1900. 605 x 835 mm.
Très grand et beau plan de la commune de Levallois-Perret en 1900, issu de l'Atlas du département de la Seine, dressé par le Service des Ponts et Chaussées du département entre 1895 et 1900. Il a été lithographié en couleurs par Louis Wuhrer. En 1900, la commune de Levallois-Perret, créée en 1867 et aujourd'hui dans les Hauts-de-Seine, faisait partie du canton du même nom, ancienne division administrative créée en 1893, au sein de l'arrondissement de Saint-Denis et du département de la Seine. Le département de la Seine, nommé département de Paris à sa création en 1790, comprenait trois districts ou arrondissements, et seize cantons. Il fut dissous en 1968, pour former les départements de Paris, des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Ce très grand plan figure Levallois-Perret, et les communes limitrophes de Bécon-les-Bruyères, Clichy et Neuilly, officiellement nommée Neuilly-sur-Seine en 1897. Il montre également une partie du 17ème arrondissement de Paris. Les limites de la capitale sont marquées par les bastions de l'enceinte de Thiers. Construite entre 1841 et 1844, à la demande du roi Louis-Philippe, qui souhaitait faire construire autour de la capitale une enceinte bastionnée qui rendrait la ville imprenable, l'enceinte de Thiers, du nom de l'homme politique qui conçut le projet, était constituée de 94 bastions, et englobait non seulement Paris, mais aussi les communes environnantes annexées à Paris en 1859, telles Montmartre, La Villette, Belleville, Charonne, Bercy, Auteuil, ou encore Passy. Dans Levallois-Perret, on peut voir l'ancien Champ de courses de Neuilly-Levallois, inauguré en 1889 et supprimé en 1901, et le Vélodrome de la Seine. Ce dernier, inauguré en 1893, sera fermé au bout de quelques années puis démoli pour permettre la construction d’usines. Le plan de la ville montre également la gare portant la mention Compagnie des Chemins de Fer de l'Ouest Ateliers et Remises de Levallois. Dans la commune de Bécon-les-Bruyères, on peut voir la gare, le parc et le château. Le parc est toujours là aujourd'hui, mais le château a été rasé après avoir été gravement endommagé par les bombardements en 1870, puis lors de Seconde Guerre mondiale. Dans la ville de Clichy, on peut voir le Garage, l'Usine à gaz, l'Usine de Refoulement des Eaux d'Égouts de la Ville de Paris, et la Société philanthropique pour laquelle est mentionné le nom de son fondateur Jules Gouin. Sur la Seine figure l'Île de la Grande Jatte. Dans le coin supérieur gauche figure une carte du département de la Seine. Plan intéressant pour l'histoire de la commune de Levallois-Perret, montrant des lieux ou des bâtiments qui n'existent plus aujourd'hui, comme le Champ de courses de Neuilly-Levallois et le Vélodrome de la Seine, ainsi que des rues qui ont disparu ou qui ont été renommées, comme la rue de Courcelles devenue la rue du Président Wilson, la rue des frères Hébert renommée rue Édouard Vaillant, la rue du Bois devenue la rue Jean Jaurès, la rue Chevallier devenue la rue Louis Rouquier, ou la rue Gide renommée rue Paul Vaillant-Couturier. Bel exemplaire. Vallée, 147.
1786-1904. En 8 sections montées sur toile de couleur bleu-gris et repliées, formant une carte de 1,24 x 1,89 m ; étiquette de papier vert au dos portant le titre.
Fac-simile en couleurs réalisé à partir du plan manuscrit de Jean Junié de 1786, gravé en couleurs par Louis Wuhrer à Paris en 1904, pour le Service des Travaux historiques de la Ville de Paris. Ce plan monumental figurant les paroisses du diocèse de Paris, est décoré d'un beau cartouche de titre orné en tête de deux divinités fluviales, de part et d'autre de la proue d'un navire, que l'on retrouve sur les armoiries de Paris, et d'une gueule de monstre marin. La partie basse du cartouche est illustrée, à gauche, d'un personnage tenant une crosse épiscopale d'évêque, entouré de divers attributs religieux, à droite, de deux figures allégoriques de la Piété et de la Justice, entourant les armoiries d'Antoine-Éléonor-Léon Le Clerc de Juigné, archevêque de Paris de 1781 à 1802. Les bordures du plan sont occupées par une table alphabétique des rues, cours, passages, halles, marchés, places, quais, ports, ponts, lieux privilégiés et lieux remarquables, postes, jardins, bibliothèques publiques, abbayes, couvents, etc. À la suite de cette liste figure la liste des 41 paroisses avec les couleurs utilisées ; en bas à gauche, liste des hôpitaux, chapitres, couvents et collèges qui ont l'exercice des fonctions curiales (qui concerne une cure ou une fonction de curé). Le plan original de 1786 (1,35 x 2,10 m), resté à l'état de manuscrit, est conservé aux Archives Nationales. Les raisons du lever, ordonné en 1786 par Le Clerc de Juigné, nommé archevêque de Paris en 1782, sont inconnues. Jean Junié exerçait les professions de géomètre des Eaux et Forêts et de feudiste (sous l'Ancien Régime, juriste spécialisé dans le droit féodal et les droits seigneuriaux). À une date inconnue, il aide l'ingénieur géographe Rittmann qui a la charge d'un relevé cartographique de la censive dans l'archevêché de Paris. Ils achèvent ensemble le travail en 1786, l'année même de la réalisation du plan des paroisses. Bel exemplaire. Petits manques à l'étiquette. Boutier, 331 ; Vallée, 1703 ; Pinon & Le Boudec, p. 72.