Didot, Paris 1803, 40,5x54cm, une feuille.
Gravure originale in folio non rognée, extraite du Voyage dans la Basse et la Haute Egypte de Vivant Denon.Planche composée de 2 vues ainsi décrites par l'auteur:N° 1. Vue d'une mosquée avec son minaret. Chaque province a son goût particulier dans ces sortes de monuments : l'architecture mauresque n'ayant ni principes ni regles fixes, la légèreté et l'élégance en sont les seules lois, et, par suite, les productions en sont infiniment variées ; les ornements surabondants n'y sont jamais incohérents, et conservent entre eux une harmonie qui n'est jamais dépourvue de grace. Ces dômes, construits très rapidement, sont élevés avec régularité par des maçons qui n'ont que quelques outils, et n'emploient à ces constructions que du platre, soutenu par quelques petits morceaux de bois. Le minaret n'a d'autre utilité que de faire appercevoir de loin la mosquée à laquelle il tient, et de porter cette galerie d'où les imans, toutes les quatre heures, appellent les fideles musulmans à la priere en chantant des hymnes à l'Eternel et à son prophete. A chaque mosquée, il y a une citerne, un bassin pour les ablutions, et, toutes les fois que cela est possible, un petit enclos planté d'arbres pour faire la priere à l'ombre. Celle qui est représentée ici est située à l'extrémité sud de Rosette; la fumée que l'on voit à droite est produite perpétuellement par une fabrique de charbon, qui est une des denrées rares du pays: l'importation de bois, qui, en temps de paix, se fait de Syrie à Rosette, est un article de commerce particulier à cette ville.N° 2. Vue d'une portion du port de Rosette. Les fabriques qui y sont représentées, appartenant à des Francs, et la plupart bâties par eux, sont un mélange de constructions qui ressemblent plus à nos maisons du quatorzieme siecle qu'aux fabriques orientales des autres villes de l'Egypte ; celle où est le pavillon appartenoit à la maison Varsi, où étoit logé le général Menou. La scene représentée fut celle de la prestation de serment du gouvernement du pays entre les mains de ce général : les coups de bâton distribués, un reste de pratique orientale généralement établie pour écarter la foule, ennoblir la fonction, et avertir le foible de la présence du pouvoir, et de l'éloignement dans lequel il doit l'envisager. Nous n'arrivions jamais dans un village, que le cheikh, pour nous faire honneur, n'en ordonnât une distribution, qui ne cessoit qu'à notre réquisition, et lorsqu'il croyoit que sur cela le témoignage de son respect s'étoit suffisamment manifesté. A droite, le Nil, sur lequel on voit un aviso armé, et dans le fond, l'isle de Varsi.Légères rousseurs, sinon bel état de conservation. Publié pour la première fois en deux volumes, dont un atlas de gravures, chez Didot, en 1802, le 'Voyage dans la Basse et la Haute Égypte' connut un tel succès qu'il fut traduit dès 1803 en Anglais et en Allemand, puis quelques années plus tard en Hollandais et en Italien, notamment. Presque toutes les planches sont dessinées par Denon, qui en a aussi gravé lui-même un petit nombre, notamment des portraits d'habitants d'Egypte, qui ont encore gardée toute la fraîcheur d'esquisses prises sur le vif (nos 104-111). Une bonne vingtaine de graveurs ont également collaboré à la création des eaux-fortes dont Baltard, Galien, Réville et d'autres.Dominique Vivant, baron Denon, dit Vivant Denon, né à Givry le 4 janvier 1747 et mort à Paris le 27 avril 1825, est un graveur, écrivain, diplomate et administrateur français. A l'invitation de Bonaparte, il se joint à l'expédition d'Egypte en embarquant dès le 14 mai 1798 sur la frégate " La Junon ". Protégé par les troupes françaises, il a l'opportunité de parcourir le pays dans tous les sens, afin de rassembler le matériau qui servit de base à son travail artistique et littéraire le plus important. Il accompagne en particulier le général Desaix en Haute Egypte, dont il rapporte de très nombreux croquis, lavis à l'encre et autres dessins à la plume, à la pierre noire, ou à la sanguine. Il dessine sans relâche, le plus souvent sur son genou, debout ou même à cheval, et parfois jusque sous le feu de l'ennemi. A l'issue d'un voyage de 13 mois durant lesquels il dessine plusieurs milliers de croquis, Vivant Denon rentre en France avec Bonaparte, et devient le premier artiste à publier le récit de cette expédition. Les 141 planches qui accompagnent son Journal retracent l'ensemble de son voyage, depuis les côtes de la Corse jusqu'aux monuments pharaoniques de la Haute Egypte. Bonaparte le nomme ensuite directeur général du musée central de la République, qui devient le musée Napoléon, puis le musée royal du Louvre et administrateur des arts. En 1805, Vivant Denon relance le projet de la colonne Vendôme, qui avait été suspendu en 1803. Il organise ensuite des expéditions dans toute l'Europe impériale pour amasser les objets d'art, qui sont pillés pour être emportés au Louvre. En 1814, Louis XVIII le confirme à la tête du Louvre, dont une aile porte encore son nom aujourd'hui. Il est considéré comme un grand précurseur de la muséologie, de l'histoire de l'art et de l'égyptologie. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Didot, Paris 1803, 40x54cm, une feuille.
Gravure originale in folio non rognée, extraite du Voyage dans la Basse et la Haute Egypte de Vivant Denon. Planche composée de 4 vues ainsi décrites par l'auteur : N° 1. La vue de trois colonnes que l'on rencontre près de la mosquée de S.-Athanase : elles sont de granit, et d'un beau travail. Aucun voyageur n'a parlé de cette ruine : il faudroit faire des fouilles pour s'assurer de l'époque à laquelle elle appartient. A en juger par la délicatesse du trait de ces colonnes , on ne peut mettre en doute qu'elles n'aient fait partie de quelques monuments antiques; mais leur espacement exagéré doit faire croire qu'elles ne sont pas placées à leur destination primitive. Quoi qu'il en soit, elles sont les restes d'un grand et magnifique édifice : leur diametre à l'arasement du sol, qui doit être à-peu-près à la moitié de leur hauteur, est de quatre pieds six pouces; la fabrique qui est derriere est un casin arabe dans un jardin : dans le fond, on appercoit le sommet de la colonne de Pompée. N° 2. L'obélisque de Cléopâtre. Le monument qui est derriere est moitié grec, moitié arabe; on distingue encore des chapiteaux de colonnes engagées d'ordre dorique, dont les fûts vont se perdre sous le niveau de la mer. Cette circonstance coïncidant avec ce que Strabon rapporte du palais des Ptolomées battu par les vagues de la mer, a fait croire que cette fabrique étoit une portion de ce palais : ce que les Arabes y ont ajouté n'est pas dénué de goût et de magnificence. Le petit monument qu'on voit à gauche est la porte de Rosette ; ce qu'on voit au pied de l'obélisque en est une autre qui est renversée. N° 3. Le grand Pharillon, bâti au bout d'une jetée ; château turk de quelque apparence, plus utile, dans l'état où il est, à loger une garnison, qu'à défendre la ville. Le rocher en avant est appelé le Diamant. On croit que c'étoit là qu'étoit bâti le fameux Phare, une des merveilles du monde : on n'en appercoit aucun vestige ; ce n'est plus maintenant qu'un écueil battu et couvert des vagues de tous les vents. N° 4. Une vue générale d'Alexandrie, prise des galeries du minaret de la mosquée de S.-Athanase. Elle présente le grand port dans tout son développement, les deux châteaux du grand et du petit Pharillon, qui terminent les deux bouts de demi-cercle : en se rapprochant à droite, les ruines du palais des Ptolomées, le palais des Arabes, où sont les bains, la ville moderne, bâtie sur le remblaiement qui a joint l'isle du Phare à la terre ferme, espace appelé autrefois Hepta stadium, et à gauche, une partie du vieux port : sur le devant, les ruines d'une partie de la circonvallation arabe, autrefois le Serapeum. Infimes rousseurs marginales, sinon bel état de conservation. Publié pour la première fois en deux volumes, dont un atlas de gravures, chez Didot, en 1802, le 'Voyage dans la Basse et la Haute Égypte' connut un tel succès qu'il fut traduit dès 1803 en Anglais et en Allemand, puis quelques années plus tard en Hollandais et en Italien, notamment. Presque toutes les planches sont dessinées par Denon, qui en a aussi gravé lui-même un petit nombre, notamment des portraits d'habitants d'Egypte, qui ont encore gardée toute la fraîcheur d'esquisses prises sur le vif (nos 104-111). Une bonne vingtaine de graveurs ont également collaboré à la création des eaux-fortes dont Baltard, Galien, Réville et d'autres. Dominique Vivant, baron Denon, dit Vivant Denon, né à Givry le 4 janvier 1747 et mort à Paris le 27 avril 1825, est un graveur, écrivain, diplomate et administrateur français. A l'invitation de Bonaparte, il se joint à l'expédition d'Egypte en embarquant dès le 14 mai 1798 sur la frégate " La Junon ". Protégé par les troupes françaises, il a l'opportunité de parcourir le pays dans tous les sens, afin de rassembler le matériau qui servit de base à son travail artistique et littéraire le plus important. Il accompagne en particulier le général Desaix en Haute Egypte, dont il rapporte de très nombreux croquis, lavis à l'encre et autres dessins à la plume, à la pierre noire, ou à la sanguine. Il dessine sans relâche, le plus souvent sur son genou, debout ou même à cheval, et parfois jusque sous le feu de l'ennemi. A l'issue d'un voyage de 13 mois durant lesquels il dessine plusieurs milliers de croquis, Vivant Denon rentre en France avec Bonaparte, et devient le premier artiste à publier le récit de cette expédition. Les 141 planches qui accompagnent son Journal retracent l'ensemble de son voyage, depuis les côtes de la Corse jusqu'aux monuments pharaoniques de la Haute Egypte. Bonaparte le nomme ensuite directeur général du musée central de la République, qui devient le musée Napoléon, puis le musée royal du Louvre et administrateur des arts. En 1805, Vivant Denon relance le projet de la colonne Vendôme, qui avait été suspendu en 1803. Il organise ensuite des expéditions dans toute l'Europe impériale pour amasser les objets d'art, qui sont pillés pour être emportés au Louvre. En 1814, Louis XVIII le confirme à la tête du Louvre, dont une aile porte encore son nom aujourd'hui. Il est considéré comme un grand précurseur de la muséologie, de l'histoire de l'art et de l'égyptologie. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Didot, Paris 1803, 40x54cm, une feuille.
Gravure originale in folio non rognée, extraite du Voyage dans la Basse et la Haute Egypte de Vivant Denon. Planche composée de 3 vues ainsi décrites par l'auteur : N° 1. Vue de l'isle de Philée ; également pittoresque sous tous les aspects : j'ai cru ne pouvoir trop en répéter l'image ; celle-ci est prise de l'est à l'ouest du soleil couchant, telle que je l'ai vue pour la premiere fois ; les rochers qui sont à droite, et qui ont l'air de ruines, sont d'autres isles : dans la petite plaine qui est au-dessous, on trouve encore des monuments : il faut, pour l'intelligence des localités, consulter la carte, planche LXX, et son explication. N° 2. La même isle de Philée dans la partie opposée à la vue ci-dessus, éclairée de même par le soleil couchant ; à côté des fabriques, à gauche de l'isle, les deux mamelons de granit, offrant la forme d'un fauteuil ; voyez le même rocher, planche LXXII, n° 3.N° 3. Autre vue de Philée dans le moment où les habitants, nus, et tenant en main de grands sabres, de longues piques, des fusils et des boucliers, montés sur le haut du rocher, nous déclarerent la guerre : ce tableau étoit aussi beau par la couleur, par les formes de la nature, que par les monuments et les groupes d'habitants qui les parcouroient. Légères rousseurs, infime trace de pliure, sinon bel état de conservation. Publié pour la première fois en deux volumes, dont un atlas de gravures, chez Didot, en 1802, le 'Voyage dans la Basse et la Haute Égypte' connut un tel succès qu'il fut traduit dès 1803 en Anglais et en Allemand, puis quelques années plus tard en Hollandais et en Italien, notamment. Presque toutes les planches sont dessinées par Denon, qui en a aussi gravé lui-même un petit nombre, notamment des portraits d'habitants d'Egypte, qui ont encore gardée toute la fraîcheur d'esquisses prises sur le vif (nos 104-111). Une bonne vingtaine de graveurs ont également collaboré à la création des eaux-fortes dont Baltard, Galien, Réville et d'autres. Dominique Vivant, baron Denon, dit Vivant Denon, né à Givry le 4 janvier 1747 et mort à Paris le 27 avril 1825, est un graveur, écrivain, diplomate et administrateur français. A l'invitation de Bonaparte, il se joint à l'expédition d'Egypte en embarquant dès le 14 mai 1798 sur la frégate " La Junon ". Protégé par les troupes françaises, il a l'opportunité de parcourir le pays dans tous les sens, afin de rassembler le matériau qui servit de base à son travail artistique et littéraire le plus important. Il accompagne en particulier le général Desaix en Haute Egypte, dont il rapporte de très nombreux croquis, lavis à l'encre et autres dessins à la plume, à la pierre noire, ou à la sanguine. Il dessine sans relâche, le plus souvent sur son genou, debout ou même à cheval, et parfois jusque sous le feu de l'ennemi. A l'issue d'un voyage de 13 mois durant lesquels il dessine plusieurs milliers de croquis, Vivant Denon rentre en France avec Bonaparte, et devient le premier artiste à publier le récit de cette expédition. Les 141 planches qui accompagnent son Journal retracent l'ensemble de son voyage, depuis les côtes de la Corse jusqu'aux monuments pharaoniques de la Haute Egypte. Bonaparte le nomme ensuite directeur général du musée central de la République, qui devient le musée Napoléon, puis le musée royal du Louvre et administrateur des arts. En 1805, Vivant Denon relance le projet de la colonne Vendôme, qui avait été suspendu en 1803. Il organise ensuite des expéditions dans toute l'Europe impériale pour amasser les objets d'art, qui sont pillés pour être emportés au Louvre. En 1814, Louis XVIII le confirme à la tête du Louvre, dont une aile porte encore son nom aujourd'hui. Il est considéré comme un grand précurseur de la muséologie, de l'histoire de l'art et de l'égyptologie. - Photos sur www.Edition-originale.com -