Seuil, 1979 in-8°, 120 pp, préface de Jean Lacouture, broché, bon état (Coll. L'histoire immédiate), envoi a.s.
Un authentique document, qui sera sans doute considéré un jour par les historiens comme une source de première importance à verser au dossier de l’après-guerre du Vietnam. — Le 27 juillet 1978, un intellectuel viêtnamien francophone quittait définitivement Hô-Chi-Minh-Ville et choisissait l'exil avec ses quatorze enfants. Avant lui et après lui, des milliers de Viêtnamiens du Sud ont préféré fuir, le plus souvent dans des conditions dramatiques, une patrie et un système dans lesquels ils ne se reconnaissaient plus. Après trente années de guerre et d'héroïsme, ce terrifiant exode a profondément troublé tous ceux qui, en Occident, avaient soutenu le Viêt Nam dans son combat libérateur. Des polémiques sont nées chez nous, souvent simplificatrices et rarement innocentes. La mauvaise conscience n'est pas bonne conseillère... Viet Tran, en effet, n'était pas de ceux qu'une quelconque compromission avec les dictatures pro-américaines de Saigon incitait spontanément à partir. Patriote convaincu, proche des maquisards du FNL depuis des années, tout en refusant le dogme marxiste léniniste, il n'avait pas pleuré, loin s'en faut, à la chute de Saigon en avril 1975. Il avait cru y voir, avant tout et comme beaucoup de ses compatriotes, un triomphe du patriotisme viêtnamien. Il se disposait donc à participer à la reconstruction de son pays et pensait pouvoir s'intégrer, tant bien que mal, au nouveau système. Une douzaine de mois ont suffi à ruiner ses illusions. Le régime brutal, corrompu, oublieux de toutes les promesses passées qui a progressivement pris en main les destinées d'un Sud meurtri et méfiant, ne lui laissait d'autre choix que de partir. Avant de quitter Hô-Chi-Minh-Ville, Viet Tran a discuté pourtant des soirées entières avec des camarades maquisards, retrouvés trente ans après et devenus les cadres politiques du nouveau Viêt Nam. Son histoire est d'abord celle d'une grande occasion manquée. Son témoignage, dans sa modération même, dérangera beaucoup. — ""Voici le témoignage de l'un de ceux qui, ayant lutté pour donner vie au Vietnam, ne peut y faire sa propre vie. Voici la déposition de l'un de ces patriotes vietnamiens qui, arrivés au but, ayant rempli leur tâche historique, n'ont pu faire leur foyer sur la terre chérie des ancêtres." Ainsi Jean Lacouture présente-t-il le livre de Viet Tran, journaliste vietnamien connu qui, après de longues hésitations, en juillet 1978, a quitté – légalement – Ho-Chi-Minh-Ville pour la France. Premier récit vécu de ce qui s'est passé dans les trois années qui suivirent la chute de l'ancienne Saïgon, ce témoignage a d'autant plus de poids qu'il est porté sur un ton calme. Évoquant les départs de la population urbaine vers les "zones d'économie nouvelle" créées par les nouvelles autorités pour rétablir les équilibres économiques, Viet Tran demande simplement : "Pouvait-on participer de bon cœur à cette grande œuvre nationale quand elle commençait pour vous par l'arrivée de miliciens qui vous pressaient de faire votre baluchon, avant de prendre eux-mêmes possession de votre logis ?" Après avoir décrit tous les trafics auxquels se livrent les vainqueurs, il écrit pour ceux que surprendraient de telles révélations : "La question pouvait se poser de savoir si le système collectiviste, incapable d'éliminer la corruption, ne la suscitait pas finalement lui-même en grande partie par ses structures contraignantes ?" À ces remarques de bons sens s'ajoute la relation précise d'événements dont on avait peu parlé en Occident faute d'informations de première main, mais qui sont présentés par l'auteur comme des dates essentielles : premier changement de monnaie le 28 septembre 1975, abolition totale du commerce privé le 23 mars 1978. Les détails que donne Viet Tran sur l'évolution du coût de la vie ou les différentes combines pour sortir du pays sont autant d'éléments indispensables pour qui veut avoir une vision concrète du problème vietnamien..." (Jean de La Guérivière, Le Monde, 1979)
Seuil / l'histoire immediate 1979 in8. 1979. Broché. 119 pages. Très Bon Etat
Paris, Editions de la Belle Page, 1953. 1 volume in-12, 128 pp., broché, non coupé, bon état. Tirage limité à 1000 exemplaires.
Préface de Jean de La Varende. Peu commun.
Paris, Nouvelles éditions Latines, 1961; in-8, 121 pp., br. Broché état correct/bon texte très bon état reliure broché salis tachées.
Broché état correct/bon texte très bon état reliure broché salis tachées.
Paris, Illustré par nd thieu-dung, 1955; in-8, 272 pp., br.
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Neuchâtel, Editions de la Baconnière 1957. Bel exemplaire relié, reliure pleine toile et jaquette conservée, gd in-8 (22x19), 147 pages sur beau papier avec sommaire, tables, illustrations, citations et table analytique des matières + planches.
Configuration et histoire ; forces spirituelles ; la famille et le rôle de la femme ; le paysan et sa sagesse ; littérature et poésie ; art et artisanat ; heures vietnamiennes.
SEUIL. 1979. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement passée, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 118 pages; hommage de l'auteur sur page de faux titre.. . . . Classification Dewey : 959-Asie du Sud-Est
Classification Dewey : 959-Asie du Sud-Est