Paris Albin Michel 1961 1 vol. broché in-12, broché, 242 pp. Edition originale. Exemplaire du service de presse avec un envoi de l'auteur. Couverture piquée. Sinon bon état.
Albin Michel Paris 1981 In-8 ( 210 X 140 mm ) de 377 pages, broché. Recueil réunissant "cinq années de la poésie de Robert SABATIER, de 1975 à 1980. Bon exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé de Robert SABATIER à Hélène et Jean BOISSIEU.
Paris, Albin Michel, 27 janvier 1972. In-8, broché, couverture illustrée en couleurs, 319 pp.
Édition originale. Un des 90 exemplaires numérotés sur vélin du Marais, seul grand papier avec 10 ex hors commerce. Bel exemplaire. Photos sur demande.
SABATIER Robert - [Paris 1923 - 2012] - Ecrivain et poète français
Reference : GF22993
1 page in8 - En-tête des Editions Albin Michel - on joint: Carte autographe signée (au même le 16 janvier 1954) + Carte postale autographe signé (au même: souvenir de Venise) -
Il est heureux de voir réunis des textes qu'il avait pris plaisir à lire dans des revues - puis "Pour moi, ça va. Je suis pris d'une folie de poèsie... J'écrie poème sur poème et ne peux m'en empêcher.." - Il conseille d'écrire à "Michèle" chez Albin Michel - Ensemble de 3 documents autographes - Le magasin est fermé jusqu'au 6 avril - Nous verrons vos commandes ensuite - Merci -
Publications Psi, Aubervilliers 1976, 21x15cm, en feuilles.
Edition originale de ce tirage à part imprimée à 150 ex numérotés et justifiés par l'auteur, seul tirage avec 100 ex réservés à la revue lettriste "La novation". Rare et agréable exemplaire bien complet de sa chemise plastique de protection. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Les Hautes Plaines de Mane, Robert Morel, 1972. In-12 carré, plein skyvertex gris avec gardes et titre verts, signet.
Edition originale au tirage limite à 3000 exemplaires de cet essai sur « l’art et le plaisir de vieillir et d’apprivoiser l’ombre ». Exemplaire agrémenté d’un envoi autographe signé de l’auteure.
1963 Paris, Fayard, 1963.in8, broché couverture illustrée, , 380 pp., 1 carte double page, broché, bon état , exemplaire desp signéenvoi de l'auteur à René Wilmet
Paris Laffont 1980 1 vol. broché in-8, broché, 334 pp. Envoi de l'auteur à Jean Mauriac.
Yves Rivière, Paris 1991, 19x26cm, broché.
Edition originale imprimée à 300 exemplaires et illustrée de 12 pastels de Yann Dugain. Signature manuscrite au crayon de papier de Yann Dugain au colophon. Envoi autographe daté et signé de Guillaume Sabran à Nadine Nimier, veuve et épouse de Roger Nimier : "Un amical et frémissant hommage à Nadine. Guillaume 3 Juillet 93." Notre exemplaire est exceptionnellement enrichi, sur le premier plat, d'une peinture originale quadricolore de Yann Dugain. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
[Sacha Guitry] Jeanne LANDRE - [1874 - 1936] - Romancière française
Reference : GF27075
2 pages 1/2 in8 + enveloppe - trés bon état -
Belle lettre sur Guitry : Sa lettre la trouve à Paris ou elle est "emplatrée jusqu'au cou" - Elle conte un incident avec Sacha Guitry à propos d'un titre commun "L'Hallali" qu'elle revendique comme lui appartenant dans un article dans Gil Blas et dans une lettre à Guitry qui lui a répondu : "Je regrette que nous ayons choisi le même titre - Je ne dispose hélas plus du mien, vu que je l'ai donné à ma pièce - Il lui plait - Elle le garde" - Camille Lemonnier est furieux "devant le pied de nez d'un galopin" et lui conseille de faire passer des notes dans les journaux - Le magasin est fermé jusqu'au 6 avril - Nous verrons vos commandes ensuite - Merci -
[Sacha Guitry] Jeanne LANDRE - [1874 - 1936] - Romancière française
Reference : GF27078
1 page in8 + enveloppe - trés bon état -
Suivant ses conseils, elle vient d'écrire au Gil Blas et à Sacha Guitry pour leur faire observer que leur "Hallali", à elle et à Camille Lemonnier, a été annoncé par Serge Barret dans le Figaro - Elle a encore "de la besogne" mais elle aimerait être avec lui et Mme Prévost - Le magasin est fermé jusqu'au 6 avril - Nous verrons vos commandes ensuite - Merci -
Sacha GUITRY - [Saint-Petersbourg 1885 - Paris 1957] - Ecrivain, comédien et réalisateur français
Reference : 33252
3 pages in4 - quelques mots autographes - Très bon état -
Il s'agit du contrat signé par Sacha Guitry et André Roy concernant les droits de réalisation et d'exploitation de sa pièce "Aux deux colombes", en langue française et pour une durée de dix ans - Le contrat précise de nombreux points, en particulier la rémunération de Sacha Guitry: "un million comme auteur-adaptateur", "un million comme interprête" et "un million comme réalisateur" - Sacha Guitry reconnait, dans une mention manuscrite en marge, avoir reçu un million en chèque comme acompte - Le magasin est fermé jusqu'au 6 avril - Nous verrons vos commandes ensuite - Merci -
Sacha GUITRY - [Saint-Petersbourg 1885 - Paris 1957] - Ecrivain, comédien et réalisateur français
Reference : 33251
1 page in4 - En tête: "Les Funambules - Cap d'Ail" - quelques mots autographes - Très bon état -
Il l'autorise à distribuer les films tirés de ses oeuvres aux stations de télévision et précise les conditions de partage des recettes - Le magasin est fermé jusqu'au 6 avril - Nous verrons vos commandes ensuite - Merci -
1er juin 1893, 11,3x17,7cm, un feuillet.
Lettre manuscrite probablement inédite, rédigée par un secrétaire, datée du 1er juin 1893 et signée par Léopold de Sacher-Masoch à un destinataire inconnu, probablement un avocat. Mention manuscrite de la main de Sacher-Masoch en marge haute gauche de la lettre: «?Répondu le 1 mai 93?». Deux pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet. L'écrivain se prépare à un éventuel procès intenté par sa première femme Wanda, l'inspiratrice de son célèbre roman La Vénus à la fourrure, qui tente de recouvrer ce qui lui est dû et se libérer du fantasme qu'elle avait incarné à travers les uvres de son mari. Wanda, de son vrai nom Angelika Aürora Rümelin, avait signé avec lui le fameux contrat stipulant qu'elle devait se couvrir de fourrure, et le fouetter ainsi vêtue, véritable évangile de ce qui deviendra le masochisme. Malgré cette union sacrée et actée, dès la fin des années 1870, Leopold fut las de la vie avec elle, Wanda étant incapable de combler ses désirs?: «?Courtisane malgré elle?» et «?infirmière?» selon Jean-Paul Corsetti, elle fut, nous dit Gilles Deleuze «?sa compagne à la fois docile, exigeante et dépassée?». Accablé par les difficultés d'argent, il revendit les fameuses fourrures et les robes de sa femme, et leur divorce fut prononcé en 1886. Poursuivie par son alter-ego de Vénus à la fourrure qui avait fait d'elle une Dalila impérieuse et vénale, il semble que Wanda ait voulu poursuivre en justice son ancien mari?: «?Ayant cessé depuis longtemps toute communication avec Madame Wanda de Sacher-Masoch, il m'est impossible de m'entendre avec elle à l'amiable [...] En cas échéant, ce sera contre moi que Mme de Sacher-Masoch pourra tenter un procès?». Le procès est sans aucun doute lié à la sortie de Kassya, un opéra de Léo Delibes sur un livret de Sacher-Masoch adapté par Henri Meilhac et Philippe Gilles, créé à l'Opéra-Comique la même année. Il est possible que Wanda, traductrice des uvres de Masoch pendant ses années de mariage, n'ait pas reçu ses droits de traduction qui lui étaient dus pour Kassya, tiré d'une nouvelle parue dans les Contes galiciens de son mari. Dans le même esprit que ses années de soumission absolue à Wanda, il tient à porter seul le fardeau des accusations de sa femme, moyennant une somme d'argent payée par les autres auteurs de l'opéra (Henri Meilhac et Philippe Gilles)?: «?Je déclarerai dans un acte notariel [sic] que, en touchant la somme dite, je me charge de toute responsabilité vis-à-vis de Mme de Sacher-Masoch?». étrange et pittoresque étape de l'histoire du fondateur du masochisme, encore inconnue de ses biographes. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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1944 broché (paperback) grand in-octavo carré, titre noir en long sur le dos marron (black longitudinally title on the spine), couverture illustrée (cover illustrated), tranches non rognées (edges no smooth), envoi autographe manuscrit de l'Auteur sur la page de garde (author's autograph on the flyleaf), illustrations hors-texte (full page engraving), 292 pages, 1944 à Paris Editions SPES - uvre des Missions O. M. I.,
bon état (very good condition)
Paris Gallimard NRF collection blanche 1935 In 12 broché 220 ppexemplaire du service de presse, envois de l'auteur (destinataire découpé) édition originale
bon état, un très petit manque papier au dos
Un feuillet A4 de papier filigrané, rédigé au recto à l’encre bleu nuit par Maurice Sachs, en tout 15 lignes avec 7 passages raturés..Fragment final d'un manuscrit. Il s'agit d'une scène dramatique dans laquelle un personnage peut-être promis à une condamnation à mort se confie à un ami : « Mon ami, mon ami … je vous attendais. Ne parlez pas, pour l’amour du monde … Je vous vois pour la dernière fois … Je ne serai pas condamné … (il baissa la voix), à mort. Ce sera le bagne…Et voyez-vous, (sa voix s’éleva) au bagne, je vais vivre. Maintenant, partez, laissez moi… La Vierge (il me secouait à tour de bras) la Sainte Vierge, je la rencontrerai là-bas. Maintenant, je vous en supplie, allez-vous en … Je veux penser tout seul à l'avenir… Je suis parti parce que j'avais peur. FIN. »
Editions de la Nouvelle revue critique, Paris 1939, 12x19cm, broché.
Edition originale sur papier courant. Couverture illustrée par Jean Hugo. Un mors légèrement recollé en tête, petites taches sans gravité sur le second plat. Envoi autographe signé de Maurice Sachs à la tragédienne et femme de théâtre Andrée Tainsy. Notre exemplaire est enrichi d'une lettre autographe datée et signée de Maurice Sachs dans laquelle il prend des nouvelles du dédicataire. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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La Jeune Parque, Paris 1978, 13x20cm, broché.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Agréable exemplaire. Exeptionnel envoi autographe signé de Maud Sacquard de Belleroche : "Pour madame Valéry Giscard d'Estaing la plus gracieuse des Présidentes, ce très respectueux hommage d'une féministe sans hargne. Maud de Belleroche." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Saint-Benoît-du-Sault Editions Tarabuste, coll. "Doute B.A.T." 2008 1 vol. broché in-8, broché, couverture illustrée à rabats, 194 pp. Edition originale sans grand papier. Envoi autographe signé de l'auteur à Maurice Nadeau. Très bon état.
Seuil, Paris 1956, 12x17,5cm, broché.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers, un des exemplaires du service de presse. Iconographie. Envoi autographe signé de Samuel S. de Sacy à Georges Charensol. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Paris Éditions du Point du Jour, coll. "Incidences" 1946 1 vol. relié in-8, reliure à la bradel de toile rouge, dos et plats de papier marbré vert, rouge et blanc, pièce de titre de maroquin havane au dos avec, en pied, une pièce de même maroquin indiquant l'année d'édition et le nom de Paulhan, doublures et gardes de papier vert olive, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (Honnelaître), XLIII + 242 pp. Édition originale de la longue introduction de Jean Paulhan. Un des 300 exemplaires numérotés sur vélin de Rives ivoire, celui-ci enrichi d'un envoi autographe signé de Paulhan au libraire Max-Philippe Delatte en page de faux-titre : "Les infortunes de la vertu ou Le Pire est l'ennemi du mal". Ex-Libris gravé Delatte. En parfaite condition.
SADE (Donatien Alphonse François de) écrivain français (1740-1814)
Reference : 101C29
Très belle lettre au régisseur de ses biens que nous citons dans son intégralité afin de pouvoir mieux en apprécier l’intérêt. « En quittant la Provence mon cher avocat vous y avez laissé le trouble et la discorde, tout le monde va profiter de votre absence pour me ruiner et quoique mon voyage dans ce pays là ne soit plus maintenant fort éloigné, je n’oserais pourtant pas répondre, au train dont tout y va depuis quelque temps, qu’il me restât en y arrivant un malheureux coin pour y mettre ma tête. Pepin de Saumane m’écrit la lettre la plus extraordinaire et la plus effrayante et le malheureux accord qu’elle a avec celle de monsieur votre fils que je vous ai dernièrement envoyée ne sert qu’à redoubler et confirmer mes craintes. Extrait de la lettre de Pepin Jusqu’à ce moment ci, lui seul a prévenu et empêché la démolition du château de Saumane*, il n’en est plus le maître, et sans dire précisément ( ?) si le sont les Saumanois ou le club des jacobins de Lille. On veut (poursuit Pepin) absolument jeter votre château par terre, à moins que vous ne donniez sur le champ 3600 frs pour le racheter. Il a dit-il, parlé de cela à Ripert et à monsieur de Villeneuve qui lui ont tous deux répondu qu’ils ne se mêlaient pas de mes affaires ; Ripert lui a dit de me presser d’envoyer à lui Pepin une procuration et à l’effet de trouver les 3600 frs et à celui de veiller et soigner les terres de Saumane lesquelles sont dans un affreux état. Il finit en me demandant une attestation de la municipalité de Paris qui prouve mon patriotisme de Md de Théran de Saint Didier a dit-elle payé de même 3600 frs pour son château. Je ne suis certainement pas en peine de fournir le certificat mais je vous avoue que je suis bien affligé de me le voir demander pour une telle cause ; après avoir été quinze ans victime de despotisme, est-il possible que ce soit en moi que l’on veuille faire une telle horreur….. Horreur déjà faite à ce que l’on me dit à la Coste** parce qu’on y a trouvé des blés accaparés, tout cela est-il vrai….. Je dis plus, tout cela (vous ayant pour ami et pour surveillant) peut-il être vrai, éclairez-moi écrivez-moi tirez moi donc de peine je vous en conjure qui sème donc tous les troubles dans ma malheureuse possession depuis quelques temps… Quoi, l’on ne veut pas me donner le temps d’arriver ! mais je n’en puis douter, mon ami, il y a une bande de fripons, de scélérats déchainés contre moi ! au nom de Dieu éclaircissez-moi donc tout cela. Pourquoi donc ne voulez vous pas venir à Paris. Si vous êtes obligé de vous cacher, venez à Paris, on n’y court plus aucun risque. Si vous n’y êtes pas obligé, retournez donc en Provence car on m’y écrase pendant votre absence. Vous avez laissé sans réponse 5 ou 6 dernières lettres très essentielles qui doivent vous être parvenues à Lyon. Une entre autre à deux colonnes, dans celle laissée en blanc je vous suppliais de répondre aux objets de la dernière importance contenue dans la colonne que j’avais rempli. Répondez de grâce aux objets ci-joints. Pourquoi donc la cassette est-elle arrivée vide, qui a pris ce qui était dedans ? Qu’est-il décidément arrivé à la Coste et qu’est ce qui est la cause de ce qui y est arrivé si véritablement il y a eu quelque chose ? Où est maintenant Md de Martignat ( ?) Est-il vrai que depuis la rupture de ses vœux je n’ai plus rien à prétendre à la succession de Md de Villeneuve ? Pourquoi tout ce que vous m’avez envoyé de la Coste est-il arrivé de brisé ? J’avais demandé absolument tout ce qu’il y avait de précieux et spécialement un lit de plume pourquoi n’avez-vous envoyé ni le lit de plume ni des figures de sève recouverte de glace lesquelles devaient être dans mon cabinet. Pourquoi n’avoir jamais voulu envoyer le lit de ma mère que Md de Sade envoya à la Coste lors du décès de ma dite mère ? Pourquoi n’avoir pas fait démeubler la Coste comme je vous en avais prié ? Pourquoi ne m’avoir pas envoyé le reste de mes livres et de mes papiers ? Pourquoi en mettant tant d’intervalles dans les envois, préavis n’avez-vous hors d’état de faire tout venir en détail comme c’était mon intention ne devez vous pas vous en repentir à présent, s’il est vrai qu’on m’ait tout pillé. Répondez à tout cela je vous en conjure ; J’oubliais de vous dire que Pepin peint encore dans sa lettre qu’il a fait ôter le peu qu’il y avait de meubles à Saumane, et qu’il l’en fait mettre en sûreté, De quel droit cet homme a-t-il fait cela ? Qui me répond de ces effets. Mandez moi je vous prie tout de suite le nom de cet Abbé ex jésuite secondaire à Saumane ainsi que celui de cet ancien prêtre de la Coste que nous appelions le chanoine. Donnez-moi leur adresse et leur nom à tous deux. Je me rappelle qu’il y a 3 ans, j’écartais tout commerce, pour ne vouloir en avoir qu’avec vous, votre sinistre fugue me met aujourd’hui dans le cas de recueillir toutes mes anciennes connaissances, afin d’avoir recours à tout le monde pour me procurer des détails et des nouvelles, d’affaires que je regardais comme les vôtres propres et que vous avez bien cruellement pour moi, abandonnées. Ne négligez plus mes 200 frs je vous en conjure je suis au moment d’en avoir besoin, et écrivez à toute la terre pour que mon quartier de janvier et les 2000 frs de l’argenterie me soit sans faute envoyé à Noël : ce sera dieu merci le dernier j’irai voir par moi-même après, il en est temps. Je vous embrasse le désespoir dans le cœur. ». * Le château de Saumane est l'un des trois lieux vauclusien où vécut le marquis de Sade. Il y passa une partie de son enfance, de l'âge de 5 ans à 10 ans. Le domaine était, alors, la propriété de son oncle, Jacques de Sade, ecclésiastique et homme de lettres. Le château reste la propriété de la famille de Sade, jusqu'en 1868, qui vend l'ensemble de la propriété (château et jardins), au maire de Saumane-de-Vaucluse. ** Le Château de La Coste. En 1716, Isabelle Simiane lègue le château à son cousin Gaspard François de Sade Seigneur de Saumane et de Mazan. Cette dernière hypothèse reste la plus probable. Le marquis de Sade y séjourna de 1769 à 1772, entre le scandale d'Arcueil et celui de Marseille, puis après celui-ci et sa fuite en Italie, s'y réfugia jusqu'à son incarcération au donjon de Vincennes en 1777. Évadé lors de son transfert à Aix, il s'y réfugiera une dernière fois du 16 juillet au 7 septembre 1778 avant d'être reconduit à Vincennes. C’est en 1772 qu'il fit ici son plus long séjour, au cours duquel il se fit construire dans son château un théâtre pouvant accueillir un grand nombre de spectateurs à chaque représentation. Tout au long de ses internements, il aura pour La Coste « un attachement extraordinaire », comme en témoigne sa correspondance, en particulier avec Gaufridy, notaire d'Apt qui s'occupe de ses affaires et biens en Provence. À la Révolution, le château est vandalisé et détruit en grande partie, en septembre 1792. Les matériaux qui le composaient sont revendus pour d'autres constructions. Sade, qui est alors à Paris et membre de la section des Piques, est au désespoir : « Quelle perte ! Elle est au-dessus de l'expression. [...] Je suis au désespoir ! ». Criblé de dettes, en l’an IV de la République, Sade est contraint de vendre le château et ses terres à Rovère, député du Vaucluse, natif de Bonnieux, qui entend « fonder une sorte de dynastie » dans la région. Mais le grand projet de prospérité du député fera long feu, puisqu'il sera victime du coup d'État du 18 fructidor, et sera déporté en Guyane où il mourra à Sinnamary en 1798.
Corrêa, Paris 1953, 12,5x19,5cm, broché.
Edition originale sur papier courant. Une déchirure sans manque et sans atteinte au texte sur la dernière page du texte qui a été mal découpée. Texte inédit établi par Gilbert Lély qui a également signé la préface et les annotations de cet ouvrage. Envoi autorgaphe signé de Gilbert Lély à Jean Amrouche. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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S.n. , s.l. août 1808, in-8 (17,5x21,5cm), (40f.) (3f. bl.), broché sous chemise et étui.
Manuscrit original complet d'une des première uvres du Marquis de Sade, entièrement réglé au crayon, et composé 40 feuillets recto-verso. Ce manuscrit, de même que les autres pièces conservées du Marquis, a été dicté à un copiste et corrigé par Sade lui-même. Cahier broché sous couverture verte de l'époque, présentant un petit manque au milieu du dos. Titre à la plume en partie effacé sur le premier plat?: 9/ Net et corrigé en août 1808 - bon brouillon. Les Antiquaires. Comédie en prose en 1 acte. Ce titre est reporté au verso du premier plat de couverture. Le manuscrit est présenté sous chemise en demi maroquin vert sapin, plats de papier marbré, étui du même papier marbré et bordé de maroquin vert sapin, ensemble signé P. Goy & C.Vilaine. Nombreuses corrections, annotations et biffures manuscrites de la main de Sade, principalement des ajouts de didascalies, riches en indications scéniques et psychologiques. Composée en 1776 puis recopiée à Charenton en 1808 et vraisemblablement enrichie à cette époque de quelques variations opportunes - notamment une allusion à Napoléon «?dont il espérait, bien à tort, obtenir la permission de quitter, en homme libre l'hospice de Charenton?» (p. 94) - Les Antiquaires est l'une des premières créations théâtrales achevées du Marquis et par là-même, une de ses premières uvres littéraires, composée huit ans avant le Dialogue entre un prêtre et un moribond. En effet, si la datation décisive des pièces est rendue difficile par l'absence des manuscrits initiaux, plusieurs indices ont permis aux bibliographes de précisément situer la première rédaction de cette pièce en 1776, avec une possible version corrigée durant la période révolutionnaire et quelques dernières évolutions au moment de cette ultime rédaction, qui est aujourd'hui l'unique manuscrit conservé de cette pièce. Parmi les indices de datation - statut du personnage juif et anglais, style des dialogues, correspondance de Sade avec les théâtres - l'élément le plus déterminant est biographique. Les Antiquaires peut en effet être considéré comme le véritable «?volet théâtral?» du Voyage d'Italie de Sade avec lequel il entretient une intertextualité constante. La pièce met en effet en scène un antiquaire - c'est-à-dire au sens du XVIIIè un érudit, amateur d'antiquité - qui souhaite marier sa fille à un ami partageant la même passion, tandis que celle-ci trouve un stratagème pour le convaincre de la laisser épouser son jeune amant. Que ce soit à travers le discours savant des vrais antiquaires ou celui, farfelu, de l'amant les singeant, Sade se sert de sa propre expérience et de ses impressions de voyage qu'il expose ou détourne selon le point de vue de ses personnages. Ainsi la description par l'amant Delcour du volcan Etna est-elle une parodie du récit détaillé que Sade fait du volcan Pietra-Malla, tandis que l'invention d'une «?galerie souterraine reliant l'Etna à l'Amérique?», est directement inspirée du tunnel de la Crypta Neapolitana, décrit par Sade dans son Voyage. Le Marquis invoquera cette même expérience volcanique pour écrire l'une des plus fameuses scènes de son Histoire de Juliette. à peine revenu de son dernier périple savant, et presque parallèlement à l'écriture documentée et passionnée de cette expérience, Sade compose donc une version satirique de celle-ci (jusqu'à ses déboires d'intendance) maniant à la fois critique sociale de l'érudition stérile, et autodérision de sa propre passion pour l'Histoire, de «?son avidité de tout voir et son insatiable curiosité?» (cf. Maurice Lever, préface de Voyage d'Italie). La satire virulente s'accompagne ainsi paradoxalement d'une démonstration très sérieuse des connaissances de l'auteur très au fait des dernières découvertes et des grandes questions archéologiques du temps. C'est d'ailleurs ce qui vaudra à la pièce la critique de deux directeurs de théâtre auxquels Sade la proposa, vraisemblablement durant les années 1791, 1792?: «?L'ouvrage est purement écrit. Il annonce esprit et connaissance dans un auteur, mais la pièce est trop sérieuse, trop scientifique.?» (Théâtre du Palais-Royal)?; «?Moins d'étalage d'érudition, plus de ridicule [...] sont autant de moyens nécessaires pour mettre en scène Les antiquaires. L'auteur qui se montre partout très instruit, s'en convaincra lui-même?» (Théâtre de Bondi). à moins que la pièce décriée soit une première version et que Sade ait tenu compte de ces appréciations et corrigé les défauts énoncés dans l'uvre qui a survécu, il semble que ces critiques résultent d'une incompréhension de ce qui fait justement la particularité de cette pièce. En effet, malgré un schéma très classique du conflit de génération confrontant un père obtus, obsessionnel et naïf à une jeunesse fantasque et libre d'esprit, la pièce ne propose pas de jugement définitif et les personnages d'anciens ne sont finalement pas dupes des supercheries et stratagèmes élaborés par les jeunes qui, eux-mêmes, finissent par concéder à leurs aînés une certaine autorité et manifester un respect pour leur savoir. Si la pièce est très largement inspirée de Molière, c'est donc en digne héritier de Diderot que Sade met en scène cette nouvelle querelle des Anciens et des Modernes, c'est-à-dire de l'antiquaire opposé au philosophe, dont fait état Jean Seznec dans ses Essais sur Diderot et l'Antiquité. Dans le discours préliminaire de l'Encyclopédie d'Alembert statue définitivement sur cette question?: «?C'est pourquoi, à mérite fort inégal, un Érudit doit être beaucoup plus vain qu'un Philosophe?». Diderot, plus modéré, expose dans l'article «?érudition?», les bienfaits et les limites des deux postures intellectuelles. C'est clairement de cet héritage que se réclame le jeune Sade dont la pièce illustre «?les paradoxes de ce débat avec une irrésistible virtuosité satirique?» (S. Dangeville) tandis que l'auteur définit sa position dans la querelle entre antiquaires et philosophes à travers la figure de Delcourt?: «?Eh mais vraiment il me serait difficile de passer pour un [savant]. J'ai pu acquérir toutes les connaissances d'un homme de mon état, sans néanmoins avoir étudié les sciences que Monsieur votre Père et ses amis cultivent depuis si longtemps.?» La réponse de la soubrette, Cornaline, témoigne pour sa part d'une liberté assumée face au savoir qui semble annoncer et éclairer la philosophie atypique et le détournement des valeurs du futur auteur des Cent Vingt Journées de Sodome?: «?Fussiez-vous vous-même aussi profond qu'eux, je ne veux pas que vous le paraissiez?; battez la campagne, faites des anachronismes, petit à petit on se méfiera de vous, on soupçonnera du mystère et de là même naitre et l'instant de vous dévoiler et la nécessité de ne plus feindre.?» Cette apologie de l'excès jusqu'à l'invraisemblable, encore limité en cette année 1776 au domaine du savoir pourrait bien être les prémisses d'une pensée qui va s'épanouir dans des épopées apocalyptiques «?propre[s] à faire naitre l'instant de [n]ous dévoiler et la nécessité de ne plus feindre?». Cette première expérience littéraire dont Gilbert Lély minimisa l'importance témoigne en réalité d'un auteur bien plus aguerri qu'il ne paraît au prime abord. Certes, comme l'écrit Sylvie Dangeville, Les Antiquaires est clairement rattaché aux années d'apprentissage de l'écriture théâtrale par le jeune marquis. Elle donne pour exemple la très forte influence des Fourberies de Scapin, du Malade imaginaire et des Femmes savantes sur les péripéties des Antiquaires. Notons cependant, que Sade ne s'inspire que très légèrement de la structure dramatique de ces pièces mais bien plus largement - jusqu'à l'excès encore?! - des ressorts comiques de situations. Or en soumettant au spectateur des personnages cachés dans des sacs et battus, des amants surgissant de coffres près à être brûlés, et des femmes prédatrices?: «?Un loup dans mon enfance se jeta sur moi et depuis lors j'entre quelque fois dans des accès de fureur?; je crois que je vous dévorerais, Monsieur?», Sade n'est-il pas, déjà et entièrement, Sade? - Photos sur www.Edition-originale.com -
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