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‎BRETON André.‎

Reference : 282

‎André Breton, 42 rue Fontaine. Catalogue de la vente publique de la Collection André Breton, qui s'est tenue à l'Hôtel Drouot du 7 au 17 avril 2003 (Etude Calmels Cohen).‎

‎8 volumes in-4° brochés sous coffret [Tomes I & II : Livres ; tome III : Manuscrits ; tome IV : Arts populaires ; tomes V & VI : Tableaux modernes ; tome VII : Photographies ; Tome VIII : Arts primitifs] + DVD-ROM.‎


‎Important catalogue de cette vente historique. Exemplaire à l'état neuf. BIEN COMPLET DU DVD-ROM qui manque souvent.‎

Phone number : 06.10.17.78.84

EUR300.00 (€300.00 )

‎BRETON André‎

Reference : 64265

(1917)

‎"André Derain" : poème autographe de jeunesse en hommage à Derain « Ah ! plus ce brouillard tendre »‎

‎circa 1917-1918, 22,3x27,6, une feuille sous chemise et étui.‎


‎Remarquable poème de jeunesse autographe d'André Breton, intitulé "André Derain", 25 vers à l'encre noire sur papier vergé, composé en mars 1917. Notre manuscrit fut rédigé entre mars 1917 et le début de l'année 1918. Notre poème est présenté sous chemise et étui aux plats de papier à motifs abstraits, dos de la chemise de maroquin vert olive, gardes et contreplats de daim crème, feuille de plexiglas souple protégeant le poème, étui bordé de maroquin vert olive, étiquette de papier olive portant la mention "poème autographe" appliquée en pied du premier plat de l'étui, ensemble signé de Thomas Boichot. Poème essentiel de la période pré-dadaïste de l'auteur, il fait partie d'un ensemble cohérent de sept poèmes manuscrits de Breton (désigné sous le nom de coll.X. dans les uvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1071). Ces poèmes, de sa graphie de jeunesse, sont soigneusement calligraphiés à l'encre noire sur papier vergé filigrané. Cet ensemble a étéadressé à son cercle d'amis et d'écrivains, où figurent notamment Valéry, Apollinaire, Théodore Fraenkel, et son frère d'armes André Paris. Il fut par la suite publié dans son premier recueil, Mont de piété, qui parut en juin 1919 à la maison d'édition Au sans Pareil, nouvellement fondée par son ami René Hilsum. La datation précise de cet ensemble de poèmes autographes est déterminée par l'écriture de ce poème, dernier de la collection,composé le 24 mars 1917, qui offre un terminus post quem absolu. En outre, une version plus ancienne du poème «Age», dédié à Léon-Paul Fargue, figure dans notre collection sous son nom originel «Poème». Daté par l'auteur du 19 février 1916 - le jour de ses vingt ans - et créé 10 jours plus tôt selon sa correspondance, il ne fut rebaptisé et remanié que pour sa publication en juillet 1918 dans Les Trois Roses. Selon toute vraisemblance antérieurs à la parution de ce dernier poème, les sept poèmes autographes furent probablement rédigés courant 1917 ou au début de l'année 1918, alors que Breton poursuit son internat au Val-de-Grâce et fait la rencontre décisive de Louis Aragon. Les poèmes qui constitueront Mont de piété représentent un rare et précieux témoignage de ses influences de jeunesse, à l'aube de son adhésion au mouvement Dada et sa découverte de l'écriture automatique. Assez brefs et parfois sibyllins, on y sent poindre des accents symbolistes empruntés à Mallarmé, qu'il redécouvre lors de matinées poétiques au théâtre Antoine, au Vieux-Colombier, en compagnie de son camarade de lycée Théodore Fraenkel. Durant le premier mois de la guerre, Breton se consacre également à Rimbaud, et se plonge dans Les Illuminations, seul ouvrage emporté dans la confusion et la hâte qui suivit la déclaration de guerre. De ses lectures rimbaldiennes naquirent les poèmes «Décembre», «Age», et «André Derain», tandis qu'il emprunte à Apollinaire sa muse Marie Laurencin à qui il dédie «L'an suave». Par ailleurs, l'héritage poétique de l'auteur sera particulièrement marqué par la figure de Paul Valéry, avec qui il entre en correspondance dès 1914. Valéry joue dans l'écriture des poèmes de Mont de Piété un rôle considérable par l'attention et les conseils qu'il prodigue au jeune poète. Admiratif de l'audace de son disciple, qui lui adressa chacun de ses poèmes, il apprécie le poème «Facon» (1916) en ces termes: «Thème, langage, visée, métrique, tout est neuf, mode future, façon» (Lettre de juin 1916,uvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1072). Ces fleurons incontournables de la jeunesse de Breton furent composés entre sa dix-septième et vingt-troisième année. Surpris à Lorient par la déclaration de guerre, il devient infirmier militaire, puis officie dans plusieurs hôpitaux et sur le front pendant l'offensive de la Meuse. Il fait à Nantes la connaissance de Jacques Vaché, qui lui inspire un projet d'écriture collective, ainsi que l'illustration du futur recueil Mont de Piété, finalement réalisée par André Derain. La fréquentation de ce «dandy révolté contre l'art et la guerre», qui partage son admiration pour Jarry, et le contact des aliénés du centre neuro-psychiatrique de Saint-Dizier marquent une étape décisive dans la genèse du surréalisme. Affecté au Val-de-Grâce à partir de 1917, Breton trouve à Paris l'effervescence littéraire nécessaire à sa quête poétique et récite Rimbaud en compagnie d'Aragon. C'est par l'entremise d'Apollinaire qu'il se lie d'amitié avec Soupault, futur co-auteur des Champs magnétiques, et Reverdy, fondateur de la revue Nord-Sud, qui publiera des poèmes de Mont de piété. Les sept poèmes de la collection seront par la suite publiés dans des revues littéraires d'avant-garde (Les Trois Roses, Solstices, Nord-Sud) entre 1917 et le début de l'année 1919. Quatre des sept poèmes furent dédiés aux maîtres et amis de l'auteur: Léon-Paul Fargue, et surtout Apollinaire, à qui Breton avait consacré une étude dans l'Eventail. L'auteur rend également hommage à Marie Laurencin et André Derain, créateurs "d'oeuvres plastiques encore toutes neuves, en butte à un décri et une intolérance presque unanimes", chères à Breton tout au long de sa vie (XXe siècle, n°3, juin 1952). Il multiplie avec ces dédicaces les allusions croisées, dédiant à l'un un poème inspiré par l'autre, à l'exemple de «Décembre», dédié à Apollinaire, qui fait écho à Rimbaud et son poème «Aube» (Les Illuminations, 1895). A la suite de ce poème que lui adresse Breton, Derain entre en correspondance avec le jeune poète. Cette première manifestation poétique du goût de Breton pour sa peinture marque le début d'une série d'écrits sur le peintre, ainsi qu'une collaboration sur le recueilMont de piété, illustré par Derain de deux dessins inédits.Une lettre à Apollinaire nous apprend que le poème fut achevé en mars 1917, alors que Breton prépare son diplôme de médecin auxiliaire au Val-de-Grâce.Comme la plupart des autres poèmes qui formeront son recueil Mont de piété, Breton le soumet à la critique de son bon ami Paul Valéry, alors à l'hôpital, qui déclare "Je renais donc avec un poème". Le poème sera par la suite publié dans la revueNord-Sud,n°12, en février 1918. L'auteur se nourrit de recherches anciennes sur l'alexandrin, le démantèle et déplace sa rime en la confondant dans une série d'homophonies:« Allons ! Tant qu'un neigeux Olympe déjeunait / En voulut-il à son éclat ? - Pommiers - Songeuse / mystique aux mains ces langes bleus comme un glaçon / L'humain frémisse et toi : le premier-né c'est l'ange !». La destruction de l'appareil poétique s'accompagne de la vision spectaculaire d'un des tableaux de Derain que Breton avait pu admirer un an plus tôt chez le galeriste Paul Guillaume. C'est en effet le souvenir deSamedi, peint en 1913, qui semble nourrir le poème de Breton. Le "dressoir et pots crus", puis les "genêts" que l'on aperçoit à l'arrière plan du tableau, les "langes bleus comme un glaçon" des femmes ainsi que leur "coiffe empesée" surgissent de la toile. Le lien tissé par cette oeuvre entre la poésie et la peinture sert de préfiguration au goût des surréalistes pour l'association - et la confusion - des genres artistiques. Prolongement poétique de la peinture de Derain, ce rarissime manuscrit de la jeunesse symboliste d'André Breton marque le premier hommage du poète au peintre. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎BRETON (André).‎

Reference : 82671

(1950)

‎Anthologie de l'humour noir.‎

‎Paris Sagittaire 1950 1 vol. broché in-8, broché, couverture rose illustrée à rabats, non coupé, 352 pp. Nouvelle édition, en partie originale, illustrée de 23 portraits hors-texte. Exemplaire du service de presse enrichi d'un envoi autographe signé de l'auteur à l'écrivain Jean Duché. Joints : 4 pages in-4 autographes de Jean Duché, notes de lecture de l'anthologie de Breton, et une lettre autographe signée d'un lecteur, transmise à Jean Duché, qui rapporte deux truculentes anecdotes littéraires autour des limites de l'humour. Couverture salie et papier un peu jauni.‎


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‎BRETON (André).‎

Reference : 117023

(1950)

‎Anthologie de l'humour noir.‎

‎Paris Sagittaire 1950 1 vol. broché in-8, broché, couverture rose illustrée à rabats, 352 pp. Nouvelle édition, en partie originale, illustrée de 23 portraits hors-texte. Exemplaire du service de presse enrichi d'un bel envoi autographe signé de l'auteur "à Pierre Faucheux, qui seul pouvait appeler ces têtes d'orage au balcon, très amicalement, André Breton". Le graphiste signe ici l'une de ses plus célèbres couvertures, où il a remplacé la lettre O par le visage de différents écrivains... Marques d'usure à la couverture, principalement au dos un peu fendillé.‎


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‎[Baskine] - ‎ ‎BRETON, André‎

Reference : 014875

(1947)

‎Arcane 17 enté d'Ajours‎

‎Paris Sagittaire 1947 In-12 Broché ‎


‎Edition en partie originale, les Ajours paraissant ici pour la première fois. Tirage à 308 exemplaires numérotés. Un des 40 sur Marais Crève-coeur, ici numéroté - signés à l'encre verte par André Breton et comportant hors texte 3 EAUX-FORTES originales de Maurice BASKINE, chacune signée. >Bel exemplaire en grande partie non coupé. ----- A son retour à Paris en mai 1946, André Breton est assez pressé de voir publier en France ARCANE 17 qui avait paru premièrement à New York en décembre 1944 chez Brentano's. L'écrivain avait rédigé son manuscrit d'août à septembre alors qu'il était en voyage en Gaspésie au Québec avec Elisa Claro qui allait devenir sa femme, et à qui il dédie son texte qu'il élabore sur un cahier d'écolier comme un véritable livre-objet, y mêlant différents collages d'images ou d'objets tels une feuille d'arbre. Et Breton place cette nouvelle oeuvre sous le signe de l'étoile, "...emblème de l'espérance et de la résurrection..." telle qu'on la voit sur la dix-septième lame de tarot. Arrivé à Paris Breton tente d'insuffler au mouvement cet élan de vitalité en organisant une nouvelle exposition internationale surréaliste à la galerie Maeght, et en publiant conjointement ce texte qu'il augmente d'Ajours. Il demande alors à Maurice Baskine lui aussi fasciné par l'alchimie et l'occultisme d'illustrer de gravures symboliques le tirage de tête du livre. Très bon 0‎

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‎BRETON André‎

Reference : 39801

(1947)

‎Arcane 17 enté d'ajours‎

‎Sagittaire, Paris 1947, 12x19cm, broché.‎


‎Troisième édition en partie originale, un des exemplaires du service de presse. Envoi autographe signé de André Breton à Maurice Noël sur la page de faux-titre. Pâle mouillure en pied du dos et courant très discrètement en marge inférieure des feuillets. Rare. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎BRETON André‎

Reference : 80716

(1952)

‎Brouillon autographe d'une lettre adressée au directeur de Combat à propos de l'affaire du mammouth‎

‎s.l. (Paris) Mercredi 6 août 1952, 21x27cm, une page sur un feuillet.‎


‎Brouillon autographe d'une lettre adressée au directeur deCombat, rédigé à l'encre noire sur un feuillet de papier blanc, nombreuses ratures et ajouts ; en tête du feuillet et au stylo bille rose de la main de Breton, le mot «Combat».Pliures transversales et quelques infimes déchirures marginales. Intéressant brouillon relatant la rocambolesque affaire du dessin de mammouth de la grotte préhistoriquedu Pech Merle. Le témoignage le plus parlant de cette improbable visite est celui que livra Breton lui-même dans l'une de ses lettres à sa fille Cécile le 29 juillet 1952: «J'ai, de plus, ici, une histoire de tous les diables. Figure-toi que, jeudi dernier, nous nous rendons avec les Dax à Cabrerets dans l'intention de visiter la grotte qui présente de nombreux dessins préhistoriques. Tu sais que j'ai toujours eu des doutes sur l'authenticité d'une partie de ces dessins qui remonteraient à 30 000 ans et sont d'une fraîcheur et d'une fragilité bien singulières. Le guide commençait à peine ses explications devant ce qu'il nommait « la chapelle des mammouths » et j'étais déjà agacé par ce mot de chapelle introduit là de manière absolument tendancieuse quand je portai le doigt sur une des lignes tracées sur la paroi, pour voir si un enduit calcaire la recouvrait. C'est à ce moment que le guide, furibond, m'asséna sur la main un violent coup de bâton. Comme de juste, une très violente dispute s'ensuivit, au cours de laquelle je remis le pouce au même endroit et frottai légèrement, assez toutefois pour constater que la ligne s'effaçait comme un simple trait de fusain, me laissant toute sa poussière au doigt. Le guide, qui se donna alors pour le concessionnaire de la grotte et dont je devais apprendre peu après qu'il n'était autre qu'un député M.R.P. (c'est-à-dire catholique) du Lot, fit immédiatement appeler la police mais les gendarmes arrivèrent trop tard : nous étions déjà partis, non sans que j'aie corrigé à coups de poing le personnage en question, qui me traitait de « lâche » entre autres choses. Hier j'ai reçu ici la visite d'un gendarme qui m'a donné lecture de la plainte déposée contre moi par cet individu, qui me poursuit en dommages et intérêts pour dégradation de dessin figurant une trompe de mammouth : tu imagines ! Comme cette grotte de Cabrerets est une des grandes attractions touristiques du département et que le plaignant est député et intéressé à l'exploitation (200 F l'entrée) de ce prétendu sanctuaire, je ne suis pas sans inquiétudes sur les suites de l'affaire : ma consolation est de l'avoir littéralement roué de coups (mon poing en est encore tout meurtri).» L'affaire fit couler beaucoup d'encre et la missive que nous proposons est une réaction à l'article paru dans un numéro deCombat:«Monsieur leRédacteur en chefDirecteur, Jecontesterécuse formellement la base d'information sur laquelle a été établi sansautre précaution d'exactitudeaucune vérification préalable, l'article paru le 4 août dernier dansCombatsous le titre «André Breton attente à la «conservation» d'un mammouth». Je m'affecte particulièrement de le lire dans un journal dont j'ai été collaborateur et où je croyais avoir gardé les amitiés.»Nous reproduisons ici ledit article occupant une petite rubrique du numéro intitulée «Toute la ville en parle...»: «La tentation de la désobéissance et de la révolte ne semble pas avoir abandonné le «Pape du Surréalisme», André Breton, qui se repose actuellement dans sa retraite de Saint-Cirq-Lapopie, dans le Lot. Mêlé à un groupe de touristes conduits par M. Bessac, député du département, il visitait dernièrement la grotte préhistorique de Cabrerets. Passant devant l'un des nombreux dessins rupestres qui couvrent les parois, l'écrivain mit le doigt sur la trompe d'un mammouth, défiant ainsi les barrières et les interdictions. Ce que voyant, M. Bessac, s'empressa de lui rappeler l'existence de règlements draconiens, interdisant expressément toute atteinte contre les précieux et fragiles dessins. Mais André Breton, se souvenant sans doute du beau temps de son premier manifeste, continua son manège. Sur une nouvelle et pressante intervention de M. Bessac, il aurait même, selon certains témoins, prononcé des paroles désobligeantes à l'égard du député. M. Bessac lui intima l'ordre de sortir, mais sans succès et la gendarmerie réussit à faire ce que la persuasion n'avait pu réussir. Parions qu'André Breton doit sourire de son aventure malgré la plainte pour dégradation de monument historique qui a été déposée contre lui.» L'affaire peut faire sourire, mais cette simple rixe ira pourtant jusqu'au procès et Breton écopera de 5000 francs d'amende, d'un franc de dommage et intérêt à l'Etat et à la commune de Cabrerets et de 25 000 francs pour le guide-député. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎[Picasso] - ‎ ‎BRETON André‎

Reference : 012869

(1923)

‎Clair de terre‎

‎Paris S.n., Collection Littérature 1923 In-8 Broché Dédicacé par l'auteur‎


‎EDITION ORIGINALE. En frontispice, portrait de l'auteur par Picasso. Belle couverture typographique en négatif. Tirage à 240 exemplaires. Un des 50 sur Offset chiffrés 00. ENVOI autographe signé de Breton à Henri de Régnier. JOINT le rare bulletin de souscription de l'ouvrage, avec un court texte d'Eluard et un portrait de Breton par Max Ernst. Sur le même document l'annonce pour LES PAS PERDUS, présenté par Desnos. Très bon 0‎

Phone number : 01 42 66 38 10

EUR2,300.00 (€2,300.00 )

‎BRETON André‎

Reference : 64267

(1917)

‎"Coqs de Bruyère" : poème autographe de jeunesse « et seront-ce coquetteries / de péril / ou de casques couleur de quetsche ? »‎

‎circa 1917-1918, 22,3x27,6, une feuille sous chemise et étui.‎


‎Remarquable poème de jeunesse autographe d'André Breton, intitulé "Coqs de Bruyère", 14 vers à l'encre noire sur papier vergé, composé en août 1916. Notre manuscrit fut rédigé entre mars 1917 et le début de l'année 1918. Notre poème est présenté sous chemise et étui aux plats de papier à motifs abstraits, dos de la chemise de maroquin vert olive, gardes et contreplats de daim crème, feuille de plexiglas souple protégeant le poème, étui bordé de maroquin vert olive, étiquette de papier olive portant la mention "poème autographe" appliquée en pied du premier plat de l'étui, ensemble signé de Thomas Boichot. Poème essentiel de la période pré-dadaïste de l'auteur, il fait partie d'un ensemble cohérent de sept poèmes manuscrits de Breton (désigné sous le nom de coll.X. dans les uvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1071). Ces poèmes, de sa graphie de jeunesse, sont soigneusement calligraphiés à l'encre noire sur paprier vergé filigrané. Cet ensemble a étéadressé à son cercle d'amis et d'écrivains, où figurent notamment Valéry, Apollinaire, Théodore Fraenkel, et son frère d'armes André Paris. Il fut par la suite publié dans son premier recueil, Mont de piété, qui parut en juin 1919 à la maison d'édition Au sans Pareil, nouvellement fondée par son ami René Hilsum. La datation précise de cet ensemble de poèmes autographes est déterminée par l'écriture du dernier poème de la collection («André Derain»),composé le 24 mars 1917, qui offre un terminus post quem absolu. En outre, une version plus ancienne du poème «Age», dédié à Léon-Paul Fargue, figure dans notre collection sous son nom originel «Poème». Daté par l'auteur du 19 février 1916 - le jour de ses vingt ans - et créé 10 jours plus tôt selon sa correspondance, il ne fut rebaptisé et remanié que pour sa publication en juillet 1918 dans Les Trois Roses. Selon toute vraisemblance antérieurs à la parution de ce dernier poème, les sept poèmes autographes furent probablement rédigés courant 1917 ou au début de l'année 1918, alors que Breton poursuit son internat au Val-de-Grâce et fait la rencontre décisive de Louis Aragon. Les poèmes qui constitueront Mont de piété représentent un rare et précieux témoignage de ses influences de jeunesse, à l'aube de son adhésion au mouvement Dada et sa découverte de l'écriture automatique. Assez brefs et parfois sibyllins, on y sent poindre des accents symbolistes empruntés à Mallarmé, qu'il redécouvre lors de matinées poétiques au théâtre Antoine, au Vieux-Colombier, en compagnie de son camarade de lycée Théodore Fraenkel. Durant le premier mois de la guerre, Breton se consacre également à Rimbaud, et se plonge dans Les Illuminations, seul ouvrage emporté dans la confusion et la hâte qui suivit la déclaration de guerre. De ses lectures rimbaldiennes naquirent les poèmes «Décembre», «Age», et «André Derain», tandis qu'il emprunte à Apollinaire sa muse Marie Laurencin à qui il dédie «L'an suave». Par ailleurs, l'héritage poétique de l'auteur sera particulièrement marqué par la figure de Paul Valéry, avec qui il entre en correspondance dès 1914. Valéry joue dans l'écriture des poèmes de Mont de Piété un rôle considérable par l'attention et les conseils qu'il prodigue au jeune poète. Admiratif de l'audace de son disciple, qui lui adressa chacun de ses poèmes, il apprécie le poème «Facon» (1916) en ces termes: «Thème, langage, visée, métrique, tout est neuf, mode future, façon» (Lettre de juin 1916,uvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1072). Ces fleurons incontournables de la jeunesse de Breton furent composés entre sa dix-septième et vingt-troisième année. Surpris à Lorient par la déclaration de guerre, il devient infirmier militaire, puis officie dans plusieurs hôpitaux et sur le front pendant l'offensive de la Meuse. Il fait à Nantes la connaissance de Jacques Vaché, qui lui inspire un projet d'écriture collective, ainsi que l'illustration du futur recueil Mont de Piété, finalement réalisée par André Derain. La fréquentation de ce «dandy révolté contre l'art et la guerre», qui partage son admiration pour Jarry, et le contact des aliénés du centre neuro-psychiatrique de Saint-Dizier marquent une étape décisive dans la genèse du surréalisme. Affecté au Val-de-Grâce à partir de 1917, Breton trouve à Paris l'effervescence littéraire nécessaire à sa quête poétique et récite Rimbaud en compagnie d'Aragon. C'est par l'entremise d'Apollinaire qu'il se lie d'amitié avec Soupault, futur co-auteur des Champs magnétiques, et Reverdy, fondateur de la revue Nord-Sud, qui publiera des poèmes de Mont de piété. Les sept poèmes de la collection seront par la suite publiés dans des revues littéraires d'avant-garde (Les Trois Roses, Solstices, Nord-Sud) entre 1917 et le début de l'année 1919. Quatre des sept poèmes furent dédiés aux maîtres et amis de l'auteur: Léon-Paul Fargue, et surtout Apollinaire, à qui Breton avait consacré une étude dans l'Eventail. L'auteur rend également hommage à Marie Laurencin et André Derain, créateurs "d'oeuvres plastiques encore toutes neuves, en butte à un décri et une intolérance presque unanimes", chères à Breton tout au long de sa vie (XXe siècle, n°3, juin 1952). Il multiplie avec ces dédicaces les allusions croisées, dédiant à l'un un poème inspiré par l'autre, à l'exemple de «Décembre», dédié à Apollinaire, qui fait écho à Rimbaud et son poème «Aube» (Les Illuminations, 1895). Ce poème champêtre fut composé «sur une belle route un dimanche» (note de Breton, 1930) durant le séjour de l'auteur à Chaumont avant son affectation au centre neuropsychiatrique de Saint Dizier. Il est publié pour la première fois dans la revue Nord-Sud, n°3, du 15 mai 1917. A l'instar de "Façon", écrit quelques mois auparavant, "Coqs de Bruyère" fait partie d'une série que Valéry considère comme des "brouillages des règles du jeu" - des exercices de savante destruction de l'ancien appareil poétique. Breton impose ici à l'alexandrin rimé l'apparence du vers libre et lui ajoute une force sonore par des jeux d'allitérations. En voici la deuxième strophe reconstituée : «Au Tyrol, quand les bois se foncent, de tout l'être abdiquant un destin digne, au plus, de chromos savoureux mon remords: sa rudesse, des maux, je dégage les capucines de sa lettre.» Le poème se double d'une subtile évocation de sonaventure amoureuse avec une certaine Alice, rencontrée peu auparavant à Nantes.Au mois de juin, il confesse à André Paris : «J'aime quasi une jeune fille délicieuse nommée Alice, inquiétante et fine, qui conduit un très beau chien, est brune, mystérieuse et tendre. Elle ne sait rien de moi ni moi rien d'elle, hors des formes que nous avons prises pour nous plaire et du goût des baisers, du vertige d'être ensemble. Je la trouve magnifique. Espagnole à l'évidence. Je l'aime depuis quelques jours pour, sans doute, encore quelques jours...».Elle figurera à nouveau dans le chapitre "Saisons" desChamps magnétiques, écrits trois ans plus tard. Rarissime manuscrit datant la jeunesse d'André Breton, qui mêle le souvenir de sa mystérieuse bien-aimée Alice à la guerre qui vient de débuter. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎Breton, André‎

Reference : 5792

(1955)

‎Deux lettres autographes signées à Armand Lanoux‎

‎Paris 1955 Paris, 1955-1956. Deux feuillets, enveloppes conservées. Deux lettres autographes signées adressées au poète Armand Lanoux, relatives à son recueil "Le Photographe délirant" (Seghers, 1956) dont il soumet le manuscrit à André Breton à la fin de l'année 1955 et en fera le dédicataire. Paris le 22 mai 1955, Cher Armand Lanoux, "le Photographe délirant", voilà qui est bien joliment troussé. Rien ne nous change mieux que la pseudo-poésie à la mode de 1955, qui rendraitdes points à la peinture sous le rapport de la non-figuration ! Qui en excepteriez-vous pour cette dernière période ? Moi : Féminaire, de Robert Droguet, Déchirures, de Joyce Mansour et La Vie aux frontières du poème, de Jean-José Marchand. Cest tout ce que jai vu passer sur lesplanade avant le Photographe Si plaisant que ce soit - et leste, cette suite de poèmes, que je suis si touché que vous m'offriez, est d'une perspective mystérieuse, très délicate. Sous l'angle de la réussite, cela me rappelle un peu les "Rhénanes d'automne", mais le timbre est très différent. Merci, cher Armand Lanoux. Croyez-moi de tout cur votre ami André Breton Paris le 24 octobre 1956, Cher Armand Lanoux, je n'oppose aucune résistance à la publication de cette lettre, naturellement. Tout au plus souhaiterais-je qu'elle commençât ainsi : "Cher Armand Lanoux, " Le Photographe délirant" : rien ne nous change mieux" etc. (le membre de phrase ainsi biffé n'étant guère supportable qu'en privé, entre nous). Au musée de Chelles, en ce moment, doivent être exposés un certain nombre de "plombs de Seine", très curieuses figurines dont la plupart auraient été trouvées immergées sous le Pont-au-Change et dont on ne sait à peu près rien. J'ai prêté celles que Wolfgang Paaleen, à son départ pour le Mexique, m'avait laissées en garde. Puisque vous n'avez qu'un pas à faire, il me semble que cela vous intéressera. Très amicalement à vous André Breton Les deux enveloppes autographes expédiées à Chelles depuis la rue Fontaine sont conservées. ‎


‎ Signé par l'auteur ‎

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EUR1,300.00 (€1,300.00 )

‎BRETON André‎

Reference : 74231

(1955)

‎Deux manuscrits autographes signés complets intitulés "Magie quotidienne" Première version avec nombreuses ratures et corrections suivi de la version définitive [avec] enveloppe présentant des notes autographes‎

‎26 février 1955, 21,1x27cm et 14,5x11,2cm, 2 pages sur 2 feuillets, 4 pages sur 4 feuillets et une enveloppe.‎


‎Manuscrit de travail autographe complet signé intitulé «?Magie quotidienne?», deux pages rédigées d'une écriture fine à l'encre noire sur deux feuillets de la galerie à l'Étoile Scellée. Nombreuses ratures et corrections. Manuscrit définitif autographe complet signé du même article, quatre pages rédigées à l'encre bleue sur quatre feuillets. On joint une enveloppe contenant des notes manuscrites de Breton à l'encre noire réutilisées dans son manuscrit. Importants et longs manuscrits de cet article qui paraîtra dans le premier numéro de La Tour Saint-Jacques en novembre 1955. «?1955?: avec ce texte intitulé «?Magie quotidienne?», Breton donne comme un écho lointain à cette belle formule du «?merveilleux quotidien?» qui fermait le premier chapitre du Paysan de Paris, en 1926. Mais, loin d'Aragon passé au stalinisme, c'est au jeune Jean-Louis Bédouin qu'est dédié un texte qui peut apparaître comme l'une des esquisses du grand projet de Breton cette année-là, un livre consacré à L'Art magique. Pour l'heure, c'est au jeu fascinant des correspondances, autrefois appréhendé sous la catégorie hégélienne du hasard objectif, que sont consacrées ces pages qui paraîtront, accompagnées d'une longue lettre de «?G.D.?» (Georgina Dubreuil) dans le premier numéro de La Tour Saint-Jacques, en novembre.?» (Archives Breton) Ce long manuscrit, abondamment corrigé et constitué de six parties délimitées par des dates - du 21 au 26 février 1955 - prend la forme d'un journal relatant des coïncidences troublantes vécues par l'écrivain. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎BRETON André‎

Reference : 64229

(1917)

‎"Façon" poème autographe de jeunesse : « Que juillet, témoin / Fou, ne compte le péché / D'au moins ce vieux roman de fillettes qu'on lut ! »‎

‎circa 1917-1918, 22,3x27,6, une feuille sous chemise et étui.‎


‎Remarquable poème de jeunesse autographe d'André Breton, intitulé "Façon", 19 vers à l'encre noire sur papier vergé, composé en juin 1916. Notre manuscrit fut rédigé entre mars 1917 et le début de l'année 1918. Il servit d'inspiration à Louis Aragon pour céer l'alter-ego de Breton, Baptiste Ajamais, dans son premier roman Anicet ou le panorama. Notre poème est présenté sous chemise et étui aux plats de papier à motifs abstraits, dos de la chemise de maroquin vert olive, gardes et contreplats de daim crème, feuille de plexiglas souple protégeant le poème, étui bordé de maroquin vert olive, étiquette de papier olive portant la mention "poème autographe" appliquée en pied du premier plat de l'étui, ensemble signé de Thomas Boichot. Poème essentiel de la période pré-dadaïste de l'auteur, il fait partie d'un ensemble cohérent de sept poèmes manuscrits de Breton (désigné sous le nom de coll.X. dans les uvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1071). Ces poèmes, de sa graphie de jeunesse, sont soigneusement calligraphiés à l'encre noire sur papier vergé filigrané. Cet ensemble a étéadressé à son cercle d'amis et d'écrivains, où figurent notamment Valéry, Apollinaire, Théodore Fraenkel, et son frère d'armes André Paris. Il fut par la suite publié dans son premier recueil, Mont de piété, qui parut en juin 1919 à la maison d'édition Au sans Pareil, nouvellement fondée par son ami René Hilsum. La datation précise de cet ensemble de poèmes autographes est déterminée par l'écriture du dernier poème de la collection («André Derain»),composé le 24 mars 1917, qui offre un terminus post quem absolu. En outre, une version plus ancienne du poème «Age», dédié à Léon-Paul Fargue, figure dans notre collection sous son nom originel «Poème». Daté par l'auteur du 19 février 1916 - le jour de ses vingt ans - et créé 10 jours plus tôt selon sa correspondance, il ne fut rebaptisé et remanié que pour sa publication en juillet 1918 dans Les Trois Roses. Selon toute vraisemblance antérieurs à la parution de ce dernier poème, les sept poèmes autographes furent probablement rédigés courant 1917 ou au début de l'année 1918, alors que Breton poursuit son internat au Val-de-Grâce et fait la rencontre décisive de Louis Aragon. Les poèmes qui constitueront Mont de piété représentent un rare et précieux témoignage de ses influences de jeunesse, à l'aube de son adhésion au mouvement Dada et sa découverte de l'écriture automatique. Assez brefs et parfois sibyllins, on y sent poindre des accents symbolistes empruntés à Mallarmé, qu'il redécouvre lors de matinées poétiques au théâtre Antoine, au Vieux-Colombier, en compagnie de son camarade de lycée Théodore Fraenkel. Durant le premier mois de la guerre, Breton se consacre également à Rimbaud, et se plonge dans Les Illuminations, seul ouvrage emporté dans la confusion et la hâte qui suivit la déclaration de guerre. De ses lectures rimbaldiennes naquirent les poèmes «Décembre», «Age», et «André Derain», tandis qu'il emprunte à Apollinaire sa muse Marie Laurencin à qui il dédie «L'an suave». Par ailleurs, l'héritage poétique de l'auteur sera particulièrement marqué par la figure de Paul Valéry, avec qui il entre en correspondance dès 1914. Valéry joue dans l'écriture des poèmes de Mont de Piété un rôle considérable par l'attention et les conseils qu'il prodigue au jeune poète. Admiratif de l'audace de son disciple, qui lui adressa chacun de ses poèmes, il apprécie le présent poème «Facon» en ces termes: «Thème, langage, visée, métrique, tout est neuf, mode future, façon» (Lettre de juin 1916,uvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1072). Ces fleurons incontournables de la jeunesse de Breton furent composés entre sa dix-septième et vingt-troisième année. Surpris à Lorient par la déclaration de guerre, il devient infirmier militaire, puis officie dans plusieurs hôpitaux et sur le front pendant l'offensive de la Meuse. Il fait à Nantes la connaissance de Jacques Vaché, qui lui inspire un projet d'écriture collective, ainsi que l'illustration du futur recueil Mont de Piété, finalement réalisée par André Derain. La fréquentation de ce «dandy révolté contre l'art et la guerre», qui partage son admiration pour Jarry, et le contact des aliénés du centre neuro-psychiatrique de Saint-Dizier marquent une étape décisive dans la genèse du surréalisme. Affecté au Val-de-Grâce à partir de 1917, Breton trouve à Paris l'effervescence littéraire nécessaire à sa quête poétique et récite Rimbaud en compagnie d'Aragon. C'est par l'entremise d'Apollinaire qu'il se lie d'amitié avec Soupault, futur co-auteur des Champs magnétiques, et Reverdy, fondateur de la revue Nord-Sud, qui publiera des poèmes de Mont de piété. Les sept poèmes de la collection seront par la suite publiés dans des revues littéraires d'avant-garde (Les Trois Roses, Solstices, Nord-Sud) entre 1917 et le début de l'année 1919. Quatre des sept poèmes furent dédiés aux maîtres et amis de l'auteur: Léon-Paul Fargue, et surtout Apollinaire, à qui Breton avait consacré une étude dans l'Eventail. L'auteur rend également hommage à Marie Laurencin et André Derain, créateurs "d'oeuvres plastiques encore toutes neuves, en butte à un décri et une intolérance presque unanimes", chères à Breton tout au long de sa vie (XXe siècle, n°3, juin 1952). Il multiplie avec ces dédicaces les allusions croisées, dédiant à l'un un poème inspiré par l'autre, à l'exemple de «Décembre», dédié à Apollinaire, qui fait écho à Rimbaud et son poème «Aube» (Les Illuminations, 1895). C'est à la suite de ce poème et des mots «batiste: A jamais!» (v. 17) qu'Aragon créa, par le procédé du vers holorime si cher aux futurs surréalistes, le personnage et alter ego de Breton «Baptiste Ajamais» pour son ouvrage Anicetou le panorama. Le poème fut composé à Nantes au début de juin 1916, l'année des vingt ans de l'auteur, qui est alors affecté avec la classe 16 depuis juillet 1915. Comme la plupart des autres poèmes qui formeront son recueil Mont de piété, Breton le soumet à la critique de son bon ami Paul Valéry(«ayez, Monsieur, le soin de châtier ce poème», lettre du 9 juin, uvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1070), qui décèle immédiatement la nouvelle «Façon» de son auteur et le couvre d'éloges. Breton impose à l'alexandrin l'apparence du vers libre, brisant son rythme austère sans pour autant abandonner tout à fait le vers classique : «L'attachement vous sème en taffetas broché projets, sauf où le chatoiement d'ors se complut. que juillet, témoin fou, ne compte le péché d'au moins ce vieux roman de fillettes qu'on lut!» Eprouvant la forme rigide de l'alexandrin dans la première strophe, il démantèle dans la deuxième le vers de onze syllabes, et dans la troisième celui de treize. Breton s'affranchit des règles poétiques de ces prédécesseurs, et placera par la suite le poème comme une enseigne en tête et en italique de son premier recueil. Les allusions abondent, marquées par la vogue des «Façons» - les élégantes toilettes des dames, distraction bourgeoise des affres de la Première Guerre mondiale. Il évoque ce soudain engouement dans son épigraphe «Chéruit», prestigieuse maison de couture de la place Vendôme, et dans «l'éclatante Cour Batave», magasin de mode qu'il a vu exploser sous l'obus de la grosse Bertha. Ce poème fit l'objet d'une publication ultérieure dans Les Trois Roses, n°3-4, août septembre 1918. Audacieux et rarissime manuscrit de la jeunesse d'André Breton offrant une préfiguration du renouveau surréaliste qu'il imposera à sa poésie. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎BRETON André‎

Reference : 64270

(1917)

‎"Hymne" : poème autographe de jeunesse « Alcée en pleurs dédaigne une rose glacée »‎

‎circa 1917-1918, 22,3x27,6, une feuille sous chemise et étui.‎


‎Remarquable poème de jeunesse autographe d'André Breton, intitulé "Hymne", vers à l'encre noire sur papier vergé, daté par l'auteur en d'août 1914. Notre manuscrit fut rédigé entre mars 1917 et le début de l'année 1918. Notre poème est présenté sous chemise et étui aux plats de papier à motifs abstraits, dos de la chemise de maroquin vert olive, gardes et contreplats de daim crème, feuille de plexiglas souple protégeant le poème, étui bordé de maroquin vert olive, étiquette de papier olive portant la mention "poème autographe" appliquée en pied du premier plat de l'étui, ensemble signé de Thomas Boichot. Probablement la pièce la plus mallarméenne jamais écrite par Breton, "Hymne"est composé durant le premier mois de la guerre,alors que le jeune poète et ses parents se hâtent de rejoindre Paris.Le poème fut par la suite publié dans Solstices n°2 en juillet 1917. Il est l'un des deux seuls à porter une date dans le recueil et dans sa version manuscrite, sans doute pour souligner le contexte difficile de sa rédaction:«par un sale temps, l'auteur rimant ce poème pour être certain de ne pas du tout prendre part à la conversation de ses parents [...] sur quelque ignoble route de Lorient où ceux-ci s'étaient à temps retirés» (note de Breton, 1930). On reconnaît sans peine l'influence des symbolistes dans la précision de l'alexandrin rimé et le goût pour les allusions mythologiques. Le jeune Breton consacre son hymne aux amants de Lesbos, le couple légendaire de poètes grecs Sappho et Alcée. Breton glisse dans la première strophe un souvenir de L'après midi d'un faune parmi les allusions voluptueuses(« Un bras faible se noue en des mythologies / Scabreuses dont la flûte émeut l'enchanteresse / Au torse vain du faune avide [...]»). Erotisme et fascination morbide se mêlent lorsqu'il évoque le sort tragique de Sappho, qui, selon Ménandre, s'élança du haut des rochers de Leucade. Le poème s'achève sur une invocation d'Alcée à Sappho, déjà emportée par les eaux : «Tu vois qu'un cerne aimable diminue Aux paupières. La peur que fraîchissent les touffes Désertes, l'une ou l'autre, en vain, si tu l'étouffes, Promit ta chevelure aux fleurs d'écaille, bleue... Trêve d'héliotrope où s'irise une queue De sirène, le flot te cajole.» Digne héritier de la poésie de Mallarmé, ce rarissime manuscrit date de la jeunesse symboliste d'André Breton, au lendemain de la déclaration de guerre. *** Poème essentiel de la période pré-dadaïste de l'auteur, il fait partie d'un ensemble cohérent de sept poèmes manuscrits de Breton (désigné sous le nom de coll.X. dans les uvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1071). Ces poèmes, de sa graphie de jeunesse, sont soigneusement calligraphiés à l'encre noire sur papier vergé filigrané. Cet ensemble a étéadressé à son cercle d'amis et d'écrivains, où figurent notamment Valéry, Apollinaire, Théodore Fraenkel, et son frère d'armes André Paris. Il fut par la suite publié dans son premier recueil, Mont de piété, qui parut en juin 1919 à la maison d'édition Au sans Pareil, nouvellement fondée par son ami René Hilsum. La datation précise de cet ensemble de poèmes autographes est déterminée par l'écriture du dernier poème de la collection («André Derain»),composé le 24 mars 1917, qui offre un terminus post quem absolu. En outre, une version plus ancienne du poème «Age», dédié à Léon-Paul Fargue, figure dans notre collection sous son nom originel «Poème». Daté par l'auteur du 19 février 1916 - le jour de ses vingt ans - et créé 10 jours plus tôt selon sa correspondance, il ne fut rebaptisé et remanié que pour sa publication en juillet 1918 dans Les Trois Roses. Selon toute vraisemblance antérieur à la parution de ce dernier poème, les sept poèmes autographes, furent probablement rédigés courant 1917 ou au début de l'année 1918, alors que Breton poursuit son internat au Val-de-Grâce et fait la rencontre décisive de Louis Aragon. Les poèmes qui constitueront Mont de piété représentent un rare et précieux témoignage de ses influences de jeunesse, à l'aube de son adhésion au mouvement Dada et sa découverte de l'écriture automatique. Assez brefs et parfois sibyllins, on y sent poindre des accents symbolistes empruntés à Mallarmé, qu'il redécouvre lors de matinées poétiques au théâtre Antoine, au Vieux-Colombier, en compagnie de son camarade de lycée Théodore Fraenkel. Durant le premier mois de la guerre, Breton se consacre également à Rimbaud, et se plonge dans Les Illuminations, seul ouvrage emporté dans la confusion et la hâte qui suivit la déclaration de guerre. De ses lectures rimbaldiennes naquirent les poèmes «Décembre», «Age», et «André Derain», tandis qu'il emprunte à Apollinaire sa muse Marie Laurencin à qui il dédie «L'an suave». Par ailleurs, l'héritage poétique de l'auteur sera particulièrement marqué par la figure de Paul Valéry, avec qui il entre en correspondance dès 1914. Valéry joue dans l'écriture des poèmes de Mont de Piété un rôle considérable par l'attention et les conseils qu'il prodigue au jeune poète. Admiratif de l'audace de son disciple, qui lui adressa chacun de ses poèmes, il apprécie le poème «Facon» (1916) en ces termes: «Thème, langage, visée, métrique, tout est neuf, mode future, façon» (Lettre de juin 1916,uvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1072). Ces fleurons incontournables de la jeunesse de Breton furent composés entre sa dix-septième et vingt-troisième année. Surpris à Lorient par la déclaration de guerre, il devient infirmier militaire, puis officie dans plusieurs hôpitaux et sur le front pendant l'offensive de la Meuse. Il fait à Nantes la connaissance de Jacques Vaché, qui lui inspire un projet d'écriture collective, ainsi que l'illustration du futur recueil Mont de Piété, finalement réalisée par André Derain. La fréquentation de ce «dandy révolté contre l'art et la guerre», qui partage son admiration pour Jarry, et le contact des aliénés du centre neuro-psychiatrique de Saint-Dizier marquent une étape décisive dans la genèse du surréalisme. Affecté au Val-de-Grâce à partir de 1917, Breton trouve à Paris l'effervescence littéraire nécessaire à sa quête poétique et récite Rimbaud en compagnie d'Aragon. C'est par l'entremise d'Apollinaire qu'il se lie d'amitié avec Soupault, futur co-auteur des Champs magnétiques, et Reverdy, fondateur de la revue Nord-Sud, qui publiera des poèmes de Mont de piété. Les sept poèmes de la collection seront par la suite publiés dans des revues littéraires d'avant-garde (Les Trois Roses, Solstices, Nord-Sud) entre 1917 et le début de l'année 1919. Quatre des sept poèmes urent dédiés aux maîtres et amis de l'auteur: Léon-Paul Fargue, et surtout Apollinaire, à qui Breton avait consacré une étude dans l'Eventail. L'auteur rend également hommage à Marie Laurencin et André Derain, créateurs "d'oeuvres plastiques encore toutes neuves, en butte à un décri et une intolérance presque unanimes", chères à Breton tout au long de sa vie (XXe siècle, n°3, juin 1952). Il multiplie avec ces dédicaces les allusions croisées, dédiant à l'un un poème inspiré par l'autre, à l'exemple de «Décembre», dédié à Apollinaire, qui fait écho à Rimbaud et son poème «Aube» (Les Illuminations, 1895). - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎[MIRO (Joan) .] - ‎ ‎BRETON (André).‎

Reference : 58442

(1953)

‎La Clé des champs.‎

‎Paris Editions du Sagittaire 1953 1 vol. Broché in-8, broché, jaquette illustrée en couleurs par Miro, 283 pp., 9 planches hors-texte. Edition originale avec ce bel envoi : "A Pierre Faucheux, celui qui avance sur l'oeil, affectueux hommage d'André Breton". Dos de la jaquette passé avec petit manque aux coiffes.‎


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‎BRETON André‎

Reference : 38820

(1948)

‎La Lampe dans l'horloge‎

‎Robert Marin, Paris 1948, 11x17cm, broché.‎


‎Edition postérieure de quatre mois à l'édition originale, un des exemplaires non justifiés sur alfa. La très rare édition originale, portant l'achevé d'imprimer du 15 juin 1948, a été détruite par l'éditeur à la demande d'André Breton. Notre exemplaire sous couverture verte illustrée est bien complet du frontispice de Toyen, ainsi que d'une photographie de l'auteur par Elise Breton au centre de l'ouvrage. Précieux envoi autographe signé de André Breton à André Rolland de Renéville sur la page de faux titre. Bel exemplaire. Provenance : bibliothèque de André Rolland de Renéville. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎BRETON André‎

Reference : 45375

(1948)

‎La lampe dans l'horloge‎

‎Robert Marin, Paris 1948, 11x17cm, broché sous chemise et étui.‎


‎Édition originale, un des exemplaires numérotés sur alfa mousse, le nôtre non justifié. Précieux et exceptionnel envoi autographe signé d'André Breton à Jean-Paul Sartre. Notre exemplaire est présenté sous chemise et étui en plein cartonnage amande, pièce de titre et mention «exemplaire de J. P. Sartre» de maroquin rouge. Cette dédicace du pape du surréalisme au maître de l'existentialisme dont les rares rencontres, notamment à New York, n'ont laissé presque aucune trace dans les biographies, est d'autant plus surprenante que Jean-Paul Sartre vient juste de publier dans Qu'est-ce que la littérature un article au vitriol contre Breton: «L'accord de principe du surréalisme et du PC contre la bourgeoisie ne dépasse pas le formalisme; c'est l'idée formelle de négativité qui les unit; [...] la négativité se maintient quoi qu'on en dise, en dehors de l'histoire: à la fois dans l'instant et dans l'éternel; elle est la fin absolue de la littérature et de l'art. Quelque part, Breton affirme [...] la «mission sacrée» du prolétariat. Mais précisément, cette classe conçue comme une légion d'anges exterminateurs n'est véritablement pour les auteurs qu'un mythe religieux et qui joue, pour la tranquillisation de leur conscience, un rôle analogue à celui que jouait le mythe du Peuple, en 1848, pour les écrivains de bonne volonté.» André Breton ne répondra pas plus aux critiques de Sartre qu'à celles que formulera, l'année suivante, Simone de Beauvoir dans Le Deuxième Sexe. Ce petit ouvrage politique autant que poétique s'inscrit cependant dans le combat commun des deux intellectuels au sein du très éphémère Rassemblement Démocratique Révolutionnaire fondé en 1947 par Sartre et ayant rapidement avorté malgré l'investissement actif de Breton. 1948 fut donc la seule rencontre intellectuelle de ces deux grands «maîtres à penser» de la seconde moitié du XXème siècle, dont les personnalités, exclusives et intransigeantes ne permettaient pas une communion de pensée durable. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎BRETON André‎

Reference : 58134

(1937)

‎L'amour fou‎

‎Gallimard, Paris 1937, 14x19cm, broché.‎


‎Edition originale, un des exemplaires du service de presse. Précieux envoi autographe signé d'André Breton à Benjamin Crémieux. Dos restauré, petites déchirures et manques marginaux comblés sur les plats. Iconographie. Etonnant "hommage d'affection profonde" à l'auteur deInquiétude et reconstruction, unportrait sans concession du Surréalisme entre les deux guerres, qui demeure aujourd'hui encore une critique de référence. Cette émouvante dédicace d'André Breton, sur l'une de ses oeuvres majeures, témoigne du respect du Pape du Surréalisme pour les positions polémiques et réalistes de Crémieux. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎BRETON André‎

Reference : 65171

(1937)

‎L'amour fou‎

‎Gallimard, Paris 1937, 14x19cm, broché.‎


‎Edition originale, un des exemplaires du service de presse. Quelques discrètes restaurations, tampon à froid du dédicataire sur une garde. Iconographie. Précieux envoi autographe signé d'André Breton à Pierre Rigault. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎BRETON André‎

Reference : 64263

(1917)

‎"L'An Suave" : poème autographe de jeunesse dédié à Marie Laurencin : « Ai-je omis la Nymphe miraculeuse, / Icare au buissons neigeux [...] »‎

‎circa 1917-1918, 22,3x27,6, une feuille sous chemise et étui.‎


‎Remarquable poème de jeunesse autographe d'André Breton dédié à Marie Laurencin, intitulé "L'an Suave", 15 vers à l'encre noire sur papier vergé, composé en avril 1914. Notre manuscrit fut rédigé entre mars 1917 et le début de l'année 1918. Notre poème est présenté sous chemise et étui aux plats de papier à motifs abstraits, dos de la chemise de maroquin vert olive, gardes et contreplats de daim crème, feuille de plexiglas souple protégeant le poème, étui bordé de maroquin vert olive, étiquette de papier olive portant la mention "poème autographe" appliquée en pied du premier plat de l'étui, ensemble signé de Thomas Boichot. Poème essentiel de la période pré-dadaïste de l'auteur, il fait partie d'un ensemble cohérent de sept poèmes manuscrits de Breton (désigné sous le nom de coll.X. dans les uvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1071). Ces poèmes, de sa graphie de jeunesse, sont soigneusement calligraphiés à l'encre noire sur papier vergé filigrané. Cet ensemble a étéadressé à son cercle d'amis et d'écrivains, où figurent notamment Valéry, Apollinaire, Théodore Fraenkel, et son frère d'armes André Paris. Il fut par la suite publié dans son premier recueil, Mont de piété, qui parut en juin 1919 à la maison d'édition Au sans Pareil, nouvellement fondée par son ami René Hilsum. La datation précise de cet ensemble de poèmes autographes est déterminée par l'écriture du dernier poème de la collection («André Derain»),composé le 24 mars 1917, qui offre un terminus post quem absolu. En outre, une version plus ancienne du poème «Age», dédié à Léon-Paul Fargue, figure dans notre collection sous son nom originel «Poème». Daté par l'auteur du 19 février 1916 - le jour de ses vingt ans - et créé 10 jours plus tôt selon sa correspondance, il ne fut rebaptisé et remanié que pour sa publication en juillet 1918 dans Les Trois Roses. Selon toute vraisemblance antérieurs à la parution de ce dernier poème, les sept poèmes autographes furent probablement rédigés courant 1917 ou au début de l'année 1918, alors que Breton poursuit son internat au Val-de-Grâce et fait la rencontre décisive de Louis Aragon. Les poèmes qui constitueront Mont de piété représentent un rare et précieux témoignage de ses influences de jeunesse, à l'aube de son adhésion au mouvement Dada et sa découverte de l'écriture automatique. Assez brefs et parfois sibyllins, on y sent poindre des accents symbolistes empruntés à Mallarmé, qu'il redécouvre lors de matinées poétiques au théâtre Antoine, au Vieux-Colombier, en compagnie de son camarade de lycée Théodore Fraenkel. Durant le premier mois de la guerre, Breton se consacre également à Rimbaud, et se plonge dans Les Illuminations, seul ouvrage emporté dans la confusion et la hâte qui suivit la déclaration de guerre. De ses lectures rimbaldiennes naquirent les poèmes «Décembre», «Age», et «André Derain», tandis qu'il emprunte à Apollinaire sa muse Marie Laurencin à qui il dédie «L'an suave». Par ailleurs, l'héritage poétique de l'auteur sera particulièrement marqué par la figure de Paul Valéry, avec qui il entre en correspondance dès 1914. Valéry joue dans l'écriture des poèmes de Mont de Piété un rôle considérable par l'attention et les conseils qu'il prodigue au jeune poète. Admiratif de l'audace de son disciple, qui lui adressa chacun de ses poèmes, il apprécie le poème «Facon» (1916) en ces termes: «Thème, langage, visée, métrique, tout est neuf, mode future, façon» (Lettre de juin 1916,uvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1072). Ces fleurons incontournables de la jeunesse de Breton furent composés entre sa dix-septième et vingt-troisième année. Surpris à Lorient par la déclaration de guerre, il devient infirmier militaire, puis officie dans plusieurs hôpitaux et sur le front pendant l'offensive de la Meuse. Il fait à Nantes la connaissance de Jacques Vaché, qui lui inspire un projet d'écriture collective, ainsi que l'illustration du futur recueil Mont de Piété, finalement réalisée par André Derain. La fréquentation de ce «dandy révolté contre l'art et la guerre», qui partage son admiration pour Jarry, et le contact des aliénés du centre neuro-psychiatrique de Saint-Dizier marquent une étape décisive dans la genèse du surréalisme. Affecté au Val-de-Grâce à partir de 1917, Breton trouve à Paris l'effervescence littéraire nécessaire à sa quête poétique et récite Rimbaud en compagnie d'Aragon. C'est par l'entremise d'Apollinaire qu'il se lie d'amitié avec Soupault, futur co-auteur des Champs magnétiques, et Reverdy, fondateur de la revue Nord-Sud, qui publiera des poèmes de Mont de piété. Les sept poèmes de la collection seront par la suite publiés dans des revues littéraires d'avant-garde (Les Trois Roses, Solstices, Nord-Sud) entre 1917 et le début de l'année 1919. Quatre des sept poèmes furent dédiés aux maîtres et amis de l'auteur: Léon-Paul Fargue, et surtout Apollinaire, à qui Breton avait consacré une étude dans l'Eventail. L'auteur rend également hommage à Marie Laurencin et André Derain, créateurs "d'oeuvres plastiques encore toutes neuves, en butte à un décri et une intolérance presque unanimes", chères à Breton tout au long de sa vie (XXe siècle, n°3, juin 1952). Il multiplie avec ces dédicaces les allusions croisées, dédiant à l'un un poème inspiré par l'autre, à l'exemple du poème "Age", dédié à Léon-Paul Fargue, qui fait écho à Rimbaud et son poème «Aube» (Les Illuminations, 1895). Ce poème est dédié à "Madame Marie Laurencin", que Breton ne connaissait alors que par son art et sa relation avec Apollinaire. Valéry lui réserve un accueil chaleureux : "Ce sonnet, [...] est un délicieux artifice : il est un choix charmant de ses mots". L'oeuvrefut publiée pour la première fois après la rédaction de notre manuscrit dans la revueNord-Sud, n°6-7, en août 1917 et rééditée en 1922 dans un numéro deL'Eventailen hommage à l'artiste. Composé durant le premier mois de la guerre en août 1914, il figure parmi les poèmes les plus anciens du recueilMont de piété. On devine sans peine l'influence de Mallarmé dans les allusions mythologiques qui inondent la troisième strophe : «Ai-je omis la Nymphe miraculeuse, Icare aux buissons neigeux, tu sais, parmi Les douces flèches - l'an suave quel ami! - Et criblé de chansons, par Echo, le silence» A l'instar des autres pièces mallarméennes de l'époque ("Hymne", "Rieuse" "D'or vert"), Breton prend le parti d'une expression précieuse et marquée par des visions récurrentes, teintées de blanc avec la "lune", les "buissons neigeux", le "souhait de plume" et le "toquet blanc". Breton consacra par ailleurs le premier de ses trois essais critiques à Marie Laurencin - avant ceux de Jarry et d'Apollinaire, ainsi qu'un étonnant poème à son chien, "Coquito". Rarissime manuscrit de la jeunesse symboliste du jeune Breton dédié à Marie Laurencin, "Nymphe miraculeuse" d'Apollinaire et muse imaginaire de Breton le temps d'un poème. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎BRETON André‎

Reference : 007408

(1955)

‎Les Vases communicants‎

‎Paris Gallimard 1955 In-12 Broché ‎


‎Seconde édition enrichie de 8 planches hors texte. Exemplaire du service de presse portant un ENVOI AUTOGRAPHE signé d'André Breton, orné du tampon rouge "1932 - Avant les procès de Moscou - 1955 mais les vases communiquent toujours". Bel exemplaire complet du prospectus sur papier jaune. Très bon exemplaire 0‎

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‎BRETON (André).‎

Reference : 117024

(1955)

‎Les vases communicants.‎

‎Paris Gallimard 1955 1 vol. Broché in-12, broché, non coupé, 207 pp. Seconde édition enrichie de 8 planches hors-texte. Exemplaire du service de presse, avec un envoi autographe signé de l'auteur à Pierre Faucheux et le cachet à l'encre bleue : "1932 Avant les Procès de Moscou. 1955 Mais les vases communiquent toujours". Prière d'insérer joint. Dos passé, sinon bonne condition.‎


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‎BRETON André‎

Reference : 33852

(1932)

‎Les vases communicants‎

‎Editions des Cahiers Libres, Paris 1932, 14x18,5cm, broché.‎


‎Edition originale, un des 2000 exemplaires sur vélin Omnia, seul tirage avec 25 japon, le nôtre exemplaires du service de presse non numérotés. Envoi autographe signé de André Breton à Pierre Lagarde. Couverture illustrée par Max Ernst. Dos et plats marginalement insolés, exemplaire complet de son prière d'insérer. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎BRETON André‎

Reference : 48110

(1932)

‎Les vases communicants‎

‎Editions des Cahiers Libres, Paris 1932, 13,5x18,5cm, broché.‎


‎Edition originale sur papier courant. Précieux envoi autographe signé d'André Breton à Marcel Jouhandeau : "... avec la profonde estime et la vive sympathie d'André Breton." Quelques repères de lecture et passages soulignés au crayon de papier probablement tracés par le dédicataire en marge de certains feuillets Papier jauni comme généralement. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎BRETON André‎

Reference : 61532

(1932)

‎Les vases communicants‎

‎Editions des Cahiers Libres, Paris 1932, 14x18,5cm, broché.‎


‎Edition originale, un des 2000 exemplaires sur vélin Omnia, seul tirage avec 25 japon, le nôtre un des exemplaires du service de presse non numérotés. Envoi autographe signé d'André Breton à Dominique Braga. Couverture illustrée par Max Ernst. Un mors légèrement pincé, agréable exemplaire complet de son prière d'insérer. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎BRETON André:‎

Reference : 4343

(1932)

‎Les vases communicants.‎

‎Paris, Editions des Cahiers libres, 1932. In-8 de 172-[4] pages, couverture illustrée d’un composition en noir et rose de Max Ernst. ‎


‎ Edition originale tirée à 2025 exemplaires, celui-ci non numéroté, avec une dédicace d’André Breton à Benjamin Crémieux. En bel état, non coupé. ‎

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