Oxford, B.A.R., 1981. 2 vol. in-4 br., 608 pp., 49 fig. (carte et plans), 84 pl. h.-t. in fine en noir, importante bibliographie.
Petites déchirures en haut et en bas des dos, restauration au ruban adhésif en haut du tome I, ensemble correct au demeurant. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 11 € -Monde (z B : 18 €) (z C : 31 €)
Nanterre, Univ. de Paris X. In-8 broché, couverture remplie, 199pp, illustré de 5 cartes et 23 figures, bibliographie.
Bonne condition. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Couverture souple. Revue brochée d'environ 30 pages.
Périodique. Produits Lambiotte Frères, 1932.
1956 rel. in-8 ( br. rel. ), couv. du br. ill., jaunissure due à la nature du papier, clichés h-txt., 252 p.,
traduit de l'italien par annie schalit - 1956 - bon état général
Dakar, IFAN, Mémoires de l'institut français d'Afrique Noire n°47, 1956. Grand in-8 (280x230mm) broché, 627 p. Très bon état général. Intérieur excellent. Exemplaire non coupé
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 53,5x70,5cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Cette gravure présente une superbe vue intérieure de la Mosquée de Touloun au Caire. La mosquée Ibn Touloun (du nom d'Ahmad Ibn Touloun) est la plus ancienne mosquée de cette ville qui soit dans son état originel et le plus ancien monument islamique du pays. C'est aussi la plus vaste en termes de surface au sol. Elle se trouve non loin de la Citadelle de Saladin et de la mosquée du Sultan Hassan. Son minaret en forme de spirale rappelle Samarra. Sa construction fut ordonnée par Ahmad Ibn Touloun, gouverneur abbasside d'Égypte, qui gouverna le pays de manière pratiquement autonome de 868 à 884. Selon l'historien Al Maqrizi, la construction de l'édifice commença en 876 ; une inscription date son achèvement de l'an 265 de l'Hégire, c'est-à-dire l'année 879 de notre ère. Infimes piqûres marginales n'affectant pas du tout la planche, sinon excellent état de fraîcheur et de conservation. ARCHITECTURE ISLAMIQUE DU CAIRE : L'ensemble de gravures auquel cette planche appartient constitue une des premières études raisonnées des monuments de l'Egypte islamique au Caire, rassemblant plans, coupes et élévations de mosquées, de mausolées et de fortifications, depuis le IXe siècle tulunide jusqu'aux constructions mameloukes contemporaines de l'arrivée des troupes de Bonaparte. Par ailleurs, les architectes et ingénieurs de l'Institut d'Egypte ont réalisé une large série de planches consacrées aux habitations et constructions civiles, qu'elles soient de grande ou plus modeste facture, apportant de précieux témoignages sur la vie des Cairotes de la fin du XIXe siècle. Les quelques vestiges antiques restant dans la ville furent également immortalisés par les savants de l'Institut, qui avaient établi leurs quartiers dans la capitale. Volume ETAT MODERNE, I : Le génie des savants de l'Institut se révèle particulièrement à travers les planches de la section dite Egypte Moderne. Architecture, industrie, structures sociales, état sanitaire, régime des eaux, musique, artisanat, sont exposés avec une précision et une qualité graphique exceptionnelle. L'esprit de L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert reste sous-jacent dans la démarche des dessinateurs de la Description de L'Egypte, qui accompagnent les volumes de textes de nombreuses planches détaillées, s'employant à dresser un portrait des populations empreint de beauté et de respect. Riches pachas ou simples artisans potiers sont représentés avec sensibilité, vaquant à leurs occupations au milieu de compositions esthétiques, sans pour autant tomber dans l'idéalisme ou la caricature. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 70,5x53,5cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Cette gravure présente une superbe vue de la Mosquée de Touloun et de son minaret au Caire. La mosquée Ibn Touloun (du nom d'Ahmad Ibn Touloun) est la plus ancienne mosquée de cette ville qui soit dans son état originel et le plus ancien monument islamique du pays. C'est aussi la plus vaste en termes de surface au sol. Elle se trouve non loin de la Citadelle de Saladin et de la mosquée du Sultan Hassan. Son minaret en forme de spirale rappelle Samarra. Sa construction fut ordonnée par Ahmad Ibn Touloun, gouverneur abbasside d'Égypte, qui gouverna le pays de manière pratiquement autonome de 868 à 884. Selon l'historien Al Maqrizi, la construction de l'édifice commença en 876 ; une inscription date son achèvement de l'an 265 de l'Hégire, c'est-à-dire l'année 879 de notre ère. Infimes piqûres marginales n'affectant pas du tout la planche et un accroc sans manque en marge supérieure gauche, sinon excellent état de fraîcheur et de conservation. ARCHITECTURE ISLAMIQUE DU CAIRE : L'ensemble de gravures auquel cette planche appartient constitue une des premières études raisonnées des monuments de l'Egypte islamique au Caire, rassemblant plans, coupes et élévations de mosquées, de mausolées et de fortifications, depuis le IXe siècle tulunide jusqu'aux constructions mameloukes contemporaines de l'arrivée des troupes de Bonaparte. Par ailleurs, les architectes et ingénieurs de l'Institut d'Egypte ont réalisé une large série de planches consacrées aux habitations et constructions civiles, qu'elles soient de grande ou plus modeste facture, apportant de précieux témoignages sur la vie des Cairotes de la fin du XIXe siècle. Les quelques vestiges antiques restant dans la ville furent également immortalisés par les savants de l'Institut, qui avaient établi leurs quartiers dans la capitale. Volume ETAT MODERNE, I : Le génie des savants de l'Institut se révèle particulièrement à travers les planches de la section dite Egypte Moderne. Architecture, industrie, structures sociales, état sanitaire, régime des eaux, musique, artisanat, sont exposés avec une précision et une qualité graphique exceptionnelle. L'esprit de L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert reste sous-jacent dans la démarche des dessinateurs de la Description de L'Egypte, qui accompagnent les volumes de textes de nombreuses planches détaillées, s'employant à dresser un portrait des populations empreint de beauté et de respect. Riches pachas ou simples artisans potiers sont représentés avec sensibilité, vaquant à leurs occupations au milieu de compositions esthétiques, sans pour autant tomber dans l'idéalisme ou la caricature. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 71x53,5cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légères et marginales rousseurs sans atteinte à la gravure, sinon très bel état de fraîcheur et de conservation. VUES D'ALEXANDRIE : Planche issue d'un ensemble de vues d'Alexandrie telle qu'elle fut découverte par l'armée de Bonaparte en juin 1798. Les savants immortalisent artisans au travail, maisons particulières, vestiges de l'Antiquité, mais aussi églises et mosquées. Parties le 14 mai 1798 de Toulon, les troupes de l'armée d'Orient débarquèrent à Alexandrie un mois plus tard et découvrent cette ville portuaire avant de se diriger vers le Caire pour conquérir la capitale. Volume ETAT MODERNE, II : Le génie des savants de l'Institut se révèle particulièrement à travers les planches de la section dite Egypte Moderne. Architecture, industrie, structures sociales, état sanitaire, régime des eaux, musique, artisanat, sont exposés avec une précision et une qualité graphique exceptionnelle. L'esprit de L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert reste sous-jacent dans la démarche des dessinateurs de la Description de L'Egypte, qui accompagnent les volumes de textes de nombreuses planches détaillées, s'employant à dresser un portrait des populations empreint de beauté et de respect. Riches pachas ou simples artisans potiers sont représentés avec sensibilité, vaquant à leurs occupations au milieu de compositions esthétiques, sans pour autant tomber dans l'idéalisme ou la caricature. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 53,5x70cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Infimes piqûres marginales sans aucune atteinte à la gravure, très légère décharge d'encre au dos, sinon excellent état de fraîcheur et de conservation. ARCHITECTURE ISLAMIQUE DU CAIRE : L'ensemble de gravures auquel cette planche appartient constitue une des premières études raisonnées des monuments de l'Egypte islamique au Caire, rassemblant plans, coupes et élévations de mosquées, de mausolées et de fortifications, depuis le IXe siècle tulunide jusqu'aux constructions mameloukes contemporaines de l'arrivée des troupes de Bonaparte. Par ailleurs, les architectes et ingénieurs de l'Institut d'Egypte ont réalisé une large série de planches consacrées aux habitations et constructions civiles, qu'elles soient de grande ou plus modeste facture, apportant de précieux témoignages sur la vie des Cairotes de la fin du XIXe siècle. Les quelques vestiges antiques restant dans la ville furent également immortalisés par les savants de l'Institut, qui avaient établi leurs quartiers dans la capitale. Volume ETAT MODERNE, I : Le génie des savants de l'Institut se révèle particulièrement à travers les planches de la section dite Egypte Moderne. Architecture, industrie, structures sociales, état sanitaire, régime des eaux, musique, artisanat, sont exposés avec une précision et une qualité graphique exceptionnelle. L'esprit de L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert reste sous-jacent dans la démarche des dessinateurs de la Description de L'Egypte, qui accompagnent les volumes de textes de nombreuses planches détaillées, s'employant à dresser un portrait des populations empreint de beauté et de respect. Riches pachas ou simples artisans potiers sont représentés avec sensibilité, vaquant à leurs occupations au milieu de compositions esthétiques, sans pour autant tomber dans l'idéalisme ou la caricature. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 53,5x70cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Infimes piqûres marginales avec très légère atteinte à la gravure, légère décharge d'encre au dos, sinon excellent état de fraîcheur et de conservation. ARCHITECTURE ISLAMIQUE DU CAIRE : L'ensemble de gravures auquel cette planche appartient constitue une des premières études raisonnées des monuments de l'Egypte islamique au Caire, rassemblant plans, coupes et élévations de mosquées, de mausolées et de fortifications, depuis le IXe siècle tulunide jusqu'aux constructions mameloukes contemporaines de l'arrivée des troupes de Bonaparte. Par ailleurs, les architectes et ingénieurs de l'Institut d'Egypte ont réalisé une large série de planches consacrées aux habitations et constructions civiles, qu'elles soient de grande ou plus modeste facture, apportant de précieux témoignages sur la vie des Cairotes de la fin du XIXe siècle. Les quelques vestiges antiques restant dans la ville furent également immortalisés par les savants de l'Institut, qui avaient établi leurs quartiers dans la capitale. Volume ETAT MODERNE, I : Le génie des savants de l'Institut se révèle particulièrement à travers les planches de la section dite Egypte Moderne. Architecture, industrie, structures sociales, état sanitaire, régime des eaux, musique, artisanat, sont exposés avec une précision et une qualité graphique exceptionnelle. L'esprit de L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert reste sous-jacent dans la démarche des dessinateurs de la Description de L'Egypte, qui accompagnent les volumes de textes de nombreuses planches détaillées, s'employant à dresser un portrait des populations empreint de beauté et de respect. Riches pachas ou simples artisans potiers sont représentés avec sensibilité, vaquant à leurs occupations au milieu de compositions esthétiques, sans pour autant tomber dans l'idéalisme ou la caricature. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 53,5x70cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Infimes et marginales piqûres sans aucune atteinte à la gravure, très légère décharge d'encre au dos, sinon excellent état de fraîcheur et de conservation. ARCHITECTURE ISLAMIQUE DU CAIRE : L'ensemble de gravures auquel cette planche appartient constitue une des premières études raisonnées des monuments de l'Egypte islamique au Caire, rassemblant plans, coupes et élévations de mosquées, de mausolées et de fortifications, depuis le IXe siècle tulunide jusqu'aux constructions mameloukes contemporaines de l'arrivée des troupes de Bonaparte. Par ailleurs, les architectes et ingénieurs de l'Institut d'Egypte ont réalisé une large série de planches consacrées aux habitations et constructions civiles, qu'elles soient de grande ou plus modeste facture, apportant de précieux témoignages sur la vie des Cairotes de la fin du XIXe siècle. Les quelques vestiges antiques restant dans la ville furent également immortalisés par les savants de l'Institut, qui avaient établi leurs quartiers dans la capitale. MOSQUEE DU SULTAN HASSAN : Le complexe architectural du sultan Hassan, au pied de la citadelle du Caire, fut construit dans le style ostentatoire caractéristique de l'architecture Mamelouke. Achevée en 1356, la mosquée du sultan est parachevée par un portail monumental et un minaret haut de 57 mètres. Cet ensemble de constructions, comportant un mausolée cependant jamais utilisé, a été stratégiquement installé sur une place d'où partaient de nombreuses révoltes populaires. Très inspiré des modèles de mosquée iraniens, elle fascina les savants de l'Institut d'Egypte qui réalisèrent une série de vues de ce complexe et magnifique ensemble. Volume ETAT MODERNE, I : Le génie des savants de l'Institut se révèle particulièrement à travers les planches de la section dite Egypte Moderne. Architecture, industrie, structures sociales, état sanitaire, régime des eaux, musique, artisanat, sont exposés avec une précision et une qualité graphique exceptionnelle. L'esprit de L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert reste sous-jacent dans la démarche des dessinateurs de la Description de L'Egypte, qui accompagnent les volumes de textes de nombreuses planches détaillées, s'employant à dresser un portrait des populations empreint de beauté et de respect. Riches pachas ou simples artisans potiers sont représentés avec sensibilité, vaquant à leurs occupations au milieu de compositions esthétiques, sans pour autant tomber dans l'idéalisme ou la caricature. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 70x53,5cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Infimes et marginales piqûres sans aucune atteinte à la gravure, une petite déchirure (2 cm) restaurée en marge gauche, légère décharge d'encre au dos, sinon excellent état de fraîcheur et de conservation. ARCHITECTURE ISLAMIQUE DU CAIRE : L'ensemble de gravures auquel cette planche appartient constitue une des premières études raisonnées des monuments de l'Egypte islamique au Caire, rassemblant plans, coupes et élévations de mosquées, de mausolées et de fortifications, depuis le IXe siècle tulunide jusqu'aux constructions mameloukes contemporaines de l'arrivée des troupes de Bonaparte. Par ailleurs, les architectes et ingénieurs de l'Institut d'Egypte ont réalisé une large série de planches consacrées aux habitations et constructions civiles, qu'elles soient de grande ou plus modeste facture, apportant de précieux témoignages sur la vie des Cairotes de la fin du XIXe siècle. Les quelques vestiges antiques restant dans la ville furent également immortalisés par les savants de l'Institut, qui avaient établi leurs quartiers dans la capitale. MOSQUEE DU SULTAN HASSAN : Le complexe architectural du sultan Hassan, au pied de la citadelle du Caire, fut construit dans le style ostentatoire caractéristique de l'architecture Mamelouke. Achevée en 1356, la mosquée du sultan est parachevée par un portail monumental et un minaret haut de 57 mètres. Cet ensemble de constructions, comportant un mausolée cependant jamais utilisé, a été stratégiquement installé sur une place d'où partaient de nombreuses révoltes populaires. Très inspiré des modèles de mosquée iraniens, elle fascina les savants de l'Institut d'Egypte qui réalisèrent une série de vues de ce complexe et magnifique ensemble. Volume ETAT MODERNE, I : Le génie des savants de l'Institut se révèle particulièrement à travers les planches de la section dite Egypte Moderne. Architecture, industrie, structures sociales, état sanitaire, régime des eaux, musique, artisanat, sont exposés avec une précision et une qualité graphique exceptionnelle. L'esprit de L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert reste sous-jacent dans la démarche des dessinateurs de la Description de L'Egypte, qui accompagnent les volumes de textes de nombreuses planches détaillées, s'employant à dresser un portrait des populations empreint de beauté et de respect. Riches pachas ou simples artisans potiers sont représentés avec sensibilité, vaquant à leurs occupations au milieu de compositions esthétiques, sans pour autant tomber dans l'idéalisme ou la caricature. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 53,5x71cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légères et marginales rousseurs sans atteinte à la gravure, une galerie de ver en bordure de la marge supérieure, sinon très bel état de fraîcheur et de conservation. VUES D'ALEXANDRIE : Planche issue d'un ensemble de vues d'Alexandrie telle qu'elle fut découverte par l'armée de Bonaparte en juin 1798. Les savants immortalisent artisans au travail, maisons particulières, vestiges de l'Antiquité, mais aussi églises et mosquées. Parties le 14 mai 1798 de Toulon, les troupes de l'armée d'Orient débarquèrent à Alexandrie un mois plus tard et découvrent cette ville portuaire avant de se diriger vers le Caire pour conquérir la capitale. Volume ETAT MODERNE, II : Le génie des savants de l'Institut se révèle particulièrement à travers les planches de la section dite Egypte Moderne. Architecture, industrie, structures sociales, état sanitaire, régime des eaux, musique, artisanat, sont exposés avec une précision et une qualité graphique exceptionnelle. L'esprit de L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert reste sous-jacent dans la démarche des dessinateurs de la Description de L'Egypte, qui accompagnent les volumes de textes de nombreuses planches détaillées, s'employant à dresser un portrait des populations empreint de beauté et de respect. Riches pachas ou simples artisans potiers sont représentés avec sensibilité, vaquant à leurs occupations au milieu de compositions esthétiques, sans pour autant tomber dans l'idéalisme ou la caricature. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 53,5x70,5cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Cette gravure présente une superbe vue de la ville des tombeaux. Aux premier et second plan, différents groupes de personnages recueillis dans la contemplation du site majestueux. Infimes piqûres marginales affectant très légèrement la planche, deux infimes déchirures restaurées en marge supérieure, sinon excellent état de fraîcheur et de conservation. ARCHITECTURE ISLAMIQUE DU CAIRE : L'ensemble de gravures auquel cette planche appartient constitue une des premières études raisonnées des monuments de l'Egypte islamique au Caire, rassemblant plans, coupes et élévations de mosquées, de mausolées et de fortifications, depuis le IXe siècle tulunide jusqu'aux constructions mameloukes contemporaines de l'arrivée des troupes de Bonaparte. Par ailleurs, les architectes et ingénieurs de l'Institut d'Egypte ont réalisé une large série de planches consacrées aux habitations et constructions civiles, qu'elles soient de grande ou plus modeste facture, apportant de précieux témoignages sur la vie des Cairotes de la fin du XIXe siècle. Les quelques vestiges antiques restant dans la ville furent également immortalisés par les savants de l'Institut, qui avaient établi leurs quartiers dans la capitale. Volume ETAT MODERNE, I : Le génie des savants de l'Institut se révèle particulièrement à travers les planches de la section dite Egypte Moderne. Architecture, industrie, structures sociales, état sanitaire, régime des eaux, musique, artisanat, sont exposés avec une précision et une qualité graphique exceptionnelle. L'esprit de L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert reste sous-jacent dans la démarche des dessinateurs de la Description de L'Egypte, qui accompagnent les volumes de textes de nombreuses planches détaillées, s'employant à dresser un portrait des populations empreint de beauté et de respect. Riches pachas ou simples artisans potiers sont représentés avec sensibilité, vaquant à leurs occupations au milieu de compositions esthétiques, sans pour autant tomber dans l'idéalisme ou la caricature. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 53,5x70cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Petites et marginales piqûres avec légère atteinte à la gravure, légère décharge d'encre au dos, sinon excellent état de fraîcheur et de conservation. ARCHITECTURE ISLAMIQUE DU CAIRE : L'ensemble de gravures auquel cette planche appartient constitue une des premières études raisonnées des monuments de l'Egypte islamique au Caire, rassemblant plans, coupes et élévations de mosquées, de mausolées et de fortifications, depuis le IXe siècle tulunide jusqu'aux constructions mameloukes contemporaines de l'arrivée des troupes de Bonaparte. Par ailleurs, les architectes et ingénieurs de l'Institut d'Egypte ont réalisé une large série de planches consacrées aux habitations et constructions civiles, qu'elles soient de grande ou plus modeste facture, apportant de précieux témoignages sur la vie des Cairotes de la fin du XIXe siècle. Les quelques vestiges antiques restant dans la ville furent également immortalisés par les savants de l'Institut, qui avaient établi leurs quartiers dans la capitale. MOSQUEE DU SULTAN HASSAN : Le complexe architectural du sultan Hassan, au pied de la citadelle du Caire, fut construit dans le style ostentatoire caractéristique de l'architecture Mamelouke. Achevée en 1356, la mosquée du sultan est parachevée par un portail monumental et un minaret haut de 57 mètres. Cet ensemble de constructions, comportant un mausolée cependant jamais utilisé, a été stratégiquement installé sur une place d'où partaient de nombreuses révoltes populaires. Très inspiré des modèles de mosquée iraniens, elle fascina les savants de l'Institut d'Egypte qui réalisèrent une série de vues de ce complexe et magnifique ensemble. Volume ETAT MODERNE, I : Le génie des savants de l'Institut se révèle particulièrement à travers les planches de la section dite Egypte Moderne. Architecture, industrie, structures sociales, état sanitaire, régime des eaux, musique, artisanat, sont exposés avec une précision et une qualité graphique exceptionnelle. L'esprit de L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert reste sous-jacent dans la démarche des dessinateurs de la Description de L'Egypte, qui accompagnent les volumes de textes de nombreuses planches détaillées, s'employant à dresser un portrait des populations empreint de beauté et de respect. Riches pachas ou simples artisans potiers sont représentés avec sensibilité, vaquant à leurs occupations au milieu de compositions esthétiques, sans pour autant tomber dans l'idéalisme ou la caricature. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 53,5x70cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Rousseurs en bordure des marges supérieure et inférieure sans aucune atteinte à la gravure, légère décharge d'encre au dos, sinon excellent état de fraîcheur et de conservation. ARCHITECTURE ISLAMIQUE DU CAIRE : L'ensemble de gravures auquel cette planche appartient constitue une des premières études raisonnées des monuments de l'Egypte islamique au Caire, rassemblant plans, coupes et élévations de mosquées, de mausolées et de fortifications, depuis le IXe siècle tulunide jusqu'aux constructions mameloukes contemporaines de l'arrivée des troupes de Bonaparte. Par ailleurs, les architectes et ingénieurs de l'Institut d'Egypte ont réalisé une large série de planches consacrées aux habitations et constructions civiles, qu'elles soient de grande ou plus modeste facture, apportant de précieux témoignages sur la vie des Cairotes de la fin du XIXe siècle. Les quelques vestiges antiques restant dans la ville furent également immortalisés par les savants de l'Institut, qui avaient établi leurs quartiers dans la capitale. Volume ETAT MODERNE, I : Le génie des savants de l'Institut se révèle particulièrement à travers les planches de la section dite Egypte Moderne. Architecture, industrie, structures sociales, état sanitaire, régime des eaux, musique, artisanat, sont exposés avec une précision et une qualité graphique exceptionnelle. L'esprit de L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert reste sous-jacent dans la démarche des dessinateurs de la Description de L'Egypte, qui accompagnent les volumes de textes de nombreuses planches détaillées, s'employant à dresser un portrait des populations empreint de beauté et de respect. Riches pachas ou simples artisans potiers sont représentés avec sensibilité, vaquant à leurs occupations au milieu de compositions esthétiques, sans pour autant tomber dans l'idéalisme ou la caricature. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Couverture souple. Broché. 333 pages. Couverture défraîchie. 18, 5 x 24 cm.
Livre. 15 illustrations hors texte. Editions Delmas, 1946.
P., Quillet, 1924. Petit in-4, XII, 270 pp. broché.
Vignettes en noir dans le texte. Quelques piqûres.
Paris-Nancy, Imprimerie Berger-Levrault, 1918. Lithographie originale (env. 65 x 45 cm).
Affiche de propagande sur la Première Guerre Mondiale, lithographiée par Victor Prouvé. Représentant un cavalier spahi, cette affiche rend hommage aux colonies françaises pour leur action durant la guerre : "Nous savons tous maintenant ce que nous devons aux milliers de volontaires indigènes qui ont combattu pour la France". Très bon état de conservation.
Tervuren, Musée royal de l'Afrique centrale 1987 xxxv + 249pp., br.orig., très bel état, 29x21cm., dans la série "Archives d'anthropologie" nr.30
Méquignon Paris 1819 1 vol. In-12 de 2 ff.n.ch. II 295 pp., basane racinée de l'époque, dos lisse orné, guirlande dorée en encadrement sur les plats, tranches marbrées.
Nouvelle édition bien complet de sa carte repliée. Bon exemplaire.
Paris, "Gallimard, "L'arbalète", 2014, 14 x 19, 256 pages cousues sous couverture rempliée illustrée. "Guinée-Bissau, 2012. Guitariste d'un groupe fameux de la fin des années 1970, Couto vit désormais d'expédients. Alors qu'un coup d'Etat se prépare, il apprend la mort de Dulce, la chanteuse du groupe, qui fut aussi son premier amour. Le soir tombe sur la capitale, les rues bruissent, Couto marche, va de bar en terrasse, d'un ami à l'autre. Dans ses pensées trente ans défilent, souvenirs d'une femme aimée, de la guérilla contre les Portugais, mais aussi des années fastes d'un groupe qui joua aux quatre coins du monde une musique neuve, portée par l'élan et la fierté d'un pays. Au coeur de la ville où hommes et femmes continuent de s'affairer, indifférents aux premiers coups de feu qui éclatent, Couto et d'autres anciens du groupe ont rendez-vous : c'est soir de concert au Chiringuitó."
Très bon état.
[Présidence du Conseil, Secrétariat Général du Gouvernement, Direction de la Documentation] - Présidence du Conseil
Reference : 28508
(1956)
Carte au format 990 x 680 mm, Présidence du Conseil, Secrétariat Général du Gouvernement, Direction de la Documentation, 1956, Paris, Carte n°76
Bel exemplaire en parfait état.
Paris Louis Conard 1938 In-12 Broché Moyen
Couverture portant des tampons de bibliothèque, trace de frottements ; XI (préface du général Ch. Mangin)+345pp ; papier jauni ; "Ces pages sont un long cri de détresse jusqu'au moment où le jeune africain, petit-fils d'Ernest Renan, s'apaise enfin dans la foi catholique"