Précieux exemplaire dédicacé par l’auteur à sa cousine la comtesse de Clérembaut revêtu d’une fine et élégante reliure romantique. Paris, Urbain Canel, 1826. 2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ (1) f.bl., (2) ff., 411 pp., (1) p.; II/ (2) ff., 491 pp., (1) p. Reliés en plein veau glacé, filet doré et diverses roulettes à froid encadrant les plats, large motif décoratif frappé à froid au centre des plats, dos à nerfs finement ornés, coupes décorées, tranches dorées, rares rousseurs. Reliure de l’époque. 202 x 125 mm.
Edition originale de cet «ouvrage extrêmement rare» d’Alfred de Vigny, le «premier roman historique français». (Carteret, II, p. 452). Vicaire, VII, 1053; Clouzot, p. 274. « Peu commun» souligne Clouzot. Cinq-Mars, publié en 1826, fut considéré comme le premier grand roman historique français. Vigny place les hommes illustres au premier plan, procédé qui contribue à créer un genre hybride entre le roman et l'histoire, mais aussi à créer un décalage entre le fait historique et l'action. Cinq-Mars cristallise l'épineux problème du rapport entre histoire et fiction. Vigny défend l'idée d'un récit qui « perfectionne l'évènement pour lui donner une grande signification morale ». Répondant aux critiques qui lui reprochent ses écarts d'imagination et de poésie, il affirme que la liberté qu'il prend avec l'histoire est « la liberté que les Anciens portaient dans l'histoire même », car «à leurs yeux l'histoire était aussi une œuvre d'art ». L'action du roman se situe au début du XVIIe siècle et a pour cadre la cour du roi Louis XIII. Il relate l'histoire du marquis de Cinq-Mars qui, homme de bravoure et de fermeté, sut gagner l'estime du roi en organisant un mouvement d'opposition au cardinal de Richelieu. Cependant, des manipulations, des complots, des trahisons diverses amenèrent finalement le roi à abandonner son champion et permirent à Richelieu de triompher. En choisissant cet épisode historique et en magnifiant le personnage de Cinq-Mars, Vigny prenait délibérément partie en faveur d'une aristocratie restée fidèle à l'idéal chevaleresque. Cinq Mars, favori du roi, y incarne l’ancienne noblesse sacrifiée par Richelieu à la monarchie absolue et unitaire. En faisant revivre cette authentique conjuration ourdie en 1639, Vigny réalise un désir d’enfant : «Apres avoir lu les ‘Mémoires’ du Cardinal de Retz, il me vint dans l’esprit d’écrire une Histoire de la Fronde. J’avais quatorze ans… Il me sembla depuis acquitter une véritable dette d’amitié lorsque j’écrivis ‘Cinq-Mars’.. et en 1824 à Oloron dans les Pyrénées, je composai entièrement et écrivis sur une feuille de papier le plan entier de ‘Cinq-Mars’. Il n’y a pas de livre que j’ai plus longtemps et plus sérieusement médité… Ce ne fut qu’n 1826 que je me mis à écrire le livre d’un bout à l’autre, et, comme on dit, d’une seule encre». (Vigny, Journal d’un poète, mai 1837). L’éclatant succès littéraire de «Cinq-Mars» allait museler les critiques qui qualifiaient l’écrivain d’amateur et permettre à celui-ci de s’imposer au public français. Hugo écrivit dans la Quotidienne du 30 juillet 1826 un article élogieux sur le présent roman : « Admirable ! La foule le lira comme un roman, le poète comme un drame, l'homme d'État comme une histoire!» Précieux exemplaire offert par l’auteur sa cousine, la comtesse de Clérembaut, portant cet envoi signé sur le faux-titre: «A Madame la Comtesse de Clérembaut. Témoignage d’attachement. Alfred de Vigny». La comtesse de Clérembaut est la femme du Colonel comte de C., le cousin de Vigny. Vigny et la comtesse étaient très proches et entretenaient une correspondance épistolaire régulière. Bel exemplaire de cette édition originale d’une grande rareté, d’une émouvante provenance, revêtu d’une fine et élégante reliure romantique. Les exemplaires en reliure de l’époque sont de toute rareté. D’après nos recherches, seules 3 Institutions publiques françaises possèderaient cette rare originale : B.n.F., Bibliothèque de Lille et Bibliothèque Sainte-Geneviève de Paris. Le dernier exemplaire répertorié sur le marché international, l’exemplaire Hayoit, pourtant en reliure très postérieure, fut vendu il y a 22 ans 5000 € (Paris, Sotheby’s, vente Hayoit du 29 juin 2001, lot 330).
Précieux exemplaire A. Claudin, Jules Claretie et P. Villeboeuf cité et décrit par Carteret. Paris, au Bureau du Conservateur littéraire, 1819-20. 3 volumes in-8 de : I/ (1) f., 404 pp., 2 portraits hors-texte dont un à double page ont été ajoutés au début du volume ; II/ (2) ff., 404 pp. mal ch. 504 ; III/ 416 pp. Relié en demi-maroquin vert à grain long à coins, dos lisses ornés d’un motif romantique doré en long, filets dorés sur les plats. V. Champs. 197 x 125 mm.
Edition originale « extrêmement rare » (Clouzot, Guide du Bibliophile Français, p. 142) contenant notamment l’édition originale de Bug-Jargal. En 1819, par le conseil de Chateaubriand, qui avait deviné le talent littéraire des trois frères Hugo et qui s’intéressait à leur avenir, Abel fonda, de concert avec Eugène et Victor, Le Conservateur littéraire. Cette revue devait être, dans sa pensée, le complément indispensable du Conservateur politique, auquel la collaboration de Chateaubriand avait donné tant de vogue et tant d’éclat. Les trois frères qui vivaient dans une touchante harmonie, et qui n’avaient pas d’autre rivalité que l’amour des lettres, étaient à peu près les seuls rédacteurs du Conservateur littéraire, dans lequel chacun d’eux reparaissait continuellement sous différents pseudonymes et sous des initiales différentes. Chacun d’eux était tour à tour critique, poète, romancier, moraliste, pour varier la rédaction des livraisons hebdomadaires, qui produisaient toujours beaucoup d’effet dans le petit monde des écrivains, sans amener les abonnés à l’aide desquels le recueil aurait pu continuer. Enfin après dix-huit mois de persévérance et d’effort, il fallut renoncer à une publication qui ne faisait pas ses frais. « Il n’a paru de cette Revue que trente livraisons formant trois volumes in-8, Paris, A. Boucher, 1819-20. On lit dans une note du ‘Catalogue de livres provenant de la bibliothèque de M. de N***’ (1856) ‘Victor Hugo écrivait sous son nom et sous diverses initiales pseudonymes la plupart des articles de critique littéraire qu’il n’a pas recueillis dans ses Mélanges. On y trouve aussi la première édition de Bug-Jargal et des pièces de vers qui manquent encore à ses œuvres complètes. Victor Hugo signe tantôt V., tantôt H., tantôt V. d’Auverney, tantôt M., et quelquefois il ne signe pas du tout. Son frère Abel signe A. ; son frère Eugène, E. Parmi les rédacteurs, on reconnaît Theodore Pavie, Ader, J. Sainte-Marie, etc. Il faut signaler la fameuse épître Les Vous et les Tu, signée Aristide ; la Lettre de Publicola Petissot, les traductions de Virgile, de Lucain et d’Ossian, qu’on voudrait voir ajoutées aux œuvres de Victor Hugo’. » Cette revue, dit Charles Asselineau, dans sa Bibliographie romantique, 2ème édition, p. 265, « a été fondée par Eugène et Victor Hugo et rédigée, pour la plus grande partie, par celui-ci. Alfred de Vigny collabora à cette revue. » Cette édition originale est infiniment rare. Vicaire dans le Manuel de l’Amateur imprimé en 1895, ne cite qu’un seul exemplaire, incomplet, adjugé cependant 810 F Or à la Vente Noilly de 1886, enchère considérable pour l’époque. « Paul Lacroix avait acheté son exemplaire du Conservateur littéraire 80 fr. à une vente de la salle Silvestre ; cet ex. avec une nouvelle reliure en maroquin myrte jans. tr. dor. (Marius Michel) a été adjugé 810 fr., Noilly » Il était incomplet de la table du tome Ier. Carteret, dans Le Trésor du bibliophile imprimé en 1924, ne cite que deux exemplaires complets dont le nôtre « Claretie, 1918 , 3 vol. in-8, demi-maroquin de Champs vendu 3 055 F en 1918 » et un second exemplaire, dédicacé à Juliette Drouet, adjugé 46 000 F il y a 50 ans, en 1972, enchère alors considérable ; proche du prix obtenu cette même année 1972 par le superbe exemplaire des Œuvres de Louise Labé imprimées à Lyon en 1556 revêtu d’une reliure doublée aux écussons pour Charles Nodier (références : Bibliothèque R. Esmerian. Première partie, 6 juin 1972. Paris, n°82). Un tel exemplaire se négocierait aujourd’hui 300 000 €. Superbe exemplaire cité par Carteret dans lequel on a relié en tête deux portraits de Victor Hugo : l’un à la manière noire par Célestin Nanteuil, daté 1832, l’autre lithographié sur double page par V. Ratier, provenant des bibliothèques A. Claudin, célèbre bibliographe, enrichi de deux billets autographes qui lui furent adressés en juin 1900 par le romancier Paul Meurice (1818-1905), ami intime de Victor Hugo. Paul Meurice emprunte ces volumes à Claudin - son propre exemplaire étant prêté pour « l’exposition centenale du livre » - puis le complimente sur son « précieux exemplaire… avec sa reliure dans le goût du temps et les deux portraits… il est parfait » ; Jules Claretie (vendu 3 055 F en 1918) et P. Villeboeuf, éminent bibliophile du siècle dernier avec ex-libris.
Alphonse Lemerre,, Paris, (1885). In-12 relié plein-basane marron, titre doré sur le dos, tête dorée, 323 pages, couverture conservée, contre-plat de la reliure orné d'une dentelle intérieure dorée. Intérieur très frais, reliure en bon état.
Kra, Paris 1929. In-8 broché 25x20,5cm, édition originale, un des 600 ex numérotés sur vélin (n° 413), seul tirage. Décoloration partielle de la couverture, bon état, intérieur très frais.
Paris, Louis Conard, OEuvres complètes de Alfred de Vigny, 1914-1922, in-8 broché de XIII et 560 pages. Corps frais, brochure solide, couverture en bon état. Bel exemplaire.
DELMAS, 1949. In-8 relié (18 x 12,5 cm), reliure demi-maroquin rouge à coins, couverture conservée, 292 pages. 340g.C. - Intérieur très frais, quelques ombres sur le dos, très bon état, reliure solide
La Bonne Compagnie, Paris, 1945. In-8 broché (21 x 14 cm), couverture rempliée illustrée en couleurs, 280 pages, illustré de lithographies en couleurs hors-texte d'Emilien DUFOUR. Edition limitée à 2000 exemplaires numérotés sur vélin de Rives, celui-ci l'un des 25 exemplaires Hors-Commerce (marqué 15 HC).-520g.L. - Très bon état.
P., Lemerre, [vers 1900]. 2 vol. in-16 étroit, reliure demi-basane polie grenat à coins, dos à 5 faux nerfs, auteur et titre dorés, caissons ornés, double filet doré aux plats, tête dorées, étui marbré, 344 + 360 pp., 1 fac-similé dépl. h.-t. (Oeuvres complètes de A. de Vigny).
Etui lég. frotté, l'ouvrage en très bonne condition., bien relié. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Paris levavasseur, 1833. 2 volumes in-8 reliure demi-basane beige, reliure d'époque ornée de motifs romantiques, fac-similes de lettres, quelques petites rousseurs habituelles, frottements sur la reliure. Ensemble solide et bien conservé
H. Piazza, Editeur, Le livre français, 1926, grand in-8 broché de XXII et 232 pages, couverture rempliée. Exemplaire N° 751 sur quatre mille exemplaires sur papier vélin du Marais. Corps frais, brochure solide, couverture en bon état. Bel exemplaire.
Précieux ensemble des premières lettres de Vigny à Hugo : 18 lettres autographes. Un témoignage remarquable de l'amitié de ces deux illustres romantiques. Reliure de Marius Michel et titrage de Maylander. [Courbevoie, Orléans] Bordeaux, Oloron, Pau 1820 - 1831. 1 vol. (155 x 235 mm) de 4 f., 18 p. avec ms et 4 f. Maroquin rouge, dos à nerfs orné, plats richement ornés d'un décor en encadrement, titre doré, tranches dorées sur témoins, doublures du même maroquin et dorures à l'identique, double garde de soie et papier (reliure signée Marius Michel, dorure et titres signés A. et R. Maylander). Merveilleux et passionnants messages de Vigny, l’autre chantre du romantisme naissant.
La première lettre connue de Victor Hugo à Alfred de Vigny est datée du 31 octobre 1820. Les deux jeunes hommes – âgés respectivement de dix-huit et vingt-trois ans – s’étaient rencontrés peu avant par l’entremise d’Émile et Antoni Deschamps. Vigny, qui suit en 1820 une carrière militaire, n’a alors rien publié, tandis que Hugo est déjà célèbre. En décembre, Le Conservateur littéraire, fondé par les frères Hugo, va publier ses premiers textes. La première des lettres de notre recueil contient la lettre princeps de leur échange, celle que Vigny envoie à Hugo le 22 octobre 1820 et à laquelle Hugo répondra le 31. Il félicite « Monsieur Victor » de son Ode sur la naissance du duc de Bordeaux : « Vous avez fait là un bel ouvrage sur un sujet où l’on marche toujours au bord du vulgaire, et jamais le pied ne vous a glissé ». L’amitié est réelle, placée sur le signe des lettres, mais aussi de la fraternité quand survient un drame : « Que vous dire, mon bon ami, sinon que je pleure comme vous ? Je ne sais pourquoi on a créé le mot de consolation, quand la chose n’existe pas. Il n’y en a pas pour ceux qui sentent le malheur tout entier, tout fort comme il est. Vos douleurs de père ont été bien proches de celles de fils et de frère ; vous êtes accablé par les peines de famille, cette assemblée naturelle que l’on croit notre seule source de biens » (octobre 1823, à la mort du premier fils des Hugo). Louis Barthou se chargea de l’édition de cette correspondance en volume, alors inédite, qu’il fit précéder d’une étude critique qui analyse ces 18 lettres autographes. « Mon intention n’a pas été d’écrire cette histoire qui ne s’achève pas en 1831, mais seulement de l’enrichir de documents que l’on croyait perdus. Ils prouvent que pendant onze ans, l’amitié fraternelle des deux grands poètes ne fut traversée par aucun nuage. Elle fait honneur à leur cœur et à leur génie […] ». Cette étude fut publiée à part dans La Revue des deux mondes (vol. 25, n° 3, 1er fév. 1925, p. 513-537), puis en volume chez Émile-Paul, en mai. Des bibliothèques Louis Barthou (I, 25-27 mars 1935, n° 420, ex-libris) ; Gérard de Berny (I, 27 novembre 1958, n° 121, ex-libris) et Charles Hayoit (II, 29 juin 2001, n° 328, ex-libris).
Paris, Louis Conard, 1914-1922. In-8, rel. de l'ép. demi-maroquin brun à coins, dos lisse, décor doré en long, titre doré, tête dorée, couv. et dos cons., XI-560 pp., notes et documents historiques, notes et éclaircissements in fine. Ex-dono manuscrit.
Reliure un brin salie, très bon ex. au demeurant. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 11 € -Monde (z B : 18 €) (z C : 31 €)
Paris, Librairie nouvelle, 1859. In-8, rel. demi chagrin bleu marine, dos à nerfs, caissons dorés ornés de petits fers dorés, titre doré, encadrements à froid sur les plats, tr. dorées, 434 pp., 2 fac-similé dépliants (petite déchirure sans gravité), notes in fine.
Douzième édition précédée de réflexions sur la vérité dans l'art. Accompagnée de documents historiques. Les coins sont un peu frottés, qq. pâles rousseurs, très bon ex. relié au demeurant. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Paris, G. Charpentier, Calmann Lévy, 1882. 2 vol. in-18, rel. bradel lég. post. demi toile enduite grise, dos lisse, pièce de titre verte, titre doré, 407 et 482 pp., 2 héliogravures aux front., 2 héliogravures h.-t., 2 fac-similés manuscrits.
Coiffes et pièces de titre un peu frottés, intérieur frais, bon ex. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Paris, Hippolyte Souverain, 1835. In-8 (4)-229-(3) pp., demi-veau rouge, dos orné (reliure de l'époque).
Édition originale. Titre-frontispice sur Chine d'Edouard May gravé à l'eau forte.Très bon exemplaire. Quelques rousseurs.Carteret, II, 458 ; Escoffier, 1118 ; Vicaire, VII, 1061.
P., Alphonse Lemerre, sans date [vers 1880]. 2 vol. in-12, demi-maroquin brun à coins, dos à nerfs plats, caissons ornés, tête dorée, 344 et 360 pp., fac-similé dépliant en fin du tome II.
Dos passés. Bon ex., en reliure de l'époque. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
P., Alphonse Lemerre, sans date [vers 1880]. In-12, demi-maroquin brun à coins, dos à nerfs plats, caissons ornés, tête dorée, 303 pp.
Dos passé et mors un peu frottés, sinon bon ex., en reliure de l'époque. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Bordeaux, Mounastre-Picamilh, 1913. Grand in-8, broché, couv. rempliée imprimée en noir et rouge, 53 pp. Tirage à 200 exemplaires, n°157, sur papier à bras après 2 sur Japon.
Extrait des "Actes de l’Académie des Sciences, Belles-lettres et Arts de Bordeaux". Couverture brunie et un peu salie, intérieur frais malgré d'infimes rousseurs. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
P., Editions de la Maison Française, 1947. In-4 en feuilles, sous chemise et étui cartonné, 227 pp. Edition limitée à 800 exemplaires sur pur chiffon Corvol, et à quelques exemplaires réservés aux Amis du Florilège dont celui-ci.
Troisième volume de la collection "Le Florilège des chefs-d’œuvre français". Etui jauni, exemplaire en parfaite condition. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 11 € -Monde (z B : 18 €) (z C : 31 €)
Exceptionnel et précieux manuscrit d'un des plus importants romans de Vigny. Stello a été publié dans la "Revue des Deux Mondes".Reliure de Chambolle-Duru. De la bibliothèque Louis Barthou. [Paris, circa 1832]. 1 vol. (200 x 310 mm) de 3 f., 275 feuillets manuscrit et 3 f. Maroquin rouge, dos à nerfs orné de filets à froid, titre doré, doubles filets sur les coupes, tête dorée, chemise et étui moderne (reliure signée de Chambolle-Duru). Manuscrit de travail complet.
Stello a été publié dans la Revue des Deux Mondes en trois livraisons : le 15 octobre 1831, où ce récit initial est présenté comme le « fragment d’un gros livre », puis le 1er décembre 1831 et le 1er avril 1832. À partir du 9 juin 1832 (selon la Bibliographie de la France) vont s’échelonner pas moins de huit éditions, qui seront revues et corrigées par l’auteur, toutes chez Gosselin et Renduel. Comme le note Sophie Vanden Abeele-Marchal dans son étude sur la genèse de Stello, Vigny consignait dans son Journal à la date du 20 mai 1832 : « J’ai achevé de corriger moi-même et moi seul, les épreuves de la première édition de Stello. Cette édition vaudra mieux que le manuscrit que je brûlerai un de ces jours et que je conserve encore je ne sais pourquoi. » Ce ne sera dieu merci pas la cas, et Vigny y ajoutera même 8 derniers chapitres qui ne seront présents que dans l’édition imprimée [35 à 42] : « Un soir d’été » ; « Un tour de roue » ; « De l’ostracisme perpétuel » ; « Le ciel d’Homère » ; « Du mensonge social » ; « Ordonnance du Docteur Noir » ; « Effet de la consultation » ; « Fin ». Le manuscrit est rédigé à l’encre brune au recto de grands feuillets de papier vélin, surchargé de ratures, corrections et additions – parfois sur des feuillets plus petits ajoutés – et témoigne d’un important travail d’élaboration et de remaniement. Plusieurs versos présentent des lignes biffées, correspondant à des débuts de page abandonnés. La pagination, en haut à droite des feuillets, est discontinue, parfois double, avec quelques incohérences (et quelques erreurs lors de la reliure). Enfin, la numérotation et l’intitulé des chapitres ont donné lieu à des hésitations dont le manuscrit porte trace ; les derniers chapitres ne sont pas numérotés. Une « Table » finale dresse la liste des 42 chapitres. Enfin, il porte le nom des typographes entre lesquels a été répartie la copie pour la mise à l’impression. « Les Essentiels » de la Bibliothèque nationale de France présente ainsi ce chef-d’œuvre du romantisme : « La Première consultation du Docteur noir, Stello ou Les Diables bleus est un roman à tiroirs mettant en scène Stello, jeune poète atteint de l’étrange maladie des « diables bleus » qui lui donne envie de s’engager en politique, ce que le vieux Docteur noir va entreprendre de guérir en racontant le sort malheureux qu’ont réservé trois pouvoirs politiques différents (monarchie absolue, monarchie parlementaire et démocratie) à trois poètes (Gilbert, Chatterton et André Chénier), avant de prescrire de « séparer la vie poétique de la vie politique » dans une ordonnance conclusive. L’œuvre se distingue par une certaine virtuosité, mêlant révolte, pitié ou détachement, dans un style qui s’adapte aux histoires rapportées : la première nouvelle mime malicieusement le style fleuri d’un dix-huitième siècle matérialiste et la seconde prend des airs anglais, quand la troisième donne à éprouver l’atmosphère de la Terreur. À la psychologie du poète s’ajoute la question de sa place dans la société et, plus largement, de la possibilité d’un gouvernement satisfaisant ainsi que du rôle de l’art. » Des bibliothèques Louis Barthou et Lucien Dhuys. Détail des titres et de la double numérotation : En tête du chapitre 1 « Caractère du malade », Vigny a noté : « Ce chapitre doit être mis à la place de l’autre 1e chapitre » ; II « Symptômes » (Vigny a hésité sur le titre : « Symptômes et choses singulières que Stello dit au Docteur noir ») ; III « Conséquences des Diables-bleus » ; IV « Histoire d’une puce enragée » (4 autres titres biffés, dont « Comment le Roi eut une idée nouvelle » ; l’héroïne féminine s’appelait Madame de Châteauroux, corrigé en Mademoiselle de Coulanges) ; V « Interruption » ; VI (mal numéroté VII) « Continuation de l’histoire que fit Docteur noir » ; VII [VIII] « Un credo » (deux titres biffés, dont « Êtes-vous Poëte ? »). [Ce premier groupe est paginé 1-19 avec un feuillet 14 bis.] VIII [IX corrigé en 8, ce décalage corrigé se poursuivant sur les 4 chapitres suivants] « Demi-folie » ; IX « Suite de l’histoire de la puce enragée » ; X « Amélioration » ; XI « Un grabat » ; XII « Une distraction » [Ce 2e groupe, marqué en tête « 2e article », paginé 1-21, a été ajouté au précédent pour former la première livraison de la Revue des Deux Mondes (RDM)] ; XIII [marqué XII, le décalage se poursuivant sur les chap. suivants] « Une idée pour une autre » ; XIV « Histoire de Kitty Bell » ; XV « Une lettre Anglaise » ; XVI « Où le Drame est interrompu par l’érudition d’une manière déplorable... » ; XVII « Suite de l’histoire de Kitty Belle. Un bienfaiteur » ; XVIII « Un escalier ». [Ce 3e groupe, paginé 1-42, correspond à la 2e livraison de la RDM.] ; XIX « Tristesse et Pitié » (titre primitif biffé : « Dur comme la pensée ») ; XX « Une histoire de la Terreur ». [Ce 4e groupe est paginé 1-15 avec un 5 bis et 18-24 ; il donne le début de la 3e livraison de la RDM.] ; 21 « Un bon canonnier » ; 22 « D’un honnête vieillard » ; 23 « Sur les hiéroglyphes du bon canonnier » ; 24 « La Maison Lazare » ; 25 « Une jeune mère » ; 26 « Une chaise de paille » ; 27 « Une femme est toujours un enfant » ; 28 « Le Réfectoire » ; 29 « Le Caisson » ; 30 « La Maison de Mr de Robespierre, avocat au Parlement » ; 31 « Un législateur » ; 32 [XXXIII] « La Promenade croisée » [le début a été relié après le chapitre 32 ajouté] ; 33 [XXXIV] « Un petit divertissement » [Ce 5e groupe, paginé 1-59 (plus 20 A et B et 40 bis) et 57-88 (plus 61 bis et 62 bis) constitue et termine la 3e livraison de la Revue des deux mondes]. Aguttes, 17.11.2020, n° 111 ; Classique Garnier, « La Genèse de Stello » p. 67.
Alfred de Vigny (1797-1863), poète, écrivain. L.A.S., sd [fin octobre ou début novembre 1822], 1p in-8. A l'écrivain Sophie Gay (1776-1852). « Comment voulez-vous, Madame, que tout ce que vous désirez, je ne m'empresse pas de le faire. J'ai déjà un pied sur la grande route, mais j'espère, avant d'y mettre l'autre, vous voir un moment et vous porter cette Dolorida et son époux qui vaut mieux que vous ne croyez. Alfred de Vigny ». Très intéressante lettre autour d'un de ses meilleurs poèmes (selon Sainte-Beuve) : c'est l'époque où Sophie Gay espère encore que Vigny épouse sa fille Delphine. Quand il écrit cette lettre, il s'apprête à partir à Orléans et il semble que Sophie Gay voulait avoir le texte de ce poème que Vigny leur avait déjà lu, probablement dès avril 1822. André Jarry a très bien expliqué la chronologie permettant de mieux dater l'écriture de ce poème et de situer cette lettre (Alfred de Vigny, Etapes et sens du geste littéraire. Genève, Droz, 1998. Tome I, p.74-76). Très belle et importante lettre. [370]
Phone number : +33 6 30 94 80 72
Paris, Charpentier, 1846
In-12 (178 x 115 mm), faux-titre, titre, 244 pp., demi-basane havane, dos lisse orné de filets, plats de toile chagrinée bordeaux, tranches mouchetées (reliure d'époque). Même ouvrage, mais avec un titre changé, que les Poésies complètes, publiées en 1841, chez le même éditeur (Vicaire. Manuel de l'amateur de livres du XIXe siècle, tome VII, col. 1052). Précieux exemplaire comportant un envoi autographe signé de l'auteur à Louise Colet (1810 - 1876), poétesse, maîtresse de Flaubert, Vigny, Musset, Victor Cousin et Abel Villemain, née Louise Révoil de Servannes. Son salon littéraire parisien fut fréquenté par Victor Hugo, Leconte de Lisle, et de nombreux auteurs. Elle fut la confidente de Madame Récamier. (quelques frottements, usure aux coins, rares rousseurs claires). // 12mo (178 x 115 mm), half-title, title, 244 pp., havana quarter roan, smooth spine tooled with fillets, claret shagreen-cloth covers, sprinkled edges (contemporary binding). Same book, but with title changed, as "Poésies complètes" published in 1841, same editor. Precious copy containing a signed autograph dedication by the author to Louise Colet (1810 - 1876), french poet, lover of Flaubert, Vigny, Musset, Victor Cousin and Abel Villemain, born Louise Revoil de Servannes. In her salon in Paris she received Victor Hugo, Leconte de Lisle, and many writers. She was the confidante of Madame Récamier. (some rubbings, and on hinges, corners used, rare light spots).
Alfred de Vigny, Trois Poèmes - La Maison du Berger, La Mort du Loup & La Bouteille à la Mer. Bruxelles, s.n., 1914. Petit in-4, 40p. Edition tirée à 72 exemplaires sur papier hollande, n°27, sans éditeur, sans mention d'imprimeur. Cette édition était vraisemblablement hors commerce et réservée aux bibliophiles belges. La Maison du Berger est un poème publié en 1844. Les deux autres sont publiés en 1843 et 1854 dans la Revue des Deux-Mondes en 1854. Exemplaire truffé de deux autographes d'Alfred de Vigny offert par Louis Ratisbonne à une demoiselle en 1881 (lettre jointe). Le premier autographe est une note paru dans la Revue des Deux-Mondes le 30 avril 1841 : "Après avoir écouté M. Henry Mondeux, ce prodigieux enfant qui a deviné les mathématiques transcendantes en gardant les troupeaux, M. Alfred de Vigny, frappé de cette sorte d'intuition qui fait que Henri Mondeux avait résolu déjà , étant seul et inconnu dans les champs , des problèmes par les équations, sans savoir encore poser les chiffres et les nommer correctement, vient d'écrire hier, sur lui, les vers suivans". Ce texte est censé être la présentation que fait du poème Victor de Mars. Vigny lui aura donc rédigé la présentation ! Le second autographe est une citation de Luiz de Camoëns (1525-1580) : « Camoëns dit : La lune reçoit sa clarté du soleil, le visage reçoit la sienne du cour. » Provenance : Christian Fettweis, bibliophile belge, qui a acquis cet ouvrage le 10 mai 1944. Reliure signée Charles de Samblanx, demi-maroquin aubergine à coins, dos à nerfs, tête dorée, couvertures conservées. Coins usés, mors supérieur fendu en bas sur 3cm. Très bel ouvrage avec autographes d'Alfred de Vigny.
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Nadar, Paris 1856, 6,5x10,5cm, une feuille.
Photographie originale à l'albumine au format carte de visite. Epreuve sur papier salé. Un des premiers portraits du poète, qui fut un des premiers modèles du photographe. Rare, comme tous les premiers portraits chez Nadar de Vigny. Photographie montée sur carton rigide gris, extraite d'un album photographique d'un collectionneur. A la plume dans la marge basse, Le Cte Alfred de Vigny, et dans la marge droite NADAR en capitales. Un des premiers portraits de Nadar où déjà se dégage son style épuré. "Nadar photographie ses modèles simplement, n'utilisant que la lumière naturelle et zénithale diffusée par les verrières et réfléchie par de grands panneaux mobiles. Les poses à la manière d'Ingres valent surtout pour l'intimité et la complicité qu'il sait créer avec ses sujets. «La photographie est à la portée du premier des imbéciles, elle s'apprend en une heure. Ce qui ne s'apprend pas, c'est le sentiment de la lumière [...]et encore moins l'intelligence morale de votre sujet [...] et la ressemblance intime», dira-t-il. Dans cette période, où le portrait s'industrialise dans un académisme convenu, Nadar supprime les accessoires et décors conventionnels et refuse la retouche, au profit de « l'expression vraie et de cet instant de compréhension qui vous met en contact avec le modèle, qui vous aide à le résumer, vous guide vers ses idées et son caractère»." (Claude Postel : connaissance des arts). L'entreprise Nadar executera des tirages plus tardifs de ce cliché mais celui-ci est bien un cliché de démonstration, non destiné à l'usage. A l'instar de Baudelaire, Vigny déplorait la mode de la photographie et particulièrement celle des portraits, mais il détenait paradoxalement sa propre collection de photos cartes de visite et à la fin de sa vie, il multiplia les séances de poses, d'abord chez Nadar puis chez Le Gray. Il se montre vers 1855 soucieux de son image, celle qui va laisser à la postérité, et ses portraits photographiques doivent traduire le personnage de poète qu'il désire laisser. C'est ainsi qu'on le découvre sur ce portrait dans une attitude de sphynx, assis assez rigidement dans un fauteuil de velours, le regard dirigé vers l'horizon, les bras croisés, la main droite tenant un porte-mine, emblème de sa vocation, la rosette de la légion d'honneur ornant son col. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Comédie cinématographique d'après William Shakespeare. Dessins et lithographies de Benno Vigny.Edition tirée à 375 exemplaires. Exemplaire n°94, sur vélin blanc de Rives à la forme au format Raisin in-4°.Paris, Robert Laffont 1944.Pages volantes sous emboitage. Manque le dessus de l'emboitage. Pas de rousseur. Bon état. Format in-folio (35x27).
VIGNY Benno