Bruxelles: Meline, Cans et Compagnie, 1841 in-8. iii-390 pp., frontispice, 5 planches, 1 tableau dépliant. Reliure maroquin havane d'ép., dos lisse et plats richement ornés, tranches dorées (reliure allemande ou autrichienne), dos un peu frotté, mors fendus, qq usures et épidermures sur les plats.
Mémoire sur les moyens de corriger les malfaiteurs et les fainéants à leur propre avantage et de les rendre utiles à l'Etat, précédé d'un premier mémoire inédit sur la même matière présentés aux Etats de Flandre en 1771 et en 1775. Nouvelle édition augmentée d'une notice historique sur la vie et les ouvrages de l'auteur par Ch. Hippolyte Vilain XIIII. (Bruxelles: Meline, Cans et Compagnie, 1841). [M.C.: criminologie, prison, sociologie]
A Gand, chez Pierre de Goesin, 1775. Grand in-4 de IV-268 pp., demi-veau brun à coins (relié vers 1820).
Édition originale rare. Armoiries au titre, texte encadré ; quatre planches sur double page gravées par Bertaud, montées sur onglet.Ce remarquable mémoire fut à l'origine des principes fondamentaux du premier système pénitentiaire.Issu d'une très ancienne et très illustre famille belge, le vicomte Jean-Jacques-Philippe Vilain XIIII (1712-1777), bourgmestre de Gand, grand bailli, puis conseiller d'État, créa la maison pénitentiaire de Gand (1771-1774) ; elle servit de modèle aux grandes réformes de l'emprisonnement en France, en Angleterre et aux État-Unis. La maison de force de Gand ne renfermait pas seulement des mendiants et des vagabonds mais aussi des criminels. Cette institution était organisée autour du travail des prisonniers, car selon une enquête faite sur les condamnés dans la juridiction d'Alost, en 1749, montre que les malfaiteurs n'étaient pas « des artisans ou des laboureurs mais des fainéants voués à la mendicité ». De là, l'idée d'une maison qui assurerait en quelque sorte la pédagogie universelle du travail pour ceux qui s'y montre réfractaire et en redonner le goût à ceux qui l'ont perdu. Obligation du travail mais aussi rétribution, qui permet au détenu d'améliorer son sort pendant et après la détention.« L'homme qui ne trouve point sa subsistance doit absolument se porter au désir de se la procurer par le travail ; on lui offre par la police et la discipline ; on le force en quelque sorte à s'y livrer ; l'appât du gain l'excite ensuite ; corrigé dans ses moeurs, habitué à travailler, nourri sans inquiétude avec quelques profits qu'il préserve pour sa sortie, il a appris un métier qui lui assure une subsistance sans danger ».Très bon exemplaire. Petit manque de peau sur le dos.J-G Petit, Ces Peines obscures, p.163 ; Michel Foucault, Surveiller et punir, p. 124. INED 4455 (pour la réédition de 1841).
Bruxelles, Méline, Cans et cie. 1841 iii + 390pp.+ 5 planches hors-texte (représenant des plans de prisons) et un grand tableau dépliant, Nouvelle édition augmentée d'une notice historique sur la vie et les ouvrages de l'auteur par Ch. Hippolyte Vilain XIIII, 24cm., brochure originale (dos peu restauré et petites manques au plat supérieur, bien protégée par une couv. de papier cristal), pour la plupart non coupé, texte frais avec très peu de rousseurs, cachet, bon état, rare, B94359