WILLETTE (Adolphe Léon) peintre et illustrateur français (1857-1926)
Reference : 21C27
Il est à la campagne et lui assure qu’il a laissé à Paris dans son armoire, « soigneusement enveloppé », son beau livre. « Il est moins perdu que le chat de la mère Michel », déclare-t-il, en plaisantant, et qu’il lui restituera dans 3 semaines à son retour. Il ajoute avec humour : « La cruelle maladie dont je suis affecté, celle de me dire, "je ferai ça demain" est ma seule excuse et la seule que je puisse vous offrir : voyez comme je suis pauvre. Toutefois à quelque chose malheur est bon : Votre livre sur Japon a de la valeur, c’est un souvenir d’accord, mais il lui manquait une histoire gaie ou terrible, il l’a à présent et il n’en a que plus de valeur […] La femme qui a un matou sur l’épaule est bien à Salis,[le cabaretier Rodolphe Salis] mais je m’étonne que vous l’ayez vue parce qu’il m’avait promis de ne pas l’exposer,[ le fameux tableau de Willette réalisé vers 1881 qui représente la Grande Louison et sa petite chatte noire "Boulette", tableau refusé au Salon de 1882 ] car vous savez cette esquisse n’est pas meilleure que le tableau que j’en avais fait il y a quatre ans. L’idée est meilleure je crois que l’exécution. Ah dame cela nous arrive quelquefois à nous autre barbouilleurs, la main nous trahit souvent. Mais j’y pense comment se fait-il alors de Karolus Durand soit plus sûr de toujours tuer son homme que de faire un bon tableau ? ». Il termine en lui apprenant qu’il vient de faire une visite au Mont Saint-Michel, « c’est plus beau que le moulin de la Galette ». Le dessin représente une scène où Willette a dessiné un pierrot agenouillé suppliant une jeune fille, appelé « Marquise », probablement la fille du destinataire. Il a également dessiné le livre de son auteur Tavernier, auteur concerné par cet échange et qu’il a titré « L’art de tuer les Pierrots », portant cette légende : « Oh Marquise dis à ton papa de ne pas tuer Pierrot ! ».
WILLETTE (Adolphe Léon) Peintre, illustrateur et caricaturiste français (1857- 1926)
Reference : 168C26
« Je suis très heureux et très fier de l’estime que vous avez manifestement déclarée en faveur de mon tableau et je vous en remercie de tout cœur en vous serrant la main ».