Chez l'Auteur, 1997, 2 vol. in-4°, (7)-497-ix pp, 40 fac-similés de "unes" de "L'Humanité" et 5 d'autres quotidiens hors texte, 12 caricatures, annexes, biblio, index, brochés, bon état
Thèse de doctorat soutenue en 1997 à Paris III Sorbonne nouvelle sous la direction de Jean-Charles Vegliante. — L'étude se fonde sur les trois modes auxquels appartiennent les récits de presse : l'événement, les faits ordinaires et une catégorie intermédiaire de faits relevant de l'événement et présentant une certaine répétitivité. 1) les événements : la mobilisation autour de Sacco et Vanzetti (1926-1927), les accords du Latran (1929), l'entente franco-italienne et l'exposition d'art italien (1935), l'affaire Rosselli et les faits divers politiques (1924-1938). Ils établissent des points de repère et fixent les grandes lignes de l'évolution de l'image. 2) les perceptions quotidiennes. Deux axes : l'intérêt porté à l'Italie et aux Italiens dans le contexte français, et les représentations émanant des descriptions de l'Italie fasciste. Premièrement : les faits divers ordinaires ("organisés" et spontanés ou accidentels), le sport (boxe, automobile, cyclisme, football), la publicité (alcools, automobile, tourisme en italie), la culture (music-hall, arts lyriques, danse, théâtre et cinéma). Deuxièmement : politique étrangère du régime fasciste et organisation intérieure de la société italienne. Constatation de la lente évolution de l'opinion française ; mise en évidence des différentes facettes de l'Italie fasciste (énergie, activité), conformes à l'image de l'Italie diffusée par le régime, mais en contraste avec les reflets de la présence italienne en France. 3) catégorie de récits intermédiaires, procédant à la fois de l'histoire et du quotidien, et ayant recours à l'imaginaire. Deux axes : une tentative de mystification et un retour à la réalite. Premièrement : loin de la réalité, émergence de "l'Italie nouvelle" (par le biais des commémorations, d'une mise en scène de l'histoire au profit du fascisme, des grands voyages aéronautiques et de l'image même de "l'Italie nouvelle") ; à travers la culture quelques grands thèmes et personnages (D'Annunzio, Marinetti et Pirandello) sont bien utilisés au soutien des idées fascistes; enquêtes de la presse en Italie. Deuxièmement : le regard posé sur les Italiens vivant en France, la campagne d'Ethiopie et la guerre d'Espagne amorcent un retour à la réalité. Les Italiens sont ici révélés entre imaginaire et vérité. L'image étudiée est caracterisée par un lent passage du stéréotype à la diversité qui se traduit par l'émergence de répresentations dominantes.