Gallimard, Paris 1994, 14x20,5cm, broché.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Envoi autographe signé d'André Béguin à son ami le peintre et graveur Jacques (Castex) et sa femme Simone. Agréable exemplaire complet de sa bande annonce. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Chez l'auteur, Paris 1994, 14,5x21cm, broché.
Edition originale. Envoi autographe signé d'André Béguin au peintre et graveur Jacques (Castex). - Photos sur www.Edition-originale.com -
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1 vol. in-8 br., Cru Castel Emeraude, 1973, 253 pp
Etat très satisfaisant (couv. et tranches un peu frottées) pour ce roman peu commun, dédicacé par l'auteur.
Un précurseur de Marcel Proust : René Béhaine. - Treize lettres autographes signées, dont quatre lettres adressées à l'éditeur de La Moisson des Morts, datant de 1957 et 11 lettres dont 3 cartes recto-verso et une carte postale s'échelonnant de 1960 à 1965, adressées à un libraire. La première partie de la correspondance commence ainsi : " Monsieur, Madame Léon Daudet m'apprend que vous fondez une maison d'édition. Dans quelles conditions accepteriez-vous en principe d'éditer un de mes livres. N'étant ni démocrate, ni juif, j'ai dû rompre avec Robert Laffont. [...]. Un groupe d'écrivains s'est constitué pour me soutenir (Thérive, Auguste Bailly, Robert Poulet, Paul Morand, Maurois, Maximilien Vox, Yves Gandon et, chose assez curieuse, c'est Edgar Faure, que je ne connais pas, qui en est le président d'honneur). [...] Etes-vous en mesure d'assurer une diffusion indispensable ? Tout est là. [...]". La seconde partie de la correspondance s'adresse à un libraire qui souhaite réaliser une exposition sur René Béhaine : ce dernier en est évidemment touché et répète à son interlocuteur les raisons de son insuccès : son jugement sur les juifs et la démocratie, le peu ou la mauvaise publicité faite à son oeuvre par ses éditeurs, etc. Il écrit à ce sujet en mai 1960 : " Savez-vous [...] ce que mes deux derniers livres m'ont rapporté ? Un chapeau, un panama que m'envoya avec deux colis de café de son hacienda un lecteur de la République de l'Equateur ! ? De mon éditeur : rien. ". - Manuscrit d'une page et demi, signé, comportant l'indication " Philo ", à la fin duquel Béhaine a écrit : " à recopier jusque là " puis " en l'écrivant, j'ai failli laisser brûler mon déjeuner - étant à la fois sportif, philosophe, bonne à tout faire et écrivain. ". - Manuscrit de deux pages sur deux feuillets (210 X 270), intitulé " 88 bis ". Ces manuscrits auraient été publiés dans les Ecrits de Paris de novembre 1959 d'après la note d'une lettre écrite en mars 1960. - Six photographies noir et blanc réalisées par " Paul-Louis. Studio-Starlet à Nice " : René Béhaine nageant, bêchant, taillant une haie, se promenant avec son chien, conversant avec une élégante et un portrait. - Une lettre autographe signée de Charles MAURRAS à en-tête de " L'Action Française " et datée " 24 mai 1911 " adressée à " Mon Cher Ami ". - Article d'Albert Feuillerat intitulé " Un précurseur de Marcel Proust : René Béhaine ", publié dans la Chronique des lettres du Bulletin des Etudes françaises, Montréal, mars 1948. Sept pages (210 X 268) imprimées. - Article imprimé de Maurice Chapelan paru dans le journal L'Indépendant à l'occasion du décès de René Béhaine.
Si l'oeuvre de René BEHAINE n'a pas atteint la postérité que son auteur pouvait désiré, il n'en demeure pas moins qu'elle compte des lecteurs attentifs, voire enthousiastes, comme le démontre cet extrait de l'article de Maurice Chapelan : "Beaucoup de gens se demanderont, surtout dans les générations nouvelles : qui est René Béhaine ? Il faut répondre : le romancier le plus méconnu de notre siècle et, aux yeux de quelques-uns, le plus grand. En cinquante ans, il a publié les seize volumes (certains énormes) d'une série intitulée "Histoire d'une société". Aucun d'eux n'a réussi à obtenir une audience notable." Albert Feuillerat de son côté considère l'oeuvre de Béhaine comme " l'un des monuments les plus considérables de la littérature française du XXème siècle". René Béhaine a été proposé en 1961 pour le Prix Nobel de littérature. PICTURES AND MORE DETAILS ON REQUEST.
Phone number : 06 21 78 12 79
A. Nizet, Paris 1966, 14x22,5cm, broché.
Edition originale pour laquelle il n'est pas fait mention de grands papiers. Traces de frottements et petites déchirures sur le dos, une déchirure en tête du premier plat. Envoi autographe daté et signé d'Henri Béhar : "A Jacques Baron ce Vitrac dont il parle avec tant de chaleur." Notre exempalire est enrichi d'une note manuscrite de Jacques Baron à propos de Roger Vitrac. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris Gallimard, "Cahiers Marcel Proust" 1970 1 vol. broché in-8, broché, couverture à rabats, 250 pp. Exemplaire du service de presse avec un envoi de l'auteur à la revue Critique.
BEHIC Armand - Louis - Henri - (Paris - 1809 - 1891) - Homme politique et Président de la Compagnie des Messageries Maritimes -
Reference : GF21579
1 page in8 - adresse au dos - bon état -
Rare lettre de jeunesse: "J'ai trouvé trop d'intérêts et de plaisir dans le peu de leçons que vous avez bien voulu me donner, Monsieur, pour ne pas chercher à en profiter encore".- Suite à une blessure grave et à une maladie, il n'a pu le prévenir de son absence et s'en excuse - Il souhaiterait "la permission de recommencer [ses] visites"- Armand Behic peut être considéré comme le père fondateur de la Compagnie des Messageries Maritimes dont il fut le Président de 1859 à 1863 et de 1867 à 1891 -
BEHIC Armand - Louis - Henri - (Paris - 1809 - 1891?) - Homme politique et Président de la Compagnie des Messageries Maritimes -
Reference : GF21578
1 page in8 - adresse au dos -
Rare lettre de jeunesse: Il a bien reçu sa lettre - "Je suis heureux de penser que vous voudrez bien continuer vos leçons...qu'il m'avait couté d'interrompre" - Armand Behic peut être considéré comme le père fondateur de la Compagnie des Messageries Maritimes dont il fut le Président de 1859 à 1863 et de 1867 à 1891 -
BEHIC Armand - Louis - Henri - (Paris - 1809 - 1891) - Homme politique et Président de la Compagnie des Messageries Maritimes -
Reference : GF21577
Rare lettre de jeunesse: "Monsieur Behic a l'honneur de saluer respectueusement Monsieur Carette"..- Il le prie de remettre à mercredi sa leçon de droit -
Armand Behic peut être considéré comme le père fondateur de la Compagnie des Messageries Maritimes dont il fut le Président de 1859 à 1863 et de 1867 à 1891 - [En tant que bien culturel de catégorie 8, (décret no 93-124 du 29 janvier 1993), cet article ne peut être vendu sans formalité que dans la Communauté Européenne ]-
Grasset, Paris 2014, 13x20,5cm, broché.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Agréable exemplaire complet de sa jaquette illustrée. Amusant envoi autographe signé de Frédéric Beigbeder à un ami : "Pour Yann, pardon pour la séance de torture. Ton Fred. " - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Grasset, Paris 2003, 13x20,5cm, broché.
Edition originale sur laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Agréable exemplaire complet de sa bande annonce "Prix interallié". Amusant envoi autographe signé de Frédéric Beigbeder à un certain Jean des Nouvelles littéraires.: "... ce livre qui aurait aimé que l'on parle de lui dans votre journal..." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris, Bordas, 1959. In-8, broché, couverture illustrée en couleurs, 258 pp. Illustrations hors-texte.
Envoi autographe de l'auteur à André Alter. Photos sur demande.
Capri 20 juillet 1972, 10,4x15cm, une carte postale.
Carte postale autographe signée de Maurice Béjart depuis Capri adressée à André-Philippe Hersin, qui était alors à Avignon pour le festival de théâtre et de danse. Au verso se trouve un dessin représentant les armoiries de Sir Galahad. Le chorégraphe adresse une chaleureuse missive au rédacteur desSaisons de la danse, dont il vient de lire le dernier numéro. Hersin fut en effet un grand défenseur du style chorégraphique de Béjart et lui consacra d'élogieux articles dans sa revue ainsi que des fascicules monographiques sur son oeuvre. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Ispahan 22 novembre 1974, 14,9x10,2cm, une carte postale.
Carte postale autographe signée de Maurice Béjart adressée à André-Philippe Hersin, au verso d'une reproduction photographique représentant lesminarets tremblants d'Ispahan. Le chorégraphe adresse cette carte postale depuis l'Iran, où il créa en 1971 sous le patronage de l'impératriceFarah Pahlavi son balletGolestan(La roseraie), eten 1974 au festival de Shiraz son balletMallarmé III,sur une musique de Pierre Boulez. Ce serait également à cette période que Béjart se serait converti à l'Islam après la rencontre de Dariouche Safvate, éminent musicien soufi kurde. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Sénégal s.d. (ca 1970), 14,8x10,6cm, une carte postale.
Carte postale autographe signée de Maurice Béjart adressée à André-Philippe Hersin. Quelques lignes à l'encre bleue au verso d'une vue photographique en couleurs du marché de Ziguinchor (Sénégal). Journaliste, critique de danse et rédacteur en chef des Saisons de la danse, Hersin fut un grand défenseur du style chorégraphique de Béjart et lui consacra d'élogieux articles dans sa revue ainsi que des fascicules monographiques sur son oeuvre. "Le paradis d'Anne Béranger ! Je ramènerai moi-même certaines tenues surprenantes. Je pense souvent à vous ici (ne riez pas) je vous embrasse. Maurice" En 1977, Maurice Béjart fonda l'école Mudra-Afrique àDakar, honorant ainsi la mémoire de son arrière-grand-mère sénégalaise Fatou Diagne, grand-mère de son père, le philosophe métis Gaston Berger. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Methoni (Grèce) 15 juillet 1992, 14,8x10,2cm, une carte postale.
Carte postale autographe signée de Maurice Béjart adressée à André-Philippe Hersin, rédigée au stylo bille bleu au verso d'une reproduction photographique en couleurs de la citadelle de Methoni (Grèce). "Ma nouvelle compagnie me suit dans mon voyage solitaire. Oui il y a encore des lieux ici que le tourisme n'a pas touché. Je vous embrasse - Maurice" Journaliste, critique de danse et rédacteur en chef des Saisons de la danse, Hersin fut un grand défenseur du style chorégraphique de Béjart et lui consacra d'élogieux articles dans sa revue ainsi que des fascicules monographiques de son oeuvre. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Venise 25 mai 1973, 14,8x10,4cm, une carte postale.
Carte postale autographe signée de Maurice Béjart adressée à André-Philippe Hersin, rédigée au stylo à encre noir au verso d'une reproduction photographique en couleurs de la Viale à la Chiesa de Venise sur laquelle apparaissent deux moines lisant. "Frère Maurice et frère A. Philippe se promènent en lisant le dernier numéro des Saisons de la Croix...! 24h à Venise pour rencontrer Boulez. Demain Milan. Je pense à vous très fort - M." Journaliste, critique de danse et rédacteur en chef des Saisons de la danse, Hersin fut un grand défenseur du style chorégraphique de Béjart et lui consacra d'élogieux articles dans sa revue ainsi que des fascicules monographiques de son oeuvre. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Londres 14 avril 1974, 13x18,1cm, une carte postale.
Carte postale autographe signée de Maurice Béjart adressée à André-Philippe Hersin, rédigée au stylo à bille bleu au verso de la reproduction photographique du tableau de Vermeer intitulé Une dame debout au virginal. "Avant de quitter Londres je pense à vous. Impossible joindre Paris au téléphone à des heures normales. Je pars demain pour Venise. Ici la saison d'été a été un gros succès. Baiser - Maurice" Journaliste, critique de danse et rédacteur en chef des Saisons de la danse, Hersin fut un grand défenseur du style chorégraphique de Béjart et lui consacra d'élogieux articles dans sa revue ainsi que des fascicules monographiques de son oeuvre. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.l. s.d. (ca 1970), 8,9x13,6cm, une carte postale.
Carte postale autographe signée de Maurice Béjart adressée à André-Philippe Hersin, rédigée au feutre noir au verso de la reproduction photographique d'un cliché d'H. Manuel en noir et blanc. "Votre visite m'a fait tant de plaisir. Je pense à vous - Maurice" Journaliste, critique de danse et rédacteur en chef des Saisons de la danse, Hersin fut un grand défenseur du style chorégraphique de Béjart et lui consacra d'élogieux articles dans sa revue ainsi que des fascicules monographiques de son oeuvre. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Le Caire s.d. (ca 1970), 15x10cm, une carte postale.
Carte postale autographe signée de Maurice Béjart adressée à André-Philippe Hersin, rédigée au feutre violet au verso d'un photomontage représentant une danseuse du ventre devant une mosquée qui semble être la mosquée Al-Azhar. "Voilà ma nouvelle étoile... Je pense à vous souvent. Affectueusement. Maurice" Journaliste, critique de danse et rédacteur en chef des Saisons de la danse, Hersin fut un grand défenseur du style chorégraphique de Béjart et lui consacra d'élogieux articles dans sa revue ainsi que des fascicules monographiques de son oeuvre. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Ravello s.d. (ca 1970), 14,5x10,5cm, une carte postale.
Carte postale autographe signée de Maurice Béjart, rédigée au stylo bille bleu au verso d'une reproduction photographique représentant la villa Rufolo à Ravello, sur la côte amalfitaine. La villa Rufolo a été immortalisée par Richard Wagner dans son "Parsifal" comme étant le château ensorcelé de Klingsor. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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1969, 16,8x21,6cm, carnet en spirales.
Journal intime autographe de Maurice Béjart écrit sur un agenda de l'année 1969 célébrant le centenaire de la naissance de Mahatma Gandhi. 52 feuillets autographes, rédigés aux stylos rouge et bleu dans un cahier à spirales. Ce journal figure parmi les très rares manuscrits de Béjart en mains privées, les archives du chorégraphe étant partagées entre sa maison bruxelloise, la fondation Béjart de Lausanne et le Théâtre Royal de la Monnaie. Journal du chorégraphe Maurice Béjart, écrit durant l'année 1969. Rarissime collection de pensées, d'interrogations, d'introspections sous le prisme de l'hindouisme et de la sagesse bouddhique, que Béjart adopte à la suite d'un premier voyage en Inde en 1967. Le journal constitue un témoignage emblématique de l'époque indo-hippie des années 1960, renaissance spirituelle et artistique qui inspira au chorégraphe de nombreux ballets (Messe pour le temps présent, Bhakti, Les Vainqueurs). Une sélection de ce journal fut publiée par Maurice Béjart dans le second tome de ses mémoires (La Vie de Qui?? Flammarion, 1996). Durant l'année 1969, Béjart prend quotidiennement des notes dans un agenda publié à la mémoire de Mahatma Gandhi. Fasciné par le mysticisme hindou depuis un voyage en Inde en 1967, il remplit ce journal spirituel de nombreux mantras et prières («?Krishna guide mon char, la lumière est au bout du chemin. OM?»; «?Le Bouddha est partout présent?»; «?Laisser Dieu entrer, mais comment ouvrir la porte???») et invoque tant les divinités hindoues que les Bodhisattvas Mañju?r? et T?r? - figures apaisantes du panthéon bouddhique. La «?période indienne?» de Béjart fut particulièrement riche en chefs-d'uvre chorégraphiques, dont on suit la progression dans son journal (Baudelaire en début d'année, la création des Vainqueurs à Bruxelles et des Quatre fils Aymon à Avignon, ainsi que le tournage et la projection de son ballet indien Bhakti). à la croisée du New Age et du mouvement hippie, la «?conversion?» de Béjart est symptomatique d'une époque en refus du progrès et en soif de spiritualité?: «?Calcutta n'est pas l'Inde mais notre visage occidental. Ce n'est pas la religion ni la pensée traditionnelle qui est coupable mais le capitalisme. L'Inde pays riche avant la colonisation?». La visite des Beatles dans l'?shram du guru Maharishi et le concert de Ravi Shankar à Woodstock en 1969 marquèrent le début d'une véritable passion occidentale pour la musique et la culture indiennes, qui fut déterminante dans les ballets de Béjart à cette époque. L'Inde s'offre également aux yeux de Béjart comme un lieu où l'art et les traditions ancestrales n'ont pas subi les perversions du positivisme. Il cherchera dans ses créations à exprimer l'esprit d'une culture qui unit intimement le corps et l'esprit, et dans laquelle la danse joue un rôle cosmique et spirituel majeur. Les systèmes de danse indienne et les chants védiques découverts grâce à l'orientaliste Alain Daniélou furent insérés dans ses ballets - en 1968, il ouvre la Messe du temps présent par un long solo de vînâ qui dura quinze minutes?: «?Béjart est dans son quart d'heure hindou. Et là-bas, les quarts d'heure hindous, ça peut durer des heures...?» commenta Jean Vilar, directeur du festival d'Avignon. Un vent de mode indienne passera également dans les costumes de la troupe du Ballet du XXème siècle?: larges pantalons de soie, tuniques, bijoux et yeux orientaux. Dans le journal, Béjart affirme qu'il n'y a «?pas de vérité sans yoga?», un art découvert auprès d'un maître indien que l'on trouve dans nombre de ses ballets sous la forme d'exercices de danse à la barre. Il décide également de faire de Bhakti «?un acte de Foi?» en filmant lui-même la chorégraphie du ballet, et prépare pendant l'été les Vainqueurs, une rencontre insolite entre Wagner et les ragas traditionnels indiens. Au-delà de l'artiste prolifique, on découvre aussi dans le journal la personnalité troublée du chorégraphe, en proie au doute et à la mélancolie?: «?état vague d'apesanteur physique et de vide moral. Léthargie ou paresse. Faiblesse. Vertige. Torpeur. Inconscience?». Malgré les succès, Béjart tentera d'apaiser son état fragile par la méditation et l'enseignement de prophètes et brahmanes indiens, qu'on rencontre au fil des pages du journal (Ramana Maharshi, Swami Ramdas, le Dalaï-Lama, Apollonios de Tyane). Ses amours parfois contrariées avec son danseur fétiche Jorge Donn l'accaparent et le plongent dans l'angoisse - à la veille de la première des Vainqueurs, il écrit «?Avant-générale. Chaos. [Jorge] Donn parti. Tara absente. Moi perdu.?». Déchiré entre la jouissance et la maîtrise de soi, il voyage à rythme effréné avec sa troupe du Ballet du XXème siècle, d'abord aux Pays-Bas puis en Italie à Milan, Turin et Venise?: «?Je quitte Venise complètement asservi à la paresse au sexe et à la facilité et pourtant étrange bien-être de la brute qui a bu et baisé?». Pourtant, ces moments heureux ne parviennent pas à satisfaire Béjart, pour qui la «?Joie a un arrière-goût de mort?» malgré la «?vie de travail et de discipline?» qu'il s'impose durant cette année riche en créations. à la fin de sa vie, Béjart reviendra avec humour sur ses frasques indiennes et le ton résolument sombre de son journal?: «?Je ne peux pas m'empêcher de rire de cet idiot qui pleure et qui geint, alors qu'il créait des ballets en grand nombre [...] Quand je pense qu'à la fin de ce journal de 1969 je songeais résolument à la retraite?!?». Rarissime document retraçant la rencontre entre l'Orient et l'Occident dans la vie intime et l'uvre chorégraphique de Maurice Béjart. Ce journal incarne une époque de contre-culture et de syncrétisme culturel qui marqua durablement le ballet d'avant-garde européen. Provenance?: archives personnelles de Maurice Béjart. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Flammarion, Paris 1974, 14,5x21,5cm, broché.
Edition originale, un des 25 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers. Bel exemplaire. Envoi autographe signé de Maurice Béjart à son éditeur Armand Flammarion. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.d. [ca 1991], 21x29,7cm, 9 feuillets.
«?N'oublions jamais la gloire de la nature humaine. Nous sommes les plus grands Dieux, les Christs et les Bouddhas ne sont que des vagues sur l'océan sans limites que je suis?» Manuscrit autographe signé du chorégraphe Maurice Béjart, envoyé à son éditrice avec une lettre autographe sur deux feuillets. 9 feuillets, 145 lignes rédigées au stylo bleu. Foliotation autographe du manuscrit (1-7) et de la lettre à son éditrice (a-b). Réflexions manuscrites de Maurice Béjart, intitulées «?Mémoire?», constituant le dernier chapitre de son ouvrage Béjart-theâtre?: A-6-Roc (Editions Plume, 1992), à propos de sa pièce éponyme créée la même année à Lausanne. Après la fondation du «?Béjart Ballet Lausanne?» et son départ définitif de Belgique en 1987, Béjart poursuit sa mise en scène d'opéras, entreprend la réalisation de films et publie plusieurs livres (roman, souvenirs, journal intime...). Par ailleurs, il écrit et met en scène trois pièces de théâtre?: La Reine Verte, Casta Diva et enfin A-6-Roc, à laquelle il consacre un ouvrage. La pièce met en scène sept personnages en quête d'un paradis perdu, et engage une profonde réflexion sur la mémoire. Le dernier chapitre de son livre sur A-6-Roc, dont nous livrons ici le manuscrit, est un mélange de pensées philosophiques et de commentaires sur la pièce?: «?La première idée de décor pour A-6-Roc était une immense bibliothèque [...] où les deux personnages acteurs d'un drame qui se nomme la vie, ne savent plus si les mots qu'ils prononcent sont les leurs ou ceux des générations qui les ont précédés dans cette prison de la connaissance?». En filigrane, l'auteur-chorégraphe soutient que la mémoire, quoique salutaire pour l'Homme, nuit à ses facultés créatives. S'ensuit une série d'interrogations sur le «?Moi?», où l'on peut déceler l'influence d'un Montaigne?: «?Je suis une succession d'instants, de regards, d'émotions, d'attentes. Je suis le fruit que je mange, l'air que je respire, le chat que je caresse, le livre que je lis, le regard dont je me souviens?». Provenance?: archives personnelles de Maurice Béjart. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.d. [ca 1991], 21x29,7cm, 10 feuillets.
Manuscrit autographe signé du chorégraphe Maurice Béjart. 10 feuillets rédigés au stylo bleu. Foliotation autographe. Épreuves manuscrites de Maurice Béjart pour son ouvrage Béjart-theâtre?: A-6-Roc (Éditions Plume, 1992), à propos de sa pièce A-6-Roc créée la même année au théâtre de Vidy à Lausanne. Après la fondation du «?Béjart Ballet Lausanne?» et son départ définitif de Belgique en 1987, Maurice Béjart poursuit sa mise en scène d'opéras, entreprend la réalisation de films et publie plusieurs livres (roman, souvenirs, journal intime...). Par ailleurs, il écrit et met en scène sa troisième pièce de théâtre A-6-Roc jouée à Lausanne en 1992, qu'il publie avec des commentaires dans un ouvrage intitulé Béjart-theâtre?: A-6-Roc. La pièce met en scène sept personnages en quête d'un paradis perdu, et engage une profonde réflexion sur la mémoire et l'enfance du chorégraphe. Béjart tient le rôle principal et donne la réplique à Gil Roman, son danseur fétiche de la période lausannoise, qui lui succédera à la tête de sa troupe en 2007. A-6-Roc fut probablement la pièce préférée de Béjart et sera la seule qu'il acceptera de publier. Largement inspirée du théâtre de Jean Anouilh et plus encore de celui d'Eugène Ionesco, elle emprunte également à son enfance dans le Sud de la France. Ce manuscrit, qui livre de précieuses indications de mise en scène et de décor, fut publié avec le texte original de la pièce en 1992. Le présent, le passé et le futur se rencontrent dans la pièce à travers trois personnages - une figure de patriarche que Béjart interprète lui-même, une autre incarnant la jeunesse joué par Gil Roman («?6 doit avoir au moins le double d'âge de Mr A. Cette différence de génération crée leur tension et aussi leur complicité?») et un clown, appelé Roc, interprété par l'acteur Philippe Olza. On y décèle sans peine l'influence du théâtre de l'absurde tant dans les choix scéniques que la psychologie des personnages?: «?cette première séquence de la pièce, qui peut durer de 3 à 6 ou 7 minutes, n'est qu'un mouvement mécanique de corps [...] évoquant l'activité inutile et vaine des univers concentrationnaires?». Le dramaturge Béjart n'en restera pas moins fidèle à l'idée «?spectacle total?» qui fit sa célébrité en tant que chorégraphe. La danse et le mouvement inondent la pièce - notamment dans le chur théâtral («?quatre personnages devrais-je dire, car rien ne me déplaît plus que l'uniformité des pseudo-churs grecs et autres corps de ballet esthétisants?») et Béjart consacre les quatre derniers feuillets à la musique («?elle joue tout au long de la pièce comme les dauphins qui suivent un bateau?») allant de Nino Rota à la musique sirupeuse de Jackie Gleason. Au-delà du théâtre, Béjart désire créer avec A-6-Roc une uvre d'art complète incluant tous les autres genres du spectacle, et démontre dans ce manuscrit son talent de de dramaturge et de metteur en scène. Précieux manuscrit sur la dernière pièce de théâtre écrite, mise en scène et interprétée par Béjart. Il figure parmi les très rares documents du chorégraphe en mains privées, ses archives étant partagées entre sa maison bruxelloise, la fondation Béjart de Lausanne et le Théâtre Royal de la Monnaie. Provenance?: archives personnelles de Maurice Béjart. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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