Paris s. n. 1771 In-12° (172 x 105 mm) 43 pp. - 1 p. bl., papier rose, dos lisse, tranches à mouchetures roses (reliure de l'époque).
Rarissime édition privée faisant l'éloge d'un des officiers français les plus courageux dont notre histoire fasse mention Cet éloge dont l'auteur serait Adrien Verdy du Vernois1, « ancien officier de cavalerie, rue Saint-Honoré, vis-à-vis des Ecuries du Roi, prés Saint-Roch »2 fut extrait de l'Encyclopédie militaire et tiré en une édition privée « Imprimé par ordre du gouvernement en 1771, [pour être] distribuée aux élèves de l'école royale et militaire de Paris ». Le présent exemplaire est agrémenté d'un envoi : « à messieurs les membres de la société de lecture par leur très humble serviteur, Francois Huet de Sourdon ». Il pourrait s'agir de François Félix Huet de Sourdon (1721- ?), capitaine au régiment de Saint-Jean d'Angély, chevalier de Saint-Louis3 ou de Jean Francois Huet de Sourdon (? - 1836), sous-lieutenant au régiment d'Auvergne, chevalier de Saint-Louis et de la légion d'honneur, fils de Philippe-Claude Huet de Sourdon et de Louise (ou Claude ?) Radégonde Beau de Mascaron, soeur du présent Louis Beau de Mascaron4. Louis Beau de Mascaron, né en 1725 à La Rochelle, lieutenant au régiment d'Auvergne en 1738, capitaine en 1744, commandant un corps de volontaires de l'armée du maréchal de Saxe en 1746, chevalier de Saint Louis, eut le genou gauche fracassé d'un boulet de canon à la bataille de Rocroux, le 11 octobre dudit an, dont il mourut le lendemain, dans sa 21e année. Il avait eu, peu de temps avant sa mort, l'agrément de lever un régiment de troupes légères. Dès l'âge le plus tendre, dit l'auteur de cet éloge, Louis de Macaron (c'était le nom qu'il portait) annonçait cette ardeur martiale qui distingue le vrai guerrier. Ses essais dans l'art militaire, étant alors lieutenant du régiment d'Auvergne, où son frère aîné était capitaine, firent concevoir l'opinion qu'on devait en attendre. Il se distingua d'abord en Corse, n'ayant que 13 ans près du fort Saint-Pelegrin, à cinq lieues de Bastia, sur le bord de la mer, où à la tête de 30 soldats, il reprit un troupeau de moutons, réservé pour nourrir la garnison, dont les ennemis étaient venus s'emparer. Il passa en Bohême en 1742, avec son régiment, & le fameux siège de Prague fut pour lui le théâtre de mille actions brillantes. Il servit en Flandres sous le maréchal de Saxe, pendant la guerre de 1746 où il ne se signala pas moins dans les différentes commissions, dont ce général le chargea. Quelques frottements.