Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade", 2001. 1 volume In-12 relié (17,5 x 11 cm), reliure éditeur plein cuir bleu, dos lisse orné de filets dorés sous rhodoïd et étui blanc imprimé de l'éditeur, 1392 pages.- Édition de Frédéric Deloffre avec la collaboration de Jacqueline Hellegouarc'h et Jacques Van den Heuvel. Ce volume contient : Le Crocheteur borgne - Cosi Sancta - Songe de Platon - Micromégas - Le Monde comme il va - Zadig ou la destinée - Memnon ou la Sagesse humaine - Lettre d'un Turc - Histoire des voyages de Scarmentado - Les Deux Consoles - Candide ou l'optimisme - Histoire d'un bon bramin - Pot pourri - Le Blanc et le Noir - Jeannot et Colin - aventure indienne - L'Ingénu - La Princesse de Babylone - L'Homme aux quarante écus - Les Lettres d'Amabed - Le Taureau blanc - Aventure de la mémoire - Éloge historique de la Raison - Les Oreilles du comte de Chesterfield et le chapelain Goudman - Histoire de Jenni ou le Sage et l'athée. Très bon état.
A Paris, à l'enseigne du Pot Cassé, 1929. Collection "Scripta Manent" (sous la direction de Constantin Castéra. In-12 relié demi-maroquin brun-caramel (19 x 12,5 cm), titre doré sur le dos, couverture originale conservée, 233 pages, Illustré de dessins gravés par Henry Chapron. Tirage limité à 2500 exemplaires, celui-ci l'un des 250 exemplaires numérotés sur grand papier non rogné "Chesterfield", réservés aux amis de la librairie Flammarion. - 440g.- Intérieur très frais, jolie reliure en parfait état. Très bel exemplaire.
Paris, Nouvelle Librairie de France, 1985. 2 volumes reliés plein cuir bleu, dos orné de caissons avec fleur de lys, titre argenté, têtes dorées, sous étui cartonnés recouverts de papier marbré et bordés de cuir, 550 pages [1] et 452 pages [1], avec de nombreuses illustrations hors-texte en noir et blanc et en couleurs. Le second volume renferme: notes, biographies et annexes par Marc Vincent et Rosemonde Haurez.- 4,9kg.- Très bel exemplaire, volumes comme neufs.
Jean-Jacques Pauvert (Collection Libertés, dirigée par Jean-François Revel), 1964. In-12 oblong, couverture à l'aspect de papier kraft titrée en noir, tranches gris-ardoise, 190 pages, très bon état.
Librairie des Arts décoratifs, Paris 1946. In-8 broché (19,5 x 14,2 cm), 153 pages, illustré de planches en couleurs hors-texte par Moreau le jeune. Tirage limité à 900 exemplaires numérotés, celui-ci l'un des exemplaires sur vélin Crèvecoeur (n° 457), après 50 ex. sur vélin pur fil.-300g.L. - Très frais, excellent état.
Sans date, sans mention d' édition (1785). In-8 relié demi-velin à coins (23,5 x 15 cm), titre doré sur pièce de basane rouge, dos à nerfs orné de fleurons, 420 pages, préface du Roi de Prusse, puis celle de Marmontel. Orné d'un portrait de Henri IV en frontispice et de 10 gravures hors-texte par MOREAU LE JEUNE.Ex-libris manuscrit de Madame de la Serre d'Arroux. Rares rousseurs claires, reliure solide et agréable.-890g. - Très bon état.
Editions d'art G. Boutitie, 1921. In-12 relié demi-basane marron, titre doré sur pièce de titre rouge. Editions dart G. Boutitie, Paris - 1921, un des onze cent cinquante exemplaires sur papier vergé darches, numérotés de 1 à 1150, Le trésor dApollon, 13x17 cm, 160 pages, frontispice, illustré de têtes de chapitre et de culs-de-lampe. Très bon état.
, , 1765-1768. 1. VOLTAIRE. Le Philosophe ignorant. Genève, Cramer, 1766. In-8 de VII-(1)-168 pp. 2. VOLTAIRE. L’Homme aux Quarante Écus. Sans lieu, 1768. In-8 de 124 pp. 3. VOLTAIRE. Les Droits des hommes et les usurpations des autres. Traduit de l'italien. Amsterdam (Genève, Cramer), 1768. In-8 de 48 pp. 4. VOLTAIRE. L’Épître aux Romains, par le comte Passeran. Traduit de l'italien. (Genève, Cramer, 1768). In-8 de 42 pp. Manque le faux-titre.5. VOLTAIRE. La Profession de foy des théistes, par le comte Da... au R.D. Traduit de l'allemand. (Genève, Cramer, 1768). In-8 de 39 pp., titre en rouge et noir.6. VOLTAIRE. A Mademoiselle Clairon. Sans lieu, 1765. In-8 de 4 pp.7. VOLTAIRE. Réponse de M. de Voltaire à M. l'abbé d'Olivet, etc. (Paris, 1767). In-8 de 18 pp. 8. VOLTAIRE. Lettre sur les panégiriques, par Irénée Aléthès, professeur en droit dans le canton suisse d'Uri. (Genève, Cramer, 1767). In-8 de 15 pp.9. [LARCHER (Pierre-Henri)]. Supplément a la Philosophie de l'histoire de feu M. l'abbé Bazin, nécessaire à ceux qui veulent lire cet ouvrage avec fruit. Amsterdam, Changuion. 1767. In-8 de 309-(1) pp. 10. [GUÉNÉE (Antoine)]. Lettre du rabin Aaron Mathathaï à Guillaume Vadé, traduite du hollandois par le lévite Joseph Ben-Jonathan, et accompagnée de notes plus utiles. Amsterdam, A. Root, 1765. In-8 de 24 pp.11. [LARCHER (Pierre-Henri)]. Réponse a la Défense de mon oncle, précédée de la Relation de la mort de l'abbé Bazin ; et suivie de l'Apologie de Socrate, traduite du grec de Xénophon. Amsterdam, Changuion, 1767. In-8 de 64 p. Manque le feuillet B4 (pages 27-28). 11 pièces reliées en 1 vol. in-8, veau marbré, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
1. Tirage différent de l’originale. Titre et texte divisé en 56 paragraphes, encadrés. À la suite se trouvent quatre petits morceaux : "Petite digression [sur les Quinze-vingt, ou les Aveugles juges des couleurs"], "Avanture indienne, traduite par l'Ignorant», "Petit commentaire de l'Ignorant sur l'"Éloge du Dauphin de France"", composé par M. Thomas", "Supplément au Philosophe ignorant : André Destouches à Siam". L'Oeuvre imprimé de Voltaire à la B.N., 40772. Édition faite d'après la deuxième édition de Genève, publiée l'année de l'originale. Des extraits de ces rêveries physiocratiques furent d'abord imprimés dans le Mercure de France, juillet et août 1768. Ce livre est dirigé contre la Richesse de l'État de Roussel de La Tour (1763), et contre L'Ordre naturel et essentiel des sociétés politiques de Le Mercier de La Rivière (1767). « C'est une oeuvre de progrès, célébrant la marche de la raison, de la tolérance, de l'expérience, à l'instar des autres écrits issus de ce Ferney que Voltaire, seigneur de village, a organisé et revalorisé à l'instar de la métairie de Candide. La parole rejoint ici les actes. L'une et l'autre étant exemplaires » (J. Vercruysse). Bengesco, 1482 ; L'Oeuvre imprimé de Voltaire à la B.N., 2797. 3. Édition originale. Cette diatribe contre les papes est composée de sept articles. Le point de départ est de savoir si un prêtre du Christ devrait être souverain ; Voltaire rejette la prétendue suzeraineté des papes sur tout royaume « Les papes n'ont pas un pouce de terre en souveraineté qui n'ait été acquis par des troubles ou par des fraudes ». La cour de Rome condamna l'ouvrage le 11 août 1769. Bengesco, 1767, 1 ; L'Oeuvre imprimé de Voltaire à la B.N., 4182. 4. Édition originale. Bengesco, 1764, 1 ; L'Oeuvre imprimé de Voltaire à la B.N., 4172. 5. Édition originale. Ouvrage adressé au roi de Prusse, la dernière initiale P., étant probablement omise. Bengesco, 1762 ; L'Oeuvre imprimé de Voltaire à la B.N., 4166.6. Épître versifiée publiée sans notes sous le voile de l'anonyme, adressée à l'actrice Claire Josèphe Hippolyte Léris de La Tude dite Mademoiselle Clairon (1723-1803) qui créa de nombreuses pièces de Voltaire. Bengesco, n 806, 2 ; L'Oeuvre imprimé de Voltaire à la B.N., 2190.7. Édition originale. Le titre de départ porte : "Réponse de M. de Voltaire à M. l'abbé d'Olivet sur la nouvelle édition de la "Prosodie", à Ferney, 5 janvier 1767". La lettre est suivie de la satire : "Éloge de l'hypocrisie”. Bengesco, n°1944 ; L'Oeuvre imprimé de Voltaire à la B.N., 5034.8. Édition originale. Bengesco, n°1740 ; L'Oeuvre imprimé de Voltaire à la B.N., 4107.9. Édition originale attribuée à Larcher dont le Supplément est en réalité une réponse à La Philosophie de l'histoire. Par feu l'Abbé Bazin (Amsterdam, chez Changuion, 1765) publiée par Voltaire ; la pièce servit aussi comme Introduction aux Nouveaux mélanges philosophiques, critiques, etc. Dès 1769, Voltaire figura sous le titre de Discours préliminaire, en introduction à l'Essai sur les moeurs dans le tome VIII des oeuvres publiées par Cramer. L’Oeuvre imprimé de Voltaire à la BN, 3090.10. Édition originale. Attribuée à tort par Barbier à Voltaire, cette lettre est en réalité de l'abbé A. Guénée. Bengesco, n°2391.11. Édition originale. Par P.-Henri Larcher, d'après Barbier. "La Défense de mon oncle" a été publiée en 1767 par Voltaire, en réponse au "Supplément à la Philosophie de l'histoire de feu M. l'abbé Bazin, nécessaire à ceux qui veulent lire cet ouvrage avec fruit", dû à P.-H. Larcher et publié la même année. L'Oeuvre imprimé de Voltaire à la B.N., 4115.
, , 1753-1767. 13 pièces reliées en 1 vol. in-12, veau havane marbré, dos orné à nerfs, pièces de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Recueil annoté à l'encre du temps, précédé d'une table des titres manuscrite. Toutes les pièces sont de Voltaire, sauf mention contraire.1.VOLTAIRE. Le Huron, ou l'Ingénu. Seconde édition. À Lausanne, 1767 (Paris, Lacombe). 2 parties en 1 vol. in-12 de (2)-118-120 pp. Deuxième édition publiée l'année de l'originale, la première sous le titre du Huron. Relié sans les deux faux-titres (parties I et II). L'Oeuvre imprimé de Voltaire à la Bibliothèque Nationale, 2824 ; Bengesco, n° 1471.2. [GIRAUD (Claude Marie)]. Épître du diable à M. de V***. A Genève. Sans lieu, 1760. In-12 de 21 pp. Edition originale. Vignette gravée sur le titre. Bengesco, 2330.3. VOLTAIRE. Réponse de M. de Voltaire aux Épîtres du Diable. Sans lieu, 1762. In-12 de 8 pp. Deuxièmé édition. Relié sans le feuillet de titre. Oeuvre imprimé, 5575 ; Bengesco, 23304. VOLTAIRE. Relation de la maladie, de la confession, de la mort et de l'apparition du jésuite Bertier, avec la Rélation du voyage de Frère Garassise, et ce qui s'ensuit, en attendant ce qui s'ensuivra. Sans lieu (Genève, Cramer), 1760. In-12 de 54 pp. Troisième édition. Facétie qu'on attribua aussi à Grimm mais qui est bien de Voltaire. L'Oeuvre imprimé de V., 3882 ; Bengesco,1641.5. [COYER (Gabriel-François)]. Lettre au R. P. Berthier, sur le matérialisme. A Geneve (Paris), 1759. In-12 de 77 pp. Edition originale.6. VOLTAIRE. Les Quand, notes utiles, sur un discours prononcé devant l'Académie françoise, le 10 mars 1760. Sixième édition, augmentée des Si et des Pourquoi (de l'abbé Morellet). À Genève, (1760). In-12 de 20 pp. Contrefaçon imprimée en rouge, vraisemblablement lyonnaise car imprimée sur papier du Forez. Libelle dirigé contre Le Franc de Pompignan. L'Oeuvre imprimé de V., 3900 ; Bengesco, 1644.7. VOLTAIRE. Les VII "quand" en manière des VIII de M. de V***, ou Lettre d'un apprenti bel-esprit qui ne manque pas de sens commun, à M. son père, en province, pour lui donner bonne opinion de lui. S.l.n.d. (1760). In-12 de 11 pp. L'Oeuvre imprimé de V., 3906.8. VOLTAIRE. Les Car, à M. Le Franc de Pompignan. Par M. de V… S.l.n.d. (Genève, Cramer, 1761). In-16 de 4 pp. Premier tirage. Titre de départ seulement. Écrit à l'occasion de la publication par Le Franc de Pompignan de l'Éloge historique de Mgr le duc de Bourgogne (Paris, 1761). L'Oeuvre imprimé de V., 3882 ; Bengesco,1665.9. VOLTAIRE. Le Codicile de Monsieur de Voltaire, trouvé dans ses papiers après son décès. Genève, 1762. In-12 de 13 pp. Edition originale. Oeuvre imprimé, 5434 ; Bengesco, 2385, 2.10. VOLTAIRE. Le Russe à Paris. Sans lieu, 1760. In-12 de 16 pp. Tirage publié l'année de l'originale. Le titre de départ indique petit poème en vers alexandrins, composé à Paris au mois de mai 1760 par M. Ivan Alethof, secrétaire de l'ambassade russe. Le poème est suivi de notes. L'Oeuvre imprimé de V., 2382 ; Bengesco, 688. 11. VOLTAIRE. Lettre de M. de Voltaire, de l'Académie Française, à M. l'abbé d'Olivet, chancelier de la même Académie au Château de Ferney, 20 août 1761. S.l.n.d. (Paris, 1761). In-12 de 15 pp. Tirage parisien publié l'année de l'originale. Titre de départ. Au sujet du Commentaire sur Corneille, des conditions de souscription et des principaux souscripteurs. L'Oeuvre imprimé de V., 5033 ; Bengesco, 1937.12. VOLTAIRE. [Oeuvres mêlées d'un auteur célèbre, qui s'est retiré de France. Berlin (Paris), 1753.] In-12 de 45 pp. Tirage inconnu de Bengesco et l'Oeuvre imprimé - relié sans la page de titre. Recueil à pagination continue, qui contient : Diatribe du Docteur Akakia ; Décret de l'Inquisition, et Rapport des professeurs de Rome, au sujet d'un prétendu président, Le Jugement des professeurs du Collège de la sapience ; Défense de Milord Bollingbroke, par le Docteur Good Natur'd Wellwisher, chapelain du comte de Chesterfield, traduit de l'anglois. L'Oeuvre imprimé de V., 3869 et Bengesco, 2180 pour un tirage de 60 pp. 13. VOLTAIRE. Lettre civile et honnête à l'auteur malhonnête de la Critique de l'Histoire universelle de M. de V***", qui n'a jamais fait d'Histoire universelle, le tout au sujet de Mahomet. À Genève, 1760. In-12 de 44 pp., titre encadré. Edition originale. Réponse à l'ouvrage anonyme Critique de l'Histoire universelle de M. de Voltaire, au sujet de Mahomet et du mahométisme. L'Oeuvre imprimé de V., 5033 ; Bengesco, 3897.
VOLTAIRE *Correspondance de Voltaire et du Cardinal de Bernis. Depuis 1761 jusqu'à 1777. 1799 An VII de la République, Dupont, l'éditeur, Paris. Édition Originale de ces 99 lettres, dont 54 de Voltaire et 45 de Bernis. 276 pages. + *Lettres inédites de Voltaire adressées à madame la comtesse de Lutzelbourg: auxquelles on a joint une lettre autographe de Voltaire, gravée par Miller 1812, chez Masse, Delaunay, de l'imprimerie de Gillé, Paris. 139 pages. Rare et précieuse édition originale. Ces 2 volumes ont été édités plus tardivement, faisant office de complément au 75 tomes précédents des oeuvres complètes de Voltaire, chez Kehl. 2 vol. in-8, reliures plein veau blond raciné, dos lisse orné de décors Grecs, fleurons, filets, frises, tomaison, et titre, frappés à l'or fin. Pièces de titre en maroquin rouge. Frises dorées en encadrement des plats. Bon état, quelques petits frottements sur les coiffes. Bon
Précieux exemplaire à marges immenses (hauteur 175 mm) des bibliothèques Lurde et Ruble. Louvain (Francfort?), 1755. Petit in-8 de (2) ff., 161 pp. Plein maroquin citron, chiffre doré dans les angles des plats, dos à nerfs orné du même chiffre doré et répété, double filet or sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Motte. 175 x 105 mm.
Édition originale et premier tirage – rarissime - de l’un des chefs-d’œuvre du siècle des Lumières, attaque violente de Voltaire contre la superstition et la religion. Bengesco, i, 478; Le Petit, Éditions originales françaises, pages 546-547; Catalogue de livres rares du baron de Ruble, n°261 (le présent exemplaire); La Pucelle a été condamnée par décret de la cour de Rome du 20 janvier 1757 (Index librorum prohibitorum. Modoetioe, 1850. In-16, p. 262). En septembre 1757, à Paris, huit particuliers, imprimeurs et relieurs, furent condamnés au carcan dans la Grève, et à trois ans de bannissement, par suite de la découverte d’une imprimerie clandestine trouvée dans la rue de Seine, faubourg Saint-Victor, et où, dit Barbier, «il s’agissait de vers contre des personnes constituées en dignités, de la Pucelle d’Orléans de Voltaire, et autres pareils ouvrages». «Longtemps désavoué par Voltaire qui ne s’en donnait pour l’auteur que dans l’intimité, ce poëme, devenu si fameux, parut d’abord en 1755». P. Larousse. «Cette satire ne respecte rien ni personne, témoin la visite de ce moine benêt, Lourdis, au royaume de la Sottise, où se trouvent réunies toutes les bêtises humaines et que le poète décrit minutieusement et avec verve: ainsi que le fameux épisode de la lutte céleste entre saint Denis, qui est pour les Français et saint Georges, qui en tient pour les Anglais. Aucun scrupule d’ordre moral ne trouble l’inspiration allègre de Voltaire; c’est cette désinvolture étincelante, jointe à la vivacité de la satire qui fait de ‘La Pucelle’ un chef-d’œuvre». Dictionnaire des Œuvres. «Le XIe chant et l’épisode de l’âne, le plus scabreux du poème, furent composés de 1738 à 1748; Voltaire, en voyant imprimé l’épisode de l’âne dans l’édition donnée par le capucin Maubert (Louvain, 1755, in-12), poussa les hauts cris et porta plainte au lieutenant de police, disant que c’était une infamie de le persécuter comme l’auteur de ce chant obscène; il est bien certain, cependant, qu’il est de lui, et quand il se plaignait «des vers détestables et des turpitudes révoltantes» dont les copies qui circulaient étaient pleines, il savait à quoi s’en tenir, car il en avait émaillé lui-même ces copies, afin de pouvoir les désavouer. Tout cela ne serait plus excusable aujourd’hui; mais il faut tenir compte de la situation de la presse à cette époque, de l’arbitraire qui la bâillonnait, du pouvoir qu’avait encore le clergé de faire brûler le livre et quelquefois l’auteur. Réduit à se cacher, Voltaire chargeait d’obscénités et de vers l’œuvre qu’il aurait voulu faire seulement badine». P. Larousse. Voltaire avait une affection particulière pour ce livre qu’il appelait «ma Jeanne». La composition de La Pucelle d’Orléans commencée en 1730 se fit progressivement sur une vingtaine d’années. Voltaire envoyait les chants à mesure de leur rédaction à des amis et relations, notamment M. d’Argental, le duc de La Vallière, Frédéric II de Prusse et la marquise de Pompadour, si bien que de nombreux manuscrits se trouvèrent en circulation. Des rumeurs contradictoires coururent: les unes laissaient entendre que Voltaire avait pris à son service des copistes pour produire de multiples manuscrits comportant des vers sulfureux et des turpitudes qu’il insérait à dessein. L’autre version des faits, plus officielle, affirmait que Voltaire était indigné par les altérations inadmissibles apportées à son poème. Cette réputation sulfureuse fit qu’« un véritable marché noir s’organisa et l’ont comptait, d’après les journaux de l’époque, plus de six mille copies donnant souvent un texte falsifié» ( BN, Voltaire, n°331). En 1755 parut enfin l’édition originale en quinze livres (par M. de V***, à Louvain) que Voltaire, par prudence, refusa d’assumer, fidèle en cela à son principe: « Les philosophes doivent être comme les petits enfants: quand ceux-ci ont fait quelque chose, ce n’est jamais eux, c’est le chat qui a tout fait.» La même année sortirent d’autres éditions à des enseignes différentes. La dispersion des lieux d’impression était le seul moyen de pallier la faiblesse de la production et la lenteur des transports. C’était aussi le meilleur moyen de tourner les interdictions. (Rappelons que La Pucelle sera condamnée par décret de la cour de Rome en janvier 1757, et que huit imprimeurs et relieurs furent condamnés la même année au carcan et à trois ans de bannissement! ). Voltaire se résolut, en 1762, à en donner une première édition officielle à Genève chez Cramer. Précieux et bel exemplaire à très grandes marges (hauteur 175 mm) provenant des bibliothèques Lurde et Ruble (Cat. 1899, n°261).
London, 1733. 8vo. Bound in a lovely, contemporary English Cambridge-style full calf binding with a plain spine with five raised bands. Spine a bit cracked vertically and with minor loss to capitals. Corners a bit bumped and adges of boards a bit worn. Binding overall nice and tight. Small damp stain at the lower blank corner of the first few leaves, otherwise a very good, clean copy on thick, crisp paper. (16, -including preface, contents, advertisements), 253, (1), (18, -Index) pp.
The important actual first edition of this highly celebrated key work of the Enlightenment, in which the anecdote of how Newton discovered gravity (the story about Newton and the falling apple) appeared for the first time, together with the description of the difference between the physical world view of the English and the French (the ""plenum"" and the ""vacuum""). This seminal work, in which Voltaire famously depicts British philosophy, science, society and culture, in comparison to French, can be viewed as the Enlightenment equivalent to Tocqueville's ""Democracy in America"". This series of essays, which is based on Voltaire's experiences when living in England, was actually written by Voltaire mostly in English, which he mastered to perfection. It has often been presumed that the first edition of the work was that published in French in 1734, but actually, the present English edition constitutes the actual first appearance of the work as well as the version that is closest to Voltaire's intention, as the French language version is the re-written one, and the English version the original. Curiously, almost all modern English versions are translations into English of the French edition, instead of the original English version, making this edition of the utmost importance.After the original English edition of 1733, two French editions soon followed (the first in 1734). Unlike the British, the French resented the book, and already in 1734, the French Parliament issued an order for the author's arrest and condemned the work, causing the impact of it in France to be delayed. The book was burned for being ""dangerous to religion and civil order"". At the same time, the work became a bestseller in Britain, and as much as 14 editions of the work were published in the eighteenth century. ""Inspired by Voltaire's two-year stay in England (1726-8), this is one of the key works of the Enlightenment. Exactly contemporary with Gulliver's Travels and The Beggar's Opera, Voltaire's controversial pronouncements on politics, philosophy, religion, and literature have placed the Letters among the great Augustan satires. Voltaire wrote most of the book in English, in which he was fluent and witty, and it fast became a bestseller in Britain. He re-wrote it in French as the Lettres philosophiques, and current editions in English translate his French."" (Nicholas Cronk, Introduction to the Oxford's Classics edition from 1999).The great French philosopher Voltaire was greatly impressed by the philosophical and scientific achievements of the English, especially those of Newton, Locke, and Bacon. As a disseminator of scientific knowledge, Voltaire came to play a great rôle in the popularization of Newtonian science and its discoveries, the present work being a prime example. Although the work was condemned by the French authorities, it still came to play a great rôle in the spreading of Newtonian ideas in France. The present work generally came to play a dominant rôle in Enlightenment accounts of the history of science and philosophy. The work focuses on British science and thought and uses the accounts of these to emphasize what is lacking in French society and French thought. The work is generally very critical towards the French ""ancient régime"", and when Voltaire here discusses the emergence of empiricism, it is viewed as an English tradition that stands in opposition to the French rationalist tradition (with Descartes as the prime example). This view is taken over by the following Enlightenment historians of science and philosophy, e.g. d'Alembert (see for instance his ""Preliminary Discourse"" of 1751). Some of the most influential passages of the work are probably those on Bacon (who Voltaire sees as the founder of modern experimental science), Newton, and Descartes. Letters XIV, on Descartes and Newton, XV, on attraction, and XVI, on Newton's Optics (from 1704), are among the most influential essays of the work. In XVI Voltaire reflects upon Newton's ""Optics"" and the way that he rejected Descartes' theory and set out his own account of the properties of light. In XV he presents the first account of Newton and the falling apple: ""As he was walking one Day in his Garden, and saw some Fruits fall from a Tree, he fell into profound Meditation on that Gravity, the Cause of which had so long been sought, but in vain, by all the Philosophers, whilst the Vulgar think there is nothing mysterious in it. He said to himself, that from what height soever, in our Hemisphere, those Bodies might descend, their Fall wou'd certainly be in the Progression discover'd by Galileo" and the Spaces they run thro' would be as the Square of the Times. Why may not this Power which causes heavy Bodies to descend, and is the fame without any sensible Diminution at the remotest Distance from the Center of the Earth, or on the Summits of the highest Mountains" Why, said Sir Isaac, may not this Power extend as high as the Moon?..."" (pp. 127-28).But perhaps the most famous passage in the volume is the opening of Letter XIV: ""A Frenchman who arrives in London, will find Philosophy, like every Thing else, very much chang'd there. He had left the World a ""plenum"", and he now finds it a ""vacuum"". At Paris the Universe is seen, compos'd of Vortices of subtile Matter" but nothing like it is seen in London. In France, 'tis the Pressure of the Moon that causes the Tides but in England 'tis the Sea that gravitates towards the Moon" so that when you think that the Moon should make it Flood with us, those Gentlemen fancy it should be Ebb, which, very unluckily, cannot be prov'd..."" (pp. 109-10).
London, C. Davis and A. Lyon, 1733. 8vo. Lovely contemporary full Cambridge-style binding with five raised bands to spine and blindstamped ornamental borders to boards. . Double gilt line-borders to boards. All edges of boards with gilt borders. Gilt title to spine. Hinges neatly and professionally re-inforced. Internally very nice, clean, and fresh. A lovely, crisp, and large copy with good margins, printed on heavy, fine paper. (16, -including preface, contents, advertisements), 253, (1), (18, -Index) pp.
The important actual first edition of this highly celebrated key work of the Enlightenment, in which the anecdote of how Newton discovered gravity (the story about Newton and the falling apple) appeared for the first time, together with the description of the difference between the physical world view of the English and the French (the ""plenum"" and the ""vacuum""). This seminal work, in which Voltaire famously depicts British philosophy, science, society and culture, in comparison to French, can be viewed as the Enlightenment equivalent to Tocqueville's ""Democracy in America"". This series of essays, which is based on Voltaire's experiences when living in England, was actually written by Voltaire mostly in English, which he mastered to perfection. It has often been presumed that the first edition of the work was that published in French in 1734, but actually, the present English edition constitutes the actual first appearance of the work as well as the version that is closest to Voltaire's intention, as the French language version is the re-written one, and the English version the original. Curiously, almost all modern English versions are translations into English of the French edition, instead of the original English version, making this edition of the utmost importance.After the original English edition of 1733, two French editions soon followed (the first in 1734). Unlike the British, the French resented the book, and already in 1734, the French Parliament issued an order for the author's arrest and condemned the work, causing the impact of it in France to be delayed. The book was burned for being ""dangerous to religion and civil order"". At the same time, the work became a bestseller in Britain, and as much as 14 editions of the work were published in the eighteenth century. ""Inspired by Voltaire's two-year stay in England (1726-8), this is one of the key works of the Enlightenment. Exactly contemporary with Gulliver's Travels and The Beggar's Opera, Voltaire's controversial pronouncements on politics, philosophy, religion, and literature have placed the Letters among the great Augustan satires. Voltaire wrote most of the book in English, in which he was fluent and witty, and it fast became a bestseller in Britain. He re-wrote it in French as the Lettres philosophiques, and current editions in English translate his French."" (Nicholas Cronk, Introduction to the Oxford's Classics edition from 1999).The great French philosopher Voltaire was greatly impressed by the philosophical and scientific achievements of the English, especially those of Newton, Locke, and Bacon. As a disseminator of scientific knowledge, Voltaire came to play a great rôle in the popularization of Newtonian science and its discoveries, the present work being a prime example. Although the work was condemned by the French authorities, it still came to play a great rôle in the spreading of Newtonian ideas in France. The present work generally came to play a dominant rôle in Enlightenment accounts of the history of science and philosophy. The work focuses on British science and thought and uses the accounts of these to emphasize what is lacking in French society and French thought. The work is generally very critical towards the French ""ancient régime"", and when Voltaire here discusses the emergence of empiricism, it is viewed as an English tradition that stands in opposition to the French rationalist tradition (with Descartes as the prime example). This view is taken over by the following Enlightenment historians of science and philosophy, e.g. d'Alembert (see for instance his ""Preliminary Discourse"" of 1751). Some of the most influential passages of the work are probably those on Bacon (who Voltaire sees as the founder of modern experimental science), Newton, and Descartes. Letters XIV, on Descartes and Newton, XV, on attraction, and XVI, on Newton's Optics (from 1704), are among the most influential essays of the work. In XVI Voltaire reflects upon Newton's ""Optics"" and the way that he rejected Descartes' theory and set out his own account of the properties of light. In XV he presents the first account of Newton and the falling apple: ""As he was walking one Day in his Garden, and saw some Fruits fall from a Tree, he fell into profound Meditation on that Gravity, the Cause of which had so long been sought, but in vain, by all the Philosophers, whilst the Vulgar think there is nothing mysterious in it. He said to himself, that from what height soever, in our Hemisphere, those Bodies might descend, their Fall wou'd certainly be in the Progression discover'd by Galileo" and the Spaces they run thro' would be as the Square of the Times. Why may not this Power which causes heavy Bodies to descend, and is the fame without any sensible Diminution at the remotest Distance from the Center of the Earth, or on the Summits of the highest Mountains" Why, said Sir Isaac, may not this Power extend as high as the Moon?..."" (pp. 127-28).But perhaps the most famous passage in the volume is the opening of Letter XIV: ""A Frenchman who arrives in London, will find Philosophy, like every Thing else, very much chang'd there. He had left the World a ""plenum"", and he now finds it a ""vacuum"". At Paris the Universe is seen, compos'd of Vortices of subtile Matter" but nothing like it is seen in London. In France, 'tis the Pressure of the Moon that causes the Tides but in England 'tis the Sea that gravitates towards the Moon" so that when you think that the Moon should make it Flood with us, those Gentlemen fancy it should be Ebb, which, very unluckily, cannot be prov'd..."" (pp. 109-10).
Exceptionnel exemplaire de l’édition originale relié en maroquin de l’époque armorié, condition absolument rarissime pour cette œuvre précoce de Voltaire. Genève [Rouen], Jean Mokpap [Viret], 1723. In-8 de viii pp., 231 pp., (1) f. bl, enrichi du portrait de Voltaire peint par La Toure. Plein maroquin olive, triple filet doré autour des plats, armoiries frappées or au centre, dos à nerfs finement orné, roulette intérieure, coupes décorées, tranches dorées sur marbrures. Reliure en maroquin armorié de l’époque. 184 x 113 mm.
Exceptionnel exemplaire de l’édition originale relié en maroquin de l’époque armorié, condition absolument rarissime pour cette œuvre précoce de Voltaire. Les originales de Voltaire en maroquin armorié valent jusqu’à dix fois le prix des exemplaires reliés en veau de l’époque. Rare édition originale imprimée secrètement à Rouen par le libraire Viret, Voltaire s’étant vu refuser la permission de l’imprimer en France. Poème en neuf chants écrits en alexandrins, La Ligue est une composition mêlant savamment événements réels et fictions puisées dans l’univers du merveilleux. Le sujet central du poème est le siège de Paris par Henri de Navarre, futur Henri IV. Voltaire trace le portrait d’un souverain idéal, ennemi de tous les fanatismes. L’œuvre, remaniée par l’auteur, paraîtra en 1728 sous le titre de La Henriade. (Bengesco, I, 360 ; L’œuvre imprimée de Voltaire à la Bibliothèque Nationale, 1669). «L’œuvre garde aujourd’hui encore de 1’importance par les sentiments profonds de tolérance religieuse et civile qui l’animent. Henri, ce héros de prédilection de la France, personnifie aussi le type de souverain éclairé qu’attendaient les gens cultivés de cette époque et dont le ‘Siècle des Lumières’ fixera définitivement les caractéristiques.» En 1584, la mort de l’héritier du trône François duc d’Alençon, et l’acceptation comme héritier par le roi de son plus proche parent en ligne masculine, le roi Henri iv, protestant, alimentent les tensions entre protestants et catholiques. Henri de Guise prend la tête d’une nouvelle Ligue. La Ligue déclare vouloir rétablir la religion unique et soustraire le roi à l’emprise de ses favoris. Ce n’est pas un hasard si Voltaire rédige La Ligue en 1723 alors que le régent, le Duc d’Orléans, vient de mourir. A son arrivée au pouvoir Louis XV poursuit la législation antiprotestante de Louisxiv. Voltaire voulut dédicacer son ouvrage au jeune Louis XV mais ce dernier refusa et la censure exigea des suppressions au texte auxquelles l’auteur ne consentit. Voltaire va alors décider de le faire imprimer secrètement à Rouen. C’est donc dans un climat d’hostilité aux protestants que paraît cette ode à Henri iv roi protestant et hymne à la tolérance, véritable satire contre le pape Clément xi qui va attiser la haine des catholiques. Précieux et rarissime exemplaire relié en maroquin olive de l’époque aux armes de Machault d’Arnouville (1667-1750). Louis-Charles de Machault, seigneur d’Arnouville, fils de Jean-Baptiste, conseiller au Parlement de Paris, et de Madeleine-Catherine de Villemontée, né le 13 juillet 1667, devint conseiller au Grand Conseil le 17 janvier 1691, maître des requêtes le 1er mars 1694 et intendant et conseiller du conseil de commerce ; il fut pourvu de la charge de lieutenant général de police de la ville de Paris le 28janvier 1718, à la suite de d’Argenson ; ayant résigné cette fonction le 5 janvier 1720, il fut nommé conseiller d’État la même année, chef du conseil de la duchesse d'Orléans et premier président du Grand Conseil en 1740. Il mourut à Paris le 10 mai 1750. Il avait épousé Françoise‑Élisabeth Milon le 19 février 1709. (Olivier-Hermal, pl. 2153).
Edition de luxe et première édition illustrée de La Henriade. L’un des rares exemplaires imprimés sur papier fort de Hollande, à très grandes marges. A Londres, 1728. In-4 de (3) ff., 202 pp. et 12 planches. Collation conforme à l’exemplaire conservé à la B.n.F. Relié en plein maroquin bleu, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs richement orné, double filet sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure du XIXe siècle signée Chambolle-Duru. 300 x 235 mm.
Edition de luxe et première édition illustrée de La Henriade de Voltaire. Bengesco, n365 ; Cohen, 1025 ; Le Petit, Bibliographie des éditions originales, pp. 534-535. Elle comporte la dédicace de Voltaire, “To the Queen” et l’édition a été remaniée par voltaire par rapport a la première de 1723. La présente édition de Londres 1728 est la première à porter le titre ‘La Henriade’ et la première qui soit complète, c’est-à-dire en dix chants. C’est d’autre part la première qui ait été faite entièrement sous les yeux de voltaire, corrigée avec soin et revue par lui. “La première qui ait été corrigée avec soin et revue par Voltaire, cette édition de luxe présente un texte parfois différent de celui de l’édition de 1723 et des suivantes, et partout ce texte est beaucoup plus correct. Cette belle édition peut donc être considérée comme la première vraiment authentique.” (Le Petit). « Les exemplaires sur papier de Hollande sont rares. » (Cohen, 1025). Elle comporte un frontispice par de Troy, gravé par Surugue, un fleuron sur le titre dessiné par Michaux, gravé par C. (Cochin), 10 grandes figures par de Troy, Lemoine, Vleughels, gravées par Desplaces, Dupuis, Tardieu, Jeaurat, Cochin, 10 vignettes dessinées par Michaux, gravées par Dupuis, Poilly, Fletcher, Lépicié, et 10 culs-de-lampe par les mêmes. « La vignette qui se trouve en tête du ‘Chant troisième’ contient le portrait, en médaillon, de la reine Elisabeth d’Angleterre. » (Le Petit) Voltaire a écrit La Henriade en l’honneur du roi de France Henri IV et de la tolérance. Le sujet central de l’ouvrage est le siège de Paris, commencé par Henri III et poursuivi par Henri de Navarre, futur Henri IV. La Henriade est un poème composé de deux parties; d’événements réels et de fictions toutes puisées dans le système du merveilleux, telles que la prédiction de la conversion d’Henri IV, la protection que lui donne le roi saint Louis IX de France, ancêtre de la Maison Royale de France, son apparition, etc. La censure avait remarqué dans le poème plus d’un endroit contenant des propositions sentant l’hérésie et elle exigeait des suppressions auxquelles l’auteur ne crut pouvoir consentir. Voltaire dut faire paraître hors de France un poème qu’il ne pouvait espérer faire publier avec l’assentiment de l’autorité, la dédicace ayant été refusée au nom du roi par le régent. Il décida alors de le faire imprimer secrètement à Rouen par Viret. Il s’agit de l’édition qui fut publiée en 1723 sous le titre La Ligue ou Henry le grand, poème épique, à Genève, chez Jean Mokpap (Rouen, Viret), in-8. Ce poème n’a que 9 chants et possède des lacunes considérables. En 1728, Voltaire se trouvait en Angleterre et venait d’essuyer une terrible banqueroute. Louis XV lui fit envoyer deux milles écus et tout Londres se pressa pour faire imprimer, par souscription, une édition de La Henriade, ce qui fut fait et rendit par la générosité de la nation anglaise sa fortune à l’auteur. Puisque Louis XV avait refusé la dédicace, Voltaire en fit l’honneur à la reine Élisabeth dont il admirait le pays et ses institutions libérales. “La Henriade garde de l’importance par les sentiments profonds de tolérance religieuse et civile qui l’animent. Ce héros de prédilection de la France personnifie aussi ce type de souverain éclairé qu’attendaient les gens cultivés de cette époque et dont le “Siècle des Lumières” fixera définitivement les caractéristiques.” Précieux exemplaire, l’un des rares imprimés sur grand papier de Hollande, à très grandes marges avec de nombreux témoins (hauteur 300 mm), revêtu d’un beau maroquin bleu du XIXe siecle de Chambolle-Duru.
, , 1740-1744. La Mérope française, avec quelques petites pièces de littérature. A Paris, chez Prault fils, 1744. In-8 de (4)-XXIV-(2)-115-(1) pp. Lettre à M. Norberg, chapelain du roi de Suède Charles XII, auteur de l'Histoire de ce monarque. A Londres [Paris, Prault], 1744. In-8 de (2)-16 pp. Mahomet, tragédie. Par M. de Voltaire. Représentée à Paris pour la première fois le jeudi 10 août 1742. (Paris), 1742. In-8 de (2)-89 pp. Conseils à M. Racine sur son poème de la religion par un amateur des belles-lettres. Sans lieu, (1742). In-8 de 14 pp. Recueil de pièces fugitives en prose et en vers. Par M. de V***. (Rouen), 1740. In-8 de (4)-IV-223 pp.5 pièces reliées en 1 vol. in-8, veau blond glacé, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
1. Édition originale. 1 fleuron sur le titre par Boucher, gravé par Duflos ; Portrait de l'auteur d'après de la Tour en frontispice et 2 planches hors-texte dont une gravée par Duflos et l’autre dessinée et gravée par Fessard. Bengesco, I, 152 ; L'Oeuvre imprimé de Voltaire à la BN,1057. 2. Édition originale. La Lettre à M. Norberg quoiqu'imprimée avec une page de titre et une pagination séparée, fait partie intégrante de l'édition princeps de Mérope. Cette lettre, écrite dès la publication de la traduction française par Warhmholtz de l'Histoire de Charles XII du chapelain Jöran Anders Nordberg, dans l'édition de Hondt, est datée par Besterman de mai 1742, alors que Beuchot l'a classée à la date de février 1744. Bengesco, III, 1925 ; L'Oeuvre imprimé de Voltaire à la BN,1057. 3. Édition française donnée sans l'aveu de Voltaire faite d'après le manuscrit de la représentation parisienne, avec les noms des acteurs de la Comédie française indiqués pour chacun des personnages. Bengesco, I, 135 ; L'Oeuvre imprimé de Voltaire à la BN,1008. 4. Édition originale. Vraisemblablement parisienne. D’après Wagnière, Voltaire ne serait pas l’auteur de cet ouvrage. Bengesco, II, 1585 ; L'Oeuvre imprimé de Voltaire à la BN, 3777. 5. Contrefaçon de la deuxième édition parisienne chez Prault fils, fait à Rouen, comme en témoigne le filigrane du papier petit raisin au nom de Duval, Généralité de Rouen. « L’Essai sur le siècle de Louis XIV paraissait ici pour la première fois. Condamné et mis au pilon par l'arrêt du Conseil d'Etat du 4 décembre 1739, ce " recueil de pièces fugitives ", en prose mais surtout en vers, offre un condensé de l'insolence du premier Voltaire. Par delà la diversité de cet ensemble de productions mondaines, philosophiques, critiques, se dessine, jusque dans les pièces familières, une cohérence idéologique qui rappelle le projet dont les Lettres philosophiques (1734) ont fourni un précédent essai tonitruant. Voltaire met ici à profit l'effet de recueil, qui permet aussi d'effectuer le lancement d'oeuvres majeures comme Le Siècle de Louis XIV, tout en conférant un plus large retentissement à d'autres pièces jusque-là disséminées et réservées à un public restreint. Il affiche et met en scène à plus grande échelle une sociabilité essentielle pour la diffusion de ses textes « (Olivier Ferret, Myrtille Méricam-Bourdet). Bengesco, IV, 2193 ; L'Oeuvre imprimé de Voltaire à la BN, 371. Bel exemplaire.
70 vol. in-8 reliure de l'époque demi-basane marron, dos lisse orné en long, Chez E. A. Lequien, Paris, 1820-1826, avec portrait de Voltaire gravé par Balechou en frontispice Rappel du titre complet : Oeuvres complètes de Voltaire (70 Tomes - Complet) Tome 1 : Vie de Voltaire par M. le Marquis de Condorcet ; Tomes 2 à 10 : Théâtre ; Tome 10 : La Henriade ; Tome 11 : La Pucelle d'Orléans ; Tomes 12 à 14 : Poésies ; Tomes 15 à 18 : Essai sur les Moeurs ; Tomes 19 et 20 : Siècle de Louis XIV ; Tome 21 : Siècle de Louis XV ; Tome 22 : Histoire de Charles XII ; Tome 23 : Histoire de Russie ; Tome 24 : Annales de l'Empire ; Tome 25 : Histoire du Parlement ; Tomes 26 et 27 : Mélanges historiques ; Tomes 28 et 29 : Politique et Législation ; Tome 30 : Physique ; Tomes 31, 32, 33 et 34 : Philosophie Générale, Métaphysique, Morale et Théologie ; Tome 35 : Dialogues et Entretiens philosophiques des Oeuvres de Voltaire ; Tomes 36 à 42 : Dictionnaire Philosophique ; Tomes 43 et 44 : Romans ; Tome 45 : Facéties ; Tomes 46, 47, 48 : Mélanges Littéraires ; Tomes 49 et 50 : Commentaires sur Corneille ; Tomes 50, 51, 52 : Correspondance avec Frédéric, Roi de Prusse ; Tome 53 : Correspondance avec l'Impératrice de Russie, plusieurs Souverains et les Princes de Prusse ; Tomes 54 et 55 : Correspondance avec d'Alembert ; Tomes 56 à 69 : Correspondance Générale ; Tome 70 : Table analytique des Oeuvres de Voltaire par J. B. J. Champagnac
Belle série bien complète des 70 volumes, en bon état (qq. minimes frott., rares rouss. et belle fraîcheur intérieure générale) pour ce bel et impressionnant ensemble, de belle présentation. "Imprimée par P. Didot, l'édition Lequien joint au mérite d'une belle exécution typographique celui de quelques heureuses restitutions de texte, d'après les éditions originales. C'est M. Lequien qui a publié pour la première fois (dans le tome 9 de son édition) les Originaux, ou Monsieur du Cap Vert, l'une des rares comédies vraiment gaies de Voltaire". Bengesco, IV, 2150 ; Vicaire, VII, 1137
Remarquable ensemble de pièces constitué par un amateur de XVIIIè s. Plusieurs textes du recueil sont de Voltaire, ou concernent Voltaire. 1) FOLARD (Melchior de). Lettre critique sur la nouvelle tragédie d'Œdipe (de Voltaire). Paris, Monge, 1719 ; 30 pp., 1 f.. ÉDITION ORIGINALE.2) LONGEPIERRE (H. B. de.) Lettre à M. de Voltaire sur la nouvelle tragédie d’Oedipe. Paris, Guillaume, 1719 ; 35 pp. ÉDITION ORIGINALE. Beuchot a attribué cette lettre à Louis RACINE.3) ANONYME. Sentiments d’un spectateur françois sur la nouvelle tragédie d’Inès de Castro. Sl, nd, 15 pp. Inconnu de Barbier.4) ANONYME. Réflexions faites par M... sur les sentiments d’un spectateur françois à l’occasion d’Inès de Castro, Tragédie nouvelle. Paris, Mazuel, 1723. 1 f., 10 pp., 1 f. Inconnu de Barbier.5) ANONYME. Réponse à Monsieur... sur les Sentiments d’un spectateur françois sur la nouvelle tragédie d’Inès de Castro, Tragédie de M. de La Motte. Paris, Mazuel, 1723. 1 f, 22 pp. (qq. ff. intervertis). Pas dans Barbier.6) DOMINIQUE. Agnès de Chaillot. Comédie. Paris, Flahault, 1723. 45 pp. ÉDITION ORIGINALE.7) VOLTAIRE. Herode et Marianne. Tragédie. Paris, Pissot, Flahault, 1725. 10 ff., 95 pp., 2 ff. ÉDITION ORIGINALE Bengesco 19, Sans le f. blanc, ni le f. dédié à la Reine signalé par Bengesco.8) PELLEGRIN. Pélopée. Tragédie. Paris, Le Breton, 1733. 6 ff., 69 pp., 3 pp. ÉDITION ORIGINALE dédiée au Marechal de Villars.9) BOISSY (de.) La surprise de la haine. Comédie. Paris, Prault, 1734. 2 ff., 100 pp. ÉDITION ORIGINALE.10) VOLTAIRE. Alzire ou les Américains. Paris, Bauche, 1736. 7 ff., VIII pp., 79 pp. ÉDITION ORIGINALE. Bengesco 106.11) BOISSY (de.) Les dehors trompeurs, ou l’homme du jour. Comédie. Paris, Prault, 1740. 2 ff., 118 pp., 1 f. ÉDITION ORIGINALE.12) FAVART. La chercheuse d’esprit. Paris, Allouel, 1741. 61 pp., 1 f., 4 pp. de musique gravée.13) VOLTAIRE. Mahomet. Tragédie. A Bruxelles, 1742. 1 f., 71 (1) pp. Une des éditions à l’adresse de Bruxelles et à la même date que l’originale. C’est celle citée en 3e position par Bengesco 131.14) [VOLTAIRE.] La Mérope française, avec quelque petites pièces de littérature. Paris, Prault fils,1744 ; Portrait de Voltaire par Delatour, 1 f. de titre avec vignette de Boucher, 1 f. avis au lecteur, XXIV pp., 1 f., 115 pp., 2 figures h-t par Duflos et Fessard. ÉDITION ORIGINALE. Bengesco 152.15) [VOLTAIRE.] Lettre à Mr Norberg, chapelain du Roy de Suède Charles XII Auteur de l’Histoire de ce Monarque. A Londres (Paris Prault), 1744. 1 f., 16 pp. ÉDITION ORIGINALE. Édit. en 16 pages mais contrairement à ce que dit Bengesco ne suivant pas la foliotation de la Mérope. Les cahiers commencent à A.
Phone number : 03 86 50 05 22
VOLTAIRE. Romans et contes de M. De Voltaire. Complet en 3 tomes. 1778, aux dépens de la société typographique, à Bouillon. 3 vol. in-8 (20.5 x 13 cm) reliés de 304; 320 et VI-136 pages. Reliures de l'époque plein veau blond glacé, dos à 5 nerfs richement orné de caissons, filets, frises, fleurons, tomaison, titre, et date en queue, frappés à l'or fin. Pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge. Triple filet doré en encadrement des plats, frises dorées en bordures des contre-plats. Roulettes sur les coupes. Toutes tranches dorées. Très bel exemplaire somptueusement relié, quelques infimes frottements sur les coiffes, et les coins. RARE ÉDITION PREMIÈRE EPREUVE, PREMIÈRE ÉDITION ILLUSTRÉE, ET PREMIÈRE GRANDE ÉDITION DES OUVRES COMPLÈTES. Ouvrage illustré d'un frontispice, 16 planches; 1 frontispice, 19 planches; 1 frontispice, 20 planches. Précieuse édition illustrée collective des Romans et Contes de Voltaire (Bengesco, I, no. 1522). «Très belle illustration» composée de 57 figures par Marillier, Martini, Moreau et surtout Monnet (52 sur les 57i), 13 vignettes en-tête par Monnet, 1 fleuron aux titres et 1 portrait de Voltaire gravé par Cathelin d'après Quentin De La Tour en frontispice du premier vol. (Cohen, col. 1038). Cette précieuse édition renferme notamment Zadig, La Princesse de Babylone, Le Blanc et le noir, Micromégas, Candide ou l'optimisme et ainsi qu'une trentaine de contes en prose et en vers. Très bon
Ensemble de 7 pièces reliées en un volume in-8 (214 x 134 mm), demi-veau marbré, dos à 5 nerfs filetés or richement orné de compartiments fleuronnés et cloisonnés, palettes en tête et pied, pièce de titre de maroquin bordeaux (rel. signée Laurenchet dans le goût de l'époque)
Edition originale des 7 pièces. Les trois premières sont rédigées par Voltaire qui donna une résonance nationale à cette affaire et lutta inlassablement pour la réhabilitation de Jean Calas.Dans le contexte de conflits religieux entre protestants et catholiques à Toulouse, Jean Calas avait été accusé à tort d'avoir assassiné son fils pour l'empêcher se convertir au catholicisme, condamné à mort et brûlé le 10 mars 1762. En 1765, à la suite d'une large mobilisation, la veuve de Jean Calas fut rétablie dans ses droits et la mémoire de son mari réhabilitée.1- "Pièces rédigées par Voltaire d'après des documents qui lui avaient été fournis notamment par l'avocat genevois Charles de Manoël de Végobre" ('Voltaire à la B.N.', 3944). (Bengesco, 1675. Coquerel, 14-16).2- (Bengesco, 1677. Coquerel, 23-24. 'Voltaire à la B.N.', 3949).3- (Bengesco, 1678. Coquerel, 25. 'Voltaire à la B.N.', 3953).4- Édition originale. (Coquerel, 26).5- Édition originale. Signé "Pierre Mariette, avocat". (Coquerel, 27).6- Édition originale. (Coquerel, 28).7- Édition originale. Signé : "Monsieur Thiroux de Crosne, maître des requêtes, rapporteur [et] Me Mariette, avocat". (Coquerel, 29).Quelques auréoles brunes à quelques feuillets.Bel exemplaire, frais, ensemble des pièces non rognées.
Phone number : 33 01 47 07 40 60
Sans lieu [Genève, Cramer], 1768 In-8 de (2) ff., 120 pp. - 54 pp., basane marbrée, dos lisse orné de fleurons de caissons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
"Réunion de deux éditions originales de Voltaire. - L'Homme aux Quarante Écus. C'est à la suite de sa lecture de L'Ordre naturel et essentiel des Sociétés politiques publié par Lemercier de la Rivière en 1767 (voir n° ZZ) - dont la théorie du despotisme légal faisant ""de droit divin"" de la puissance législatrice et exécutrice la copropriétaire de toutes les terres l'avait particulièrement révulsé - que Voltaire entreprend de répondre avec ironie aux physiocrates. C'est sous la forme d'un assemblage de dialogues, de commentaires et de récits que se présente L'Homme aux Quarante Écus. Défini par ses revenus annuels, équivalents à 120 livres, ce petit propriétaire foncier de l'invention du philosophe incarne le Français moyen de son temps. À travers les difficultés de son anti-héros, jeté en prison parce qu'il ne peut payer les impôts sur sa terre se montant à la moitié de son faible revenu, le patriarche de Ferney dénonce, par une mise en pratique ad absurdum, la théorie physiocratique qui, au nom du primat de l'agriculture, ferait peser le poids de l'impôt unique sur les seuls petits propriétaires terriens, alors que les riches commerçants, les religieux, les grands seigneurs ou les fermiers généraux y échappent largement. Mais loin de réserver ses flèches aux seuls physiocrates - avec lesquels il partage in-fine la promotion du libre-échange, comme il soutiendra la politique de Turgot -, Voltaire, dans L'Homme aux Quarante Écus, combat sur deux fronts. En effet, il s'attaque parallèlement aux abus de l'ordre économique de son temps fondé sur le mercantilisme qui évalue la richesse d'un pays à l'amas d'or et d'argent au détriment des autres nations. Voltaire s'en prend également au système fiscal très inégalitaire de l'Ancien Régime qui multiples taxes directes et indirectes. ""En alliant le libéralisme économique aux mots-clés des Lumières (progrès, raison, tolérance, etc.), en suggérant un lien entre la libre circulation des biens et celle des idées, Voltaire se fait un avocat particulièrement efficace du capitalisme libéral et de la bourgeoisie montante, mais freinée dans ses activités économiques et ses ambitions politiques par les blocages de l'ancien régime"" (Ousselin). I.N.E.D., 4486. - G. Bengesco, Voltaire bibliographie, Paris, 1882-90, t. I, n° 1478 - E. Ousselin, ""L'Homme aux quarante écus : Voltaire économiste"", The French Review, vol. 72, n° 3 (Feb., 1999), pp. 493-502. - - Essai historique et critique sur les Dissentions [sic] des Eglises de Pologne. 1767. Écrit par Voltaire et publié sous le pseudonyme de Joseph Bourdillon, l’Essai historique et critique sur les Dissentions des Eglises de Pologne, s’inscrit dans le contexte des difficultés intérieures de la république des Deux Nations et de l’ingérence de plus en plus visible de ses puissants voisins. Stanislas-Auguste Poniatowski, élu roi grâce à la Russie en 1764 promeut une politique des Lumières, notamment en matière de tolérance religieuse au profit des minorités. Soutenus par la ""Sémiramis du nord"", les ""dissidents"", nobles polonais non catholiques réclament des droits égaux à ceux de leurs pairs. En 1768 la diète se rangera aux raisons de l’ambassadeur de Russie: orthodoxes et protestants obtiendront une liberté religieuse garantie par Catherine II. En réaction à cette ingérence étrangère, se développera la fronde d’une partie de la noblesse, ""la confédération de Bar"", entraînant la Pologne dans une guerre civile se concluant en 1772 par son premier partage. Chantre de la tolérance religieuse, le patriarche de Ferney, qui ne voyait dans la Pologne qu'un pays anarchique et gothique, se montre dans cet essai d’une naïve (?) complaisance à l’égard de Catherine pour qui cette défense de la tolérance chez les voisins n’était que le cache-sexe d’un expansionnisme territorial pas spécialement éclairé. G. Bengesco, Voltaire bibliographie, Paris, 1882-90, t. II, n° 1746. Bel exemplaire en reliure de l'époque. De la Bibliotheque de Spietz avec ex-libris."
Phone number : + 33 (0)1 42 89 51 59
Hambourg, 1753, un volume in 8 relié en plein veau marbré, dos orné de fers dorés, tranches rouges (reliure de l'époque), (un coin légèrement émoussé), 1 feuillet non chiffré blanc, 1 feuillet non chiffré (titre : MAUPERTUISIANA - verso blanc), 2 feuillets non chiffrés (avertissement - Pièces conenues dans ce recueil, pp. 7 à 48pp., 26pp., 192pp., (1), 65pp., 56pp., 40pp., (1), 41pp., 74pp., 32pp., 16pp., 8pp., 8pp., 8pp., (4), 88pp., 16pp., 19pp.. – Soit 16 parties reliées en un volume
---- EDITION ORIGINALE ---- BEL EXEMPLAIRE ---- TRES RARE RECUEIL PUBLIE PAR KOENIG dans lequel sont réunies les diverses publications qui ont paru à l'époque concernant la célèbre polémique relative au principe de moindre action qui opposa Maupertuis à Koenig. Euler et Voltaire prirent part au débat et publièrent à cette occasion : "Dissertation sur le principe de moindre action avec l'examen des objections de Mr. Le Professeur Koenig faites contre ce principe" (Euler), "Diatribe du Docteur Akakia, médecin du pape..." (Voltaire). Ces deux écrits sont au nombre de ceux réunis dans ces deux volumes ---- Pour plus de détails au sujet de cette célèbre querelle voir M. Gueroult : "Dynamique et métaphysique leibnitizienne" et plus particulièrement la note "Sur le principe de moindre action chez Maupertuis", pp. 215/235 ---- "Maupertuis clearly was successful in attracting to Berlin scientific luminaries who greatly enhanced the luster of the new Academy. Euler, one of the greatest mathematicians of the day, was already there. Matters were going well, when the celebrated "affaire Koenig" erupted : Samuel Koenig, a protégé of Maupertuis... submitted a dissertation attacking the validity of the principle of least action and then - most strangely for a devoted adherent of Leibnitz - ascribed the discredited law to the latter, citing a letter from Leibnitz to Hermann... The controversy touched off by this work, resulted in perhaps the ugliest of all the famous scientific disputes. Its principal figures were Koenig, Maupertuis, Euler and Voltaire. Maupertuis demanded that the letter be produced. Koenig produced a copy but stated that the original was in the hands of a certain swiss named Henzi... After exhautive search no trace of the letter was found in Henzi's belongings. Maupertuis then demanded that the Academy take action against Koenig... When it became clear that the original could not be found, Euler published, with the approval of the Academy "Exposé concernant l'examen de la lettre de M. De Leibnitz", where, among other things, he declared the letter a fake. The conflict grew critical when, later in the same year, Voltaire published his Diatribe du Docteur Akakia, defending Koenig and making laughingstocks of both Maupertuis and Euler...". (DSB IV, VII et XI) ---- COLLATION ET PIECES CONTENUES DANS CE RECUEIL :. - 1 feuillet blanc non chiffré, 1 feuillet non chiffré : titre (MAUPERTUISIANA - verso blanc), 2 feuillets non chiffrés : avertissement, Pièces contenues dans ce recueil (pp. 1-6 non chiffrées). 1. Lettre de Mr. T*** à Mr. *** S tirée du magasin français ; Seconde lettre de Monsieur T*** à Mr s*** ; Réponse d'un Académicien de Berlin à un Académicien de Paris ; Extrait d'une lettre de Berlin du 15 Août 1752 ; Lettre que Mr. EULER a fait mettre dans la Gazette de Berlin en date du 2 Septembre 1752 ; Lettre de Mr. De VOLTAIRE à Mr. ROQUES, Conseiller ecclésiastique du sérénissime Landgrave de Hesse Hombourg, mise à la tête du supplément au siècle de Louis XIV. (pp. 7-48). 2. Jugement de l'Académie Royale des Sciences et Belles Lettres ; (2 feuillets non chiffrés : titre et avertissements - pp. 5-26 : Exposé). 3. KOENIG. Appel au Public du jugement de l'Académie Royale de Berlin sur un fragment de lettre de Mr. Leibnitz, cité par Mr. Koenig (exposé de l'origine de la controverse entre MM. De Maupertuis et Koenig - Remarques littérales sur le fragment dont Mr. De Maupertuis conteste l'authenticité - Examen des droits de l'Académie et de la conduite de ses membres). Appendice contenant les lettres écrites par Mess. De Maupertuis et Formey d'une part et Mr. Koenig de l'autre - Lettres de Mr. De Leibnitz) - Leyde, de l'Imp. d'Elie LUZAC, 1753, 6 pp. non chiffrées, pp. 7-192. 4. KOENIG. Défense de l'appel au public ou réponse aux lettres concernant le jugement de l'Académie de Berlin addressée à Mr. De Maupertuis par Mr. Koenig ; 2 pp. non chiffrées, pp. 1-63. 5. Lettres concernant le jugement de l'Académie ; 2pp. non chiffrées, pp. 3-56 contenant : lettre de Mr. Euler à Mr. Merian - Lettre de Mr. De Maupertuis à Mr. Euler - Lettre de Mr. Merian à Mr. Euler) . 6. Lettre de Mr. Le Marquis de L*** N** à Mme La Marquise A** G** sur le procès intenté par Mr. Moreau Maupertuis contre Mr. Koenig devant l'Académie Royale de Berlin - 2pp. non chiffrées, pp.3-40. 7. Réponse de l'Académicien de Paris à l'Académicien de Berlin ; 2pp. non chiffrées, pp. 1-41. 8. Eloges de trois philosophes ; 2pp. non chiffrées, pp. 1-74 comprenant : l'éloge de Monsieur JOURDAN, l'éloge du Sieur LA METTRIE, Lettre d'un Académicien de Berlin à un Académicien de Paris - Réponse de l'Académicien de Paris à l'Académicien de Berlin. 9. (VOLTAIRE) - Diatribe du Docteur Akakia, médecin du pape - Decret de l'inquisition et rapport des professeurs de Rome au sujet d'un prétendu Président - 4 pp. non chiffrées ; pp.5-32. 10. Extrait d'une lettre de Berlin du 12 Novembre 1752 - Lettre d'un savant à Mr. Le Marquis L** N** - 2pp. non chiffrées, pp.3-16. 11. Extrait d'une lettre d'un Académicien de Berlin à un membre de la Société Royale de Londres - 2 pp. non chiffrées, pp.3-8. 12. (VOLTAIRE). Séance mémorable - 2pp. non chiffrées, pp. 3-8. 13. L'art de bien argumenter en philosophie réduit en pratique par un vieux capitaine de cavallerie travesti en philosophe (lettre de Mr. De Maupertuis à Mr. De Voltaire - Réponse de Mr. De Voltaire à Mr. De Maupertuis) - 2pp. non chiffrées, pp. 3-8. 14. EULER. Dissertation sur le principe de moindre action avec l'examen des objections de Mr. Le Professeur Koenig faites contre ce principe par M. Euler, Directeur de l'Académie Royale des Sciences et Belles Lettres de Berlin. Traduction. Leyde, de l'imp. d'Elie LUZAC, 1753 comprenant : Dissertation sur le principe de la moindre action - examen de la dissertation de Mr. Le Professeur Koenig insérée dans les actes de Leipzig et Addition - 8pp. non chiffrées, pp. 1-88. 15. La berlue remarquable des deux philosophes les plus clair voyans de ce siècle par un étudiant en philosophie de l'Université de Wittemberg. Wittemberg, 1753, 2pp. non chiffrées pp. 3-16. 16. Traité de paix conclu entre Mr. Le Président De Maupertuis et Mr. Le Professeur Koenig. Berlin, 1753 - 2pp. non chiffrées, pp. 3-19**8753/ARB5
Et Arouet devint Voltaire VOLTAIRE (François-Marie Arouet de).
Reference : 9050
(1719)
A Paris, chez Pierre Ribou, Pierre Huet, Jean Mazuel, Antoine-Urbain Coustelier, 1719. In-8 de (8)-131 pp., vélin souple (reliure de l'époque).
Edition originale rare du premier livre imprimé de Voltaire.Après une tragédie de collège Amulius et Numitor, dont seuls quelques fragments sont conservés, Voltaire avait commencé dès l'âge de dix-huit ans la tragédie d'Oedipe. Acceptée en janvier 1717 (Voltaire a alors 24 ans), la pièce ne fut jouée qu'après un séjour à la Bastille de Voltaire, suivi de son exil à Chatenay, les comédiens ayant longtemps manifesté de la répugnance à jouer une pièce déjà traitée par Corneille. Représenté le 18 novembre 1718, Oedipe eut un tel succès qu'il eut, fait rare pour l'époque, quarante-cinq représentations consécutives et se maintint longtemps au répertoire. La pièce est suivie de six Lettres écrites par l'auteur, qui contiennent la critique de l'Oedipe de Sophocle, de celui de Corneille et du sien.Ex-libris manuscrits sur la garde supérieure : Mahée, Bonvigny 1884 ; Arthur Mayer estime et reconnaissance 1902. Vélin fripé et légèrement noirci mais bon exemplaire.Bengesco 2 ; L'Oeuvre imprimé de Voltaire à la BN, 1260.
La Harpe, Jean François de / Murville M. De. [Pierre-Nicolas André, dit] / [Pastoret, Emmanuel marquis de] / Flins de Oliviers, M. [Claude-Marie-Louis-Emmanuel Carbon], de / Nougaret, M. [Pierre-Jean-Baptiste] / Geoffroy, M. [Julien-Louis] / Eloge à Voltaire par l’Académie Française en 1779.
Reference : ALB-161
Lausanne et Londres, 1766-1767, in-12, reliure plein veau marbré, dos lisse, triple filets et caissons dorés ornés, pièce de titre basane bordeaux, tranches rouges (rel. de l'époque), dos et plats frottés, coiffes abîmées, état correct
Intéressant recueil réunissant deux des principaux ouvrages publiés autour de la rupture de Hume et de Rousseau. Ce dernier, poursuivi par la censure sur le continent, était venu s'installer en Angleterre à l'invitation du célèbre philosophe écossais mais la discorde n'avait pas tardé à naître entre les deux hommes. – 1. Edition restée inconnue à Bengesco, de cette compilation des lettres publiée du vivant de l’auteur, due sans doute à Angliviel de la Beaumelle, et qui selon Grimm "a fait mourir de rire, et qu'on ne prend pas plus mauvaise opinion de l'homme illustre pour lequel le compilateur non illustre a voulu témoigner de l'aversion". – 2. Edition originale, publiée en français par Suard d'après le manuscrit anglais de Hume. L'édition anglaise "retraduite" du français, parut quelques mois plus tard. Cet ouvrage de Hume contient la version du philosophe écossais sur sa brouille avec Rousseau. Le 9 janvier 1766, par un temps glacial, deux des intellectuels les plus importants du siècle s’embarquent ensemble à Calais pour l’Angleterre : Jean-Jacques Rousseau et David Hume. Le philosophe écossais a décidé de prendre Jean-Jacques, persécuté, sous sa protection. Depuis plus de trois ans Rousseau est en effet en exil, après que son Émile ait été par jugement lacéré et brûlé sur les marches du Palais de Justice de Paris. David Hume n’a alors en France presque que des amis, Jean-Jacques presque que des ennemis. Le 21 mai de l’année suivante, hagard, au bord de la folie, Rousseau fuit l’Angleterre après une folle querelle, venimeuse, acharnée, avec le « bon David ». Que s’est-il passé ? Tout Paris bruit des éclats de la querelle. Hume décide, sous la pression des philosophes français, de rédiger un compte-rendu de cette pénible affaire, intitulé Exposé succinct de la contestation qui s’est élevée entre M. Hume et M. Rousseau, avec les pièces justificatives. Il paraît à Paris au cours de l’automne 1766. D’Alembert en a supervisé la traduction. Deux mois plus tard, il est publié en Anglais à Londres, prétendument « traduit du français ». Entre les deux éditions, Hume a rajouté des notes, en a supprimé d’autres. Au-delà de l’anecdote, qui a son importance, ce petit livre éclaire la vie quotidienne et le comportement de deux des génies de ce XVIIIe siècle européen qui en compta beaucoup. S’attacher profondément à leurs œuvres nourrit la curiosité envers les hommes qui les ont créées. Lorsqu’il s’agit de Hume et de Rousseau, rien à leur sujet ne peut nous être indifférent. – 3. Edition originale. Ayant appris la rupture survenue entre Rousseau et son protecteur, le grand philosophe écossais David Hume, Voltaire écrit à ce dernier le 24 octobre 1766 pour lui relater ses propres démêlés avec le Citoyen de Genève. Le pamphlet se termine sur une Lettre de M. de Voltaire au docteur Jean-Jacques Pansophe, texte dont Voltaire nia la paternité, inventaire cumulé des exemples démonstratifs de l’absence de bonne foi, de bon sens et de modestie chez Jean-Jacques... Bien que Voltaire ait toujours nié être l'auteur du pamphlet, ses contemporains furent unanimes à le lui attribuer, de même que les bibliographes.