P., Gaston Doin, 1925, gr. in-8°, 340 pp, le titre imprimé en pages de faux-titre et de titre est "Greffage sexuel Anthropoïdo-Anthropique du testicule du Singe dans les bourses de l'Homme par la méthode Voronoff" ; Conférence-filmée (avec amplifications consécutives) aux Journées Médicales de Bruxelles, qui ont eu lieu sous le haut patronage de LL. MM. le Roi et la Reine des Belges (30 juin 1924), 140 illustrations photographiques dans le texte et hors texte, imprimé sur papier glacé, broché, couv. lég. salie, bon état
On ne compte plus, dans l'histoire, les tentatives visant à soigner, chez l'homme, les défaillances de la fonction sexuelle ou à en augmenter la puissance. L'une des plus étonnantes est celle développée en France par le docteur Voronoff entre 1920 et 1930, à partir de greffes de testicules de singes sur l'homme. Avec des succès que l'on dit spectaculaires, des échecs, des « vigueurs retrouvées », des polémiques sans fin... — "Cet ouvrage est le plus complet qui ait paru eu France sur la question des greffes testiculaires. L’auteur a étudié le sujet sous toutes ses faces et il en donne une synthèse qui envisage à la fois le côté technique chirurgical pur, le coté biologique et physiologique et même la portée philosophique. M. Dartigues présente la question sous un aspect méthodique. Après un exposé sur le rôle des glandes endoctrines en général et l'influence des glandes endocrines sexuelles en particulier, l'auteur montre les résultats tirés de l’observation et de l'expérience cliniques, les résultats tirés de l’expérimentation animale, servant de base à l’application de la greffe à l’homme, et la légitimant. Il passe en revue les différentes méthodes employées jusqu’à ce jour, décrit celle de Voronoff qu’il a contribué à perfectionner au point de vue opératoire, puis il passe en revue les indications de la greffe qu’il appelle anthropoïdo-anthropique, du singe anthropoïde à l’homme ; il expose enfin les résultats d’ordre général et d’ordre génital. Il a consacré tout un chapitre à ce qu’il appelle la « présénilité ». Il croit que la vieillesse peut être retardée, grâce à ce qu’il appelle l’endocrinologie chirurgicale qui s'annonce comme la forme probablement la plus efficace de l'opothérapie vivante." (S. R., Revue Scientifique, 1925) — "Si jamais le critique assume la tâche de disséquer l'oeuvre déjà importante du chirurgien Dartigues, il ne trouvera jamais sous son scalpel – sa plume – le défaut de banalité. L'ouvrage que Dartigues nous présente est le plus complet qui ait paru en France sur la question des greffes testiculaires. Mais ce qui me frappe le plus dans cette étude, c´est le côté philosophique de la question du problème. L'auteur cherche « l´ascension vers la pensée et le savoir », par un renouveau de culture physique qui doit conditionner cette ascension. Mais, ayant remarqué que nos organes sont dans une interdépendance endocrinologique, on doit, pour le plus grand bien de l'espèce et de sa propagation, pratiquer l'opothérapie ; ou mieux, suivant ses propres expressions, l'endocrinothérapie chirurgicale et, en particulier, la greffe testiculaire. « Oh ! dit-il, nous savons choquer bien des idées ! Que nous importe, si les faits sont là. La méthode des greffes sexuelles nous apporte quelques-uns de ces faits nouveaux. Il n'y a qu'une chose qui puisse nous choquer, nous : ce serait un manque de courage spirituel, qui consisterait à nous dérober devant des clartés troublantes, parce qu'inattendues »... Clartés troublantes ! Voilà qui résume tout ce que nous voulions dire ici d'un ouvrage admirablement documenté et richement illustré, et qui a le grand mérite de faire front à tous ceux dont la conduite s'inspire éternellement de celle de l'autruche." (Raymond Molinéry, La Chronique médicale, 1925)