[Chas Laborde] - Valéry Larbaud. Chas Laborde (illustrateur).
Reference : AMO-3004
(1925)
Editions Emile-Paul Frères, Paris, s.d. (1925). 1 volume petit in-4 (25 x 19,3 cm), broché de (2)-183-(1) pages. 14 eaux-fortes en couleurs (rehaussées au pochoir). Couverture rempliée illustrée par l'artiste. Très bon état. Infimes traces à la couverture restée très fraîche (petite fente en pied, voir photo). Intérieur parfaitement frais. Nouvelle édition. Tirage à 364 exemplaires seulement. Celui-ci, 1 des 300 exemplaires sur vergé de Rives. Il a été tiré 14 ex. sur Japon, 50 ex. sur Hollande et 300 ex. sur vergé. "Tous ceux qui l'approchaient, tous ceux auxquels elle parlait, ceux qui jouaient avec elle, formaient, autour d'elle, une sorte de cour d'amour; c'étaient ses chevaliers. Les chevaliers de Fermina Mârquez, donc, étaient admirés de tous les élèves, et peut-être même des plus jeunes parmi les surveillants. De ces belles promenades dans le parc, nous ne rapportions plus l'odeur du tabac fumé en cachette, mais le parfum des petites Américaines. Était-ce le géranium ou le réséda ?" (Source : Folio, Gallimard, 1992). À partir d'un projet très ancien, Larbaud écrit ce livre de 1906 à 1909. Il s'inspire d'une jeune fille prénommée Encarnación, rencontrée en Espagne. Il aime secrètement la tante d'Encarnación, dont le prénom est Fermina. Mais l'histoire qu'il raconte dans son roman est fictive. Le titre est d'abord Conchita, puis Histoire de la Encarnación et de ses admirateurs, puis Encarnación Barea. Le récit est publié en feuilleton dans quatre numéros de la NRF, de mars à juin 1910. Il paraît en volume chez Fasquelle, sous le titre Fermina Márquez, en 1911. « Chef-d'œuvre » à l'écriture « d'une aristocratique simplicité », au « verbe souverainement maître de ses moyens », Fermina Márquez ouvre la série des romans d'adolescence, précédant de deux ans Le Grand Meaulnes. L'accueil des amis de Larbaud est très favorable. Francis Jammes parle d'un « petit chef-d'œuvre classique d'écriture et de psychologie ». La critique est élogieuse. Alain-Fournier et Marcel Proust ont une grande admiration pour ce livre. Ce roman, écrit vers 1910, est en 1950 considéré par le jury du Grand prix des Meilleurs romans du demi-siècle au nombre des douze meilleurs romans de la première moitié du XXe siècle. (Henri Mitterand, Dictionnaire des œuvres). Chas Laborde (1886-1941) offre ici une très-belle illustration parfaitement révélée par des tirages sur cuivre finement rehaussés en couleurs (Coulouma imprimeur du texte en typographie et Roger Lacourière pour les eaux-fortes). Bel exemplaire broché de cette édition recherchée et cotée.
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