Paris, Clousier, 1792 in-8, [4]-IV-366 pp. sur papier fort, avec un portrait-frontispice gravé par Gaucher, broché, couv. papier bleu de l'époque. Dos absent, infimes trous de ver sans gravité.
Unique édition, passablement rare, du dernier ouvrage dû au charmant disciple de Voltaire, ayant embrassé en toute lucidité les idéaux de la Révolution : Villette (1736-1793) fut en effet élu en 1792 député de l'Oise à la Convention Nationale, et c'est en tant que tel qu'il fit paraître ces impressions, parues en fait d'abord sous forme d'articles dans La Chronique de Paris. L'on sait qu'après le vote du procès de Louis XVI (où il se prononça pour la détention), Villette mourut très affaibli, laissant un fils nommé Voltaire-Villette, qui devint ultra-royaliste sous la Restauration... - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Londres [Paris], Clousier, veuve Duchesne, veuve Esprit, 1784 in-16, viij pp., un f. n. ch., 270 pp., veau fauve moucheté, dos lisse orné de filets dorés, pièce de titre cerise, tranches dorées, gardes de papier bleu (reliure de l'époque).
Première édition séparée des oeuvres du marquis de Villette (1736-1793), contenant en particulier sa correspondance avec Voltaire, dont il était très proche, et qu'il considérait comme son père adoptif. C'est en effet dans son hôtel parisien que celui-ci mourut en 1778. Par la suite, Villette acquit le château de Ferney.C'est sous l'influence de son mentor qu'il s'était lancé dans la carrière des lettres, avec une fortune mitigée : si ses vers légers lui acquirent une réputation, si on pouvait lui reconnaître un certain talent, ses limites apparurent vite à la bonne société du temps.Cioranescu, XVIII, 63 581.Exemplaire du banquier et escrimeur Jean Stern (1875-1962), avec vignette ex-libris parlante contrecollée sur les premières gardes. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, Clousier, 1792 in-8, [4]-IV-366 pp. sur papier fort, avec un portrait-frontispice gravé par Gaucher, demi-basane brune, dos lisse orné (reliure vers 1820). Bon exemplaire
Unique édition, passablement rare, du dernier ouvrage dû au charmant disciple de Voltaire, ayant embrassé en toute lucidité les idéaux de la Révolution : Villette (1736-1793) fut en effet élu en 1792 député de l'Oise à la Convention Nationale, et c'est en tant que tel qu'il fit paraître ces impressions, parues en fait d'abord sous forme d'articles dans La Chronique de Paris. L'on sait qu'après le vote du procès de Louis XVI (où il se prononça pour la détention), Villette mourut très affaibli, laissant un fils nommé Voltaire-Villette, qui devint ultra-royaliste sous la Restauration... - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
À Londres (Montargis, Claude Lequatre), 1786. In-16 de (8)-156 pp., (20) ff. d'échantillons de papier, basane fauve, dos lisse orné, pièce de titre en veau vert, triple filet doré d'encadrement sur les plats, gardes de papier dominoté, tranches dorées (reliure de l'époque).
Édition originale tirée à très petit nombre sur papier d'écorce de tilleul des oeuvres du marquis de Villette dédiées au marquis Ducrest. Elle a été publiée à l'initiative de Pierre Alexandre Léorier Delisle (1774-1826) dont les expérimentations de papier sont restées célèbres et imprimée par le Montargois Claude Lequatre, tenu à la discrétion pour avoir été sévèrement condamné en 1777 dans une affaire de libelles séditieux. Léorier dirigea la papeterie de Langlée près de Montargis puis créa toujours dans le Loiret en 1784 une manufacture de papier à Bûges où il chercha de nouveaux procédés de fabrication pour démontrer l’usage possible de végétaux dans la fabrication du papier, en lieu et place du chiffon employé jusqu'alors dont il rend compte dans l'épître dédicatoire : « J'ai soumis à la fabrication du papier toutes les plantes, les écorces et les végétaux les plus communs. Les échantillons qui sont à la fin de ce volume ne sont que des extraits de mes expériences. J'ai voulu prouver qu'on pouvait substituer aux matières ordinaires du papier, qui deviennent chaque jour plus rares, d'autres matières les plus inutiles ». Il soumit ses procédés à l'Académie des sciences, revendiquant son invention contre les prétentions de l'Allemand Schaeffer dont les échantillons comportent une forte addition de chiffon et de colle.Ce précieux livre fut imprimé soit sur papier de guimauve soit sur papier d'écorce de tilleul (cet exemplaire) - certains exemplaires furent tirés sur papier chiffon teinté bleu ou rose. L'exemplaire est complet des 20 feuillets d'échantillons de papier végétal qui font parfois défaut : échantillons de papier de guimauve, d'ortie, de houblon, de mousse, de roseaux, de conferva (première, deuxième et troisième espèces), de racines de chiendent, de bois de coudrier, de bois de fusain, d'écorces de fusain, de chêne, de peuplier, d'osier, d'orme, de saule, de bardanne, de bardane et de pas-d'ane, de chardons.Provenance : Alphonse Alkan dit Alkan aîné (1809-1899) imprimeur, éditeur, bibliographe ; il publia de nombreuses études sur la typographie, la bibliographie, les métiers et techniques du livre, l'illustration et les sources bibliographiques - et collectionna sur les mêmes sujets.Catalogue de la bibliothèque de feu M. Abraham Alkan (1890), n°1117 ; Hunter, Papermaking, The History and Technique, p. 327 ; Basanoff, Le Papier botanique in R.F.H.L., n° 14, 1977, pp. 107-125 : « Ainsi pour les Oeuvres du marquis de Villette [...] leur nombre ne peut dépasser, croyons-nous, vingt exemplaires en tout pour les papiers teints de différentes couleurs, et une dizaine pour les papiers botaniques ».
Édimbourg et Paris chez Clousier, Pichard, Bailly, Desenne, 1788. In-12 (196 x 122 mm), XII pp., 350 pp. Chagrin vert, large encadrement composé de filets, dos à nerfs orné, filet sur les coupes, double filet sur les coiffes, double filet intérieur, tranches dorées, p. 3 : petit manque de papier en marge inférieure sans atteinte au texte ; pp. 171 et 187 : petit manque de papier en marge supérieure sans atteinte au texte ; rousseurs en marge sur quelques feuillets (Andrieux).
Exemplaire avec ex-dono. Cette édition a été revue, corrigée et considérablement augmentée. D'un format plus grand, Quérard la considère plus belle que celles de Clousier de 1784 et 1786. On y trouve les discours historiques sur les règnes de Charles V et d'Henri IV, des poésies dont la Patroclée, et l'importante correspondance de l'auteur avec Voltaire. On peut lire au premier feuillet blanc un ex-dono non signé adressé au fils du marquis de Dreux-Brézé : 1843 à monsieur le marquis de Dreux-Brézé, pair de France et ancien grand maître de cérémonie de France. Puisse le charme de l'esprit du père le récompenser de la bonne amitié qu'il veut bien avoir pour le fils. Scipion de Dreux-Brézé (Petit-Andely 1793-Château de Brézé 1845). Orateur politique et fils du grand maître des cérémonies de France sous Louis XVI, qui avait reçu la fameuse réponse de Mirabeau : "Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes." Il hérita en 1829 de la pairie de son père et continua à siéger à la Chambre des Pairs après 1830 en se faisant le défenseur de la cause Légitimiste. Bel exemplaire sur papier fort en chagrin d'Andrieux. Quérard, La France littéraire, X, p. 208.