Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, Paris 1978. 1 volume de 204 pages, in-12, relié cuir souple, jaquette blanche illustrée, rhodoïd, étui. 358 illustrations en héliogravure. Album n°17 de la Bibliothèque de la pléiade.
Dix-septième album de la Pléiade publié hors-commerce. Parfait état de conservation.
Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, Paris 1975. 1 volume de 272 pages, in-12, relié cuir souple, jaquette blanche illustrée, rhodoïd, étui. 404 illustrations en héliogravure. Album n°15 de la Bibliothèque de la pléiade.
Quinzième album de la Pléiade publié hors-commerce. Parfait état de conservation. État neuf.
Éditions Klincksieck, coll. « Le Signe de L’Art », n° 8 1971 In-8 broché 21,6 cm sur 17. 238 pages. 1 Cahier central + illustrations en noir et blanc in-texte. Bon état d’occasion.
Bon état d’occasion
Caravelle 1952 approx.
Bon état Format Coquille
( Bibliothèque de La Pléiade ) - Eugène Ionesco - André Breton - Marcel Proust - Guillaume Apollinaire - Jean Cocteau - Antoine de Saint Exupéry - Antonin Artaud - Jacques Prévert - Henri Michaux - Marguerite Yourcenar - André Malraux - Milan Kundera.
Reference : 29535
(2010)
Gallimard / Bibliothèque de la Pléiade 2010. In-12 reliure éditeur plein cuir noir, non paginé, d'environ 100 pages, au format 17 x 10 cm. Dos rond avec titre gravé et doré. Livre glissé sous son étui carton bleue avec titre, avec minuscule déchirure a la fermeture. En début d'agenda on trouve un texte anonyme accompagné de 12 superbes illustrations inédites de Eugène Ionesco ( pages de garde ), André Breton, Marcel Proust, Guillaume Apollinaire, Jean Cocteau, Antoine de Saint Exupéry, Antonin Artaud, Jacques Prévert, Henri Michaux, Marguerite Yourcenar, André Malraux, Milan Kundera. Agenda avec cartes et plan, complet du répertoire encarté en dernière page de garde. Etat superbe, proche du neuf. Edition orginale hors commerce en tirage limité.
Site Internet : Http://librairie-victor-sevilla.fr.Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 7 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues
Pierre Seghers éditeur, Véga Poètes d'aujourd'hui Broché 1958 Chemise cartonnée (19,3 x 19 cm), contenant un volume broché in-12 (13,3 x 15,7 cm), et d'un disque vinyle 33T ; mors de la chemise et du volume broché frottés, par ailleurs bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Editions de la Sirène, coll. Les Tracts, 1923 1 volume de 120x190 mm environ, 119 pages, broché. Avec une photographie inédite et des portraits-charges de Pablo Picasso. Couverture insolée avec traces d'usure sur le dos, quelques rousseurs sur les tranches, sinon bon état.
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Paris, Éditions de la Sirène, 1923. Collection « Les Tracts ». Petit in-8 (18,8 cm) 119, (7) pages, illustré d’une photo montrant Apollinaire en uniforme après sa trépanation, de 2 dessins de Picasso et d’un fac-similé de « Variantes inédites du Bestiaire ». Broché. Couverture de papier vert d’eau. Dos bruni et défraîchi, charnières fendillées. Édition originale sur papier d’édition. Exemplaire non ouvert. Très bel état intérieur.
Paris, Civilisation Nouvelle (« Civilisation dEros »), 1970. in-8°, 282 pages, broche, couverture illustree plast. à rabats.
Introduction et essai bibliographique de Guillaume Apollinaire. [JU-5][AZ-16]
Introduction, essai bibliographique par Guillaume Apollinaire. Bibliothèque des Curieux, Paris, 1921. In-8 p., bross., pp. (4),282,(6), con 1 tav. in b.n. f.t. Vi sono contenuti: "Le Rut ou la Pudeur éteinte. Histoire amoureuse de ce temps. Le Zombi du Grand-Pérou". Ben conservato.
1921 Paris, Bibliothèque des curieux, de la collection "Les Maîtres de l'amour", 1921, in-8 de (4)-282-(2) pp., reliure de l'époque de demi-veau blond, dos à 4 nerfs, orné de fleurons dorés, pièce nom d'auteur de chagrin rouge et de tomaison de chagrin vert, couverture et dos imprimés conservé, tête dorée, sans rousseurs, bel exemplaire.
"Ex Bibliotheca Robert Fleury, 1950", manuscrit sur la 1re garde.
Introduction, essai bibliographique par G. Apollinaire. Paris, Bibliothèque des Curieux, coll. "Les Maîtres de l'Amour", 1921, in-8, 287 p
couv. pap. ocre éd., piqûres int. mais bon exemplaire
Paris, Editions Universitaires/Classiques du XXe siècle, 1969. 11 x 17, 127 pp., broché, bon état (couverture défraîchie).
Paris, Hachette Litterature, 1983. in-8, 308 pp., broché, couv. Illustree (portrait d'Apollinaire par Picasso).
Tres bel exemplaire. [CA27/1]
Paris, Bibliothèque des Curieux 1914. Bon exemplaire broché, couverture ornée d'éd., in-8, 191 pages + planches.
Paris: Germer Baillère, 1858 in-16, xxii-308 pp. Demi reliure basane, dos lisse orné, dos passé avec petit accroc, rel. frottée, bon état.
Annuaire de thérapeutique de matière médicale, de pharmacie et de toxicologie pour 1858, contenant le résumé des travaux thérapeutiques et toxicologiques publiés en 1857 et les formules de médicaments nouveaux; suivi d'un Mémoire sur la genèse et le développement de la fièvre jaune par A. Bouchardat. (Paris: Germer Baillère, 1858) [M.C.: médecine, pharmacie, toxicologie, fièvre jaune]
Paris, Germer Baillière, Libraire-Editeur, 1839, 1 volume in-8 de 210x135 mm environgardes marbrées, li-715 pages+1 planche dépliante, suivie de 32 pages de catalogue, cartonnage avec dos toilé. Mouillures et rousseurs, dos insolé et sali, frottements sur le cartonnage.
Apollinaire Bouchardat (né le 23 juillet 1806 à L'Isle-sur-Serein, mort le 7 avril 1886 à Paris) est un médecin, pharmacien et hygiéniste français. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
P., Germer Baillière, Libraire-Editeur, 1864, 2 vol. in-12 (115 x 182) reliés 1/2 chagrin marron foncé, dos à 5 faux nerfs ornés de filets dorés, caissons encadrés de doubles filets dorés, de XVI-747 pp & 962 pp.
Quatrième édition considérablement augmentée (la première date de 1838).Important manuel écrit par Bouchardat, professeur d'Hygiène à la Faculté de Médecine de Paris, dont les travaux sur le Diabète sucré ou Glycosurie ont établi sa réputation.Petite usure de papier avec manque en marge des pages 827 à 832 du tome II sinon bel exemplaire.Garrison et Morton 3940 (pour un autre titre de ce médecin), voir La grande Encyclopédie de Berthelot, tome 7 page 524 pour une biographie assez importante.
Paris, Germer-Baillière, Libraire-éditeur 1843 In-18 14,5 x 9 cm. Reliure demi-basane brune, dos lisse orné de cadres dorés, XVI-434 pp., mémorial thérapeutique, table des auteurs, table des matières.Exemplaire en bon état.
Bon état d’occasion
Paris, Germer Baillière, 1846, pt. in-8°, XVI + 908 p., çà et là quelques rousseurs, doublures et gardes en papier marbré , jolie reliure en demi-cuir, dos richement doré aux fers, coins légèrement émoussés, bon exemplaire.
Deuxième édition augmentée (la première date de 1838), d'un important ouvrage médical de référence par Apollinaire Bouchardat, fameux professeur d'hygiène à la Faculté de médecine de Paris. Bouchardat “devised the most rational method of treatment of diabetes up to his time” (Garrison-Morton 3940). Hirsch I/646-647.
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Bouquet, Auguste (Abbeville, 13–09–1810 - Lucques (Lucca), 21–12–1846), dessinateur
Reference : 25206
Planche HT parue dans La Caricature politique, morale, littéraire et scénique, volume 5, 21 mars 1833 (Planche n°257)- Hauteur: 35.8cmx Largeur: 27.3cm -- Image :Hauteur: 15cm - Largeur: 18.5cm- Titre en bas au centre : « LES FAVORIS DE LA POIRE. » ; indications : en ht à gche : « La Caricature (Journal) N°124. », en ht à dte : « Pl. 257. »Inscription - Dans la lettre : « Lith. de Becquet, rue Childebert N°9. » [imprimeur], « On s’abonne chez Aubert, Galerie vero dodat. » [éditeur] ; dans l’image, en bas à gche, signature : « AB. » [Auguste Bouquet, dessinateur]Inscription - D’Argout cache derrière son dos une paire de ciseaux, évocatrice de « la censure » conduite par ce ministre. Sous le genou de Barthe dépasse une feuille de papier portant l’inscription « Etat // de // Sie […] e [Siège] » : allusion à l’état de siège qui fut décidé pour Paris par le Conseil des ministres le 6 juin 1832, à la suite de la grande insurrection républicaine (qui se déroula à Paris au début du mois de juin 1832), violemment réprimée par le gouvernement
Description:Sur un tapis coloré présentant des motifs géométriques, une poire énorme (de la taille d’un homme) est posée. Une esquisse d’yeux, de bouche et de nez humains est dessinée. Cette poire à face humaine est une représentation caricaturale du roi Louis-Philippe. La tige à laquelle sont accrochées deux feuilles fait office de toupet, attribut récurrent dans la représentation du roi des Français. La pl. joue ensuite sur le double sens des « favoris ». En effet, les favoris, touffes de barbe situées entre l’oreille et le menton, constituent, au même titre que le toupet, un des éléments privilégiés par les caricaturistes pour représenter Louis-Philippe. Mais le favori d’un roi est également la personne qui reçoit ses bonnes grâces, qui est préféré à tout autre. Souvent à force de flatterie, un homme devient le favori d’un roi. C’est cette courtisanerie qui est ici dénoncée par la pl. Elle s’attaque à deux ministre : celui des « Beaux-arts », d’Argout, représenté avec un nez hypertrophié, et celui de la « justice », le garde des « sceau […] [sceaux] », Barthe, tous deux représentés en train de cajoler la poire et de se frotter contre elle : tout en l’entourant de leurs soiins, ils souhaitent également se trouver protégés par elle. Leur positionnement au niveau de la partie inf. de cette poire à face humaine leur fait prendre la place des favoris comme les moustaches sur un visage d’homme ; mots-clé : piriforme, flatter, flatterie, courtisanerie, métaphorePersonnages représentés:Barthe, Félix; Argout, Antoine Maurice Apollinaire d', baron; Louis-Philippe Ier, roi des FrançaisAuguste Bouquet, né à Abbeville (Somme) le 13 septembre 1810, et mort prématurément à Lucques (Italie) le 21 décembre 1846. Peintre, lithographe, graveur et caricaturiste français, Bouquet fait ses études à l'École des beaux-arts de Paris. Élève d' Ary Scheffer, il s'oriente sous l'influence du maître vers l'art nazaréen. Il réalise de nombreuses lithographies de caricatures pour les journaux L'Artiste, La Caricature (1831-1834), Le Charivari (1832-1833), Le Triboulet (1843), ainsi que pour l'ouvrage de Jules Janin Deburau, l'histoire du théâtre à quatre sous (1832).Collaborateur et ami de Philippon, Honoré Daumier et Grandville, Auguste Bouquet fait partie de cette génération de caricaturistes courageux qui osèrent défier la censure, et dont la cible privilégiée était Louis-Philippe.
La Cène. Lithographie parue dans le N° 81 du journal la Caricature du 17 mai 1832. Planche HT parue dans La Caricature morale, religieuse, littéraire et scénique, volume 4, 17 mai 1832 (Planche n°163)
Titre en bas au centre : « En vérité, en vérité, je vous le dis, il en est un parmi vous qui me trahira……….. » ; légende plus bas à dte : « Dernier soupé [souper] de la liberté avec ses apôtres // Le 29 Juillet 1830. » ; indications, en ht au centre : « La Caricature (Journal.) // (N°81) », en ht à dte : « Pl. 163. » Dans la lettre : « Raphaël pinxit », « A.B. délineavit. » [Auguste Bouquet, dessinateur], « Lith. de Becquet, rue Childebert N°9. » [imprimeur], « chez Aubert Eeur du Jal la caricature, galerie véro dodat. » [éditeur]Parodie de la Cène de Léonard de Vinci à l’église Santa Maria delle Grazie (1494-1498 ; Milan). Au centre, à la place de Jésus se trouve la figure de la liberté coiffée du bonnet phrygien. Les ministres remplacent les apôtres : de gche à dte, on peut y reconnaître Lameth ou Royer-Collard (1er), Lobau (3ème), d’Argout (4ème), Thiers (5ème)… Louis-Philippe, incarnant Judas, se trouve de l’autre côté de la table, au premier plan à dte. Détournement de la dernière cène pour mettre en lumière la trahison de la République par Louis-Philippe. Le titre est tiré de l’Evangile selon saint Jean. Sur un thème similaire, cf. pl. 185 (numéro 91) et pl. 198 (numéro 97).Personnage représenté:Thiers, Adolphe; Louis-Philippe Ier, roi des Français; Mouton, Georges, comte de Lobau; Argout, Antoine Maurice Apollinaire d', baronAuguste Bouquet, né à Abbeville (Somme) le 13 septembre 1810, et mort prématurément à Lucques (Italie) le 21 décembre 1846. Peintre, lithographe, graveur et caricaturiste français, Bouquet fait ses études à l'École des beaux-arts de Paris. Élève d' Ary Scheffer, il s'oriente sous l'influence du maître vers l'art nazaréen. Il réalise de nombreuses lithographies de caricatures pour les journaux L'Artiste, La Caricature (1831-1834), Le Charivari (1832-1833), Le Triboulet (1843), ainsi que pour l'ouvrage de Jules Janin Deburau, l'histoire du théâtre à quatre sous (1832).Collaborateur et ami de Philippon, Honoré Daumier et Grandville, Auguste Bouquet fait partie de cette génération de caricaturistes courageux qui osèrent défier la censure, et dont la cible privilégiée était Louis-Philippe.
S.l. [New York], s.n. (1943), 1 plaquette in-4 de 270x210 mm environ, 17 feuillets chiffrés agrafés. Texte ronéoté. Véritable édition originale de ce "discours aux étudiants français de l'université de Yale" prononcé le 10 décembre 1942. Ce discours contient 4 poèmes de G. Apollinaire, T. Tzara, P. Eluard et B. Péret. Papier un peu jauni par endroits, couverture un peu salie avec légers plis de lecture, sinon bon état.
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circa 1917-1918, 22,3x27,6, une feuille sous chemise et étui.
Remarquable poème de jeunesse autographe d'André Breton dédié à Guillaume Apollinaire, intitulé "Décembre", 20 vers à l'encre noire sur papier vergé d'Arches, composé en décembre 1915. Notre manuscrit fut rédigé entre mars 1917 et le début de l'année 1918. Notre poème est présenté sous chemise et étui aux plats de papier à motifs abstraits, dos de la chemise de maroquin vert olive, gardes et contreplats de daim crème, feuille de plexiglas souple protégeant le poème, étui bordé de maroquin vert olive, étiquette de papier olive portant la mention "poème autographe" appliquée en pied du premier plat de l'étui, ensemble signé de Thomas Boichot. Poème essentiel de la période pré-dadaïste de l'auteur, il fait partie d'un ensemble cohérent de sept poèmes manuscrits de Breton (désigné sous le nom de coll.X. dans les uvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1071). Ces poèmes, de sa graphie de jeunesse, sont soigneusement calligraphiés à l'encre noire sur papier vergé filigrané. Cet ensemble a étéadressé à son cercle d'amis et d'écrivains, où figurent notamment Valéry, Apollinaire, Théodore Fraenkel, et son frère d'armes André Paris. Il fut par la suite publié dans son premier recueil, Mont de piété, qui parut en juin 1919 à la maison d'édition Au sans Pareil, nouvellement fondée par son ami René Hilsum. La datation précise de cet ensemble de poèmes autographes est déterminée par l'écriture du dernier poème de la collection («André Derain»),composé le 24 mars 1917, qui offre un terminus post quem absolu. En outre, une version plus ancienne du poème «Age», dédié à Léon-Paul Fargue, figure dans notre collection sous son nom originel «Poème». Daté par l'auteur du 19 février 1916 - le jour de ses vingt ans - et créé 10 jours plus tôt selon sa correspondance, il ne fut rebaptisé et remanié que pour sa publication en juillet 1918 dans Les Trois Roses. Selon toute vraisemblance antérieurs à la parution de ce dernier poème, les sept poèmes autographes furent probablement rédigés courant 1917 ou au début de l'année 1918, alors que Breton poursuit son internat au Val-de-Grâce et fait la rencontre décisive de Louis Aragon. Les poèmes qui constitueront Mont de piété représentent un rare et précieux témoignage de ses influences de jeunesse, à l'aube de son adhésion au mouvement Dada et sa découverte de l'écriture automatique. Assez brefs et parfois sibyllins, on y sent poindre des accents symbolistes empruntés à Mallarmé, qu'il redécouvre lors de matinées poétiques au théâtre Antoine, au Vieux-Colombier, en compagnie de son camarade de lycée Théodore Fraenkel. Durant le premier mois de la guerre, Breton se consacre également à Rimbaud, et se plonge dans Les Illuminations, seul ouvrage emporté dans la confusion et la hâte qui suivit la déclaration de guerre. De ses lectures rimbaldiennes naquirent les poèmes «Décembre», «Age», et «André Derain», tandis qu'il emprunte à Apollinaire sa muse Marie Laurencin à qui il dédie «L'an suave». Par ailleurs, l'héritage poétique de l'auteur sera particulièrement marqué par la figure de Paul Valéry, avec qui il entre en correspondance dès 1914. Valéry joue dans l'écriture des poèmes de Mont de Piété un rôle considérable par l'attention et les conseils qu'il prodigue au jeune poète. Admiratif de l'audace de son disciple, qui lui adressa chacun de ses poèmes, il apprécie le poème «Facon» (1916) en ces termes: «Thème, langage, visée, métrique, tout est neuf, mode future, façon» (Lettre de juin 1916,uvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1072). Ces fleurons incontournables de la jeunesse de Breton furent composés entre sa dix-septième et vingt-troisième année. Surpris à Lorient par la déclaration de guerre, il devient infirmier militaire, puis officie dans plusieurs hôpitaux et sur le front pendant l'offensive de la Meuse. Il fait à Nantes la connaissance de Jacques Vaché, qui lui inspire un projet d'écriture collective, ainsi que l'illustration du futur recueil Mont de Piété, finalement réalisée par André Derain. La fréquentation de ce «dandy révolté contre l'art et la guerre», qui partage son admiration pour Jarry, et le contact des aliénés du centre neuro-psychiatrique de Saint-Dizier marquent une étape décisive dans la genèse du surréalisme. Affecté au Val-de-Grâce à partir de 1917, Breton trouve à Paris l'effervescence littéraire nécessaire à sa quête poétique et récite Rimbaud en compagnie d'Aragon. C'est par l'entremise d'Apollinaire qu'il se lie d'amitié avec Soupault, futur co-auteur des Champs magnétiques, et Reverdy, fondateur de la revue Nord-Sud, qui publiera des poèmes de Mont de piété. Les sept poèmes de la collection seront par la suite publiés dans des revues littéraires d'avant-garde (Les Trois Roses, Solstices, Nord-Sud) entre 1917 et le début de l'année 1919. Quatre des sept poèmes furent dédiés aux maîtres et amis de l'auteur: Léon-Paul Fargue, et surtout Apollinaire, à qui Breton avait consacré une étude dans l'Eventail. L'auteur rend également hommage à Marie Laurencin et André Derain, créateurs "d'oeuvres plastiques encore toutes neuves, en butte à un décri et une intolérance presque unanimes", chères à Breton tout au long de sa vie (XXe siècle, n°3, juin 1952). Il multiplie avec ces dédicaces les allusions croisées, dédiant à l'un un poème inspiré par l'autre, à l'exemple du poème « Age », dédié à Léon-Paul Fargue, qui fait écho à Rimbaud et son poème «Aube» (Les Illuminations, 1895). La correspondance et l'amitié des deux poètes débute avec l'envoi de ce poème, que Breton compose en décembre 1915. Apollinaire reconnaît immédiatement dans les vers que Breton lui a confiés « un talent frappant » (lettre du 21 décembre 1915). Toujours sous le charme de Rimbaud et du symbolisme finissant de Valéry à l'écriture de ce poème, Breton découvre chez Apollinaire une nouvelle orientation poétique, et lui déclarera un an plus tard : « J'ai confessé sans défiance l'attrait que vous exercez sur moi. La séduction est si impérieuse que j'en renonce momentanément à écrire ». La structure brisée de «Décembre» témoigne déjà du changement qui s'opère progressivement dans l'écriture du jeune poète, alors âgé de 21 ans. Les alexandrins chutent sur des vers de quelques syllabes qui démantèlent la strophe: «Au 25 est l'auberge et son bouchon de gui. J'esquive la frayée injuste, ô blanche terre! Coucou - l'Europe à feu de l'an prochain languit. La chanson des fenouils - et de voilà! Nous taire» Breton adresse également le poème à Valéry le 14 décembre, qui remarque sa facture nouvelle: «Quant aux vers bien curieux dans leurs brisures singulières, leur allure rompue et illuminée par sursaut de soliloques au coin du feu, je les trouve une intéressante étude d'autre chose, un essai nouveau de vous-même». Le poème se situe un25 décembre, étrange Noël peuplé de «missels en fleurs», de «Mages» et de «cloches gâles». Breton y glisse une dédicace supplémentaire à son modèle («le bouchon de gui»), rappelant le surnom d'Apollinaire «Gui», qui figure dans ses poèmes et ses lettres. «Décembre» est également le premier poème de Breton à évoquer directement la guerre, et s'achève par une vision morbide: «Fantassin Là-bas, conscrit du sol et de la hampe, y être! Et mes bras, leur liane chaude qui t'a ceint? - J'aurai mordu la vie à tes seins d'ange piètre.» Cette marque de l'admiration de Breton sera suivie d'une étude consacrée à l'uvre du poète, peu après la publication de «Décembre» dans L'Éventail du 15 février 1919. Outre son influence en tant que poète et critique d'art, Apollinaire contribua largement après sa mort à la création des avant-gardes d'après-guerre; car si Breton fut par la suite le théoricien du surréalisme, il faut cependant attribuer à Apollinaire l'invention du terme ainsi que la rencontre de Soupault et Breton. Rarissime et fascinant manuscrit de la jeunesse d'André Breton, dédié à Apollinaire, premier des surréalistes et guide de la nouvelle génération de poètes d'après-guerre. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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