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736 books for « Librairie Camille Sour... »Edit

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Reference : LCS-600

‎AKSON EUROPA CHEEK TAM PHASA THAI SAMRAB DEK PHU'NG HAT RIEN NANGSU(= Caractères européens tirés de prières, destinés aux enfants qui commencent juste à apprendre à lire et à écrire). L'essor de l'imprimerie en Thaïlande‎

‎Très rare édition originale du premier livre sorti de l’imprimerie catholique de Bangkok, l’un des tout premiers témoignages de l’essor de l’imprimerie en Thaïlande. Bangkok, 1838. Na : Bangkok, Sakkarat P. Christo Chao 1838. (= à Bangkok, l’année chrétienne 1838).In-12 composé de (2) ff. dont 1 de titre, 56 pp., et (1) f. Vignette gravée sur le titre. Conservé dans son cartonnage d’origine. Boîte moderne.155 x 98 mm.‎


‎Très rare édition originale du premier livre sorti de l’imprimerie catholique de Bangkok. L’un des tout premiers témoignages de l’essor de l’imprimerie en Thaïlande. Il semble difficile de déterminer précisément la date des débuts de l’imprimerie en Thaïlande. Gérald Duverdier, dans « La transmission de l’imprimerie en Thaïlande », article publié dans le « Bulletin de l’Ecole française d’Extrême-Orient », tome 68, 1980, remarque que les auteurs qui ont écrit sur ce sujet donnent des dates assez diverses : 1830, 1835, 1836, 1839, … Selon lui, le premier ouvrage imprimé au Siam serait un catéchisme rédigé par Mgr. Arnaud Antoine Gasnault, intitulé « Khâm son christang » et daté de 1796. Mais cette première tentative resta sans suite, et ce livre est devenu aujourd’hui introuvable. Puis G. Duverdier écrit : « les Robinson [missionnaires protestants américains] trouvèrent une petite maison portugaise près de la mission baptiste de Bangkok ; c’est probablement là que fut faite la première impression en caractères thaïs, le 3 juin 1836. C’était un tract de 8 pages avec l’exposé des principales doctrines chrétiennes […] L’impression du 3 juin 1836, une simple feuille rappelons-le, n’avait été qu’un essai ». Ce sont les missionnaires catholiques qui imprimèrent à Bangkok le premier livre à caractère non exclusivement religieux, en 1838 : le « Akson europa cheek tam phasa thai samrab dek ph’ung hat rien nangsu ». Il s’agit donc non seulement du plus ancien livre imprimé à Bangkok encore aujourd’hui en main privée, car le catéchisme de 1796 est devenu introuvable, et la brochure de 1836 qui ne comportait que 4 feuillets ne peut pas être considérée comme un livre, mais il s’agit aussi de la première impression thaïlandaise connue n’ayant pas un caractère exclusivement religieux. Le présent ouvrage a une fonction plus complexe que son titre le laisse entendre. Il semble avoir été rédigé à l’attention de prêtres catholiques Thaïlandais soucieux d’enseigner les bases de cette langue aux enfants étrangers. La première partie forme une introduction au langage thaïlandais et au système de numérotation utilisés dans l’enseignement (pp. 1 à 29) et révèle les dix règles à suivre par les étudiants (pp. 29 à 31) : 1. les villageois ne sont pas admis dans la salle de cours ; 2. les enfants doivent être sages et ne pas faire les idiots ; 3. les enfants doivent s’asseoir en rangs ; 4.le jeudi est un jour de congé ; 5. les enfants manquant l’école doivent recevoir une fessée ; 6. chaque année un mois de vacances sera fixé ; 7. tous les enfants doivent aller à la messe tous les jours ; 8. les professeurs doivent faire asseoir les enfants en rangs en alternant les garçons et les filles ; 9. les enfants devraient aller se confesser au moins une fois par mois à l’église et en profiter pour réciter le ‘doctrina’; 10. les enfants devraient balayer l’église 2 fois par semaine : le lundi et le samedi. Les pages 31 à 45 présentent des prières en latin et en thaï. La fin de l’ouvrage est consacrée aux instructions que les prêtres catholiques doivent respecter lors de la célébration de la messe (allumer les bougies, réciter telle prière, s’agenouiller, …). Il ne s’agit donc pas seulement d’un livre destiné à la formation des prêtres catholiques, mais aussi d’un manuel d’apprentissage du vocabulaire, de la prononciation et du système numéraire thaïlandais destiné aux enfants étrangers. Ouvrage de toute rareté conservé dans son cartonnage d’origine. Le présent ouvrage est absent des collections de la B.n.F. La plus ancienne impression faite à Bangkok conservée par la B.n.F. serait « Parables of the Lord Jesus », sous la signature de John Taylor Jones, avec la mention « 2e édition, 1839 », mais sans lieu d’impression. Cet ouvrage a été réalisé en caractères thaïs. OCLC ne répertorie aucun exemplaire de cet ouvrage. Provenance : Séminaire des missions étrangères (tampon rouge sur le feuillet de titre).‎

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EUR20,000.00 (€20,000.00 )

Reference : LCS-11579

‎Album Amicorum 40 gravures aquarellés aux sujets divers‎

‎Charmant album amicorum composé vers 1840 regroupant 40 gravures aquarellées aux sujets divers. S.n., s.l., probablement Paris, gravures datant de 1760-1835. In-folio oblong de 1 titre-frontispice et 40 ff. Chaque feuillet comporte une gravure contrecollée. Relié en plein chagrin bordeaux, dos à nerfs, deux fermoirs en métal ouvragé, tranches dorées. Reliure du milieu du XIXe siècle. 350 x 240 mm.‎


‎Superbe album amicorum réunissant 40 gravures aux sujets variés: les métiers, les jeux de l’enfance, des illustrations pour Paul et Virginie et Robinson Crusoé, des chinoiseries, des scènes tirées de la Bible … Le présent album comprend40 gravures par divers artistes qui représentent des sujets divers, parmi lesquels: -un titre-frontispice finement rehaussé à l’or, -6 gravures signées de Daumont: Dieu créa les animaux, Dieu forma la femme, Dieu forma l’homme, La Femme prit du Fruit de l’Arbre de la Vie, Dieu chassa Adam et Eve, Dieu fit sortir Adam du Jardin délicieux, -Le Grand Balet de l’Opéra, anonyme, -Le Printemps, anonyme, -Une planche représentant 6 métiers par J.-B. Jean, vers 1797, -Les Maris comères, à Paris chez Basset, vers 1805, -Le Jeu du Sabot et le Jeu de la Fossette, anonyme, -Le Jeu du Cheval fondu et le Jeu de l’Oie, à Paris chez Genty, vers 1818-1831 -4 gravures pour Paul et Virginie dessinées par Lambert et gravées par Legrand, à Paris, chez Genty, -l’Histoire de Robinson Crusoé en 1 planche divisée en 8 vignettes, à Paris, chez Basset, -les Petits Métiers parisiens en 1 planche divisée en 8 vignettes, à Paris, chez Basset, -les Personnages du Carnaval en 1 planche divisée en 8 vignettes, à Paris, chez Basset, -Les Petits Métiers et Artistes en 1 planche divisée en 8 vignettes, à Paris, chez Basset, -Les Contes de Perrault en 1 planche divisée en 6 vignettes, anonyme, -Les quatre parties du jour en 4 vignettes, anonyme, -4 vignettes pour Paul et Virginie, anonyme, -Le Spectacle de la Rue en 6 vignettes, à Paris, chez Basset, -Les Premiers pas de l’enfance, à Paris chez Boulard, vers 1810, -La Satisfaction maternelle, à Paris chez Boulard, vers 1810, -Les Soins maternels, à Paris chez Boulard, vers 1810, -9 planches de chinoiseries du milieu du XVIIIe siècle («A Paris, chez Crepy, rue Saint-Jacques», «A Paris chez Jacques Chereau»…) -La Femme mise à la raison par son mary. L’ensemble des 40 gravures réunies dans ce recueil ont toutes été finement aquarellées à l’époque. Émouvant recueil de gravures en vifs coloris de l’époque, constitué par un amateur au début du XIXe siècle.‎

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EUR8,500.00 (€8,500.00 )

Reference : LCS-16868

‎ALBUM D’AQUARELLES SUR L’INDE. ALBUM DES MÉTIERS. Précieux et unique recueil indien de 60 aquarelles.‎

‎Précieux et unique album d’aquarelles aux coloris très vifs rehaussés d’or, dédié aux professions artisanales dans l’Inde du début du XIXe siècle. Inde, début du XIXe siècle. Album in-4 composé de (2) ff. bl. et de 60 aquarelles. Petite déchirure sans gravité à 2 planches. Relié en plein maroquin brun, encadrement et décor composés de motif végétaux dans un style oriental frappés à froid sur les plats. Dos anciennement refait. Reliure de l’époque. 277 x 180 mm. ‎


‎[video width="1828" height="1028" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2016/11/Album-aquarelles-Inde-MD-version-site-web.mp4"][/video] Précieux album d’aquarelles constitué au XIXe siècle par un Lieutenant Britannique en poste en Inde et représentant principalement l’ensemble des professions artisanales telles qu’elles étaient alors pratiquées en Inde. L’album compte 60 superbes aquarelles d’une grande finesse d’exécution parmi lesquelles 10 représentent des souverains Sikhs aux costumes chatoyants et aux drapés élaborés, 40 les professions artisanales telles qu’elles étaient pratiquées au XIXe siècle en Inde et 10 des vues de monuments comme le Temple d’Or d’Amritsar, la tombe de Ranjît Singh, la Mosquée Dorée de Lahore au Pakistan, le Taj Mahal à Āgrā... La suite d’aquarelles consacrée aux métiers présente: un cordonnier, un forgeron, un potier, un tisserand, un ébéniste, un dresseur de serpent, un chasseur, un teinturier, des musiciens, un barbier, un boucher, etc. Chaque artisan est représenté en plein travail, entouré de ses outils et de ses réalisations en cours. Chaque scène offre une vision détaillée et réaliste de l’atelier de l’artisan, avec les divers outils et instruments qui lui sont nécessaires dans son travail accrochés au mur, posés sur une table ou à même le sol. Les aquarelles aux coloris particulièrement vifs et chatoyants ont été subtilement rehaussées à l’or et sont délimitées par un liseré peint. Les noms des personnages, des monuments et des professions représentés sont inscrits en persan à l’encre noire sous les cadres. Un rare témoignage de l’activité artisanale dans l’Inde du début du XIXe siècle. Recueil unique composé de 60 aquarelles peintes au début du XIXe siècle, dédié aux souverains de l’empire sikh et aux professions artisanales typiques de l’Inde de cette période, d’une grande valeur artistique et du plus haut intérêt pour l’histoire de l’artisanat. Provenance : ex libris manuscrit “L.S. Parry. Found by Lieutenant C.J. Tyler, R.A., in the Bagh Palace at Lucknow after the seige. 1856” sur la garde.‎

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EUR39,000.00 (€39,000.00 )

Reference : LCS-185

‎Album d’échantillons de tissu destiné aux maisons de couture. / Album of samples of fabrics meant for the fashion houses. Catalogue avec plus de 1500 échantillons de soie, satin, etc.‎

‎Très intéressant catalogue regroupant plus de 1500 échantillons de tissus proposés aux maisons de couture. France, vers 1920. In-folio regroupant plus de 1500 échantillons de tissus sur 171 pages. Quelques échantillons manquent. Relié en demi-toile grise de l’époque à coins. 475 x 320 mm.‎


‎[video width="1814" height="1020" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2016/11/Video-album-tissus-1920-MD.mp4"][/video] Très intéressant album d’échantillons présentant un assortiment très varié de tissus aux couleurs et aux motifs multiples : unis, rayés, quadrillés, écossais, ornés de décors géométriques, de motifs fantaisie, de fleurs stylisées, de dessins abstraits… Ce volume présente la collection annuelle proposée par une manufacture de tissus à l’un de ses clients, sans doute une maison de couture. Chacune des pièces collées dans l’album est numérotée afin de faciliter la commande passée par le client. Les motifs, destinés à être reproduits sur toute sorte de vêtements, sont ici imprimés sur de la soie, du satin, du crêpe et de la mousseline. Le présent album semble avoir été produit par une manufacture française (d’après les titres manuscrits présents en haut de chaque page : « dessin »), mais exporté aussitôt vers l’Allemagne. En effet, des annotations manuscrites et des commentaires ont été rajoutés en allemand tout au long du volume. Sans doute est-ce le signe de la prédominance française dans l’univers de la mode au lendemain de la guerre. Bel ensemble d’échantillons d’étoffes, conservé dans sa reliure de l’époque, qui révèle les goûts vestimentaires des Européens au lendemain de la première guerre mondiale. Cet échantillonnage de la production française, des étoffes les plus communes aux modèles plus chatoyants des fabriques de soieries, apporte une contribution précieuse aux historiens de la mode et du costume. Ce type d’ouvrage est d’ailleurs convoité par toutes les grandes maisons de mode et par les historiens du tissu. ‎

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EUR5,500.00 (€5,500.00 )

Reference : LCS-16804

‎ARS MORIENDI. Le Livre nomme Lart et science de bien vivre et de bien mourir avecques plusieurs belles histoires... L’Art de bien vivre et de bien mourir‎

‎L’Art de bien vivre et de bien mourir, catalogué il y a 42 ans par Georges Heilbrun. De la bibliothèque Edmée Maus. Paris, vers 1530. Lyon, Jaques Moderne dit Grad Jaques, s.d. [vers 1530]. In-8 de (36) ff. (A-I4) dont 1 titre gravé dans une bordure, gothique à longues lignes, 12 gravures sur bois à pleine page, ptes. déchirures à 3 ff. sans manque, pte. restauration dans la partie supérieure du f. B3. Maroquin brun janséniste, dos lisse avec le titre doré en long, filet doré sur les coupes, triple filet doré intérieur, tranches dorées. Gruel. 162 x 113 mm.‎


‎Rare édition de l’Ars Moriendi « Art de bien vivre et de bien mourir » illustré de xylographies, petit livre de piété dont on ignore l’auteur et la date de composition, et dont il y eut plusieurs traductions. Dutuit, Livres xylographiques, I, p.62 ; Graesse, Trésor de Livres rares, 47 ; Brunet, I, 512 ; Baudrier, XI, 516-517 et 512 ; Pogue, Jacques Moderne, n°67. Guillaume Tardif, lecteur de Charles VIII, fut, selon Émile Mâle, l’auteur de cette libre traduction du texte des anciennes éditions xylographiques, dans laquelle le latin concis et obscur est « traduit, expliqué, développé par un véritable écrivain qui parle une langue grave et un français déjà classique ». Les premiers exemplaires de « l’Ars Moriendi » illustré apparaissent vers la moitié du XVe siècle avec des xylographies d’une efficacité tellement dramatique qu’elles ont contribué, à elles seules, beaucoup plus que le texte, à la diffusion très importante du petit livre : chaque image est placée en regard du texte, et illustre tour à tour la tentation du diable et la bonne inspiration de l’ange agonisant. Au fil des décennies (une des dernières éditions est de 1538), l’Ars devient un genre littéraire, et cependant il tend à se cristalliser, tandis que les illustrations deviennent de plus en plus grossières et se simplifient au maximum ; toutefois quelques thèmes du drame qui se déroule dans l’âme du fidèle au moment du trépas, représentés par l’ars moriendi, sont accueillis dans les traités contemporains sur les « novissima », lesquels, outre les thèmes, qui sont propres à l’Ars, en contiennent d’autres (Ubi sunt, de la description de l’agonie, etc.). L’esprit et la substance des artes moriendi passèrent aussi dans bien d’autres livres de piété, et il survécut quelque chose d’eux dans les innombrables exhortations aux malades et aux moribonds qui furent publiées, surtout en France, au cours du XVIIe et XVIIIe siècles. Cette curieuse édition contient en plus de « l’Ars moriendi » « les Dix et les Cinq commandements » et « les Fantaisies du monde », de Guillaume Alexis. L’iconographie saisissante comprend 12 grands bois à pleine page, reprenant les bois primitifs du maître de « l’Ars moriendi » de Jean Siber, reproduits par Claudin III, 210 à 212 et 445, 446 et Baudrier, XI, 512. Deux petits bois représentent Moïse sur le feuillet de titre et la Crucifixion. Précieux volume provenant de la bibliothèque Edmée Maus, avec ex libris. Il fut catalogué il y a 42 ans au prix considérable de 42 500 F (7 000 €) (cat. 39, 1973, n°9) par Georges Heilbrun.‎

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Phone number : 01 42 84 16 68

EUR45,000.00 (€45,000.00 )

Reference : LCS-18485

‎[ART DE TRANCHER.] De Cierlijcke Voorsnydinge Aller tafel-gerechten. Le premier livre enseignant à l’aristocratie hollandaise les arts de la table et la pratique de l’écuyer tranchant.‎

‎Précieux exemplaire de ce rare ouvrage sur l’art de trancher, particulièrement grand de marges. Amsterdam, Hieronymus Sweerts, 1664. In-12 oblong de: 1 frontispice gravé, 96 pages, 31 planches hors texte gravées sur cuivre (comme souvent sans la planche dépliante), qq. taches sur le frontispice. Conservé dans sa brochure de la fin du XVIIe siècle, petit manque à l’angle supérieur gauche du premier plat. 101 x 154 mm.‎


‎Rare édition originale du premier livre enseignant à l’aristocratie hollandaise les arts de la table et la pratique de l’écuyer tranchant. Witteveen & Cuperus 6510; Waller 1790 ; Vicaire, 870-871 ; Bitting, 530 ; Cagle, 1080 ; 116 Uncommon Books on Food and Drink, 33 ; Landwehr, n° 17. «Le dessein de l’ouvrage est semblable à celui de ‘l’Art de Trancher la Viande’ du manuel manuscrit de Jacques Vontet de la première moitié du dix-septième siècle, inspiré lui-même du ‘Trinciante’ de Mathia Giegher de 1639, mais s’en différencie tant par son objet et son traitement que par son iconographie. L’illustration, gravée au burin, comporte 32 figures enseignant la manière de découper volailles, gibiers, viandes, poissons, jambon, langouste, voire artichauts, tartes et gâteaux; contrairement à ses modèles antérieurs, elle ne présente pas de planche de fruits. Le frontispice montre un seigneur devant une table garnie; debout à ses côtés, un écuyer découpe une volaille; à droite, un chien se jette sur des reliefs; le titre est inscrit sur la retombée antérieure de la nappe.» (Pierre Berès, catalogue 82, Nourritures). Exemplaire de premier état, dont la préface n'est pas encore signée des initiales de l'auteur, marchand de livres et d'images. Hieronymus Sweerts (1629-1696), libraire, graveur et poète, témoigne en préface que c'est par émulation qu'il a voulu donner à ses compatriotes ce traité, à l'instar de ceux utilisés par les Italiens, Allemands et Français. De fait, la suite des planches qu'il a sans doute gravées lui-même est issue du fameux Il Trinciante de Matthias Giegher (Padoue, 1621), source vive de tout l'art de trancher européen des XVIIe et XVIIIe siècles. Il annonce la publication d'une seconde partie, consacrée à l'art de trancher les fruits, qui n'a jamais vu le jour. Il se targue de faire connaître comment découper dans l'assiette et sans fourchette, ce qui, selon lui, n'a jamais été pratiqué auparavant. «Le frontispice représente un seigneur à table: debout près de lui, un écuyer-tranchant découpe, au bout de la fourchette, une volaille. Sur la nappe de la table, on lit: ‘De Cierlijcke Voorsnydinge Aller Tafel Gerechten’ et au-dessous, sur une seule ligne: ‘t’Amsterdam by Hieronymus Sveerts, Bock…’. Il est à noter que dans certaines éditions du ‘Cuisinier français’ de La Varenne, notamment dans celle d’Amsterdam, Pierre Brunel, 1712, le frontispice est analogue sans être tout à fait semblable.» (Vicaire, Bibliographie gastronomique, 870-871) L'art de trancher illustré de 31 planches gravées sur cuivre. La suite hors texte est précédée d'un remarquable titre-frontispice figurant une table dressée où le maître de maison admire la dextérité de son officier de bouche, découpant une volaille in alto. Il donne à voir, poule, dinde, faisan, canard, oie, tête de sanglier, tête de veau, cuissot d'agneau, jambon, homard, perche, brochet, artichaut, tarte, et pâté en croûte, entre autres. Après la préface, l'auteur explique la nature exacte des différents couteaux à tailler. Il exhorte ensuite l’officier de bouche à ne pas se déchaîner comme un escrimeur, mais à travailler calmement et surtout avec des mains bien lavées et, surtout, à ne pas se lécher les doigts. En 96 pages, 49 exemples sont décrits et illustrés par des gravures sur cuivre très instructives. Volailles, gibiers, porcs, poissons et pâtisseries sont soumis au couteau à prédécouper. OCLC recense en Institutions publiques 5 exemplaires aux Pays-Bas et celui de la British Library ; les exemplaires datés par erreur 1660 sont des réimpressions postérieures à 1668. Il en va de même pour l'exemplaire Marcus Crahan, présenté comme l'édition originale. Précieux exemplaire de ce rare ouvrage sur l’art de trancher, particulièrement grand de marges. Provenance : de la bibliothèque du Vicomte de Cossette avec son ex libris héraldique.‎

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EUR7,500.00 (€7,500.00 )

Reference : LCS-6279

‎CATALOGUE DE DÉGUISEMENTS POUR LE CARNAVAL, offerts à la vente en 1926 par un marchand parisien, représentant plus de 450 articles en couleurs. Catalogue de déguisements pour le carnaval‎

‎Plus de 450 déguisements et accessoires de fête imprimés en couleurs vives en 1926. Rare catalogue de vente imprimé à Paris dans l’entre-deux-guerres. Paris, Omnium Français de Publicité, 1926.Petit in-folio de 24 planches imprimées en couleurs. Conservé broché tel que paru, dans sa couverture souple en papier de ton orange vif, titre «Carnaval» et figure d’une femme masquée d’un loup noir sur le plat supérieur. Trois tampons apposés sur le plat supérieur. Couverture d’origine.315 x 210 mm.‎


‎Rare témoignage du commerce des déguisements et accessoires de fête à Paris pendant les années folles. Catalogue de vente publié par un marchand de déguisements français à l’occasion du carnaval de 1927, bien complet de ses 24 planches au format in-folio présentant plus de 450 articles. Une table des matières répertorie au verso de la couverture les nombreux articles figurant au catalogue : loups et dominos, masques en carton pour enfants, hommes et femmes, demi-visages et nez, masques en jersey, masques artistiques, barbes et moustaches, perruques, tambourins, grosses têtes colin-maillard, articles pour décoration de chars, nombreux costumes (clowns, Pierrots, Arlequin, cow-boy, Marquise, Paysan Normand, Carmen, Colombine, Fée, Pêcheur, Bécassine, …), coiffures diverses, coiffures en papier, articles de noël (costume de Père noël, sabots de noël, …) etc. Chaque article de déguisement proposé à la vente est illustré en couleurs. Le présent exemplaire contient encore sur la première page le coupon de remise confidentielle de 40% effectué par le vendeur. Le carnaval et les soirées déguisées étaient très en vogue pendant l’entre-deux-guerres, période durant laquelle les divertissements étaient vivement recherchés pour oublier les affres de la guerre. Hommes et femmes se rendaient au cinéma, dans les salons, dans les « dancings », pour danser, rire et faire la fête. Le présent catalogue est tout à fait représentatif de l’atmosphère qui règne encore à Paris à la fin des années folles et à la veille du krach de 1929. Précieux catalogue entièrement imprimé en couleurs, présentant toute la gamme de masques, déguisements et accessoires de fête disponibles en France pour le Carnaval de 1927.‎

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EUR2,000.00 (€2,000.00 )

Reference : LCS-17410

‎[CATALOGUE DE PARFUMS ET COSMETIQUES]. Parfumeries de Maugenet et Coudray. 22 rue Bourg L’Abbe. Superbe catalogue d’échantillons des parfums proposés à la vente par la maison parisienne Maugenet et Coudray.‎

‎Rare et luxueux catalogue de vente d’un fabricant de parfums et produits cosmétiques parisien abondamment illustré de plus de 400 échantillons en couleurs et rehaussés d’or. Paris, milieu du XIXe siècle. Paris, [v. 1840-1856].In-4 oblong de 20 double-pages numérotées. Relié en chagrin vert, double filet or encadrant les plats, nom de l’entreprise de parfumerie ainsi que son adresse frappés or sur le plat supérieur. Reliure de l’époque présentant quelques traces d’usure.237 x 305 mm.‎


‎Superbe catalogue d’échantillons de parfums et produits cosmétiques du milieu du XIXe siècle, présentant la collection de produits proposés à la vente par la maison parisienne Maugenet et Coudray.Rare témoin de la richesse et du luxe des marchandises produites dans ce secteur au XIXe siècle, il était utilisé comme catalogue de vente par ce marchand français.Ce recueil unique présente plus de 400 produits cosmétiques reproduits en lithographie, tels que des savons multiples, des baumes à lèvres, des crèmes de Perse, des parfums, des huiles pour les cheveux, des huiles aux fleurs, de la brillantine, des pommades diverses, des lotions pour les cheveux, des extraits de senteur, des eaux de lavande et de Cologne, des eaux de toilette, des dentifrices, des poudres pour le teint, des crèmes pour la moustache, …Chacun des produits a été colorié et un grand nombre d’entre eux porte une étiquette gaufrée à l’or.Ils sont tous numérotés à la main afin de faciliter les commandes des clients, comme l’explique la note manuscrite inscrite au début du volume : “Carnet n°27348. Avoir soin de nous indiquer le numéro du carnet avec le numéro de l’article. ”La petite parfumerie M. Maugenet & E. Coudray s’établit à Paris vers 1810. Au cours du XIXe siècle, Maugenet & Coudray, anciennement appelé Dela Salle & Chaulin, devint l’un des plus grands exportateurs de parfums et cosmétiques de luxe.Edmond Coudray, un docteur-chimiste, voyageait dans le monde entier pour rapporter des produits exotiques. En 1837, la maison de Coudray devint le fournisseur officiel de la cour Britannique.Maugenet et Coudray restèrent associés jusqu’en 1856, date à laquelle Maugenet décida de quitter la compagnie. Ils ouvrirent ensuite un petit magasin de cosmétiques et de parfums situé au 348 rue Saint-Honoré à Paris en 1882. L’entreprise produisait de nombreuses présentations luxueuses et remporta de nombreux prix. Ils gagnèrent deux médailles d’argent à l’Exposition de 1882 pour leur eau de Cologne.Les Parfums Coudray restèrent une affaire familiale jusqu’en 1908, date à laquelle la compagnie fut acquise par Edouard Colmant.Après la seconde guerre mondiale la maison fut à nouveau très active grâce à des formules de parfums ayant survécu.Current Literature, Volume 5, 1890:"Coudray, Lubin and all cologne makers though the house of famous for extracts for the Coudray for sachet powders and soaps...The amber and distilled lavender waters made by Coudray are also excellent...The most famous French sachet powders are those made by Coudray. There is more violet powder sold than all other sachet powders put together. Heliotrope is next to violet in popularity and after that comes white rose and jockey club. In the original packages, Coudray's powders come in no smaller size than a quarter of a pound. Violet powder is not a lasting perfume but may be improved in fragrance and made more lasting by adding to it one-half its bulk of orrisroot powder. This is an excellent sachet for the linen closet and is considerably less expensive than pure violet powder...Lubin, Coudray, and Pinaud of Paris the most famous manufacturers of French soaps. Lubin's violet and other soaps need no recommendation. Coudray and Pinaud both make delightful lettuce soaps one which is just now among the most popular of fine perfumed soaps...All Coudray's soaps may be safely recommended..."Lorsque Coudray arrive, « la maison prend alors une extension extraordinaire : créations sur créations, le soin apporté aux articles même les plus simples, le bon goût remplaçant les objets criards et sans élégance qui caractérisaient autrefois l’article d’exportation, la publication d’un catalogue illustrée, fait tout nouveau en parfumerie, la fondation d’une usine modèle à Saint-Denis, à côté de cela les qualités du chef de la maison, sa rondeur en affaires, sa probité rigoureuse, une régularité sans démenti, voilà les principales traces de cet édifice commercial. »Dans le monde précieux de la Maison Coudray, tout n’est que luxe et douceur, fantaisie et volupté. Un univers féminin tout en délicatesse dédié à la beauté des femmes depuis 1822. Sous le règne de Louis XVIII, Edmond Coudray, médecin-chimiste, devient fournisseur en eaux de Cologne, crèmes, savons, onguents et autres pommades des cours royales d’Angleterre, de Belgique, d’Italie, d’Afrique, du Portugal, du Brésil et de Russie.Coudray devient l’une des cinq plus grandes parfumeries du 19ème siècle. Précieux et rare témoignage de l’engouement pour les produits cosmétiques de luxe en Europe au milieu du XIXe siècle.‎

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Phone number : 01 42 84 16 68

EUR24,000.00 (€24,000.00 )

Reference : LCS-8503

‎CATALOGUE DE PARFUMS ET COSMETIQUES Rare et luxueux catalogue de vente d’un fabricant de parfums et produits cosmétiques‎

‎Rare et luxueux catalogue de vente d’un fabricant de parfums et produits cosmétiques abondamment illustré de plus de 775 échantillons en couleurs et rehaussés d’or. Francfort, 1898. [CATALOGUE DE PARFUMS ET COSMETIQUES]. J.G. Mouson & Cie. Parfumerien & Toiletteseifen. Francfort, [1898]. In-folio de (1) feuillet de titre, xii pp., 106 pp. Relié en demi-chagrin bordeaux à coins, plats de percaline verte, nom de l’entreprise frappé au centre du plat supérieur, dos lisse. Reliure du XXe siècle. 430 x 310 mm.‎


‎Superbe catalogue datant de la fin du XIXe siècle, qui présente la collection de parfums et produits cosmétiques proposés à la vente par la maison allemande Mouson. Rare témoin de la richesse et du luxe des marchandises produites dans ce secteur au XIXe siècle, il était utilisé comme catalogue de vente par ce marchand allemand. Ce recueil unique présente plus de 775 cosmétiques tels que des savons multiples, des parfums, des huiles pour les cheveux, des huiles aux fleurs, de la brillantine, des pommades diverses, des lotions pour les cheveux, des extraits de senteur, des eaux de lavande et de Cologne, des eaux de toilette, des dentifrices, des poudres pour le teint, des crèmes pour la barbe, … Fondée en 1798, l’entreprise Mouson & Cie était l’une des plus importantes de son secteur avec un catalogue proposant plus de 700 produits variés en 1898. L’entreprise de Johann Georg Mouson s'était développée progressivement jusqu’à devenir universellement connue au XIXe siècle avec des établissements à Paris et Londres. Lors des expositions universelles de 1862 à Londres, de 1873 à Vienne, de 1879 à Sidney et avant tout en 1900 à Paris, les savons et parfums de la société Mouson étaient toujours exposés. Ses savons aux parfums exotiques (depuis ceux à la violette ou au lilas blanc, jusqu’à ceux influencés par la mode japonaise tel le Mikado ou le Kananga) étaient très célèbres. Un autre de leurs produits phares était leur eau de lavande. Au XIXème siècle, les catalogues de cette société se distinguent par une multiplicité de produits les plus divers. Dans le présent catalogue, datant de 1898, plus de 700 articles sont mentionnés. Le choix proposé s’étend des simples savons bon marché aux savons fins ou médicaux jusqu'aux parfums exotiques. Il est également intéressant de remarquer que les étiquettes des produits présentés sont écrites dans différentes langues afin de toucher la clientèle la plus vaste possible: les notices sont ainsi écrites en français, anglais, allemand, … afin de pouvoir être exportés dans le monde entier. L’ensemble des 775 échantillons finement gravés ont été mis en couleurs à l’époque et la plupart d’entre eux ont été rehaussés d’or. Bel exemplaire de ce rare témoignage de l’engouement pour les produits cosmétiques de luxe dans le monde à la fin du XIXe siècle.‎

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EUR15,000.00 (€15,000.00 )

Reference : LCS-4422

‎CATALOGUE D'INVENTAIRE D'OUTILS offerts à la vente vers 1850 par un marchand français. Catalogues d’outils du XIXe siècle entièrement dessiné et mis en couleurs à la main‎

‎Plus de 180 outils et ustensiles dessinés et mis en couleurs vers 1850. Un recueil unique du plus haut intérêt pour l’histoire des techniques et de l’artisanat. France, milieu du XIXe siècle. Grand in-8 oblong de (60) ff. et (7) ff. plus petits reliés à la suite. Quelques déchirures anciennement restaurées, quelques salissures. Relié en pleine basane verte, encadrement d’un filet à froid sur les plats, dos lisse. Reliure de l’époque. 243 x 171 mm. ‎


‎Rare témoignage du commerce des outils et ustensiles dans la France du milieu du XIXe siècle. Recueil unique, regroupant plus de 180 outils et ustensiles répartis sur 67 feuillets au format grand in-8 oblong, présentant l’inventaire des outils disponibles chez un quincailler français dans les années 1850. Il était utilisé comme catalogue de vente par un marchand. Plus de 180 outils, des plus simples aux plus sophistiqués furent ici finement dessinés et coloriés à l’époque par le marchand lui-même. Ces dessins offrent une vision très nette des formes et des couleurs des nombreux ustensiles alors proposés à la vente : tournevis, vis, scies, écrous, têtes de marteaux, burins, chevilles, tenailles, clous, forets, perceuses, mèches, pinces, enclumes, haches, moulins à café, couteaux, truelles, cadenas, limes, ciseaux à bois, manivelles … Presque toutes les illustrations sont numérotées, et certains objets sont disponibles dans différentes couleurs comme par exemple les moulins à café ou encore les perceuses. Le présent recueil, produit vers le milieu du XIXe siècle, est un très intéressant témoignage de la fabrication traditionnelle des outils en France et nous permet d’évaluer l’évolution de leurs formes et de leur efficacité. Recueil unique, entièrement dessiné et mis en couleurs à l’époque par un quincailler français. Il est du plus grand intérêt non seulement pour l’histoire des techniques et du bricolage au milieu du XIXe siècle, mais aussi pour l’artisanat. Quelques annotations manuscrites ajoutées en français par le marchand en marge de certaines illustrations (« fumé rouge », « rouge vif », …) nous confirment l’origine française du présent catalogue de vente.‎

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EUR12,500.00 (€12,500.00 )

Reference : LCS-18371

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Reference : LCS-18531

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Reference : LCS-18425

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Reference : LCS-16337

‎Discours du roi, Prononcé le 5 mai 1789, jour où sa Majesté a fait l’ouverture des Etats-Généraux. Le discours historique prononcé par Louis XVI le 5 mai 1789 à Versailles pour ouvrir les Etats Généraux‎

‎Précieux exemplaire imprimé sur satin par Didot l’aîné. Paris, de l’Imprimerie de Didot l’Ainé, 1789. Placard in-folio imprimé sur satin. Le discours est surmonté d’une frise composée d’un quadrillage orné de petites fleurs, avec en son centre un médaillon orné des armoiries royales. De chaque côté, le discours est encadré par une colonne de fleurs surmontée du portrait de Louis XVI à gauche et de Marie-Antoinette à droite. Deux petits accrocs. Conservé dans un cadre ancien doré. 525 x 385 mm.‎


‎Tirage non cité, imprimé sur satin par Didot l’aîné, alors que le tirage normal sur papier sortait des presses de l’Imprimerie royale. Face à une situation politique et financière catastrophique, Louis XVI se voit contraint de convoquer les Etats généraux, cette assemblée des trois ordres – noblesse, clergé et Tiers Etat –, qui seuls peuvent décider la levée de nouveaux impôts et engager la réforme du pays. Leur ouverture, le 5 mai 1789 à Versailles, marque celle de la Révolution Française. Le 4 mai 1789, a lieu à Versailles la dernière grande cérémonie d’Ancien Régime : la procession des Etats Généraux. Le 5 mai, commence la séance solennelle d’ouverture. Convoqués depuis le 5 juillet 1788, les Etats Généraux n’ont pas été réunis depuis 1614 ! Une salle provisoire à colonnes a été érigée derrière les Menus Plaisirs de l’avenue de Paris. Contrairement à la gravure célèbre, la salle est minuscule. Le roi, entouré de la reine et des princes du sang, trône au fond de la salle sous un dais majestueux. Les députés siègent autour sur plusieurs rangs. Ceux du Tiers Etat y donneront naissance en juin, avec quelques-uns du clergé, à la première Assemblée nationale. Louis XVI ouvre la séance par un discours dans lequel il rappelle les circonstances qui l’ont conduit à cette convocation et ce qu’il attend des Etats Généraux. En roi pacifique, il se déclare « le premier ami de ses peuples ». Certes, le Roi abordera dans son discours les problèmes économiques que le pays traverse, mais s’abstiendra d’évoquer les réformes politiques attendues sur le vote des députés. Mécontent de ce piètre discours sans ambition de réformes, et conscient des attentes du pays, le Tiers Etat prendra les choses en main. La Révolution est en marche… « Quand Louis XVI arriva au centre de l’estrade, dans la Salle des Menus-Plaisirs, des Acclamations le saluèrent, mais pas un cri ne fut poussé en l’honneur de la Reine qu’on crut voir pleurer. Debout et découvert, le Roi adressa aux députés ce bref discours […] qui témoigne des sentiments dont Louis XVI était animé. […] Ferme, prudent et généreux langage ! On en attendait un autre et ce fut une déception pour beaucoup ! Sagement, le roi avait mis les députés en garde contre les nouveautés. Il avait parlé de finances – c’était la préoccupation la plus actuelle – il avait parlé autorité – c’était, bien qu’ils s’en défendissent, le plus grand besoin des esprits.» (F. Patat, Le Calvaire de Louis XVI). « M. d’Estaing a fait présent à chacun des membres de l’assemblée générale de la commune de Paris, d’un exemplaire du discours prononcé par le roi à l’assemblée nationale le 5 Mai, imprimé superbement, sur du satin, et orné des portraits du roi et de la reine. On lit autour du premier, ce vers de M. de la Harpe : ‘Père de ses sujets, il en est le modèle.’ Autour de celui de la reine, cet autre vers : ‘Une sage au rang suprême a trouvé tout en elle. » (J.-P.-L.- de Luchet, Mémoires pour servir à l’histoire de l’année 1789, p. 283). Aristocrate et militaire français, le Comte d’Estaing (1729–1794) servira son pays pendant les guerres de Succession d’Autriche, la campagne dans l’Océan Indien et de l‘autre côté de l’Atlantique. Après une carrière sur le terrain aux résultats en demi-teinte, il est nommé en 1789 commandant de la garde nationale de Versailles où il jouera un rôle équivoque. Précieux exemplaire, imprimé sur satin, du discours historique prononce par le Roi à la veille de la Révolution Française. ‎

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Reference : LCS-18416

‎Exhortations et instructions chretiennes. Le somptueux Bourdaloue de Madame Victoire relié par Derome en maroquin à dentelle de l’époque armorié.‎

‎La plus belle édition ancienne des Exhortations et instructions chrétiennes de Bourdaloue. A Paris, Aux dépens de Rigaud, Directeur de l’Imprimerie Royale, 1721-1723. 2 volumes in-12 de : I/ (2) ff., 520 pp., (14) ff.; II/ (6) ff., 474 pp., (13) ff. Maroquin olive, dentelle en encadrement sur les plats avec fleurons d’angle, armes frappées or au centre, dos lisses ornés de fines roulettes et de fleurs dorées, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, doublures et gardes de soie rose, tranches dorées. Riches reliures à dentelle du règne de Louis XV attribuables à Derome. 166 x 125 mm.‎


‎La plus belle édition ancienne des Exhortations et instructions chrétiennes de Bourdaloue. «Cette édition in-12 est la meilleure de ce format» (Brunet, I, 1175). A partir de 1670, Bourdaloue devint «prédicateur du Roi». On sait en effet que, chaque année, à la fin du Carême, le grand aumônier présentait à Louis XIV une liste des orateurs sacrés qui avaient été les plus suivis à la ville; le roi désignait lui même deux orateurs l’un pour l’Avent, l’autre pour le Carême. Ceux-ci conservaient par la suite le titre de prédicateur du Roi. Il était de tradition qu’un sermonnaire ne revint pas plus de trois fois devant la Cour. Bossuet y avait prêché quatre fois, Bourdaloue tint la chaire de la chapelle royale jusqu’à dix fois. Il prêcha en effet devant le roi les Avents de 1670, 1684, 1686, 1689, 1691, 1693, ainsi que les Carêmes de 1672, 1674, 1675, 1680 et 1682. La faveur dont il jouit dépassa donc de beaucoup celle de Bossuet et, à n’en juger que par le succès qu’il eut en son temps, on peut dire que Bourdaloue fut sinon le plus grand prédicateur du siècle de Louis XIV, du moins le plus suivi. Les contemporains, et particulièrement Madame de Sévigné, dans ses Lettres, se font les échos des triomphes de cet homme qui sut cependant rester modeste. Bossuet lui-même appréciait fort ses mérites, puisqu’il tenta à plusieurs reprises de l’attirer dans son diocèse. Autre attrait, la sûreté du style et de la parole, qui complète la rigueur de sa pensée. De plus, Bourdaloue reste toujours accessible; il est constamment proche de son public, il le connaît admirablement, il en sait les points faibles – et Madame de Sévigné pouvait écrire: «Il frappe comme un sourd…Sauve qui peut!» Autre mérite fort sensible de son temps, Bourdaloue émaille ses sermons de portraits, peints sur le vif; il évoque le courtisan dans sa pensée quotidienne, dans son attitude vis-à-vis de ses devoir religieux. Enfin, - et c’est là sans doute le plus important, - Bourdaloue est un moraliste chrétien; il est le moraliste chrétien par excellence du siècle de Louis XIV. La connaissance des Ames acquise dans la direction spirituelle des consciences, il la met à profit dans ses Sermons. Sa morale est essentiellement pratique, toujours précise et particulière. Dans l’analyse des passions, il vaut La Bruyère et parfois le dépasse. Il est certain que son influence pratique et immédiate fut très grande sur la vie de ses contemporains. Merveilleux exemplaire relié en maroquin olive à dentelle de l’époque pour Madame Victoire, la fille du roi Louis XV, attribuable à Derome. Il figure sous le n°15 du catalogue des livres de la bibliothèque de Madame Victoire reproduit dans Quentin-Bauchart (Les Femmes bibliophiles de France, p. 160) et y est ainsi décrit: «Charmant exemplaire admirablement conservé, et portant l’ex libris de Madame Victoire collé à l’intérieur de chaque volume (ici anciennement décollé). Bibliothèque de Versailles. Réserve.» «Madame Victoire était belle et très gracieuse. «Son accueil, son regard, son sourire étaient d’accord avec la bonté de son âme». Elle vivait avec la plus grande simplicité. Sans quitter Versailles, sans faire le sacrifice des commodités de la vie, ni de la moelleuse bergère à ressort qu’elle ne quittait jamais et qui la perdait, disait-elle, elle n’oubliait aucun devoir, donnait aux pauvres tout ce qu’elle possédait, et se faisait adorer de tout le monde. On raconte qu’elle n’était pas insensible à la bonne chère, mais elle rachetait ces péchés de paresse et de gourmandise par une humeur toujours égale et par une inépuisable bienveillance. M. le baron Jérôme Pichon possédait également un catalogue manuscrit de la bibliothèque de Mesdames, celui de Madame Victoire, dont les livres ne sont pas moins intéressants que ceux de Madame Sophie. Quelques-uns sont remarquables : les Fables de la Fontaine avec les figures d’Oudry, reliées en maroquin vert à large dentelle sur les plats, la Représentation des Fêtes données par la ville de Strasbourg, à l’occasion de la convalescence du Roi, magnifique volume in-folio relié en mosaïque par Padeloup, et le Bourdaloue, relié par Derome, également de la Bibliothèque de Versailles, sont des livres de premier ordre. La plupart, comme on le verra dans la description que nous en faisons plus loin, sont dignes de prendre place dans les meilleures bibliothèques.» (Quentin-Bauchart, Les Femmes bibliophiles de France, pp. 123-130).‎

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Reference : LCS-18476

‎Hortorum viridariorumque elegantes & multiplicis formae… Unique réunion répertoriée de 5 éditions originales rarissimes réunissant 82 gravures du XVIe siècle sur les jardins, leur architecture et leurs embellissements.‎

‎Provenance: Rothschild; Baron Alexis de Rédé. Vredeman de Vries, Jan (1527-1609), Floris, Cornelis (1514-1575) et Galle, Philippe (1537-1612). - Hortorum viridariorumque elegantes & multiplicis formae… Anvers, Philippe Galle, 1583. In-folio oblong (260 x 323 mm). Titre-frontispice et 20 planches de jardins, numérotées. Edition originale. Berlin Kat. 3390 ; Hollstein XLVIII, 470-490. - [Relié avec] : du même : Jardins. Anvers, Philippe Galle, c. 1583. 6 gravures numérotées. Edition originale. - [Relié avec] : du même : Artis Perspectiuae plurium generum elegantissimae Formulae, [graphic], multigenis Fontibus, nonnullisq[ue] Hortulis affabre factis exornatae, in comodum Artificum, eorumq[ue] qui Architectura, aedificiorumq[ue] comensurata uarietate delectantur, antea nunquam impressae. Anvers, Gerardus de Jode, 1568. Titre-frontispice et 17 gravures. Edition originale. - [Relié avec] : du même : Puits et fontaines. Anvers, Philippe Galle, 1573. 24 gravures numérotées sur 12 feuillets, minime déchirure à une planche. - [Relié avec] : Floris, Cornelis. Veelderleij niewe inventien van antijcksche sepultueren diemen nou zeere ghebruijkende is met noch zeer fraeije grotissen... Anvers, Jerôme Cock, 1557. Titre et 15 planches gravées montrant des décorations fantastiques, et des monuments funéraires dans le style grotesque. Edition originale rarissime. Reliure en vélin ancien, gardes renouvelées. Titre de la première suite frotté et effrangé avec déchirures marginales et pliure et joint à la garde ; taches à quelques planches. 257 x 326 mm.‎


‎“Important album of 5 suites of 16th century Dutch engravings by Vredeman de Vries et Conerlis Floris comprising 3 engraved titles and 82 engravings of gardens, fountains and wells, and grotesque tombs. All bound in an old parchment binding». Rare première édition de cette série de 20 planches de jardins associées aux ordres dorique (6), ionique (7) et corinthien (7) : parterres, allées, cours, avec en arrières plans de beaux édifices. Beau titre gravé, sur fond architectural fleuri. Le graveur n'a pas été identifié. Some of the plates have later been copied by Hans Puechfelder and are used in his work on gardens, published in 1591. «Un cabinet de curiosités à ciel ouvert. La Nature conduite par la providence Divine est admirable, en comprenant sous la connexité des cieux, sur la superficie & estendue de la terre tant de sortes d’animaux & vegetaux. Des Vegetaux & plantes, eu esgard aux diverses parties du monde & provinces, le nombre n’en peut estre exprimé, & en une telle multitude & amas il y auroit de la confusion, n’estoit que l’art & industrie humaine, pour perfectionner la Nature a excogité divers compartimens & parterres en forme de croix, de roses, de cœur &c. quelques fois separés, quelquefois entremeslés, pour loger lesdites plantes, comme dans des chambrettes & lieux de reserve.» Daniel Loris, Le thrésor des Parterres de l’univers, 1629. Dans Le thrésor des Parterres de l’univers Daniel Loris, médecin des ducs de Wurtemberg, invoque la nécessité de perfectionner la nature en compartimentant l’espace, en concevant des «chambrettes » et « lieux de réserves » jardinés destinés à recevoir une collection de végétaux cultivés remarquables. Un « programme » pour « Jardins de plaisir, tracés en compartimans, & garnis de plantes, & arbres curieux » nous est donné, il s’apparente à celui des cabinets de curiosités. Le mot allemand Wunderkammer signifie « chambre de merveilles » et désigne les collections des princes d’Europe à partir des années 1560-1570. Ce phénomène repose sur un regain d’intérêt pour l’antique, pour les sciences naturelles et la géographie. L’organisation du jardin, telle qu’on la perçoit notamment dans les œuvres de du Cerceau, s’établit clairement selon une composition à un ou plusieurs axes de fuite. Mais cette perspective n’unifie pas la surface du jardin d’une façon tout à fait linéaire. La juxtaposition des parterres, comme le pavement des scènes de Serlio préfigurées par les peintures du quattrocento, compartimente et séquence l’espace du jardin. Le livre IV du Regole generali di architettura publié en 1537 comprend six illustrations de parterre, quatre carreaux rompus et deux dédales. Serlio produit les plus anciens modèles pour la compartimentation et l’ornementation des jardins qui nous soient parvenus. De fait, il s’intéresse à la scénographie de ces espaces et il l’écrit : Li giardini sono ancor l’oro, parte de l’ornamento della fabrica, per il che queste quatro figure differente qui sotto, sono per compartimenti d’essi giardini, ancora che per altre cose potrebbono seruire, oltra li dua Labirinthi qui adietro che a tal proposito sono. Ainsi, le jardin de la Renaissance, lieu théâtral a fortiori, est une scène d’illusion en perspective. Dans ce « site idéal », ce microcosme, espace fictif unifié par la « construction perspective », chaque chose, même la plus curieuse, peut trouver sa place. Les premiers jardins botaniques naquirent à partir du milieu du XVIe siècle et se multiplièrent sur une période assez courte. L’invention des jardins botaniques résulte d’un projet de « didactique du regard» qui s’appuie sur un dispositif scénographique. Rappelons que Daniele Barbaro, un des concepteurs de l’Horto de’i simplici de Padoue (1545), est un traducteur de Vitruve. Dans La Prattica della Perspettiva (1569), il est aussi l’auteur d’une réflexion sur la scénographie comme perspective artificielle ; mais ce n’est pas cet effet de scène qui domine à Padoue. Le jardin est compris dans un cercle de 84 mètres de diamètre, qui symbolise l’univers. À l’intérieur du cercle est inscrit un carré divisé en quatre Spaldi représentant les quatre continents d’où proviennent les plantes. Vus à vol d’oiseau, les Spaldi offrent une profusion de formes et de couleurs obtenues par le fractionnement caractéristique du Parterre de carreaux rompus – ainsi nommé par Charles Estienne dans La Maison rustique (1583). De fait, la parcelle cultivée dessinée à partir d’un pourtraict devient un ornement du jardin. Mais à Padoue, le parterre n’est pas seulement l’élément d’une architecture de jardin à effets décoratifs. Les formes particulières et diverses des Compartiments aident à reconnaître et à situer les espaces. Ainsi, la scénographie codifierait visuellement l’emplacement où se cultive telle ou telle plante et faciliterait l’apprentissage de la botanique basé sur l’identification des végétaux ; il pourrait s’agir d’une forme d’Art de la mémoire ou de méthode des lieux. L’ordonnancement mis au point à Padoue va se retrouver dans presque tous les jardins botaniques fondés aux XVIè et XVIIè siècles. Les formes élaborées dans ces institutions sont les modèles de la plupart des jardins de plantes médicinales et de plantes curieuses. Le succès de ces « théâtres de terre » encourage donc à la création de collections privées. Selon Claudia Lazzaro, ces espaces nommés giardini variati par Ulisse Aldrovandi, se distinguent des giardini volgari et des medicinali purement pratiques. Agostino del Riccio recommande de suivre le modèle du jardin des plantes de Florence pour la plantation de végétaux exotiques et nouveaux. Une série de planches exécutée pour le jardin botanique de Pise comprend certains modèles de parterres répétant exactement les motifs de Serlio. D’après Lucia Tongiorgi Tomasi cet exemple montre le transfert de l’institution vers le jardin aristocratique. En effet, cette compilation est à la base d’une autre série de dessins réalisée par Bartholomeus Memkins, et destinée au jardin de l’électeur Palatin Ludwig VII de Bavière, amateur de plantes rares. Memkins propose de cultiver une seule plante sur chaque planche du compartiment. Les travaux de Lucia Tongiorgi Tomasi et d’Ada Segré ont montré le détail de la composition des parterres. Sur la période qui nous intéresse, plusieurs traités d’architecture, d’agriculture ou d’horticulture - Serlio (1537), Estienne (1584), de Serres (1600), Vinet et Mizault (1607), Lauremberg (1631-2), Ferrari (1633) - montrent des plans destinés au dessin des parterres. Un recueil de projets de jardins dessiné par Hans Vredeman de Vries (1587) demeure un précieux témoignage et une source d’inspiration. Un seul véritable livre de modèles rédigé par Daniel Loris en 1629 est connu, il rassemble une suite de plus de deux cents motifs. Des compositions complexes, raffinées et souvent « contre-nature» qui nient parfois l’ordre régulier de la perspective artificielle. Ces modules juxtaposés à l’échelle du jardin, la virtuosité du tracé convertissaient certainement un certain aspect répétitif en une profusion de formes et de couleurs, probable allégorie de « la puissance germinative de la nature ». Aussi, la multiplicité des éléments perceptibles devait effacer et dissoudre dans la masse le dessin des motifs. De fait, la compartimentation en des carreaux garnis de plantes rares cultivées sur des planches aux formes chaotiques, est aussi, en tant que « processus sériel », un phénomène excessif. La compartimentation, outil de la pensée rationnelle, fut-elle détournée par le mouvement maniériste ? Compartir un jardin en diverses fleurs et figures. Durant la deuxième moitié du XVIe siècle les compositions à base de fleurs se caractérisaient certainement par leur légèreté. Les floraisons encore très proches de leurs parentes sauvages étaient relativement discrètes tant par la taille que par l’abondance. En résumé, l’évolution des parterres de fleurs se fait du Préau, d’origine médiévale, vers le parterre de bulbes des premières années du XVIIesiècle. Dans les années 1550 on fabrique encore les couronnes et les bouquets de fleurs sauvages dans des préaux en carreaux rompus. On y apprécie l’effet mil fleur ou esmaillé qu’évoque ici Maurice Scève et ailleurs Ronsard ou Catherine des Roches : Les jardins agencer en maints lieux tournoyés De promenoirs croisés de berseaux voutoyés, D’herbes, plantes, semés communes, & satives, Et odorantes fleurs de mille couleurs vives. À propos de la dernière suite, de Cornelis Floris: «These panels belong to a series of sixteen diverse ornament and tomb designs after drawings by one of the most prominent architects and sculptors in the Netherlands at the time, Cornelis Floris. Floris drew inspiration from the grotesque ornamentation unearthed in Roman ruins and from the work of contemporary Italian artists influenced by the motifs. These lighthearted inventions were intended to inspire craftsmen and artists”. (Met Museum). Exceptionnel ensemble à grandes marges réunissant 5 éditions originales rares et rarissimes ornées de 82 gravures du XVIe siècle sur les jardins, et leur embellissement: puits, fontaines etc… Provenances: Rothschild; Baron Alexis de Rédé.‎

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Reference : LCS-17479

‎JOURNAL DES DAMES ET DES MODES. Le Journal des Modes de l’Empire orné de 864 estampes finement coloriées à l'époque à la main, en très fraîches reliures de l'époque.‎

‎Superbe exemplaire, à l’état neuf, regroupant en 10 volumes la totalité des 864 estampes de onze années de la revue (1803 à 1813), présentant les costumes aquarellés à l’époque à la main, conservé dans ses reliures fraiches et chatoyantes du temps. Francfort-sur-le-Mein, An XII [1803] à 1813.10 volumes in-8 regroupant 864 planches au total :-An XII : 85 pl. numérotées de 500 à 584.-An XIII : 84 pl. numérotées de 585 à 668. Pte. tache à la pl. 656.-An XIV-1806 : 107 pl. numérotées de 669 à 776.-1807 : 84 pl. numérotées de 777 à 860, ptes. taches aux pl. 808, 839.-1808 : 84 pl. numérotées de 861 à 944.-1809 : 84 pl. numérotées de 945 à 1028, qq. rousseurs aux pl. 945, 1004, 1028.-1810 : 84 pl. numérotées de 1029 à 1112.-1811 : 84 pl. numérotées de 1113 à 1196. Pte. tache à la pl. 1185.-1812 : 84 pl. numérotées de 1197 à 1280.-1813 : 84 pl. numérotées de 1281 à 1364. Pte. tache pl. 1364.Exemplaire relié à l’époque sans le texte explicatif. Qq visages dessinés au crayon sur les planches de chapeaux.Reliés en demi-maroquin vert à grain long à coins, dos lisses richement ornés, pièces de titre de maroquin rouge. Reliure de l’époque.202 x 124 mm.‎


‎Les années 1803 à 1813 du Journal des dames et des modes inspiré de la Revue de La Mésangère.Colas 1565 ; Lipperheide, zb 15 ; Hiler, 486.« Commencé en juin 1797, ce journal a été continué sans interruption jusqu’à la fin de 1829. Il en paraissait tous les cinq jours un numéro orné d’une jolie figure coloriée représentant un costume, et le numéro du 15 de chaque mois renfermait même deux planches, ce qui faisait 72 numéros avec 84 planches pour l’année entière, dont le prix était de 35 fr. » (Brunet, III, 795).« Cette publication, format in-octavo, était accompagnée de gravures de mode intitulées ‘Costumes parisiens’. On se contenterait des gravures, pour le cas où le texte manquerait ». (Bulletin du bouquiniste, année 1857).Ce journal parut sans discontinuer de 1797 à 1829. C’est l'une des premières revues de mode illustrées françaises.Son modèle, la revue La Mésangère vit le jour à Paris le 20 mars 1797, fondé par le libraire Séllèque et Madame Clément, avec La Mésangère comme collaborateur pour les gravures.Ce périodique a paru sous plusieurs noms : Journal des dames, Costumes parisiens, Journal des modes ou Journal des dames, Journal de la Mésangère et enfin Gazette des salons pour ses dernières parutions.Le retour à la liberté vestimentaire s'accompagna en 1797 de l'apparition de revues spécialisées : Tableau général du Goût, des Modes et Costumes de Paris, de Francesco Bonafide, et Le Journal des Dames et des modes, lancé par le libraire Jean-Baptiste Sellèque que rejoignit l'abbé La Mésangère. Ce dernier touchait à tous les aspects de la revue, dessinant, composant les légendes des illustrations, rédigeant des articles. Il courait Paris à l'affût de nouveautés dont il faisait ensuite le blâme ou l'éloge dans le Journal des dames. En effet, la royauté disparue, ce n'était plus la cour qui faisait ou défaisait la mode, mais les endroits courus de la capitale, promenades, théâtres, bals, où l'on s'affichait dans des tenues nouvelles et audacieuses élaborées par les couturiers, couturières et « modistes ».Le journal connut son apogée sous le consulat et l'empire. Entouré d'une cour somptueuse, qui aspirait à rivaliser avec celle de l'ancien régime mais manquait parfois d'assurance et de discernement, Napoléon le recommandait comme guide du bon goût. Des actrices, comme la toute jeune Mademoiselle George mettaient en valeur les créations des modistes que consultait La Mésangère. Les dames de la cour adoptaient ces nouveaux modèles que les autres femmes copiaient à leur tour. Le goût des modes à l'antique, auxquelles David avait contribué, avait défrayé la chronique par ses excès. Un nouveau public de lecteurs, notamment des femmes, était avide de nouveautés et de conseils. Le Journal des Dames lui offrait cette information, tout en se faisant la vitrine de l'industrie textile et du savoir-faire français.La revue était consacrée aux modes féminines mais aussi masculines. Elle portait un intérêt tout particulier aux accessoires, notamment les chapeaux et les écharpes. Elle s'intéressait aux chaussures et à la façon de les entretenir. Les coupes de cheveux à la mode y étaient aussi répertoriéesSuperbe exemplaire, à l’état neuf, regroupant en 10 volumes la totalité des 864 estampes de onze années de la revue (1803 à 1813), présentant les costumes aquarellés à l’époque à la main, conservé dans ses reliures fraiches et chatoyantes du temps.Les exemplaires du Journal des dames et des modes regroupant plus de dix années de la revue complets de l’ensemble des estampes et uniformément reliés à l’époque sont de la plus grande rareté.L’ensemble forme un panorama très raffiné des modes féminines du début de l’empire.‎

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Reference : LCS-18410

‎La Nef des Princes. [Suivie de :] La Nef des batailles. Précieuse édition gothique réunissant en seconde édition « La Nef des Princes » de Champier et « La Nef des Batailles » de Barsac.‎

‎Bel exemplaire de ces très plaisantes et rares éditions gothiques illustrées, relié avec élégance par Koehler au chiffre de A. Audenet (1839, n°40). Paris, Philippe Le Noir, 1525. In-8 de: I/ (72) ff. comprenant 1 titre frontispice et 7 bois gravés dans le texte; II/ (14) ff. y compris 1 titre frontispice et la marque de Philippe Le Noir. Titre général en rouge et noir, caractères gothiques. Maroquin vert, large dentelle dorée encadrant les plats avec motifs en écoinçons, armes frappées or au centre, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coupes décorées, large roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure signée de Koehler. 166 x 117 mm.‎


‎Précieuse édition gothique réunissant en seconde édition «La Nef des Princes» de Champier à «La Nef des Batailles» de Barsac. Brunet, I, 1770; Brunschwig, 219-220. Médecin très réputé de Lyon, Symphorien Champier (1472-1533) incarnait la personnalité multiple et avide de connaissances de la Pré-Renaissance. Suivant le Duc de Lorraine qui accompagnait Louis XII en Italie en 1509, il assista le 13 septembre 1515 à la bataille de Marignan et reçut ainsi le titre de «Chevalier d’or». Tour à tour poète, théologien, philosophe et médecin, il publia plusieurs ouvrages tant en latin qu’en français. «La Nef des Princes» ou théorie de gouvernement destinée au prince, mêlant prose aux vers, est ainsi émaillée de moralités, érudition et «beaucoup de joyeusetés». L’ouvrage se compose de plusieurs traités différents: «Le Gouvernement et régime du jeune Prince. Les proverbes des Princes. Le doctrinal des Princes. Le dialogue de noblesse. La déclaration du ciel, du monde et des merveilles de la terre. Le doctrinal du père de famille»… Un opuscule est consacré au «bigame Matheolus», sous le titre «la malice des femmes». Imprimée en caractères gothiques, l’édition est illustrée de 6 intéressantes figures gravées sur bois: représentation de la Cène, trois plans schématiques (105 mm) de la situation géographique de la Judée, des continents et des quatre complexions de l’homme, et enfin une gravure sur bois très curieuse (90 x 85 mm) représentant un docte personnage, dans sa bibliothèque, lisant un ouvrage posé sur un lutrin, une femme nue sur ses épaules tenant des instruments de géométrie. Ce dernier bois est répété sur le titre particulier de la Nef des batailles. «Bois représentant la Sainte Cène, et un autre montrant un personnage occupé à lire, avec sur ses épaules une femme nue tenant des instruments de géométrie». (Brun, Le Livre Français illustré de la Renaissance, 152). Le titre général imprimé en rouge et noir porte la marque de Philippe Le Noir, répétée au verso du dernier feuillet (Renouard 624). Bel exemplaire de ces très plaisantes et rares éditions gothiques illustrées, relié avec élégance par Koehler au chiffre de A. Audenet (1839, n°40).‎

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Reference : LCS-17901

‎La science des eaux qui explique en quatre parties leur Formation, Communication, Mouvemens, & Meslanges. Avec les arts de conduire les eaux, et mesurer la grandeur tant des Eaux que des Terres. Qui sont 1. De conduire toute sorte de Fontaines. 2. De niveler toute sorte de pente. 3. De faire monter l’Eau sur sa Source. 4. De contretirer toute sorte de Plans. 5. De connoistre toute hauteur Verticale, & longueur Horizontale. 6. D’Arpenter toute Surface Terrestre. 7. De Compter tout Nombre avec la Plume & les Lettons. Rare édition originale de cet important traité d’hydraulique.‎

‎Précieux exemplaire conservé dans son authentique reliure en vélin souple de l’époque. Rennes, Pierre Hallaudays, 1653. 6 parties en 1 volume in-4 de (8) ff., 120 pp., 40 pp., 24 pp., 56 pp., 70 pp., 40 pp., 1 planche gravée dépliante, nombreuses gravures sur bois dans le texte, ex libris manuscrit sur le titre. Vélin souple de l’époque, dos lisse. Reliure de l’époque. 206 x 155 mm.‎


‎Rare édition originale de cet important traité d’hydraulique. Jean François, (1582-1668), est un jésuite et mathématicien français. Devenu membre de la Compagnie de Jésus en 1605, Jean François enseigna les mathématiques et la philosophie au collège de la Flèche dès 1613. François enseignait les mathématiques en même temps qu'il étudiait la théologie. Il eut pour élève René Descartes, qui conserva pour lui un attachement certain. Nommé préfet des études à Nevers, Amiens et Alençon, il termina sa carrière au collège de Rennes. On soulignait généralement la clarté de ses exposés. « Comme on le voit, l’auteur appartient au clergé breton : jésuite, il présente son livre à ‘Nosseigneurs des Etats’. On peut être étonné, au premier abord, d’entendre un ecclésiastique développer ex professo des questions délicates qui relèvent directement de l’art de l’ingénieur ; mais, à toutes les époques de notre histoire, l’hydraulique et la géodésie ont séduit plusieurs esprits éminents parmi les ministres de l’Eglise, et de nos jours, n’avons-nous pas vu l’abbé Paramelle perfectionner la ‘Science des eaux’ du P. François ? Les renseignements biographiques sont presque nuls sur le Père Jean François. Le P. Jean François naquit en 1582 à Saint-Claude en Franche-Comté : il n’était donc pas Breton, mais nous allons voir qu’il le devint de cœur et presque de fait. Il fut admis en 1605 dans la Compagnie de Jésus à l’âge de 23 ans, et professa d’abord la philosophie et les mathématiques au collège de la Flèche, où il eut pour élève en 1610 l’illustre René Descartes qui conserva pendant toute sa vie le plus tendre attachement pour son ancien maître. Il remplit ensuite la charge de préfet des études et gouverna les collèges de Nevers, d’Amiens et d’Alençon. Enfin, ses supérieurs l’envoyèrent, en 1650, au collège de Rennes, où il passa tranquillement les dix-huit dernières années de son existence. Pendant toute sa vie militante, il avait enseigné, gouverné, prêché. En Bretagne seulement, nous fait remarquer l’érudit bibliothécaire de l’école Sainte-Geneviève où les Jésuites ont repris les anciennes traditions scientifiques de leur Institut, en Bretagne seulement, ce Breton de l’Est se retrouva dans son pays, et, rencontrant sur place un bon imprimeur, il se laissa gagner à livrer ses copies qui avaient formé Descartes. De 1652 à 1668, année de sa mort, il publia successivement à Rennes onze traités spécieux sur la physique et sur les sciences exactes ; plusieurs d’entre eux obtinrent un véritable succès et furent plusieurs fois réimprimés à Paris. La ‘Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus’ par les PP. de Backer, cite en particulier : 1. ‘La science de géographie’. Rennes, 1652. 2. ‘La science des eaux’. Rennes, 1653 et Paris, 1655. C’est l’ouvrage qui va nous occuper… La ‘Science des eaux’, indépendamment de l’art et de la conduite des eaux et des fontaines artificielles, qui forme un traité à part, se compose de quatre chapitres ou parties, traitant de leur formation, de leur communication, de leurs mouvements particuliers et de leurs mélanges. Quoique le Père François ait divisé nettement la science et l’art des eaux, il se sert cependant de l’une et de l’autre pour exposer ses doctrines, et il n’admet pas qu’on puisse étudier l’une sans étudier l’autre. Au commencement du XVIIe siècle, alors que la physique expérimentale commençait à peine les immenses progrès réalisés depuis cette époque, elles étaient fort prudentes et posaient nettement des principes d’étude fort judicieux. Aussi le Père François ne se lance-t-il pas dans les digressions théoriques trop abstraites ou trop absolues ; quand il a constaté un fait, quand il l’a examiné sous toutes ses physionomies diverses, quand il en a déduit toutes les conséquences, il ne s’obstine pas à vouloir en donner à tout prix l’explication complète, si elle lui échappe ; il ne veut pas se contenter d’à peu près, et il préfère confesser noblement son ignorance et s’en rapporter à l’auteur de l’univers… Nous savons désormais que nous n’avons pas affaire à un empirique acharné, et nous pouvons avoir pleine confiance dans les allégations et dans la méthode d’un observateur aussi consciencieux. » (L’Art de l’ingénieur et le clergé en Bretagne au commencement du XVIIe siècle). « On trouve dans cet ouvrage des faits curieux et appuyés sur des expériences alors nouvelles » (De Backer, Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus, IV, p. 243). L’ouvrage est orné de nombreuses figures sur bois dans le texte ainsi que d’une planche dépliante. Précieux exemplaire conservé dans son vélin souple de l’époque. Provenance : ex libris de Laurent de Lieutaud de Troisvilles, cachet monogrammé à l'encre verte sur une garde, portant la devise latine Nunc nox mox lux (Maintenant, la nuit, et bientôt la lumière) de la Librairie d'art Ludovic Baschet (Paris).‎

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Reference : LCS-16221

‎Lettre du roi et règlement, pour la convocation des Etats-Généraux à Versailles, le 27 avril 1789. Précieux exemplaire de la lettre écrite par le roi le 24 janvier 1789‎

‎L’acte initial de la Révolution Française. Paris, de l’Imprimerie Royale, le 24 Janvier 1789.Placard in-folio. La lettre est imprimée sur quatre colonnes séparées par un filet noir. Pts. manques de papier dus aux plis, qq. rousseurs. Encadré. 825 x 545 mm.‎


‎Précieux exemplaire de la lettre écrite par le roi le 24 janvier 1789, visant à expliciter le règlement d’élaboration des cahiers de doléances et les modalités d’élection des députés des 3 ordres à l’assemblée des États généraux qui se tiendra le 27 avril 1789 à Versailles. Il s’agit de l’acte initial de la Révolution Française. Depuis la crise commencée en septembre 1788 jusqu’à la réunion des Etats-Généraux le 5 mai 1789, le royaume était agité par la préparation des élections. Celles-ci se déroulèrent dans un climat d’angoisse en même temps que d’espoir. La Noblesse, le Clergé et le Tiers Etat apportaient chacun leurs voix dans les assemblées de baillages d’où allait naître le principe de la souveraineté nationale. Cette grande affiche règle les modalités d’élection des députés aux Etats-Généraux et la confection des cahiers de doléances. La convocation des états généraux est l'ensemble des actions requises pour assurer le succès des États généraux. Elle dura globalement une année, de la mi-juin 1788, avec les premières initiatives royales, à l'ouverture solennelle le 5 mai 1789. Cette période fut consacrée à la publication des directives à partir de janvier 1789, puis à leur mise en application sur tout le territoire, puisqu'il était entendu que l'habitant le plus éloigné de toutes les provinces aurait la possibilité de faire entendre sa voix. Le roi rappelle l'objectif assigné aux futurs états: «Nous avons besoin du concours de nos fidèles sujets pour Nous aider à surmonter toutes les difficultés où Nous Nous trouvons, relativement à l'état de nos finances, et pour établir, suivant nos vœux, un ordre constant et invariable dans toutes les parties du gouvernement qui intéressent le bonheur de nos sujets et la prospérité de notre royaume» et plus loin le roi invite à travailler à «l'établissement d'un ordre fixe et durable dans toutes les parties de l'administration.» Face à une situation politique et financière catastrophique, Louis XVI se voit contraint de convoquer les Etats-généraux, qui seuls peuvent décider la levée de nouveaux impôts et engager la réforme du pays. Leur ouverture, le 5 mai 1789 à Versailles, marque le début de la Révolution Française. Précieux exemplaire de la lettre du roi du 24 janvier 1789, acte initial de la Révolution Française.‎

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Reference : LCS-13126

‎L’HISTOIRE DU NOBLE ET TRES VAILLANT ROY ALEXANDRE LE GRAND, jadis Roy et Seigneur de tout le monde : & des grandes prouesses qu’il a faites en son temps, comme vous pourrez voir cy apres. Édition illustrée de ce roman de chevalerie relatant l’histoire d’Alexandre le Grand‎

‎Édition de la plus grande rareté de ce roman de chevalerie finement illustré relatant l’histoire d’Alexandre le Grand. De la bibliothèque Robert Hoe. Paris, Nicolas Bonfons, s.d. [vers 1585].Petit in-4 de (1) f. de titre, 44 ff. Figures sur bois dans le texte. Relié en plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, double filet doré sur les coupes, tranches dorées sur témoins, roulette intérieure dorée. Reliure signée Trautz-Bauzonnet. 213 x 153 mm.‎


‎Édition illustrée, de la plus grande rareté, de ce roman de chevalerie relatant l’histoire d’Alexandre le Grand. Brunet, I, 164 ; Brun, Le Livre français illustré de la Renaissance, p. 108 ; Pettegree, Livres vernaculaires français, 487. « Le premier chapitre contient une description de la Macédoine et un abrégé de son histoire jusqu’au temps de Philippe, qui ‘épousa Olimpias fille du roy Neptalin, Seigneur des Melosiens…’ Le second chapitre parle de l’origine des sciences, de la célébrité des Egyptiens et de leur habileté dans l’astronomie. Alexandre, âgé de vingt ans, partit de Macedone et vint à Aragates consulter l’oracle d’Apollon… Il passe en Afrique en une île nommée Victans, puis en Egypte… Il fit bâtir Alexandrie… Il traversa la Syrie, entra en Palestine… Alexandre pénètre dans la tente de Darius, est reconnu et s’échappe. Bataille où Darius est vaincu et s’enfuit… Darius vaincu de nouveau s’enfuit vers Persepolis ; il appelle Porus à son secours. Nouvelle victoire d’Alexandre. Darius est assassiné par ses officiers – Alexandre les fait punir… Alexandre trouve une nation de gens qui mangeaient de la chair d’hommes. Il les enferma par deux montagnes… Bataille contre Porus… Alexandre prend la capitale de Porus… Ambassade d’Alexandre à Calistrida, reine des Amazones… L’armée d’Alexandre est attaquée par des animaux féroces et des monstres… Combat singulier d’Alexandre et de Porus. Mort de celui-ci… Alexandre visita ensuite le pays de Ridraste, dont les habitants vont tout nus. Alexandre arriva ensuite en la terre de Tradiaque, et trouva sur une montagne une cité toute de pierres précieuses… L’armée grecque rencontra ensuite des serpents qui avaient des émeraudes sur la tête, d’autres animaux sauvages et de grands oiseaux nommés grifs… L’armée grecque eut ensuite à combattre des bêtes ayant au front comme espées, des dragons, des monstres qui jetaient des flammes, des géants qui avaient un œil au milieu du front… En la terre de Babylone, Alexandre s’empare de la capitale. Il y trouve des députés de toutes les parties du monde qui venaient faire leur soumission au nom de leurs rois et lui apporter des présents. Les Français, ‘qui étaient les plus vaillans gens du monde’, lui présentèrent un bouclier...Alexandre est averti par la naissance d’un monstre que sa fin approche… » (G. Favre, Mélanges d’histoire littéraire, pp. 167-170) « Cette édition n’est pas plus commune que les précédentes. Elle a été vendue 9 fr. 25 c. La Vallière ; mais on la paierait vingt fois plus cher maintenant. Quoique cette édition sans date ait paru après 1560, Hain l’a placée dans son ‘Repertorium du XVe siècle’ ». (Brunet). « Au titre, belle figure d’un chevalier armé attaquant une ville ; 6 vignettes rappelant celles de l’’Amadis’ ». (Brun). L’illustration superbe se compose d’initiales historiées, d’une grande figure sur bois sur le titre représentant un chevalier à l’assaut d’un château, et de 9 vignettes dans le texte représentant des épisodes de la vie d’Alexandre le grand. Précieux exemplaire de ce roman de chevalerie du XVIe siècle finement illustré, élégamment relié en maroquin rouge par Trautz-Bauzonnet. Localisation des exemplaires dans le monde : 1 seul, à la B.n.F. Provenance : Robert Hoe (avex ex libris), ex libris W L G.‎

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Reference : LCS-14623

‎NEW YORK AND BROOKLYN BRIDGE (Bridge n°1) John A Roebling. Designer and 1st Chief Engineer. Superbe vue panoramique en couleurs de la ville de New York‎

‎ New York, Joseph Koehler, 1903. 645 x 975 mm.‎


‎Superbe lithographie originale imprimée en couleurs du panorama urbain new-yorkais en 1903. John W. Reps, Views and Viewmakers of Urban America, 2772. La vue lithographiée en elle-même mesure 545 x 935 mm. Ce spectaculaire panorama représente le Lower East Side de Manhattan visible depuis la rive de Brooklyn. L’East River est traversée par le Pont de Brooklyn qui, reliant les deux rives, domine cette vue gigantesque. On y observe la skyline new-yorkaise du début du siècle, la vive activité portuaire de la ville avec de nombreux bateaux à voiles et à vapeur, le trafic automobile sur le pont suspendu et les traditionnels drapeaux américains surplombant les tours du pont de Brooklyn. Cette lithographie témoigne de l’effervescence de la métropole américaine devenue, au début du XXe siècle, la plus importante ville industrielle des Etats-Unis et le premier port mondial. Quant au Pont de Brooklyn, suspendu au dessus de l’East River, sa construction fut achevée en 1883. Elle est l’œuvre de deux hommes: un père et son fils. John A. Roebling; le père, conçut l’architecture innovatrice du pont, et à sa mort son fils Washington Roebling en finalisa la construction. A sa création, le Pont de Brooklyn était le premier pont suspendu à câbles d’acier. C’était également le plus long pont suspendu au monde, jusqu’à la construction du Williamsburg Bridge, à New York, en 1903, date de réalisation de cette lithographie. La légende au pied de l’illustration fournit des informations techniques sur le pont: largeur du pont, longueur totale de la chaussée, diamètre des câbles, etc. Il y eut un second tirage de cette lithographie en 1916, mais de taille beaucoup plus modeste (395x 586 mm). Joseph Koehler est un lithographe réputé de New York qui exerça entre 1890 et 1911. Son entreprise était spécialisée en impression de lithographies et chromolithographies. Il était également l’un des plus importants éditeurs de cartes postales et de cartes de vœux de l’époque et était reconnu pour la qualité de ses chromolithographies. Rare et exceptionnelle chromolithographie représentant une vue panoramique de la ville de New York et du Pont de Brooklyn 20 ans après sa construction. ‎

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Reference : LCS-14866

‎PEINTURE CHINOISE EN ROULEAU REPRÉSENTANT UN CORTÈGE DE MARIAGE. Cortège d’un mariage luxueux sur rouleau chinois du XIXe siècle‎

‎Superbe peinture chinoise en rouleau horizontal représentant le cortège d’un mariage luxueux. Chine, dynastie Qing, seconde moitié du XIXe siècle. S.l.n.d. [Chine, dynastie Qing, seconde moitié du XIXe siècle].Rouleau horizontal peint sur soie et papier traditionnel chinois. Encre de Chine et lavis coloriés. Baguette d’enroulement en bois sombre ornée d’une bande de soie bleue. L’axe central du rouleau a un diamètre de 2 cm environ. Couverture décorée de soie multicolore. Dimensions du rouleau : environ 3,85 m de longueur x 0,36 m de largeur.‎


‎Superbe peinture chinoise en rouleau horizontal représentant le cortège d’un mariage luxueux. Le rouleau offre une palette de couleurs très variée, et en particulier de superbes violets, roses et verts traditionnels. La scène est également rythmée par l’emploi du rouge qui occupe une place importante dans ce thème festif. Il est intéressant de noter que les couleurs de peau sont codifiées selon les types de personnages. De nombreux rehauts d’or et d’argent ponctuent la scène et lui donnent du relief.On peut déduire du caractère luxueux de la peinture qu’elle fut commandée par une famille noble, puissante et aisée, comme en témoignent les inscriptions visibles sur la peinture, les somptueux trousseaux de la mariée, contenus dans un coffre d’une grande richesse décoré d’un dragon, symbole de puissance... Les nombreux détails du rouleau : les palanquins élégants, les magnifiques lanternes et boites de cadeaux, les bannières, soulignent l’importance et la richesse de la famille, sans jamais révéler son identité. La peinture porte trois inscriptions : 1. Sur une bannière : Deng Ke, 登科, signifiant qu'un membre de la famille (probablement le père déjà décédé) a été reçu aux examens impériaux, au niveau le plus élevé, ouvrant la voie à une haute fonction dans le gouvernement impérial, 2. sur une boîte: 登科, la même inscription que sur la bannière, mais en caractères stylisés, 3. sur une autre bannière (le deuxième caractère est à moitié caché): Shi Jia, せ家, signifiant qu'il s'agit d'une famille de “Mandarins” (les personnes de la famille, de génération en génération et depuis des temps anciens, ont toujours été des hauts fonctionnaires du gouvernement impérial). 76 personnages sont représentées sur la peinture. Le cortège se compose essentiellement de six groupes, définis selon des règles strictes de l'époque: a. la mère de la mariée, portée sur un palanquin, (le père, probablement décédé, n'est pas représenté sur le rouleau), b. un premier groupe de musiciens, c. un groupe de personnages porteurs de cadeaux, d. un deuxième groupe de musiciens, e. la mariée en tête d'un groupe de jeunes femmes, membres de la famille ou amies proches de la mariée, f. les porteurs du magnifique trousseau. Les deux groupes de musiciens, se composant de 8 et de 12 instrumentistes, accentuent l'atmosphère festive. Les instruments de musique représentés sont d'un grand intérêt pour les historiens de la musique chinoise: une cithare, plusieurs cornets, cymbales, flûtes, tambours ou tambourins, un lute et deux instruments dont on ne connaît pas l'équivalent en Europe et qui pourraient être des instruments de percussion. Les visages des 76 personnages sont expressifs et, contrairement à de nombreuses peintures chinoises, sont individualisés et peints avec une grande minutie. Les vêtements, aux couleurs particulièrement vives, sont élégants, en conformité avec la fête. Superbe peinture chinoise sur rouleau, mettant en scène le cortège de mariage d’une famille aisée sous la dynastie Qing, somptueusement mis en couleurs dans des tons vifs et chatoyants avec de nombreux rehauts d’or et d’argent.‎

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Reference : LCS-13741

‎Poésie libre de Piron, Voltaire, Grécourt, etc. [Suivi de] : Recueil de Poésies diverses de La Fontaine, Piron, Voltaire et Grécourt, etc.- Gaudrioles. Un « unica libre » à l’érotisme affiché d’une saisissante modernité‎

‎ Paris, 1833.In-18 de: 206 pp., 36 pp., 1 frontispice aquarellé, 7 gravures coloriées, 9 gouaches originales ajoutées, Plein chagrin vert, encadrement de filets dorés et à froid sur les plats, dos à nerfs finement orné, tranches dorées. Reliure de l’époque. 115 x 70 mm.‎


‎Édition originale de la plus grande rareté. Rarissime volume d’un érotisme puissant tant au plan du texte que de l’illustration. Gay, Bibliographie des ouvrages relatifs à l’amour, aux femmes, ..., p. 89. Ce volume est si rare que Gay, dans sa Bibliographie des ouvrages relatifs à l’amour le cite, mais ne mentionne aucun exemplaire en main-privée ni en vente publique. «Ce livre renferme en outre un opuscule intitulé: ‘Gaudrioles’, qui a 36 pages. Condamnation insérée au Moniteur du 9 juin 1839» (Gay). Le présent recueil contient 5 contes de La Fontaine : "Le Juge de Mesle, Le Paysan qui avait offensé son seigneur, Le Faiseur d'oreilles, L'Anneau d'Hans Carvel, Le Muletier". Continuellement poursuivi, notamment au XIXe siècle, la destruction de cette édition fut ordonnée par arrêt de la cour d’assises de la Vienne du 12 décembre 1838, inséré au Moniteur du 9 juin 1839. Des gravures destinées à illustrer ce recueil et notamment celles intitulées le Mal d’aventure, Tirliberly, l’Hospitalière, la Puce, la Planche, ont été également condamnées par jugement du tribunal correctionnel de la Seine du 6 mars 1852. Le volume constitue un véritable objet érotique; notre exemplaire est orné d’un titre libre à la date de 1804 peint à la main à l’époque, de 6 gravures libres à pleine page aquarellées à l’époque rehaussées d’un cadre plein or. Le volume fut en outre enrichi de 9 gouaches originales érotiques d’une rare intensité et modernité. Ces illustrations originales furent peintes sur les feuillets blancs reliés au début et à la fin du volume magnifiant celui-ci en un véritable unica érotique ancien. Localisation des exemplaires: 1 seul dans le monde, à la B.n.F.!‎

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Reference : LCS-17352

‎Recueil d'aquarelles sur l'Inde Précieux et unique recueil d'aquarelles sur l'Inde‎

‎Précieux et unique album d'aquarelle dans les plus fraiches couleurs, dédiés à l'artisanat et aux costumes indiens au XIXe siècle. N.p.n.d., certains feuillets indiquent 1881 et 1882.In-folio de 72 aquarelles consacrés à l'artisanat indien, 7 aux bateaux chinois sur papier de riz, 1 fiche et 1 peinture chinoise sur tissu, toutes montées sur papier coloré. Demi-basane noire, dos lisse. Reliure de l'époque. [290 x 230 mm]‎


‎Précieux recueil d'aquarelles réalisé au XIXe siècle, représentant principalement la vie quotidienne et l'artisanat indien du XIXe siècle. Ce recueil contient 72 superbes aquarelles d'une grande délicatesse d'exécution consacrées à la vie quotidienne et l'artisanat indien comme on les pratiquait au XIXe siècle. On peut y voir : un marchand de fruit, un marchant d'épices, des fermiers, un teinturier, un potier, un musicien, une procession d'éléphants, etc.Les aquarelles sont d'une couleur particulièrement vives et scintillantes. Collection unique de 72 aquarelles dédiées aux coutumes et à la vie quotidienne indienne au XIXe siècle, d'une grande valeur artistique et du plus haut intérêt pour l'histoire de l'artisanat.‎

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