Paris, De l'Imprimerie nationale, [avril. 1794].
Document d‛un grand intérêt sur le devenir du patrimoine français sous la Révolution : en 1794, chargé par le Comité d‛instruction publique, l‛abbé Henri Grégoire est le premier à dresser un état des lieux du grand chantier lancé trois ans plus tôt par Lefèvre d'Ormesson : rien moins que d‛établir une Bibliographie générale de la France qui recenserait non seulement les documents déjà présents dans les dépôts mais aussi ceux confisqués aux ennemis de la nouvelle République. Maintes fois réédité au cours du XIXème siècle, ce rapport reste le premier témoignage d‛une rationalisation de l'inventaire des bibliothèques et de leur fond, suivant la nécessité de combattre les « destructions opérées par les étourderies de l'ignorance », par « les crimes de la malveillance » comme la condition sine qua non pour favoriser l'essor des connaissances et rendre ainsi au peuple français son entière liberté. Henri Grégoire a alors 44 ans. Il a été l'une des figures emblématiques de la Révolution française en tant que représentant du clergé aux États Généraux, signataire du serment du Jeu de Paume, et en présidant l'Assemblée nationale constituante durant la prise de la Bastille.
Paris, Gawsewitch éditeur, 2008 1 vol. de 252 pp. Broché. Envoi signé : "Pour mon cher Jacques, en signe d'amitié, cette 'Conversation sur les sujets qui fâchent' qui j'espère, le fâchera tout de même un peu - en dépit de son flegme habituel. Très affectueusement." De la bibliothèque Jacques Vergès (tampon).
Paris, [et Londres], 1952-1959 30 lettres, carte-lettres ou billets autographes, sur différents papiers, la plupart à en-tête de Rose Adler, enveloppes autographes adressées à René Char, à Paris ou L'Isle-sur-la-Sorgue, conservées - sauf pour deux billets d'avril 1954.
* 20 mars 1954 : Au sujet du Rempart des brindilles, montré par Adler à une cliente qui m'autorise à lui réserver un exemplaire de ces poèmes (...) Qu'est devenu le manuscrit d'Hypnos ? Je suppose que le prix serait inabordable -- et que l'édition limitée est épuisée... * 3 avril 1954 : " A bientôt. Toute mon amitié (...) Prévenez-moi si vous avez d'autres exemplaires à placer ". *13 mai 1954 : " Merci de ce beau livre de sagesse [À la santé du serpent] - dont la forme littéraire est parfaite et Miro a été généreux (...) Avez-vous des exemplaires de tête dont vous désireriez vous séparer ? ..." * 8 juin 1954 : * 15 avril 1954 : " Char lui fait rencontrer Jean Hugues, qui deviendra si important pour la suite. Et reçoit de Char une "enveloppe de généreuse amitié (...) C'est merveilleux ! J'aime tellement le texte (...) merci de la lettre, merci de la dédicace - je promets ce don à la Bibl. Doucet mais je le garde encore un peu parce que c'est mon trésor..." * 15 décembre 1954 : Encore un trésor fait de multiples trésors et surtout votre pensée vos paroles et surtout votre amitié. A bientôt à votre retour et merci". En 1954, Char lui fait faire la connaissance de Jean Hugues dont l'amitié lui deviendra précieuse. * 31 janvier 1955 : " J'aime beaucoup Jean Hugues...". * 22 avril 1955 : Remercie Char de la "ravissante édition que m'a remise Jean Hugues..." * 25 mai 1955 : " Merci de la jolie carte..." * 10 juin 1955 : " Les peintures sont refaites... Bonjour affectueux au petit faune" * 28 juin 1955 : Aide Char à trouver un logement pour Mademoiselle Roux." Je me dis souvent que ce qui différencie les êtres c'est la qualité de leurs préoccupations". * 18 juin 1955 : Rose Adler l'a aidé à lui procurer un appartement, mieux que ce que " je redoutais au Quai d'Orsay : le manque d'horizon (...) On trouvera bien autre chose avec le temps, quelque chose qui n'exclue pas zen et Milarepa...". * 6 août 1955 : " Je pense à vous deux & aux Hugues dont l'amitié précieuse m'est venue de vous...Le 16 j'ai ma place dans le car qui va à Aix en Provence là je prends un autre et bientôt ce sera le bain d'amitié..." * 12 octobre 1955 : " Ce n'est qu'un signe d'amitié à vous et au petit faune..." * 16 octobre 1955 : " Merci mon ami de ce ravissant poème [Chanson des étages, PAB] - précieux par son air de chante-fable (...). J'ai beaucoup de travail et de précieux ami comme les Jean H & et vous que j'aime". * 15 novembre 1955 : " Votre livre. Un jour de cafard noir... il a choisi le bon jouet en a fait un beau jour. La Lettre à André ne pourrait être de personne d'autre. Je l'aime tellement..." * 17 juillet 1956 : " Contente de savoir Princesse B. satisfaite. Joie de l'enveloppe avec son trésor d'amitié (...) et la précieuse gouache. La direction des Arts et des Lettres m'a commandé la grande reliure de "Elle s'est élevée un palais" d'Eluard pour la donner à la Nationale. Bonne surprise..." * 15 avril 1957 : " Grâce à nos amis Hugues beaucoup de travaux... Je n'ai qu'une reliure [pour une exposition], Maldoror, prêtée par Ed. Maus. Je retrouverai chez elle votre manuscrit enluminé par Brauner. * 1er juin 1957 : " J'ai retrouvé Jean Hugo grâce à votre invitation... Beaucoup de travail, dû en grande partie à Jean Hugues que vous m'avez fait connaître je ne l'oublie pas ". * 14 juin 1957 : " Voeux très affectueux avec un bon pour une petite reliure. Peut-être " le poète au sortit des demeures " ? Qu'en pensez-vous ?" * 28 juin 1957 (carte-lettre) :" " J'ai reçu grâce à vous un petit livre de chez Corti qui m'intéresse prodigieusement... Je vais l'envoyer à Edmée Maus (...) grande amie férue de poésie - c'est elle qui a le manuscrit de Brauner et des Feuillets d'Hypnos (...)..." * 25 août 1957 (carte-lettre) : " J'ai à relier deux fois vos poèmes illustrés par Staël...". *8 novembre 1957 : " J'ai reçu mercredi votre livre. Cela me fait plaisir. Votre livre est un trésor...". * 1er décembre 1957 : " J'ai eu, pour ma joie, la visite du petit faune, plus faune que jamais (...) De même pour Camus - je ne sais pas du tout ce qu'à la bibl. Doucet mais il faudrait qu'il y figure sous toutes ces facettes...". * 18 janvier 1958 (carte-lettre) : '" vous dire le plaisir très doux de votre livre avec sa précieuse dédicace... Serez-vous assez bien pour un dîner tous les trois ici - sans personne d'autre ? Cela me reposerait ". *28 janvier 1958 : " Encore un trésor d'Alès [Nous avons] - un poème de vous que j'aime (...) Pierre Bérès voudrait vous voir. Il compte sur notre amitié à vous et à moi pour que je fasse une rencontre... vous êtes si différents. Faut-il lui faire peur ? Lui dire que l'envers du poète est un redresseur de torts, un coupeur de tête". * 5 janvier 1958 : " J'ai relié quatre fois vos poèmes illustrés par Staël, le dernier pour Bérès. Rencontre avec Gonon." * 19 mai 1958 : " Bien d'accord avec vous sur ces deux iots planches de salut..." * 14 décembre 1958 : " Diogène [son chat] se civilise avec les visiteurs. Dites-moi que vous travaillez et que vous allez bien..." * 2 janvier 1959 : " Je ne crée plus rien d'un peu exceptionnel à donner à ceux qu'on aime (...) J'ai les poèmes à relier pour Gillet... Des vitamines pour ranimer le feu de l'inspiration (qui semble s'éteindre) ..." * 28 février 1959 : " Je voudrais prendre une photo de vous avec Léon [le chat de René Char] si vous pouvez disposer d'un quart d'heure (...). Toujours l'arthrose hanche et cinquième vertèbre - mais j'ai trouvé mon rythme d'existence et j'ai bien travaillé ces derniers mois. Exposition mai-juin à la bibliothèque nationale".
Paris, Laboratoires Martinet, (15 mars) 1935 1 vol. Demi-vélin. Édition originale.
Paris, Gallimard, (3 juin) 1936 1 vol. (120 x 190 mm) de 310 pp. et 1 f. Bradel demi-vélin. Édition originale. Un des 350 exemplaires sur alfa (n° 68).
Paris, Gallimard, (10 mai) 1944 1 vol. (120 x 180 mm) de 310 pp. et [1] ff. Cartonnage éditeur. Un des 510 exemplaires sur Héliona reliés d'après la maquette de Paul Bonet (n° 236). Quelques piqûres sur les tranches.
Paris, Gallimard, coll. « Les Essais », (3 juin) 1936 1 vol. (120 x 190 mm) de 310 pp. et 1 f. Broché. Édition originale. Un des 350 exemplaires sur alfa Navarre (n° 97).
Paris, Gallimard, (14 mai) 1959 1 vol. (120 x 185 mm) de 196 pp. et 2 ff. Broché, non coupé. Édition originale. Un des 106 exemplaires sur vélin pur fil (n°39).
Paris, Gallimard, (14 mai) 1959 1 vol. (120 x 185 mm) de 196 pp. et 2 ff. Broché, non coupé. Édition originale. Exemplaire sur alfa.
Paris, Paul Hartmann Editeur, 1951 1 vol. de 170 pp. Broché De la bibliothèque Jacques Vergès (tampon).
Paris, Marcel Lesage, 1928 1 vol. (140 x 200 mm) de 372, [1] et 1 ff. Broché, en partie non coupé. Édition originale. Un des 1000 exemplaires sur vélin (n° 659).
Paris, Gallimard, (10 décembre) 1947 1 vol. (120 x 180 mm) de 250 pp. et [1] f. Cartonnage éditeur. Réédition. Un des 990 exemplaires sur alfa, reliés d'après la maquette de Paul Bonet (n° 329). Rousseurs au pied du dos.
Paris, Gallimarrd, (20 avril) 1934 1 vol. (110 x 170 mm) de 400 pp., [2] et 1 ff. Broché. Édition originale. Exemplaires sur vélin simili cuve des papeteries Breton (n° 1126).
Paris, Gallimard, (février) 1955 1 vol. (120 x 180 mm) de 310 pp. et [1] f. Cartonnage éditeur. Réédition. Un des 1000 exemplaires sur vélin labeur, reliés d'après la maquette de Paul Bonet (n° 181).
Paris, Gallimard, (décembre) 1956 1 vol. (120 x 180 mm) de 319 pp. et [1] f. Cartonnage éditeur et étui. Réédition. Un des 500 exemplaires sur vélin labeur, reliés d'après la maquette de Paul Bonet (n° 256). À l'état de neuf.
Paris, Gallimard, (6 juillet) 1925 1 vol. Broché. Édition originale. Un des 843 exemplaires sur vélin pur fil lafuma-Navarre (n° 340). Mouillures marginales à la couverture et au premier feuillet.
Paris, Paul Hartmann, (mai) 1937 1 vol. (150 x 190 mm) de 246 pp. et [1] f. Papier à l'imitation vélin ivoire à la bradel, pièce de titre de basane fauve, tête rouge, couvertures et dos conservés. Édition originale. Un des 200 exemplaires numérotés sur vélin pur fil Lafuma (n° 121).
Paris, Paul Delaplane, 1904 1 vol. (110 x 160 mm) de 126 pp. Broché. Edition originale. Mention de quatrième édition.
Paris, Editions de la Nouvelle Revue française, (20 février) 1920 1 vol. Bradel demi-vélin. Édition originale. Un des 940 exemplaires réimposés sur vélin pur fil (n° 241).
Édition originale. Exemplaire de première émission. Exemplaire enrichi d'une importante lettre d'Alain-Fournier. Parfaite et rare reliure d'Huser en maroquin ivoire. Paris, Émile-Paul frères, (septembre) 1913. 1 vol. (115 x 185 mm) de 366 p. et 1 f. Maroquin ivoire doublé, dos à nerfs, titre doré, date en pied, double filet doré sur les coupes, tranches dorées sur témoins, gardes moirées, couvertures et dos conservés, étui-cigare (reliure signée de Huser). Édition originale. Exemplaire de première émission avec les dates de septembre pour l’impression du texte « 15822-9-13 » p. 366 et d’octobre pour la couverture « 15824-10-13 », et avec la mention au dos du prix 3F.50. Un des 1 000 exemplaires sur vélin satiné (n° 555), seul papier 10 exemplaires sur papier vert et 30 exemplaires supplémentaires (10 sur japon et 20 sur hollande) imprimés en février 1914 (cf. Deprechins, Le Livre et l’Estampe, 1970, n°63-4, p. 177-8).
Précieux exemplaire, enrichi d'une importante lettre d'Alain-Fournier, écrite quelques mois avant la parution du Grand Meaulnes, au printemps 1913 : « L'Opinion [...], a trouvé, je crois, très sincèrement, mon livre bien [...] mais il n'a pas paru assez Jeune France, assez ‘roman de l'Opinion', assez ‘enquête d'Agathon' [...] Je ne regrette qu'une chose, c'est que cette aventure ait retardé la publication de ce livre depuis longtemps terminé. Désormais, je résisterai à toutes les tentatives de séduction. Et il paraîtra en juillet soit à La NRF, soit à La Grande Revue (à mon choix), et en octobre, en volume, soit à la NRF, soit chez Émile-Paul (à mon choix également) ». En tête, copie dactylographiée de la réponse envoyée par Émile-Paul à Raoul Simonson, lequel s'était enquis du tirage, indiquant que six exemplaires avaient été tirés sur papier vert, et non 10 (vente du 28-11-1990, n° 103). L'exemplaire Gaffé-Hayoit contenait la même copie dactylographiée, l'exemplaire Jacques Guérin détient, lui, la lette originale. Dans l'exemplaire Gaffé figurait une autre lettre à Georges Le Cardonnel, datée du 24 juin 1913, dans laquelle Alain-Fournier lui annonçait la parution du Grand Meaulnes dans La Nouvelle Revue française. Le Cardonnel faisait partie de la rédaction de Paris-Journal, où une sincère amitié s'établit entre lui et Alain-Fournier. Notons enfin que ce magnifique exemplaire a figuré à l'exposition Reflets de la Bibliophilie en Belgique (Bruxelles, Bibliothèque Royale, 1969) sous le n° 103. Provenance : Bibliothèque Egide Bouchez (ex-libris) ; Jean E. Leclerq (ex-libris).
Édition originale. Exemplaire du premier tirage. Envoi signé : « à Madame Révelin, en affectueux hommage H. Alain-Fournier. 13 novembre 1913 ». Rare avec envoi. Paris, Émile-Paul frères, (septembre) 1913. 1 vol. (115 x 180 mm) de 366 p. et 1 f. Demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs, titre doré, tête dorée, date en pied, couverture et dos conservés (reliure signée d'Alix). Édition originale. Exemplaire du premier tirage [15822-9-13], imprimé sur alfa satiné, avec la couverture en premier état [15824-10-13]. Il porte le numéro 247, au composteur. Il comporte bien la faute p. 133 au chapitre II, ici [chapitre I] ; la faute sera corrigée en cours du premier tirage du premier mille. Envoi signé : « à Madame Révelin, en affectueux hommage H. Alain-Fournier. 13 novembre 1913 ».
Noémi Révelin recevait place du Panthéon, dans son salon littéraire dont Paul Valéry était un habitué ; grand-mère maternelle de Roland Barthes, elle avait intercédé auprès de Valéry pour lui procurer une bourse auprès de son mari, le professeur de philosophie Paul Révelin, qui décède en 1922. L'ouvrage paraît pendant la pré-publication en revue, dans La Nouvelle Revue française, n° 55 à 59 (du 1er juillet au 1er novembre 1913), soit cinq livraisons. S'agissant du roman d'Alain-Fournier, ces cinq livraisons totalisent 260 pages de texte. Le contrat d'édition sera signé le 15 septembre 1913, pour parution aux Éditions Émile-Paul, 100 rue du Faubourg Saint-Honoré, en octobre. Le livre est présenté aux jurés du Goncourt, qui décerneront finalement leur prix a Marc Elder pour Le Peuple de la mer. Le Grand Meaulnes (qu'il faut prononcer « Mône ») ne prendra véritablement son envol qu'en fin d'année, notamment après un magnifique article de Rachilde publié le 16 décembre dans le Mercure de France. L'éloge suscite une lettre de remerciements chaleureux d'Alain-Fournier se terminant par ces mots : « Il n'est pas une phrase qui ne précise de la façon la plus délicate et la plus tendre et la plus rigoureuse non pas hélas ! ce que j'ai fait mais ce que je pensais faire. Si le rustique Grand Meaulnes osait, il vous demanderait la permission de vous embrasser. » Exemplaire du premier tirage, avec un envoi strictement contemporain de la parution du volume. Rappelons que Le Grand Meaulnes fut imprimé à 1 000 exemplaires sur vélin satiné (une partie sont fautifs à la p. 133), avec 10 [6] exemplaires sur papier vert comme tirage de tête. 30 exemplaires supplémentaires (10 japon et 20 hollande) seront imprimés en février 1914. Le Grand Meaulnes sera adapté, après plusieurs tentatives, par Jean-Gabriel Albicocco, en 1967. Le film est très fidèlement adapté du roman : c'était une condition sine qua non imposée par la soeur d'Alain-Fournier, Isabelle Rivière, alors détentrice des droits. Elle avait auparavant décliné plusieurs propositions d'adaptation. Le film lui est par ailleurs dédié. Rare avec envoi. Couverture et dos usés, sinon bon exemplaire.
[Trie-Château (Oise)], 8 juillet 1914. 1 page in-8, adresse autographe au verso « Monsieur André de Fresnois. 17, rue Rousselet. Paris ». Important et émouvant document, mentionnant les deux derniers lieux de résidence d’Alain-Fournier avant sa mobilisation et sa mort.
« Je ne sais si l'on vous a transmis de La Revue critique ce que j'avais fait dire pour vous, au téléphone, en réponse à votre lettre. Je vous proposais, pour le cas où vous auriez eu besoin de causer avec moi, de venir jusqu'à Trie et d'y passer une demi-journée. Je vous donnais aussi mon adresse jusqu'à mercredi : Teleph. 3 - à Trie- Château - Oise Poste. / chez M. Casimir Périer Au château de Triela- Ville / par Trie-Château - Oise Après le 15 juillet : Villa Souberbielle / À Cambo / Basses-Pyrénées Je serai à Paris mercredi matin et, si vous le désirez, nous pouvons nous voir... » En mai 1912, Alain-Fournier devient le secrétaire de Claude Casimir-Perier, fils de l'ancien président de la République, à qui Charles Péguy l'avait présenté. Il devient également l'amant de son épouse, Pauline Benda-Perier, comédienne célèbre connue sous le nom de Madame Simone. Il est ainsi régulièrement accueilli dans leur propriété de Trie-la-Ville (près de Gisors, dans le Vexin normand) ou dans la villa Souberbielle à Cambo-les-Bains, près d'Espelette au pays Basque, louée chaque été par les Perier. C'est dans ces deux lieux qu'il commencera l'écriture de son second roman, Colombe Blanchet, qui demeurera inachevé. L'écrivain séjourne donc dans le Vexin jusqu'au 15 juillet, avant de partir avec les Perier vers les Pyrénées, où il ne restera que quinze jours : mobilisé le 1er août 1914, il rejoindra sa garnison de Mirande sans repasser par Paris. Il tombera à Verdun dans l'après-midi du 22 septembre. Très émouvant document, puisque son destinataire, André du Fresnois, connaîtra le même destin tragique : la mobilisation conduit le jeune homme, écrivain et critique littéraire à la Revue critique, sur le front de Lorraine, dès les premier jours du conflit. Il tombe le 22 août lors des combats à Courbesseaux, lors des batailles du Grand-Couronné pour protéger Nancy.
Liège, Dynamo, coll. « Brimborions » n° 119, (8 novembre) 1963 1 plaquette (140 x 190 mm) de 20 pp. Édition originale. Un des 10 exemplaires sur hollande antique (n° 4).
Paris, Gustave Havard, [1845] 1 vol. (140 x 200 mm) de 159 pp. Demi-maroquin marron à coins, dos lisse orné à la grotesque, tête dorée, non rogné, couverture et dos conservés (reliure signée de Canape). Prière d'insérer joint. Edition originale. Un frontispice et 100 dessins d'Édouard de Beaumont. Bel exemplaire enrichi du prospectus à parution et de 18 fumés des illustrations.
L'auteur A. D'Albanes, est le pseudonyme de Jean-Alexandre Havard, frère de l'éditeur du présent volume. Il présente une amusante galerie de nains, dont certains dotés de pouvoirs géants: Philétas le grec, Jeffrey Hudson le favori de Henriette-Marie épouse de Charles I d'Angleterre, ou Charles Stratton alias "Tom Pouce", l'attraction principale du cirque Barnum. Dos légèrement passé.
Paris, Émile Testard, (10 mars) 1894 1 vol. (160 x 230 mm) de XIII-326 pp. et [1] f. Maroquin rouge à la bradel, dos lisse orné de filets et caissons dorés, avec au centre le «X» répété, tête dorée, double filet d'encadrement doré sur les plats, filets et fleurons d'angles, armes sur le premier plat, monogramme EP de l'École Polytechnique (reliure signée de Charles de Haas). Édition originale (une seconde paraîtra la même année chez Picard et Kaan) de ce dictionnaire des termes argotiques utilisés au sein de l'École Polytechnique publié à l'occasion de son centenaire, ornée d'une eau-forte originale de Bracquemond en frontispice et de nombreux dessins en noir in texte. Coins enfoncés, frottements en tête et en pied.
Exemplaire du Président de la République Française Sadi Carnot, lui-même élève de l'École polytechnique promotion X 1857.