‎La Catastrophe de Fourvière 13 novembre 1930.‎

‎Grand bois gravé (317x470 mm), collé sur un support cartonné signé de l'artiste "Frédérique Charlaix" qui a écrit de sa main "(premier état)" entre parenthèses et le cachet "Le bois gravé lyonnnais" en lettres rouges.‎

‎Le 13 novembre, en pleine nuit, vers une heure du matin, un dramatique glissement de terrain sur une partie de la colline de Fourvière a emporté plusieurs immeubles qui se sont effondrés sur leurs habitants endormis, Montée du Chemin Neuf et rue Tramassac. Malgré des secours rapides et importants, le déblaiement et la recherche de victimes se sont tranformés en deuxième catastrophe, avec un second glissement de terrain qui a enseveli les sapeurs-pompiers et des forces de l'ordre piégés par les nombreux éboulements de bâtiments ; en tout, il y aura 39 morts (19 pompiers, 4 quardiens de la paix et 16 habitants du quartier).La scène représente la place St Jean, de nuit avec juste quelques lampes à gaz d'éclairage. Nous découvrons des groupes de personnes, des enfants, probablement les victimes valides mais sans-abris, des soldats venus prêter main-forte, de nombreux véhicules et ambulances recueillant des blessés, une religieuse portant un bébé dans ses bras, et un blessé ou un mort évacué. Cette scène lugubre est particulièrement bien rendue par Frédérique Charlaix, qui, grâce à sa technique de bois gravé, a pu restituer les ombres et lumières qui accentuent le côté dramatique de l'ensemble.Rare exemplaire du premier état. ‎

‎12 bois gravés de Frédérique Charlaix. Préface d’Henri Focillon.‎

‎Lyon, sous le patronage du Bois gravé, 1939 ; in-4, [8] pp. , 12 ff. de bois gravés (de 1932 à 1938), sous chemise rigide à dos toilé, étiquette de titre décorée.‎

‎Edition originale ; lyonnaise, Frédérique Charlaix, qui a illustré “Le Masque de Lyon” (1932) et “Dame Loyse, la Belle Cordière” (1937, Louise Labé), utilisait surtout la technique de taille d’épargne où seul reste le dessin qui va être imprimée, le restant étant enlevé, qui permet de beaux contrastes. Ouvrage rare. Minuscule coupure en queue du dos, bon exemplaire. ‎

‎De ma lucarne : Les fables et les histoires humoristiques de Léon Charlaix‎

‎Imprimerie générale lyonnaise sd ( 1951 ) in-12 broché, couverture illustrée par Roger Sam, 94pp avec des ilustrations de E. Cocard, Roger Sam, Roger Roux, Rogino, Frédéric Dard; mention manuscrite au revers de la couverture sinon très bon état‎

‎12 bois de Frédérique Charlaix. Préface de H. Focillon. Lyon, les Amis de Frédérique Charlaix, sous le patronnage du Bois gravé lyonnais. (imprimerie Audin), 1939.‎

‎In-4°, chemise cartonnée ocre, dos de toile grise, étiquette de titre décorée, rubans de fermeture (chemise éditeur), 8 pp. et 12 bois gravés sur feuillets libres numérotés.‎

‎Edition originale, l'un des 10 exemplaires de tête sur Chine, non justifié ; le document de souscription, qui est joint, annonce dix exemplaires sur Chine et cent sur papier ordinaire, accompagné, comme annoncé pour les 10 souscripteurs, d'un exemplaire sur Chine, d'une épreuve d'un grand bois représentant "la Mère Vincent", dessin très fort et très structuré, magnifique ! Cette épreuve porte au crayon "Pour M.Varille".Dans la chemise, nous avons trouvé :- 4 lettres autographes de Frédérique Charlaix à "Mon petit Mathieu" (Varille ; 1885-1963), in-4°, papier pelure, recto seul ou recto-verso ou 2 ff. recto-verso ; le style est très direct et très amical, complice : "Alors tu as vu la Turquie ? ... et Constantinople ? Et je parie toutes les îles Délos-Santorini-et la Crète ... Ah tu me dégoûtes ! ... seulement j'ai fait les arcades où sont les fresques on voit pas les tombeaux ni les cyprès - il faudrait peut-être que tu me remportes (ou que tu me remportasses ce qui est assez laid - ça rime avec potasse et encore si l'on veut avec rascasse)... ce dessin... je suis contente que tu me l'aies demandé ... je t'embrasse bien fort..." ; "quand j'aurai fini ma vierge que j'ai laissé mariner en attendant d'avoir un modèle - je t'en donnerai un exemplaire - elle sera bien jolie tu sais. Je l'aime déjà et ce n'est pas souvent que j'aime ce que je fais-".- 4 lettres autographes de Henri Focillon (1881-1943), 31 mars 1939 ; 29 avril, 24 mai et 23 juin ; in-8°, 1 p., 1 p., 2pp., 1p. 1/4 ; lettre d'avant et après le décès de Frédérique Charlaix, en réponse aux nouvelles que Mathieu Varille lui a envoyées sur l'état de santé de l'artiste : "Puisse-t-elle, si heureusement douée pour la vie, en respirer l'illusion au seuil même du grand départ ! J'écris ces mots avec douleur..." Correspondance très sincère, très touchante de douleur... (voir la longue notice de Patrice Beghain dans le Dictionnaire historique de Lyon).- Lettre autographe du Docteur Paul Trillat (1897-1970), in-8° carré, du 24 juin 1939 : il remercie Mathieu Varille pour les "lignes que vous avez consacrées à Charlaix dans la Vie Lyonnaise. Vous avez su définir, en termes humains et fidèles, le charme qui se dégageait d'elle et les sentiments qu'elle savait faitre naître. Il me serait agréable de vous montrer ... les peintures murales qu'elle a fait chez moi à Chavigny, les seules d'ailleurs qu'elle ait jamais réalisées."- 2 lettres signées d'Ennemond Trillat (1890-1980) : in-8° (du début juin 1939), il a lu l'hommage de Mathieu Varille, pour la Vie Lyonnaise, de Frédérique Charlaix. Professeur de piano au Conservatoire de Lyon pendant 22 ans, puis directeur et créateur du festival de Lyon. Papier à l'en-tête de l'Association Amicale des Professeurs du Conservatoire National de Musique de Lyon.- François Maire, président de l'association "Le Bois Gravé" qui comptait Frédérique Charlaix comme membre. Lettre tapuscrite in-8° du 9 mars 1939 : au sujet de l'édition des "12 bois de Frédérique Charlaix" (voir plus haut).- G.Berthillier, directeur, et Ch.Bobenrieth, rédacteur en chef de "La Vie Lyonnaise", 9 et 10 mai 1939, juste avant le décès de l'artiste, lettres très délicates pour aider Frédérique Charlaix alors en grande difficulté.- Jean Chièze (1898-1975), graveur sur bois : lettre autographe signée, in-4°, recto-verso, du 18 juin 1939 ; au sujet de Frédérique Charlaix qu'il a bien connue, puis évoque différents bois gravés qu'il doit tirer.- Combet-Descombes (Pierre ; 1885-1966), peintre. Lettre autographe signée in-12 à Mathieu Varille. Il a appris "la triste nouvelle hier" (la lettre est probablement du 22 mai 39), "son désir était de reposer à Yzeron "..." après la cérémonie religieuse à l'Eglise de St Bruno Croix Rousse. 8h 3/4"...(signature). Manifestement il connaissait très bien Frédérique Charlaix.- Extrait de La Vie Lyonnaise, du 27 mai 1939, avec une photo de son portrait par Blanc et Demilly, signé de Mathieu Varille, l'autre portrait, délicat et sensible, de son ami Mathieu Varille qui l'aimait et l'appréciait de longue date et qui lui rend ici un hommage vrai et très délicat. Frédérique Charlaix est inhumée à Yzeron, où se situe le domicile d'Ennemond Trillat, qu'elle affectionnait tout particulièrement.- Epreuve 1/30 du magnifique bois gravé de la ferme du Plat à Yzeron, en 1936, signature autographe de l'artiste. Ce bois sera repris dans l'ouvrage publié en 1939, "12 bois de Frédérique Charlaix", imprimé par Audin, en tête de cette fiche.Ensemble de documents tout à fait exceptionnel ! ‎

‎De Ma Lucarne. Les Fables et les Histoires Humoristiques de Léon Charlaix.‎

‎ Edité sous l’égide de la Revue Mensuelle Illustrée " Tourisme et Gastronomie ", sur les presses de l'Imprimerie générale Lyonnaise sans date ( 1951 ). In-12 broché de 94 pages au format 19 x 12,3 cm. Couverture illustrée par Roger Sam. Dos carré muet. Plats de couleurs jaune et intérieur frais. Exemplaire non coupé. Recueil de fables et histoires humoristiques de Léon Charlaix, préfacés par Louis de la Garenne, et publiées auparavant dans plusieurs numéros de revues comme Le Mois à Lyon entre 1947 et 1949 ou bien Tourisme et gastronomie dont Léon Charlaix fut le rédacteur en chef de l’été 1950 à fin 1951. C’est grâce à une publicité en dernière de couverture du n° 10 de " Tourisme et Gastronomie ", de novembre 1951, annonçant la publication de cet ouvrage, que l’on peut dater la sortie de ce dernier. L'auteur, Léon Charlaix, personnage excentrique proche de Marcel Grancher, initia le jeune Frédéric Dard une vie pleine de frasques et lui fit découvrir Louis-Ferdinand Céline. Illustrations de Frédéric Dard ( inspirée par Sennep ), Roger Sam, Emmanuel Cocard, Roger Roux et Rogino. Il existe deux tirages identiques, l'un numéroté avec un 1er plat sur fond gris-bleu avec titre, textes et illustration en bleu, sans prix, et l'autre avec un 1er plat sur fond jaune, textes et illustration en rouge, portant la mention de prix de 100 Frs. Rarissime édition originale surtout dans un tel état, proche du neuf.‎

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