À Nancy, par Jacob Garnich 1619 , À Nancy, par Jacob Garnich 1619 [Nancy, Cayon-Liébault, 1839 ; Impr. de P. Trenel à St Nicolas-de-Port] ; in-8, cartonnage illustré d’éditeur. 12 ff. n. ch., 141 pp., 1 f., XIV pp., 1 f. (à Messieurs de la Société des bibliophiles français).Réimpression à petit nombre d’un volume extrêmement rare. Apologie théologico-baroque du corbeau par un curé lorrain qui exerçait à Einville-au-Jard près de Lunéville, résidence du duc Henri II de Lorraine auquel le volume est dédié. Le corbeau, symbole de toutes les perfections, illustre aussi bien l’héroïque Maison de ce prince que le “souverain Corbeau Jésus-Christ” et les paroissiens du curé. “Il suffit, je crois, de citer à sa date ce volume rare et recherché, qu’une impression récente a fait connaître, sans diminuer le prix que les bibliophiles curieux attachaient à l’édition originale. Le temps n’est plus où les cataloguistes, et même les bibliographes, classaient dans l’histoire naturelle cette singulière apologie des paroissiens de Messire Uzier, que dans tous les lieux d’alentour, et de temps immémorial, on saluait méchamment du nom de Cras, à cause du nombre prodigieux de corbeaux qui peuplaient le parc d’Einville, fatiguant les échos de leurs croassements. L’intitulé, d’ailleurs, laisse assez voir que, désespérant de faire tomber en désuétude le fâcheux sobriquet, dont il lui semblait peut-être que l’offense rejaillissait sur sa robe, le bon curé d’Einville avait imaginé d’en faire un titre d’honneur, et de réhabiliter dans l’opinion publique l’oiseau mal famé dont le mot Cra est encore aujourd’hui la dénomination populaire en Lorraine.” Beaupré. Recherches sur les commencements de l’imprimerie en Lorraine. pp. 329-330 qui ajoute, au sujet de cette réimpression : “Le seul reproche, si c’en est un, qu’on puisse faire à cette réimpression, due aux soins de M. J. Cayon, c’est d’être beaucoup trop belle, comparativement à l’édition originale, dont elle est l’exacte copie, page pour page et mot pour mot.” Les XIV pp. de la fin sont de l’éditeur J. Cayon, avec un titre illustré spécial, une gravure montrant l’église d’Einville et une vignette sur bois montrant un corbeau.Exemplaire avec le cartonnage de l’éditeur illustré sur les 2 plats. Les verso du 1er f. (blanc) est illustré d’une gouache montrant un corbeau coiffé, une église et un paysan.
Nancy, Cayon-Liébault, 1839 ; in-8 de xii-[2] pp., [12] ff., 141 pp., [1] f., cartonnage bleu illustré de l'éditeur.
Réimpression soignée d'une curieuse et très rare défense du corbeau publiée à Nancy en 1619. L'auteur était curé d'Einville-au-Jard, près de Lunéville, où se trouvait une résidence de chasse des ducs de Lorraine envahie par des nuées de corbeaux. Antoine Uzier, dans un langage amphigourique, archaïque et outrancier, réfute un à un les défauts associés à cet oiseau – couleur, voix, haleine, bec courbé... – et prétend au contraire qu'il faut voir dans le corbeau un messager divin protecteur de la maison de Lorraine. Le texte est accompagné d'un titre gravé, d'une préface de Jean Cayon, illustrée de deux vignettes représentant l'église d'Einville et un corbeau. « Le seul reproche, si c'en est un, qu'on puisse faire à cette réimpression, due aux soins de M. J. Cayon, c'est d'être beaucoup trop belle, comparativement à l'édition originale, dont elle est l'exacte copie » (Beaupré). Tirage à petit nombre, dédié par Cayon à la Société des Bibliophiles françois. Exemplaire conservé à toutes marges, provenant de la bibliothèque de Solières, avec ex-libris. Le joli cartonnage illustré de l'éditeur est usé et bruni mais le papier est resté pur.