Abbé Louis-Philippe Gérard, LE COMTE DE VALMONT OU LES EGAREMENS DE LA RAISON. Lettres recueillies et publiées par M......, Moutard, 1775-1778, Paris, 5 volumes in-12, 10x17,5 cm, demi basane havane, dos lisse, tranches rouges. XX + 530 + 508 + 482 + X + [1] 480 + 509 p. Reliure de l'époque (cf. photos, état d'usage). Nouvelle édition revue et augmentée. Notre exemplaire est assez atypique puisqu'il comprend 12 figures hors texte de Monnet : "Les Passions l'égarent ; la Vérité le rappelle" (frontispice, tome 1) ; "la contemplation de la nature" (tome 1) ; "la raison le ramène à la foi" (frontispice, tome 2) ; "Les Charmes de la bienfaisance" (tome 2) ; "La Reine Blanche instruisant son fils" (tome 2) ; "la mort de l'impie" (tome 3) ; "que la mort, pour une âme chrétienne, perd bien son amertume" (tome 3) ; "le patriotisme François" (tome 3) ; "sa force lui vient d'elle" (frontispice, tome 4) ; "quelle école pour les pères" (tome 4) ; "pour la religion, les moeurs, le prince et la patrie" (frontispice, tome 5) ; "dieu ! dieu ! que demandez-vous de moi" (tome 5) ; mais également 6 figures hors-texte de Moreau gravés par Delvaux, de Ghendt, Hulle, de Trière, : 1 au tome 1 ; 1 au tome 2, 1 au tome 3, 1 au tome 4, 2 au tome 5 ! L'oeuvre eut un retentissement énorme en Europe et connut plus de trente-cinq éditions. Il fut salué par Chateaubriand comme un exemple de roman chrétien, c'est un alliage signulier de roman antiphilosophique et des romans sentimentaux à la Richardson, qui use du genre épistolaire en vogue alors. L'histoire est celle d'un jeune homme entraîné par ses passions et par une société pernicieuse, un thème fort courant au XVIIIe. L’abbé Philippe-Louis Gérard est un prêtre réfractaire, auteur d'œuvres morales et philosophiques, né à Paris vers 1731, mort en 1813. Il fit ses études au collège de Louis-le-Grand, sous les jésuites, tomba ensuite dans une incrédulité complète, et mena l’existence la plus désordonnée. Par une de ces réactions dont la vie des saints personnages offre de nombreux exemples, le jeune Gérard, vaincu par la misère, désillusionné, revint à la foi, entra dans un séminaire, et fut plus tard nommé chanoine de Saint-Louis du Louvre. Il n’a point été persécuté pendant la Révolution, ainsi que plusieurs de ses biographes l’ont prétendu. Le principal ouvrage de l’abbé Gérard est le Comte de Valmont, ou les Égarements de la raison (1774, 3 vol. in-8°). Ce livre, qui est l’histoire dramatique de sa conversion, eut une grande vogue. Citons encore de lui : Leçons de l’histoire (1787) ; Théorie du bonheur (1801, in-8°) ; Esprit du christianisme (1801, in-12) ; Essai sur les vrais principes, relativement à nos connaissances les plus importantes (1826, 3 vol. in-8°) ; Leçons de la nature (1802-1827, 4 vol. in-12) ; Mélanges intéressants (1820, in-12) ; Sermons (1816, 4 vol. in-12), etc. Belle édition enrichie de figures supplémentaires. Poids : 2kg. Envoi soigné et sécurisé.
Abbé Mugnier (1853-1944) prêtre catholique français Billet autographe signé à Madame Alphonse Daudet (Julia Daudet) 1 f., 1 p., Paris, 24 novembre 1924 Madame Alphonse Daudet / 31 rue de Bellechasse L'abbé Mugnier regrette de ne pouvoir être aux côtés des Daudet dans les circonstances douloureuses du 1er anniversaire de la mort du jeune Philippe Daudet (1909-1923). Philippe Daudet, fils de Léon DAUDET, est décédé en novembre 1923 dans des circonstances encore bien mystérieuses aujourd'hui, sur fond de machination politique, les différentes composantes au coeur de l'événement — Léon DAUDET et l'Action Française, les milieux anarchistes et le gouvernement — se renvoyant mutuellement la balle et les responsabilités. Envoi soigné.
Abbé Mugnier (1853-1944) prêtre catholique français Billet autographe signé à Madame Alphonse Daudet (Julia Daudet) 1 f., 1 p., Paris, 1925 Madame Alphonse Daudet / 31 rue de Bellechasse L'abbé Mugnier exprime sa compassion à Madame Alphonse Daudet, Julia Daudet, après la décès de son frère, le romancier Léon Allard (1847-1925). Léon Allard est le père de Marthe Allard, épouse de Léon DAUDET, fils d'Alphonse Daudet. Envoi soigné.
Les Hopitaux et les oeuvres charitables à Nîmes d’après Ménard et les documents originaux par M. l’Abbé [Étienne] Goiffon, archiviste du diocèse de Nîmes, Nîmes, Grimaud / Gervais-Bedot, [1880], 96 p. Édition originale. Reliure signée Victor Champs (1844-1912), parfaitement établie demi-toile bouteille de l’époque avec pièce de titre sur cuir bordeaux, titre doré en long, dos lisse. Couvertures conservées. De la bibliothèque de Charles Sagnier avec son exlibris. Charles Sagnier (1844-1888) : historien du protestantisme, négociant en graines, essences, herboristeries, produits du midi. Il fut un ami intime de Georges Sand, Gustave Flaubert et Octave Feuillet. Né à Nîmes le 11 octobre 1844 est mort à Paris le 15 juin 1888. « Issu d'une famille protestante aisée de négociants, il est durant la guerre de 1870 officier des mobilisés de la première légion du Gard à Châteauroux. A cette occasion il fait la connaissance de George Sand et entretiendra par la suite avec elle une correspondance suivie (…) Historien du protestantisme, il collabore à de nombreuses revues et notamment le Bulletin de la société d'histoire du protestantisme et la France protestante. Il contribue à dépouiller des archives jusqu'alors inédites et éclairer d'un jour nouveau certains épisodes historiques ». On lui doit aussi : La Tour de Constance et ses prisonnières, liste générale et documents inédits, Paris, 1880 ; L'assemblée de la Baume des fées près de Nîmes, Relation d'Antoine Court, s.d. A la mort de Charles Sagnier, « son fonds considérable sera légué en partie aux archives de Nîmes et à la société du protestantisme ». Ses papiers, documents, notes de travail ont été donnés aux Archives départementales en septembre 1982, par ses petits neveux M. et Mme Sagnier, à Gajan. Abbé Goiffon (1827-1905) sera successivement professeur dans divers établissements diocésains, vicaire archiviste du diocèse, secrétaire de l'évêché, vicaire général, archidiacre d'honneur du diocèse et vicaire général honoraire. Il entre à l'académie de Nîmes en 1882. Source Christophe Teissier, "Bio-Bibliographie de Nîmes et du département du Gard", tome premier, p.364. Il s'agit ici de la dernière et huitième brochure publiée par l'Abbé Goiffon. Elle contient une "table générale du premier volume" correspondant à toutes les brochures mises bout à bout. Très bel exemplaire, parfaitement établi et conservé.
Les ordres religieux mendiants à Nîmes d’après Ménard et les documents originaux par M. l’Abbé [Étienne] Goiffon, archiviste du diocèse de Nîmes, Nîmes, Grimaud / Gervais-Bedot, 1875, 82 p. Édition originale. Reliure signée Victor Champs (1844-1912), parfaitement établie demi-toile bouteille de l’époque avec pièce de titre sur cuir bordeaux, titre doré en long, dos lisse. Couvertures conservées. De la bibliothèque de Charles Sagnier avec son exlibris. Charles Sagnier (1844-1888) : historien du protestantisme, négociant en graines, essences, herboristeries, produits du midi. Il fut un ami intime de Georges Sand, Gustave Flaubert et Octave Feuillet. Né à Nîmes le 11 octobre 1844 est mort à Paris le 15 juin 1888. « Issu d'une famille protestante aisée de négociants, il est durant la guerre de 1870 officier des mobilisés de la première légion du Gard à Châteauroux. A cette occasion il fait la connaissance de George Sand et entretiendra par la suite avec elle une correspondance suivie (…) Historien du protestantisme, il collabore à de nombreuses revues et notamment le Bulletin de la société d'histoire du protestantisme et la France protestante. Il contribue à dépouiller des archives jusqu'alors inédites et éclairer d'un jour nouveau certains épisodes historiques ». On lui doit aussi : La Tour de Constance et ses prisonnières, liste générale et documents inédits, Paris, 1880 ; L'assemblée de la Baume des fées près de Nîmes, Relation d'Antoine Court, s.d. A la mort de Charles Sagnier, « son fonds considérable sera légué en partie aux archives de Nîmes et à la société du protestantisme ». Ses papiers, documents, notes de travail ont été donnés aux Archives départementales en septembre 1982, par ses petits neveux M. et Mme Sagnier, à Gajan. Abbé Goiffon (1827-1905) sera successivement professeur dans divers établissements diocésains, vicaire archiviste du diocèse, secrétaire de l'évêché, vicaire général, archidiacre d'honneur du diocèse et vicaire général honoraire. Il entre à l'académie de Nîmes en 1882. Source Christophe Teissier, "Bio-Bibliographie de Nîmes et du département du Gard", tome premier, p.364. Très bel exemplaire, parfaitement établi et conservé.
Académie Mallarmé / Statuts / Exemplaire personnel de Paul Fort annoté par le Prince des Poètes. 1937. Document historique.
Reference : DMI-1126
(1937)
Académie Mallarmé / Statuts / Exemplaire de Paul Fort 3 p. dactylographiées des statuts de l'Académie avec nombreuses annotations autographes manuscrites du Prince des Poètes Paul Fort (1872-1960), au crayon. Ensemble de 3 f. montées sur beau papier vergé cousu avec couverture à rabats marron. Précieux document original. En page 2, Paul Fort a barré son nom de la composition de l'Académie et indiqué en marge "et enfin moi-même". Comme le rappelle Bernard Fournier, en 1936, les anciens mardistes célèbrent le Cinquantenaire du symbolisme qui remporte un franc succès jusqu à une exposition à la BNF qui fait grand bruit. Ce succès va inciter Édouard Dujardin à proposer une Académie Mallarmé que Francis Vielé-Griffin laisse faire comme Paul Valéry. Mais ni André Gide, ni Paul Claudel, ni Supervielle, ni Francis Jammes n'acceptent d en faire partie. Édouard Dujardin propose un projet qui va dans le même sens que celui qu'avait déjà exposé André Fontainas quelques années plus tôt avec, notamment, un logement pouvant servir de bibliothèque, de lieu d'archivage et de conférences ouvert à tous. Il met à disposition la magnifique demeure qu'il a réhabilitée, à deux encablures de la maison de Valvins, le Val-Changis, à Avon près de Fontainebleau. Pour ce faire, il vend sa maison au département de Seine-et-Marne avec une option pour l'Académie pour la gestion, avec, comme maître de cérémonie, Édouard Dujardin lui-même. L'inauguration se fait en grande pompe et l'État offre un local dans le sein de la Bibliothèque Nationale. Le premier président de l'Académie Mallarmé est Francis Vielé-Griffin. Sont élus ensuite Charles Vildrac et Léon Paul Fargue. Puis ce sera le tour de Jean Cocteau et de Gérard d'Houville. Cette dernière n est pas dupe de son élection, étant la fille de José Maria de Hérédia et la femme d Henri de Régnier ; ce sera la seule femme avant longtemps. Mais rapidement, Francis Vielé-Griffin meurt ; il s agit donc de le remplacer à la Présidence. On pense bien sûr à Paul Valéry et à Maurice Maeterlinck, deux gloires, l'un pour l Académie française, l autre pour son Prix Nobel. Mais le premier n en veut pas et le second, habitant à Nice, refuse. Ce sera donc Saint-Pol Roux qui sera élu, malgré son éloignement en Bretagne. Il faut aussi élire un nouveau membre : ce sera, après moult discussions, Henry Charpentier, né à Paris le 15 juin 1889. Document historique concernant la précieuse institution. Envoi soigné, avec suivi et assurance.
MAGNIFIQUE LIVRE D'ARTISTE DU POÈTE SYRIEN ADONIS PEINT PAR ANNE SLACIK Adonis & Anne Slacik, La Mort faite ciel, Vallon Pont d’Arc, Éditions du Bourdaric, collection D’un jardin à l’autre vol. 50, 2024, 28.5x38.5cm. Édition originale. Exemplaire absolument unique. Un beau volume sous papier crystal dans un coffret en toile bleu-gris de l’éditeur, couvertures à rabats imprimées en noir et bleu, en feuilles, 7 doubles f. + 6 grandes peintures originales d'Anne Slacik à pleine page et 1 peinture originale sur la page de faux-titre. Ce livre d'artiste, le 50e de la collection "D'un jardin à l'autre", a été publié par Renaud Vincent pour les Éditions d'art de la Galerie du Bourdaric le 21 juin 2024 à Vallon Pont d'Arc. Le poème "La Mort faite ciel" de Adonis est imprimé en édition originale sur vélin B.F.K. Rives 250 g. LA version française du poème écrit en arabe par Adonis est proposée par Bénédicte Letellier. Il a été tiré de cet ouvrage 33 exemplaires, tous signés par l'auteur et l'artiste, et numérotés de 1 à 33. Tous les exemplaires sont enrichis de peintures originales de Anne Slacik. Le nôtre est justifié à la mine de plomb 15/33. * ** Le poète syrien Ali Ahmad Said Esber, alias Adonis, est l’un des principaux représentants de la littérature arabe contemporaine. Né en Syrie en 1930, il a toutefois construit sa carrière littéraire au Liban, où il remporte en 1974 le Prix National de Poésie. Il fonde la revue Shi’ir (Poésie), qui marque le début de son oeuvre et dont l’intensité créative a été récompensée par de nombreux prix. Les plus récents et prestigieux lui ont été attribués en 2011 : le Prix Goethe, récompensant tout son parcours, et Els Premis International Terenci Moix. Cinq ans plus tard, il reçoit le Sting Dagerman en 2016, le PEN/Nabokov en 2017 ou encore le prix de la poésie Joan Margarit 2024. Son répertoire inclut des oeuvres remarquables de la poésie arabe contemporaine, telles que Chants de Mihyiar le Damascène (1961); Livre des métamorphoses et de la migration dans les provinces du jour et de la nuit (1965) ; Tombeau pour New-York. Prologue à l’histoire des tâ’ifa(1971) / Temps entre cendres et roses (1970) ; et sa collection monumentale divisée en trois volumes Le Livre (1995, 1998, 2002). En outre, il est un expert de la poésie et de la littérature arabes, comme en témoignent ses essais dans le domaine de la poésie et de la poétique : Introduction à la poésie arabe (1971), la Poétique arabe (1985) et Soufisme et surréalisme (2016). Adonis est considéré comme l’un des pionniers de la poésie arabe moderne. Son oeuvre se nourrit des sources de la littérature mondiale et reflète son engagement en faveur des droits de l’Homme. C’est pourquoi, il a été considéré à plusieurs reprises comme candidat au prix Nobel de littérature. * ** Anne Slacik est née à Narbonne en 1959. Elle vit et travaille à Saint-Denis et dans le Gard. Après des études en arts plastiques à l'Université de Provence, puis à l'Université de Paris I, elle est agrégée en arts plastiques puis enseigne jusqu'en 1990. Prix de peinture de la fondation Fénéon en 1991, elle se consacre entièrement depuis à son art. Outre son importante oeuvre peinte, largement plébiscitée, Anne Slacik excelle dans le domaine du livre peint. Elle a notamment enluminé de nombreux recueils de Salah Stétié, Michel Butor, Pierre-André Benoit, Bernard Noël, René Pons, James Sacré, Régine Detambel, Jean-Pierre Faye, etc. Elle a également peint trente fois le texte calligraphié d'Adonis, Pollen, aux éditions Fata Morgana, en 1993. Magnifique exemplaire en parfaite condition, absolument unique, fort désirable. État de fraicheur irréprochable. Envoi soigné, assuré. Livraison en main propre possible sous condition.
Adrien Bernheim (1861-1914), carte de visite autographe signée à la comédienne Berthe Cerny, 10 avenue de l'opéra, 1 p., 8,7x5,2cm. Le critique dramatique et inspecteur général des théâtres Adrien Bernheim (1861-1914), adresse ses félicitations à la comédienne Berthe Cerny suite à sa nomination en tant que Sociétaire de la Comédie Française. Très belle carte, pleine d'admiration. * ** Hélène-Lucie de Choudens, dite Berthe Cerny, a fait ses premières armes auprès de Gustave-Hippolyte Worms au Conservatoire dont elle sort en 1885 avec un premier prix de Comédie. Engagée à l'Odéon, puis au Vaudeville, puis sur d'autres scènes, elle fait pendant vingt ans une brillante carrière sur les boulevards et se fait remarquer dans les pièces de Paul Hervieu, Marcel Prévost, Georges de Porto-Riche. Elle entre à la Comédie-Française en 1906, demandée par Maurice Donnay dont elle crée Paraître. Elle s'impose dans le répertoire classique en interprétant Célimène, Suzanne, Alcmène, mais aussi dans La Parisienne de Becque et atteint l'apogée de son succès avec son interprétation d'Araminte des Fausses confidences de Marivaux. Dans la comédie moderne, elle incarne à merveille les héroïnes passionnées d'Henri Bataille (parmi lesquelles la baronne Irène dans Maman Colibri), de Paul Géraldy, François de Curel, etc. Elle se retire, en 1930, et est aussitôt nommée sociétaire honoraire. Elle a été la compagne de Raoul William Johnston, Aristide Briand et Paul Reynaud.
ALAIN CLÉMENT Une de ses toutes premières gravures Dimension feuille : 56,5x38 cm Dimension planche : 23x23 cm Signé en bas à droite par Alain Clément au crayon Justifié "6/12 Ste CQVI67" Très belle et rare gravure de jeunesse de l'artiste Alain Clément, certainement l'une des premières, réalisée dans l'Atelier 17 de Stanley William Hayter en 1965. Selon l'artiste à qui j'ai demandé de plonger dans ses souvenirs, la gravure serait un tiré-à-part en grand format sur Arches d'une composition réalisée pour un livre avec l'écrivain Jean-Paul Guibbert. Il s'agirait peut-être de "Œ" publié chez Fata Morgana en 1968. Information à vérifier puisque le livre est absolument introuvable. Marges un peu salies, sans affecter la planche. Rarissime pièce de jeunesse d'Alain Clément. * ** Alain Clément passe son enfance à Montrouge. 1962 : À Paris, il dessine à l'atelier de la Grande Chaumière, grave et imprime à l'atelier 17 (S. W. Hayter). 1965 : Il s'établit à Sainte-Croix-de-Quintillargues, près de Montpellier, où il installe un atelier de taille-douce et de typographie pour éditer des recueils de poésie. En 1963, il se lie d'amitié avec le poète Frédéric Jacques Temple avec lequel il va souvent collaborer (L'Hiver, 1966; Ode à Santa Fe, 1990 ; À l'ombre du figuier, 2002 ; Sous les branches, 2006 ; Molène, 2007; À moi le ciste à feuilles de velours, 2011 ; Meschacebé, 2020; Les Îles du silence, 2020). En 1966, il cofonde avec Bruno Roy et Claude Féraud les éditions Fata Morgana, qu'il quitte en 1969. En 1969, il crée avec Tjeerd Alkema, Jean Azémard et Vincent Bioulès le groupe ABC Productions. Le groupe organise, en mai 1970, « 100 artistes dans la ville ». Il participe tant à Paris (ARC, Salon de mai, Salon de la Jeune Peinture…) qu'en région (Perpignan, Tours, Limoges, Coaraze, Grenoble, Céret, Toulouse…) à de nombreuses manifestations. De 1970 à 1977, il enseigne aux Beaux-Arts de Montpellier. Rencontre Yves Michaud. Avec Claude Rutault, il fonde en 1971 la revue Bulletin. Le premier numéro, qui en est le manifeste, paraît à l'occasion d'une exposition organisée par la maison de la Culture de Grenoble intitulée « Intox ». Deux numéros suivront. 1977 : importante[Interprétation personnelle ?] exposition au musée Fabre, Montpellier. À partir de 1977, il enseigne aux Beaux-Arts de Nîmes où il s'installe à partir de 1979. Il est nommé directeur de l'école en 1985. En 1990, il met fin à son mandat à la tête de l'école ainsi qu'à l'enseignement. 1984 : peintures monumentales et plafonds pour la salle de musique du musée Ludwig à Aix-la-Chapelle. L'été de 1994, Alain Clément fait une série de sculptures en douves de chêne. C'est à nouveau en été, en 1998, qu'il entreprend une série de sculptures murales polychromes réalisées en médium. Elles évoluent rapidement vers des reliefs muraux en acier, puis des sculptures ronde-bosse monumentales que la galerie Orangerie Reinz présente en exposition personnelle à la foire de Cologne en 2000. La pratique de la sculpture s'intensifie.[Interprétation personnelle ?] En 2007, à l'occasion d'Art Paris, la galerie Baudoin Lebon installe deux sculptures monumentales sur le parvis du Grand Palais. Elle lui consacre également son stand cette même année. Depuis le début des années 2010, il conçoit et construit plusieurs ensembles de sculptures monumentales installés notamment à la Nyrox Foundation à Johannesburg et à Suzhou en Chine. Il reçoit aussi de nombreuses commandes pour des ensembles architecturaux notamment à Paris, Montpellier et Avignon.
Alain et Odette Virmaux Les Grandes Figures du Surréalisme International Paris, Bordas, coll. Les Compacts, 1994, 256 p., broché Exemplaire comme neuf.
[Alain Kirili] - ALAIN KIRILI (Paris, 1946 — New York, 2021) / Marcelin Pleynet
Reference : DMI-1170
(1974)
ALAIN KIRILI (Paris, 1946 — New York, 2021) AQUATINTES préface de Marcelin Pleynet Paris, Galerie Sonnabend et Galerie Rencontres 15 novembre 1974 Magnifique et rarissime portfolio en toile marron de l'artiste Alain Kirili (1946-2021) contenant 8 aquatintes sur papier, sous serpente, toutes justifiées et signées par l'artiste au crayon, 33,5 x 33,5 cm. De ces huit aquatintes originales il a été tiré 30 exemplaires sur Vélin d'Arches, numérotés de 1 à 30 et 5 exemplaires d'auteur numérotés de I à V. Exemplaire numéro 23/30. Achevé d'imprimer à Paris sur les presses de l'Atelier Bellini, taille-doucier, et de Fequet et Boudier, typographes, le 15 novembre 1974. Exemplaire bien complet des 8 planches. Alain Kirili est né à Paris. À dix-neuf ans, il visite pour la première fois les États-Unis, inspiré par les sculptures de David Smith, notamment Cubi XVII et Cubi XIX, exposées au Musée Rodin à Paris en 1965. Il y découvre les collections des grands musées de New York, Washington, Baltimore, Philadelphie, Chicago et Detroit. Kirili se passionne pour l’Expressionnisme abstrait et particulièrement pour l’œuvre de Barnett Newman, qui devient une influence majeure dans son évolution. À Paris, Kirili suit des cours de calligraphie (1966) avec le peintre coréen Ungno Lee (1904-1989). Vers la fin des années 1960, il entre en contact avec Roland Barthes et les membres du groupe Tel Quel, Philippe Sollers et Julia Kristeva en particulier avec qui l’artiste commence à nouer un dialogue et une amitié. La première exposition personnelle de Kirili fut organisée en 1972 par la Galerie Sonnabend à Paris, accompagnée d’un catalogue du poète et critique Marcelin Pleynet. Kirili y présentait Sans titre (1972, feuilles de zinc découpées à froid) parmi d'autres œuvres. La même année, sa galeriste Ileana Sonnabend le présenta à Robert Rauschenberg qui l’introduit par la suite dans la scène artistique de New York. À partir de cette date, Kirili exposa régulièrement à la Galerie Sonnabend à Paris et à Genève. Ce portfolio en est l'une des manifestations. Il fallut attendre l’année 1976 pour voir ses œuvres exposées à New York, notamment à l’Institute for Art and Urban Resources (aujourd’hui MoMA PS1) et à la Clocktower Gallery dans le Lower Manhattan à New York. L’année 1977 est marquée par deux événements majeurs, à savoir sa participation à la documenta 6 à Cassel et sa rencontre avec la photographe Ariane Lopez-Huici qu’il épouse quelques mois plus tard. En 1978, à l’occasion d’un voyage en Inde, Kirili est interpellé par le concept hindou du yoni-lingam dont la dimension sculpturale et spirituelle aura des répercussions sur ses propres recherches. Dans son article Lingaistics, paru dans Art in America en 1982, il évoque plus particulièrement l’aspect sexué et répétitif de ces objets de culte abstraits et hautement symboliques. La même année, la Galerie Sonnabend monte son exposition personnelle à New York avec une série de sculptures en fer forgé. Un an plus tard, le Museum of Modern Art (MoMA) acquiert pour la première fois une œuvre de Kirili, Indian Curve (1976), et l’artiste s’installe à New York avec sa femme. En 2008, lors d’une exposition au musée de l’Orangerie, Dalila Khatir (modèle capital du travail d’Ariane Lopez-Huici participe à une performance musicale avec Jérôme Bourdellon, Roscoe Mitchell, Thomas Buckner de laquelle naîtra un album produit par le Label Mutable Music intitulé Kirili et les Nymphéas. Magnifique exemplaire, de la plus grande rareté.
Albert de Mun (1842-1912) militaire, homme politique et académicien français, initiateur du catholicisme social et théoricien du corporatisme chrétien
Reference : DMI-1072
(1900)
Albert de Mun (1842-1912) militaire, homme politique et académicien français, initiateur du catholicisme social et théoricien du corporatisme chrétien Carte autographe signée à Léon DAUDET recto/verso, 2 p. Paris, 8 mai 1900 en-tête imprimé Le Comte Albert de Mun / 5 avenue de l'Alma Albert de Mun, fervent opposant à la loi de séparations des Églises et de l'État, félicite Léon DAUDET pour son courage, son audace et son indépendance dans l'article qu'il a consacré aux "mangeurs de prêtres" dans le Journal du 2 mai 1900. Article ô combien piquant contre les défenseurs de la laïcité. Envoi soigné.
TRÈS BELLE AFFICHE DUBOUT ET LA VIE QUOTIDIENNE Centre Georges Pompidou 23 juillet - 15 septembre 1980 Illustration de Dubout Centre Georges Pompidou/CCI Paris 1980 Maquette René Schumacher Imprimerie Atelier-Quatre, Paris Printed in France. Papier peint Leroy-collection Primrose Bordier. format 50 x 70 cm Technique : encre de chine et aquarelle Bel état pour cette affiche discrets trous de punaise dans les coins mouillure sur le bord gauche (cf. photos)
Alberto Moravia, Agostino, roman, traduit de l'italien par Jeanne Terracini, collection Les 5 continents dirigée par Philippe Soupault, Paris, Éditions Edmond Charlot, 1946, 169 p., broché. Édition originale de la traduction. Il a été tiré de cet ouvrage 800 exemplaires sur vélin réimposés dans le format 14x21,5 et numérotés de 1 à 800. Il a été tiré en outre 200 cents exemplaires marqués H. C. Achevé d'imprimer sur les presses de Brodard et Taupin Coulommiers-Paris O. P. L. 31.1202 pour les éditions Charlot, 18 rue de Verneuil, Paris VIIe. État passable. Couverture tachée. Dos fripé. Intérieur en bon état cependant.
Albert T’SERTEVENS (1885-1974) Envoi autographe signé à Muni 1 f. volant probablement détaché d’un livre 4 lignes, encre noire, taches multiples, 14x19cm sans lieu ni date « Pour Muni qui passera dans ce purgatoire de la séduction sans rien perdre de sa délicieuse fraîcheur A. t’Serstevens » Très beau témoignage de l’écrivain belge à Muni, la compagne de son neveu Lucien François T’Serstevens, probablement détaché, au vu de la dimension de la feuille, de son livre Le Nouvel itinéraire espagnol. Nous savons peu de choses sur la durée de la relation entre le journaliste de mode et écrivain Lucien François et Muni, ni même s’ils se sont mariés. Lucien François était très proche de Madame Grès. Il fit jouer Muni dans deux de ses pièces. De son premier mariage, il a eu une fille : Michèle Pirazzoli-T’Serstevens (1934-2018), grande sinologue. Pour plus d'informations sur MUNI et les autographes que nous vendons provenant de la comédienne, n'hésitez à consulter notre catalogue : https://www.dropbox.com/s/3wm84t46pistp8a/MUNI_catalogue.pdf?dl=0
Alexandra BALACHOVA (1887-1979) Lettre autographe signée à Muni [Paris], sans date 12 lignes, encre noire, 23,7x16,2 cm beau papier rose à en-tête estampé de la lettre de B pour Balachova LA DANSEUSE DE BALLET RUSSE S’INQUIÈTE DE NE PAS AVOIR VU MUNI A SES COURS ET TRANSMET SES AMITIÉS À MADAME GRÈS « Ma chère petite Muni J’ai voulu vous téléphoner, mais ce terrible monsieur Coco a égaré la feuille avec votre numéreau [sic]. Comment ça va chez vous ? Quand pensez-vous de venir travailler ? J’espère qu’il n’y a rien de grave. Rappelez moi au bon souvenir de Mamy, embrassez bien la petite. Moi je vous embrasse bien tendrement et pense à vous. A. Balachova » La célèbre danseuse, chorégraphe et pédagogue russe, s’adresse à Muni dans un français quasi impeccable, s’inquiétant de ne pas l’avoir vue à ses cours dernièrement. Elle en profite pour saluer Madame Alix Grès (« Mamy ») et Anne-Muni, la fille de la grande couturière (« la petite »). La fille d’Alix Grès étant née en 39, la lettre date probablement du milieu des années 40 / début des années 50. On savait que Muni avait suivi les cours de théâtre de Louis Jouvet. On apprend ici qu’elle travaillait également l’expression corporelle et la danse avec Alexandra Balachova. Il faut dire que Madame Grès avait elle-même hésité, dans sa jeunesse, entre une carrière de danseuse et de sculptrice, avant de devenir modiste. Certaines photos de Muni comme mannequin pour la maison Grès, exécutant des danses dans des mouvements très chorégraphiés, corroborent cette hypothèse. Par ailleurs, le document signé Jean Marquès, datant de 1944, que nous proposons dans la dernière partie de ce catalogue invite Muni à participer à un gala où « l’aide précieuse de [son] talent » serait la bienvenue « pour des chants et danses folkloriques des Colonies Françaises ». Alexanda Balachova s’installe en France à partir des années 20, en compagnie de son mari Alexei K. Ushkov. La presse de l’époque est alors dithyrambique au sujet de la première danseuse du Théâtre Bolchoï de Moscou et de ses tournées triomphantes en Europe et aux États-Unis. Membre de la troupe de l'Opéra russe à Paris, en 1930, elle y exerce, salle Pleyel, comme professeure de danse jusqu’en 1973, et comme chorégraphe d’un grand nombre de productions à succès à l’instar de La Fille mal gardée dans les années 40 qu’elle remonte notamment, pour les Ballets russes de Monte-Carlo, dirigé par Serge Lifar en exil, avec Renée Jeanmaire dans le rôle-vedette. Les autographes d’Alexandra Balachova sont extrêmement rares. Pour plus d'informations sur MUNI et les autographes que nous vendons provenant de la comédienne, n'hésitez à consulter notre catalogue : https://www.dropbox.com/s/3wm84t46pistp8a/MUNI_catalogue.pdf?dl=0
ALEXANDRE ARNOUX, Géographie Sentimentale [Le Coeur de Lyon / La Haute-Provence], Lyon, H. Lardanchet, collection du vaste monde, 1946, 180 p., broché. Édition originale. L'édition originale de cet ouvrage, le troisième de la collection du vaste monde, a été tirée à 25 exemplaire sur vélin de France BFK numérotés de I à XXV, et 250 exemplaires sur vélin du marais, dont cent réservés aux bibliophiles des sélections Lardanchet, numérotés de 1 à 250. Le nôtre est de ces derniers, numéroté 187 à la presse. Achevé d'imprimer le 29 janvier 1946 sur les presses de Protat Frères, à Macon, pour la librairie H. Lardanchet, 10 rue Président-Carnot, Lyon. Très bel exemplaire de ce chant d'amour à Lyon et la Haute-Provence par le romancier et dramaturge français Alexandre Arnoux, membre de l’académie Goncourt (1947). Il a obtenu le prix Maurice-Renard pour son œuvre de science-fiction en 1924 et le grand prix national des Lettres 1956 avec le roman Roi d'un jour. "Lyon et Haute-Provence ! Ma jeunesse et mon enfance, les retours à ces berceaux par le voyage, la rêverie, les exodes [...] Lyon ! Haute-Provence ! Je les joins en moi où ils se joignent. Je les peins et je m'y peins ; ils me traduisent quand je les interprète"
Alexandre Arnoux (1884-1973) Billet autographe signé (16x11,5cm), Paris, 6 février 1948, adressé à Georges Martin, directeur de La Chronique Mondaine à propos d’une causerie sur Alphonse Daudet. Dans ce billet daté du 6 février 1948, l'écrivain Alexandre Arnoux regrette de ne pouvoir donner à la revue La Causerie Mondaine sa "causerie sur Daudet [...] déjà prise par un journal". En effet, il la fit paraître dans la revue le Spectateur, n°140, le 10 février 1948, sous le titre «Alphonse Daudet». L'auteur du Roi d'un jour s'adresse au directeur de la revue La Causerie Mondaine, Georges Martin (1905-1981), écrivain et bijoutier nîmois, fondateur à l'instigation de Frédéric Mistral de la Jouvènço Nimesenco. Proche des poètes provençaux, comme Baptiste Bonnet, Guillaume Laforêt ou Bernard de Montaut-Manse, il fonde en 1930 la société félibréenne La Tour Magno (qui fusionne la Jouvènço et la société Nemausa d'Albert Eloy-Vincent). Après la Libération, il collabore au Monde, aux Nouvelles littéraires et au Midi libre ; il reprend en 1946 la direction de La Chronique nîmoise, fondée par Paul Guiraud, qui paraît jusqu'en 1952. En 1952, il est élu majoral du Félibrige, (Cigalo de la Patrio), et en 1970 membre de l'Académie de Nîmes. Il est également à l'origine de la création en 1941 du groupe folklorique nîmois Lou Velout de Nîmes, dont les activités perdureront jusqu'en 1972.
ALEXANDRE ARNOUX, La Nuit de Saint-Avertin, illustré par Jean Timmermans, Bruxelles, aux dépens des Éditions Lumière, collection "La Flèche d'or", 1944, 82 p., in-8 carré, broché, couverture illustrée rempliée exécutée d'après une maquette de Jack Rock. Édition ornée de six planches hors-texte dessinées par Jean Timmermans (1899-1986). Il a été tiré de ce quatrième volume de la collection "La Flèche d'or" six exemplaires sur papier vergé de valeyre, numérotés de 1 à 6, contenant chacun une suite sur Ingres et l'un des dessins originaux signés par l'artiste ; puis 500 exemplaires sur vélin pur fil, numérotés de 7 à 506. Notre exemplaire est le n°385. Très bel exemplaire de ce roman d'Alexandre Arnoux (1884-1973), romancier et dramaturge français, membre de l’académie Goncourt (1947). Il a obtenu le prix Maurice-Renard pour son œuvre de science-fiction en 1924 et le grand prix national des Lettres 1956 avec le roman Roi d'un jour.
EXEMPLAIRE DU TIRAGE DE TÊTE Alexandre Ostrovski, L'Orage, adapté par Laurent Mauvignier, théâtre, Paris, Les Éditions de Minuit, 2023, 142 p., 141x196mm. Non coupé. Sous papier cristal. Neuf. Sorti de presse. L'édition originale de cet ouvrage a été tirée à 20 exemplaires sur vergé des papeteries Schleipen numérotés de 1 à 20. Exemplaire n°19/20 Tirage de tête L'Orage, (en russe : Гроза, Groza), pièce en cinq actes et six tableaux, est certainement le plus grand chef-d'oeuvre du fondateur du théâtre russe Alexandre Ostrovski (1823-1886) et l'un des plus grands succès théâtral de l'époque. L'histoire se déroule au XIXe siècle, à Kalinov, une ville de province fictive sur les bords de la Volga. Après une enfance et une jeunesse heureuses, Katerina étouffe dans son mariage avec Tikhon, un homme veule vivant sous le joug de sa mère tyrannique, manipulatrice et pseudo-vertueuse Marfa Kabanova, surnommée Kabanikha. Boris, le jeune neveu du riche marchand Dikoï, rencontré en l’absence de son mari, parti en voyage d'affaires, la fait basculer dans l'adultère. Ne parvenant pas à concilier passion et devoirs moraux, Katerina choisit le suicide en se jetant dans le fleuve. L'adaptation française de L’Orage (1859) par Laurent Mauvignier, sur une proposition puis une mise en scène de Denis Podalydès, transpose la pièce du XIXe au XXIe siècle, en s'appuyant sur une quinzaine de traductions, — sur une cinquantaine disponibles —, consultées par Mauvignier, — ne parlant, ne lisant, ni ne pratiquant le russe —, puis une relecture attentive de Macha Zonina, spécialiste de la littérature russe et traductrice. "Nous sommes dans une petite ville sur les bords de la Volga immense, énorme, que vante Kouliguine, toujours émerveillé par le spectacle du fleuve et des choses. On est plus loin que jamais de Moscou, du centre, de la vie intellectuelle, artistique, de la vie tout court, dans un système social figé, dominé par les marchands (bourgeoisie industrielle et commerçante, souvent issue du servage, qui, notamment dans une petite ville, concentre tous les pouvoirs, économiques, administratifs, policiers, à la manière des oligarques dans la Russie post-soviétique). On sent le poids écrasant de la religion, de l’inculture, de l’alcool. L’inertie domine. On va et vient dans cette ville dans une forme d’errance sur place, les gens déambulent, s’arrêtent, repartent et ne vont nulle part. D’un côté la Volga, de l’autre les murs clos des demeures, les secrets enfermés, la violence sourde, l’alcool pour faire semblant d’être libre. Comédie et tragédie tout ensemble, à chaque instant, L’Orage est un classique ébréché, bizarre, très drôle et très dur. Une pièce d’hier pour aujourd’hui." Denis Podalydès La pièce a été crée le 7 janvier 2023 au Théâtre Cinéma Paul Eluard de Choisy-Le-Roi, dans une mise en scène de Denis Podalydès. Magnifique ouvrage en tirage de tête très limité. Envoi soigné, assurance comprise.
Alphonse DAUDET (1840-1897) Contes du Lundi Paris, Alphonse Lemerre, 1882, 365 p., petit in-8, broché, non rogné Collection Petite Bibliothèque Littéraire. Il a été tiré de ce volume des Œuvres d'Alphonse Daudet, 125 exemplaires en grand papier, dont 50 exemplaires sur papier de Chine, 50 sur papier de Hollande, 25 sur papier Wathmann. Celui-ci est le n°37/50 sur Chine, paraphé par Lemerre "AL" et justifié au crayon bleu. Très bel état pour cet exemplaire sur Chine, papier très propice aux rousseurs. Quelques rares rousseurs sur les gardes puis en marge de quelques pages, sinon intérieur très frais. Envoi soigné avec suivi, assurance et remise contre signature.
Alphonse de Cailleux, peintre et directeur du musée du Louvre, lettre autographe signée à l'homme de lettres Louis Paris, expédiée du Louvre le 15 mars 1834, 1 double f., 1 p. + minute de la demande ayant occasionné cette lettre de Louis Paris, 1 f., 1 p. L'homme de lettres Louis Paris (1802-1887) demande à Alphonse de Cailleux, dans la minute de lettre qui accompagne la réponse du directeur du Louvre, l'autorisation de faire vendre sa "notice historique sur Jeanne Gray dont M. Delaroche a peint les derniers moments" en même temps que le livret du Musée distribué aux visiteurs du Musée ... La réponse négative d'Alphonse de Cailleux est sans appel : "les règlements et l'usage s'opposant de la manière la plus formelle à ce qu'aucun ouvrage soit vendu avec le livret des productions des artistes vivants". Le tableau de Paul Delaroche (1797-1856), "Le Supplice de Jane Grey" fut achevé en 1833. Il est aujourd'hui exposé à la National Gallery de Londres. La toile représente les instants précédant l'exécution de Lady Jane Grey, placée ici au centre du tableau, héritière d'Édouard VI, proclamée reine d'Angleterre à l'âge de 16 ans au tout début de février 1554, destituée neuf jours après son couronnement. L'action figurée ici montre donc le moment où, le 12 février, elle est sur le point d'être décapitée à la tour de Londres sur ordre de Marie Tudor, également prétendante au trône. Jane est surnommée, du fait de la brièveté de son règne, la "reine de neuf jours". Elle fut suivie dans son supplice par son mari puis, onze jours plus tard, par son père.
Alphonse de Lamartine (1790-1869) écrivain français Lettre autographe signée à Monsieur Moral (?) ou Morel (?) 1 double f., 2 p. et demi in-8, en-tête avec son chiffre A L surmonté d'une couronne 20x13 cm [sans lieu], 18 mars 1834 ou 1844 (?) Lamartine indique à son interlocuteur qu'il ne l'oublie pas mais a été empêché d'écrire. Il se propose d'écrire à Monsieur [nom barré] à propos de 'l'adjuration éloquente" qu'il lui adresse "dans son beau discours". Il part ce jour pour Paris à l'issue d'un banquet de 300 couverts ! Très beau document.
André Antoine [homme de théâtre], lettre autographe signée à la comédienne Berthe Cerny, [Paris] 28 place Dauphine, lundi 19 mars [1917 ? 1923 ? 1928 ? 1934 ?], 1 p., 22x17,5cm. Importante lettre de l'homme de théâtre André Antoine (1858-1943) adressée à la comédienne Berthe Cerny (1868-1940) et invitant cette dernière à réserver le meilleur accueil possible à la cantatrice polonaise Ganna Walska (1887-1984) qui souhaite obtenir d'elle un certain nombre de conseils : "vous m'obligerez en l'accueillant avec votre bonne grâce habituelle" Ganna Walska fit l'acquisition du Théâtre des Champs-Élysées en 1922 et en fut la propriétaire et maitresse des lieux jusqu'en 1970. Provenance : archives de la comédienne Berthe Cerny * ** Hélène-Lucie de Choudens, dite Berthe Cerny, a fait ses premières armes auprès de Gustave-Hippolyte Worms au Conservatoire dont elle sort en 1885 avec un premier prix de Comédie. Engagée à l'Odéon, puis au Vaudeville, puis sur d'autres scènes, elle fait pendant vingt ans une brillante carrière sur les boulevards et se fait remarquer dans les pièces de Paul Hervieu, Marcel Prévost, Georges de Porto-Riche. Elle entre à la Comédie-Française en 1906, demandée par Maurice Donnay dont elle crée Paraître. Elle s'impose dans le répertoire classique en interprétant Célimène, Suzanne, Alcmène, mais aussi dans La Parisienne de Becque et atteint l'apogée de son succès avec son interprétation d'Araminte des Fausses confidences de Marivaux. Dans la comédie moderne, elle incarne à merveille les héroïnes passionnées d'Henri Bataille (parmi lesquelles la baronne Irène dans Maman Colibri), de Paul Géraldy, François de Curel, etc. Elle se retire, en 1930, et est aussitôt nommée sociétaire honoraire. Elle a été la compagne de Raoul William Johnston, Aristide Briand et Paul Reynaud.
André Arnyvelde [pseud. André Levy] (1881-1942), lettre autographe signée à la comédienne Berthe Cerny, 19 octobre 1906, [Paris], 1 double f., 2 pages, 17x12,2cm. Splendide lettre du dramaturge André Arnyvelde, trois jours après la création de sa première pièce de théâtre à la Comédie Française : La Courtisane, comédie en 5 actes, à l'interprète du personnage de Pyrenna, Berthe Cerny : "Je viens d'écrire à tous les interprètes de la Courtisane pour les remercier de leur collaboration ... Mais vous ! vous, que puis-je écrire que vous ne sachiez, que vous n'ayez senti dans mes serrements de mains, dans mon émotion balbutiante, parfois ... en dehors de l'éperdue reconnaissance que je vous ai comme auteur — je vous dois, comme artiste, une des plus pures et des plus vivantes joies que j'imaginais jamais... nous nous retrouverons, Berthe Cerny, et je vous apporterai une plus belle occasion d'un triomphe plus grand encore." Après ce succès, il ne semble pas qu'André Arnyvelde ait réécrit de pièce pour le théâtre, hormis un livret pour un opéra de Michel Levy, en 1910, intitulé Psyché. Il se tourna ensuite vers le roman et le journalisme. Il mourut tragiquement, en déportation au camp de Royallieu, à Compiègne, le 2 février 1942. * ** Hélène-Lucie de Choudens, dite Berthe Cerny, a fait ses premières armes auprès de Gustave-Hippolyte Worms au Conservatoire dont elle sort en 1885 avec un premier prix de Comédie. Engagée à l'Odéon, puis au Vaudeville, puis sur d'autres scènes, elle fait pendant vingt ans une brillante carrière sur les boulevards et se fait remarquer dans les pièces de Paul Hervieu, Marcel Prévost, Georges de Porto-Riche. Elle entre à la Comédie-Française en 1906, demandée par Maurice Donnay dont elle crée Paraître. Elle s'impose dans le répertoire classique en interprétant Célimène, Suzanne, Alcmène, mais aussi dans La Parisienne de Becque et atteint l'apogée de son succès avec son interprétation d'Araminte des Fausses confidences de Marivaux. Dans la comédie moderne, elle incarne à merveille les héroïnes passionnées d'Henri Bataille (parmi lesquelles la baronne Irène dans Maman Colibri), de Paul Géraldy, François de Curel, etc. Elle se retire, en 1930, et est aussitôt nommée sociétaire honoraire. Elle a été la compagne de Raoul William Johnston, Aristide Briand et Paul Reynaud.