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1 p. in 4°
«… dans un instant le métayer videra les ruches… soudain on ne voit plus rien; un épais brouillard qui sent le brûlé et un grand bruit très doux flottent. Elles sont là, au dessus de nous, des mille et des mille… fuyant leur gîte enfûmé par le pillard qui fait main basse sur leur fortune… L’envahisseur, quel barbarbre!... Vous attendiez peut-être qu’en ma qualité de féministe, je vante le régime de ce peuple où seule, la femme est reine… Non, je vous assure, ce n’est pas ainsi que nous entendons le féminisme.»
S.l.n.d. [1885]. Plaquette in 8°, brochée, manque angulaire au premier plat, dos restauré avec un papier à décor floral. 16 pp.
ÉDITION ORIGINALE. Née en 1821 en Angleterre, Elizabeth Blackwell qui émigra avec sa famille fut la première femme à obtenir un doctorat en médecine aux Etats-Unis après un parcours du combattant épique (1849). Revenue en Angleterre elle y fut la première Anglaise inscrite à l’ordre des médecins. Elle ouvrit avec Florence Nightingale la London School of Medicine for Women. Très jeune elle s’intéressa aux problèmes politiques et aux problèmes spécifiques aux femmes. Rare édition originale (une seconde sera imprimée en 1888).
1er juin 1906. 4 pp. in 8° sur papier à en-tête de l’Œuvre des Libérées de Saint-Lazare.
je vous exprime nos remerciements pour la délicate attention que vous avez eue de m’offRir un titre de membre d’honneur dans votre société. J’en suis confuse et touchée. [...] j’ai accepté avec plaisir, parce que je suis heureuse de rester associée à un groupe dont j’apprécie les principes et l’énergie.[...] J’ai été très satisfaite d’entendre Mr Edouard Petit et de le revoir. Il y a bien des années, 15 peut-être, il me rendit visite pour me parler des questions de patronage et d’écoles. Il m’a demandé bien des nouvelles de l’artiste, Léonide Bourges, dont nous avions beaucoup parlé ce jour-là. J’ai pu lui faire le récit d’une action superbe que vient d’accomplir cette vaillante [...]”
Paris, Calmann Lévy, 1880. in 8°, demi-chagrin à coins bleu, coiffes et nerfs un peu frottés, quelques rousseurs sur la tranche. (2)ff.-417 pp.
3 pp. et demie in 8°, 1 p. et demie in 12.
– Chatelneuf par Champagnole, s.d. : « Je ne puis ni lire ni écrire, un état d’accablement complet, mais tout à fait délicieux. Allez le 16 chez Félicia Mallet. Elle sera probablement rentrée. Vous êtes annoncée et très vivement recommandée. Elle m’a demandé « si vous accepteriez sa collaboration ». J’ai répondu pour vous que vous en seriez charmée. Je désire que vous réussissiez… Mme Gagneur va vous répondre, chère petite amie. » – St Laurent s / Mer, Calvados : « de tout ce que vous écrivez sur moi, ce matin dans la Fronde. C’est beaucoup trop ?... Mais en ce cas c’est le trop qui fait le plus de plaisir. Je suis très contente de la place que vous prenez chez nous. Je rentrerai prochainement à Paris, cela me fera plaisir de vous revoir…. Avez-vous vu Félicia ? Je n’ai passé que 48 h. à Paris elle est venue me voir, mais j’avais du monde et n’ai pu m’informer de votre pantomime. » – Chère petite jolie madame, c’est pour le Vaudeville que j’ai demandé deux fauteuils pour lundi à votre aimable mari. Le lui rappeler. J’ai écrit pour lui à Felicia. Elle est prévenue de sa visite. Lundi. 3 heures… Je passerai vous prendre lundi… à 4 heures pour aller chez Mme Gagneur. » Manoël de Grandfort, nom de plume de Marie-Antoinette Barsalou (1829-1904), écrivit également dans la Fronde, de même que sa fille Jeanne Marnière sa petite-fille Emy Fournier. Intéressantes lettres qui mêlent à ces noms ceux de la grande mime Félicia Mallet et de la romancière Marie-Louise Gagneur.
3 pp. et demie in 8°, 1 p. et demie in 12.
– Chatelneuf par Champagnole, s.d. : « Je ne puis ni lire ni écrire, un état d’accablement complet, mais tout à fait délicieux. Allez le 16 chez Félicia Mallet. Elle sera probablement rentrée. Vous êtes annoncée et très vivement recommandée. Elle m’a demandé « si vous accepteriez sa collaboration ». J’ai répondu pour vous que vous en seriez charmée. Je désire que vous réussissiez… Mme Gagneur va vous répondre, chère petite amie. » – St Laurent s / Mer, Calvados : « de tout ce que vous écrivez sur moi , ce matin dans la Fronde. C’est beaucoup trop ?... Mais en ce cas c’est le trop qui fait le plus de plaisir. Je suis très contente de la place que vous prenez chez nous. Je rentrerai prochainement à Paris, cela me fera plaisir de vous revoir…. Avez-vous vu Félicia ? Je n’ai passé que 48 h. à Paris elle est venue me voir, mais j’avais du monde et n’ai pu m’informer de votre pantomime. » – Chère petite jolie madame, c’est pour le Vaudeville que j’ai demandé deux fauteuils pour lundi à votre aimable mari. Le lui rappeler. J’ai écrit pour lui à Felicia. Elle est prévenue de sa visite. Lundi. 3 heures… Je passerai vous prendre lundi… à 4 heures pour aller chez Mme Gagneur. » Manoël de Grandfort, nom de plume de Marie-Antoinette Barsalou, collabora également à la Fronde, de mêmle que sa fuille Jeanne Marnière et la fille de celle-ci Emy Fournier. Intéressantes lettres qui mêlent à ces noms cxeux de la grande mime Félicia Mallet et de la romancière Marie-Louise Gagneur.
3 pp in 8°.
Au sujet d'Arielle fille des Champs de Harlor (Jeanne-Fernande Perrot, 1871-1970) qui a trouvé un éditeur. Celui-ci s'est engagé à le publier pour le 15 ou 20 septembre, mais ne trouve pas d'imprimeur libre. « Pour des raisons qu'il serait trop long de vous préciser, ce serait un désastre pour Harlor qu'Arielle ne parut pas au moins vers la fin de septembre. » Aurait-il un imprimeur à lui conseiller. Harlor est « surmenée par la tenue de la maison de Vieuxchamps encombrée en ce moments d'hôtes et de pensionnaires. » Léopold Lacour, indéfectible soutien des féministes de la Belle Époque fut, pendant une trentaine d’années, le compagnon de Harlor, qui avait fait ses débuts de journaliste dans le journal La Fronde, de Marguerite Durand. À la mort de cette dernière en 1936 elle prit la direction de la bibliothèque féministe qui porte toujours le nom de sa fondatrice.
Paris, Paul Dupont, 1899. In 12, broché, couverture un peu poussiéreuse. (2)ff.-312 pp.
Kenenburgh, d’origine hollandaise, qui avait participé au Congrès sur l’Enseignement professionnel à Amsterdam en 1895 s’intéressa à l’instruction des jeunes filles à la demande congressistes françaises. Ce livre est le fruit de ses réflexions. Relever le statut de la mère de famille, l’instruire et l’éduquer. L’intérêt du livre réside dans les nombreux projets d’associations et d’écoles que préconise l’auteur et notamment celui d’une Union française des Mères de famille pour laquelle il a établi des statuts et règlements. Kenenburgh donne aussi de nombreux exemples sur la situation dans différents pays d’Europe..
Paris, Stock, 1897. in 12, demi-basane rousse, dos à nerfs décorés de filets dorés striés, tête mouchetée, couverture conservée, mors faibles, ex-libris (Reliure de l’époque). xviii-360 pp.-(1)f.
EDITION ORIGINALE. Léopold Lacour (1854-1939), normalien, journaliste et historien, fut un des hommes les plus engagés aux côtés des féministes pour les droits des femmes. Il fit d’abord connaître son engagement dans une conférence qu’il donna à La Bodinière, une salle très fréquentée par une élite parisienne sans doute peu familiarisée avec le discours féministe. Dans Humanisme intégral, il développe une pensée radicale, plaidant pour une émancipation intégrale des femmes dans les domaines de la vie : société, famille, politique. Il y affirme également, sujet tabou à l’époque, la nécessaire émancipation sexuelle des femmes seule capable de permettre une (utopique ?) harmonie des sexes. Un des livres les plus importants publiés à la fin du XIXe siècle pour appréhender l’engagement féministe des hommes.
Publisud, 1991. in 8°, broché. 262 pp., [1 f.], illustrations hors texte.
Bon état.
Paris, Lebigre, 1830. 4 volumes in 8°, demi-basane cerise, dos à faux nerfs ornés de fleurons à froid et de roulettes dorées, rousseurs et taches éparses. VIII, 488 pp. ; [2 ff.], 512 pp. ; [2 ff.], 518 pp. ; [2 ff.], 443 pp.
ÉDITION ORIGINALE. Dans ce dictionnaire qui débute avec Aba fille de Xénophane et se termine par Zunda-Riangola reine d'Angola au XVIe siècle, Prudhomme et son équipe remirent en mémoire, outre les femmes célèbres pour leurs vertus ou leur génie, celles qui le furent pour leurs écrits, leurs talens, leur sensibilité, leur courage, leur héroïsme, leurs malheurs, leurs erreurs, leurs galanteries, leurs vices, etc. Peu courant. Exemplaire bien relié.
Moulins, P.-A. Desrosiers, Paris, Chamerot, Marc-Aurel, 1845. In 8°, demi-veau bleu, dos à nerfs orné, quelques rousseurs, ex-libris (Reliure de Lebrun). [2 ff.], XII, 392 pp.
Seconde édition aussi rare que l’originale parue en 1843. L’ouvrage est dédié à la princesse Adélaïde d’Orléans, sœur de Louis-Philippe, femme forte de la Monarchie de Juillet. Tout en avançant une explication biologique à la délinquance féminine, Joséphine Mallet met l’accent sur la responsabilité de la société et articule un projet pour l’éducation des prisonnières : plutôt que de faire travailler les détenues afin qu’elles échappent à l’oisiveté, il faudrait les former afin de préparer leur réinsertion. Ce livre fut une des lectures préparatoires des Goncourt pour La Fille Elisa. (Barbier I, 569). Fine reliure de Lebrun qui exerça à Paris entre 1830 et 1857 après avoir été ouvrier chez Simier. Bel exemplaire de la bibliothèque de Prosper de Barante.
8 pp. in 8°, 2 pp. in 12.
– 15 octobre 1905 : « Voulez-vous me permettre de vous envoyer, comme aux autres dames patronnesses de l’Ecole des Mères, 19 cartes donnant droit à toutes les conférences qui ont lieu le lundi à 5 h. Comme l’hiver dernier ce sont nos maîtres les plus réputés, nos savants les plus aimés qui traiteront des sujets relatifs aux questions d’éducation, aux questions sociales, à l’art, etc." – 5 mars 1909 : « Une aimable femme, Mme Odette Bussard, insiste auprès de moi pour que vous recommandiez à Mr Conand une traduction de roman anglais qu’elle vient de terminer avec l’espoir de la voir accueillir par « nos lecteurs ». Elle signe Marion Gilbert. [...] tout ce que je connais de la traductrice, sérieuse, réfléchie et intelligente, me fait bien augurer en sa faveur. Enfin c’est une femme qui travaille, grand argument, je crois, pour tous ceux qui en font autant" – 14 mai 1910 : « Nos examens de fin d’année sont fixés au 1er et au 2 juin… J’espère que vous voudrez bien me faire le grand honneur de vous en occuper." – 20 mai 1912 : « La date des examens est un peu avancée [...] Si vous saviez combien nos jeunes filles, combien moi-même nous réjouissons de vous faire déguster nos préparations ! Il me semble que sans vous tout serait sans joie… Je vous inscris au nombre des membres du jury pour la mode et la coupe, le vendredi 31 mai… et au nombre aussi du jury pour la cuisine le samedi midi et même un peu avant. » – 11 juillet : « Je voudrais beaucoup écrire dans des journaux quotidiens. Je sais que dans plusieurs d’entre eux vous faites ce qu’il vous semble bon de faire. Suis-je indiscrète en vous demandant un mot d’introduction ? Voici les vacances, on accepterait peut-être en l’absence des chefs de file des personnes moins remarquables. Je pourrais donner des articles sur les questions sociales, l’économie domestique, la pédagogie physiologique, l’alimentation, la cuisine diététique si peu connue encore et promets de m’appliquer de mon mieux." – 4 novembre : "Nous avons encore trois bien intéressantes conférences… n’aurons-nous pas le grand plaisir de vous y voir. Enfin nos examens commencent vendredi à 3 h. et ils dureront le temps nécessaire. Je sais, chère Madame, votre grande compétence en ces questions et vous serais bien reconnaissante si vous pouviez m’aider un peu et me dire à quels jours et à quelles heures."
Paris, Firmin Didot, 1843. In 8°, demi-maroquin violet à coins, filets dorés sur les plats, dos à nerfs passé richement orné, tête dorée, non rogné (Reliure de Allô). [2 ff.], Lii, 344 pp.
ÉDITION ORIGINALE. Née à Louviers en 1808 et morte en 1842 à Paris où elle était venue s'installer, après la ruine de sa famille. Intelligente, très cultivée, elle donna des leçons dans des familles aisées et collabora très vite à de nombreuses revues, notamment la Revue française et étrangère où elle publia les articles de critique littéraire insérés dans cet ouvrage. Celui-ci s’ouvre sur une très longue étude sur “la Littérature française”. Il se poursuit avec une étude sur le "rôle que le roman joue dans la société moderne" où elle relève l'influence exercée par les femmes, une étude sur George Sand dont elle admire le talent tout en regrettant l'usage qu'elle en a fait, et des articles sur les principaux auteurs de son temps, une autre sur Mauprat de Sand. Elle étudie également Eugène Sue, Jules Janin et Balzac, Delatouche et Michel Raymond...
Bordeaux, Feret, 1904. in 8°, broché, envoi. 10-230 pp.-(1)f.
EDITION ORIGINALE. La page de titre porte la date de 1905 et l’adresse à Paris de Bernard, mais le volume a bien été imprimé à Bordeaux l’année précédente : Seul le premier cahier (page de titre et avant propos d’Henry Kistemaeckers) a été imprimé en 1905.
Lyon, Jacques Lyons, 1694. in-12, basane mouchetée de l’époque, dos à nerfs muet, coiffe supérieure et coins frottés, tranches mouchetées, petites rousseurs. [6 ff.], 264 pp., [1 f.] de catalogue.
Édition parue à la date de l’originale donnée à Paris. Mme de Pringy sur laquelle les données biographiques manquent, fut une proche de Bourdaloue à qui elle consacra une biographie parue en 1705, et fait dans cet ouvrage œuvre de moraliste. Dans les Différens caractères, elle propose un portrait de ses contemporaines dont elle décrit les six défauts principaux (les « caractères ») : coquetterie, bigoterie, bel esprit, avarice, amour du jeu et des divertissements, esprit de chicane. Elle leur oppose les six perfections qui devraient corriger ces défauts : La modestie, la piété, la science, la règle, l’occupation, la paix. Pour elle, l’amour-propre est le moteur de tous les défauts des femmes et elle reviendra dans d’autres de ses ouvrages sur ce trait de caractère dominant. Enfin elle fustige la mauvaise éducation donnée aux femmes responsable de leurs errements.
1946. In 4°, agrafé, sans couverture. 43 pp.
Ce projet de loi fut porté principalement par Isabelle Blume-Grégoire (1892-1975), une des premières femmes élues députées en Belgique (1936) alors que les femmes n’avaient pas le droit de vote, et une grande figure du féminisme belge. Blume-Grégoire et ses collègues Marguerite de Riemaecker-Legot et Suzanne Grégoire-Cloes rappelaient que la Belgique était un des derniers pays d’Europe à réglementer la prostitution. Après des débats mouvementés, la loi fut finalement votée le 21 août 1948. Ce document présente la proposition de loi, les amendements présentés par le gouvernement et ses notes explicatives.
S.d. [1971]. Tapuscrit. 21 x 29,7 cm, couverture de carton souple, baguette de plastique noir. [5 ff.], 98 ff., [1 f.]. Ratures et corrections.
Maurice Toesca qui en 1949, année de la publication du Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir, avait fait paraître, La Question des Femmes, revient sur le sujet après la tenue à Versailles du 20 au 22 novembre 1970 des États généraux de la Femme. S’adressant directement à une femme, il lui propose de la guider sur le « chemin de sa condition naturelle qui est non point d’être l’égale de l’homme, mais un être à part entière, ni supérieur à l’homme, ni inférieur, un être différent, un être originale par ses qualités. […] Quelle est la vocation de la femme par rapport à celle de l’homme, et réciproquement le rôle de l’homme par rapport à celui de la femme [remarquons la différence des termes vocation/rôle…]. La solution se situe désormais au plan politique. Nous n’avons trouvé aucune trace de publication.