05/10/1754 Cession de droits : ...Je reconnois avoir cédé et abandonné pour toujours et sans aucune réserve de ma part, à M. Duchesne Librairie à Paris, mon opéra comique, intitulé, la Nouvelle Bastienne etc. pour qu'il en jouisse comme chose à lui apartenante, en ayant reçu le montant convenur entre nous...Vadé publia une série de fables qui, sans atteindre la hauteur de La Fontaine, disent de très bonnes choses sous une forme aimable et de gracieuses et charmantes poésies galantes. Il ne tarda pas à devenir célèbre, mais ayant eu le malheur de se lier dun peu trop près à Fréron, Voltaire ne le lui pardonna jamais et ne manqua pas une occasion et de railler et daccabler « ce polisson de Vadé », comme il le nommait dans une lettre adressée le 7 septembre 1774 à Marie Du Deffand. Il lui fit néanmoins lhonneur de signer plusieurs de ses propres ouvrages du nom de Vadé.Ce qui valut à Vadé dêtre surtout connu pour être le créateur du genre poissard cest que, cherchant dans un labeur honnête le moyen de vivre honnêtement, il sessaya au théâtre pour lequel, avant de composer de nombreux vaudevilles, parades et opéras-comiques, il tenta tout dabord décrire des pièces sérieuses. Ces tentatives savérèrent vaines lorsque les Visites du jour de lAn, représentée pour la première fois, le 3 janvier 1749, à la Comédie-Française ne fut montrée quune fois ou que la Canadienne ne fut jamais représentée. Vadé se tourna alors avec succès vers le théâtre comique de la foire Saint-Laurent et de la foire Saint-Germain où ses parodies firent apparaître un esprit railleur, mais néanmoins observateur profond et attentif du peuple.