Paris, E. Michalet, 1692. 560 x 765 mm.
Magnifique carte figurant l’Égypte avec la Thébaïde, région méridionale de l’Égypte antique dont la capitale était Thèbes. La carte couvre également le nord de la péninsule arabique avec l'Arabie Saoudite, dénommée Arabie Déserte, la Palestine, la Syrie et l’île de Chypre. Très belle carte illustrant l'histoire de l’ascétisme chrétien et des tous premiers ermites qui se retirèrent dans les déserts de la Thébaïde. Elle est décorée d'une multitude de petites scènes commentées, représentant les exploits légendaires de ces premiers ermites, parmi lesquels figurait Pachomius (saint Pacôme ou Pacôme le Grand), vétéran de l’armée romaine et fondateur du premier monastère, que l’on voit ici instruire un groupe d’initiés dans le désert de Thèbes. Dans le désert d’Arabie, on voit une scène montrant des anachorètes, ou moines solitaires, brûlés par les Sarrasins. Près d'Antioche, on peut voir la colonne au sommet de laquelle se retira saint Siméon Stylite, qui passa là trente-six années à prier et à prêcher la bonne parole aux nombreux pèlerins qui venaient écouter le célèbre saint homme. Au nord de l’Égypte, dans le désert de Nitrie, figure un lac montrant un dragon ailé. Les déserts sont nommés : en Égypte, désert des Cellulles, désert de Sceti, désert d'Aphrodite, désert de Porphirion et de Calame ; en Arabie Saoudite, désert de Cades, désert d'Elem, désert de Pharam, désert de Sodome, désert de S.te Marie ; en Syrie, désert de Calcide. Dans la Méditerranée figurent deux barques, avec la légende "S. Hilarion arreste et fait reculer une barque de pyrates qui le poursuivoient et estoient prest de le joindre". Il s'agit d'Hilarion de Gaza ou Hilarion le Grand, ascète chrétien considéré comme le fondateur de la vie monastique en Palestine. La carte est décorée d'un très beau cartouche de titre montrant les deux célèbres ermites saint Paul et saint Antoine, ce dernier étant connu comme le premier moine chrétien. Les deux saints sont également représentés sur la carte, dans une scène légendée "S. Antoine enterre S. Paul. S. Paul mort". En bas à gauche figure le cartouche contenant l'échelle en lieues du chemin, en bas à droite une belle rose des vents. Les villes principales sont signalées à l'aquarelle rouge. Le nord est placé à droite de la carte. La carte est issue de la contrefaçon hollandaise de l'Atlas Nouveau de Jaillot, publiée en 1692. Bel exemplaire brillamment colorié à l’époque. Rare dans de tels coloris. Petite déchirure dans les marges droite et supérieure, manque de papier au coin supérieur gauche. Pastoureau, JAILLOT I D, 107.
JAILLOT (Alexis Hubert) & SANSON d'ABBEVILLE (Guillaume).
Reference : LBW-8220
(1689)
Paris, H. Jaillot, 1685 [1689]. 590 x 884 mm.
Belle et grande carte des états appartenant à la couronne de Pologne, dressée en 1685 par Guillaume Sanson d'Abbeville, fils de Nicolas Sanson d'Abbeville, et publiée dans l'Atlas Nouveau d'Alexis Hubert Jaillot en 1689. Les états de la couronne de Pologne sont subdivisés en palatinats comprenant le royaume de Pologne, le grand duché de Lituanie, les duchés de Prusse, Mazovie, Samogitie, les provinces de Podolie et de Volhynie, ce dernier comprenant l'Ukraine ou Pays des Cosaques. La carte s'étend au nord jusqu'au golfe de Riga ou golfe de Lettonie, au sud jusqu'à la mer Noire, à l'ouest jusqu'à Glogaw ou Głogów en Pologne et Vienne en Autriche, et à l'est jusqu'à Vorotin ou Vorotynsk en Russie. Elle est décorée d'un beau cartouche de titre orné en tête des armoiries de Louis de France, dit Monseigneur ou le Grand Dauphin, et illustré de deux guerriers du royaume de Pologne et de deux hommes enchaînés. Associé un temps à Guillaume Sanson, Alexis-Hubert Jaillot fut nommé géographe du roi Louis XIV en 1686. Il publia son premier atlas, l'Atlas Nouveau, en 1681. Il édita par la suite de nombreuses cartes que l'on retrouve dans l'Atlas François, publié en 1695, 1698 et 1700. Bel exemplaire, contours aquarellés à l’époque. Pliure centrale renforcée. Pastoureau, JAILLOT I C, 36 . Niewodniczanski, II, K23/3.
Paris, H. Jaillot, 1717. 450 x 645 mm.
Carte de la Russie ornée d'un cartouche de titre décoré des armoiries royales, de deux personnages russes et deux anges. Bel exemplaire aux contours coloriés à l'époque.
Le Gouvernement Général d'Orléans [ Carte ] qui comprend l'Orléanois, le Blaisois, la Touraine, l'Anjou, le Maine, le Perche, la Beauce, le Vendosmois, le Gastinois, le Nivernois, le Berry, l'Angoumois, l'Aunis & le Haut et le Bas Poitou, dedié à S.A.R. Monseigneur le Duc d'Orléans Regent du Royaume, carte au format 778 x 545 mm., frontière des provinces rehaussées en couleurs, Chez le Sieur Jaillot, joignant les Grands Augustins, Paris, 1721
Etat satisfaisant (anc. mouill. importante mais assez discrète). Rare. Prix en l'état.
Paris, Sr. Jaillot, 1746. 480 x 666 mm.
Carte détaillée des environs de Charleroi, levée géométriquement et mise au jour par Jaillot, géographe ordinaire du roi. Les bois, forêt et hameaux sont représentés. Au centre de la carte, petit plan de Charleroi avec ses fortifications. Avec table de renvois. Très bel exemplaire.
Gouvernement Général de Guienne et Gascogne dédié au Roy, Dressé sur les Mémoires et Nouvelles Observations de Messieurs de l'Accadémie Royalle des Sciences, par son très humble et très Obeissant, très fidel sujet et Serviteur Bernard Antoine Jaillot, Geogr. Ordr. de Sa Majesté, Quay des Grands Augustins, carte au format 100 x 50,5 cm, en deux feuilles jointes, frontières et villes rehaussée à l'aquarelle, Paris, 1733
Partie Nord seule (en deux feuilles) de la Carte de la Gascogne en 4 feuilles. Elle se développe de l'Isle de Ré à Biscarosse et de Montluçon de Bourbonnais à Marvejols. Bon état.
Paris, Sr. Jaillot, 1779. 471 x 610 mm.
Belle et grande carte de la généralité de Limoges, divisée en cinq élections. Sous l'Ancien Régime, les généralités étaient des circonscriptions administratives, formées de plusieurs élections ou juridictions de l'impôt. Fils de Bernard Jean Hyacinthe Jaillot, Bernard Antoine Jaillot fut nommé Géographe du Roi en 1728. Il a publié la première édition de cette carte en 1715, puis elle a été publiée à nouveau par Mondhare en 1779. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Pastoureau, JAILLOT II, 154 (édition de 1715).
Paris, Dezauche, 1783. 497 x 792 mm.
Superbe carte de la Corse, dressée par Bernard Antoine Jaillot, et publiée par Jean-Claude Dezauche, successeur de Guillaume de l'Isle et de Philippe Buache. Elle est décorée d'un cartouche de titre rocaille orné d'attributs et de chevaux marins. L'île est divisée en dix juridictions et quatre fiefs. Six juridictions et trois fiefs sont situées en deça des Monts, soit au nord et à l'est de l'île, les quatre autres juridictions et le dernier fief sont situés au Dela des Monts, à savoir à l'ouest et au sud de l'île. Les juridictions sont divisées en pieves (divisions administratives). En bas à gauche figurent les Remarques, comprenant une description et une liste des dix juridictions, avec le nombre d'habitants pour chacune. Le nord est placé à gauche. Fils de Bernard Jean Hyacinthe Jaillot, Bernard Antoine Jaillot fut nommé Géographe du Roi en 1728. Sa carte connut un très grand succès durant tout le XVIIIe siècle. Elle servit notamment de modèle aux cartes des différentes éditions anglaises, françaises, allemandes et néerlandaises du très célèbre livre de James Boswell, An account of Corsica (1768-1769). Rare édition omise par Cervoni, qui cite une édition de Dezauche, mais avec une dédicace au marquis Brignole Sale (Giovanni Francesco III Saverio Brignole-Sale, ambassadeur de la République de Gênes de 1736 à 1739), et datée de 1783 (Cervoni, 62.3). Les deux premières éditions ont été publiées par Jaillot en 1738, l'une avec une dédicace au marquis Brignole Sale, l'autre sans cette dédicace. Vient ensuite la troisième, citée précédemment. Enfin, la dernière a été publiée vers 1790, avec la création des départements du Golo et du Liamone. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque.
Paris, Dezauche, 1783. 498 x 795 mm ; repliée.
Superbe carte de la Corse, dressée et publiée par Bernard Antoine Jaillot en 1738, et gravée par Guillaume-Nicolas Delahaye. Seconde édition publiée en 1783 par Jean-Claude Dezauche, successeur de Guillaume de l'Isle et de Philippe Buache. Elle est décorée d'un cartouche de titre rocaille orné d'un hippocampe, d'un trident et de grappes de raisin. L'île est divisée en dix juridictions et quatre fiefs. Six juridictions et trois fiefs sont situés en deça des Monts, soit au nord et à l'est de l'île, les quatre autres juridictions et le dernier fief sont situés au Dela des Monts, à savoir à l'ouest et au sud de l'île. Les juridictions sont divisées en pieves (divisions administratives). Sur la partie gauche figure un cartouche de dédicace orné des armoiries du dédicataire, le marquis Brignole Sale. Giovanni Francesco III Saverio Brignole-Sale fut ambassadeur de la République de Gênes de 1736 à 1739. Sous le cartouche de dédicace se trouve un cartouche intitulé Remarques, comprenant la liste des 14 juridictions et fiefs, avec pour chacun le nombre de pieves et le nombre d'habitants, soit un total de 68 pieves pour 116 053 habitants. À droite de ce cartouche se trouve une rose des vents dont le nord, ici placé sur la gauche, est indiqué par une fleur de lys. Les onze villes majeures de l'île sont signalées par une citadelle aquarellée en rose. Les deux premières éditions de cette carte ont été publiées par Bernard Antoine Jaillot en 1738, l'une avec la dédicace au marquis Brignole Sale, l'autre sans cette dédicace. Les deux versions ont ensuite été publiées par Jean-Claude Dezauche en 1783. Enfin, une dernière édition a été publiée vers 1793, montrant la division en deux départements telle qu'elle fut décrétée le 1er juillet 1793 par la Convention Nationale, le Golo au nord et le Liamone au sud. Fils de Bernard Jean Hyacinthe Jaillot, Bernard Antoine Jaillot fut nommé Géographe du Roi en 1728. Sa carte connut un très grand succès durant tout le XVIIIe siècle. Elle servit notamment de modèle aux cartes des différentes éditions anglaises, françaises, allemandes et néerlandaises du très célèbre livre de James Boswell, An account of Corsica (1768-1769). Très bel exemplaire aquarellé à l'époque, avec les côtes rehaussées au lavis. Cervoni, 62.3 ; Berthelot & Ceccaldi, pp. 147-155.
Paris, Sr. Jaillot, 1717. 792 x 1094 mm.
Grande carte figurant le nord de la France, s'étendant du nord au sud entre Dunkerque et Beauvais et d'ouest en est entre Rouen et Charleroi. Ornée de deux cartouches de titre. Exemplaire replié. Petite déchirure sans manque à une pliure. Bon exemplaire aux contours aquarellés à l'époque.
Paris, chez l'auteur, 1722. 503 x 695 mm.
Carte gravée figurant les élections de La Rochelle, Saint Jean-d'Angely, Saintes, Marennes et Cognac et Saintes. Bon exemplaire aux contours aquarellés à l'époque. Gaudillat, p. 68.
Paris, B. Jaillot, 1715. 469 x 709 mm.
Bel exemplaire aquarellé à l'époque.
Paris, chez l'auteur, 1707. 461 x 671 mm.
Dédiée à Nicolas-Etienne Roujault, intendant du Berry. Bel exemplaire aux contours coloriés à l'époque.
Paris Sr. Jaillot 1718 448 x 630 mm.
Carte figurant les routes des postes et chariots de poste aux Pays-Bas, Allemagne, Hongrie et Pologne jusqu'à Varsovie. Bel exemplaire aux contours aquarellés à l'époque.
Paris, Sr. Jaillot, 1709. 455 x 736 mm.
Bel exemplaire.
Paris, Sr. Jaillot, [circa 1735]. En trois feuilles jointes de 470 x 1030 mm.
Beau plan de Paris dérivant directement du petit plan de Jouvin de Rochefort de 1676. La première édition date de 1714. Pour cette édition vers 1735, la topographie a été mise à jour. Y figurent les hôtels de Bourbon et de Lassay (construits à partir de 1722) ou le pont des Tuileries ; la porte de la Conférence, démolie en 1730, ne figure pas. De chaque côté du plan, table alphabétique des rues, et table alphabétique, historique et chronologique, donnant les dates de construction ou de fondation de bâtiments ou ordres religieux. Pliure centrale légèrement brunie, petites déchirures dans la marge supérieure maladroitement restaurées. Boutier, 177B.
Paris, Basset, 1783. 479 x 720 mm ; repliée sous couverture cartonnée recouverte de papier bleu de l'époque (202 x 127 mm) ; étiquette sur le premier plat portant le titre manuscrit à l'encre.
Rare carte figurant la généralité de Limoges, dressée par Bernard Jean Hyacinthe Jaillot en 1719, corrigée et augmentée par Louis Denis, et publiée par Basset à Paris en 1783. La généralité de Limoges est divisée en cinq élections : Limoges, Bourganeuf, Tulle, Brive et Angoulême. Sous l'Ancien Régime, les généralités étaient des circonscriptions administratives, principalement fiscales à l'origine. La carte s'étend au nord jusqu'à Lignac (Indre), au sud jusqu'à Martel (Lot), à l'ouest jusqu'à Cognac (Charente), et à l'est jusqu'à Évaux ou Évaux-les-Bains (Creuse). Les routes royales sont indiquées par un trait double. En bas à gauche figure la légende des signes conventionnels, avec la liste des abbayes, et l'explication des couleurs : en rouge, les limites de la généralité ; en vert, les limites du diocèse de Limoges ; en jaune, les limites du diocèse de Tulle ; et en bleu, les limites du diocèse d'Angoulême. L'échelle est en lieues de France. Rare édition publiée par Basset en 1783. À la mort d'Alexis-Hubert Jaillot, Bernard-Jean-Hyacinthe Jaillot, son fils, lui succéda en 1712. Présentation peu commune pour cette carte, repliée et placée dans une couverture cartonnée recouverte de papier bleu de l'époque. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Deloche, Études sur la géographie historique de la Gaule, et spécialement sur les divisions territoriales du Limousin au Moyen Âge, 1861, p. 27.
Dressée sur les Mémoires les plus nouveaux par le Sr. Jaillot Géographe Ordinaire du Roy 1722, 1 carte au format 72 x 52 cm, frontières rehaussées en couleurs, Chez l'Auteur, le Sr. Jaillot, Géographe ordinaire du Roy joignant les Grands Augustins, aux 2 Globes, Paris, 1722
Avec l'Isle de Ré et l'Isle d'Oléron (mouill. en tête, petit accroc sans mq. en marge en queue, petit frott. central).
Paris, Sr. Jaillot, 1773. 477 x 668 mm ; contrecollée sur carton et montée sous passe-partout en carton fort de 5 mm d'épaisseur.
Grand et beau plan du quartier Montmartre, dressé par Jaillot pour accompagner les Recherches critiques, historiques et topographiques sur la ville de Paris, ouvrage dédié aux quartiers de Paris, publié entre 1772 et 1775. Le plan ne repose pas sur de nouveaux levés, mais sur les travaux et plans dressés par l'abbé Jean Delagrive, géographe attitré de la ville de Paris qui collabora avec Cassini, en 1733, à la mesure de la perpendiculaire à la méridienne de l'Observatoire. Les limites du quartier sont, au nord, la rue de la Tour d'Auvergne, au sud, la rue Neuve des Petits Champs et la place des Victoires, à l'ouest, les Porcherons avec son château et la ferme des Mathurins, et à l'est, la rue Poissonnière ou Sainte-Anne. Les rues principales, dont certaines sont aujourd'hui disparues, sont nommées, les jardins sont représentés. Très bel exemplaire finement aquarellé. Boutier, 302-6 ; Vallée, 1582.
Paris, Sr. Jaillot, 1780. 625 x 646 mm.
Belle et grande carte des routes des postes de France, dressée par Jaillot pour l'année 1780. Elle est ornée d'un grand cartouche de titre inscrit sur un piédestal, décoré en tête des armoiries royales, et en pied d'une vignette montrant deux postillons à cheval se dirigeant vers une ville. La France est divisée en généralités. Les relais de postes sont marqués à l'aquarelle rouge, les routes des postes sont en pointillés. C'est en 1689 que débuta le long règne de la famille Jaillot sur l'édition postale. C'est à cette date à qu'Alexis-Hubert Jaillot obtint le privilège exclusif de publication des cartes et listes des postes. Bon exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Deux déchirures en haut de la carte, dont une près de la pliure centrale. Arbellot, fig. 12, p. 36 (pour l'édition de 1785).
Paris, S.r Jaillot, 1772. En 10 sections montées sur toile et repliées, formant un plan de 494 x 747 mm et 477 x 607 mm ; étiquettes au dos portant le titre en manuscrit.
Beau plan du Quartier de la Cité, dressé par Jaillot pour accompagner les Recherches critiques, historiques et topographiques sur la ville de Paris, ouvrage dédié aux quartiers de Paris, publié entre 1772 et 1775. Le 14 février 1702, un arrêt du Conseil d'État proclame la division de Paris en vingt quartiers. Les quartiers de la place Maubert, de Saint-Germain-des-Prés et de Montmartre, plus étendus que les autres, sont partagés, et trois nouveaux quartiers sont créés, Saint-Benoît, Luxembourg et Saint-Eustache. Le Quartier de la Cité, 1er quartier de Paris, tire son nom de l'Île de la Cité, l'antique berceau de la ville de Paris, autrefois Lutèce. Avec les quartiers de Sainte-Opportune, de la Verrerie et de la Grève, c'est l'un des quatre plus anciens quartiers de Paris, créés par Lothaire, roi des Francs, vers 954. En 1772, il comprenait les îles du Palais, de Notre Dame ou Saint Louis, et Louviers. Le plan montre en détail les maisons avec leurs jardins, et toutes les églises avec le plan des piliers et des autels. On voit également des rues aujourd'hui disparues : sur l'Île de la Cité, la rue Saint-Louis, dans le prolongement du quai des Orfèvres, la rue de la Vieille Draperie, finissant au Palais de Justice, la rue des Marmousets, la rue de l'Abreuvoir, derrière Notre-Dame, ou encore la rue Neuve-Notre-Dame, disparue lors des travaux du baron Haussmann ; sur l'Île Notre Dame ou Saint Louis, le quai d'Anjou porte également le nom de quai d'Alençon, l'actuel quai de Béthune est nommé quai Dauphin ou des Balcons, la rue Le Regrattier est nommée dans sa partie sud rue Regratière, et dans sa partie nord rue de la Femme sans Tête. Les hôtels particuliers de l'île sont nommés : Jassaud, Chenisot, Tessé, Lambert, Fénelon et Bretonvilliers. Dans la continuité de l'Île Saint-Louis figure l'Île Louviers, servant de chantiers de bois de chauffage. Elle sera rattachée à la berge en 1847. On remarque également trois ponts aujourd'hui disparus : le pont Rouge, qui reliait les îles de la Cité et de Saint-Louis, et qui sera remplacé par le Pont Saint-Louis ; le pont Saint-Charles, qui reliait l'Île de la Cité et l'Hôtel-Dieu à la rive gauche ; et le pont de Gramont, qui reliait l'Île Louviers à la rive droite. Ce plan ne repose pas sur de nouveaux levés, mais sur les travaux et plans de l'abbé Jean Delagrive (1689-1757), géographe attitré de la ville de Paris. Le plan de Jaillot est cependant plus complet que le plan de Delagrive, qui ne montrait que l'Île de la Cité. Bel exemplaire. Boutier, 302-1 ; Vallée, 1577.
Paris, S.r Jaillot, 1775. En deux feuilles coupées en sections montées sur toile et repliées, de 488 x 632 mm et 358 x 660 mm ; étiquettes au dos portant le titre en manuscrit.
Grand et beau plan en deux feuilles du Quartier du Luxembourg, dressé par Jaillot pour accompagner les Recherches critiques, historiques et topographiques sur la ville de Paris, ouvrage dédié aux quartiers de Paris, publié entre 1772 et 1775. Le 14 février 1702, un arrêt du Conseil d'État proclame la division de Paris en vingt quartiers. Les quartiers de la place Maubert, de Saint-Germain-des-Prés et de Montmartre, plus étendus que les autres, sont partagés, et trois nouveaux quartiers sont créés, Saint-Benoît, Luxembourg et Saint-Eustache. Le Quartier du Luxembourg, 19e quartier de Paris, était borné au nord par les rues des Fossés Saint Michel ou Saint Hyacinthe, des Francs-Bourgeois et des Fossés Saint Germain, au sud par les extrémités du faubourg, depuis la rue de Sèvres jusqu'au faubourg Saint-Jacques, à l'ouest par les rues de Buci, du Four et de Sèvres, et à l'est par la rue du faubourg Saint-Jacques. C'est un plan intéressant pour l'histoire de cet ancien quartier de Paris, qui montre des rues qui ne portent plus aujourd'hui les mêmes noms, voire qui ont disparu, en particulier lors des Grands Travaux du baron Haussmann. Ainsi on peut voir la rue des Aveugles, disparue en 1850 lors de la création de la rue Saint-Sulpice, la rue de Bagneux, renommée rue Jean-Ferrandi en 1935, la rue Beurière, supprimée lors des Grands Travaux, la rue de la Bourbe, absorbée par le boulevard de Port-Royal en 1844, la rue Carpentier, renommée rue Pape-Carpantier en 1885, puis rue Marie-Pape-Carpantier en 1994, la rue du Chasse-Midi renommée rue du Cherche-Midi en 1832, la rue d'Enfer, dont une partie de la rue est supprimée lors du percement du boulevard Saint-Michel en 1859, la partie restante étant renommée rue Denfert-Rochereau en 1879, puis avenue Denfert-Rochereau en 1946, la rue de la Foire, supprimée en 1817 lors de l'ouverture de la rue Mabillon, la rue des Fossoyeurs, renommée rue Servandoni en 1806, ou encore la rue des Fossés de M.r le Prince et la rue des Francs Bourgeois, renommées en 1851 rue Monsieur le Prince. Le plan indique les établissements religieux, les hôtels particuliers, les cazernes, le cimetière de Saint-Sulpice, ainsi que l'emplacement de l'ancien hôtel de Condé, détruit en 1773 pour permettre la construction du théâtre de la Comédie-Française, futur Théâtre de l'Odéon. Ce plan ne repose pas sur de nouveaux levés, mais sur les travaux et plans de l'abbé Jean Delagrive (1689-1757), géographe attitré de la ville de Paris. Bel exemplaire. Boutier, 302-19a et 19b ; Vallée, 1595.
Paris, S.r Jaillot, 1772. En 15 sections montées sur toile et repliées, formant un plan de 506 x 712 mm ; étiquette au dos portant le titre en manuscrit.
Beau plan du Quartier du Palais Royal, dressé par Jaillot pour accompagner les Recherches critiques, historiques et topographiques sur la ville de Paris, ouvrage dédié aux quartiers de Paris, publié entre 1772 et 1775, et gravé par Perrier. Le 14 février 1702, un arrêt du Conseil d'État proclame la division de Paris en vingt quartiers. Les quartiers de la place Maubert, de Saint-Germain-des-Prés et de Montmartre, plus étendus que les autres, sont partagés, et trois nouveaux quartiers sont créés, Saint-Benoît, Luxembourg et Saint-Eustache. Le Quartier du Palais Royal, 5e quartier de Paris, était borné au nord par la rue Neuve-des-Petits-Champs, actuelle rue des Petits-Champs, au sud par la Seine et le quai des Tuileries, à l'ouest par la rue du Colisée et la rue de Courcelles, et à l'est par la rue Froimenteau. C'est un plan intéressant pour l'histoire de cet ancien quartier de Paris, qui montre des rues qui ne portent plus aujourd'hui les mêmes noms, voire qui ont disparu, en particulier lors des Grands Travaux du baron Haussmann. Ainsi on peut voir la rue Froimenteau, également connue sous le nom de rue du Musée, supprimée en 1850 lors de l'achèvement du musée du Louvre, la rue du Dauphin, renommée rue Saint-Roch en 1879, la rue des Champs Élisées, renommée rue Boissy-d'Anglas en 1865, ou encore la rue du Hazard, devenue rue Thérèse en 1880. On peut voir également la place Louis XV, qui sera nommée place de la Révolution en 1792, puis place de la Concorde en 1830. De cette place démarre une grande allée bordée d'arbres, la future avenue des Champs-Élysées, menant à une grande place circulaire, la future place de l'Étoile ou place Charles-de-Gaulle. On remarque également, rue du faubourg Saint-Honoré, l'Hôtel des Ambassadeurs Extraordinaires, qui n'est autre que le futur Palais de l'Élysée, construit en 1720 pour le comte d'Évreux, puis offert par Louis XV à sa favorite, la marquise de Pompadour, en 1753, ou encore le Colisée, luxueux établissement de divertissement construit entre 1769 et 1771 par Louis-Denis Le Camus, puis fermé en 1780, et démoli quelques années plus tard. Le plan montre également les établissements religieux. Ce plan ne repose pas sur de nouveaux levés, mais sur les travaux et plans de l'abbé Jean Delagrive (1689-1757), géographe attitré de la ville de Paris. Delagrive avait projeté de réaliser un plan du quartier Maubert. Annoncé en 1758, il ne vit jamais le jour. Bel exemplaire. Boutier, 302-5 ; Vallée, 1581 ; Bibliothèque Nationale, Paris d'hier et de demain, Exposition, 1966, p. 20, 108.
Paris, S.r Jaillot, 1773. En 9 sections montées sur toile et repliées, formant un plan de 555 x 358 mm ; étiquette au dos portant le titre en manuscrit.
Beau plan du Quartier du Temple ou du Marais, dressé par Jaillot pour accompagner les Recherches critiques, historiques et topographiques sur la ville de Paris, ouvrage dédié aux quartiers de Paris, publié entre 1772 et 1775. Le 14 février 1702, un arrêt du Conseil d'État proclame la division de Paris en vingt quartiers. Les quartiers de la place Maubert, de Saint-Germain-des-Prés et de Montmartre, plus étendus que les autres, sont partagés, et trois nouveaux quartiers sont créés, Saint-Benoît, Luxembourg et Saint-Eustache. Le Quartier du Temple ou du Marais, 14e quartier de Paris, était borné au nord par les extrémités des faubourgs du Temple et de la Courtille, au sud par les rues des Vieilles Haudriettes, des Quatre Fils, de la Perle, du Parc Royal et Neuve Saint Gilles, à l'ouest par les rues du Temple et du Fauxbourg du Temple, jusqu'au coin de la rue des Vieilles Haudriettes, et à l'est par les remparts et les rues du Ménil-Montant et de la Roulette. C'est un plan intéressant pour l'histoire de cet ancien quartier de Paris, qui montre des rues qui ne portent plus aujourd'hui les mêmes noms, voire qui ont disparu, en particulier lors des Grands Travaux du baron Haussmann. Ainsi on peut voir la rue de la Roulette, absorbée par la rue Oberkampf en 1864, la rue des Marais du Temple, disparue lors du percement du boulevard de Magenta en 1859, la rue des Fossés du Temple, renommée rue Amelot en 1777, la rue de Périgueux renommée rue Debelleyme en 1865, ou encore la rue de l'Oseille, renommée rue de Poitou en 1877. Le plan montre les établissements religieux, les hôtels particuliers, et les moulins de Charonne et de la Courtille. Ce plan ne repose pas sur de nouveaux levés, mais sur les travaux et plans de l'abbé Jean Delagrive (1689-1757), géographe attitré de la ville de Paris. Bel exemplaire. Boutier, 302-14 ; Vallée, 1590.
Paris, S.r Jaillot, 1773. En 15 sections montées sur toile et repliées, formant un plan de 507 x 696 mm ; étiquette au dos portant le titre en manuscrit.
Beau plan du Quartier Montmartre, dressé par Jaillot pour accompagner les Recherches critiques, historiques et topographiques sur la ville de Paris, ouvrage dédié aux quartiers de Paris, publié entre 1772 et 1775, et gravé par Perrier. Le 14 février 1702, un arrêt du Conseil d'État proclame la division de Paris en vingt quartiers. Les quartiers de la place Maubert, de Saint-Germain-des-Prés et de Montmartre, plus étendus que les autres, sont partagés, et trois nouveaux quartiers sont créés, Saint-Benoît, Luxembourg et Saint-Eustache. Le Quartier Montmartre, 6e quartier de Paris, naît de la division du Quartier de Saint-Eustache en deux parties. Il était borné au nord par les extrémités des faubourgs, au sud par la rue Neuve des Petits Champs, la place des Victoires, la rue des Fossés Montmartre et la rue Neuve Saint Eustache, à l'ouest par les marais des Porcherons avec le château et la ferme des Mathurins, et à l'est par les rues Poissonnière et Sainte-Anne. C'est un plan intéressant pour l'histoire de cet ancien quartier de Paris, qui montre des rues qui ne portent plus aujourd'hui les mêmes noms, voire qui ont disparu, en particulier lors des Grands Travaux du baron Haussmann. Ainsi on peut voir la rue Neuve Saint Augustin, renommée rue Daunou en 1881, la rue Basse ou du Chemin du Rempart, absorbée par le boulevard de la Madeleine en 1858, la rue Coquenard ou Notre Dame de Lorette, renommée rue Lamartine en 1848, ou encore la rue d'Enfer, renommée rue Bleue en 1789 par le duc d'Orléans. La rue Saint-Lazare est nommée rue Saint-Lazare ou des Porcherons. Près de la rue Bergère, on remarque l'Hôtel des Menus Plaisirs du roi, construit en 1763, et aujourd'hui disparu, de même que le château le Coq ou des Porcherons, château du XIVe siècle rasé en 1854 lors des travaux haussmanniens. Le plan montre également les établissements religieux, les Écuries du duc d'Orléans, et les hôtels particuliers et publics, tels l'Hôtel de Choiseul ou l'Hôtel de la Compagnie des Indes. Ce plan ne repose pas sur de nouveaux levés, mais sur les travaux et plans de l'abbé Jean Delagrive (1689-1757), géographe attitré de la ville de Paris. Delagrive avait projeté de réaliser un plan du quartier Maubert. Annoncé en 1758, il ne vit jamais le jour. Bel exemplaire. Boutier, 302-6 ; Vallée, 1582.