1987, Université de Provence, institut d'histoire des pays d'outre-mer I.H.P.O.M., études et Documents n°20, in-4°, broché, 357 pages.
très bon état - aix-2482
Phone number : 04 96 21 81 64
Stock, 1985, gr. in-8°, 339 pp, 76 illustrations sur 32 pl. hors texte, notes, broché, couv. illustrée, bon état
L'histoire de la colonisation a superbement ignoré le deuxième sexe, et la littérature coloniale ne l'a guère évoqué qu'à travers des fantasmes érotiques. Les auteurs, historiennes, partent à la recherche de ce monde féminin dédaigné. A partir de sources multiples, d'enquêtes rigoureuses, de témoignages individuels, elles évoquent à la fois les colonisatrices et les colonisées. L'empire était immense. Tout en suggérant sa diversité, elles prennent un grand nombre d'exemples en Afrique... — "En se penchant sur le rôle et le sort des femmes dans la colonisation, l'ouvrage dénonce un vide historiographique : dans cette affaire d'hommes, l'implication féminine – active ou passive – a été négligée. Avec en toile de fond le Maghreb et l'Afrique noire des années 1830-1960, les auteurs restituent les vies parallèles des Européennes et des Indigènes, ainsi que leurs rencontres souvent inabouties. Reflet de l'indifférence des administrateurs à leur égard, les femmes sont quasiment absentes des archives officielles ; elles inspirent en revanche la littérature, la presse, la chanson populaire et le cinéma colonial. Ces sources complètent les expériences personnelles racontées aux auteurs par des Françaises et des Africaines, richesse majeure du livre. L'enquête, judicieusement illustrée, s'ouvre sur les fantasmes orientalistes des Hexagonaux avant de révéler l'envers du décor des romans exotiques à deux sous, et la vie quotidienne de leurs héroïnes où le luxe et la volupté font souvent place au sordide. Quand le métissage est jugé d'un oeil de plus en plus soupçonneux, au début du XXe siècle, l'État colonisateur a besoin de la présence féminine. Les Françaises accèdent aux Colonies pour y remplir le rôle d'épouses et de mères, au mépris de leurs éventuelles autres aspirations personnelles. Pour la jeune épouse d'administrateur, l'inadaptation, l'ennui et l'isolement sont souvent au bout du voyage. Hors de la voie conjugale, le contact des Européennes avec l'Afrique passe essentiellement par l'engagement dans les congrégations missionnaires. La participation féminine est plus active de ce côté-là, mais les désillusions peuvent aussi succéder à l'enthousiasme..." (Martine Sonnet, Le Mouvement social, 1987)
Stock, 1990, 15,5 x 24, 346 pages + XXXII d'illustrations n&b (cahier central) - sous couverture illustrée.