Chez L. Giraud-Badin, Paris 1927, 20x25cm, broché.
Edition originale parue à 2900 exemplaires, le nôtre, un des exemplaires sur Alfa. Trois taches en pied du second plat. Contributions littéraires de Léon-Paul Fargue (La Drogue), André Malraux (Le Voyage aux îles fortunées), Henry Michaux (L'époque des illuminés), Sören Kirkegaard (Fragments d'un journal), etc... Commerce, revue littéraire fondée par Marguerite Caetani, se présente sous la forme de vingt-neuf "cahiers trimestriels publiés par les soins de Valéry, Fargue et Larbaud" entre 1924 et 1932. Sa publication s'inscrit dans la tradition concurrentielle des revues françaises des années 1920 et ne se contente pas de mettre en avant les auteurs les plus en vue de la littérature française : elle joue un rôle de "découvreur" de jeunes talents et déterre les textes capitaux oubliés. Hommage autographe signée de Léon-Paul Fargue en dessous de la dédicace imprimée à Marcel Raval en regard de la justification du tirage. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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A propos de son article du Figaro Littéraire du 19 avril, qui avait été suivi de mouvements divers. « … Je suis poète, musicien, peintre, et ça me suffit bien … Puisque l’homme est un animal politique, et surtout en France où l’on politiquaille comme on respire, j’aurai donc des tendances politiques : Je suis ce qu’on appelle un vieux républicain … ».
Paris Champion, "Bibliothèque de la Revue de Littérature comparée" 1931 1 vol. broché gr. in-8, broché, couverture rempliée, IX + 413 pp. (couverture défraîchie, dos ridé), bibliographie et index. Envoi autographe signé de l'auteur à Benjamin N. Cardozo, avec son ex-libris gravé. Excellente étude consacrée à Walter Pater, George Moore, Oscar Wilde, les "Nineties" avec le Cercle des Rimeurs, le "Yellow Book", Le "Savoyy", etc.
1 vol. petit in-8 carré cartonnage éditeur illustré, Hachette, Paris, 1978, 113 pp.
Bel exemplaire dédicacé par l'auteur au grand spécialiste de la littérature enfantine, Marc Soriano : "à Marc Soriano, une de vos élèves a encore frappé !". "Marie-Raymond Farré" serait le pseudonyme collectif utilisé par Marie et Raymond Farré jusqu'en 1983. Ouvrage peu commun, joliment illustré par l'artiste Marcel Chikhanovitch (né en 1933) dit Chica.
Toulon 20 Juillet 1908, 13,5x21,5cm, deux pages et demie sur un double feuillet + une enveloppe.
Lettre autographe signée de Claude Farrère, alors sous les drapeaux, 47 lignes à l'encre bleue, rédigée depuis Toulon à son ami Pierre Louÿs. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli, enveloppe jointe. Le soldat Claude Farrère remercie son ami de l'avoir défendu lors d'un différend l'opposant à un certain sieur B même si cela ne valait guère la peine de lui consacrer autant d'importance : "Le sieur B a lu, dans une quelqconque Annales, que son ennemi féroce était en train de guerroyer à Safi contre les Musulmans... Par une guigne inouïe, il se trouva que j'étais revenu de là-bas. Sa stupeur fut alors si grande qu'il perdit la tête..." , "Maintenant je ne vous dirai jamais à quel point j'ai été ému de votre rôle à vous, et du rôle de V. dans toute l'affaire..." Sûr de ses qualités d'escrimeur et de tireur, Claude Farrère se permet cette gentille et humoristique pique à l'adresse de son ami, et tient à le rasséréner au risque de sombrer dans l'anachronisme : "Perdez la funeste habitude de me voir tué chaque fois qu'on parle l'épée à l'entour. C'est au contraire moi qui tuerai les autres... Je fais d'abord beaucoup d'épée, à présent. Et je tire le pistolet comme feu Guillaume Tell. Donc be quiet. Voilà. A quand?" - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Toulon 30 Mars 1908, 13,5x21,5cm, 8 pages sur deux doubles feuillets + une enveloppe.
Longue lettre autographe signée de Claude Farrère, 160 lignes environ à l'encre bleue (8 pages sur deux doubles feuillets), à son ami Pierre Louÿs le remerciant notamment pour sa délicatesse. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli, enveloppe jointe. Claude Farrère loue la délicatesse de son ami à son égard : "Merci pour votre lettre... non seulement parce qu'elle est exquise, - six fois plus que vous ne pouvez le croire, - mais bien davantage parce que je sais très bien que vous me l'avez contée pour "ne pas m'inquiéter..." comme vous dites." et s'étonne des problèmes soulevés par ces récents articles : "Soit dit entre parenthèses, je suis tout ahuri de celle qui a trait à des articles de polémique. Non seulement je n'en ai point écrit." Il s'inquiète plus des suspicions qu'il suscite à propos de sa prétendue consommation d'opium :"J'ai été informé par mon propre commandant que le ministère, sur la foi de mon premier livre, supposait que l'opium ne m'était pas étranger. Le même commandant a protesté, arguant que, depuis tant de mois que je servais sous ses ordres, il avait la certitude absolue que je n'avais pas commis le moindre péché ! Mais je doute que sa parole soit très appréciée à Paris..." et de la haine que lui voue un officier. Malgré ces problèmes, Claude Farrère tient à rasséréner son ami : "Je tiens, mon bien cher ami, à ce que vous soyez absolument en paix à mon propos. Je m'en fiche moi-même absolument." tout en se désolant que ce dernier délaisse le sud de la France cette année : "Tamaris sans vous, comment voulez-vous que la mécanique céleste continue de tourner ? Et moi ???? Vous me pousseriez systématiquement au suicide. N'oubliez pas que je fais un bouquin tout à fait sanglant, et que je vis dans l'inique société de gens qui, pour un demi-oui ou un quart de non, s'ouvrent le ventre ! " Il achève sa lettre par de nouvelles rumeurs le concernant : "Bien entendu, madame de X a supposé gratuitement des choses horribles : je ne suis pas l'amant de l'autre dame de chez la modiste. Voyons ! comment un jeune homme tel que moi, décent, et trop bien élévé (cf opinion de madame P.L.) etc..." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paul Ollendorff , Paris 1914, 11,5x19cm, relié.
Edition originale. Reliure en demi maroquin bleu marine, dos à cinq nerfs sertis de filets dorés orné d'un décor géométrique de pièces mosaïquées de maroquin rouge, date dorée en queue, filet doré sur les plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, encadrement d'une dentelle dorée sur les contreplats, couvertures et dos conservés, tête dorée, élégante reliure signée de Pierre-Lucien Martin. Bel exemplaire parfaitement établi. Exceptionnel envoi autographe signé de Claude Farrère : "A Pierre Louÿs son très petit disciple" enrichi d'idéogrammes chinois. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris Ollendorff 1914 1 vol. broché in-12, broché, non rogné, 301 pp. Edition originale. Un des exemplaires spécialement imprimés pour l'auteur, celui-ci avec un envoi de l'auteur à Georges Cain. Dos bruni. Bon état.
2021 Manuscrit autographe signé paru dans "Combats et Batailles en mer" - 20 pages in-folio sur 21 (manque page 15) - Reliure demi maroquin bleu à encadrement de basane rouge - De la bibliothéque Claude Farrère et Charles Hayoit - Superbe -
Joint le Certificat autorisant l'exportation daté du 06 - 11 - 2001 - Le magasin est fermé jusqu'au 6 avril - Nous verrons vos commandes ensuite - Merci -
Exemplaires sur papier de Rives numéroté (n° 1574), Illustré d'un frontispice à l'eau-forte et de compositions dessinées et gravées sur bois par Maurice de Becque, 1 vol. in-12 br. sous couv. rempliée, coll. Les Maîtres du Livre, Georges Crès et Cie, Paris, 1923, 364 pp.
Exemplaire revêtu de la signature autographe de Claude Farrère. Bon état pour ce joli tirage sur papier de Rives, signé par Claude Farrère.
Paris, Flammarion, (4 septembre) 1930. Grand in-12, broché.
Tirage limité à 2200 exempliares numérotés sur pur fil. Envoi autographe signé de l'auteur. Bel exemplaire. [8027]
Flammarion, Paris 1929, 12x19cm, broché.
Edition originale, un des ex sur alfa. Envoi autographe signé de l'auteur. Dos bruni comportant un petit manque en pied, sinon agréable exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Flammarion, Paris 1940, 12x19cm, broché.
Edition originale, un des ex du service de presse. Envoi autographe signé de Claude Farrère à Charles-Henri Hirsch. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Flammarion, Paris 1945, 12x19cm, broché.
Edition originale, un des 550 ex numérotés sur vélin des Vosges, seuls grands papiers avec 110 pur fil. Envoi autographe signé de Claude Farrère à son secrétaire particulier Alfred Sexer, agréable exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Flammarion, Paris 1930, 18x19,5cm, broché.
Edition originale, un des 150 exemplaires numérotés sur Hollande. Envoi autographe signé de Claude Farrère. Deux petites déchirures recollées en tête et en pied du dos légèrement gauchi, infimes piqûres marginales sans gravité sur le premier et dernier témoins. Exemplaire à toutes marges. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris Flammarion 1922 In-12 Broché Dédicacé par l'auteur
EDITION ORIGINALE. Mention de cinquième mille en couverture poussiéreuse. ENVOI AUTOGRAPHE signé de Farrère. Bon 0
Exemplaire sur papier pur fil des Papeteries Outhenin-Chalandre, 1 vol. in-8 br., Flammarion, Paris, 1931, 414 pp.
Etat très satisfaisant (couv. lég. frottée) pour cet exemplaire enrichi d'une dédicace de Claude Farrère.
Flammarion, Paris 1931, 13x19cm, broché.
Edition originale collective, un des 20 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers après 10 Hollande. Signature autographe de Claude Farrère sur la page de faux-titre. Dos insolé, exemplaire à toutes marges. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Toulon 5 Octobre 1908, 11,5x16cm, une page.
Lettre autographe datée et signée de Claude Farrère, 22 lignes à l'encre violette, adressée à son ami Pierre Louÿs concernant l'actualité journalistique et sa consommation d'opium. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. Claude Farrère s'enquiert de la disponibilité de Pierre Louÿs afin d'organiser un rendez-vous avec un ami commun et souhaitre lui remonter le moral :"Je vous enverrai tout à l'heure un journal illustré de Toulon sur lequel je compte pour vous donner un accès de contre-spleen. La presse est une noble chose." Claude Farrère évoque aussi sa consommation de drogue et ses corollaires : "Les affaires d'opium m'embêtent un peu, naturellement. Mais tant pis.. Et puis, il y a des coups à donner, dans cette bagarre-là. Et j'en donne..." Il avertit son correspondant de l'intérêt qu'il y a à se procurer le prochain numéro de la revue les Coulisses : "Lisez les Coulisses. Personne n'en sait rien, bien entendu, que vous et moi,. Mais j'ai bien lieu de croire que le ministre écume." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Toulon 11 Juin 1908, 13,5x20,5cm, quatre pages sur un double feuillet + une enveloppe.
Lettre autographe datée et signée de Claude Farrère, 62 lignes à l'encre noire à en-tête du Grand Hôtel de Paris à Séville, adressée à son ami Pierre Louÿs décrivant un bas-relief du retable de la chapelle expiatoire que fit élevé Isabelle la Catholique dans l'Alhambra de Grenade. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli, enveloppe jointe. Claude Farrère campe la scène mythologique composant le bas-relief du retable de la chapelle expiatoire que fit élevé Isabelle la Catholique dans l'Alhambra de Grenade:"... aux deux extremités, deux satyres debout, regardant vers le milieu, l'un avec ahurissement, l'autre avec convoitise ; au milieu, une jeune dame que nous supposerons être Léda... Il ne manque rien nonplus aux satyres, dont le geste est tellement vertical que leur nombril ne doit pas être exagérément rassuré... le cygne très correct, et s'efforçant d'enlacer tout ce qu'il peut de sa partenaire, par ses pattes et par son cou... Enfin, vous vous rendez compte ?" En tant que séducteur invétéré, Claude Farrère ne peut qu'admirer la beauté des Andalouses qu'il a rencontrées : " Il y a tellement d'adorables filles à Séville que je ne suis pas près d'en quiter. Je pense à Conchita, soyez tranquille. J'ai déjà trouvé sa maison, plaza del Trionfo." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Toulon 21 Août 1908, 11,5x15,5cm, une page rempliée.
Lettre autographe signée de Claude Farrère, 22 lignes à l'encre bleue, à son ami Pierre Louÿs. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. "Samedi, mon cher, cher ami, je suis dans le navrement de vous savoir malade. Dès demain je vous enverrai une longue lettre ; et d'ici à quarante jours, je vous promets d'aller vous voir. Je vais, moi, mal : crise d'arthritisme, eczéma au visage, et le reste. Atroce. Je travaille peu. La chaleur m'accable. La vie est une sale invention. Ma mère est souffrante aussi. Toute mon affection fidèle vous suit. Mon cher ami, je voudrais tant que vous fussiez heureux ! Je vous en supplie faites toujours fond de moi plus que de vous. C.Bargone." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Grenade 1908, 20,5x27cm, huit pages sur deux doubles feuillets + une enveloppe.
Humorristique lettre autographe signée de Claude Farrère, alors en croisière en Méditerranée et postée depuis Hôtel Washington Irving de Grenade, 8 pages sur deux doubles feuillets, dans laquelle il évoque notamment ses exploits auprès de la gent féminine. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli, enveloppe jointe. Claude Farrère quittant Tanger pour Grenade via Gibraltar, lui narre avec humour sa toute dernière conquête féminine et sa rivalité avec un autre soupirant : "Hier matin comme le Cassini allait quitter Tanger - where I had a delicious flirtation with a young girl !! [...] Nous aperçumes un être humain sur la dunette..., lequel être humaion criait comme un cochon de lait pris, quant à la queue, dans une porte. C'était mon successeur... Supposez que ce brave homme eût eu de moins bons poumons : nous ne l'entendions pas..." Il remercie Pierre Louÿs pour son dernier courrier auquel il s'empresse de donner suite: "J'ai cueilli votre lettre hier. Et vous voyez, je n'attends pas vingt-quatre pour vous répondre. Je constate en effet que dès qu'on est éloigné plus de quinze jours, toute causerie devient impossible. Jugez-en !!!" tout en clarifiant les choses à propos des trop nombreuses femmes qu'il a séduites au point que Pierre Louÿs ne s'y retrouve plus : "J'aurais juré sur ma vie que je vous avais narré par le menu mon aventure avec Mlle M. ; j'ai dû chercher une bonne heure dans mes souvenirs ce que pouvaient représenter les initiales CG !!! Voilà où nous en sommes. C'est affolant." Mais Claude Farrère s'expose parfois aux risques de ses pléthoriques victoires sentimentales et vante ironiquement ses déboires :"M.M. possède à peu près vingt lettre de moi... une au moins dont je me souviens, et qui est une profession de sadisme. Je n'en dors plus. Fiez vous après ça au jolies personnes très flirt qui vous écrivent des horreurs délicates pour se procurer de la prose à publier posthumement !!!" Il lui détaille aussi, de manière enjouée et épique, sa dernière soirée à bord du Cassini et les marques de sympathie qu'il a reçues : "Mon départ du Cassini a été la chose la plus parfaitement grotesque de la terre, et même des cinq océans... Toasts, effusions, agapes... R. m'informe solennellement que je suis "chaleureusement" proposé pour la croix par lui et l'amiral. Moi (qui le savais), stupéfaction classique et pénétrée. Là-dessus, la baleinière accoste, mes valises embarquent, je les suis... l'équipage dormait depuis deux heures théoriquement. Mais à peine la baleinière pousse-t-elle, hurlements sauvages, clameurs, vivats, hourrahs. Sans rien dire tous ces braves gens avaient attendu patiemment qu'il fût l'heure de crier. Naturellement je me suis mis à pleurer. Enfin l'idiotie totale." Il achève cette missive en énumérant les villes andalouse qu'il visitera : "Je oars après demain pour Séville, ensuite Cordoue et Tolède..." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Toulon 4 Août1908, 13,5x21,5cm, 16 pages sur quatre doubles feuillets + une enveloppe.
Très longue lettre autographe signée de Claude Farrère, 260 lignes environ à l'encre bleue (16 pages sur quatre doubles feuillets), à son ami Pierre Louÿs. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli, enveloppe jointe. Claude Farrère évoque la lettre qu'il a reçue de son ami et celle qu'il vient de lui expédier : "Je vous écrivais, moi, ce même vendredi, une lettre couleur de sang...[...] une lettre rutilante et dépourvue de tout sang-froid." Il revient, avec humour, sur la fâcherie entre Pierre Louÿs et un certain Augusto (probablement Auguste Babut de Rosan) dont il pensait être le responsable : "Notez bien, cher ami, que j'étais persuadé au fond, malgré vos dénégations à tous deux, de mon influence personnelle dans votre brouille. La vanité humaine ne rate jamais des coups analogues. Et c'est avec quelque honte que je confesse m'être cru, deux bonnes journées durant, le pivot du monde." Claude Farrère fustige sa propre candeur et son manque de discernement : "Quoique je sois de la prudence que vous connaissez, je me fais prendre en flagrant délit tout le temps... [...] la petite jeune fille divorcée que je vous ai jadis montrée au cinématographe a eu l'imprudence de me donner rendez-vous dans des rues désertes... le père de l'enfant, officier supérieur, comme juste, nous y a rencontrés...", pressentant que cette ingénuité finira par lui jouer des tours : "... ça finira mal. Je fais de l'épée toutes les fois que j'y pense." Puisqu'il vient de recevoir la missive de son ami Pierre Louÿs, il poursuit la rédaction de sa lettre afin de lui répondre et s'étonne de ce qu'il vient d'y lire : "Donc lorsque quatre ou cinq jours après, je trouve votre première dépêche "suis brouillé" avec - pour motif que vous pouvez deviner...", je demeure stupéfait, et creuse vainement ma tête. N'ayant pas deviné, je suppose. Je suppose à tort... Reahurissement. J'ai reçu, la semaine dernière, soixante quinze letrres dont vingt à peu près vous concernant de près ou de loin." Dans cet embrouillamini d'amitiés froissées et déchirées, Claude Farrère décrit aussi le grand désarroi d'un autre de leur ami commun, un certain V qui vient enfin éclairer la lanterne de l'écrivain sur le malentendu opposant Louÿs et Babut de Rosan : "Là-dessus, brusque changement de V. Il était plus que frappé. Je le voyais sur la margelle du suicide. Il se redresse immédiatement, reprend son sang-froid, saute dans un train. Et en attendant l'heure du départ, il reprend son récit. et je comprends." Voilà Claude Farrère presque soulagé et rasseréné : "Maintenant, je crois avoir compris. Pas tout à fait tout... Celle que je me suis mêlé de ce qui ne me regardait pas. je vous en demande pardon, mon ami et vous supplie de l'oublier. Votre affection m'est si chère que je serais abominablement malheureux de la sentir refroidie, même d'un seul degré ! Dites moi s'il faut que je craigne cela, et dites le moi tout de bon." mais toujours aussi triste pour Augusto : "Augusto est en ce moment presque fou de douleur, parce qu'il croit votre amitié perdue pour lui. J'ai profondément pitié de ce pauvre enfant." Très belle lettre symbolisant les touments des amitiés tumultueuses de l'entourage de Pierre Louÿs et Claude Farrère. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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