A Paris et à Bordeaux, chez Léon Gaucherel / chez Léon Drouyn, 1867. Un vol. au format in-plano (503 x 373 mm) de 2 ff. n.fol., 1 frontispice gravé n.fol., iii pp. + 19 planches et 19 ff. n.fol. Reliure de l'époque de demi-chagrin glacé noisette, dos lisse orné de filets gras en noir, doubles filets dorés, larges fleurons dorés, titre doré, roulette dorée en queue, tranches mouchetées.
Edition originale rare de cette soigneuse publication ; présentée dans un format des plus attractifs. Exemplaire agrémenté en tête de la page de titre d'un envoi autographe signé de Jules de Verneilh. L'ouvrage recèle 20 (sur 20 ; dont frontispice) ''magnifiques'' (in Linfort) planches gravées à l'eau-forte montées sur onglets et tirées sur Chine ; chacune légendée et signée dans la plaque Léon Gaucherel. Gaucherel ''obtint plusieurs médailles. Il fut décoré de la Légion d'Honneur. Il exposa au Salon de 1847 à 1879. Ses gravures figurent dans de nombreux musées.'' (in Bénézit).''Gaucherel se révèle vitre être un précurseur dans la technique de l'eau-forte et occupe, de ce fait, une place intéressante dans la gravure.Léon Gaucherel, que l'on surnomme le ''père de l'eau-forte'' ou ''le précurseur'', fut un des membres fondateurs de la Société des aquafortistes à laquelle il a donné trois planches dont Nature morte. L'intérêt de l'artiste pour l'architecture et l'archéologie se produit à la suite d'un voyage en Italie en 1836. Il a donné vingt planches pour Le Vieux Périgueux''. (in Bailly-Herzberg). ''La conscience archéologique du grandiose qui s'ouvre à l'altérité du Périgord avec Léon Drouyn fut partagée par Jules de Verneilh. Le Périgord, province romaine, retrouvait ses airs antiques dans les dessins publiés par Verneilh ; et le Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, à la naissance de laquelle il participa, s'orna d'un bel album d'eaux-fortes du Vieux Périgueux. Jacques Lassaigne de souligner en 1969 combien l'artiste avait alors fait revivre l'état de triste abandon dans une pureté architecturale altérée depuis. L'ouvrage de Verneilh se proposait de poser un état des lieux qui garantirait la conscience monumentale d'un riche patrimoine. La plume, face à l'altération de la pierre, allait ainsi promouvoir son altérité dans l'inachevé.'' Bénézit IV, Dictionnaire des peintres, p. 633 - Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France, p. 130 - Linfort, Le Périgord des peintres, pp. 16 et suivantes (sont reproduites cinq compositions extraites de l'ouvrage reproduites). Angles émoussés. Coupes légèrement élimées. Quelques claires rousseurs dans le texte ainsi que dans la marge des planches (très bien conservées et contrastées). Déchirure affectant l'onglet du frontispice gravé entraînant une désolidarisation partielle de la planche. Nonobstant, ce rare recueil demeure dans une condition satisfaisante.