Gueugnon, Imp. Gueugnonnaise, 1987, in-8°, 316 pp, 8 pl. de gravures et photos en noir et en couleurs, 2 plans (dont 1 dépliant) et un tableau généalogique dépliant hors texte, sources et biblio, broché, jaquette illustrée, bon état
"Né de souvenirs de famille et exploitant des sources privées, mais fruit aussi d'innombrables recherches dans les dépôts d'archives les plus divers, ce livre est tout entier axé sur un pharmacien, mais qui fut aussi bien plus que cela, sur les siens, sa ville, ses idées, ses activités publiques et les événements auxquels il fut mêlé. C'est ainsi à la fois l'histoire d'une famille de notables locaux appartenant à cette bourgeoisie du XIXe siècle si excessivement brocardée et dénigrée, l'histoire d'une sous-préfecture de 6000 habitants, Clamecy, l'histoire enfin des réactions de cette micro-capitale aux bouleversements multiples qui surviennent dans la capitale, avec laquelle elle est en relations suivies, notamment par les flotteurs de bois. Tenons-nous en, ici, au personnage central, Jacques-Bayle Parent, né à Dornecy le 18 août 1796, mort à Clamecy le 16 juin 1872. Fils d'un révolutionnaire bon teint, qui fut à la fois curé et maire (Etienne-Jean-François, dit Bias, 1754-1802), il acheva ses études secondaires à Paris, au collège Sainte-Barbe et à Henri-IV, puis, tout en étant répétiteur dans une institution privée, il suivit des cours de chimie, de botanique, de pharmacie sans doute, de médecine, pour finalement être reçu pharmacien pour la Nièvre par le jury médical d'Auxerre le 22 octobre 1819, avec dispense d'âge. Dès la fin de cette même année, il est installé à Clamecy, rue « au bas du Petit-Marché », dans le même quartier commerçant que ses trois confrères. Cette officine, il la conservera jusqu'à ce qu'en 1866, évaluée à 18 000 francs, elle est reprise par son fils. (...) Solidement documenté, frappé au coin d'une parfaite rigueur historique, presque aussi passionnant à lire qu'un roman d'aventures, cet ouvrage est pour nous d'un intérêt considérable en ce qu'il fait excellemment revivre la vie publique d'un pharmacien injustement méconnu et hautement représentatif de sa catégorie sociale." (Julien Pierre, Revue d'histoire de la pharmacie, 1990)