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‎Révolution dans le Var‎

Reference : 11794

(1794)

‎Authentiques documents historiques concernant le Var sous la Révolution. ‎

‎Lettre circulaire manuscrite signée par BERNE, agent national du district de Marathon (St Maximin). Berne était l'agent national que Lucien Bonaparte, voulant prendre sa place, avait dénoncé en 1794 à la Société Populaire. À propos des réquisitions des denrées coloniales. en feuille Très bon St Maximin 1794 ‎


‎édition originale‎

EUR25.00 (€25.00 )

‎Révolution dans le Var‎

Reference : 11814

(1791)

‎Authentiques documents historiques concernant le Var sous la Révolution. ‎

‎Lettre circulaire manuscrite rédigée et signée par les administrateurs du district de St Maximin le 7 juin 1791. Ils s'adressent à la municipalité de MEINARGUETTES, à propos de la fête du pacte fédératif du 14 juillet. en feuille Très bon St Maximin 1791 ‎


‎édition originale‎

EUR25.00 (€25.00 )

‎Révolution dans le Var‎

Reference : 11815

(1794)

‎Authentiques documents historiques concernant le Var sous la Révolution. ‎

‎Lettre circulaire manuscrite rédigée et signée par les administrateurs du district de Marathon (St Maximin) le 6 Floréal an 2 (25 avril 1794). Ils s'adressent à la municipalité de MEINARGUETTES, à propos du recenssement des cochons … en feuille Très bon St Maximin 1794 ‎


‎édition originale‎

EUR25.00 (€25.00 )

‎Révolution dans le Var‎

Reference : 11816

(1794)

‎Authentiques documents historiques concernant le Var sous la Révolution. ‎

‎Lettre manuscrite rédigée et signée par le conseil d'administration du 3è bataillon révolutionnaire du district de Marathon (St Maximin) le 29 Frimaire an 2 (19 décembre 1794). Ils s'adressent à la municipalité de MEINARGUETTES, à propos des déserteurs de l'armée ... Beau cachet de cire rouge. en feuille Bon St Maximin 1794 ‎


‎édition originale‎

EUR30.00 (€30.00 )

‎Révolution dans le Var‎

Reference : 11818

(1794)

‎Authentiques documents historiques concernant le Var sous la Révolution. ‎

‎Lettre manuscrite signée (très beau cachet de cire rouge) par VINOT, voyageur pour les achats de l'armée d'Italie le 15 pluviose an 2 (3 février 1794). Il s'adresse à la municipalité de MEINARGUETTES, afin d'obtenir des mulmets pour porter du fourrage à Port la Montagne. Vinot est alors en poste à Nans. Probablement le futur Général Vinot qui s'est rendu célèbre en Espagne ... en feuille Très bon St Maximin 1794 ‎


‎édition originale‎

EUR45.00 (€45.00 )

‎Révolution d'Avignon‎

Reference : 13066

(1791)

‎Belle lettre signée par les trois commissairesenvoyés par l'Assemblée Nationale à la suite du rattachement à la France d'Avignon. en feuille. Très bon Avignon 1791 ‎


‎édition originale‎

EUR160.00 (€160.00 )

‎[Révolution Française - Ain - Manuscrit]‎

Reference : 12025

(1789)

‎Extrait des Régistres des délibérations de la Commission intermédiaire de Bresse et Dombes. Du douze décembre mil sept cent quatre vingt neuf.‎

‎In-folio de 6 pp., (1) f. blanc, cordon de soie verte d’assemblage, signature autographe de Brongier l’Ainé, secrétaire, contresigné Valentin du Plantier, lieutenant général au Bailliage de Bresse, siège Présidial de Bourg, sceau de cire rouge.‎


‎Composée de M.M. Obrier et Chevrier, Syndics Généraux, Paray, curé, Aynard, chanoine, de Favre de Longry, Descrivieux, Jayr, Cabuchet, Desbordes et Bergier, conseillers, cette commission demande que Bourg soit choisie pour être le siège d’une Cour souveraine pour le département de l’Ain et émettent le voeu que les députés du département de l’Ain défendront cette proposition devant l’Assemblée Nationale. Beau document. ‎

Librairie Ancienne Clagahé - Saint Symphorien d’Ozon
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EUR300.00 (€300.00 )

‎RÖMER Franz‎

Reference : R42841

(1972)

‎Die handschriftliche Überlieferung der Werke des heiligen Augustinus - Band II/1 Grossbritannien und Irland : Verzeichnis nach Bibliotheken‎

‎Wien, Böhlaus 1972 340pp., in the series "Österreichische Akademie der Wissenschaften, philosophisch-historische Klasse" 276 (Veröffentlichungen der Kommission zur Herausgabe des Corpus der lateinischen Kirchenväter" Heft IV), stamp on titlepage, VG‎


Phone number : +32476917667

EUR35.00 (€35.00 )

‎SAADI‎

Reference : 116918

‎[Manuscrit poétique persan, XIXe] Golestan ou Le Jardin des Roses.‎

‎ Fin XIXe, 1 volume in-8 de 120x185 mm environ, manuscrit de 112 feuillets, avec en ouverture un frontispice ou sarlowh enluminé en polychromie sur fond bleu et or (bismillah dans un médaillon central doré), chaque page contient 11 lignes en écriture nasta'liq noire, bleue, rouge ou certaines en or, avec filets d'encadrement noir et or, sur papier moucheté d'or. Reliure française XIXe imitant une reliure persane, pleine basane verte à rabats, doubles frises d'encadrement sur les plats (à la plaque), avec écoinçons et motifs centraux de soleils peints en doré, dos orné, contreplats de papier rose gaufré, toutes tranches dorées. Exemplaire remonté, avec des restaurations de pages, reliure frottée par endroits, des traces de mouillure, annotations marginales de différentes mains, bel exemplaire malgré les défauts signalés.‎


‎ Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.‎

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EUR700.00 (€700.00 )

‎SABBAH (Messod et Roger).‎

Reference : 28645

‎Les Secrets de l'Exode. L'Origine Egyptienne des Hebreux.‎

‎Paris, Godefroy, 2000. Un fort volume broche de format in 8°, 560 pp.; nombreux schemas reproductions de documents anciens. Couverture illustree.‎


‎Tres bel exemplaire. [CL-5] ‎

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EUR14.88 (€14.88 )

‎[Sacha Guitry] Jeanne LANDRE - [1874 - 1936] - Romancière française‎

Reference : GF27075

‎Lettre autographe signée à Jules Herman - Paris le 2 septembre 1910 - ‎

‎ 2 pages 1/2 in8 + enveloppe - trés bon état -‎


‎Belle lettre sur Guitry : Sa lettre la trouve à Paris ou elle est "emplatrée jusqu'au cou" - Elle conte un incident avec Sacha Guitry à propos d'un titre commun "L'Hallali" qu'elle revendique comme lui appartenant dans un article dans Gil Blas et dans une lettre à Guitry qui lui a répondu : "Je regrette que nous ayons choisi le même titre - Je ne dispose hélas plus du mien, vu que je l'ai donné à ma pièce - Il lui plait - Elle le garde" - Camille Lemonnier est furieux "devant le pied de nez d'un galopin" et lui conseille de faire passer des notes dans les journaux - Le magasin est fermé jusqu'au 6 avril - Nous verrons vos commandes ensuite - Merci -‎

Galerie Fert - Nyons

(SNCAO)

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EUR300.00 (€300.00 )

‎[Sacha Guitry] Jeanne LANDRE - [1874 - 1936] - Romancière française‎

Reference : GF27078

‎Lettre autographe signée à Jules Herman - Paris le 13 aout 1910 - ‎

‎ 1 page in8 + enveloppe - trés bon état -‎


‎Suivant ses conseils, elle vient d'écrire au Gil Blas et à Sacha Guitry pour leur faire observer que leur "Hallali", à elle et à Camille Lemonnier, a été annoncé par Serge Barret dans le Figaro - Elle a encore "de la besogne" mais elle aimerait être avec lui et Mme Prévost - Le magasin est fermé jusqu'au 6 avril - Nous verrons vos commandes ensuite - Merci -‎

Galerie Fert - Nyons

(SNCAO)

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EUR150.00 (€150.00 )

‎SACHS (Maurice). ‎

Reference : 18184

‎LA CHEVAUCHEE D’HIVER.‎

‎ 54 feuillets dactylographiés au recto, 210 x 135 mmn, sous chemise à dos de maroquin, titre or et étui (Devauchelle). Le faux-titre et le titre sont de la main de Maurice Sachs ainsi que de nombreuses corrections et ratures, et l’indication de plusieurs dédicataires ; d’une autre main sont des indications d’imprimeur au crayon rouge. Ce recueil de poèmes à forte tonalité homosexuelle n’a jamais été publié. A son propos, Henri Raczymow écrit en page 286 de sa biographie : “A l’automne 1937, Sachs écrit une cinquantaine de poèmes qu’il réunit en recueil sous le titre La chevauchée d’hiver. Il s’agit d’un manuscrit dactylographié de soixante trois pages que Paulhan refuse et que Sachs confie au fils de Marcellin et Madeleine Castaing, Michel Castaing, lequel bien après la guerre le mettra en vente. Si nous ne savons ce qu’est devenu ce manuscrit (dactylographié), un catalogue de vente nous fournit cependant un aperçu de ce recueil. De nombreux poèmes sont dédiés à des amis de Sachs. Ce matin à Pierre Fresnay, Ce n’est personne à Henry Wibbels, Le double à Robert Denoël, Terre à Emmanuel Boudot-Lamotte, Je te vomis à René Allendy ; d’autres poèmes sont dédiés à Pierre de Lesseps, à Robert Del Donne, au jeune peintre Guillaume Monin dont Sachs avait parlé dans la livraison de mai 1937 de la N.R.F., à Gide, à Jean-Pierre Aumont, à Gaston Gallimard, à Marie de Wasmer (Marie Del Donne).” Notre manuscrit dactylographié, et indiscutablement annoté par Sachs, compte 54 feuillets numérotés de 1 à 62 avec 7 feuillets absents dont on peut penser qu’ils ont été retirés par Sachs après le jugement de Paulhan. Recueil inédit, conservé dans un élégant étui de Devauchelle.‎


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EUR1,500.00 (€1,500.00 )

‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de‎

Reference : 73394

(1793)

‎Lettre autographe inédite signée du Marquis de Sade, alors en liberté, au commencement de la Terreur‎

‎1er avril 1793, 15,6x20cm, une page sur un feuillet.‎


‎Lettre autographe inédite datée et signée, rédigée à l'encre noire et adressée à un notaire. Au verso, probablement de la main d'un secrétaire, la mention«Sade du 1er avril 1793»; sous cette mention, une courte phrase de la main du Marquis :«pour que j'écrire à Gaufridy de lui envoyer de l'argent». Quelques pliures transversales inhérentes à la mise sous pli. Longue lettre adressée à un notaire alors que le Marquis,rendu à la liberté le2 avril 1790par l'abolition deslettres de cachet, est libre et tente de mettre de l'ordre dans ses affaires. Après la Révolution ses fils ont émigré et il ne les a pas suivis. Son nom figure pourtant sur la liste des personnes ayant quitté la France en raison des troubles révolutionnaires : «J'espère qu'avec tout cela je parviendrai à faire effacer mon nom de dessus cette fatale liste d'émigrés.»Soucieux de ne pas être considéré comme un ci-devant Marquis en cette période précédant la Terreur, il insiste sur la persécution dont il serait victime malgré sa bonne volonté: «C'est une atrocité sans exemple que de m'avoir joué un pareil tour à moi qui n'ai pas quitté Paris depuis la révolution, et qui depuis cette époque n'ai pas cessé de donner les preuves les moins équivoques de mon patriotisme». Sade dénonce également dans cette missive la complexité des rouages de l'administration française après la Révolution :«Je viens d'envoyer à M. Lions le certificat de résidence qui convient et j'y ai joint une pétition au district qu'il me dit être (...) essentielle. »Impécunieux, il prie son avocat«d'exciter le zèle de ceux qui [lui] doivent et de les engager à compter le plus d'argent qu'il percevront tout de suite à M. Gauffridi (sic)» et n'hésite pas à se montrer complaisant pour arriver à ses fins:«ne me ménagez pas alors je vous en conjure (...) conservez moi toujours votre soin et votre amitié (...) Je vous embrasse et salue de tout mon cur.» Les efforts de Sade seront vains, en décembre 1793 il est incarcéré aux Madelonettes, avant d'être admis, grâce à sa bonne amie Mme Quenet, à la maison Coignard de Picpus, un établissement de santé abritant les riches suspects. Intéressante lettre inédite montrant l'infortuné Marquis aux abois, lors de l'un de ses rares moments de liberté. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de‎

Reference : 85841

(1801)

‎Lettre du marquis de Sade depuis l'asile de Charenton "J'éprouve [...] un dégoût, un abattement total"‎

‎Charenton 1801, 15x22,8cm, un feuillet composé deux papiers encollés.‎


‎| "J'éprouve des spasmes, des espèces de petits frissons, beaucoup de bâillements, un dégoût, un abattement total, le sang se porte violemment à la tête, il me prend alors des étourdissements, des tournoiements qui me font trébucher, et mille autres choses prouvant une grande tension dans la fibre, et une grande irritation dans le genre nerveux" |<br>* Lettre autographe originale du Marquis de Sade écrite depuis l'asile de Charenton (le lieu est nommé au dos, au début de la missive biffée). 27 lignes d'une écriture relativement resserrée sans adresse, mais le plus probablement écrite à son épouse, ce dont témoigne l'origine de cette lettre, en provenance de la famille de Sade.La lettre est physiquement composée de deux morceaux de papier encollés, au dos desquels figurent 19 lignes du Marquis scrupuleusement biffées mais laissant apparaître quelques mots ou lettres. Lettre citée dans Maurice Lever,Donatien Alphonse François, marquis de Sade, Paris, Fayard, 1991, p. 631. Le 7 mars 1801, Armand de Sade, le fils du Marquis, reçoit une lettre du ministre de la police Joseph Fouché, qui lui notifie que son père a été arrêté hier et qu'on a trouvé sur lui des pages manuscrites du roman La nouvelle Justine : "Néanmoins, sensible à votre demande de mansuétude et ayant à cur de préserver l'honneur de votre nom, j'ai pris la décision de faire transférer votre père dans la maison de santé de Charenton..." On notera que pour Fouché, Charenton, asile d'aliénés, n'est qu'une maison de santé, une prison, et en effet, il ne faudrait pas oublier qu'une grande partie de la population de ces asiles n'étaient autre que des individus qui ne rentraient pas dans le champ social et moral et la psychiatrie n'a longtemps eu d'autre but que celui de normaliser, de rendre apte à la vie sociale. Contrairement a ce qui a été dit, Sade y a parfaitement sa place. Cependant, l'attitude de Sade le fera, sitôt entré à Charenton, expulser à Bicêtre (la Bastille des canailles), mais sa famille réussira là encore à le réintégrer à l'asile de Charenton. L'enfermement à Charenton sera non seulement la dernière incarcération du Marquis de Sade, mais son dernier lieu de vie, puisqu'il y trouva la mort en 1814. Les 19 lignes scrupuleusement biffées au dos laissent apparaître quelques mots ou lettres ; à cet égard on peut conjecturer qu'il s'agit d'un message codé dont Sade était assez friand, car à supposer que la censure fût à l'origine de ces ratures, absolument tout l'aurait été, or le message montre bien que presque tout a été consciencieusement biffé hormis quelques mots ou lettres. On peut ainsi retenir : Nécessaire, à tous, ger, ue, quel, je trouve, de... Quant à la lettre elle-même, elle est remarquable par l'homogéneité de son message. Il s'agit d'une longue plainte décrivant les maux physiques dont Sade est victime. C'est un compte rendu comptable de la somme des symptômes qui accablent l'écrivain. Dans un style hyperbolique usant entre autres figures de style des adverbes d'intensité (si, tel, très...), Sade égrène méthodiquement les violentes douleurs dont son corps est secoué, l'ensemble de ces violences étant constitué en système, en structure dont toutes les parties sont liées. Dans la correspondance de l'écrivain, on peut dire que chaque fois que ce dernier s'est trouvé incarcéré, ses lettres font mention d'attaques physiques incontrôlables même si on ne connaît pas d'autre lettre aussi uniforme et systématique. A l'enfermement répond un langage du corps pour le moins volubile, la douleur prenant naissance au creux de l'estomac pour irradier vers la périphérie : tête, yeux, jambes, l'ensemble convergeant vers un vertige, la perte d'équilibre... car c'est de cela qu'il s'agit, Sade n'est atteint d'aucune maladie, il est assiégé par l'angoisse dont le sens ultime est le vertige, le vacillement d'une réalité où lui sont retranchés sa liberté de vivre à sa guise, sa liberté de déplacement, et son nom. La perte de ces éléments fondamentaux pour son existence font de Sade un navire dans la tourmente. En outre, et quant à la formation de ces symtômes particuliers, si l'on considère que l'accomplissement d'un certain sadisme sexuel lui est nécessaire, la privation de cette satisfaction retourne sur lui-même cette pulsion sadique, qui devient masochiste. L'impossibilité d'extérioriser la destructivité qui l'habite, ne serait-ce que par la volonté, fait de son propre corps le siège torturé, Sade devenant à la fois agent et victime de son propre sadisme. Remarquable missive où s'exprime l'abattement total de l'écrivain, Sade semblant se réduire aux assauts de l'angoisse, bien que ce dernier en fasse tout de même un objet d'écriture. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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EUR5,500.00 (€5,500.00 )

‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de‎

Reference : 85697

(1783)

‎Lettre à Henri Grandjean, chirurgien oculiste du roi‎

‎Prison de Vincennes 1783, 19x23,5cm, une feuille.‎


‎Lettre autographe intitulée : Mémoire pour Monsieur Grandjean oculiste, sur un feuillet plié en deux. Provenance : famille de Sade. Document inédit. Une feuille de papier vergé, pouvant se plier par deux fois et laissant apparaître au dos l'adresse. Cette adresse n'est pas dans le sens de l'écriture de la lettre mais inversée. Incarcéré depuis 1778 à la prison de Vincennes, c'est dans une première lettre à son épouse Renée-Pélagie du 4 février 1783 que le Marquis évoque les maux dont il souffre :Je vous prie de m'envoyer un médecin oculiste, et le meilleur de Paris. Sade se trouve en effet atteint depuis cette année 1783 de violentes ophtalmies, lesquels lui causent des symptômes secondaires insupportables. Ce médecin qui lui sera envoyé et dont témoigne cette lettre est en effet le plus renommé de Paris, occuliste du roi et de la famille royale. La première particularité exemplaire qui distingue cette lettre est son écriture à la troisième personne et qui commence ainsi : La personne que Monsieur Grandjean est venu voir à Vincennes [...]. Cette façon que Sade réitère dans de nombreuses lettres de ne pas se nommer, notamment dans des lettres à son épouse peut bien évidemment se comprendre de la manière la plus simple par son enfermement et la nécessité qui lui est faite d'être le plus invisible possible pour la censure exercée par ses geoliers sur sa personne. Il est cependant aisé de constater qu'en fonction des personnes à qui il s'adresse, sa correspondance porte sa signature. L'anonymat ou la volontaire oblitération de son nom est tout d'abord commandé par son emprisonnement qui l'a privé précisément de son nom et de son rang, non seulement symboliquement mais également réellement, il est seulement nommé à Vincennes Monsieur 6, du numéro de sa cellule. Cette impersonnalisation prend cependant dans ce billet un éclairage qui se distingue tant par son adresse à un médecin que par le regard que porte ce même médecin sur son propre corps, ce regard opérant une dissociation entre l'esprit et le corps. Dans la présente lettre, cette dissociation est singulièrement patente dans l'usage que fait à présent Sade d'un seul oeil : [...] il commence à s'apercevoir même d'un affaiblissement terrible depuis que cet autre oeil travaille seul (un mot biffé, le terme travaille ayant été ajouté au-dessus). La lettre témoigne ainsi dans son observance des médications imposées à Sade par Grandjean (et respectées à la lettre, Sade en témoignant justement par une lettre) d'un corps et de symptômes qui ne lui appartiennent pas, qui lui sont comme extérieurs à lui-même. Remarquons que cette ophtalmie dont Sade se plaint à juste titre, n'a jamais pu être guéri du point de vue médical, mais qu'elle ne l'a jamais empêché d'écrire. Il semble même paradoxalement que ce symtôme qui fait suite à de nombreux autres l'ait engagé d'une manière décisive dans l'écriture et la littérature. C'est à l'apogée de ses douleurs ophtalmiques qui apparaissent inguérissables que Sade s'engage sur la voie d'une certaine volupté et d'une réappropiation de son corps. Condamné par ses douleurs à une forme d'inactivité, il commence à penser, c'est-à-dire à transformer en mots ses propres maux, ainsi confesse t-il dans une lettre d'avril 1783 :Mon il est toujours le même, et on est très éloigne? de penser même a? me le guérir [...]. Au reste, je m'en occupe moins, je lis moins, je travaille moins, et ma tête erre sur autre chose avec une force si prodigieusement plus vive, qu'en réalité, a? l'inconvénient près qu'il est fort grand, je serais presque tente? de n'en e?tre pas fâché ! Je l'avais toujours bien entendu dire, qu'un sens affecte? triplait la force de l'imagination, et je l'éprouve. Ça m'a fait inventer une singulière règle de volupté. C'est que je suis très persuade? que l'on parviendrait a? rendre les plaisirs de l'amour au dernier degré de force possible, en amortissant un ou deux sens, et même plus, chaque fois qu'on veut jouir. La privation d'un sens, ici la vue, devient la condition nécessaire à l'élaboration d'une plus grande jouissance, c'est là le commencement de l'oeuvre du Marquis de Sade. Et s'il s'agit uniquement dans cette lettre de la privation de la vue, il est clair que l'essentielle privation dont est victime Sade est celle de sa liberté et de son nom. La reconquête de ces derniers commencera par une symbolisation première, des pensées, qui conduiront le divin Marquis à la réalisation de son oeuvre littéraire. Cette lettre, où viennent s'incrire et s'écrire l'impersonnalisation et la dissociation, rend compte d'un passage, celui du Sade à venir mais pas encore advenu, prisonnier encore de lui-même et de son incarcération. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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EUR3,800.00 (€3,800.00 )

‎[Chapront] - ‎ ‎SADE (Donation Alphonse François, Marquis de)‎

Reference : 004700

(1926)

‎HISTORIETTES, CONTES & FABLIAUX‎

‎A Paris Pour les membres de la Société du Roman Philosophique 1926 In-8 En feuilles, couv. rempliée Edition originale ‎


‎EDITION ORIGINALE publiée pour la première fois sur les manuscrits autographes inédits par Maurice Heine. En frontispice, eau-forte en couleur d'Henri Chapront. Tirage unique à 233 exemplaires signés par Maurice Heine et par le trésorier de la Société. Un des 170 numérotés sur Montval. Joint deux prospectus annonçant en 1924 et en 1925 l'édition du livre. Ce volume regroupe vingt-six nouvelles rédigées par Sade au cours des années 1787-1788 et destinées à figurer dans CONTES ET FABLIAUX DU XVIIIE SIECLE PAR UN TROUBADOUR PROVENÇAL, projet qui ne vit jamais le jour. Dans sa VIE DU MARQUIS DE SADE, Gilbert Lély évoque le recueil : "Tels qu'ils sont, les HISTORIETTES, CONTES ET FABLIAUX (comment ne pas admirer que leur délicieuse bonne humeur traversée d'esprit provençal, ait pu fleurir dans le sombre décor de la Bastille) contiennent au moins trois chefs-d'oeuvre, qui occupent à eux seuls la moitié du volume : Le Président mystifié, Augustine de Villebranche et Emilie de Tourville ou la Cruauté fraternelle. Dans le premier, on assiste aux mésaventures burlesques d'un de ces magistrats à la cour d'Aix qui, en septembre 1772, avaient si partialement condamné l'auteur et dont celui-ci se venge avec une divertissante cruauté".‎

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EUR200.00 (€200.00 )

‎SADE Louis, Chevalier de‎

Reference : 67693

(1791)

‎Ensemble complet des archives du Chevalier de Sade‎

‎s.l. (Londres, Paris, Toulon...) 1791-1832, 12000 feuillets de divers formats, en feuilles.‎


‎Exceptionnel ensemble des archives manuscrites inédites et complètes de Louis, Chevalier de Sade (1753-1832), auteur du Lexicon politique et cousin du Divin Marquis représentant environ 12000 feuillets manuscrits dont plusieurs milliers inédits et écrits de sa main. Le Chevalier y expose un système de pensée de type «?holistique?», comprenant à la fois des réflexions historiques, politiques et scientifiques. Précieuses archives géopolitiques, historiques et scientifiques d'un aristocrate érudit, témoin privilégié de la fin de l'Ancien Régime, de la Révolution française, du Consulat, de l'Empire et de la Restauration. Fonds unique de recherches sur la mise en place d'une monarchie constitutionnelle. Si l'on regarde la Révolution Française comme la naissance de l'expérimentation de l'idéologie laïque et politique, le chevalier de Sade en fut sans doute un des premiers et précoces déconstructeurs. Non de la Révolution elle-même qui connut pléthore de contempteurs, mais de l'idéologie en politique, phénomène qui devait profondément marquer les deux siècles à venir. Ce qu'il nomme la «?politique positive?» est «?fondée sur le calcul et sur l'expérience.?». «?La théorie a eu des charmes pour moi ; je l'ai étudiée avec soin, j'ai savouré ses principes. Maintenant je n'apprécie leur valeur que par les effets provenant de leur mise en pratique, qu'on leur a vu produire chez les peuples dont l'histoire est parvenue à ma connaissance. C'est ma méthode ; je sais qu'elle est, du tout au tout, l'opposée de celles que nos gouvernants et nos faiseurs de constitutions ont suivies jusqu'à présent sans s'en désister. Cette divergence continuelle entre ce qui s'est fait et ce qu'on n'aurait pas dû faire, en augmentant ma confiance dans ma manière de procéder a fortifié en même temps ma résolution à persister dans la vue que j'avais adopté, de juger les législations par les conséquences historiques qu'elles ont entraînée après elles, plutôt que par les beaux raisonnements métaphysiques et supposés concluants, dont les novateurs n'ont cessé et ne cessent tous les jours de nous accabler.?» Le Chevalier de Sade, qui ne concevait le monde qu'au regard de ce qu'il fut, ne pouvait être autre que Royaliste. La démocratie n'avait pratiquement aucun exemple dans l'histoire connue du Chevalier, hormis les antiques sociétés grecques et romaines qui n'avaient expérimenté que des formes très élitistes de démocraties. Ces modèles sont d'ailleurs bien connus du politologue dont les archives contiennent plus de 7000 pages consacrées à l'Histoire antique. La République portée par la Révolution, plus qu'une adoption d'un modèle politique, fut la réalisation politique d'un idéal philosophique. Or, si la plupart des opposants à ce nouveau régime y voyaient surtout une atteinte à leur situation personnelle, à leurs convictions religieuses ou plus simplement à leurs habitudes, les écrits du Chevalier de Sade ne relèvent d'aucune influence dogmatique ou, du moins, ne se justifient jamais par celle-ci. Louis de Sade, gentilhomme sans fortune et sans attache, est conservateur par conviction philosophique et historique, et non par intérêt. Et c'est avec une parfaite honnêteté intellectuelle qu'il étudie et commente les essais, mémoires et uvres politiques ou théoriques de ses contemporains. à contre-courant de la pensée des Lumières, le chevalier porte un regard très peu philosophique sur la société. Bien qu'il construise une véritable histoire théorique de l'évolution des hommes depuis l'état «?sauvage?» jusqu'aux constitutions des sociétés, il ne postule pas une nature idéale de l'homme, comme le font certains de ses contemporains (que ce soit pour justifier la politique ou pour la déplorer). Au contraire, le chevalier relève la césure entre l'être de nature et l'être de culture, sans porter de jugement moral ou philosophique sur celle-ci comme il était alors d'usage de le faire. «?L'erreur politique qui a perdu l'Europe du XVIIIè a été de baser ses raisonnements et ses principes législatifs sur le droit de nature et d'oublier que l'ordre social des empires se fonde sur les propriétés territoriales.?» Cette retenue, le Chevalier l'applique à tous ses raisonnements. Ainsi de l'âge de l'industrie, le sien donc, qui selon lui, «?a fait beaucoup de bien et beaucoup de mal, procuré beaucoup d'agréments et d'infortune?». Cette volonté d'objectivité sert de fait une thèse conservatrice, mais contrairement à beaucoup d'idéologues de tous bords, le Chevalier ne développe pas un argumentaire à charge, dont tous les propos tendraient à prouver l'énoncé de départ. Louis de Sade, qui n'a pas d'objectif de publication et donc pas de lecteur à convaincre, n'articule pas son propos en fonction du moule de sa pensée, mais entreprend une démarche qui aspire à l'exhaustivité. Il explore ainsi toutes les voies, que celles-ci confortent ou non sa vision du monde. En cela, les écrits du Chevalier constituent un ensemble sans équivalent de l'étendue de la pensée d'un aristocrate éclairé au cur de la plus importante rupture politique et sociale de notre Histoire. Contrairement à son cousin, le Divin Marquis, le Chevalier est clairement un homme de l'Ancien Régime. Mais il n'est pas un de ses rejetons caricaturaux qui symbolisent sa déchéance ou son immobilisme suicidaire, il est le représentant d'une monarchie ancestrale, un modèle politique assumé et éprouvé dans le temps et l'espace. Sans richesse ni pouvoir, le Chevalier ne défend pas, avec la Monarchie, ses propres privilèges, il expose une structure sociale et sa mise en péril non pas par la Révolution, qui n'est qu'une conséquence, mais par la déviance des élites et leur méconnaissance des fondements de la Royauté. On est frappé par le peu de cas qui est fait de la Foi, ou de la légitimité divine du Roi. Le Chevalier fut un penseur objectif de son temps au même titre que le furent les encyclopédistes, mais au service d'un monde bientôt disparu et non de celui qui va naître. à l'image de Chateaubriand, dont il est de quinze ans l'aîné, le Chevalier nous livre un discours volontairement posthume et ainsi détaché des contraintes de son rang social et politique. Pourtant à la différence des mémoires de son illustre cadet, les archives de Louis de Sade ne sont pas celles d'un célèbre écrivain et d'un Pair de France, marqué par une action politique et une autorité littéraire qui ont nécessairement influé sur l'écriture. La parution posthume des Mémoires d'Outre-Tombe est un acte politique et littéraire prémédité, elle témoigne d'une volonté de s'inscrire dans le monde en devenir. La publication post-mortem du chef d'uvre de Chateaubriand était soigneusement prévue et organisée par l'auteur. Les écrits de Louis de Sade sont d'un autre ordre. C'est son désir d'exhaustivité qui contraint le Chevalier à accepter l'inéluctable inachèvement de sa démarche. à soixante-quinze ans, rassemblant ses archives, il exprime d'ailleurs le souhait que son travail soit continué par d'autres et non publié en l'état. Cette absence d'ego pour un travail qui semble l'avoir occupé une vie entière, confirmée par le nombre d'autres publications de son vivant - ce qui ne présentait donc pas pour lui une difficulté majeure - fonde la pensée du Chevalier et contribue au caractère unique de ses écrits dans une époque où l'édition, soumise à privilège, contrôle de moralité et risque de violents procès, porte généralement la marque d'une nécessaire autocensure, autant qu'une certaine considération aux attentes du lecteur. Ce libre penseur était peu enclin à ces prudentes restrictions. Son premier ouvrage, écrit à la veille de la Révolution au fond de la cale du vaisseau amiral où il avait été placé aux arrêts par lettre de cachet pour rébellion contre l'autorité, fut immédiatement censuré et pilonné par le gouvernement monarchique. Il s'intitulait?: «?Mes loisirs sur le vaisseau amiral ou Lettres aux Etats Généraux sur une nouvelle constitution du gouvernement de la France?». Les autres ouvrages qu'il fit publier par la suite sont tous très engagés politiquement, et même son étude scientifique des marées, la Tydologie, qui comporte de nombreuses comparaisons avec les grands mouvements politiques et sociaux de la Révolution. Esprit rebelle, donc, bien que fermement attaché aux principes monarchiques, le Chevalier est à la fois une figure iconique de la France aristocratique pré-révolutionnaire et un représentant d'une des classes les plus méconnues et pourtant considérable de l'Ancien Régime, les cadets des seigneurs, gentilshommes sans fief, «?nobles par leur naissance, tiers-état par la nature de leur fortune?», comme il se désigne lui-même. Ce personnage se distingue également par sa formation et son parcours peu orthodoxes pour un écrivain et intellectuel du temps. Issu de la branche modeste de la famille Sade, les Eyguieres, contrairement au marquis qui descend de la branche noble des Saumane, Louis de Sade fut envoyé très jeune, après un séjour chez les jésuites, dans la dure pension de l'Abbé Choquart où il fréquenta Mirabeau et dont il ne garde pas un souvenir flamboyant?: «?Si dans ma jeunesse au lieu d'être noyé dans la plus mauvaise des pensions, quoique fort chère, j'eusse eu des bons maîtres, j'aurais fait quelque chose (..)Elevé à la Jean-Jacques Rousseau, à la pureté des murs près de l'abbé Choquart, je ne savais rien, que me battre, jouer au barre, monter sur les toits, voler des pommes et quelques formules algébriques.?» La référence à son contemporain Jean-Jacques Rousseau est sans doute, pour ce fervent royaliste, la plus sévère critique adressée à cette maison de correction pour fils indisciplinés. Dès l'âge de quinze ans le Chevalier est incorporé dans la marine et c'est donc en parfait autodidacte que le chevalier acquiert la plupart de ses considérables connaissances. Ainsi ne connaît-il ni le grec ni le latin contrairement à nombre de ses contemporains éduqués, mais il possède un très vaste savoir dans tous les domaines des sciences physiques et humaines. En témoignent, non seulement ses manuscrits, mais également ses publications autant que les charges qui lui sont confiées?: commandement d'escadre, installation sur tous les bâtiments civils de la marine de Brest de la nouvelle invention de Benjamin Franklin, le paratonnerre, nombreuses missions d'intercessions durant les premiers temps révolutionnaires et sollicitations d'articles dans plusieurs éphémères revues contre-révolutionnaires. Le Chevalier de Sade eut une forte activité intellectuelle et activiste en interaction avec d'importants acteurs politiques. Il semble que cet autodidacte jouisse d'un réel crédit auprès des scientifiques, comme en témoigne par exemple cette traduction en anglais et publication dans The Journal of Natural Philosophy, Chemistry and the Arts de février 1804, de l'étude sur les volcans éteints de Coblentz réalisée par le Chevalier en 1792 et que le minéralogiste et cristallographe Jacques Louis de Bournon communiqua à son confrère anglais le célèbre chimiste William Nicholson, directeur de la revue scientifique. Mais c'est lors de la publication de sa Tydologie que le Chevalier révèle l'ampleur de ses connaissances acquises durant ces années de marine puis d'exil et la particularité de sa pensée holistique. Cet ouvrage, publié en 1810, représente parfaitement la tournure d'esprit du Chevalier et éclaire l'impressionnante variété des archives qu'il nous a légué. Le Chevalier semble en effet appréhender le monde physique, sociologique et intellectuel comme un ensemble cohérent dans lequel chaque élément ou évènement peut s'appréhender selon un raisonnement scientifique commun. Très largement influencé par la pensée de Francis Bacon, le Chevalier cherche à composer son propre Novum organum scientiarum, dont la Tydologie est une première tentative. L'ambition de cette analyse holistique des sciences n'a pas échappé à ses contemporains comme en témoigne le rapport de A. L. Millin dans les Annales encyclopédiques de 1818?: «?La Tydologie est le noyau auquel l'auteur rapporte les diverses méthodes qui jusqu'à présent ont été usitées pour l'avancement des connaissances humaines. Il y examine les avantages et les inconvéniens que chacune d'elles a eus dans les diverses branches de nos connaissances où on les a employées. Cet ouvrage convient par conséquent à toutes les personnes qui s'intéressent aux sciences, même à celles de la politique et de la législation. Les botanistes, les astronomes, les anatomistes et les géomètres, y trouveront un grand nombre de problèmes et de solutions d'un nouveau genre, et qu'il leur est utile de connaitre pour les progrès ultérieurs de leur science favorite. [...] L'auteur indique des méthodes qui, dans les mains d'un homme de génie, pourront lui permettre, dit-il, avec le temps, de remonter des effets aux lois des causes qui les produisent. [...] Aussi, on ose dire que les géologues, les anatomistes, les géomètres, les chronologistes, les chimistes, les grammairiens, les botanistes, les philosophes et les hommes d'État, ne liront pas cet ouvrage sans intérêt, et peut-être quelquefois aussi sans humeur; car l'auteur suit rarement les routes battues, et il est rare que ceux qui en devient aient raison. C'est aux savans à juger si les idées de l'auteur sont des innovations ou des écarts nuisibles à l'avancement des sciences.?» Mais la Tydologie, comme en convient lui-même le Chevalier, n'est qu'une ébauche de ce système qu'il cherche à mettre en place et dont il ne maitrise pas encore tous les tenants. Les années suivantes seront donc consacrées à l'étude de l'histoire, des sciences, de la politique, avec une visée exhaustive dont témoignent les archives. Car Louis de Sade se distingue de la science méthodologique de Bacon en établissant non seulement un lien entre les sciences mais également entre celles-ci et la politique. Convaincu qu'un même principe sous-tend le monde dans tous ses aspects, il recherche par un travail d'érudition considérable, une logique historique et métaphysique. L'ensemble archivistique qu'il a constitué ne représente donc pas une distraction intellectuelle d'aristocrate mais une tentative de percer la raison commune qui commande aux sciences et à l'histoire. Une étude approfondie de son travail historique permettrait ainsi de mettre à jour les choix d'historien du Chevalier de Sade, de même que ceux de ses travaux scientifiques. Mais si la philosophie des sciences qui semble se dégager de ses travaux inachevés reste à étudier, l'ensemble des archives historiques et scientifiques rédigées par le Chevalier présente un autre intérêt majeur pour l'étude de la pensée de Louis de Sade et, au-delà, pour l'analyse de l'appréhension par un aristocrate du XVIIIè siècle du bouleversement révolutionnaire. En effet, le Chevalier qui ne s'enorgueillit pas d'un savoir idéologique héréditaire transmis naturellement par l'éducation aristocrate, a été contraint de se forger seul la culture qui sied à son rang. Or ses archives font état non seulement de ses lectures - qui sont les précieux fondements de sa pensée - mais encore de sa propre compréhension et interprétation de celles-ci. Ainsi sait-on autant sur quels ouvrages de référence il appuie ses connaissances historiques que, par le rapport qu'il en fait, ce qu'il en retient et en déduit. Ses choix de lectures autant que ses impasses offrent au lecteur actuel un incroyable panorama presque exhaustif des arcanes intellectuelles de ce représentant symbolique d'une société appelée à disparaitre. Toute l'intense réflexion politique du Chevalier est ainsi éclairée par la parfaite transparence de ses sources bibliographiques comme par ses expériences personnelles longuement décrites dans son autobiographie rédigée à la troisième personne et restée inédite. Au terme de sa vie, il retrace ses pérégrinations caractéristiques d'un aristocrate engagé, depuis les prémices de la révolution jusqu'à la seconde restauration. On découvre sa carrière militaire pré-révolutionnaire, ses premiers écrits politiques qui lui valent une lettre de cachet et une mise aux arrêts dans la cale d'un navire. Il évoque l'instabilité de l'autorité militaire conséquente aux premiers bouleversements révolutionnaires, son entrée dans la résistance contre-révolutionnaire d'abord officielle puis ses tentatives clandestines de renversement de la situation. Enfin, on le suit dans son émigration anglaise et on assiste à la lente prise de conscience de la transformation inéluctable de sa société, sans que jamais sa verve combative ne tarisse, contrairement à de nombreux aristocrates qui, à son grand dam, abandonnèrent bien plus aisément cet ancien monde auquel lui, le Chevalier, ne conçoit pas, jusqu'à la dernière ligne, d'alternative viable. C'est sans doute l'impressionnante homogénéité de sa pensée, depuis ses premiers textes publiés jusqu'à l'ensemble manuscrit considérable de son Lexicon, resté en partie inédit, qui permet de considérer ces écrits du Chevalier comme une construction intellectuelle unique et sans équivalent dans les archives individuelles conservées de cette période clé de l'histoire de France et du monde occidental. Plus qu'un simple témoignage de la vie individuelle d'un aristocrate dans la tourmente révolutionnaire, ces 12000 pages sont l'uvre d'un véritable penseur du régime monarchique et des concepts philosophiques et scientifiques qui sont intimement liés à cette lecture du monde. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎Sade Marquis de‎

Reference : dd173

(1995)

‎Les Infortunes de la vertu‎

‎CNRS éditions, Zulma Collection Manuscrits Cartonnage souple 1995 In-4 (30x21.5 cm), cartonnage souple, 334 pages, préface de Michel Delon, présentation de Jean-Christophe Abramovici, reproductions de pages manuscrites ; crayon à papier dans le texte, pliures sur les mors, coins frottés, assez bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.‎


Abraxas-Libris - Bécherel
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‎Sade marquis de ; Jean-Christophe Abramovici (Sous la direction de), Michel Delon (Préface)‎

Reference : 127228

(1995)

ISBN : 2909031632 9782909031637

‎Les infortunes de la vertu‎

‎CNRS, coll. « Manuscrits » 1995 In-4 relié 30,0 cm sur 21,5. Bon état d’occasion.‎


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Reference : 83934

(1952)

‎Carte postale moscovite autographe signée adressée à Carlo Rim‎

‎S.n., Moscou 2 décembre 1952, 15x10,5cm, une carte postale.‎


‎Carte postale autographe signée de Georges Sadoul envoyée depuis Moscou à son ami Carlo Rim : "Meilleurs souvenirs de Moscou. Georges Sadoul" La carte postale présente au recto une vue du métro de Moscou en couleurs. Carlo Rim fut un écrivain provençal, auteur notamment deMa belle Marseille, un caricaturiste, un cinéaste : Justin de Marseille, L'armoire volante, La maison Bonnadieu, et fut notamment l'ami de Fernandel, de Raimu et Marcel Pagnol mais aussi de Max Jacob et André Salmon qu'il rencontra à Sanary. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎SAINCTOT (Nicolas de).‎

Reference : 4088

(1700)

‎Cérémonial de Mr de Sainctot, 1660-1684.‎

‎, , [1700 ca]. 5 tomes en 3 volumes in-folio manuscrits de (3)-242 ff. ; (1)-213-(2)-(2)-171 ff. ; (2)-183-(3)-140 ff., tables, veau brun, dos orné à nerfs, tranches jaspées (reliure de l'époque). ‎


‎Ce manuscrit calligraphié de grande qualité, couvrant la période 1660-1684, constitue un témoignage exceptionnel du cérémonial élaboré sous le règne de Louis XIV. Attribué à Nicolas de Sainctot (vers 1632-1713), maître des cérémonies du roi, ce document est divisé en cinq sections chronologiques : 1660-1665, 1666-1671, 1672-1677, 1679-1681, et 1682-1684.Nicolas de Sainctot et son rôle.Nicolas de Sainctot fut nommé maître des cérémonies le 18 janvier 1655, une fonction qu’il exerça pendant plusieurs décennies avant de céder sa charge à Desgranges en 1691 pour acquérir celle d'introducteur des ambassadeurs. Il transmit cette dernière à son fils Nicolas-Sixte, chevalier de Sainctot, en 1709. Son œuvre s’inscrit dans la tradition du Cérémonial françois de Théodore Godefroy, mais en constitue une adaptation spécifique aux usages de la cour de Versailles et aux exigences du règne de Louis XIV.Contenu et portée du manuscritLe manuscrit documente minutieusement les cérémonies extraordinaires de l’époque, telles que : Les lits de justiceLes baptêmes, bénédictions et fiançaillesLes enterrements et pompes funèbresLes Te DeumLes élections des prévôts et prestations de serment des échevinsLes audiences accordées aux députés et ambassadeursÀ travers ce recueil, Nicolas de Sainctot décrit non seulement le déroulement de ces événements mais aussi l'organisation méticuleuse qui les sous-tendait : plans des sièges, convocations, protocoles précis, et comptes rendus des assemblées. Ces documents révèlent le développement structuré et professionnalisé de l’office des cérémonies sous Louis XIV, où le cérémonial devient un outil central pour exprimer l’autorité publique et réguler l’apparat de la monarchie absolue.Un outil politique et culturel.Comme l’a souligné Alexandre Maral (La chapelle royale de Versailles sous Louis XIV : cérémonial, liturgie et musique), ce type de documentation illustre la centralité du cérémonial dans le fonctionnement de la cour de Versailles, où chaque événement revêtait une portée symbolique et politique. Sarah Hanley Madden (L'idéologie constitutionnelle en France : le lit de justice, 1982) insiste sur la manière dont le cérémonial contribuait à définir les conventions de l’autorité publique. Les maîtres de cérémonies recevaient directement leurs ordres du roi, faisaient appliquer ses volontés et lui soumettaient des mémoires détaillés sur les protocoles à suivre.Conservation et importance historique. Une partie de ces documents s’inscrit dans les quatre volumes du manuscrit original conservé à la Bibliothèque nationale de France (Ms français 14117 à 14120). Ce registre illustre ainsi la richesse et la précision du cérémonial sous Louis XIV, tout en offrant une fenêtre précieuse sur les pratiques et l’idéologie de la monarchie française.Provenance : bibliothèque D.D.P.P. de Nicolaÿ, avec son ex-libris.Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France de Paris, Bibliothèque Victor Cousin, Paris. Bibliothèque (1918) p. 100 ; Saffroy, (I, 15114). Bel exemplaire. ‎

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‎SAINT-AMBROIX‎

Reference : 10174

‎Mémoire très intéressant de l'abbé Rédarès (frère du notaire) de Saint Ambroix sur sa conduite pendant la Révolution. Broché sous couverture de papier muette. Très bon Papiers Rédarès 26 pages‎


EUR300.00 (€300.00 )

‎SAINT-AMBROIX‎

Reference : 10183

(1793)

‎Importante lettre des Administrateurs du Directoire du district de Tanargue à la municipalité et Comité de surveillance de Pont Cèze. La lettre datée du 21 fructidor seconde année de la République ( 7 septembre 1793 ?) signale des mouvements contre-révolutionnaires ... Très bon Papiers Rédarès 1793 ‎


EUR230.00 (€230.00 )

‎SAINT-AMBROIX‎

Reference : 10169

(1790)

‎Allivrement et compesiement à la taille des biens nobles ou prétendus nobles …‎

‎Recueil de 24 pages in-4° qui décrit les impositions pour les années 1789 et 1790. On joint un exemplaire de la LOI relative aux drits féodaux du 25 août 1792 (affiche avec quelques accidents aux pliures). En feuilles Très bon Papiers Rédarès 1790 24 pages in-4°‎


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