Paris, Garnier frères, 1849; in-18, 64 pp., broché sous couverture factice muette de papier bleu.
Ce petit opuscule rempli de sages maximes démontre à quel point les classifications idéologiques sont évolutives : le Père François qui est le principal protagoniste des dialogues s'affronte à des doctrines dont le contenu va changer progressivement, encore que leur refus de la responsabilité et de la liberté constituent des constantes."L'autre jour, en revenant du marché, j'ai vu un démocrate. Il raisonnait à peu près comme toi ; il demandait l'impôt progressif, c'est-à-dire levol légal de ceux qui ont beaucoup et l'aumône légale à ceux qui ont le moins : une double indignité encore (...). Hier, j'ai rencontré un socialiste, comme vous les appelez ; celui-là m'a chanté à peu près la même chanson, mais sur un autre air ; il voulait que tout fût en commun, terres, propriétés, maisons, travail, industrie, ménage. La France, à se syeux, devait être une immense caserne où tout se ferait avec le tambour et sous le commandement suprême du chef de l'Etat. Personne ne serait libre".Les convertis sont les meilleurs pour repérer les failles d'un système : avant de se spécialiser dans l'anti-socialisme, Gustave-Léon Wallon, dit Jean-Gustave Wallon (1821-1882) - le modèle de Colline dans les Scènes de la vie de bohème de Murger - avait chaudement adhéré aux doctrines nouvelles, notamment celle de Proudhon. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT