux, Sur la carte de France une croix, au-dessus de St Valery en Caux 10h46 gmt et deux minutes plus tard une position : 10h48 gmt 49°052 Route Vraie au 300. Le « point d’interrogation » vient de quitter le sol de France et s’élance pour son périple historique, chargé de plus de 5000 litres d’essence. Costes écrit au crayon " Nous dérivons un peu vers la gauche".Bellonte au crayon bleu note le Cap rectifié de l’avion et l’endroit de leur survol « Île de Wight ». La route quitte la Cornouaille survole Tiperary ils quittent définitivement la terre pour s’élancer au-dessus de l’Atlantique. L’arrivée en Amérique est confuse, ni l’un ni l’autre ne savent véritablement ou ils se trouvent et les cartes témoignent de cette anxiété, sur l’une d’elles, peut-être la plus émouvante de l’ensemble, Bellonte écrit en grandes lettres capitales « HALIFAX » suivit d’une flèche.Il s’agit du moment décisif du vol ou Bellonte vient de localiser l’endroit ou ils se situent. Ce moment est détaillé dans les mémoires de Maurice Bellonte, écrites en 1976 sur les documents d’époque, dont nous joignons le manuscrit original. Les autres cartes des côtes américaines portent les mêmes tracés, cette fois ci plus précis, de la route qui les mènera d’Halifax à Boston, puis à la tombée de la nuit, au survol de New York.Cet atlas est une pièce historique de la plus haute importance dans l’histoire de l’aéronautique, mais plus encore, il marque l’avènement d’une nouvelle ère : celle de l’aviation moderne et débute les liaisons aériennes transatlantiques.Ainsi à l’aventure humaine, s’ajoute l’intérêt de l’avancée scientifique. Bellonte, met au point avec son équipe de cartographes et de météorologistes, une navigation associant les repères astronomiques aux données des cartes établies par Kahn. Un travail constant de trois années, qui va révolutionner la navigation aérienne et ouvrir la voie à l’aéronautique contemporaine.Nous associons à cet atlas :- Un tapuscrit original de premier jet abondamment corrigé et enrichi d’extraits manuscrits et documents divers en vue de publication aux éditions Plon, daté de 1976.200 ff, regroupés dans un classeur d’une couverture cartonnée verte.Passionnant document retraçant l’intégralité de la carrière de Maurice Bellonte avec reproductions de documents d’époque et le récit détaillé de la traversée de l’Atlantique sur le point d’interrogation en 1930.Ce document captivant aide à suivre la progression de l’équipage sur les côtes américaines et éclaire de façon très précise la lecture de l’Atlas des cartes ayant servies aux deux aviateurs lors de leurs traversée historique de l’atlantique.- Ainsi que 50 cartes géographiques « Rand Mc Nally, Standard Indexed Map » d’états américains.In8 étroit à la couverture cartonnée illustré aux couleurs vives contenant une carte rempliée en fin d’ouvrage, précédée d’un index et de publicités.Ces cartes ayant servies à Coste et Bellonte lors de leurs tours de l’Amérique dit « Tour de l’amitié » effective de Septembre à Novembre 1930. Suite à leurs traversée du pacifique.Certaines d’entre elles portant des annotations, indications diverses et conditions météos de la main de Maurice Bellonte.Plus de photos sur notre site internet : http://www.oeildemercure.com/produit/costes-et-bellonte-documents-de-la-premiere-traversee-de-latlantique-sans-escale-en-avion-de-paris-a-new-york-1930/Costes and Bellonte – First crossing of the Atlantic non-stop by plane, From Paris to New York Register of 33 black and white interlaced cards and some colors in a mobile mahogany plate binding held by five 27×30 cm metal rings, accompanied by a transparent plastic bag with reinforced edges, 20 x 40 cm containing Corrections of the height of the Polar, to obtain the latitude and auxiliary tables for the year 1929. Used by Coste and Bellonte during their crossing between Paris and New York from 1 September 1930. Origin Maurice Bellonte. Costes and Bellonte were the first to connect Paris to New York without stopping aboard their plane « the question mark ». For this crossing, considered the most dangerous, because facing the contrary winds, it took them more than 37 hours of flight, with like a navigation instrument a TSF, compass, stars and maps.The noise is so strong inside the cabin that they carry Quies balls and exchange information on small papers. The cold is intense, they fly at 185 km hour at 1200 meters above sea level. They quickly find themselves caught in a storm, their speed drops to 120 km / h, Costes decides to pass it from below, they are at less than 350 m altitude …Arrived off the Canadian coast, the instruments drop, the TSF breaks down, the gyroscope is blocked; A guy also gave way, but the device is sturdy. On the other hand, the mist has arrived, Costes makes a nose to the device, according to the calculations of Bellonte, who holds the cards on the knees they are not far away … He is right: he writes to Costes « looks seagulls « A bar of clouds takes shape on the horizon, and then rocks, breakers. Costes sees a lighthouse, but the tide is low, impossible to locate with the maps, leaving the coast to starboard Costes descends … and precipitates the gas; They end up near the mature sailing boats they almost lost but they have a landmark now: the port of Halifax. In all, and for all, in this crossing to esteem, thanks to the maps and the craft of Bellonte, they deviated only 10 km. They then travel along the American coast in particularly harsh weather conditions.It is then that after 37 hours of flight they see in the sky two small apparatuses coming to meet them to accompany them to the airport of New York. On the ground more than 200 cars are parked in a hedge of honor, Linberg is there, with his wife, the President of the United States, personalities of all kinds and a crowd of 200,000 people come to cheer the heroes of the air.Here are the original maps that Bellonte wore on the knees, On the map of France a cross, above St Valery en Caux 10:46 gmt and two minutes later a position: 10:48 gmt 49 ° 052 Route True to 300. The « point Of interrogation « has just left the soil of France and springs for its historic journey, loaded with more than 5000 liters of gasoline. Costes writes in pencil « We drift a little to the left ».Bellonte in blue pencil notes the rectified Cape of the plane and the place of their flight « Isle of Wight ». The road leaves Cornwall over Tiperary they definitely leave the land to jump over the Atlantic. The arrival in America is confused, neither of them really know where they are, and the maps bear witness to this anxiety on one of them, perhaps the most moving of the whole, Bellonte wrote in large capital letters « HALIFAX » followed by an arrow.This is the decisive moment of the flight or Bellonte has just located the place where they are located. This moment is detailed in the memoirs of Maurice Bellonte, written in 1976 on the documents of the period, of which we append the original manuscript. The other maps of the American coasts bear the same tracings, this time more precise, of the road that will take them from Halifax to Boston, and then at nightfall, over New York.This atlas is a historical piece of the utmost importance in the history of aeronautics, but more importantly it marks the dawn of a new era: that of modern aviation and begins transatlantic air links.Thus, to the human adventure, the interest of the scientific advance is added. Bellonte, develops with his team of cartographers and meteorologists a navigation associating the astronomical landmarks with the data of the maps established by Kahn. A constant work of three years, which will revolutionize air navigation and pave the way for contemporary aeronautics. acheté 400
Reference : 2981
France, vers 1450 Deux feuillets manuscrits extraits d’un calendrier extraits d’un bréviaire, comprenant les mois de mars, avril, mai, juin. En latin et en français, manuscrit décoré sur parchemin, initiales ornées et filigranéesEn tête KL à l’or sur fond rouge et bleu. Le calendrier comporte un saint par jour, écrit à l’encre brune dans une écriture batarde (transcription jointe), ayant servi de livre de raison au XVIe siècle dans la marge extérieur: - 3 mars : "Ce jour mourust feu maistre Michel Bignot conseiller du roy a Paris Seigneur du Roignant et de la Fontaine (…) et cet estein en ce jour sabemedi à sept heure au soir [1513]"Dieu eyt lame de luy en son grand mercy";- 17 mai : "Ce jour je fust marié"- 18 juin : " Ce jour fust né Janne ma fille [1520]- 29 juin : "Ce jour mourust ma femme" [1520].
acheté 400
Reference : 2548
Deux miniatures sur vélin - l’une représentant « Job sur son fumier » (7,5 x 5, 5 cm) placée dans un petit encadrement mouluré doré ; la seconde « La mort de Job » (8,2 x 6 cm) dans un encadrement moderne.
Ces miniatures apparentées au maître de Jacques de Besançon, sont extraites des Vigiles des Mors imprimé par Verard entre 1496 et 1498.Antoine Verard, probablement le plus important imprimeur parisien de la fin du XVe siècle, travaillait pour la cours de France, il réservait deux et parfois trois exemplaires imprimés sur peau de vélin de ces livres à destination du roi de France ou de ses proches. Ces exemplaires royaux étaient recomposés afin de laisser un espace occupé par des peintures qui n’existent pas dans les exemplaires commercialisés. En ce qui concerne ce texte, deux exemplaires imprimés sur vélin sont répertoriés, l’un au musée Condé de Chantilly (Impr. 1956, alias XII. F. 44) et l’autre à la réserve de la Bibliothèque nationale (OE XV 847).Ces deux fragments proviennent donc d’un troisième exemplaire, démembré à une date incertaine et correspondent aux folios i4v et p4v de l’exemplaire détenu par la collection du musée de Chantilly. Les intéressantes variantes constatées entre ces miniatures et celles du musée Condé de Chantilly permettent de juger de la liberté que s’accordaient les enlumineurs selon la personnalité des commanditaires. On peut observer par exemple dans l’exemplaire de Chantilly, en ce qui concerne la mort de Job, la présence d’un transi poignant une flèche, qui est absent de notre miniature. Ou bien en ce qui concerne Job sur son fumier, l’attitude de celui-ci qui dans l’exemplaire de Chantilly a les bras croisé sur la poitrine en signe de refus, alors qu’il est représenté dans une position d’indifférence dans notre miniature. La proximité stylistique quant à elle ne fait aucun doute tant dans l’attitude des personnage (courbés), le modelé des visages, la palette et le traitement global du thème. Il est plaisant, à ce propos, de comparer ces deux intéressantes peintures à celles du cycle complet de l’exemplaire de la bibliothèque du château de Chantilly reproduites sur la base du CNRS (impr. XII-F-044). acheté 400
Reference : 46566
Enluminure française datée de 1510,marie-louise et encadrement.Couleurs très vives.Haut: 15,5cm. Larg: 9,5cm.
Reference : 2983
Allemage XVe siècle Grande initiale A enluminée sur peau de vélin (150 x 125 mm) représentant Sain Laurent tenant son grill de la main gauche et un livre dans la main droite. Placé sur un fond rose pale orné de croisillons d'or liquide, Saint Laurent est vêtu d’une chasuble bleue orné de médaillons dorés. Bel effet de drapé servi bandes d’or ornant le vêtement.
acheté 400
Reference : 2986
Dynastie Qin (1853) 117 portraits à l’aquarelle et au crayon, sur papier de Chine contrecollé sur cartonmonté en soufflets (185x13mm), recto ou recto-verso, protégé par deux haies de boisvernies.Certains onglets rompus ou consolidés anciennement par du scotch.Portant au dos un timbre humide à l’encre rouge plusieurs fois répété , en haut àdroite la plupart des portraits comportent une numérotation en chinois, deux de cesportraits sont accompagnés de commentaires en chinois.
Ces portraits de dignitaires sont tous vus de face et sont traités avec unegrande minutie dans un style que l’on pourrait qualifier d’hyperréalisme.Cette suite de visages au modelé parfait, d’une présence troublante, semble se détacher de son support.Certains d’entre eux n’ont qu’une esquisse de vêtements, d’autres quelques détails de col ou de veste, qui rendent plus présents encore ces visages inconnus. L’unité de cette galerie de portraits sur l’acuité des regardsprovoquant une curieuse sensation hypnotique.On note un désir de saisir la personnalité de chacun de ces personnages :Légers sourire esquissés, moues narquoises, voire méprisantes où complices: il s’agit de portraits réalisés au naturel, non idéalisés.Des personnages semblent revenir plusieurs fois.On remarque sur certains d’entre eux de menues caractéristiques qui ont étéscrupuleusement reportées : ces visages ne sont pas idéalisés.Les boucles d’oreilles en or, les visages blanchis aux lèvres marquées d’unpoint rouge pour les femmes, certaines coiffes portant des grosses perlesindiquent une origine aristocratique.L’un de ces portraits porte une indication marginale : la femme est décritecomme portant ou devant porter une robe de soie rouge à motifs de dragonsou python doré de rang numéro 5.Ce portrait est daté de l’année de Gui Chou, qui selon le calendrier lunairechinois peut s’interpréter comme l’an 1853 ou 1913 (le calendrier cycliquedes phases de la lune faisant se répéter le nom des années tout les 60 ans estabandonné en 1911). Il semble ainsi probable que la date à retenir soit plutôtcelle de 1853.Un nom apparaît, celui de «Ji Yuan Xiao», pourrait être celui du peintre.Une date évoque le nouvel an chinois ainsi qu’une adresse mais aucuneindication géographique.Le timbre humide au dos des peintures peut se lire : cabinet Song Yun. La fonction de ces portraits est incertaine mais il est tentant d’imaginerqu’ils proviennent des archives d’une officine spécialisée dans la réalisationde portraits d’ancêtres ou bien de portraits commandités pour d’autresfonctions.On sait que les portraits en pieds d’ancêtres revêtaient une grandeimportance dans la Chine ancienne. Protecteurs de la maison, ils se devaientd’être les plus ressemblants possibles afin d’éviter qu’un esprit approchantvienne incarner l’image.Le sentiment que génère ce magnifique document est proche du troubleque l’on ressent à la vue des portraits du Fayoum si l’on considère que lafonction de ces portraits est de garder pour l’éternité la personnalité et l’âmed’un défunt.En 2017 le Saatliche Museen de Berlin a pour la première fois réuni unensemble de portraits chinois provenant des plus importantes collectionsmondiales des musées européen et américain. Il y est exposé une galerie deportraits de même nature que notre ensemble bien que moins volumineuse.La présentation de l’exposition, toujours visible sur internet rend biencompte de l’extraordinaire présence de ces portraits énigmatiques.Pièce unique acheté 400
Reference : 2980
France, vers 1450 Feuillet extrait d’un bréviaire, sur vélin très fin (veau mort né d’époque). Dimensions du feuillet : 110 x 152 mm.Espace occupé par l’écriture : 90x70 mm.34 lignes par pages sur deux colonnes, manuscrit à l’encre noire, orné de 45 initiales peintes en bleu filigranées à l’encre rouge, et alternativement, à l’or à la feuille filigranées de bleu.
acheté 400
Reference : 2978
Premier tiers du XVe siècle (1420) Folioté 165 à l’encre rougeUn feuillet, recto-verso sur peau de vélin extrait d’un grand Missel.23 lignes par pages sur deux colonnes en écriture gothique, aux encres rouges et noires, réglures à l’encre rouge. Dimensions du feuillet 264 x 350 mm.Agrémenté de 8 grandes initiales occupants de 2 à 4 lignes de texte, alternativement peintes en bleu et rouge, très finement filigranées aux encres de couleurs avec prolongation marginales. Un extrait des actes des apôtres. Une splendide page ornée de 8 très grandes initiales courant sur plusieurs lignes dont un S bicolore très ornementé. Le filigraniste de grand talent a fait montre d’une virtuosité remarquable s’amusant à poursuivre dans les marges sa composition d’arabesques folles du plus bel effet.
acheté 400
Premier tiers du XVe siècle (1420) 1572 Folioté 157 à l’encre rouge. Un feuillet, recto verso (264 x 350 mm) sur peau de vélin extrait d’un grand Missel.23 lignes par pages sur deux colonnes en écriture gothique, aux encres rouges et noires, réglures à l’encre. Orné de 6 grandes initiales occupants de 2 à 4 lignes de texte, alternativement peintes en bleu et rouge, très finement filigranées aux encres de couleurs avec prolongation marginales. Rogation et extrait des évangiles selon Saint Luc.
acheté 400
Reference : 2563
circa 1860., 2 ff in quarto, manuscrit d'une belle calligraphie à l’encre noire, 18 x 28 cm.
Détail les frais de bouches de la maison de l’empereur avec leur prix unitaire. l’abondance de victuailles : 48 volailles et canards, 100 kg de pommes de terres, 115 litres de vin rouge ect. La proportion est parfois considérable et se mêle à des emplettes plus mesurées : une cafetière, 3 bouteilles de kirch, 4 nappes, 2 patés froids, une boite de câpres…L’ensemble de monte à la somme de 1315,60 francs – soit à peut près 17 000 € – payé pour acquis à Toulon signé de Mr Bernard.Un document intéressant sur le faste de la cours de l’empereur lors de ses déplacements. Les documents aussi détaillés de ce type sont d’une grande rareté. acheté 400
Reference : 1870
Grande initiale peinte, 170 x 170 mm, portant les lettres « C » et « N » dorées à la feuille, dans un cartouche d’or mat feuillagé, ouvrant sur un paysage en camaïeux d’or et de bleu, l’ensemble posé sur un fond à thème de roses et d’oeillets peints au naturel. La composition est équilibrée en haut et en bas par deux angelots peints en camaïeux d’or.
acheté 400
Reference : 42926
Paris, Thielman Kerver, 1498. In-8 gothique sur peau de vélin (115 x 175 mm) de (112) ff. (sig. A-O8), 25 lignes à la page, veau brun sur ais à large décor estampé à froid, dos orné à nerfs, tranches dorées, fermoirs (reliure de l’époque).
Précieux livre d’heures incunable, imprimé sur peau de vélin par Thielman Kerver avec sa marque typographique sur la page de titre. Colophon : Les presentes heures a lusaige de Romme furent achevees le xxvi. jour de Septembre Lan Mil cccc. iiiixx.xviii (26 septembre 1498).Le calendrier des fêtes (« Almanach pour xxvi an. ») couvrant les années 1497 à 1520 est en français. Le texte, encadré de bois gravés, est orné de nombreuses initiales et bouts de ligne peints. Il est illustré de 17 grands bois dans le texte dont « l’Homme anatomique avec les quatre tempéraments », 39 bois plus petits, et des bordures historiées pour chaque page ; ces bordures à compartiments sont très richement décorées sur fonds blancs ou criblés : à côté de sujets tirés de la Bible, on trouve les figures des sibylles et des scènes de la vie des saints. Libraire et imprimeur à l’enseigne de la Licorne, Thielman Kerver a produit des livres d’Heures qui rivalisent d’élégance avec ceux de Simon Vostre et de Pigouchet. Il a su renouveler ses figures primitives, si bien que cette édition de septembre 1498 a servi de prototype à ses éditions du XVIe siècle. Claudin relève que « ces Heures sont d’une richesse supérieure aux précédentes ». La finesse des tailles laisse à penser que le métal a été employé de préférence au bois pour les figures et les bordures. Du reste, Jean Du Pré lui-même, en préface d’un livre d’Heures publié dix ans plus tôt parle de « figures en cuyvre ». Et Robert Brun de noter à propos des Heures de Kerver : « Exprimant à merveille la foi naïve et robuste de nos ancêtres, empreintes de gentillesse et de malice, toutes remplies de scènes familières et rustiques, rien ne peut leur être comparé à l’étranger. Elles représentent l’art parisien par excellence. »Provenance : Scrope Berdmore (1744-1814) avec ex-libris « S.T.P. Coll. Mert. Custos, 1790 », directeur du Merton College d'Oxford en 1790, poste qu'il occupa jusqu'en 1810 et vice-chancelier de l'Université d'Oxford de 1796 à 1797 ; ex-libris armorié Henry C. Compton of Manor House Lyndhurst. Beau et rare livre d’heures imprimé sur peau de vélin et conservé dans sa reliure parisienne de l’époque. Dos discrètement restauré ; planche anatomique caviardée et deux dernières lignes du dernier feuillet grattées.Brunet, V, 1616, n°162 ; Pellechet, ms. 5924 ; Bohatta, n° 656 ; Claudin, Histoire de l’imprimerie au XVe et au XVIe siècle, II, pp. 279-282 ; Brun, Le Livre français, 1969, p. 212 (éditions Kerver XVIe). Pas dans Lacombe, Goff ni au BMC.
Reference : 2324
Manuscrit sur velin appliqué sur carton fort. Enluminé très finement aux gouaches de couleur et à l'or liquide. Dédié au docteur John Watts conservateur de l'académie royale de botanique et d'orticulture de Manchester. Les membres de la société, en marque d'estime et de respect pour le travail effectué dans la dite société offrent au docteur John Watts le présent document somptueusement calligraphié revêtu des signatures de chacuns des membres de l'honorable assemblée et assortissent ce présent d'un service à thé, café en argent. En souhaitant au récipiendaire de nombreuses années de santé, de bonheur et de prospérité. Relié en plein chagrin rouge.
acheté 400
Reference : 38070
Frankfurt am Main, Joseph Baer 1910, 250x190mm, 322pages, broché. couverture parcheminée rempliée, taches de rousseurs sur la couverture.
s.l.n.d, circa 1740, Manuscrit de 190 feuillets environ, avec de très nombreuses planches aquarellées, certaines repliées. In 12 dans une reliure pastiche en plein veau fauve sur lequel on a recollé le dos originale à cinq nerfs orné de fleurons, pèce de titre. Le manuscrit a subit l’eau en marge et tranches mais les aquarelles ont été épargnées.Manuscrit portant sur la pièce de titre « Artillerie » et en marge de la première page« Ce livre pratique (usage) de génie et d’artillerie est à Benjamin Thuringer lieutenant de sapeurs-mineurs »
Un manuscrit très soigné illustré d’aquarelles débutant par différents types de bois de remontage suivit des types de charrettes, d’équipages, caissons pour les missions affûts de mortier, ferrures etcSuivie de la description des types d'échelles, de harnais, équipements de cheval, colliers, mors, sellettes, harnais de mules, Suivit des types de grenades et fusées, collectes du salpêtre, préparation et raffinage Suivit d’un traité sur les différents types de qualités du salpêtre, du soufre, du charbon, des différents types de poix, de goudrons. Suivit d'un traité des balles à feu qui sont des sortes de grenades aquatiques, baguettes de fusées et chapelets de bombes. Dans les artifices, un étonnant et foudroyant baril plein de bombes. Le tout est agrémenté de petits instruments illustrés, gamelle, mortier, pinceau, tamis, ciseaux lanternes etc. Suivit des conception des cartouches ou fusées volantes Suivit d’un traité de feux d’artifice, et fusées diverses, girandoles ou saucisses volantes. Très joliment illustré suivit sans véritable césures d’un traité des grenades et ustensiles de levage pour canons, bateaux , civières à bombes, hottes de sapeurs, manches, pioches, serpes et toutes sortes d’outils à charons de charpentier, scies , rabots et autres vilebrequin, outils de tonneliers, de chaudronniers, Et en fin de volume et long traité illustré de très belles aquarelles sur les différents fusils et mécanismes de pistolets et armes à feu. Pour finir un traité sur la poudre.Beau et unique document malgré quelques atteintes et usures. acheté 400
Reference : 1248
Paris, Bouasse Lebel et Massin rue Saint-Sulpice, 1892., Frontispice, titre, XLIX. In-8 étroit, plein veau glacé sous emboîtage, triple filet en encadrement des plats, monogrammé C.G. sur le plat supérieur, dos à faux nerfs, guirlande intérieure estampée à froid, garde et doublure de soie moirée, tranches dorées.
Luxueuse Sainte Messe illustrée d'un frontispice et d'une riche ornementation marginale entièrement rehaussée à la main à l'or liquide, à l'aquarelle et à la gouache. Cette somptueuse publication a été réalisée à l'occasion d'un événement heureux (mariage ou naissance). L'ouvrage s'achève sur une double page intitulée "Souvenirs" encadrée d'une composition florale rehaussée à l'or. L'intégralité du livre est imprimée sur papier fort et montée sur onglets. acheté 400
Reference : 2311
bruxelles 1995 numéro 143 in 8 broché 116 pages
le livre du sacre de louis XV - les incunables de la société archéologique de namur - à propos de correspondance d afrique de charles warlomont, frere de max waller : une pratique éditoriale curieuse - les ventes publiques d éditions originales modernes
Reference : LCS-17947
Cet ouvrage historique remarquable fut composé à la demande du roi de France Charles V vers 1374 afin de défendre la juridiction royale contre les envahissements de la juridiction ecclésiastique. Imprimé (à Lyon) par Jac. Maillet, lan mil cccc. quatre vings et unze, vingtieme iour de mars (1491). « In-folio gothique de (127) ff. à 2 colonnes de 51 lignes, signature a-VIIII, y compris le frontispice, au verso duquel est une grande planche en bois ». Grand bois au verso du titre répété au f. 82 verso. Complet. Plein veau brun granité, dos à nerfs richement orné, coupes décorées, tranches jaspées, marges extérieures des feuillets a2 et a3 renforcées avec quelques lettres refaites au feuillet a3. Reliure du XVIIIe siècle. 329 x 232 mm.
Edition originale rare de l'un des précieux incunables illustrés français de sciences politiques et juridique. Hain 16006 ; BMC VIII, 304 (IB 41952) ; Proctor 8622 ; Goff V 141 ; Claudin, IV, 105 ; Polain 3565 ; Baudrier XIII, S. 447 ; Murray 514 ; Brunet, V, 440. Le Songe du Vergier est un ouvrage très remarquable, qui a été composé vers l'année 1374 ou 1376, dans le but de défendre la juridiction royale contre les entreprises de la juridiction ecclésiastique. « Il a paru en deux langues, savoir : en latin et en français ; mais comme le texte français a été imprimé vingt ans avant le latin, cela a fait supposer que l'ouvrage avait d'abord été écrit en français, et ensuite traduit en latin. Pourtant l'opinion contraire semble avoir prévalu. On sait d'ailleurs que la rédaction latine est plus ample que la française, et que les deux textes diffèrent sensiblement entre eux pour le nombre et l'arrangement des chapitres. Le Songe du Vergier a été attribué à six ou sept auteurs différents, dont trois, surtout, paraissent avoir le plus de droits à cette attribution. Ce sont 1) Raoul de Presle ; 2) Philippe de Mézières, auteur du Songe du vieil Pellerin, ouvrage resté en manuscrit ; 3) Charles de Louviers, en faveur duquel un de ses compatriotes, l'honorable M. Léopold Marcel, notaire honoraire à Louviers, vient de publier une Dissertation, insérée d'abord dans la Revue de législation et jurisprudence (1862-63), tome XXI » Brunet, V, 440. Cet ouvrage historique remarquable fut composé à la demande du roi de France Charles v vers 1374 afin de défendre la juridiction royale contre les envahissements de la juridiction ecclésiastique. Les deux puissances - Royauté et Saint Siège - y sont représentées sous les traits des deux personnages allégoriques de deux reines pour lesquelles un clerc et un chevalier plaident devant le Roi. L'ensemble de ton de l'ouvrage est très évocateur de la personnalité de Charles V, qui témoigna durant son règne d'un sens aigu de la majesté royale et s'attacha à restaurer dans l'opinion le prestige ébranlé de la monarchie. Christine de Pisan, sa bibliographe, le montre attentif à : « garder et maintenir et donner exemple à ses successeurs à venir que par solennel ordre se doit tenir et mener le très digne degré de la haute couronne de France ». « Pour Charles V, gouverner c'est penser, le sens du bien commun équilibre chez lui la conscience du droit divin. Ses lectures d'Aristote et les réflexions de théoriciens politiques de son entourage tels Nicolas Oresme ou Philippe de Mézières, concourent à définir une conception de l'office royal qui subordonne l'exercice de l'autorité à l'intérêt de la communauté publique. Mais son gouvernement puise aussi à une grande tradition : celle du droit romain, et surtout de la pratique des « légistes habiles à jouer au profit de la souveraineté royale des armes conjuguées de la loi et de la coutume ». G. Duby. « Le Songe du Vergier » s'inscrit pleinement dans ce contexte historique et politique dans lequel les conseillers de Charles V, juristes de formation pour la plupart, défendent âprement la justice du Roi contre tout empiétement, saisissant toutefois chaque occasion de réduire les prérogatives des grands vassaux au profit du souverain. Exemplaire à grandes marges, les capitales rubriquées en rouge et bleu, illustré d'une gravure sur bois à pleine page représentant la « Puissance Espirituelle » et la « Puissance séculière » au verso du titre, répétée en n8 verso ; sur le titre, écriture du XVIe siècle « Achapte par moy francois Alligiet le 26 Decembre 1552 ».
Reference : 3014
Neuf volumes in-8 (formant 3 800 pages) en plein veau brun moucheté, dos plat ornés pièce de titre etde tomaison, reliure d’époque, quelques usures.Manuscrit d’une écriture appliquée et régulière, d’une même main alerte. Chaque vision, convulsionétant précédée de la date de la séance.Le mouvement des convulsionnairesTout le monde connaît le chamanisme ou le vaudou, mais qui sait que nous avons eu, en France,au XVIIIe siècle, un mouvement de transe provoqué, pratiqué dans des cercles restreints, par desmagistrats, des prélats, des sœurs ou des marchands ?Ces réunions clandestines, nées dans le désarroi provoqué par la destruction de Port Royalavaient lieu à Paris et à Lyon de 1720 jusqu’à la veille de la révolution, il s’agit desConvulsionnaires.À la destruction de l’abbaye de Port Royal les jansénistes désemparés prennent l’habitude de seretrouver au milieu des ruines des bâtiments. Un jeune prêtre, le Diacre Paris devient alors leconsolateur de ces âmes éplorées, mais le destin s’acharnant sur les infortunés jansénistes, leDiacre Paris meurt.C’est au cimetière de Saint Médard, sur la tombe même du diacre, qu’eurent lieu les premièresmanifestations d’extases mystiques.Rapidement, les miracles se succèdent, Marianne Couronneau, paralysée se remet à marcher,Marguerite Françoise Duchesne paralysée du côté gauche revient à la vie, Pierre Gauthier,aveugle, revoit, Demoiselle Hardoin allongée sur le tombeau de Maitre Paris recouvre l’usage dela parole et se remet à marcher...La foule de plus en plus nombreuse se répand en gémissements, hurlements, certains sont prisde tremblements, des femmes arrachent leur corsage...Pour mettre fin à ce désordre, et éviter toute résurgence de la « secte jansénistes » lesmanifestations du cimetière saint Médard sont interdites et les participants mis en prison en1732.C’est donc dans la clandestinité que les plus résolus d’entre eux vont poursuivre ces expériencesde délires collectifs en revendiquant eux même le titre de « Convulsionnaires ».Pour arriver à cet état de dédoublement de la personnalité, ils vont utiliser la plus éprouvantedes méthodes, celle de la douleur.La nature de ce qu’ils appellent pudiquement « les aides » est tout simplement incroyable : 400coups de bûche, coups de poings, de pieds, d’épées, de poignards, crucifixions, enterrements vifs,asphyxies se pratiquent de manière répétées jusqu’à obtention du phénomène de transe.On assiste alors à des dédoublements de la personnalité, voix d’enfant, babil, changement devoix, dans laquelle les officiants reconnaissent les esprits qui leur sont familiers dont le prophète« Eli ».La particularité de cet étrange mouvement est que, tradition janséniste oblige, chaque séquenceest scrupuleusement notée et détaillée au fil des jours et ce parfois sur plusieurs années.C’est une plongée directe dans l’inconscient de ces grands mystiques qui s’offre à nous. Auxvisions flamboyantes succèdent d’insupportables descriptions de sévices qui laissent le lecteurpantois.Il est inutile de souligner la rareté d’un tel document dont seuls quelques témoins circulentencore de nos jours.Description du manuscritLa sœur saint Brigide est présentée comme « convulsionnaire de l’Hôtel Dieu de Paris » elle estdirigée par Michel Pinel oratorien.C’est le père Pinel qui l’interpelle et pratique sur elle les sévices parfois insupportablesl’amenant aux convulsions.La Sœur Angélique Babet prit le relais de la sœur Sainte Brigide à la suite de la mort du père Pinel en1778. Ses transes la font retourner à l’état de bébé, ses visions étant souvent plus oniriques.Ces procès-verbaux, les premiers du genre, rendent compte de la partie obscure de l’humanité que nousnommons de nos jours - l’inconscient -. Les convulsionnaires, à leur corps défendant, sont lesexplorateurs involontaires d’un monde qui leur est inconnu. Leurs témoignages les situent à la croisée deplusieurs réalités que psychanalystes et surréalistes investiront deux siècles plus tard.
Citations : Nous en citons quelques exemples. 13 février 1744. « Mon cher petit papa, je vous prie, par grace et non parmort de me promettre d’approcher de J.C. Je meurs de faim ici papa je ne peux trouver de paix ny de repos qu’àl’ombre de J.C. Faites m’en approcher ou je mourray. Car je meurs tous les jours par la separation de J.C. (Enconvulsion) Oui moy meurs, papa, vous a le pain moy bien faim [...] car moy languis, moy tout maigre depuis 3mois bientôt »... 12 septembre 1745. « Comme c’etoit un dimanche le petit papa après avoir foulé la sœur auxpieds pendant les 7 ps. (psaumes) se contenta suivant l’usage de luy donner 50 coups de pierre sur le cœur 50sur la tête et 50 soufflets et recita aussi un ps. tenant un pied sur le collier et se portant entierement dessus »...17 mai 1746. « Je comptois procurer à la sr un troisieme entretien avec son père en luy crachant au visage [...]Je liay icy les mains de la sr ayant oublié de le faire plutôt, elle dit à ce signe eh bien je voudrois etre toujoursliée comme ça ce n’est qu’une corde mais c’est toujours bon, puis reprenant le fil de son prer discours, mon pèreles tient tous liés, ils ont les yeux ouverts et ne voyent pas clair, ils voudroient mieux qu’ils ne fussent pas ouvert,parce qu’ils voyent la beste, et la prennent pour mon BB (grands souffles par tête) j’ay mal au cœur, oh oh oh, ilvoudroit oter ce cœur la, mon papa otés le, otés le si vous l’aviés otez une fois il ne reviendrès plus otez le bienvite afin que jen ay plus, il n’aime pas asses ce qu’il doit aimer ; il n’aime pas assés mon BB. Il est trop attachéà sa nation, et n’est pas assés ardent pour ses freres. D. Est-ce les juifs R. ouy est-ce que vous ne scavez pas quej’ay le cœur d’un juif, je n’ay un cœur que pour les juifs »... 3 janvier 1747. « Pour executer les ordres de notreBB. [...] je dis à la Sr. quil s’agissoit de recevoir des coups sur la playe et elle s’y soumit de bonne grace, luiayant donc lié les mains derrière le dos et mis un bandeau sur la bouche je la couchay sur le dos ensuite je levail’appareil, je netoyai la playe et je mis dessus une compresse sur laquelle j’imposay les mains appuyant de toutema force pendant les 7 psaumes. Cette pression causa une telle douleur à la Sr qu’elle s’évanouit de cecommencement, et bientot après elle entra dans une penible agonie. Je remarquay que durant cette agonie elleavoit alternativement une espèce de rale accompagné de hoquet, les yeux demeurant renversés [...] Lorsqu’ellefut revenue je lui donnay cent coups de poingt de toute ma force sur la playe, c’étoit assurement de quoy la tuer[...] cependant ces coups ne servirent quà réveiller la Sr et à la tirer de l’abatement où l’agonie l’avoit mise.Elle se releva machinalement aux prrs coups sur son séant. Je la recouchay sans peine et je continuay sansqu’elle fit aucune résistance. Lorsque j’eus fini j’étanchay la playe qui saignait abondamment, après quoy jeregarday la Sr, elle étoit endormie ayant le visage frais et coloré [...] je mis un pied sur la compresse je recitayle ps. 102 et 110 ce qui fut suivi de 100 coups de pied que je donnay sur la playe »... Etc. *Journal. Lettres et visions de la Sœur Angélique, années 1773-1775 (1 vol.), 1776-1777 (1 vol.), 1777-1779 (1vol.), 1780-1787 (1 vol.). La page 1 du premier de ces volumes, réglés, porte au bas la date du 4 mars 1791 ; uneaddition tardive à la fin du même volume est datée du 24 avril 1798. Ce « Journal » comporte des relationsparfois longues d’événements survenus depuis la mort du Père Pinel (1772), ainsi que des prières, commentairessur les dix commandements, et récits détaillés de visions, introduits par l’invocation.« Au nom du père et du fils et du saint esprit »... Année 1773. « La sœur Babet après avoir été pendant 15 anssous la motion de l’esprit de Dieu, dans son œuvre fut privée de ce don vers la fin de l’année 1747. Voicy ce quidonna lieu à cette privation. Etant dans sa chambre, et dans son état naturel elle vit un homme (apparament leSt prophete) qui luy presentant un enfant couvert des croix sanglantes, luy dit : Voulés vous qu’on vous fasse descroix sur le corps comme à cet enfant ? Non assurement repondit la Sr j’en serois bien fachée. Eh bien repritl’homme vous n’aurés plus des convulsions. Les convulsions cesserent en effet de ce moment. La Sr Ba... au lieude s’en affliger s’en réjouit par la crainte extreme quelle avoit des croix »... Janvier 1774. « Au commencementde ce mois la Sr Babet dit, qu’étant avec son BB, la Sr Brigide et moy, son BB m’avoit dit : Il faut que vous soyéslà où je serai. Quand je quiterai langes, vous sortirés aussy des votres. Quand je parleray vous parlerés quandje feray relater ma puissance ce sera pour vous que je la ferai éclater. Quand je serai foulé, couronné de pierreset crucifié, vous le serés aussy »... 24 avril [1776]. « Au milieu des ténèbres j’ay apperçu une lumiere commecelle d’un flambeau mais qu’il n’éclairoit pas tout, car j’entendois plusieurs voix qui se disoient les unes auxautres les ténèbres sont au point de ne savoir où mettre le pied. J’ay dit à made : mais cela me paroît fortextraordinaire. Quand une lumiere est possée elle éclaire de tout part dans l’endroit où elle est placée ? Made adit, ma fille J.C. etoit la vraie Lumiere, qui cependant n’a éclairé que ceux qui ont eu la foy en luy et en sesœuvres. Le flambeau n’est autre que celuy qui doit éclairer Israel et un tres petit nombre de la gentilité etn’eclaire que celuy qui croit, et n’a d’esperance qu’en luy. J’ay dit mais madame je vois quelque chose qui va entravers de ce flambeau. PP. a dit : ma fille c’est le ministre aux lunettes, semblable au papillon, il courra autourde cette lumière. Heureux le moment où il en sera brulé »... Etc.Ces procès-verbaux, les premiers du genre, rendent compte de la partie obscure de l’humanité que nousnommons de nos jours - l’inconscient -. Les convulsionnaires, à leur corps défendant, sont lesexplorateurs involontaires d’un monde qui leur est inconnu. Leurs témoignages les situent à la croisée deplusieurs réalités que psychanalystes et surréalistes investiront deux siècles plus tard. acheté 400
Reference : B066
Genève, Slatkine, 1973 (reprint de l'édition de Nantes, 1878). In-8, XII, 154 pp., cartonnage de l'éditeur.
Contient le fac-similé intégral du Trépassement de la Vierge imprimé à Bréhant-Loudéac en 1484.
cicra 1770., In 12 en plein maroquin rouge, dos plat orné de fleurons, pièce de titre, les plats supérieurs et inferieurs sont encadrés de dentelles et de fleurons dans les angles, tranches dorés, dentelles intérieurs, pages de gardes ornés d’un motif d’étoiles en or liquide. Manuscrit d’une fine écriture légèrement italique, soignée et régulière, d’une encre sépia. 1b, page de titre, 203pp, 6b
Surprenant manuscrit rédigé par le directeur de conscience janséniste pour une aristocrate de la cours. Un intéressant et rare manifeste janséniste, détaillant dans les moindres détails la conduite à tenir pour se préserver des tentations du monde, grâce à une rigueur de pensée et d’action poussée à son extrême. Le prélat conseille ainsi pour empêcher le dérèglement des sens préconise d’éviter l’utilisation de parfums et savons. Sont banni également toute musique ou chants, pouvant enflammer l’imagination, toute lecture ou rêverie s’écartant de la prière et de la dévotion.Charmant et précieux manuscrit en plein maroquin, provenant de la bibliothèque du grand bibliophile Lucien Graux. acheté 400