P., Société de Démographie historique, 1986, in-8°, 290 pp, préface de Pierre Goubert, 14 illustrations, 24 figures, 55 tableaux, sources, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (3e cahier des Annales de Démographie historique)
"Le troisième cahier des A.DJH. reproduit l'essentiel de la thèse de Troisième cycle soutenue en 1980 par Denise Turrel. Le travail de D. Turrel est important. Il ajoute à notre connaissance du XVIe siècle, non seulement sur le plan de la démographie, mais également sur ceux de l'histoire urbaine et des rapports entre ville et campagne. Trois parties : la ville, le siècle, les hommes (ou plutôt la famille). L'ouvrage commence par une présentation de Bourg-en-Bresse, une petite ville – mille feux au plus haut de la courbe – comme le réseau urbain en comptait tant. L'originalité est ici la présence de la citadelle, construite à partir de 1569, démolie après 1612, et de sa garnison, fort nombreuse puisqu'elle atteint le millier d'hommes au moment de la guerre de Savoie. Une présence lourde, et qui n'est pas sans conséquences démographiques : un taux élevé d'illégitimité (6,5 % entre 1596 et 1601, dont une partie, il est vrai, revient à des ruraux venus en ville), mais surtout un bon nombre de mariages avec des filles de Bourg, suivis souvent d'une intégration sociale ; un tiers des soldats ayant convolé se fixent à Bourg en changeant de métier... Grâce au terrier et aux rôles fiscaux, D. Turrel procède à une bonne analyse socio-professionnelle de la population. On est frappé par l'importance numérique des milieux judiciaires : 15 à 20 % des feux, et souvent à la fois les plus aisés et les plus nombreux (un peu plus d'enfants et des domestiques). D. Turrel aborde les problèmes de mentalités à propos de la transmission des prénoms et d'une curieuse coutume, celle des vœux de baptême... Après les travaux de Guy Cabourdin, d'Alain Croix, de Jean-Marc Moriceau, l'ouvrage de Denise Turrel permet d'y voir un peu plus clair dans la démographie du XVIe siècle." (Jean Jacquart, Annales de Démographie historique, 1989)
Deluz Christiana, Nadeau Eric Turrel Denise, Vannier François
Reference : 14977
ISBN : 2729846174
ellipses, 1996 - In-4° petit, 223 pages, bon état d'usage.
Bon Etat - Menus accidents, pas d'annotations, Franco de port pour la France par MONDIAL RELAY dés 20 euros pour les ouvrages modernes . Paiement immédiat par Paypal . Chèques et virement acceptés. Votre Libraire vous accompagne dans toutes les étapes de vos achats. Achat et déplacement France Suisse.
HIERNARD (Jean), Denise Turrel, Yannis Delmas-Rigoutsos (dir.).
Reference : 112938
(2011)
ISBN : 9782846542692
Les Indes savantes, 2011, gr. in-8°, 344 pp, 50 figures, index, broché, couv. illustrée, bon état
Vita peregrinatio : « La vie est un voyage ». Cette formule ponctue souvent les livres d’amis des étudiants allemands du XVIe siècle, alba amicorum, qui recueillaient, d’étape en étape, les souvenirs de leur tour d’Europe universitaire, emblématique de la culture humaniste européenne. La « légende dorée » touchant au cosmopolitisme des sociétés étudiantes, était-elle un mythe ou une réalité ? Pour le savoir, Jean Hiernard a entrepris la transcription des registres de gradués en droit de l’Université de Poitiers, à partir de 1575, rédigés entièrement en latin, et en a fait le point de départ d’une base de données élaborée par Yannis Delmas. Le peu d’enthousiasme des étudiants français pour les voyages (à l’exception des réformés), contraste avec les extraordinaires circuits effectués par quelques centaines de rejetons des patriciats d’Europe centrale. L’itinéraire intellectuel de Jean Hiernard témoigne de la fécondité d’une ouverture pluridisciplinaire à l’intérieur des sciences humaines. L’histoire est un continuum et les coupures (chronologiques et thématiques) ont fait oublier peu à peu des pans entiers de notre culture ; il montre ici tout l’intérêt de faire dialoguer les divers spécialistes – historiens antiquistes, médiévistes ou modernistes avec les néo-latinistes, linguistes et littéraires... — "Ce livre nous mène sur les routes européennes des échanges universitaires et des voyages d’étude, de la fin du Moyen Âge jusqu’au XVIIe siècle, en prenant Poitiers comme point d’observation. Il est le fruit de l’infatigable zèle que déploie depuis une bonne décennie Jean Hiernard, professeur d’histoire ancienne, pour retrouver dans les sources les étrangers ayant séjourné à Poitiers et les pictones inscrits dans les universités étrangères. Le virus lui est venu incidemment au détour d’une quête des inscriptions antiques de sa ville, après avoir découvert que trois d’entre elles avaient été sauvées et conservées dans un manuscrit à Wroclaw, grâce au relevé fait au milieu du XVIe siècle par un étudiant silésien de passage. Il touchait ainsi du doigt l’importance des relations entre l’Europe centrale et nordique et bon nombre d’universités françaises, dont celle de Poitiers, et leur contribution à la constitution d’un espace culturel européen des élites. L’exploitation des matricules universitaires et d’autres sources complémentaires, tels les récits de voyage et albums d’amis, lui a permis de dresser par approches et touches successives un tableau de la circulation universitaire entre Poitiers et les terres d’Empire. Ce livre qui réunit neuf de ses propres contributions sur ce sujet est donc conçu comme un bilan, mais il apparaît aussi, à travers d’autres contributions, comme l’amorce d’un grand chantier de recherche fondé sur le rapprochement des initiatives semblables dans toute l’Europe, auquel travaillent à Poitiers les deux autres coéditeurs de l’ouvrage, Denise Turrel, professeur d’histoire moderne, et Yannis Delmas-Rigoutsos, maître de conférences d’informatique. L’introduction et la première partie insèrent en outre le travail de J. Hiernard dans le contexte plus large de l’histoire universitaire et culturelle européenne et des nouvelles orientations méthodologiques de ces recherches..." (Jean-Luc Le Cam, Histoire de l’éducation, 2012) — "Ce recueil d’articles est d’abord un hommage aux recherches que Jean Hiernard, professeur d’histoire ancienne à l’université de Poitiers, a consacré à la mobilité étudiante de la première modernité. Ce spécialiste reconnu de numismatique celtique et romaine se passionne aussi depuis les années 1990 pour les circulations entre le Poitou et l’espace germanique aux XVIe et XVIIe siècles. Parti sur les traces des mercenaires allemands engagés dans les guerres de religion (à travers l’étude des trésors monétaires), il en est venu à s’intéresser aux pérégrinations savantes, à la faveur de la découverte, dans le récit de voyage d’un étudiant silésien de passage à Poitiers, de relevés épigraphiques datant de l’époque romaine. C’est donc lui aussi en passeur de frontières – académiques celles-là – que J. Hiernard traque et examine depuis lors toutes les sources susceptibles de témoigner de la présence à Poitiers d’enseignants et d’élèves originaires du nord ou du centre de l’Europe (Pays-Bas, Provinces-Unies, Empire germanique). Tout en dépouillant les registres des gradués en droit conservés depuis 1575, il s’est mis en quête des alba amicorum, ces « livres d’amis » apparus au milieu du XVIe siècle dans lesquels les étudiants itinérants (très majoritairement des sujets du Saint-Empire de confession réformée) « demandaient à leurs maîtres ou à leurs condisciples d’écrire quelques réflexions ou pensées édifiantes » (p. 61)..." (S. Jahan, Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, 2012)