Paris, Testu, 1792 In-8 de 680 pp., maroquin brique, large dentelle dorée en encadrement sur les plats, fleurons dorés aux angles, dos à nerfs plats orné de lys dorés, coupes et bordures décorées, doublures et gardes de tabis bleu, tranches dorées (reliure de l'époque).
"Édition originale du dernier almanach royal de l'Ancien Régime, un des plus recherchés ""à cause des modifications profondes que l'organisation nouvelle vint introduire dans l'administration générale du pays"" (Grand-Carteret, Les Almanachs français, n° 91). Elle contient en frontispice la Carte gravée dépliante de la France divisée en 83 départements, montée sur onglet. Parmi les entrées de cet ultime panorama de la monarchie parlementaire, citons La Constitution françoise acceptée par le Roi (pp. 83-117) s'ouvrant sur la Déclaration des Droits de l'Homme & du Citoyen ; la liste des Députés à l'Assemblée nationale législative (pp. 117-168), la liste des départements (pp. 188-230), ou encore le Tableau de Messieurs les Électeurs du département de Paris pour les 48 sections de la capitale (pp. 400-443). On retiendra enfin le mot de Camille Desmoulins dans sa Lanterne aux Parisiens : ""Il est vrai que la Révolution porte un coup mortel à l'Almanach Royal. Adieu le privilège de M.d'Houry, mais M.Baudouin nous imprimera un Almanach National."" Bon exemplaire maroquin orné de l'époque. Étiquette de libraire A la teste noire au dos de la première garde. Mors restaurés avec soin."
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Paris, Le Breton, 1772 In-8, maroquin rouge, plats entièrement décorés d'une plaque de Dubuisson ornée d'une grande composition rocaille faite de rinceaux, fleurs et feuillages de diverses tailles, au centre armes peintes sous mica entouré d'une bande de maroquin vert mosaïqué et doré, dos à nerfs orné de caissons de fleurons dorés, coupes et bordures décorées, tranches dorées (reliure de l'époque).
L'indispensable who's who de l'Ancien Régime, des princes de Holstein-Gluksbourg jusqu'au vinaigrier du Roi breveté, le sieur Maille, rue S. André. Schémas gravés sur bois des deux éclipses de lune prévue en 1772. Très belle reliure ornée d'une plaque de Dubuisson. Elle est décrite sous le n° 13 du classement de Christian Galantaris. Rare, elle était restée inconnue de Rahir (Livres dans de riches reliures, Paris, 1910) Aux armes peintes de Charles de Grente, sieur de Saint-Pierre-Azy et de Sahurs (Olivier, Hermal et Roton, Reliures armoriées françaises, 2635). Ex-libris E. de Payan Dumoulin.
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Paris, J.B. Delaval, 1818 In-12 (18,5 x 13 cm), plan, chemise étui de papier marbré bleu, pièce de titre de maroquin rouge.
"Large plan gravé en taille-douce - rehaussé en couleurs -, dépliant et entoilé (54,5 x 61 cm). Échelle de 40 Mille mètres et de 20 Mille toises. Étiquette : ""Ch. Picquet, Géographe ordinaire du Roi et de S.A.R. Monseigr le Duc d'Orléans, A Paris Quai de Conti N° 17"", mention manuscrite à l'encre brune : ""Deux Sèvres"". Bel exemplaire dans son étui original de papier bleu marbré"
Paris, J.B. Delaval, 1818 In-12 (18,5 x 13 cm), plan, chemise étui de papier marbré lavallière, pièce de titre de maroquin rouge.
"Large plan gravé en taille-douce par d'Houdan - rehaussé en couleurs -, dépliant et entoilé (54 x 62 cm). Échelle de 20 Mille toises et de 40 Mille mètres. Étiquette : ""Ch. Picquet, Géographe ordinaire du Roi et de S.A.R. le Duc d'Orléans, A Paris Quai de Conti N° 17"", mention manuscrite à l'encre brune : ""haute saone"". Bel exemplaire dans son étui original de papier marbré."
Paris, Chez les libraires associés, 1767 8 volumes in-12, maroquin vert, roulettes, filets et guirlandes de tulipes dorés d'encadrement sur les plats, armes au centre, dos lisses ornés de palettes, roulettes et caissons avec motifs floraux dorés, coupes filetées or, bordures décorées, tranches dorées (reliures de l'époque).
Jolie édition où les quatre saisons occupent 2 volumes chacune. L'ouvrage sort des presses d'Antoine Boudet, imprimeur du roi. Au début de chaque volume (sauf pour celui du Printemps, 2ème partie), on a joint une table des festes mobiles couvrant les années 1767 à 1805. Très bel exemplaire dans une ravissante reliure de maroquin vert dans le style de Derome. Aux armes d’une demoiselle n… de Pelletier, probablement fille de Marc-Anthoine de Pelletier, seigneur du Claux et de Thérèse de Guilleminet, mariés le 17 septembre 1704, St-Just et St-Pasteur à Narbonne (Aude), parente de Jean-Anne-Crépin de Pelletier, major commandant de la cité de Carcassonne en 1789.
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Venetiis, Hueronymus Lilius, et socii, 1558 In-12 de 183 pp., (3) pp. (avec de nombreuses erreurs de foliotation), veau noir, plats ornés de cadres de roulettes dorés avec fleurons aux angles et macaron central, dos à nerfs orné et doré, pièce de maroquin rouge, tranches marbrées (reliure du XVIIe siècle).
Edition en partie originale de ce recueil fameux de poésie néo-latine de la Renaissance. Elle est augmentée de plusieurs pièces qui ne figuraient pas dans la première édition de 1548. Les poètes réunis ici sont : Bembo (ff. 2 à 9), Naugerius (ff. 10 à 27), Castiglione (ff. 28 à 41), Cotta (ff. 42 à 47). Mais la plus grande partie du volume (ff. 48 à 183) est donnée à Flaminus dont la paraphrase sur 30 psaumes de David paraît ici avec d'autres poèmes. Très bel exemplaire en reliure hollandaise décorée du XVIIe siècle. Gérard Oberlé, Poètes néo-latins, n° 17.
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Sans lieu ni date [1787] Manuscrit in-8 de 107 pp., veau fauve moucheté, dos à nerfs orné de caissons de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin citron, roulette dorée sur les coupes, tranches marbrées bleues (reliure de l'époque).
Élégant recueil au format de poche de chansons, romances et ariettes de la fin de l'Ancien Régime. Il se compose de plus de 80 pièces, copiées d'une écriture régulière et bien lisible à l'encre brune sur papier bleuté. Titres et timbres de ces chansons sont inscrits dans un ton d'encre plus clair. Ce chansonnier réunit des airs de vaudevilles et des vers, entre autres de Piis, Dorat, Moncrif, Monvel, Berquin, Lattaignant, etc. La plupart de ces chansons ont été publiées dans les années 1780, reprenant également des pièces fugitives diffusées dans le Mercure, les Mémoires secrets, ou divers pots-pourris de compositions choisies. On y retrouve notamment Il pleut, il pleut bergère de Fabre d'Églantine. Ce recueil témoigne d'un phénomène culturel essentiel au XVIIIe siècle, le goût partagé, au-delà des distinctions sociales, pour les chansons. Le format in-8 montre que cet album a été conçu pour constituer un agréable vade mecum. Cet exemplaire est particulièrement intéressant du point de vue de l'histoire de la musique, car non seulement les textes de certaines chansons montrent quelques variantes avec les versions publiées, mais on y relève aussi parfois des indications de timbres différents de ceux qui sont les plus usuels pour une même pièce. Le recueil s'ouvre sur un dessin original pornographique, exécuté vers 1830 dans le style de Devéria. Réalisé à la mine de plomb, il est collé sur une garde. Démarquant la Femme qui pisse gravée par Rembrandt en 1631, il représente une femme en train de soulager un besoin urgent et naturel. L'arbre protecteur des regards de la composition originelle est ici remplacé par une amie placée de dos. Un médaillon ovale gravé à l'aquatinte mettant en scène deux putti s'embrassant est collé sur la page en regard. Bel exemplaire entièrement réglé à l'encre brune. De la bibliothèque du Dr Edmond Lescarbault (1814-1894) avec timbre humide. Médecin et astronome, il est le découvreur de l'hypothétique planète Vulcain.
Paris, Delangle, 1825-1826 8 volumes in-12, demi-maroquin rouge à coins, filets dorés sur les plats, dos à nerfs très finement ornés et dorés au pointillés, têtes dorées, non rognés (David).
"Importante collection pour l'histoire de la typographie. Elle est également connue sous le nom de Collection de la duchesse de Berry. Elle a été tirée à 531 exemplaires numérotés ; celui-ci sur papier fin n°174. Elle comprend : Madrigaux de M. de La Sablière, Conjuration du comte de Fiesque par le cardinal de Retz, Voyage de Chapelle et de Bachaumont, Diverses petites poésies du chevalier d'Aceilly, La Guirlande de Julie, Œuvres choisies de Sénecé, Relation des campagnes de Rocroi et de Fribourg par Henri de Bessé, Œuvres choisies de Sarrazin. ""L'impression a été confiée à Jules Didot… Le prospectus annonce une sorte de révolution qui marque la rupture avec la froide tradition didotienne : Ce que nos éditions offriront de particulier, c'est un genre d'ornements depuis longtemps négligé par les imprimeurs, c'est à dire lettre ornées, bandeaux et culs de lampe. L'exéxution de ces détails a été confié à l'habile crayon de M. Devéria et au burin spirituel de M. Thompson… Ces petits livres marquent donc un tournant décisif dans l'esthétique du livre : le poids des modes bibliophiliques impose un retour en arrière qui conduira peu à peu vers la renaissance des types anciens et le recul du style Didot"" (André Jammes, Les Didot, n° 114). Très belle série en parfait état reliée avec raffinement par David."
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Paris, 1793 2 parties en un petit volume in-8 de 238 pp. - 175 pp., demi-basane à coins, dos à nerfs orné de filets dorés, pièce de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées (reliure de l'époque).
"Edition originale de ces analectes de l'Emigration. Au-delà de l'évidente instrumentalisation politique et du montage spécieux de ces ""extraits fidèles des correspondances prises par Kellermann sur les Emigrés à Verdun et à Longwy"", à travers ces petites histoires, se révèle aussi l'Histoire en marche, ses bouleversements, la fin d'une société, ses réelles détresses, frustrations, ou espoirs. Ces morceaux ""choisis"" sont classés par thèmes, avec une table générale : dévotion, amour, confiance, fanfaronnades, projets de vengeance, gueuserie et mendicité, peur, etc. Ils réunissent en outre des pièces retrouvées dans le portefeuille du secrétaire de Calonne, une des principales figures de l'Emigration. Frontispice gravé : représentation du ""signe de ralliement des Chevaliers du Poignard"" d'après un ""modèle ensanglanté trouvé dans la journée du 10 août 1792"". Bel exemplaire. Coiffes arasées."
Paris, Imprimerie de H. Fournier, 1839 In-8 de (2)ff., 215pp. (verso bl.), (1)f., broché sous papier vert d'attente, non rogné.
"Édition originale. ""Beaucoup de personnes s'étonneront sans doute de ce qu'un homme tout à fait inconnu se permette de venir exposer des principes différents de ceux qui sont reçus aujourd'hui."" De fait, l'identité de ""Bri…"" n'a jamais été découverte, et il nous revient donc de déterminer sans préjugé si nous avons à faire à quelque hurluberlu, comme pourrait le suggérer la fébrilité de son style, ou à un esprit droit et sévère, doublé d'un louable zèle de réformateur. Car là réside bien le paradoxe, qui veut que l'auteur d'une démonstration argumentée et systématique en faveur de la fatalité embrasse au bout de la route le volontarisme de la réforme sociale, et qu'adversaire du libre-arbitre il en vienne à élaborer une constitution, qui est un contrat. La fatalité, la prédestination, la vie déjà tracée et les cartes distribuées une fois pour toutes, autant de postulats ayant pu servir à renforcer l'ordre existant, légitimer la place occupées par d'antiques élites traditionnelles au sommet de la pyramide sociale… Voici que tout cela paraît ici se muer en une idée ""de gauche"" au point d'entendre invoqué le dogme de l'égalité. C'est que nous sommes en 1839, sous le règne d'un ""roi bourgeois"", et la nouvelle élite, elle, est libérale - aussi l'idée qui fonde et justifie sa domination , notre auteur l'a compris, n'est-elle autre que la liberté. Bon exemplaire sous couvertures d'attente. Petite déchirure marginale à l'angle inférieur du troisième feuillet, défaut de papier à l'angle supérieur des pp.55-56 qui n'est pas que marginal, mais sans manque véritable."
Londres, Et se trouvent à Paris, Hôtel Bouthillier, rue des Poitevins, 1789 2 parties en un volume in-8 de (3) ff., 110 pp., demi-veau, dos lisse orné de palettes dorées, titre doré, tranches mouchetées (reliure de l'époque).
"Édition originale. Écrit après la sécularisation des biens du clergé en octobre 1789, et anticipant sur la suppression des ordres religieux, à partir de février 1790, cet ouvrage propose de redistribuer les revenus du clergé régulier. Dans un premier essai, l'auteur anonyme, un aristocrate, dresse la liste des ordres monastiques utiles à conserver exerçant des missions d'éducation ou de charité - oratoriens, lazaristes, frères de la Doctrine chrétienne, etc. - et de ceux dont les revenus seront réaffectés - bénédictins, cisterciens, augustiniens, prémontrés. Les biens de ces derniers seront destinés à la noblesse de robe et principalement d'épée. Et ""il sera prélevé chaque année en faveur des pauvres le centième denier des revenus de chaque abbaye et chapitre"". L'auteur poursuit sa réflexion dans une seconde partie titrée ""Essais sur les avantages qui résulteroient de la sécularisation, modification et suppression des Monastères de filles religieuses"". Avec des accents féministes, il montre comment la réforme des établissements religieux dédiés aux femmes pourrait notamment favoriser leur éducation. Il existe une édition identique portant pour titre principal, celui de notre seconde partie. Bon exemplaire. Monglond, La France révolutionnaire et impériale, I, 292."
Paris, Filhol, 1804 10 volumes in-8 de (4) ff., 78 pp., 52 pp. de notices, (2) ff. de table, 72 pl. - (2) ff., 77-146 pp., 99 pp. de notices, (2) ff. de table, 72 pl. - (2) ff., 149-186 pp., 102 pp. de notices, (2) ff. de table, 72 pl. - (2) ff., 48 pp., 96 pp. de notices, (2) ff. de table, 72 pl. - (2) ff., 48 pp., 92 pp. de notices, (2) ff. de table, 72 pl. - (2) ff., 44 pp., 96 pp. de notices, (2) ff. de table, 72 pl. - (2) ff., 44 pp., 96 pp. de notices, (2) ff. de table, 72 pl. - (2) ff., 40 pp., 96 pp. de notices, (2) ff. de table, 72 pl. - (2) ff., 99 pp. de notices, (2) ff. de table, 72 pl. - (2) ff., 58 pp., 98 pp. de notices, (2) ff. de table, 72 pl., demi-maroquin rouge, frise de lauriers dorés autour des plats, dos lisses ornés de filets et fleurons dorés, entièrement non rogné (reliures de l'époque).
"Édition originale de ce recueil des chefs-d'œuvre de la peinture européenne et de la statuaire antique. Dirigée par le graveur et éditeur Antoine-Michel Filhol (1759-1812), elle réunit, en 10 volumes, 120 livraisons parues entre 1804 et 1814. Chacune d'entre-elles se compose de 6 planches - 5 tableaux et un antique - gravées à l'eau-forte et au burin, précédées de plusieurs pages de notices explicatives rédigées tout d'abord par Armand-Charles Caraffe - jusqu'à la 10e livraison - puis par Joseph Lavallée. La Galerie du musée Napoléon rassemble ainsi 720 tailles-douces gravées à pleine page (contrecollées pour les 10 premières livraisons), sous serpentes. Un irremplaçable musée de papier, seul témoin de cet unique, mais éphémère, ""plus grand musée de l'univers"". Créé en 1793 à partir des collections royales, et des biens ecclésiastiques et aristocratiques saisis, le Museum central des arts - le Louvre -, n'a cessé, depuis 1794 (invasion de la Belgique) jusqu'aux revers de l'Empire, de s'enrichir d'un afflux de chefs-d'œuvre, consécutivement aux victoires militaires françaises. Une clause spécifique du traité de Tolentino (fév. 1797) entre la République française et le Saint-Siège prévoyait par exemple la livraison d'une centaine de pièces des collections papales. Cette politique d'appropriations et de création d'une ""galerie universelle"" était légitimée par une pensée issue des Lumières selon laquelle les œuvres ""d'art et de sciences"", fruits du génie de la liberté, devaient séjourner au pays de la liberté. (En France même, cette opinion était contestée, notamment par Quatremère de Quincy, plaidant pour le maintien de l'œuvre dans son contexte originel). Peintures et sculptures, arrachées aux collections princières en Hollande, Italie et Allemagne, étaient ainsi exposées publiquement dans le but de promouvoir l'instruction publique et le progrès des arts, en suscitant l'émulation des jeunes artistes. Une telle réunion de chefs-d'œuvre fut déterminante dans la formation de la génération des Géricault et Delacroix ; pendant la paix d'Amiens, Turner lui-même vint visiter le Louvre. Un rayonnement européen par la gravure. Parallèlement à leur présence physique à Paris, diverses publications jouèrent un rôle essentiel pour assurer la publicité et la notoriété européennes des œuvres saisies et révélées. Goethe disposait ainsi dans sa bibliothèque de Weimar de la collection complète du recueil de Filhol (B. Savoy). La Galerie du Musée Napoléon constitue l'un des exemples les plus réussis de cette ample diffusion à des fins pédagogiques, scientifiques, mais aussi commerciales. Elle témoigne du renouveau de la production d'estampes au début du XIXe siècle et s'inscrit dans le cadre du choix de l'État en faveur d'une libre reproduction - confiée à des initiatives privées -, des œuvres du domaine public. Cet ouvrage obtint un prix à l'Exposition des produits de l'industrie de 1806, le jury notant que ses planches étaient ""de très bonne exécution"". Une histoire générale du génie depuis l'Antiquité. Parmi les multiples chefs-d'œuvre représentés par une importante équipe de graveurs, citons notamment pour les antiques : le Laocoon, l'Apollon du Belvédère, ainsi que le Torse du Belvédère, aujourd'hui conservés au Vatican. Les tableaux gravés restituent la classification des 3 écoles, française, italienne et flamande, adoptée par le musée ainsi que ses choix esthétiques. Pour les Français, ce sont quasi exclusivement les artistes du XVIIe sièce qui sont mis en exergue avec Poussin, Le Brun, Le Sueur, Champaigne, Le Lorrain, Bourdon ou encore Valentin. Concernant le XVIIIe siècle, seuls les paysages de Joseph Vernet semblent trouver grâce aux yeux des conservateurs et amateurs. Le choix des artistes de l'école italienne se porte, pour la Renaissance, sur Raphaël (portraits de Jules II et de Léon X, la Vierge à la chaise, la Vision d'Ezéchiel, la Transfiguration, la Vierge de Foligno), mais aussi Fra Bartolomeo, Corrège (Léda), et les grands Vénitiens : Titien (le Martyre de saint Laurent), Véronèse (les Noces de Cana et le Repas chez Lévi), Tintoret. Pour le XVIIe siècle, ce sont bien sûr les Bolonais qui sont à l'honneur (les Carrache, l'Albane, le Dominiquin, le Guerchin, Guido Reni, etc.), mais aussi Caravage, Carlo Maratta, etc. Enfin les écoles du nord - réunies ici sous la désignation unique de ""Flamands"" - sont également illustrées par des artistes du XVIIe siècle : pour les Pays-Bas méridionaux d'une part Rubens (l'Élévation et la Descente de Croix enlevées de la cathédrale d'Anvers), Teniers, et Van Dyck, et pour la Hollande, d'autre part, les meilleurs représentants du Siècle d'or, c'est-à-dire Rembrandt (portraits de Saskia et de Coppenol, Jacob bénissant les enfants de Joseph, la Présentation au temple), Wouwermans, Mieris, Dou, Metsu, Ruisdael, Hals, etc. La fin du ""plus grand musée de l'univers"". À la chute de l'Empire, les vainqueurs multiplièrent des demandes de restitutions auxquelles Denon, directeur du musée maintenu en place par Louis XVIII, était peu pressé de satisfaire. Parus en 1814, les 2 derniers tomes de l'ouvrage de Filhol s'intitulent désormais Galerie ""du Musée de France"" et non plus ""du Musée Napoléon"" et ne sont évidemment plus dédiés à ""S. M. l'Empereur Napoléon"". Ce changement témoigne d'une parution postérieure à l'abdication de Napoléon (avril 1814) ; certaines notices de tableaux déposés au Luxembourg (Sénat impérial) indiquent ""au palais des pairs de France"", appellation propre à la Restauration. Mais après Waterloo, les manœuvres dilatoires ne sont plus de mise : le Louvre des conquêtes révolutionnaires et impériales a vécu : la plupart des œuvres sont alors restituées à leurs précédents propriétaires. La politique d'appropriation de la France aura cependant joué un rôle important dans la prise de conscience patrimoniale des états spoliés, notamment en Allemagne. En outre, les restaurations, la confrontation et l'examen scientifique des œuvres auront permis l'avènement d'un nouveau regard sur l'art. Pierre Rosenberg (dir.), Dominique-Vivant Denon. L'œil de Napoléon. - Bénédicte Savoy, Patrimoine annexé. Les biens culturels saisis par la France en Allemagne autour de 1800. - George D. McKee, ""The Publication of Bonaparte's Louvre"", Gazette des Beaux-Arts, 1984."
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Carmona, José Maria Moreno, 1864 In-8 de 24 pp., cartonnage à la bradel de papier bleu marbré, titre doré en long, tranches nues (reliure moderne).
"Impression populaire de ce récit patriotique du premier siège de Saragosse, durant l'été 1808 - que les généraux de Napoléon durent finalement lever -, symbole de la résistance nationale espagnole contre l'envahisseur français. Titre orné d'une représentation gravée sur bois de la célèbre héroïne Augustina qui, remplaçant un canonnier expirant, ranima le courage des assiégés. Elle devint dès lors une figure nationale, dont l'image fut très largement diffusée, et notamment par Goya dans une planche célèbre des Désastres de la guerre: ""Que valor"". Très bel exemplaire."
Carmona, José Maria Moreno y Galvez, 1866 In-8 de 23 pp., cartonnage à la bradel de papier bleu marbré, titre doré en long, tranches nues (reliure moderne).
Impression populaire de cette histoire légendaire espagnole du XIIIe siècle qui inspira de nombreux poètes, dramaturges et musiciens. Se voyant refuser la main d'Isabel sa bien-aimée ainsi qu'un dernier baiser, Juan Martinez de Macilla meurt de chagrin. Isabel accordera finalement cette ultime marque d'amour à son cadavre et expirera dans cette suprême étreinte. Titre orné d'une représentation des amants gravée sur bois. Très bel exemplaire.
Carmona, José Maria Moreno, 1863 In-8 de 16 pp., cartonnage à la bradel de papier bleu marbré, titre doré en long, tranches nues (reliure moderne).
"Réimpression d'une hagiographie donnée à la fin du XVIIIe siècle par Hilario Santos Alonso. La Bibliothèque nationale de France en conserve une édition publiée à Barcelone en 1779 et la Biblioteca Nacional de España une édition imprimée à Malaga vers 1781. Titre orné d'une représentation du saint diacre gravée sur bois ; vêtu de la dalmatique et nimbé, il tient d'une main le gril instrument de son martyre et de l'autre la palme. Lettrine figurant un enfant lisant un livre. Bel exemplaire."
Au Cap de Bonne-Espérance, 1789 In-8 de 31 pp., cartonnage à la Bradel, non rogné (reliure du XIXe siècle).
"Edition originale de cette pièce contre-révolutionnaire. L'auteur de cet opuscule royaliste stigmatise les appels au meurtre de Camille Desmoulins au Palais-Royal ainsi que l'assassinat du gouverneur de la Bastille de Launay. Il dénonce le sort réservé au roi, quasi prisonnier, après les journées d'octobre et se moque des ""ténors"" du parti révolutionnaire : Mirabeau, La Fayette, Sieyès, etc. Dans la préface, l'allusion à la perquisition menée par le général Charles de Lameth au couvent des Annonciades de Pontoise, advenue en mars 1790, indique que la publication de cette brochure a sans doute été antidatée. Bel exemplaire non rogné. Manque à Tourneux."
Paris, Defer de Maisonneuve, 1789-1804 12 volumes in-4, maroquin rouge à grain long, dos lisses ornés et dorés de fleurons et fleur de lys dorés, roulette florale en encadrement des plat frappés des armes dorées de Charles-Henri Dambray, roulettes dorées aux coupes et aux chasses, tranches dorées (reliures de l’époque).
"L'ensemble formera toujours un bel ouvrage, le premier livre à la tête du catalogue d'une collection de livres à figures du XVIIIe siècle (R. Portalis, Les Dessinateurs d'illustrations au dix-huitième siècle, Paris, 1877, p. 373). C'est à l'initiative du libraire Defer de Maisonneuve que fut formée une société avec le graveur Ponce et les dessinateurs Marillier et Monsiau pour cet ambitieux projet d'une nouvelle édition illustrée de la Bible. Les vicissitudes de l'histoire le transformèrent en entreprise de très longue haleine, car si le premier volume parut en 1789, il fallut attendre 1804 pour voir le douzième et dernier tome. Les 8 premiers tomes, illustrés de 204 planches hors texte sous serpentes, sont consacrés à l'Ancien Testament. Les 3 suivants, réunissant 96 estampes, contiennent le Nouveau Testament. Enfin, le douzième volume réunit une Explication des noms hébreux, une chronologie, un Dictionnaire de la Géographie sacrée, une Table des matières, ainsi qu'une Carte de la Terre Sainte par le géographe Pierre-Gilles Chanlaire. Clément-Pierre Marillier (1740-1808) a donné 252 des compositions de ce que Gordon Ray décrit comme ""in a sense a secular Bible"" ou ""clearly a revolutionary Bible"", toutes celles des sujets vétéro-testamentaires ainsi que celles des Actes et de l'Apocalypse ; Nicolas-André Monsiau (1754-1837) se chargeant des 48 destinées aux Quatre Évangiles. Ces dessins ont été interprétés en taille-douce notamment par Baquoy, Bosc, Dambrun, Delaunay, Delignon, Delvaux, Dupréel, de Ghendt, Halbou, Patas, Ponce, et Trière. Précieux exemplaire au format in-4 aux armes de Charles-Henri vicomte de Dambray (1760-1829). Homme politique, il fit une carrière dans la magistrature et occupa différentes fonctions officielles sous les différents régimes tout en maintenant un certain contact avec les Bourbon. Il reçut le grade d’officiers de la Légion d'honneur en 1810. Manque une planche tome IX. H. Cohen, Guide de l’amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, 935-936.- G. N. Ray, The Art of the French illustrated book, 1700 to 1914, 47."
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Lyon, Jean Baptiste de Ville, ruë Merciere, à la Science, 1668 In-12 de (1) f., 384 pp., (10) ff. de table et de permission, maroquin bleu nuit, triple filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerfs orné de caissons de fleurons dorés, titre doré, double filet doré sur les coupes, dentelle intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure (Belz Suc. Niédrée).
"Deuxième édition. Comme la première connue, donnée en 1660 par Claude La Rivière, celle-ci également lyonnaise et à la même enseigne, est munie d'une permission datée du 9 mai 1647. Ce point ""a fait supposer l'existence d'une édition antérieure qui reste à découvrir"" (G. Parguez). Ce recueil de facéties, traits, bons mots, gaillardises, saillies ou autres naïvetés, est composé pour partie en puisant dans divers ouvrages ejusdem farinæ : Nouvelles Récréations et Joyeux Devis de Bonaventure des Périers, Serées de Guillaume Bouchet, Facétieuses rencontres de Verboquet, ou autre Facétieux Réveille-matin des esprits melancholiques. On note cependant la présence de plusieurs anecdotes locales : D'un gentilhomme, & d'un hoste de l'Escu de France de Lyon, D'un garçon Chapelier de Lyon, D'un qui avoit dérobé dans une boutique à Lyon, D'un bourgeois de Lyon, & d'un Paysan, Plaisante rencontre d'un Savoyard voyant la Piramide de la Croix de Confort, Drolerie arrivée en la place du change à Lyon, D'un Hoste de la Ville de Lyon, etc. Au fil de ces courts et plaisants ana, entre en scène une distribution bigarrée de Gascons, Avocats, Yvrognes, Normands, Galants, Demoiselles, Capitaine espagnol, Valets, Gentilshommes, Servantes madrées, Cordeliers, Poltrons, Maris jaloux, Laquais, Femmes galantes, Paysans naïfs, mais aussi quelques ""célébrités"" dont Henri IV. Le frontispice gravé en taille-douce montre un messager montant à l'envers un âne cabré sur la croupe duquel est sanglé un coffret sur lequel est inscrit ""Le Courrier facétieux"". Cette iconographie rappelle la chevauchée de l'âne ou assouade, manifestation carnavalesque au cours de laquelle les maris cocus ou battant leur femme étaient ainsi exhibés à travers les rues sous les quolibets. Très bel exemplaire en maroquin parfaitement établi par Belz. Comme le remarque G. Parguez : ""Les éditions populaires, peu conservées à leur époque, et donc devenues rares, sont aujourd'hui objets de collection, et, comme à son habitude, le XIXe siècle les a revêtues de reliures de luxe demandées aux artistes en vogue : à Lyon l'édition de 1668 arbore un maroquin rouge de Chambolle-Duru et le volume de 1650 un vert de Duru, daté de 1850. Il va de soi que les tranches de ces deux livres sont dorées"". J. Emelina, ""Le Courrier facétieux : aperçus sur la littérature, la pensée et la culture populaire au XVIIe siècle"", Revue des sciences humaines, n° 128, 1967, pp. 523-544. - G. Parguez, ""Le Connu et l'inconnu, Gaillardise populaire et ballet mythologique au fonds ancien"", Gryphe, Revue de la Bibliothèque de Lyon, 2001, n° 2, pp. 10-11."
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Paris, Le Chevalier, 1874 2 volumes in-4 de (3) ff., 1020 pp. - 676 pp., demi-basane rouge, dos lisses ornés de faux-nerfs et de filets dorés (Latouche, Bordeaux).
Edition originale, bien complète de ses 2 volumes, des proclamations, affiches, avis, etc. diffusés lors de la Guerre de 1870 et la Commune. À travers les multiples documents donnés ici en fac-similés, certains sur papier colorés, ce recueil nous plonge de manière directe au cœur d'un des moments les plus tragiques de l'histoire nationale.
Paris, Curmer, 1836 2 tomes en un volumes grand in-8 de LXXX, 263 - 440 pp., chagrin noir, filets à froid en encadrement, dos à nerfs orné de cadres de filets à froid, coupes et bordures décorées, gardes de tabis violet, tranches dorées (Capé).
Premier tirage. Un frontispice en chromolithographie, 12 figures hors texte sur acier par Tony Johannot, 2 cartes en couleurs et 10 gravures sur bois hors texte tirées sur Chine d'après Marville et Français. Toutes les planches possèdent une serpente imprimée (et non pas seulement les aciers comme le pretend Carteret). Chaque page est ornée d'un bel encadrement gravé sur bois, nombreuses lettrines historiées, le tout par Tony Johannot. L'exemplaire a été entièrement enluminé : toutes les bordures et lettrines ont été coloriées à la main. Splendide exemplaire, parfaitement relié par Capé. Gordon N. Ray, The Art of the French Illustrated Book 1700 to 1914, n° 224. - Vicaire, Livres du XIXe siècle, III, 616-617. - Carteret, Le Trésor du bibliophile, III, 224-225.
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Paris, Mazot, 1651 In-8 de (3), 34 ff., 35-40 pp., (12) ff., maroquin rouge, triple encadrement de filets dorés, dos à nerfs orné de caissons de filets dorés, coupes filetées or, bordures décorées, tête dorée, non rogné (reliure vers 1860).
"Unique édition de ce splendide ouvrage d'un baroque luxuriant entièrement gravé au burin. Il comprend un titre, une dédicace à Charles d'Aubespine, marquis de Châteauneuf, par F. Mazot, un portrait par G. de Gheyn, un avis au lecteur et 99 planches en premier tirage dont la plus grande partie est signée J. Collin (une planche est signée J. Durant). Bien que le titre porte la date de 1651, le privilège, également daté de 1651, porte la mention ""Achevé d'imprimer ce 20 septembre 1653."" Observons également que l'éditeur, F. Mazot, ne semble connu qu'à travers ce seul ouvrage. Très bel exemplaire parfaitement établi. Brunet, Manuel du libraire et de l'amateur de livres, V, 624. - Graesse, Trésor de livres rares et précieux, VI, 4. - Renouard, Répertoire des imprimeurs parisiens du XVIIe siécle, 311."
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Douai, Imprimerie de François Descamps, 1793 In-folio (430 x 310 mm) de 9 doubles ff., demi-veau émeraude, dos lisse, titre doré en long, tranches nues (reliure du XIXe siècle).
"Précieux document historique de la période de la Terreur. Daté de Douai, alors chef-lieu du département du Nord, le 20 août 1793, ce grand placard révolutionnaire en feuillets raboutés montés sur onglets en un volume in-folio, publie les noms, classés par districts, de toutes les personnes portées sur la liste des émigrés. Le département du Nord comptait 8 de ces subdivisions, mises en place de 1790 à 1795: Avesnes, Bergues, Cambrai, Douai, Lille, Hazebrouck, Valenciennes, et Le Quesnoy. Ces feuillets se présentent sous la forme de tableaux à colonnes donnant le nom, de famille et de baptême, des proscrits, leur profession ou qualité, ainsi que leur ancien domicile. Une dernière colonne laissée vierge était destinée aux ""observations"". Le phénomène de l’émigration, touchant d’abord les aristocrates, apparut au début de la Révolution, certains membres de la famille royale, tel le comte d’Artois donnant l’exemple dès juillet 1789. Les tantes du roi suivirent, avant le comte de Provence en juin 1791, et la malheureuse tentative avortée de la fuite à Varennes. Face à une partie de la noblesse et du clergé, les deux principales catégories concernées, qui avait choisi l’exil, l’Assemblée législative vota sans succès diverses mesures d’obligation au retour. Après la chute de la monarchie et l’organisation d’une armée des princes au service des ennemis de la République, la Convention condamna désormais à mort les émigrés arrêtés et fit inscrire leurs noms sur des listes. La période de la Terreur qui vit l’exacerbation de ces mesures s’appliqua de manière particulièrement inflexible dans le département du Nord. Ce territoire frontière, était en effet placé sous la menace de l’invasion des armées coalisées après les défaites de Dumouriez dans les Pays-Bas, puis sa trahison. En outre, alors qu’au même moment la Vendée se soulevait, le Nord était, avec les départements de l’ouest, un de ceux qui comptait la proportion la plus élevée (79 %) de membres du clergé ayant refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Parmi les plus de 1200 individus inscrits sur ces listes de proscription, figurent à la première place – par exemple 111 sur un total des 183 noms du district d’Avesne - les membres de ce clergé réfractaire; pêle-mêle ""ex-curé"", ""ex-religieux"", ""ex-chanoinesse"", ""vicaire"", ""ex-récollet"", ""oratorien"", ""ex-prieur"", ""ex-capucin"", ""ci-devant sœur grise"", ""ci-devant trinitaire"", ""ex-lazariste"", ""ex-archevêque"" (de Cambrai, Ferdinand de Rohan), ""ex-bénéficier"", ""prêtre réfractaire"", ""ex-coûtre"" (c'est-à-dire prêtre sacristain), ""ex-Augustin"", ""ex-jésuite"", ""ci-devant carme-déchaussé"", etc. Aristocrates et militaires, souvent des officiers nobles, constituent en nombre la seconde catégorie de proscrits. Aux récurrents ""ex-seigneur"", s’ajoutent les ""ex-vicomte"", ""ex-chevalier de St.-Louis"", ""Alexandre de Montmorency ex-prince de Robecq"", et toute la litanie des ci-devant: ""ci-devant marquis"", ""ci-devant écuyer"", ""ci-devant princesse"" (de Berghes), ""ci-devant comte"", ""ci-devant baron de Landas"", ""ci-devant marquis d’Aoust"", ""ci-devant baron de Comerford"", ""ci-devant seigneur"", ""Hespel ci-devant de Guermanez"", ""Guistelle ci-devant marquis"", ""de Vignacourt ci-devant marquis"", ""Derouvroy ci-devant [baron] de Fournes"", etc. À leurs côtés, figurent tous les ""Ancien capitaine d’infanterie"", ""capitaine au régiment de Bourgogne"", ""Officier du régiment d’Armagnac"", Soldat du ci-d. Beauce"", ""officier du génie"", ""d’artillerie"", ""de dragons"", ""de chasseur"", ""de cavalerie"", ""ex-capitaine de Berri"", ""Colonel du génie"", ""capitaine de vaisseau"", ""maréchal de camp"", ""ci-devant aide-de-camp"", ""ancien major de la garde Nat."", ""ci-devant lieutenant de gendarmerie"", etc. Outre ces catégories surreprésentées, sont également inscrits sur cette liste des représentants des élites politiques, ""ex-président du département du Nord"" (Desquelbecq), ""ci-devant Président au Parlement"", ""ex-clerc de procureur"", ""ex-échevin de Douai"", ""Fermier général"", ""ex-receveur des États"", mais aussi de la bourgeoisie et des classes populaires, ""chirurgien"", ""médecin"", ""rentier"", ""notaire"", ""fermière"", ""marchand"", ""tonnelier"", ""organiste"", ""jardinier"", ""maître paveur"", ""ébéniste"", ""boulanger"", ""brodeur"", ""maître des postes"", ""précepteur de collège"", ""marchand de toile"", ""peintre"", ""perruquier"", ""amidonnier"", ""brasseur"", ""maîtresse d’école"", ""domestique"", ""servante"", ""couvreur d’ardoise"", ""fripier"", ""cordonnier"", ""journalier"", etc. Au bas du dernier feuillet, correspondant à la partie inférieure du placard, un arbre de la liberté surmonté d’un bonnet phrygien, entouré de deux gardes-nationaux, est gravé sur bois, avec l’inscription ""Cet Arbre qui nous sauve est l’écueil des Tirans"". Juste au-dessous, figure l’adresse de François Descamps, ""imprimeur du département"", actif à Douai de 1792 à 1794. La présence de son nom au bas de ce document relevant de la catégorie des ""travaux de ville"", apparaît comme une mise en abyme de son propre destin. En effet, né en 1760 à Aire-sur-la-Lys et d’abord rallié aux idéaux de 1789, puis déçu par la politique anti-religieuse de la Révolution, il publia plusieurs textes, dont un Mélange de poésies contenant des vers compromettants: ""Je conserve ma haine/ À nos législateurs/ Peuple, de vos peines/ Ils sont les seuls auteurs"". Dénoncé le 6avril 1794 par le comité révolutionnaire de Douai, il fut envoyé devant le tribunal parisien qui le condamna à mort, le 21 du même mois. Bon exemplaire. De la bibliothèque du Marquis de Montebise avec ex-libris. Le tableau pour le district de Lille s’arrête à la lettre M, celui de Valenciennes n’est pas complet et enfin le registre pour celui de Le Quesnoy n’a pas été joint. Ces manques, comme le défaut de papier dans l’angle inférieur du tableau de Valenciennes, ou les diverses faiblesses compensées par le doublage systématique de tous les feuillets, invitent à penser que la Liste des Emigrés du Département du Nord a d’abord été affichée sous forme de placard, avant d’être détachée et montée en recueil pour en assurer la conservation. B.Lefebvre, ""La Terreur et ses victimes dans une ville de la frontière nord. L'exemple de Douai (juin 1793, juillet 1794)"", Revue du Nord, 2001/4, n°342, pp. 777-800."
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Paris, Jacques Collombat, 1743 Grand in-8 de (8) ff. 608 pp., maroquin rouge, roulette fleurdelysée en encadrement sur les plats, armes au centre, dos à nerfs orné de caissons de fleurs de lys dorées, coupes décorées, coupes et bordures décorées, tranches dorées sur marbrure (reliure de l'époque).
Un frontispice - Adoration du Tétragramme entouré des anges portant les arma Christi par le roi et la reine de France -, titre-frontispice - Moïse et David entourant l'Agneau endormi sur le livre des sept Sceaux -, ainsi que 5 titres (Ordinaire de la Messe, Office du dimanche des Rameaux, Office du Jeudy saint, Office du Vendredy saint, Office du dimanche de Pâques), le tout gravé en taille-douce. Chacun de ces derniers se compose de plusieurs scénettes emblématiques ou illustrant la vie du Christ, inscrites dans des cartouches rocailles, dessinées par Antoine Humblot († 1758). Bandeaux, lettrines, culs-de-lampe et 4 vignettes d'en tête historiées (Préfaces pour le Dimanche des Rameaux, pour le Jeudy Saint, pour le Vendredy Saint, pour le jour de Pasques), signées Nicolas Le Sueur (1691-1764) graveur des culs-de-lampe des Fables d'Oudry, le tout sur bois. L'ouvrage appartient à cette catégorie de livres qui ont rarement intégré la bibliothèque personnelle du monarque. Ils étaient à la disposition des courtisans de haut rang qui, dans la chapelle royale, suivaient l’office en présence du roi. Très bel exemplaire aux armes de Louis XV. Mouillure marginale pp. 291-294. Olivier, Hermal et Roton, Manuel de l'amateur de reliures armoriées françaises, pl. 2495, fer n° 16.
Paris, Jacques Collombat, 1727 Grand in-8 de (9) ff., 616 pp., maroquin rouge, sur les plats très riche décor composé d'entrelacs de quadruples filets dorés à compartiments ornés de feuillages, rinceaux et fleurons frappés au pointillé, large roulette florale d'encadrement, armes au centre avec chiffre doré au-dessus et en-dessous, dos à nerfs orné de filets et de petits fers dorés avec fleurs de lys, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrure, doublures et gardes de papier dominoté doré (reliure de l'époque).
Titre-frontispice - Moïse et David pénitent entourant l'Agneau endormi sur l'autel et sous le tétragramme , ainsi que 5 titres (Ordinaire de la Messe, Office du dimanche des Rameaux, Office du Jeudy saint, Office du Vendredy saint, Office du dimanche de Pâques), le tout gravé en taille-douce. Chacun de ces derniers se compose de plusieurs scénettes emblématiques ou illustrant la vie du Christ, inscrites dans des cartouches rocailles, dessinées par Antoine Humblot († 1758). Lettrines, culs-de-lampe et une vignette d'en tête emblématique pour le préface, répétée pour Les sept Pseaumes de la Pénitence, le tout sur bois. L'ouvrage appartient à cette catégorie de livres qui ont rarement intégré la bibliothèque personnelle du monarque. Ils étaient à la disposition des courtisans de haut rang qui, dans la chapelle royale, suivaient l’office en présence du roi. Bel exemplaire en maroquin orné aux armes et aux chiffres de LouisXV. Olivier, Hermal et Roton, Manuel de l'amateur de reliures armoriées françaises, pl. 2495, fers n° 9 et 31.
Paris, Jacques Collombat, 1741 Grand in-8 de XVI, 632 pp., (2) ff., maroquin rouge, sur les plats très riche décor composé d'entrelacs de quadruples filets dorés à compartiments ornés de feuillages, rinceaux et fleurons frappés au pointillé, large roulette florale d'encadrement, armes au centre avec chiffre doré au-dessus et en-dessous, dos à nerfs orné de filets et de petits fers dorés avec fleurs de lys, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrure (reliure de l'époque).
Un frontispice - Adoration du Tétragramme entouré des anges portant les arma Christi par le roi et la reine de France -, titre-frontispice - Moïse et David entourant l'Agneau endormi sur le livre des sept Sceaux -, ainsi que 5 titres (Ordinaire de la Messe, Office du dimanche des Rameaux, Office du Jeudy saint, Office du Vendredy saint, Office du dimanche de Pâques), le tout gravé en taille-douce. Chacun de ces derniers se compose de plusieurs scénettes emblématiques ou illustrant la vie du Christ, inscrites dans des cartouches rocailles, dessinées par Antoine Humblot († 1758). Lettrines, culs-de-lampe et une vignette d'en tête emblématique pour le préface, répétée pour Les sept Pseaumes de la Pénitence, le tout sur bois. L'ouvrage appartient à cette catégorie de livres qui ont rarement intégré la bibliothèque personnelle du monarque. Ils étaient à la disposition des courtisans de haut rang qui, dans la chapelle royale, suivaient l’office en présence du roi. Splendide reliure compartimentée, très inspirée des décors du siècle précédent, notamment de celles de Florimond Badier ou de Le Gascon, lorsque le travail aux petits fers fut remplacé par une décoration plus simple a exécuter ou composée de plaques estampées au balancier. Ce type de décor ne se rencontre pratiquement que sur des Semaines Saintes ou des Almanach Royaux. Très bel exemplaire, grand de marges, aux armes et aux chiffres de Louis XV. Olivier, Hermal et Roton, Manuel de l'amateur de reliures armoriées françaises, pl. 2495, fers n° 9 et 31.
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