P., Le Livre de Paris, 1944 ; iIn-12, broché. 253pp. - Portrait en frontispice petite déchirure marginale sans manque à la couverture. Bon état.
Caroline Delacroix devint la maîtresse du roi Léopold II de Belgique alors qu'elle avait à peine 17 ans. Il la couvrit de richesses et lui octroya la titre fictif de Baronne de Vaughan. Ils eurent deux enfants. Leur relation dura jusqu'à la mort du roi en 1909 ; ils se marièrent secrêtement 5 jours avant la mort de Léopold. Caroline mourut en 1948 à Combo-les-Bains. Le récit de ses mémoires est captivant et se lit comme un roman.
P., Le Livre de Paris, 1944. In-12 broché, 253 pp., portrait-frontispice en noir.
Très bonne condition. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
VAUGHAN (Blanche Zélie Joséphine DELACROIX, alias Caroline LACROIX, baronne de) :
Reference : 80158
(1945)
Paris, Editions « Le Livre de Paris », 1945. Petit in-8, 253 [dont faux-titre et titre]-(1) pp.-(1) f. [table], broché, couverture de papier fort imprimé gris (dos passé, avec une tache claire ; papier de mauvaise qualité, quelques feuillets mal découpés). Portrait-frontispice de l’auteur, sur papier couché. Le copyright est de 1944, en revanche, dépôt légal, dates d’impression (Bordeaux, Delmas) et date imprimée au dos sont de 1945.
Mémoires apologétiques de Blanche DELACROIX (Bucarest, 1883- Cambo-les-Bains, 1948), maîtresse du roi des Belges, LĖOPOLD II (1835-1909) que l’on suit depuis son enfance bourgeoise en Roumanie, puis pauvre à Paris ; dernière d’une fratrie de treize enfants, l’adolescente suit en Argentine son aînée de dix-huit ans, modèle d’élégance parisienne. La presse de Buenos-Ayres la pose en rivale de Liane de Pougy et de quelques autres, mais vite éclipsée par la beauté de l’adolescente ; en conséquence, « une importante liasse de banknotes » (p.35) lui permit de rentrer en France. L’escale de Dakar scella son destin : elle rencontra le lieutenant Emmanuel DURRIEUX (Langon, 1865-Paris, 1917) auquel elle accorda, tombée sous le « charme de l’officier et aux sollicitations du climat tropical (…) quelques acomptes en toute confiance et certaine de sa solvabilité ». Hélas, l’officier dilapide aux courses sa solde et l’argent de sa compagne : « Rien ne saccage l’amour comme la dèche » (p.39). Miraculeusement, une entremetteuse professionnelle arrange une entrevue avec « un personnage très riche et très marquant » ; élégant et distingué, c’est est le roi des Belges. Elle a seize ans, lui un demi-siècle de plus ; le barbon acheta le tendron pour la modique somme de « vingt billets de mille francs » (p.44) et quelques accessoires (note *) ; débuts prometteurs… Nous quitterons la Belle en 1909, après la naissance de deux garçons (certains avaient mis en doute la paternité du vieillard : mais Blanche nous rassure, le second est né avec une « tare » des Saxe-Cobourg, « preuve irréfutable » de la royale paternité, (p.171), après son anoblissement, après son mariage morganatique qui contribua « à régulariser devant Dieu ce qui dans sa vie pouvait passer pour du désordre » (p.131), après le décès du roi, après l’exil vers la France, sa voiture chargée de malles bourrées « de titres au porteur, cotant cher, mais qui peuvent se changer comme des billets de banque » (p.251). De tout ce qui précède, l’auteur nous assure qu’il lui reste « la plus inaliénable des richesses (…) : le souvenir » (p.253). Sans oublier l’argent … Epilogue : Blanche, dès 1910, épouse … Emmanuel Durrieux qui s’empressera de reconnaître les garçons ; ils divorceront en 1913. Fin. (note *) pour fixer les idées, en 1900, à Paris, un ouvrier mécanicien était payé environ 6 francs par jour, soit 1800 francs par an (la moitié pour un manœuvre) ; à seize ans, la tentation fut grande. BUR (H5/4)