Paris, Mercure de France, 1956. 14 x 22, 180 pages, broché, bon état.
Rougerie Cahiers trimestriels de poésie Broché 1972 In-8 (14x22.5 cm), broché, couverture rempliée, 167 pages, contient des textes de Victor Segalen, Georges-Emmanuel Clancier, Angèle Vannier, Jean-Claude Walter et Joseph Reis ; légères pliures au dos, coiffes frottées, intérieur frais, bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Paris Georges Crès et Cie Collection "Artistes d'hier et d'aujourd'hui" 1920 In-12 Broché Edition originale.
Longue préface de Victor Ségalen (p. 1 à 77). Hors texte, 8 reproductions en phototypie d'oeuvres de Gauguin. Mention d'éditionDos recollé, mais bon exemplaire. Le texte de Ségalen est l'un de ses derniers écrits - les corrections des dernières épreuves et le bon à tirer furent confiés à son épouse - et l'un de ses ultimes travaux littéraire qu'il commença en 1913, reprit plusieurs fois en 1916 et 1917, à Nankin notamment, et tremina en 1919 peu de temps avant sa mort. (Pierre Saunier. Victor Segalen, l'exote). Bon exemplaire 0
N° 4. Octobre 1973. Numéro copieusement consacré à Victor Segalen avec 12 " Stèles " inédites, de nombreux fac-simile, dessins, documents. Peu courant. Bon état.
Paris (48, boulevard Jourdan). Edité par l'Association de Recherches sur la Poésie Française Moderne et Contemporaine. Direction : Marie-Jeanne Durry. Grand in-8° broché. 20 numéros ont paru en 20 livraisons de décembre 1971 à décembre 1981. (Une seconde série parut de juin 1982 à octobre 1983, produisant 4 numéros).
Rougerie Broché 1975 In-8, (14x22.5 cm), broché, 115 pages, préface de Anne Joly-Segalen ; quelques rousseurs, très bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Fata Morgana, Fontfroide 1967. En feuilles sous couverture imprimée. Petit froissement angulaire supérieur à la couverture sans perte. L'un des 50 exemplaires de tête numérotés sur Japon nacré avec estampe. Eau-forte originale signée d'André Masson et motifs calligraphiques chinois de Chou Ling – Dit le Chou chinois :-)
Bel exemplaire de tête de cet illustré imprimé sur un somptueux papier. > En cas de problème de commande, veuillez nous contacter par notre page d'accueil / If you have any problems with your order please contact us via our homepage <
Montpellier, Fata Morgana, Collection Explorations, 1975. In-8 broché de 97-[7] pages, couverture à rabats couleur brique imprimée en noir.
Illustré d'un frontispice d'André Masson. Tiré à 1200 exemplaires, le nôtre est l'un des 1180 sur vergé teinté. Infime tache et accroc sur le premier plat, qui est partiellement insolé. Illustré XIXe
Montpellier, Fata Morgana, 1967. In-8 de 68-[8] pages en feuilles, couverture à rabats imprimé de l'éditeur.
Orné d'une eau-forte originale d'André Masson signée par l'artiste à la mine de plomb. Édition originale tirée à 550 exemplaires, un des 50 sur Japon Nacré Torinoko comportant une gravure à l'eau-forte. Le nôtre, non numéroté, est nominatif pour Alain Clément. Illustré XIXe
Chicago 23 octobre 1902, 14x8,8cm, une carte postale.
Carte postale autographe signée de Victor Segalen, envoyée depuis Chicago et adressée à Emile Mignard. Quelques lignes rédigées au crayon de papier au coin de la reproduction photographique en noir et blanc d'une vue de la South Water Street à Chicago, adresse manuscrite du correspondant au verso. Quelques taches et pliures sans gravité. Emile Mignard (1878-1966), lui aussi médecin et brestois, fut l'un des plus proches amis de jeunesse de Segalen qu'il rencontra au collège des Jésuites Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Brest. L'écrivain entretint avec ce camarade une correspondance foisonnante et très suivie dans laquelle il décrivit avec humour et intimité son quotidien aux quatre coins du globe. C'est au mariage de Mignard, le 15 février 1905, que Segalen fit la connaissance de son épouse, Yvonne Hébert. Cette carte postale a été adressée par Segalen à son ami depuis Chicago alors qu'il se rend à Tahiti via San Francisco. C'est la première fois que le Breton se rend aux Etats-Unis et ses impressions sont plutôt pessimistes : "Chicago. Le summum déplorable de l'américanité bourgeonnante aigüe. Suppose une masse de grèsayant cristallisé suivant le système Cubique. Musée puéril : près de l'Apollon du belvédère une reproduction de l'Hôtel des Postes. Je pars cette nuit d'une traite pour San Francisco où je serai mardi à 4h." - Photos sur www.Edition-originale.com -
Nouméa 15 juin 1904, 14x9cm, une carte postale.
Carte postale autographe signée de Victor Segalen, envoyée depuis Nouméa et adressée à Emile Mignard. Quelques lignes rédigées à l'encre noire en dessous de la reproduction photographique en noir et blanc d'une scène de danse guerrière auxNouvelles-Hébrides, adresse manuscrite du correspondant au verso. Quelques taches sans gravité. Emile Mignard (1878-1966), lui aussi médecin et brestois, fut l'un des plus proches amis de jeunesse de Segalen qu'il rencontra au collège des Jésuites Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Brest. L'écrivain entretint avec ce camarade une correspondance foisonnante et très suivie dans laquelle il décrivit avec humour et intimité son quotidien aux quatre coins du globe. C'est au mariage de Mignard, le 15 février 1905, que Segalen fit la connaissance de son épouse, Yvonne Hébert. Segalen complète avec humour la légende de cette carte postale : "[Danse guerrière] ...sur commande, bien entendu. Affectueusement, Victor Segalen Nouméa 15 juin 1904" En 1904, Segalen profite d'un court séjour à Nouméa pour poursuivre l'écriture desImmémoriaux, roman dénonçant l'agonie de lacivilisationmaoriedécimée par la présence européenne,qui paraîtra sous le pseudonyme de Max-Anély en 1907. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Nouméa 15 juin 1904, 14,1x9,6cm, une carte postale.
Carte postale autographe signée de Victor Segalen, envoyée depuis Nouméa et adressée à Emile Mignard. Quelques lignes rédigées à l'encre noire au coin de la reproduction photographique en noir et blanc d'une pirogue de guerre des Îles Salomon, adresse manuscrite du correspondant au verso. Quelques taches et pliures sans gravité. Emile Mignard (1878-1966), lui aussi médecin et brestois, fut l'un des plus proches amis de jeunesse de Segalen qu'il rencontra au collège des Jésuites Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Brest. L'écrivain entretint avec ce camarade une correspondance foisonnante et très suivie dans laquelle il décrivit avec humour et intimité son quotidien aux quatre coins du globe. C'est au mariage de Mignard, le 15 février 1905, que Segalen fit la connaissance de son épouse, Yvonne Hébert. "Nouméa 15 juin 1904, Affect.mt. Victor Seg." En 1904, Segalen profite d'un court séjour à Nouméa pour poursuivre l'écriture desImmémoriaux, roman dénonçant l'agonie de lacivilisationmaoriedécimée par la présence européenne,qui paraîtra sous le pseudonyme de Max-Anély en 1907. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Nouméa 15 juillet 1904, 13,9x9cm, une carte postale.
Carte postale autographe signée de Victor Segalen, envoyée depuis Nouméa et adressée à Emile Mignard. Quelques lignes rédigées à l'encre noire au coin de la reproduction photographique en noir et blanc d'une pirogue de Nouvelle-Calédonie, adresse manuscrite du correspondant au verso. Quelques taches et pliures sans gravité. Emile Mignard (1878-1966), lui aussi médecin et brestois, fut l'un des plus proches amis de jeunesse de Segalen qu'il rencontra au collège des Jésuites Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Brest. L'écrivain entretint avec ce camarade une correspondance foisonnante et très suivie dans laquelle il décrivit avec humour et intimité son quotidien aux quatre coins du globe. C'est au mariage de Mignard, le 15 février 1905, que Segalen fit la connaissance de son épouse, Yvonne Hébert. "Nouméa 15 7.04, Affecteusement. Victor Segalen" En 1904, Segalen profite d'un court séjour à Nouméa pour poursuivre l'écriture desImmémoriaux, roman dénonçant l'agonie de lacivilisationmaoriedécimée par la présence européenne,qui paraîtra sous le pseudonyme de Max-Anély en 1907. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Tahiti 4 mars 1903, 14x9cm, une carte postale.
Carte postale autographe signée de Victor Segalen, envoyée depuis Tahiti et adressée à Emile Mignard. Quelques lignes rédigées à l'encre noire autour de la reproduction photographique en noir et blanc d'une vue de Bora-Bora, adresse manuscrite du correspondant au verso. Quelques taches sans gravité, un coin coupé sans doute pour prélever le timbre. Moins de deux mois après son arrivée en Polynésie, le Docteur Segalen semble avoir pris femme : "Un mot de mon épouse à ton adresse : [de la main de ladite épouse] iaorana fetii Tepeva te here neivou ia se no te mea e fetii no Tapeva Maraca Vahine. [de la main de Segalen de nouveau] Ce qui veut dire : je te salue ami de Tépéva (Tépéva c'est mon nom tahitien), et j'aime toi parce que tu es l'ami de Tépéva. signé Maraéa-femme." La biographie de Segalen ne fait aucune mention de cette exotique épouse.Laurence Cachot dans son étude intituléeLa Femme et son image dans l'uvre de Victor Segalen, souligne la fascination de l'écrivain pour le beau sexe, «source de beauté et de plaisir pour l'homme, [ou] cause première de ses maux». L'attrait de Segalen pour la beauté maori est, selon elle, indissociable de son admiration pour les femmes tahitiennes peintes par Paul Gauguin: «L'écriture de V. Segalen est, en quelque sorte, au service de la peinture de P. Gauguin, car les tableaux littéraires sont le pendant des tableaux picturaux. Même lorsque V. Segalen décrit les femmes réelles de Tahiti, ses descriptions du corps, des traits, des qualités physiques et du maintien des vahinés, doivent beaucoup au regard de P. Gauguin.» (op. cit.) Emile Mignard (1878-1966), lui aussi médecin et brestois, fut l'un des plus proches amis de jeunesse de Segalen qu'il rencontra au collège des Jésuites Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Brest. L'écrivain entretint avec ce camarade une correspondance foisonnante et très suivie dans laquelle il décrivit avec humour et intimité son quotidien aux quatre coins du globe. C'est au mariage de Mignard, le 15 février 1905, que Segalen fit la connaissance de son épouse, Yvonne Hébert. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Flammarion. 1972. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 208 pages augmentées de nombreuses photos, cartes et illustrations en noir et blanc,dans et hors texte.. . . . Classification Dewey : 951-Chine
Texte établi par Mme A. Joly-Segalen. Postface de Vadime Elisseeff. Classification Dewey : 951-Chine
Flammarion. 1972. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos plié, Intérieur frais. 208 pages - quelques dessins en noir et blanc dans et hors texte - nombreuses planches de photos en noir et blanc.. . . . Classification Dewey : 951-Chine
Texte établi par Madame A.Joly-Segalen - postface de Vadime Elisseeff. Classification Dewey : 951-Chine
Paris, Flammarion, (10 octobre) 1972. In-8° (240 x 157 mm), broché, (2)-214 pages et 32 pages de [57] photographies hors-texte. 22 dessins in-texte de Victor Segalen.
Texte établi par Madame A[nnie] JOLY-SEGALEN. Postface de Vadime ELISSEEFF. Première édition. [12285]
"Paris, Honoré Champion, 2011, ""1-Oeuvres Critiques: Volume 3""" in 8 reliure cartonnée imprimée de l'éditeur, 754 pages plus extrait du catalogue
Edition critique par Philippe Postel. Bel exemplaire.
Flammarion Broché D'occasion bon état 04/01/1999 237 pages
Paris: Flammarion, 1979 in-8, 212 pages, 57 illustrations hors-texte, 22 dessins dans le texte. Broché, bon état. Texte inédit de V. Segalen, fruit des observations recueillies au cours de ses deux principales missions en Chine (1914 et 1917).
Chine, la grande statuaire. Texte établi par Madame A. Joly-Segalen. Postface de Vadime Elisseeff. (Paris: Flammarion, 1979). [M.C.: Chine, art chinois]
Fontfroide, Fata Morgana, Bibliothèque artistique & littéraire, 1985. In-8 broché de 48-[8] pages, couverture à rabats imprimée en deux tons.
Édition originale tirée à 1000 exemplaires, celui-ci est l'un des 40 sur pur fil Johannot, le nôtre est numéroté 34. Illustré XIXe
Mercure de France, Paris août 1907, 15 x 23 cm.
Édition originale. Reliure en plein cartonnage souple gris souris, couvertures conservées, reliure de l'époque. Contributions de E. Masson "Walt Whitman, ouvrier et poète", H. Potez, F. Caussy "La Leçon de Versailles", R. de gourmont, P. Quillard, Rachilde, P. Lasserre "Un Destructeur de légendes: Edmond Biré", A. Spire, M. Réja "L'Art chez les fous", E. Maynial "L'Episode de la Charpillon dans les Mémoires de Casanova", Max-Anély " Dans un monde sonore". Agréable état intérieur. Le 'Mercure de France' est à l'origine une revue française, fondée au XVIIe siècle sous le nom de 'Mercure Galant', qui évoluera pour devenir, au XXe siècle, une maison d'édition. Sous l'impulsion de Rémy de Gourmont et d'Alfred Jarry, une revue littéraire reprend le nom de 'Mercure de France' en 1890 et propose des textes symbolistes, notamment de Jean Moréas, Ernest Raynaud, Jules Renard, Louis Dumur. Accédant progressivement à la reconnaissance, cette revue va publier aussi bien des Parnassiens parmi les plus grands (Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Mallarmé, Heredia, etc.) que voir l'éclosion de la Pataphysique de Jarry. La maison d'édition naît dans la foulée. Elle publie notamment les premières uvres de Gide et de Claudel, de Colette, d'Apollinaire, de Georges Duhamel? - Photos sur www.Edition-originale.com -
Non Renseigné. sans date. In-8. Broché. A relier, Plats abîmés, Dos abîmé, Intérieur frais. 133 pages. En feuillets. Manque les plats de couverture. Dos inexistant.. . . . Classification Dewey : 0-GENERALITES
Classification Dewey : 0-GENERALITES
Tahiti 25 mars & 5 avril 1903, 11,2x17,6cm, 6 pages sur un double feuillet et 1 feuillet simple.
Double lettre autographe de Victor Segalen adressée à Emile Mignard. Six pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet et un feuillet simple.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Emile Mignard (1878-1966), lui aussi médecin et brestois, fut l'un des plus proches amis de jeunesse de Segalen qu'il rencontra au collège des Jésuites Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Brest. L'écrivain entretint avec ce camarade une correspondance foisonnante et très suivie dans laquelle il décrivit avec humour et intimité son quotidien aux quatre coins du globe. C'est au mariage de Mignard, le 15 février 1905, que Segalen fit la connaissance de son épouse, Yvonne Hébert. Emouvante lettre du jeune médecin à son «petit frère» dans laquelle il tente de le faire venir auprès de lui. Segalen se trouve maintenant en Polynésie depuis deux mois. Bien qu'il jouisse des plaisirs tahitiens, son meilleur ami lui manque et il l'enjoint à venir le rejoindre: «Mon cher petit frère pour te montrer que ce n'est pas seulement en noircissant du papier à ton adresse que je pense à toi, je te soumets, entre autres, un projet d'établissement immédiat. [...] Le Gouverneur de Tahiti a demandé en France, par le précédent courrier, des médecins de renfort pour les îles Gambier, l'archipel de la Société et les Pomotous. Ces médecins seraient en même temps administrateurs. [...] Ils seraient pris de préférence parmi les médecins des colonies ou de la marine, mais aussi - avec demande du gouverneur, et ce serait le cas pour toi - parmi le civil. Solde: celle d'un médecin des colonies à 2 galons soit 5000 et quelques je crois, plus le logement. Engagement 4 ou 5 ans. Aux Pomotous, 5 f en plus par jour, mais la localité est invraisemblable! Voyage d'aller et de retour par l'Amérique. Climat des plus sains. Vie oisive, béate. Je te la déconseille. Néanmoins ne serait-ce que comme pis-aller j'ai voulu t'indiquer ce débouché. Tu serais, sur une lettre du gouverneur à qui j'ai parlé de toi, pris haut la main et logé probablement à Raïatea, avec balades dans tout l'archipel de la Société. Si par hasard le projet t'intéressait, télégraphie-moi un mot à Nouméa (ACCEPTE par exemple) car je pars pour la Nouvelle Calédonie [...]». A notre connaissance, Mignard n'accepta jamais la proposition de Segalen, malgré leur immense amitié:«Je te répète, écris-moi en total abandon. Tu m'as initié à ta notion spéciale de l'amitié. A toi de t'en servir, maintenant.» Une lettre de Segalen, envoyée depuis Nouméa le 3 mai 1903, nous apprend l'échec du projet: «Je devais t'avertir, mon bien cher Emile, des débouchés possibles. Je l'ai fait; en te les déconseillant sous la forme de fonctions d'administrateur colonial. Je t'en dissuade d'autant plus maintenant que l'on m'apprend le rappel en France du Gouverneur de Tahiti. Avec lui sombrera sans doute son projet. Tu n'as pas à le regretter.» Belle lettre, témoignage du lien étroit qui unit Segalen à Mignard en dépit des milliers de kilomètres qui les séparèrent. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Papeete 10-20 & 23 février 1904, 20,7x27cm, 4 pages sur 2 feuillets.
Double lettre autographe de Victor Segalen adressée à Emile Mignard. Deux pages rédigées à l'encre noire sur deux feuillets.Pliures transversales inhérentes à l'envoi, rousseurs éparses. Emile Mignard (1878-1966), lui aussi médecin et brestois, fut l'un des plus proches amis de jeunesse de Segalen qu'il rencontra au collège des Jésuites Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Brest. L'écrivain entretint avec ce camarade une correspondance foisonnante et très suivie dans laquelle il décrivit avec humour et intimité son quotidien aux quatre coins du globe. C'est au mariage de Mignard, le 15 février 1905, que Segalen fit la connaissance de son épouse, Yvonne Hébert. De retour après une tournée médicale aux Gambier et aux Îles Pomotou, Segalen retrouve Papeete où il consacre la majorité de son temps à l'exercice de la chirurgie: «Par la force des circonstances, je me suis trouvé dans l'île le seul médecin ayant quelque entraînement opératoire (mes deux derniers mois à Toulon) si bien que dès le début mes hésitations se sont effacées.Personne ne se souciant d'opérer, je l'ai fait, d'abord à défaut d'autres, maintenant parce que j'y prends goût, et que j'ai bénéficié de quelques cas heureux et chançards.[...] Peu à peu donc je me suis lancé, et maintenant j'ai une petite clinique à moi, ma salle d'opération chez moi! et - sans orgueil - on m'adresse les cas difficiles (!).» Cette pratique intense de la médecine n'échappe pas à quelques préjugés raciaux symptomatiques de l'époque: «Je dois poser avant tout que l'élément indigène ou même demi-blanc est le terrain rêvé pour les interventions sanglantes, de par sa spéciale aptitude à réparer les plaies opératoires même septiques.» Le docteur Segalen s'étend ensuite longuement et précisément sur les opérations qu'il lui a été donné de réaliser: «J'ai opéré de la sorte, avec l'aide de mes confrères, ou les aidant de près: une hernie étranglée chez un demi-blanc de 50 ans, guérie; enlevé de nombreuses chaînes ganglionnaires suspectes (guéries), de lipomes, des bourses séreuses professionnelles, un ostéo-sarcome de l'orbite qui récidive naturellement, un lipome de creux poplité guéri, une cataracte (résultat vague), un abcès énorme de la paroi abdominale...» La plus importante description demeure celle d'une intervention urologique: «...et enfin participé à l'ablation d'une tumeur éléphantiasique du scrotum de 30 kg. L'opération a été faite chez moi, avec mon matériel, par le médecin nouvellement arrivé pour les Gambier. On a refait un habit à la verge et un nouveau scrotum; quatre heures de travail jusqu'au dernier point de suture, qui est en bonne voie.» Le rythme soutenu des consultations ne fait pourtant pas oublier à notre écrivain ses travaux d'écriture et la création de ses Immémoriaux: «Dans tout cela, forcément mes projets littéraires stoppent un peu. J'ai d'abord essayé de fixer ma matinée à l'«écriture», à l'acte ingrat de fixer l'Imaginaire, de réaliser; j'abattais mes cinq, six pages; mais cela devait être précédé d'une maturation nocturne qui se tournait vers des temps opératoires; je compte sur douze journées aux Îles-sous-le-vent pour avancer. J'ai deux chapitres de terminé.» L'uvre paraîtra finalement en 1907 au Mercure de France sous le pseudonyme de Max-Anély (Max en hommage à Max Prat et Anély, l'un des prénoms de sa femme), Segalen n'étant pas autorisé, en sa qualité de médecin militaire, à signer une uvre fictionnelle de son patronyme. On apprend par cette lettre que l'article sur Gauguin sollicité par Saint-Pol-Roux (lettre du 15 octobre 1903 («Oh dites-nous quelque chose sur ce malheureux de la Destinée qui fut souvent un grand artiste, et à sa manière un Maître. Comment se fait-il que vous n'ayez pas adressé quelque relation sur cette mort au Mercure de France qui l'eût accueillie avec enthousiasme ? ...») est enfin parti vers la France dans des condition rocambolesques: «T'ai-je dit comment, au dernier courrier j'ai expédié au Mercure un article sur Gauguin, article ponctué des vagissements d'une cliente que j'accouchais, et expédié au dernier moment au paquebot par le mari affolé?» Un article apologétique intitulé « Gauguin dans son dernier décor » paraîtra effectivement en juin 1904 dans le Mercure de France. Segalen y décrit les derniers jours du peintre dans sa Maison du Jouir. Cette surcharge de travail littéraire et médical a en tout cas eu le mérite de détourner Segalen de ses appétits sexuels: «Fémininement: stabilisé pour un temps. L'acte sexuel m'indiffère, prend trop de temps; et puis, celles qui vraiment me charment, je les préfère amies que maîtresses; et comme elles sont de très complètes amies, très abandonnées le soir dans les sous-bois voisins de leurs maisons, cela m'empêche, en rentrant chez moi d'avoir besoin d'autres caresses.» - Photos sur www.Edition-originale.com -