Précieux exemplaire dédicacé par l’auteur à sa cousine la comtesse de Clérembaut revêtu d’une fine et élégante reliure romantique. Paris, Urbain Canel, 1826. 2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ (1) f.bl., (2) ff., 411 pp., (1) p.; II/ (2) ff., 491 pp., (1) p. Reliés en plein veau glacé, filet doré et diverses roulettes à froid encadrant les plats, large motif décoratif frappé à froid au centre des plats, dos à nerfs finement ornés, coupes décorées, tranches dorées, rares rousseurs. Reliure de l’époque. 202 x 125 mm.
Edition originale de cet «ouvrage extrêmement rare» d’Alfred de Vigny, le «premier roman historique français». (Carteret, II, p. 452). Vicaire, VII, 1053; Clouzot, p. 274. « Peu commun» souligne Clouzot. Cinq-Mars, publié en 1826, fut considéré comme le premier grand roman historique français. Vigny place les hommes illustres au premier plan, procédé qui contribue à créer un genre hybride entre le roman et l'histoire, mais aussi à créer un décalage entre le fait historique et l'action. Cinq-Mars cristallise l'épineux problème du rapport entre histoire et fiction. Vigny défend l'idée d'un récit qui « perfectionne l'évènement pour lui donner une grande signification morale ». Répondant aux critiques qui lui reprochent ses écarts d'imagination et de poésie, il affirme que la liberté qu'il prend avec l'histoire est « la liberté que les Anciens portaient dans l'histoire même », car «à leurs yeux l'histoire était aussi une œuvre d'art ». L'action du roman se situe au début du XVIIe siècle et a pour cadre la cour du roi Louis XIII. Il relate l'histoire du marquis de Cinq-Mars qui, homme de bravoure et de fermeté, sut gagner l'estime du roi en organisant un mouvement d'opposition au cardinal de Richelieu. Cependant, des manipulations, des complots, des trahisons diverses amenèrent finalement le roi à abandonner son champion et permirent à Richelieu de triompher. En choisissant cet épisode historique et en magnifiant le personnage de Cinq-Mars, Vigny prenait délibérément partie en faveur d'une aristocratie restée fidèle à l'idéal chevaleresque. Cinq Mars, favori du roi, y incarne l’ancienne noblesse sacrifiée par Richelieu à la monarchie absolue et unitaire. En faisant revivre cette authentique conjuration ourdie en 1639, Vigny réalise un désir d’enfant : «Apres avoir lu les ‘Mémoires’ du Cardinal de Retz, il me vint dans l’esprit d’écrire une Histoire de la Fronde. J’avais quatorze ans… Il me sembla depuis acquitter une véritable dette d’amitié lorsque j’écrivis ‘Cinq-Mars’.. et en 1824 à Oloron dans les Pyrénées, je composai entièrement et écrivis sur une feuille de papier le plan entier de ‘Cinq-Mars’. Il n’y a pas de livre que j’ai plus longtemps et plus sérieusement médité… Ce ne fut qu’n 1826 que je me mis à écrire le livre d’un bout à l’autre, et, comme on dit, d’une seule encre». (Vigny, Journal d’un poète, mai 1837). L’éclatant succès littéraire de «Cinq-Mars» allait museler les critiques qui qualifiaient l’écrivain d’amateur et permettre à celui-ci de s’imposer au public français. Hugo écrivit dans la Quotidienne du 30 juillet 1826 un article élogieux sur le présent roman : « Admirable ! La foule le lira comme un roman, le poète comme un drame, l'homme d'État comme une histoire!» Précieux exemplaire offert par l’auteur sa cousine, la comtesse de Clérembaut, portant cet envoi signé sur le faux-titre: «A Madame la Comtesse de Clérembaut. Témoignage d’attachement. Alfred de Vigny». La comtesse de Clérembaut est la femme du Colonel comte de C., le cousin de Vigny. Vigny et la comtesse étaient très proches et entretenaient une correspondance épistolaire régulière. Bel exemplaire de cette édition originale d’une grande rareté, d’une émouvante provenance, revêtu d’une fine et élégante reliure romantique. Les exemplaires en reliure de l’époque sont de toute rareté. D’après nos recherches, seules 3 Institutions publiques françaises possèderaient cette rare originale : B.n.F., Bibliothèque de Lille et Bibliothèque Sainte-Geneviève de Paris. Le dernier exemplaire répertorié sur le marché international, l’exemplaire Hayoit, pourtant en reliure très postérieure, fut vendu il y a 22 ans 5000 € (Paris, Sotheby’s, vente Hayoit du 29 juin 2001, lot 330).
Précieux exemplaire A. Claudin, Jules Claretie et P. Villeboeuf cité et décrit par Carteret. Paris, au Bureau du Conservateur littéraire, 1819-20. 3 volumes in-8 de : I/ (1) f., 404 pp., 2 portraits hors-texte dont un à double page ont été ajoutés au début du volume ; II/ (2) ff., 404 pp. mal ch. 504 ; III/ 416 pp. Relié en demi-maroquin vert à grain long à coins, dos lisses ornés d’un motif romantique doré en long, filets dorés sur les plats. V. Champs. 197 x 125 mm.
Edition originale « extrêmement rare » (Clouzot, Guide du Bibliophile Français, p. 142) contenant notamment l’édition originale de Bug-Jargal. En 1819, par le conseil de Chateaubriand, qui avait deviné le talent littéraire des trois frères Hugo et qui s’intéressait à leur avenir, Abel fonda, de concert avec Eugène et Victor, Le Conservateur littéraire. Cette revue devait être, dans sa pensée, le complément indispensable du Conservateur politique, auquel la collaboration de Chateaubriand avait donné tant de vogue et tant d’éclat. Les trois frères qui vivaient dans une touchante harmonie, et qui n’avaient pas d’autre rivalité que l’amour des lettres, étaient à peu près les seuls rédacteurs du Conservateur littéraire, dans lequel chacun d’eux reparaissait continuellement sous différents pseudonymes et sous des initiales différentes. Chacun d’eux était tour à tour critique, poète, romancier, moraliste, pour varier la rédaction des livraisons hebdomadaires, qui produisaient toujours beaucoup d’effet dans le petit monde des écrivains, sans amener les abonnés à l’aide desquels le recueil aurait pu continuer. Enfin après dix-huit mois de persévérance et d’effort, il fallut renoncer à une publication qui ne faisait pas ses frais. « Il n’a paru de cette Revue que trente livraisons formant trois volumes in-8, Paris, A. Boucher, 1819-20. On lit dans une note du ‘Catalogue de livres provenant de la bibliothèque de M. de N***’ (1856) ‘Victor Hugo écrivait sous son nom et sous diverses initiales pseudonymes la plupart des articles de critique littéraire qu’il n’a pas recueillis dans ses Mélanges. On y trouve aussi la première édition de Bug-Jargal et des pièces de vers qui manquent encore à ses œuvres complètes. Victor Hugo signe tantôt V., tantôt H., tantôt V. d’Auverney, tantôt M., et quelquefois il ne signe pas du tout. Son frère Abel signe A. ; son frère Eugène, E. Parmi les rédacteurs, on reconnaît Theodore Pavie, Ader, J. Sainte-Marie, etc. Il faut signaler la fameuse épître Les Vous et les Tu, signée Aristide ; la Lettre de Publicola Petissot, les traductions de Virgile, de Lucain et d’Ossian, qu’on voudrait voir ajoutées aux œuvres de Victor Hugo’. » Cette revue, dit Charles Asselineau, dans sa Bibliographie romantique, 2ème édition, p. 265, « a été fondée par Eugène et Victor Hugo et rédigée, pour la plus grande partie, par celui-ci. Alfred de Vigny collabora à cette revue. » Cette édition originale est infiniment rare. Vicaire dans le Manuel de l’Amateur imprimé en 1895, ne cite qu’un seul exemplaire, incomplet, adjugé cependant 810 F Or à la Vente Noilly de 1886, enchère considérable pour l’époque. « Paul Lacroix avait acheté son exemplaire du Conservateur littéraire 80 fr. à une vente de la salle Silvestre ; cet ex. avec une nouvelle reliure en maroquin myrte jans. tr. dor. (Marius Michel) a été adjugé 810 fr., Noilly » Il était incomplet de la table du tome Ier. Carteret, dans Le Trésor du bibliophile imprimé en 1924, ne cite que deux exemplaires complets dont le nôtre « Claretie, 1918 , 3 vol. in-8, demi-maroquin de Champs vendu 3 055 F en 1918 » et un second exemplaire, dédicacé à Juliette Drouet, adjugé 46 000 F il y a 50 ans, en 1972, enchère alors considérable ; proche du prix obtenu cette même année 1972 par le superbe exemplaire des Œuvres de Louise Labé imprimées à Lyon en 1556 revêtu d’une reliure doublée aux écussons pour Charles Nodier (références : Bibliothèque R. Esmerian. Première partie, 6 juin 1972. Paris, n°82). Un tel exemplaire se négocierait aujourd’hui 300 000 €. Superbe exemplaire cité par Carteret dans lequel on a relié en tête deux portraits de Victor Hugo : l’un à la manière noire par Célestin Nanteuil, daté 1832, l’autre lithographié sur double page par V. Ratier, provenant des bibliothèques A. Claudin, célèbre bibliographe, enrichi de deux billets autographes qui lui furent adressés en juin 1900 par le romancier Paul Meurice (1818-1905), ami intime de Victor Hugo. Paul Meurice emprunte ces volumes à Claudin - son propre exemplaire étant prêté pour « l’exposition centenale du livre » - puis le complimente sur son « précieux exemplaire… avec sa reliure dans le goût du temps et les deux portraits… il est parfait » ; Jules Claretie (vendu 3 055 F en 1918) et P. Villeboeuf, éminent bibliophile du siècle dernier avec ex-libris.
Kra, Paris 1929. In-8 broché 25x20,5cm, édition originale, un des 600 ex numérotés sur vélin (n° 413), seul tirage. Décoloration partielle de la couverture, bon état, intérieur très frais.
Alphonse Lemerre,, Paris, (1885). In-12 relié plein-basane marron, titre doré sur le dos, tête dorée, 323 pages, couverture conservée, contre-plat de la reliure orné d'une dentelle intérieure dorée. Intérieur très frais, reliure en bon état.
Paris, Louis Conard, OEuvres complètes de Alfred de Vigny, 1914-1922, in-8 broché de XIII et 560 pages. Corps frais, brochure solide, couverture en bon état. Bel exemplaire.
Paris levavasseur, 1833. 2 volumes in-8 reliure demi-basane beige, reliure d'époque ornée de motifs romantiques, fac-similes de lettres, quelques petites rousseurs habituelles, frottements sur la reliure. Ensemble solide et bien conservé
DELMAS, 1949. In-8 relié (18 x 12,5 cm), reliure demi-maroquin rouge à coins, couverture conservée, 292 pages. 340g.C. - Intérieur très frais, quelques ombres sur le dos, très bon état, reliure solide
P., Lemerre, [vers 1900]. 2 vol. in-16 étroit, reliure demi-basane polie grenat à coins, dos à 5 faux nerfs, auteur et titre dorés, caissons ornés, double filet doré aux plats, tête dorées, étui marbré, 344 + 360 pp., 1 fac-similé dépl. h.-t. (Oeuvres complètes de A. de Vigny).
Etui lég. frotté, l'ouvrage en très bonne condition., bien relié. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
H. Piazza, Editeur, Le livre français, 1926, grand in-8 broché de XXII et 232 pages, couverture rempliée. Exemplaire N° 751 sur quatre mille exemplaires sur papier vélin du Marais. Corps frais, brochure solide, couverture en bon état. Bel exemplaire.
Paris, Louis Conard, 1914-1922. In-8, rel. de l'ép. demi-maroquin brun à coins, dos lisse, décor doré en long, titre doré, tête dorée, couv. et dos cons., XI-560 pp., notes et documents historiques, notes et éclaircissements in fine. Ex-dono manuscrit.
Reliure un brin salie, très bon ex. au demeurant. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 11 € -Monde (z B : 18 €) (z C : 31 €)
Paris, Librairie nouvelle, 1859. In-8, rel. demi chagrin bleu marine, dos à nerfs, caissons dorés ornés de petits fers dorés, titre doré, encadrements à froid sur les plats, tr. dorées, 434 pp., 2 fac-similé dépliants (petite déchirure sans gravité), notes in fine.
Douzième édition précédée de réflexions sur la vérité dans l'art. Accompagnée de documents historiques. Les coins sont un peu frottés, qq. pâles rousseurs, très bon ex. relié au demeurant. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Paris, G. Charpentier, Calmann Lévy, 1882. 2 vol. in-18, rel. bradel lég. post. demi toile enduite grise, dos lisse, pièce de titre verte, titre doré, 407 et 482 pp., 2 héliogravures aux front., 2 héliogravures h.-t., 2 fac-similés manuscrits.
Coiffes et pièces de titre un peu frottés, intérieur frais, bon ex. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Paris, Hippolyte Souverain, 1835. In-8 (4)-229-(3) pp., demi-veau rouge, dos orné (reliure de l'époque).
Édition originale. Titre-frontispice sur Chine d'Edouard May gravé à l'eau forte.Très bon exemplaire. Quelques rousseurs.Carteret, II, 458 ; Escoffier, 1118 ; Vicaire, VII, 1061.
P., Alphonse Lemerre, sans date [vers 1880]. 2 vol. in-12, demi-maroquin brun à coins, dos à nerfs plats, caissons ornés, tête dorée, 344 et 360 pp., fac-similé dépliant en fin du tome II.
Dos passés. Bon ex., en reliure de l'époque. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
P., Alphonse Lemerre, sans date [vers 1880]. In-12, demi-maroquin brun à coins, dos à nerfs plats, caissons ornés, tête dorée, 303 pp.
Dos passé et mors un peu frottés, sinon bon ex., en reliure de l'époque. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Bordeaux, Mounastre-Picamilh, 1913. Grand in-8, broché, couv. rempliée imprimée en noir et rouge, 53 pp. Tirage à 200 exemplaires, n°157, sur papier à bras après 2 sur Japon.
Extrait des "Actes de l’Académie des Sciences, Belles-lettres et Arts de Bordeaux". Couverture brunie et un peu salie, intérieur frais malgré d'infimes rousseurs. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
P., Editions de la Maison Française, 1947. In-4 en feuilles, sous chemise et étui cartonné, 227 pp. Edition limitée à 800 exemplaires sur pur chiffon Corvol, et à quelques exemplaires réservés aux Amis du Florilège dont celui-ci.
Troisième volume de la collection "Le Florilège des chefs-d’œuvre français". Etui jauni, exemplaire en parfaite condition. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 11 € -Monde (z B : 18 €) (z C : 31 €)
1878 Description du livre: Calmann Lévy éditeur, 1878, 25ème édition, précédée de réflexions sur la vérité dans l'art accompagnée de documents historiques, in 12 en demi reliure à nerfs et fleurons
TRES BELLE EDITION PRCALINE VERTE SUR LES PLATS ,dos en cuir vert5 nerfs titres et caissons dores , 3 tranches dorées, parfait etat exterieur et interieur Ray H3*
Précieux ensemble des premières lettres de Vigny à Hugo : 18 lettres autographes. Un témoignage remarquable de l'amitié de ces deux illustres romantiques. Reliure de Marius Michel et titrage de Maylander. [Courbevoie, Orléans] Bordeaux, Oloron, Pau 1820 - 1831. 1 vol. (155 x 235 mm) de 4 f., 18 p. avec ms et 4 f. Maroquin rouge, dos à nerfs orné, plats richement ornés d'un décor en encadrement, titre doré, tranches dorées sur témoins, doublures du même maroquin et dorures à l'identique, double garde de soie et papier (reliure signée Marius Michel, dorure et titres signés A. et R. Maylander). Merveilleux et passionnants messages de Vigny, l’autre chantre du romantisme naissant.
La première lettre connue de Victor Hugo à Alfred de Vigny est datée du 31 octobre 1820. Les deux jeunes hommes – âgés respectivement de dix-huit et vingt-trois ans – s’étaient rencontrés peu avant par l’entremise d’Émile et Antoni Deschamps. Vigny, qui suit en 1820 une carrière militaire, n’a alors rien publié, tandis que Hugo est déjà célèbre. En décembre, Le Conservateur littéraire, fondé par les frères Hugo, va publier ses premiers textes. La première des lettres de notre recueil contient la lettre princeps de leur échange, celle que Vigny envoie à Hugo le 22 octobre 1820 et à laquelle Hugo répondra le 31. Il félicite « Monsieur Victor » de son Ode sur la naissance du duc de Bordeaux : « Vous avez fait là un bel ouvrage sur un sujet où l’on marche toujours au bord du vulgaire, et jamais le pied ne vous a glissé ». L’amitié est réelle, placée sur le signe des lettres, mais aussi de la fraternité quand survient un drame : « Que vous dire, mon bon ami, sinon que je pleure comme vous ? Je ne sais pourquoi on a créé le mot de consolation, quand la chose n’existe pas. Il n’y en a pas pour ceux qui sentent le malheur tout entier, tout fort comme il est. Vos douleurs de père ont été bien proches de celles de fils et de frère ; vous êtes accablé par les peines de famille, cette assemblée naturelle que l’on croit notre seule source de biens » (octobre 1823, à la mort du premier fils des Hugo). Louis Barthou se chargea de l’édition de cette correspondance en volume, alors inédite, qu’il fit précéder d’une étude critique qui analyse ces 18 lettres autographes. « Mon intention n’a pas été d’écrire cette histoire qui ne s’achève pas en 1831, mais seulement de l’enrichir de documents que l’on croyait perdus. Ils prouvent que pendant onze ans, l’amitié fraternelle des deux grands poètes ne fut traversée par aucun nuage. Elle fait honneur à leur cœur et à leur génie […] ». Cette étude fut publiée à part dans La Revue des deux mondes (vol. 25, n° 3, 1er fév. 1925, p. 513-537), puis en volume chez Émile-Paul, en mai. Des bibliothèques Louis Barthou (I, 25-27 mars 1935, n° 420, ex-libris) ; Gérard de Berny (I, 27 novembre 1958, n° 121, ex-libris) et Charles Hayoit (II, 29 juin 2001, n° 328, ex-libris).
Nadar, Paris 1856, 6,5x10,5cm, une feuille.
Photographie originale à l'albumine au format carte de visite. Epreuve sur papier salé. Un des premiers portraits du poète, qui fut un des premiers modèles du photographe. Rare, comme tous les premiers portraits chez Nadar de Vigny. Photographie montée sur carton rigide gris, extraite d'un album photographique d'un collectionneur. A la plume dans la marge basse, Le Cte Alfred de Vigny, et dans la marge droite NADAR en capitales. Un des premiers portraits de Nadar où déjà se dégage son style épuré. "Nadar photographie ses modèles simplement, n'utilisant que la lumière naturelle et zénithale diffusée par les verrières et réfléchie par de grands panneaux mobiles. Les poses à la manière d'Ingres valent surtout pour l'intimité et la complicité qu'il sait créer avec ses sujets. «La photographie est à la portée du premier des imbéciles, elle s'apprend en une heure. Ce qui ne s'apprend pas, c'est le sentiment de la lumière [...]et encore moins l'intelligence morale de votre sujet [...] et la ressemblance intime», dira-t-il. Dans cette période, où le portrait s'industrialise dans un académisme convenu, Nadar supprime les accessoires et décors conventionnels et refuse la retouche, au profit de « l'expression vraie et de cet instant de compréhension qui vous met en contact avec le modèle, qui vous aide à le résumer, vous guide vers ses idées et son caractère»." (Claude Postel : connaissance des arts). L'entreprise Nadar executera des tirages plus tardifs de ce cliché mais celui-ci est bien un cliché de démonstration, non destiné à l'usage. A l'instar de Baudelaire, Vigny déplorait la mode de la photographie et particulièrement celle des portraits, mais il détenait paradoxalement sa propre collection de photos cartes de visite et à la fin de sa vie, il multiplia les séances de poses, d'abord chez Nadar puis chez Le Gray. Il se montre vers 1855 soucieux de son image, celle qui va laisser à la postérité, et ses portraits photographiques doivent traduire le personnage de poète qu'il désire laisser. C'est ainsi qu'on le découvre sur ce portrait dans une attitude de sphynx, assis assez rigidement dans un fauteuil de velours, le regard dirigé vers l'horizon, les bras croisés, la main droite tenant un porte-mine, emblème de sa vocation, la rosette de la légion d'honneur ornant son col. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris, Charpentier, 1845. In-12, (4)-280 pp., reliure postérieure demi-basane à coins, dos orné (dos passé, rousseurs, tête rognée un peu court).
ENVOI autographe signé et daté d'Alfred de Vigny ("de la part de l'auteur, Alfred de Vigny, 23 mars 1848"). * Voir photographie(s) / See picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Lib. Nouvelle, Paris 1856, 13x21,5cm, relié.
Septième édition en partie originale car revue et corrigée. Reliure en demi chagrin noir, dos à quatre fins nerfs orné de doubles caissons à froid, plats de cartonnage noir, gardes et contreplats de papier à la cuve, reliure de l'époque. Rare envoi autographe daté et signé de Alfred de Vigny à l'abbé Huc qui fut l'un des grands missionnaires de Chine et pour qui Alfred de Vigny avait une grande admiration : " témoignage de vénération et d'attachement / Alfred de Vigny." Quelques petites rousseurs. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris, Aux éditions du Seuil, 1965; in-8, 661 pp., cartonnage de l'éditeur. En bon état pleine toile rouge d'éditeur - préface présentation et notes de Paul Viallaneix texte d'alfred de VIGNY.
En bon état pleine toile rouge d'éditeur - préface présentation et notes de Paul Viallaneix texte d'alfred de VIGNY.
Presses Universitaires de France - PUF 1989 1 vol. broché in-8, broché, 410 pp., fac-similés et 8 planches hors-texte, index. Documents inédits. Introduction à la correspondance d'Alfred de Vigny. Textes réunis, classés et annotés par Madelaine Ambrière, Nathalie Basset, Loïc Chotard et Jean Sangnier. Très bon état.