Paris, Rombaldi éditeurs, s.d. (1936). Un vol. au format pt in-8 (204 x 153 mm) de 129 pp., broché, sous couverture à rabats rempliés.
Un des exemplaires numérotés du tirage sur vergé de Voiron. L'ouvrage renferme de délicates compositions en couleurs d'Auguste Brouet. Lequel, alors ''apprenti lithographe entra aux Beaux-Arts et se fit remarquer par Gustave Moreau.'' (in Osterwalder). ''Tour à tour, Geoffroy, Descaves, Focillon ou ALexandre ont loué la maîtrise de ce graveur, observateur fraternel de la vie populaire et traducteur ému des écrivains de son choix. Un graveur atteignant rarement à la grande popularité, G. Geoffroy voulait caractériser la position de cet artiste peu connu du public et dont les amateurs recherchaient les ouvrages, l'a dit ''illustre dans la pénombre'', ce qui, en outre, met l'accent sur ce clair obscur qu'il pratiquait selon la leçon de Rembrandt''. (in Bénézit). ''Verlaine professe d'abord l'impassibilité parnassienne ; et ce premier recueil contient des " eaux-fortes " ou des tableaux dans le goût du Parnasse. Déjà, pourtant, le vrai Verlaine apparaît, avec sa sensualité, sa tendresse et sa mélancolie : il compose des " paysages tristes ", évoque un amour disparu (Nevermore), une femme idéale (Mon Rêve familier), associe aux caprices de son imagination le charme d'un paysage crépusculaire (Soleils couchants) et laisse entendre un écho assourdi de l'inquiétude romantique (Chanson d'automne). Déjà son instinct poétique le conduit à assouplir l'alexandrin, à manier des rythmes impairs, à suggérer des états d'âme vagues par des strophes vaporeuses.'' (Michel Esnault in Verlaine expliqué). Osterwalder II, Dictionnaire des illustrateurs, p. 185 - Bénézit II, Dictionnaire des peintres, p. 333. Décharge d'adhésif aux premier et dernier feuillets. Nonobstant, belle condition.