s.d. (avril 1948), 21x30cm, 4 pages sur 4 feuillets.
| "Le nez en l'air, les bras volants, avec désinvolture, de la joie, comme dit Willy Ronis... des souliers noirs, un grand chapeau, une taille de guêpe, la jupe au vent, et pas la moindre idée d'à quoi tout ça peut servir, mais tout le soleil de la fin d'avril dans la voilette... et comme Paris, absurdement inimitable." | * Exceptionnel manuscrit autographe complet de Louis Aragon. 4 pagesau crayon sur 4 feuillets numérotés de sa main. Discrètre trace de décharge de rouille sur le premier feuillet et au verso du dernier. Pli horizontal sur l'ensemble des feuillets. L'article sera publié sous le titre "L'Art de prendre une photo pour Les Lettres Françaises" (Regards, 14 mai 1948). Aragon accompagne le grand Willy Ronis, le temps d'une séance photographique d'un portrait de mode pour LesLettres Françaises. Sur les pas de Ronis faisant virevolter son modèle, l'écrivainnous entraîne pendant quatre pages à travers un Paris enchanteuroù se mêlent vie populaire et élégance mondaine. "Il s'agissait d'illustrer Le Nez au vent, de Louis Chéronnet. La chronique avait pour thème : L'Elégance de Paris se déplace vers l'ouest, et plus précisément portait sur l'avenue Montaigne" commence Aragon dans sa chronique. Le temps d'une journée, l'écrivain documente avec fascination le travail du photographe dans l'un de ses décors de prédilection : les rues de Paris. Plusieurs tableaux se succèdent, dans le quartier Montorgueil,chez la chapelière, au studio de Ronis, dans l'avenue Montaigne,au théâtre des Champs-Elysées. Le maître mot, chez Aragon comme chez Ronis, est le mouvement. La photographien'a rien de statique, les impressions d'Aragon non plus. On saute, comme la modèle sur les clichés du photographe, d'un endroit à l'autre. Le portrait de l'élégante s'élargit, sous la plume de l'écrivain, à ses alentours, à la bouillonante vie de Paris qui s'arrête un instant le temps de contempler la silhouette de la mannequin animée par les instructions du photographe. Soixante ans plus tard, Ronis se souviendra de cette mémorable journée : "[Aragon] avait un très beau regard sur la photo. Il savait ce que c'était que l'image. Elsa aussi. Lui m'a fait travaillé quand il a fondé et dirigé les Lettres françaises. J'ai fait plusieurs reportages pour lui. Le premier petit reportage, c'était en 1947 ou 48, un reportage sur la mode avenue Montaigne. Aragon est venu avec moi, on avait choisi un mannequin. J'étais un peu intimidé par Aragon, c'était mon premier contact avec lui. Je voulais tirer le maximum de mon mannequin, je me démenais beaucoup car j'avais le trac. Me voir, ça l'a tellement amusé qu'il n'a pas fait le reportage écrit sur le mannequin mais sur moi travaillant. Je l'avais ensuite revu d'assez nombreuses fois, on se tutoyait." (Willy Ronis, entretien dansLibération,14 septembre 2009) Leurs chemins militants se croisèrent à de nombreuses reprises - Ronis contribua par ses clichés à témoigner des révoltes sociales qui secouent les années 1930 tandis qu'Aragon y consacra de nombreux articles. En 1949,le photographe suivra la journée commémorative de la tragédie d'Oradour-sur-Glane, à laquelle participent près de 400 artistes à l'initiative d'Aragon. Il sera également l'auteur de beaux portraits du couple Aragon-Triolet. Extraits du manuscrit : Willy Ronis m'avait donné rendez-vous à 10 h. 30, au coin de la rue Tiquetonne et de la rue Montorgueil. Paraît qu'il y photographiait des sportifs. Ah ! c'était ce restaurant où, jadis, on allait manger avec Vaillant-Couturier, et il y avait des types de l'AF [Action Française] qui nous fusillaient du regard... En fait de sportifs, Willy était là, dans son veston de velours, avec ses bésicles, qui prenait de droite et de gauche, au comptoir, un couple d'amoureux. Gentils, les amoureux... La petite, surtout... C'est peut-être un sport. [...] Il n'y a rien de plus solennel que Caroline Reboux. C'est le temple des chapeaux. S'il vivait de nos jours, c'est ici qu'Aristote écrirait. Caroline Reboux, elle, a fait les bibis de Nana et d'Eugénie de Montijo ; chez elle, Bel-Ami se tortillait la moustache en regardant dans les glaces les dames essayer leurs coiffures... La cour d'Angleterre n'a été, pendant trois règnes, chapeautée que de ces mains-là...Enfin, un photographe ici, c'est un scandale. J'ai laissé le mien dans l'antichambre. Mlle Paule, Dieu merci, était là ! Ah ! si je pouvais vous décrire Mlle Paule ! C'est la magie, Mlle Paule... Un jour, les Sardou de l'avenir mettront en scène Caroline Reboux, et Mlle Lucienne, et Mlle Paule... En attendant, que ne puis-je vous montrer les vitrines avec les chapeaux d'avant le déluge, c'est-à-dire ceux de 1900 ou de 1910, le chapeau de Réjane pour la première d'Alsace, ou si ce n'est pas lui... Elle m'a tout de suite compris. [...] Merveille du printemps, avenue Montaigne. Cette avenue qui va des fontaines de Lalique à une statue de Bourdelle. Le beau temps de Paris s'accroche aux lourdes fleurs blanches des marronniers. Le bitume est propre comme un sou neuf, et devant les maisons, consulats, ministères, commerces de luxe, hôtels, et cette porte cochère d'où s'échappent des soldats britanniques, il y a des petits jardins en banquettes, grilles et fusains, ici lilas, là magasins de luxe... Par quel bout la prendre, cette avenue du diable, pour ne faire de réclame gratuite à personne, ni à cette lingère, ni à ce couturier, ni à Kodak, ni aux ballets espagnols de cette gitane qui vient d'arriver ? Willy Ronis met Mlle X... en scène. Devant une porte, entre deux plates-bandes de fusains. Allez, tournez sur vous-même, que la robe s'envole et que je vous prenne en mouvement. Un drôle de demi-tour à droite, pas très militaire. Il s'agit d'atterrir devant l'objectif. Mais non, Mademoiselle, avec plus de laisser-aller... Je vous prends en mouvement... De la gaîté, Mademoiselle, de la joie... Willy Ronis montre comment faire, il pivote des omoplates dans son veston de velours. Et les gens s'arrêtent, un facteur sort de la porte cochère, la concierge, dans l'entrebâillement, secoue un chiffon... Une Antillaise regarde Mlle X..., elle est de toutes les couleurs, elle, pas de drame pour les chaussures... [...] Tandis que Mlle X... pirouette et que sa robe fait fleur, si vous voyiez l'air de fantôme de l'égoutier, pas du tout classique, qui descend dans la trappe : un fantôme rouquin qui ressemble à mon ami le peintre Pignon, avec un chandail à raies transversales jaunes et vertes, du dernier Sing-Sing... Mais Willy Ronis est insatiable. On revient devant le théâtre des Champs-Elysées, avec ses bas reliefs, on demande à un jeune homme habillé en battle-dress de ficher le camp du seul banc ensoleillé, et ici c'en est d'une autre. Mlle X... doit grimper sur le banc et en sauter, tandis que Willy accroupi la prend d'en bas. Voyons, voyonsmoiselle, de la joie, du dégagement... Il faut voirWilly Ronis, ses verres sur le nez, mimer l'affaire en lançant ses bras de tous les côtés... [...] J'ai été rechercher le cliché vers les 15 h. 30 chez Willy, à Sèvres-Lecourbe, une petite maison dont l'escalier est décoré de filets de pêcheurs. L'embarras du choix. Devant les contacts mouillés, Willy Ronis préfère cette épreuve-çi à cause du mouvement. [...]Et c'est au marbre que je retrouve Morgan, Daix et Marcenac. La photo où Mlle X... saute du banc a failli l'emporter ça fait plus Giraudoux, c'est vrai. Mais il s'agit de l'article de Chéronnet, et à la fin des fins c'est le choix du photographe qui triomphe : l'élégance se déplace vers l'ouest... A vrai dire, Mlle X... quittait le trottoir ouest de l'avenue Montaigne, entre une Buick et une Cadillac, toutes voiles vers l'est... Mais tout de même, la démonstration est faite : et du Palais Royal où rêvait Restif de la Bretonne, le chic de Paris s'est esbigné rue Montaigne [...] Dans le Paris de l'après-guerre, Aragon livre un superbe portrait d'un portraitiste de génie : Willy Ronis. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris Pro Amici 1962 1 vol. relié plaquette in-16, bradel éditeur de toile orange, dos lisse muet, nom de l'auteur et tire en lettres dorées sur le premier plat avec filet doré en encadrement, étui noir, 35 pp. Edition originale. Avant-propos de Pierre Varenne et Alfred Diard. Tirage unique à 50 exemplaires numérotés sur vélin d'Arches pur chiffon. En bonne condition. La découverte par Colette en 1909 de la vente des droits des Claudine aux éditeurs fut à l’origine d’une querelle littéraire et matrimoniale qui alimenta la presse et l’édition pendant plus de vingt ans. Chaque partie avait ses défenseurs et ses tribunes, les proches étaient sommés de choisir leur camp et tous les coups étaient permis: menaces, chantages, procès, insultes… Le premier avait été donné par Willy, Colette le lui rend dès le mois de mars. Elle menace de porter à la connaissance de la justice des lettres compromettantes de Mme de Serres dans un procès qui opposait Willy à son ancienne maîtresse. Forte de ce moyen de pression, Colette obtient un premier accord concernant la signature des Claudine, qui paraîtront désormais sous leurs deux noms. L’année suivante, apprenant qu’une opérette tirée de Claudine va être montée au Moulin-Rouge, elle saisit la SACD, menace, réclame et obtient la moitié des droits et son nom sur l’affiche. La partie ne fait que commencer. Le second coup vient de Colette qui dans La Vagabonde fait de Willy l’odieux et félon Adolphe de Taillandy. La réplique de l’intéressé arrive, un an plus tard, et prend la forme de deux romans: le premier Lélie fumeuse d’opium, signé Willy et dû aux bons soins de Paul-Jean Toulet, où Colette apparaît sous les traits de Bastienne de Bize, un temps appelée la baronne Gousse de Bize, «épaisse, sa taille courte roulant sur des hanches évoquant la gourde plutôt que l’amphore», puis dans Les Imprudences de Peggy, signé Meg Villars et «traduit» par Willy où apparaît Vivette Wailly qui «s’acoquina publiquement à une vieille morphinomane qui s’habillait en homme, la baronne de Louviers.» Attentif à ces différentes passes d’armes, Jules Marchand, directeur de la revue Sur la Riviera propose à Willy de dire sa vérité. L’ancienne gloire des années 1900 avait alors perdu la plupart de ses collaborations journalistiques et faisait face à d’importants problèmes d’argent, dus notamment à sa manie du jeu. De décembre 1920 à février 1921, il s’acquitte de sa tâche depuis Monte-Carlo en inscrivant sur les premières pages des quatre Claudine sa version de la genèse et des personnages. Savait-il alors que Marchand débuterait, moins de quinze jours après sa mort, la publication de ces commentaires ? Il a emporté ce secret dans la tombe. Publié du 25 janvier au 15 février sous le titre «Willyana», il n’est pas certain que ces textes aient redoré son image si on en juge par la somme de calembours d’un goût douteux et de remarques fielleuses, voire ordurières, à l’égard des personnages, telle Olympe Terrain, l’institutrice de Colette devenue Mlle Sergent: «La directrice, Mlle Terrain, forniquait assidûment avec Merlou, quoique très laide, car elle avait des économies qu’appréciait ce poisson besogneux»… Le dernier mot revint à Colette qui en publiant, en 1936, Mes apprentissages, sous-titre «Ce que Claudine n’a pas dit», enterra définitivement Willy et cette période de sa vie. Les commentaires de Willy furent repris, sans doute à l’initiative de Pierre Varenne et d’Alfred Diard qui préfacent l’ouvrage, sous le titre Indiscrétions et commentaires sur les Claudine par le librairie Auguste Blaizot qui les publia en cette petite plaquette tirée à 50 exemplaires: «Allons-nous condamner l’un et gracier l’autre, alors que les deux qui nous sont différemment aussi chers, se sont rendus coupables de perversité, de méchanceté et de mauvaise foi, pour ne pas dire plus, à l’égard l’un de l’autre? Mais ne devons-nous pas tenir compte aussi du bien qu’ils se sont fait mutuellement? Sans Willy, Colette fût-elle devenue l’incomparable styliste qui fait honneur aux lettres françaises? Sans Colette et les Claudine dont elle fut la mère si Willy en fut le père, celui-ci eut-il connu la période la plus prestigieuse de sa vie?» Plaquette très recherchée. (Notice de Frédéric Maget pour le catalogue de la collection Colette des Clarac)
Dhouailly et Cie, Paris, 2001.
Un portfolio (55 x 41 cm) de couleur noire et à rabats de couleur rouge. Avec, sur le 1er plat, la signature du photographe WILLY RONIS agrandie (en lettres blanches) ainsi que son nom en caractères d’imprimerie, en rouge. Willy RONIS (1910-2009) est considéré comme un des Maîtres de la Photographie Humaniste française, à l’égal des plus grands. Ce portfolio comprend, dans cette version, 12 héliogravures choisies par Willy RONIS parmi ses clichés originaux selon l’ordre chronologique entre 1948 et 1994. _Après avoir été choisies ces photos ont été reproduites sur plaques de cuivre par le procédé de l’héliogravure au grain (résine) et ces plaques ont ensuite été pressées par le moyen d’une presse à bras sur un papier d’une grand qualité, le Hahnemühle, avec une encre spéciale. Précisons que les héliogravures ainsi obtenues sont toutes uniques. Elles sont comparables à des estampes puisqu’elles ont été encrées et pressées une à une, contrairement à ce qui se passe pour l’héliogravure industrielle. Signalons aussi que ce procédé de l’héliogravure au grain est le plus ancien des procédés de reproduction d’images photographiques. Il a été inventé au 19ème siècle par NIÉPCE et perfectionné par William Henri-Fox TALBOT (1841), Charles NÈGRE (1855), NIEPCE de SAINT-VICTOR (1856), Edouard BALDUS (1869) et Karl KLIC (1878). Les hélios de cette version à 12 hélios sont les suivantes : Carrefour Sèvres-Babylone (1948), Avenue Simon Bolivar (1950), Quai de Conti (1956), Champigny sur Marne (1957), La Péniche aux enfants ((1959), Quai de Montebello (1964), L’Isle-sur-la-Sorgue (1979), Pluie sur Beaubourg (1981), Les Feuilles mortes (1988), La Chevelure (1790), Valmorel, 1992, Marseille (1994). Toutes sont protégées par une serpente. A côté des 12 hélios que contient ce portfolio, il faut signaler la présence de 19 feuillets de texte imprimés à l’ancienne et en version bilingue (français-anglais, recto-verso). Il s’agit en particulier d’un avant-propos de l’éditeur, d’une brève biographie de Willy RONIS, d’une Introduction écrite par celui-ci, de 12 pages de commentaires également rédigés de sa main relatant les circonstances dans lesquelles chaque photo a été prise, d’un justificatif avec la signature de Willy RONIS (avec le numéro de l’exemplaire), d’une liste des héliogravures et enfin d’une page mentionnant les noms des collaborateurs et le dépôt légal (2001). Le présent portfolio, dont les 12 hélios ont été pressées directement sur Hahnemühle, est l’un des 10 venant après les 10 du tirage de tête dont les hélios ont été pressées, elles, sur Tosawashi, papier japonais. Chacune des 12 hélios est signée par Willy RONIS.Exemplaire en PARFAIT ETAT.
Dhouailly et Cie, Paris, 2001
Un portfolio (55 x 41 cm) de couleur noire et à rabats de couleur rouge. Avec, sur le 1er plat, la signature du photographe WILLY RONIS agrandie (en lettres blanches) ainsi que son nom en caractères d’imprimerie, en rouge. Willy RONIS (1910-2009) est considéré comme un des Maîtres de la Photographie Humaniste française, à l’égal des plus grands. Ce portfolio comprend 12 héliogravures choisies par Willy RONIS parmi ses clichés originaux selon l’ordre chronologique, entre 1948 et 1994. Après avoir été choisies ces photos ont été été reproduites sur plaques de cuivre par le procédé de l’héliogravure au grain (de résine) et ces plaques ont ensuite été pressées par le moyen d’une presse à bras sur un papier de haute qualité (ici le Tosawashi encollé sur du Hahnemühle) avec une encre spéciale. Les héliogravures ainsi obtenues sont toutes uniques. Elles sont comparables à des estampes puisqu’elles ont été encrées et pressées une par une, contrairement à ce qui se passe pour l’héliogravure industrielle. (Précisons que ce procédé de l’héliogravure au grain est le plus ancien des procédés de reproduction d’images photographiques. Il a été inventé au 19ème siècle par NIÉPCE et perfectionné par William Henri-Fox TALBOT (1841), Charles NÈGRE (1855), NiÉPCE de SAINT-VICTOR (1856), Edouard BALDUS (1869) et Karl KLIC (1878)).Les hélios de cette version à 12 hélios sont les suivantes : Carrefour Sèvres-Babylone (1948), Avenue Simon Bolivar (1950), Quai de Conti (1956), Champigny sur Marne (1957), La Péniche aux enfants ((1959), Quai de Montebello (1964), L’Isle-sur-la-Sorgue (1979), Pluie sur Beaubourg (1981), Les Feuilles mortes (1988), La Chevelure (1790), Valmorel, 1992, Marseille (1994). Toutes sont protégées par une serpente.A côté des 12 hélios que contient ce portfolio, il faut signaler la présence de 19 feuillets de texte, imprimés à l’ancienne et en version bilingue (français-anglais, recto-verso). Il s’agit en particulier d’un avant-propos de l’éditeur, d’une brève biographie de Willy RONIS, d’une Introduction écrite par celui-ci, de 12 pages de commentaires également rédigés de sa main relatant les circonstances dans lesquelles chaque photo a été prise, d’un justificatif, d’une liste des héliogravures et enfin d’une page mentionnant les noms des collaborateurs et le dépôt légal (2001).Précisons que le tirage total de cette édition a été limité à 130 portfolios (après l’impression desquels les plaques de cuivre ont été détruites) et que seuls les 20 premiers contiennent 12 hélios , qui sont toutes signées par le photographe.Précisons également que, sur les 20 portfolios de tête, seuls les 10 premiers (dont le présent exemplaire) contiennent des hélios spécialement pressées sur Tosawashi, un papier japonais extrêmement fin encollé sur un support d’Hahnemühle. Le Tosawashi avait été choisi dans le but de rendre au mieux les nuances de gris les plus fines des photos de Willy RONIS.Et notre exemplaire, qui porte le N°9 présente la signature manuscrite de Willy RONIS au colophon, comme chacun d’ailleurs des 130 portfolios de cette édition. Il est en PARFAIT ETAT.
Sté d'éditions et de publications parisiennes, Paris s.d. (circa 1910), 12x18,5cm, relié.
Edition originale de la traduction française établie par Willy dont il n'est pas fait mention de grands papiers. Couverture illustrée d'une sanguine de Garnier Salbreux. Reliure en demi chagrin marron, dos lisse décoloré et orné de cartouches dorés, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, couvertures conservées, tête dorée, ex-libris gravé de Walter Furst encollé sur un contreplat. Envoi autographe daté et signé de Meg Villars, qui fut la maîtresse de Willy alors que celui-ci était marié à Colette, à Walter Furst enrichi d'un envoi autographe signé de Willy. Les deux envois sont rédigés en anglais et effectués sur la couverture illustrée. Notre exemplaire est également agrémenté d'une carte postale photographique, encollée sur une garde, représentant les auteurs sur laquelle Willy s'est fendu d'un nouvel envoi autographe daté et signé à Walter Furst : "... exilé à Bruxelles...", rédigé à Bruxelles et comportant aussi la signature manuscrite de Meg Villars. Enfin, trois cartes postales photographiques représentant Willy tout seul pour la première, puis Willy et Polaire pour la seconde et Willy et Claudine pour la dernière ont été montées sur onglets entre les pages 156-157, 264-265 et 294-295. Sur chacune des trois cartes postales photographiques, Willy s'est fendu d'un envoi autographe signé ou de quelques mots à l'adresse de Walter Furst. Unique exemplaire joliment enrichi de documents manuscrits. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Dhouailly et Cie, Paris, 2001.
Un portfolio (55 x 41 cm) de couleur noire et à rabats de couleur rouge. Avec, sur le 1er plat, la signature du photographe WILLY RONIS agrandie (en lettres blanches) ainsi que son nom en caractères d’imprimerie, en rouge. Ce portfolio comprend dans cette version 10 héliogravures choisies par Willy RONIS parmi ses clichés originaux selon l’ordre chronologique entre 1948 et 1990. Willy RONIS (1910-2009) est considéré comme un des Maîtres de la Photographie Humaniste française, à l’égal des plus grands. Après avoir été choisies, ces photos ont été reproduites sur plaques de cuivre par le procédé de l’héliogravure au grain (de résine) et ces plaques ont ensuite été pressées par le moyen d’une presse à bras sur un papier de haute qualité, le Hahnemühle, avec une encre spéciale. Les héliogravures ainsi obtenues sont toutes uniques. Elles sont comme des estampes, puisqu’elles ont été encrées et pressées une par une, contrairement à ce qui se passe pour l’héliogravure industrielle. (Précisons que ce procédé de l’héliogravure au grain est le plus ancien des procédés de reproduction d’images photographiques. Il a été inventé au 19ème siècle par NIÉPCE et perfectionné par William Henri-Fox TALBOT (1841), Charles NÈGRE (1855), NIÉPCE de SAINT-VICTOR (1856), Edouard BALDUS (1869) et Karl KLIC (1878).Les hélios de cette version à 10 hélios sont les suivantes : Carrefour Sèvres-Babylone (1948), Avenue Simon Bolivar (1950), Quai de Conti (1956), Champigny sur Marne (1957), La Péniche aux enfants ((1959), Quai de Montebello (1964), L’Isle-sur-la-Sorgue (1979), Pluie sur Beaubourg (1981), Les Feuilles mortes (1988), La Chevelure (1790). Elles sont toutes protégées par une serpente et précédées d’un commentaire rédigé par Willy RONIS en français et en anglais sur les circonstances dans lesquelles le cliché initial a été pris.Précisons qu’il s’agit ici d’un des 130 portfolios de l’édition unique de 2001 après laquelle les plaques de cuivre ont été détruites. Sur ces 130 portfolios, après les 20 premiers (qui contiennent 12 hélios et sont donc numérotés de 1 à 20) , les 110 suivants ne contiennent que 10 hélios, ce qui est le cas du présent portfolio ,Ce portfolio, comme chacun des 120 exemplairss, se termine par un page justificative avec le numéro de l'exemplaires et la signature manuscrite de Willy RONIS. Notre exemplaire est en PARFAIT ÉTAT.
Dhouailly et Cie, Paris, 2001
Un portfolio (55 x 41 cm) de couleur noire et à rabats de couleur rouge. Avec, sur le 1er plat, la signature du photographe WILLY RONIS agrandie (en lettres blanches) ainsi que son nom en caractères d’imprimerie, en rouge. Willy RONIS (1910-2009) est considéré comme un des Maîtres de la Photographie Humaniste française, à l’égal des plus grands. Ce portfolio comprend, dans cette version, 10 héliogravures choisies par Willy RONIS parmi ses clichés originaux selon l’ordre chronologique entre 1948 et 1990. Après avoir été choisies, ces photos ont été reproduites sur des plaques de cuivre par le procédé de l’héliogravure au grain (de résine) et ces plaques ont ensuite été pressées par le moyen d’une presse à bras sur un papier particulièrement tendre (ici le Hahnemühle) et avec une encre spéciale. Les héliogravures ainsi obtenues sont toutes uniques. Elles sont comparables à des estampes puisque non seulement elles ont été encrées et pressées une par une, contrairement à ce qui se passe pour l’héliogravure industrielle, mais encore parce queles plaques de cuivre héliogravées on été détruites à la fin d el’impression.. (Signalons que ce procédé de l’héliogravure au grain est le plus ancien des procédés de reproduction d’images photographiques. Il a été inventé au 19 ème siècle par NIÉPCE et perfectionné par William Henri-Fox TALBOT (1841), Charles NÈGRE (1855), NIÉPCE de SAINT-VICTOR (1856), Edouard BALDUS (1869) et Karl KLIC (1878)). Les 10 hélios de cette version sont les suivantes : Carrefour Sèvres-Babylone (1948), Avenue Simon Bolivar (1950), Quai de Conti (1956), Champigny sur Marne (1957), La Péniche aux enfants (1959), Quai de Montebello (1964), L’Isle-sur-la-Sorgue (1979), Pluie sur Beaubourg (1981), Les Feuilles mortes (1988), La Chevelure (1790). Elles sont toutes protégées par une serpente et accompagnées , sur une page ne rehard, d’un commentaire rédigé par Willy RONIS en français et en anglais sur les circonstances dans lesquelles le cliché initial a été pris.Précisons que le présent porte portfolio fait partie des 30 qui viennent juste après le tirage de tête (constitué, lui, d’exemplaires à 12 heliogravures). Chacun de ces trente contient une hélio signée par Willy Ronis, qui a également apposé sa signature au colophon, comme c’est le cas pour chacun des 130 exemplaires qui constituent l’édition totale de cet ouvrage.Notre exemplaire est en PARFAIT ÉTAT.
Sté d'éditions et de publications parisiennes, Paris s.d. (circa 1910), 12x19cm, broché.
Édition originale de la traduction française établie par Willy dont il n'est pas fait mention de grands papiers. Important et superbe envoi de Meg Villars, qui fut la maîtresse de Willy alors que celui-ci était marié à Colette, à la vicomtesse Jeanne de Bellune «?pour mon amie Jeannot de Bellune / en souvenirs de plaisirs (qu'on ose à peine qualifier de champêtres) partagés à Monte-Carlo...?» Couverture illustrée d'une sanguine de Garnier Salbreux. Meg Villars, de son vrai nom Marguerite Maniez commença à fréquenter Willy en 1906 et l'épousa en 1911. Après la rupture entre ce dernier et Colette, Jeanne de Bellune continua à fréquenter Willy et sa nouvelle femme, rapportant leurs frasques à son amie bourguignonne. «?Willy osa même faire signer un livre à Meg, Les Imprudences de Peggy, 'traduction de Willy', où Colette est persiflée en Vivette Wailly, à la vie emplie de coucheries stériles [...], avec des «?prêtresses de Sapho?» des plus débauchées et infidèles, finissant sa vie en soûlarde dans son château de Bretagne avec une vieille qui a les traits de Missy. Goujaterie supplémentaire, Meg envoie le livre dédicacé à la vicomtesse Jeanne de Bellune, dite «?Jeannot?», l'une des lesbiennes les plus cocasses de Paris, également amie de Colette.?» (La Vie sexuelle des écrivains, publié sous la direction de Gilles Bouley-Franchitti, 2006) Précieux exemplaire, d'une exceptionnelle provenance et relatant la relation tumultueuse de Colette et Willy dans le Paris du début de siècle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Sceaux CHARAIRE IMPRIMEUR pour Librairie NILSSON, PER LAMM Sucesseur 1904 Une affiche Publicitaire de Librairie, imprimée (d'un seul côté) en rouge et noir et illustrée de 4 photographies en noir, format : 22,6 x 29,7 cm, 1904 Sceaux CHARAIRE IMPRIMEUR pour Librairie NILSSON, PER LAMM Sucesseur Editeur,
Henry Gauthier-Villars, dit Willy, né à Villiers-sur-Orge le 10 août 1859 et mort à Paris (15e arrondissement) le 12 janvier 1931, est un journaliste, critique musical et romancier français qui signa une centaine d'ouvrages (dont les six premiers romans de COLETTE). C'est ainsi qu'en 1900, "Claudine à l'école" paraît sous la signature de Willy, celui-ci prétendant avoir reçu le manuscrit d'une inconnue, créant ainsi la légende de la fameuse Claudine. Devant le succès, Willy pousse sa femme à écrire 3 suites ("Claudine à Paris" 1901, "Claudine en ménage" 1902, "Claudine s'en va" 1903), assorties d'un volume intitulé "Minne" (1904) et des "Égarements de Minne" (1905), toujours sous la seule signature de Willy. Il vend les droits des "Claudine" à ses éditeurs, sans même la prévenir. COLETTE ne lui pardonnera jamais ...... dans le texte de cette affiche il ment effontément en se disant l'Auteur des "CLAUDINE"....... RARISSIME .... en trés bon état (very good condition). en trés bon état
, Plaizier Brussel, 1019 KALENDER 2020 Gewicht : 600 gr | Hoogte : 620 mm | Breedte : 400 mm | Dikte : 7 mm ; 14 bladen ringband. Text NL/ FR / ENG. ISBN 9789079005215.
2020 Kalender Brussels at work / Brussel aan het werk / Bruxelles au travail / Calendier 2020 / calender 2020 / photo's WILLY KESSELS / De Kessels-collectie is een uitzonderlijk geheel van meer dan 8000 foto?s over architectuur, industrie en ambachten in Belgi tussen 1930 en 1960. Willy Kessels maakte de meeste van deze foto?s in opdracht van architecten, aannemers, bedrijfsleiders, uitgeverijen en voedings- of farmaceutische bedrijven. De collectie bevat ook een artistiek onderdeel met foto?s die aansluiten bij de avant-garde van het interbellum; onder meer zijn befaamde fotocollages. In 1987 verwierven de Archives d?Architecture Moderne (AAM) 7370 zilvergelatine gedrukte glasnegatieven, bewaard in hun oorspronkelijke dozen. Het geheel werd in 1989 aangevuld met 460 monochrome negatieven op glas en plastic en met kleurnegatieven op plastic. In 1991 en 1992 werd de collectie geregeld aangevuld met oude afdrukken en publicaties. Dit fonds maakt nu deel uit van de CIVA collecties. Enkele jaren eerder, in 1981, verwierf het Institut sup rieur d'Architecture de l?Etat ? La Cambre 650 monochrome glasnegatieven en oude afdrukken, waarvan een veertigtal grote afdrukken met foto?s van de school. In april 1987 begonnen de AAM met een eerste identi?catie van 7830 negatieven op basis van het bestelboekje van Willy Kessels en van tijdschriften waarin hij foto?s had gepubliceerd La Revue Documentaire, B tir, Clart of l?Emulation. In 2016 werd begonnen met de digitalisering van 5000 negatieven. Deze actie werd ge?nancierd door het fonds Courtin-Bouch via de tussenkomst van de Koning Boudewijnstichting. De nummering van de digitale bestanden is gebaseerd op die van de dozen van Willy Kessels, zodat er een overeenkomst blijft bestaan tussen het oorspronkelijke negatief en zijn digitale versie. Om het onderzoekswerk te vergemakkelijken wordt dezelfde logica gebruikt voor de opslag van de negatieven zelf, die met de nodige zorgen geconserveerd worden. In 2017 werd een tweede project opgestart voor de identi?catie van de negatieven op basis van onderzoek dat al in 1987 en 1990 was begonnen. Datzelfde jaar werden de 2830 resterende negatieven en de 144 glasnegatieven van de Archives et Biblioth que d?Architecture de l?ULB die worden bewaard bij CIVA, gedigitaliseerd met een subsidie van de Directie van het Cultureel Erfgoed van het Brussels Hoofdstedelijk Gewest.
OLLENDORFF. Non daté. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Quelques rousseurs. 307 pages. Nombreuses illustrations en noir et blanc, dans et hors texte par H. MIRANDE. Recouvert d'un papier de protection.. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
"""La collaboration Willy-Colette ayant pris fin, il devenait indispensable de rendre à chacun la part qui lui est due, et de remplacer la signature unique de ces volumes par celle de Willy et Colette Willy. Des motifs purement typographiques ont voulu que mon nom fut placé avant celui de Colette Willy, alors que toutres les raisons littéraires et autres eussent exigé que son nom fût à la première place."" Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle"
Paris, Albin Michel, "Le roman-succès", sans date. In-8, demi-toile noire, de 125 pages, nombreuses illustrations par Supparo,.relié avec MAITRESSE D'ESTHETE,ill; de Gottlob, Le retour d'âge, 127 pages; Une Passade par Pierre Weber et Willy,104 pages et UN VILAIN MONSIEUR;illustrations de SAMANOS,125 pages.
couvertures illustrées conservées,
Paris, Nilsson; Per Lamm, [1904]. IN8 broche,tres illustre, 8vo, pp. 256, with photographic illustrations throughout;with the original illustrated wrappers and spine bound in. First edition. Willy posed for the numerous photographic illustrations himself, together with Marcel Boulestin and Marcelle Rossat, and Colette"s famous bull-dog Toby-Chien ENVOI AUTOGRAPHE AUTEUR, fente au dos,quelques rousseurs,
256 pp. - EDITION ORIGINALE. Roman moderne en effet, par la technique matérielle disent Pichois et Brunet. Colette p.116. Ce roman-chronique qui met en scène Willy, ses frasques, ses amis et amies, est en effet illustré de photographies. Ces photographies très nombreuses ont été découpées et complétées de décors à la gouache, en sorte qu"elles peuvent déborder le texte. C"est Marcelle Rossat et non Colette, qui pose avec Willy et Marcel Boulestin pour les illustrations de cet ancêtre du photo-roman. Quant au célèbre bouledogue de Colette, c"est bien Toby-chien en personne qui pose p. 49, et qui joue un vrai rôle dans le roman. Colette devient Marcelle, Willy reste Maugis, comme dans quelques romans antérieurs. les couvertures delicieusement illustrees (l"auteur a pose lui-meme pour les illustrations photographiques").
London ( Londres ) George G.Harrap & Co. Ltd. ( Circa 1920 ) 0 in 8 (22,5x15) 1 volume reliure percaline verte de l'éditeur, dos et plat supérieur titrés en lettres dorées, tête dorée, non paginé (75 quatrains, 75 verses), texte encadré avec 16 illustrations hors-texte en couleur de Willy Pogany (16 leaves with a colour illustration tipped on recto only, each page within a blue ornamental border with additional decorations, all by Willy Pogany). Traduction d'après la version de Edward Fitzgerald. Willy Pogany, 1882-1955, illustrateur américain d'origine hongroise. Omar Khayyam, 1047-1122, mathématicien, géomètre et physicien persan. Ex-libris E. Costa de Beauregard. Bel exemplaire ( Photographies sur demande / We can send pictures of this book on simple request )
Très bon Couverture rigide Ed. numérotée
Pieter Jacobs, Dimitri Meessen en Fran oise Vermeersch. / Archieven Willy Van Der Meeren.
Reference : 59672
, aa50 & Archieven Willy Van Der Meeren., 1994 Deze zeefdruk op karton,oblong; 62x20 cm, werd gemaakt op 300 exemplaren, naar aanleiding van de retrospectieve tentoonstelling Wonen & Building Design (Antwerpen, 1994) over de architectuur en de meubelen van Willy Van Der Meeren. *collectors- item!
Willy Van Der Meeren wordt alom beschouwd als een van de belangrijkste naoorlogse Belgische architecten en designers. Sinds zijn dood in 2002 is hij nooit uit de belangstelling verdwenen. In 2014 werd in Lennik, ter gelegenheid van de Open Monumentendag Vlaanderen , de tentoonstelling Willy Van Der Meeren. Wonen 1958-1985 georganiseerd. Hierin was de focus op de jaren zestig gelegen, de periode waarin Van Der Meeren op een vrije en inventieve wijze met woontypologie n te werk ging en waarin hij het experimentele Atelier Alpha oprichtte om een interdisciplinaire research uit te voeren naar de Co rdinatie van Industrie en Architectuur. Het zijn de jaren die Van Der Meeren een historische plaats in de architectuurgeschiedenis hebben opgeleverd, onder meer met het CECA-huis (1954) , het legendarische prototype van een goedkope arbeiderswoning, en met de hoogbouw Ieder Zijn Huis (1952-1960).
Paris, Ollendorff & Mercure de France, 1900-1903. Quatre volumes in-12. Claudine à l'école. 1900 (couv. illustrée conservée) / Claudine à Paris. 1901. (Couv. conservée ill. en couleurs par Rassenfosse) / Claudine en ménage. 1902. (Mercure de France éditeur) / Claudine s'en va. 1903. ( Couv. conservée ill. en couleurs par Pasan). Maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, auteur et titre en lettres dorées, étuis à rebords, doublure int. ornée de filets dorés et entrelacs, têtes dorées étuis bordés. Reliure de Marcel Martin.
ÉDITIONS ORIGINALES sur papier dédition des "Claudine" écrite par Colette mais signée par son mari Willy. En 1893, la jeune Colette épouse lécrivain et critique musical Henri Gauthier-Villars, dit « Willy » . Il est connu pour avoir pas mal de nègres, et lorsquil découvre les talents littéraires de sa femme, il lui demande décrire ses souvenirs dadolescence qui deviendront bientôt les Claudine. Colette en parle ainsi: « Il y a des années que jai pris un tas de notes en journal, et je naurais jamais osé croire que ce fût lisible. Mais, grâce à Belle-Doucette (Willy), qui a élagué et atténué des crudités par trop claudinières, Claudine est devenue acceptable. » Et pourtant, les romans sont un véritable succès lors de leur parution mais Colette ne tire aucun profit financier de cette série qui lance sa carrière littéraire car Willy a vendu les droits à ses éditeurs, sans même prévenir Colette. Elle finit par saffranchir de cette tutelle, e; 1903 elle écrit Claudine sen va (1903) et s'en va avec son héroïne, elle divorce de Willy, Superbe exemplaire de la collection des "Claudine".
Henry Gauthier-Villars dit Willy (1859-1931), écrivain [sous le pseudonyme d'Alfred Diard, son collaborateur]. L.A.S. avec autoportrait, 13 octobre 1904, 1p in-12. A Maurice Duhamel (1884-1940). « Cher Monsieur, Mais non, Willy n'est pas fâché, et s'il ne vous a pas répondu, c'est qu'il a été bien bousculé par les répétitions du Friquet, et qu'il a encore à se débattre contre Franck et Bernstein. Quand aux clichés que vous demandez, voulez-vous le Valloton ci-dessous [dessin en bas de la page] et un cliché de Polaire en Friquet paru dans le dernier n° d'Arts et Sports. Si cela vous convient, je vous les enverrai immédiatement. Croyez, cher monsieur, à l'assurance de mes sentiments distingués. Alfred Diard ». L'écriture est bien celle de Willy. Avec un joli autoportrait de Willy dans le coin. En haut à gauche, il a noté « Toutes mes amitiés mon cher Duhamel. Willy ». On joint 3 enveloppes autographes au même. [348]
Paris, Société d'Editions Littéraires et Artistiques, Librairie Ollendorff, 1923 1 volume In-8° (12,8 x 16,9cm) Reliure demi-chagrin rouge; dos orné de 4 faux nerfs et 4 fleurons dorés, auteur et titre dorés soulignés de doubles filets dorés; papier de couvrure des plats et gardes marbrés; plats de couverture conservés, le 1er illustré. 3 feuillets, 311p.; illustrations en noir in texte, vignettes et pleines pages (verso vierge mais comprises dans la pagination). Bon état.
Retirage de la réédition illustrée du 4è et dernier volume des "Claudine" de COLETTE (1873-1954), publié en 1903 sous la seule signature de WILLLY, et portant ici encore les 2 noms de WILLY (1859-1931) et "Colette WILLY"; illustrations d'Albert JARACH; note de WILLY signalant que, leur "collaboration" ayant pris fin, il "devenait indispensable" de "remplacer [sa] signature unique" par les 2 noms (allant même jusqu'à considérer que celui de l'écrivaine devrait être placé en premier...). Exemplaire relié (illustration du 1er plat papier: Claudine s'en va, debout, de profil, avec valise et chapeau à la main).
Paris, Mercure de France, 1923 1 volume In-8° (11 x 17,6cm) Reliure demi chagrin rouge; dos orné de 4 fleurons dorés et 4 faux nerfs, auteur et titre dorés soulignés de doubles filets dorés; papier de couvrure des plats et gardes marbrés (plats à dominante rouge). 267p., 1 feuillet. Bon état.
Le 3è volume de la série des "Claudine" de COLETTE, encore publié sous les 2 noms "WILLY et Colette WILLY" (un "progrès": l'édition originale, de 1902, ne comportait que le nom de Willy). Exemplaire relié.
Intéressante correspondance sur ses travaux en cours, notamment ses recherches pour Le Mariage de Louis XV.- Willy félicite …très vivement, du net et cinglant article que publie lIntermédiaire (28 février 1895) sur lEspionnage juif. Il ma ravi. Et, puisque jai commencé à vous ennuyer, je continue… Il expose son embarras …Jai en ma possession des lettres adressées à Fuzelier par ce triste sire de Bachelier, valet de chambre de Louis XV ; or, cest honteux à confesser, mais elles contiennent plusieurs détails que je ne comprends pas, que je ne comprends pas du tout !... Il a cherché partout …Mais, hélas, voici que dautres travaux viennent se mettre à la traverse, et je nai plus guère le temps de fouiller dans les Mémoires. Mautorisez-vous à vous montrer cette correspondance, quelque jour ?... - Willy remercie son correspondant pour son extrême complaisance mais, …Au lieu de ne rester que qques jours chez mes beaux-parents, (...), une lettre que je reçois à linstant me fait comprendre que mon absence devra se prolonger, (…), jusquà mon départ pour Bayreuth. Cest 2 mois pendant lesquels je ne pourrai trouver une minute pour moccuper de cette correspondance de Voltaire. De grâce dénichez moi un garçon besogneux qui, pour une centaine de francs, me classera ces papiers et au besoin les annotera (…). Je ne lui demande pas de rédiger larticle (…), quil me donne seulement un a peu près de rédaction, avec les lettres classées, et je me charge décrire… Il désire quil soit …dune honnêteté scrupuleuse, et incapable de détourner un seul de ces billets…- Il souhaite faire passer, comme le propose gentiment son correspondant …ces Instruments de musique en 2e ou 3e page, à titre de reproduction. Vous aurez lundi, sans faute, Le Lit de Fougère, nouvelle inédite, pour la une (Le dessinateur peut y aller dun rasta, splendide, aux bras dune perverse énamourée, vêtue ou à poil, nimporte). Enfin, il est urgent que le jeune Dierd (?) me rapporte des sommes, vu que la Mouise règne !...- …Dans la très intéressante et très documentée étude que vous intitulez ironiquement « Cadeaux princiers »…, il lit …p 108 de la Revue des Revues une citation extraite des Mémoires de Lefebvre de Beauvray. Or, à la Bibliothèque nationale, personne na été capable de mindiquer la cote du manuscrit en question… - Willy a lu …le carnet de Notes de Planat de la Faye, (ô, ses vers de la page 112, si délicieusement troubadours en toque à créneaux !). Moi zaussi jai connu un Saint Vallier, vers 1880 ; il était alors lieutenant de hussards, (…) mais je ne sais sil était parent du châtelain de Coucy-lès-Eppes… Il demande à son correspondant sil existe dans la Collection de la Revue quil possède, et …dans les Mémoires de Fray quelle publie, qq. chose dinédit sur le Mariage de Louis XV ?…- Il est charmé …des lignes si compréhensives (ça ne métonne point) et si indulgentes (ça ne me surprend pas davantage) dont vous voulez bien honorer ce petit Bizet…- …Voici 4 billets de Voltaire… quil ne sait comment dater …Aurez-vous la bonté, une fois de plus, de me donner un coup de main ? Car, le duc de Berry, et les autres, je les connais (…) si mal ! Vous men voulez, de mon importunité ?…- Remerciements …pour votre indulgente appréciation du Mariage de Louis XV dans la « Revue des Revues ». Votre approbation, en pareille matière, mest particulièrement précieuse…Willy publia Le Mariage de Louis XV, en 1900, en sinspirant des documents historiques et dune correspondance inédite avec Stanislas Leczinski.
1 Album personnel de Willy Godenne, imprimeur à Malines et membre du Studio Novio avec le graphiste Jos Léonard. Il compte 83 travaux d'imprimerie et/ou publicitaire du Studio Novio, documents internes comme travaux réalisés pour d'autres comme le photographe René Malevez ou le sculpteur (!!) Willy Kessels, bientôt photographe également. Album oblong, 25,1 x 33,9 cm, couverture à motifs répétés imprimés + un ensemble de 15 feuillets. Malines, Godenne, [c. 1928] pour l'album.
Environ 80 dessins et graphismes originaux à l'encre de Chinenoire et quelques travaux d'imprimerie annotés de et par Jos Léonard. Très intéressant ensemble pour l'histoire de ce bureau graphique de la fin des années 20, début 30. Bon etat
Albin Michel, Paris 1903, 12x19cm, relié.
Edition originale pour laquelle il n'est pas fait mention de grands papiers. Reliure en demi chagrin sapin, dos éclairci à quatre nerfs sertis de pointillés dorés orné de doubles caissons dorés agrémentés de motifs typographiques dorés, plats de papier marbré, couvertures conservées, tête dorée. Envoi autographe signé de Willy à Willy Michel. Couverture illustrée par Wely représentant Willy et Colette Frontispice photographique figurant Colette en Claudine avec la mention "Vive la vie en rose!" En outre, nous joignons une lettre autographe signée d'une page de Madeleine de Swarte concernant Willy et adressée à Willy Michel, enveloppe conservée. Coupures de presse jointes. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
[Gauthier-Villars, Imprimeur-Libraire] - H. G.-V. ; [ GAUTHIER VILLARS, Henry ; WILLY ]
Reference : 66504
(1882)
1 brochure in-8, Conférence Olivaint, séance du 2 mars 1882, Gauthier-Villars, Imprimeur-Libraire, 1882, 54 p.
Rare et belle impression sur beau papier vergé, publiée sous pseudonyme et dédicacée par le célèbre auteur Henry Gauthier-Villars dit Willy : « Hommage de l'humble, très humble auteur. A Monsieur R. Declozière sous-lieutenant d'artillerie au Mans » daté du « 17/2/1883 ». Un article de la Revue 'Les Marges' évoque cette plaquette à Willy : 'Ils font suite à un discours fort ancien de Willy qui, le 2 mars 1882, parla à la Conférence Olivaint sur les Parnassiens. Cette conférence où les Parnassiens et particulièrement Théodore de Banville, Leconte de Lisle, Catulle Mendès étaient fort malmenés parut la même année en une mince plaquette : 'Les Parnassiens' par H. G. V., Paris, Gauthier-Villars, 1882' (Les Marges, Tome XIV, n°51, 145). Très rare exemplaire dédicacé de la première publication du célèbre mari de Colette ! Willy (1859-1931) n'avait alors que 22 ans... Bon état.
P., Henry-Parville, 1925, in-12, basane havane, dos à nerfs, caissons décorés, tête dorée, couv. cons. (M. Barast, rel.), 246 pp. (M.14)
Édition originale. Un des 10 japon de tête hors commerce, celui-ci justifié "A". Envoi autographe signé : "Au plus aimable des directeurs, à Monsieur [?] qui a le sourire. Son tout dévoué Willy sept 1925". Henry-Rossi n'est autre que l'éditeur Henry-Parville, avec lequel Willy a d'autres projets d'édition. "Cet Henri Rossi a déjà fait bien des métiers : comédien, imprésario, auteur dramatique, romancier, imprimeur et maintenant éditeur, prêt à remplacer Albin Michel défaillant" (Caradec, Feu Willy, p. 289). Depuis 1923, sa femme, Colette, signe de son propre nom les ouvrages publiés sous le nom de Willy, de 1904 à 1922. Jolie reliure pastiche du XVIIIe siècle.
Paris, Aux dépens des Amis de l'Artiste, ( Philippe Gonin), 1938. In-folio de 59 pages. Orné de 20 eaux-fortes originales de Willy Eisenchitz, dont une vignette de titre, un frontispice hors-texte, 10 hors-texte et 8 dans le texte. Edition originale et premiet tirage. Il a été tiré 175 exemplaires sur Vélin antique. Exemplaire N° 34, entièrement colorié à la main par l'artiste, et certifié par Philippe Gonin dans une note manuscrite sous la justification du tirage. Bel exemplaire aux couleurs vives. Reliure contemporaine à la Bradel, en plein vélin crème vernis et marbré aux nuances d'un parchemin, dos aux titres en lettres capitales peintes et gerbes de blé aux épis bruns et réhaussés d'or, tête dorée. Etui bordé. Couvertures et dos conservés, en parfait état;
Né à Vienne, Willy Eisenschitz, fréquente les Beaux-Arts de la capitale autrichienne, avant de sinstaller à Paris en 1912 pour se perfectionner. A lAcadémie de la Grande Chaumière, il rencontre Claire Bertrand quil épousera en 1914. Elle aura sa propre carrière artistique et exposera à plusieurs reprises avec lui. Arrêté en 1914 comme sujet autrichien, il est détenu dans un camp dinternement. En 1917, il attrape la tuberculose ; pour raisons de santé, il est autorisé à quitter la France pour la Suisse où il fera plusieurs séjours dans des centres. Après la guerre, Willy Eisenschitz deécouvre la lumière du Midi lors dun voyage en 1921-1922 en Provence, sur la Côte dazur et sur la Riviera italienne. En 1923 il fait une rechute de tuberculose. Il sinstalle en 1927 avec sa famille dans la propriété des Minimes à La Valette-du-Var. La lumière du midi bouleverse sa vision et lui fait adopter une manière de peindre très personnelle. A la manière de Cézanne quil admire depuis ses débuts, sa peinture se situe alors entre lobjectivité du Cubisme et léphémère de lImpressionnisme. Il peint beaucoup de paysages de la région et sinvestit dans la vie culturelle et artistique. Honoré par de très nombreuses expositions et présent dans plusieurs collections publiques et privées en France et à létranger, Willy Eisenschitz est un peintre aujourdhui reconnu;